Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte… « Mascarade » !

La députée PS regrette que les parlementaires LREM aient retoqué en commission, mercredi 23 janvier 2019, deux articles de la proposition de loi socialiste « Pour une école vraiment inclusive » et parle d’une « mascarade ».

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte...

La députée de Caen, Laurence Dumont, vient d’alerter le ministre de l’Éducation sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Afin d’améliorer les conditions d’exercice de leur métier, l’élue soutient la proposition de loi du groupe socialiste, « Pour une école vraiment inclusive », qui sera débattue le jeudi 31 janvier 2019.

« Elle comporte plusieurs volets, détaille-t-elle, dont deux très importants concernant l’amélioration de la préparation de la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap et le recrutement des accompagnants en contrat à durée indéterminée (CDI), ainsi que l’organisation de leur formation. »

Laurence Dumont regrette vivement que les parlementaires LREM aient refusé ces deux articles en commission. Elle s’est exprimée sur le sujet le mercredi 23 janvier : « Si c’est pour avoir une proposition de loi vidée de son sens quand on arrive dans l’hémicycle autant qu’on le sache tout de suite. On est en pleine mascarade », a-t-elle taclé.

Le texte prévoyait que les familles soient prévenues un mois et demi à l’avance de la personne qui s’occupera de leur enfant. Et vise à mettre fin à la précarité des « 80 000 ou 100 000 AESH dans ce pays qui travaillent 20 heures par semaine pour 700 € par mois », a-t-elle martelé en commission.

En parallèle, Laurence Dumont a adressé au ministre les vœux des conseils municipaux d’Épron, Argences, Cléville, Cormelles-le-Royal, Cuverville, Démouville, Giberville, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Pair et Vimont demandant que les conditions d’exercice de ce métier soient améliorées.

Source OUEST FRANCE.

A savoir ! Si votre maladie est diagnostiquée après 60 ans, c’est trop tard pour être considéré comme handicapé…

Hélène est en fauteuil roulant mais n’a obtenu aucun financement pour aménager son logement : elle avait plus de 60 ans lorsque sa maladie a été diagnostiquée, trop tard pour être considérée comme handicapée.

Une barrière d’âge dont des associations dénoncent l’absurdité

Si votre maladie est diagnostiquée après 60 ans, c'est trop tard pour être considéré comme handicapé

« C’est aberrant, on ne choisit pas à quel moment on est cloué dans un fauteuil », enrage l’octogénaire domiciliée près de Chambéry, qui ne peut presque plus marcher depuis 22 ans, du fait d’une affection neurologique. Le cas d’Hélène Sartre est emblématique des complexités administratives en vigueur : des règles différentes s’appliquent aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes.

Si le handicap survient avant 60 ans, la personne peut bénéficier – à vie – de la prestation compensatoire du handicap (PCH). Dans le cas contraire, elle sera éligible seulement à l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée aux personnes âgées dépendantes.

Or les deux prestations sont d’une nature et d’un montant différents. La PCH permet de financer l’aménagement du logement ou du véhicule, mais aussi une aide humaine à domicile, théoriquement non plafonnée : si une personne très lourdement handicapée doit être aidée 24h/24, la prestation peut atteindre quelque 13 000 € par mois. L’APA est plafonnée et varie de 672 à 1 737 € par mois, en fonction du degré de dépendance.

Discrimination

Dénonçant une « discrimination », le collectif « une société pour tous les âges » milite pour une « convergence des dispositifs de compensation ». La future loi sur la dépendance, que le gouvernement a promise pour 2019, devrait instaurer une « prestation autonomie universelle », plaide ce collectif, qui rassemble des associations de personnes handicapées et des structures d’aide aux personnes âgées.

Une telle prestation devrait « couvrir l’ensemble des besoins » de chacun, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, estime Malika Boubekeur, de l’Association des paralysés de France (APF). Handicapés et seniors ont « les mêmes besoins », il est « insupportable » qu’ils soient traités différemment, souligne-t-elle.

« Arbitraire »

Pour Romain Gizolme, de l’AD-PA, association de directeurs d’EHPAD, il est incompréhensible que dans les maisons de retraite « on n’emploie jamais le mot « handicap » ».

« L’État veut nous fait croire qu’il y a d’un côté des personnes en situation de handicap, de l’autre des personnes dépendantes », ironise-t-il.

Cette barrière d’âge semble d’autant plus « arbitraire » qu’aujourd’hui « à 65 ou 70 ans on est encore un citoyen actif, inséré dans la vie sociale, et tout l’enjeu c’est de le rester », observe Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui gère le financement des aides aux handicapés et aux seniors dépendants.

Il serait toutefois simpliste de considérer que la PCH est toujours plus favorable que l’APA. La première, contrairement à la deuxième, ne permet pas, par exemple, de financer l’intervention d’une femme de ménage à domicile.

La réforme a un coût

Une réforme de la barrière d’âge aurait cependant un coût : jusqu’à 504 millions d’euros par an si la limite était seulement déplacée de 60 à 75 ans, selon l’Inspection générale des affaires sociales. Un montant à comparer aux 7,7 milliards d’euros qu’ont coûtés en 2017 les deux prestations (5,8 milliards pour l’APA et 1,9 pour la PCH).

Pour Florence Leduc, de l’Association française des aidants, il ne faut toutefois pas « faire inutilement peur » en « agitant des chiffres ». Seul un nombre « infinitésimal » de personnes âgées dépendantes ont besoin d’une assistance 24h/24, et seraient donc éligibles à une aide financière très élevée, selon elle.

Une autre barrière d’âge, fixée à 75 ans, fait débat : elle concerne des personnes dont le handicap s’est déclaré avant 60 ans, mais qui dans un premier temps n’ont pas demandé à bénéficier de la PCH. Lorsqu’elles la réclament des années après – souvent, au moment où leur conjoint n’est plus en mesure de les aider -, c’est la douche froide : après 75 ans, il est trop tard.

En mai dernier, l’Assemblée nationale a voté la suppression de cette autre barrière. Mais la mesure n’a pas encore été soumise au Sénat.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : bientôt un plan d’action contre les maltraitances…

Le gouvernement a annoncé que le plan serait dévoilé dans les prochains mois, pour une mise en œuvre dans l’année.

Handicap : bientôt un plan d’action contre les maltraitances

« Nous devons avoir le courage de dénoncer l’inacceptable« , a déclaré Agnès Buzyn à l’occasion de la remise d’un rapport sur les maltraitances envers les personnes dépendantes, âgées ou handicapées. Le document, rédigé par le Haut conseil de la famille et de l’âge (HCFEA) et le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), fait état de « violences cachées » dans les maisons de retraite, les établissements médicosociaux ou lors des soins à domicile. D’après la ministre de la Santé et des Solidarités, qui s’exprimait sur le sujet le 24 janvier, un « plan d’action » sera dévoilé « dans les prochains mois » et mis en oeuvre « dès cette année« .

Les victimes ont plus de risques d’ignorer leurs droits

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a de son côté dénoncé la « persistance d’une forme de loi du silence« , et une « très nette sous-déclaration des situations de maltraitance, encore plus marquée concernant les personnes en situation de handicap« . En cause notamment, selon les auteurs du rapport, une mésestime de la maltraitance par les victimes elles-mêmes. Une victime « fragile » a par ailleurs « plus de risques d’ignorer ses droits, ou d’hésiter à les faire valoir« , expliquent les auteurs.

« Il est rare qu’il n’existe qu’une seule cause lorsque la relation d’aide se dégrade, se salit [pour se transformer] en abus, vol, brutalité, emprise ou humiliation« , précise Denis Piveteau, l’un des auteurs. « Les dérapages ont souvent une longue histoire. C’est toute la souffrance, toutes les tensions d’un cercle familial ou professionnel qui se déversent sur les personnes les plus vulnérables« , a-t-il ajouté.

Des excès de productivité imposés aux salariés

Le rapport donne plusieurs cas particuliers, notamment ceux d’une malade d’Alzheimer qui se fait cracher au visage par une aide-soignante et d’un petit garçon autiste obligé de participer à des sessions de natation malgré ses cris de révolte. Mais c’est également la « maltraitance institutionnelle » qui est dénoncée. Selon les auteurs, à cause de « défauts d’organisation«  ou « d’excès de productivité » imposés aux salariés, les personnels des établissements peuvent y multiplier des gestes « brusques, mécaniques ou sans bienveillance« .

Le rapport émet plusieurs solutions à cette maltraitance. Parmi elles : améliorer la formation initiale et continue des professionnels, créer des instances territoriales spécifiques afin de coordonner les « informations préoccupantes » et permettre de suspendre temporairement un professionnel qui aurait commis une maltraitance. Il est par ailleurs prévu que le site Internet qui permet de signaler des « événements indésirables graves liés aux soins » soit étendu aux actes de maltraitance.

Source FRANCE INFO.

Haute-Corse : d’importants retards dans le paiement de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ?…

En Haute-Corse, une centaine de bénéficiaires se plaint de ne rien avoir perçu de la part de la caisse d’allocations familiales, depuis parfois plusieurs mois, leur allocation aux adultes handicapés.

Ce que l’organisme conteste. 

Haute-Corse : d'importants retards dans le paiement de l’allocation aux adultes handicapés ? © Christian Giugliano / FTVIASTELLA

Damien est un accidenté de la vie. Il a été renversé par une voiture il y a quelques années, puis a contracté une grave maladie dont il est actuellement en rémission.

Il dit ne plus percevoir de pension de la caisse d’allocations familiales (Caf) depuis 22 mois. Un manque à gagner qu’il estime à 30 000 euros.

Une situation invivable pour ce père de famille de trois enfants. « Le poids mental d’être handicapé et d’avoir un souci pour avancer mentalement dans le futur est lourd. Mais les enfants ne doivent pas en pâtir. Nous faisons éponge, on emmagasine tout et je ne peux pas me permettre de leur faire ressentir quoi que ce soit. J’espère que ce cauchemar va se terminer », livre-t-il.

80 membres de l’association espoir autisme corse se plaignent également de retard de paiement de la part de Caf. C’est le cas de Nonce Giacomoni qui gère l’association. « On nous dit qu’à la Caf, il y a 30 % de personnes en arrêt maladie. On nous dit que l’on n’arrive pas à traiter tous les dossiers, quand on demande un rendez-vous, il faut le prendre sur internet. On ne peut pas se rendre à la Caf comme on se rend à la sécurité sociale, prendre un ticket et attendre », souligne-t-il.

« Il n’y a pas de retard particulier »

Qu’en est-il précisément ? À la Caf de Bastia, Jonathan Willot, le directeur intérimaire, fait part de son étonnement. « À ce jour, il n’y a pas de retard particulier observé. Les services s’impliquent pour traiter au plus vite tous les dossiers et notamment les dossiers de minimas sociaux. Cette situation que vous m’apprenez, on va investiguer pour pouvoir lever au plus vite des blocages éventuels », indique-t-il.

Source FR3.

“DanseHand” : à Orléans, des handicapés en boîte de nuit…

C’est une éducatrice de l’ADAPEI 45 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) qui a créé et qui porte le projet « DanseHand » à Orléans.

Grâce à elle, des handicapés mentaux et physiques peuvent faire deux « sorties en boîte » par an. 

“DanseHand” : à Orléans, des handicapés en boîte de nuit

C’était au départ un projet un peu fou, le genre de rêve dont on pense qu’il ne se concrétisera jamais.

Sauf qu’il a germé dans l’esprit de Cindy Grandjean, une jeune femme qui exerce le métier d’Accompagnant Educatif et Social dans un établissement pour polyhandicapés de la banlieue d’Orléans.

Dans ce centre, qui accueille des enfants et des adolescents en situation de handicap mental et physique, Cindy Grandjean a tout bonnement voulu répondre à l’interrogation de deux jeunes pensionnaires, âgés d’une vingtaine d’années : « comment c’est une boîte de nuit ?« .

Puisqu’elle a aussi une vingtaine d’années, Cindy a d’abord expliqué ce qu’étaient ses propres « sorties en boîte », puis elle s’est persuadée qu’il n’y avait aucune raison pour que les pensionnaires de son établissement ne puissent, eux-aussi, découvrir cet univers jusqu’alors presque totalement fermé aux personnes en situation de handicap mental.

La détermination étant le trait de caractère majeur de Cindy Grandjean, elle s’est ensuite tournée vers les discothèques d’Orléans capables d’accueillir toutes les personnes en situation de handicap. Son choix s’est porté sur une entreprise de la nuit situé au nord de l’agglomération, dont les gérants ont spontanèment exprimé leur soutien au projet.

Ensuite elle a patiemment convaincu une dizaine de foyers de vie, d’instituts médico-éducatifs ou de services d’accompagnement, de faire venir quelques-uns de leurs pensionnaires à des » boums » organisées l’après-midi, sans alcool, mais avec la plus grande liberté possible, puisque sans aucun regard critique ou de jugement.

En janvier, ce type d’après-midi festif a connu sa 3ème édition et sera réitéré au début de l’été prochain.

Secrétement, Cindy Grandjean espère multiplier les « sorties en boîte » dans les années à venir et maintenant tout le monde sait que quand Cindy a une idée en tête…

Source FR3.

A Notre-Dame-de-Bondeville, les confiseurs sont des personnes handicapées…

Sucre de pomme, oursons en guimauve, mendiants en chocolat…toutes ces douceurs sont confectionnées et aussi vendues en boutique par des travailleurs avec un handicap.

A Notre-Dame-de-Bondeville, les confiseurs sont des personnes handicapées

La confiserie est un art délicat. Dosage des ingrédients, températures de cuisson et de travail du sucre. C’est aussi une spécialité qui émerveille.

A Notre-Dame-de-Bondeville, le laboratoire est installé dans un endroit fascinant, une ancienne filature de mèches à bougie. L’atelier du pré de la Bataille vient de déménager. Cette association existe depuis 1892. Elle accompagne des personnes ayant un handicap mental.

« La confiserie »  (devenue une marque) est l’un de ses 4 ESAT (établissement de service d’aide par le travail).

On y fabrique, entre autres, un fleuron de la confiserie normande, le sucre de pomme. L’association avait eu la bonne idée de racheter le matériel et le procédé à la société Bras-Foucart qui abandonnait cette fabrication.

« On a une bonne ambiance. Ici, je suis bien ! »

Source FR3.

BD : une classe de jeunes en situation de handicap récompensée au festival d’Angoulême…

Leur bande dessinée a reçu un prix au concours réservé aux jeunes et adultes en situation de handicap.

Les élèves de l’ITEP Les Chesnaies à Angers iront chercher leur prix vendredi au prestigieux festival international de la BD à Angoulême.

Une classe de jeunes en situation de handicap récompensée au festival d'Angoulême / © Denis Leroy, France 3 Pays de la Loire

Parmi les 800 planches de bande dessinée reçues, le dessinateur Franck Margerin, auteur de la célèbré série Lucien, et son jury ont eu un coup de coeur pour le projet « Ma couleur, ta couleur, nos couleurs », imaginé par Djino, Evan, Stanislas, Tony, Shany, Sallah et Clément.

Ils se sont vus décernés un Hippocampe collectif, un trophée en lien avec l’association tourangelle qui célèbre cette année la 20ème édition de son concours ouvert aux jeunes et adultes en situation de handicap dans le cadre du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême.

Ces jeunes âgés de 8 à 11 ans sont tous élèves à l’Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique des Chesnaies à Angers, dans le Maine-et-Loire. Cet ITEP accueille des jeunes en difficulté atteints de troubles du comportement. Les capacités intellectuelles et l’adaptation au niveau scolaire varient selon les personnes.

Au sein de l’institut, ils sont encadrés par des équipes d’éducateurs et d’enseignants et suivent des soins thérapeutiques avec des psychologues, psychiatres et orthophonistes.

Une classe de jeunes en situation de handicap récompensée au festival d'Angoulême / © Denis Leroy, France 3 Pays de la Loire

Un projet mené en classe

Cela fait maintenant 10 ans que les éducateurs angevins ont développé avec succès l’activité du dessin à travers des ateliers de jour. Nouveauté cette année, le projet s’adressait à la classe externalisée de l’Unité d’enseignement des Chesnaies.

Chaque jour, les enfants se rendent à pied à l’école primaire de quartier de l’Isoret à Angers, accompagnés et pris en charge par un professeur des écoles et une éducatrice.

Depuis la rentrée de septembre, le groupe a utilisé en classe pour son projet BD des séquences d’apprentissage de français, d’écriture et la pratique des arts visuels.

Le thème du concours 2019 était le partage. Pour illustrer le thème demandé, le groupe a imaginé une histoire : « dans une ville, les habitants se sont isolés les uns des autres. Le monde a perdu ses couleurs. C’est alors que les personnages Tom et Jack se rencontrent et se remettent à jouer ensemble . Ensemble, ils vont réinventer un monde en couleurs… ».

Au final, cela donne une histoire déployée sur 2 planches en format A2. Valérie Pihoué de l’équipe enseignante des Chesnaies souligne qu » « un vrai travail d’équipe s’est noué. Chaque enfant a déssiné son personnage. L’ensemble du projet a permis de renforcer le goût de la lecture que tous les élèves n’avaient pas au départ. Ils ont aussi amélioré leur écriture, leur sens du dessin et du graphisme ».

D’Angers à Angoulême

Jeudi, les 6 élèves récompensés accompagnés par leur enseignate et 2 éducateurs ont fait le voyage jusqu’à Angoulême pour recevoir leur trophée. Leur album sera projeté sur écran et mis en musique lors de la remise des prix vendredi.

Cette année, le concours Hippocampe fait l’objet d’une  grande exposition à l’occasion de sa 20ème édition. Le talent des jeunes et adultes en situation de handicap s’expose sous forme de grands panneaux extérieurs dans la ville.

Les petits Angevins profiteront de leur séjour de 2 jours pour visiter le salon de la bande dessinée. De quoi raconter une prochaine histoire !

Source FR3.

 

Saint-Côme-d’Olt : ces personnes handicapées ont gagné un prix au Festival de la bande-dessinée d’Angoulême…

Une performance pour ces artistes en herbe puisque les organisateurs ont reçu 1 400 planches impliquant plus de 3 000 personnes. Ils se rendront à Angoulême ce samedi 26 janvier pour recevoir leur prix.

Saint-Côme-d'Olt : ces personnes handicapées ont gagné un prix au Festival de la bande-dessinée d'Angoulême

Chacun avec ses propres moyens, l’ensemble des résidents de la MAS de Saint-Côme-d’Olt a conçu le scénario de leur bande dessinée intitulée « Installés devant les infos télé ». Une oeuvre qui leur a fait décrocher le premier prix au Festival d’Angoulême dans la catégorie MAS-FAM (Maison d’Accueil Spécialisée-Foyer d’Accueil Médicalisé).

Sur les planches de dessin, on voit des gens regarder la télévision, la plupart sans grand intérêt. Des illustrations qui collent avec le nom de leur oeuvre. Ce prix, c’est un rêve qui se réalise pour ces adultes polyhandicapés, à la fois moteurs et cérébraux. Leur maison d’accueil spécialisée, située dans l’Aveyron, les héberge pendant toute leur vie.

La réalisation de cette bande-dessinée, c’est surtout l’aboutissement d’un travail collectif. « Ils échangent verbalement ou de toute autre manière : ça peut être à travers le regard, à travers le toucher ou même les émotions. Des rires, des larmes, des joies, des peines… », indique Anne Garaix, directrice de la Maison d’Accueil Spécialisée La Boraldette.

Les ateliers sont un moment essentiel de la vie de la MAS. Chaque mardi, la musique et le chant font participer la plupart des 40 résidents. « Ils sont en empathie les uns avec les autres, ajoute Frédéric Bonnet, responsable du Conservatoire de musique d’Espalion. Ils ont leurs problèmes propres mais il n’y a pas d’égoïsme chez eux. Quand ils s’adressent à quelqu’un, il y a une écoute très attentive et pas de moquerie. Ils pourraient se moquer mais pas du tout. »

Leur bande-dessinée primée à Angoulême est le fruit d’un travail de plusieurs mois avec des professionnels. D’abord des photos, ensuite des dessins et enfin le coloriage. Le thème retenu est le partage.

« On est dans un lieu de vie et qui dit lieu de vie dit besoin d’activité, à la fois pour se réaliser mais aussi pour la socialisation et le maintien des acquis », reprend Anne Garaix. Une délégation de la MAS sera à Angoulême ce week-end pour recevoir son prix. Le festival de la bande-dessinée s’y déroule du 24 au 27 janvier, comme tous les ans depuis 40 ans.

Source FR3.

Livre : dans “Supercap”, Olivier James, Niçois de 48 ans, raconte avec humour sa vie, son handicap, ses combats…

Olivier James, 48 ans, raconte dans le livre « Supercap » une odyssée optimiste.

Privé d’oxygène à la naissance, il a des séquelles irréversibles. Toute sa vie aura été un combat, avec des efforts physiques et des joutes verbales incroyables. Pour être capable de tout, finalement.

Olivier James, 48 ans, est père de deux filles et a sa propre salle de fitness à Nice. Pour en arriver là il a dû se parer d'un optimisme et d'un courage à toute épreuve. Sans parler du sens de l'humour, un arme imparable contre les préjugés. / © Olivier James / Facebook

Olivier James est né le 2 mars 1971 à Nice. Il a une infirmité motrice et cérébrale, par manque d’oxygénation du cerveau à la naissance.
Malgré ce handicap, il a réussi à déjouer tous les pronostics, les défaitismes, et les pièges des empêcheurs de tourner en rond.
Il est ainsi devenu le premier éducateur sportif diplômé d’Etat pour les valides, étant handicapé. Il est en couple avec deux enfants de 11 et 8 ans.
Il est l’auteur d’un livre, Supercap, qui vient de sortir et qui raconte son histoire.
Nous l’avons rencontré.

Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre autobiographique ?

Olivier James : Ce sont des personnes du monde du cinéma et de la télévision, que je connais par le sport –des réalisateurs, des journalistes – qui m’ont persuadé.
Ils m’ont dit : « Ton histoire, il faut l’écrire ! ».

Et vous avez donc écrit ce livre, en 2018.

OJ : J’ai longtemps refusé d’écrire ce livre. J’estimais que ma vie n’intéresserait personne. Et puis, on m’a présenté Geoffroy Thiebaut, acteur dans la série Braquo. Lui aussi, il m’a dit qu’il fallait que je raconte tout ça.
Finalement, c’est une de ses connaissances, Jean-Marc Longval, auteur et metteur en scène, qui a fini de me convaincre. Lui pensait même que ça valait un film. On a commencé à écrire ce livre, ensemble.

Comme votre vie, qui a été un combat contre le handicap, sortir ce livre n’a pas été simple.
OJ : Les éditeurs célèbres trouvaient mon manuscrit intéressant mais ils ne voulaient pas prendre le risque d’éditer un inconnu. Comme je lâche jamais rien, j’ai fait un crowdfonding (NDLR : collecte de fonds par Internet) et j’ai réussi. Le livre est en vente sur Amazon en numérique et en version papier. Et sur la Fnac, iBook, et Apple en numérique.

Le livre d'Olivier James, édité grâce à la générosité des donateurs sur Internet, fourmille d'anecdote sur une vie pleine de rebondissements. Chacun s'y retrouve, le handicap d'Olivier n'étant que le déclencheur de situations que tout le monde peut connaître : l'humiliation, le succès, la déception, le courage et la générosité. / © Supercap / Olivier James

Quelle partie de votre histoire a particulièrement touché vos interlocuteurs ?….

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Source FR3.

 

Bébés nés sans bras dans les Bouches-du-Rhône : « Evidemment qu’on pense à la pollution… »…!!!!

Trois bébés sont nés sans bras, en 2016, dans trois villes situées dans la zone industrialo-portuaire de l’étang de Berre. La cause est « probablement environnementale », estiment les médecins. Cette région est très polluée

Santé Publique France enquête sur ces malformations congénitales (illustration).

  • La pollution, très importante dans la zone de l’étang de Berre, est-elle responsable des malformations congénitales dont souffrent trois bébés nés sans bras, en 2016 ?
  • Plusieurs médecins et spécialistes s’interrogent. Il est d’ores et déjà établi que les polluants issus des industries pétrochimiques et portuaires augmentent le risque de souffrir d’un cancer ou de diabète.

La pollution est-elle responsable de malformations congénitales, aux abords de l’étang de Berre ? Plusieurs experts s’interrogent après l’annonce que trois bébés sont nés sans bras en cinq mois, entre juin et novembre 2016, dans trois communes des Bouches-du-Rhône. « Ces cas interrogent, car ils sont porteurs de la même malformation que dans les concentrations de cas déjà repérées, dans l’Ain et en Bretagne », indique à 20 Minutes Emmanuelle Amar, directrice des registres des malformations.

Les médecins ont établi qu’un enfant sur 10.000 souffre d’une « agénésie transverse des membres supérieurs », c’est-à-dire de l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon. Avec trois cas recensés pour 27.000 naissances par an dans les Bouches-du-Rhône, « ce n’est pas une anomalie statistique en l’état », rappelle Emmanuelle Amar, qui dit toutefois « s’alarmer », car « les bébés sont nés sur une période de temps très courte et dans une zone géographique restreinte. » Les trois communes, Septèmes-lès-Vallons, Gignac-la-Nerthe et Vitrolles sont en effet distantes de moins de 30 kilomètres.

« La présence de solvants augmente le risque de malformations »

La zone est par ailleurs connue pour ses très forts taux de pollution, liés aux industries pétrochimiques et portuaires toutes proches. « On a des études là-dessus, on sait que la pollution importante de l’air, de l’eau, que la présence de solvants augmente le risque de survenue de malformations », reprend Emmanuelle Amar, qui rappelle qu’il s’agit seulement, pour l’instant, d’hypothèses. Mais les chercheurs estiment que la cause de ces malformations est sans doute environnementale.

« Evidemment qu’on pense à la pollution ! Le fait que la zone de l’étang de Berre soit fortement contaminée est quelque chose qui nous interpelle », embraye le docteur Annie Lévy-Mozziconacci, généticienne, responsable du laboratoire de diagnostic prénatal à l’Hôpital-Nord de Marseille. Elle estime, comme Emmanuelle Amar, qu’il faut d’urgence systématiser la cartographie des malformations congénitales, afin de déterminer précisément quels sont les facteurs qui provoquent ces maladies. « On sait qu’il y a deux fois plus de diabètes et trois fois plus de certains cancers à Fos-sur-Mer. Est-ce qu’il y a plus de malformations congénitales ? La question est désormais posée », conclut-elle…

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Source 20 MINUTES.