Aidants – Epouse de Philippe Croizon : « Quand on accompagne une personne handicapée, on est des invisibles »…!

Dans son livre « Ma vie pour deux » (éditions Arthaud), Suzana Sabino raconte son quotidien aux côtés de son héros, Philippe Croizon, amputé des quatre membres.

Une vie à deux faite de hauts et de bas, un témoignage fort qui interpelle sur la situation des aidants.

Aidants - Epouse de Philippe Croizon : "Quand on accompagne une personne handicapée, on est des invisibles"...!

Pendant des années, Philippe Croizon a présenté la chronique « Handicap » dans le Magazine de la santé. Amputé des quatre membres, cet aventurier de l’extrême a aussi relevé des défis fous : la traversée de la Manche à la nage en 2010, les quatre traversées pour relier les cinq continents à la nage en 2012 ou encore le Dakar en 2017. Mais aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, c’est sa compagne, Suzana Sabino, qui est sous le feu des projecteurs.

Auteure du livre « Ma vie pour deux » (ed. Arthaud), écrit avec la complicité d’Emmanuelle Dal Secco, Suzana Sabino raconte sa rencontre avec Philippe, le quotidien, parfois difficile, aux côtés de son héros ou encore les sacrifices pour lui permettre d’aller au bout de ses rêves… Mais ce livre est surtout pour elle un exutoire. Elle parle de façon libre et sans filtre de ses douleurs à elle, d’un quotidien qui ne lui laisse aucun répit, d’un amour parfois harassant.

Ce témoignage fort interpelle sur la situation des aidants, ces invisibles qui seraient onze millions en France. Dévoués sans relâche à un proche âgé ou handicapé, sans droits ni considération, ils renoncent souvent à eux-mêmes, au point de mettre parfois leur propre santé en danger. Ce sont des femmes et des hommes battants, profondément généreux qui méritent, eux aussi, d’être dans la lumière.

Suzana Sabino et Philippe Croizon étaient les invités du Magazine de la santé, ce mardi 5 février 2019. Retrouvez en vidéo l’intégralité de leur interview.

Livre :

  • Ma vie pour deux
    Dans l’ombre du héros, une femme

    Suzana Sabino, Philippe Croizon et Emmanuelle Dal Secco
    Ed. Arthaud, février 2019

Retrouvez en vidéo l’intégralité de leur interview.

Source France INFO.

Le défi d’un Troyen, conjuguer sport et handicap…

Jean-Baptiste François-Jubert est un passionné d’athlétisme. Le Troyen de 35 ans est à mobilité réduite, mais jure que le sport et le handicap sont compatibles.

Jean-Baptiste François-Jubert au dernier marathon de Troyes en 2018 / © Usac athlétisme photos

« Poursuivre un rêve, le toucher du doigt, l’effleurer, s’en approcher à nouveau, se battre, tomber, se relever, ne jamais renoncer malgré les doutes, les déceptions et une remise en question »

énonce Jean-Baptiste François-Jubert, avec aplomb.

À la suite d’un accident en saut en longueur, en 2008, il souffre d’une fracture au bas de la colonne vertébrale qui touche ses lombaires. Si sa lésion est désormais consolidée, ses vertèbres se soudent et l’empêchent de faire des courses ordinaires. On le dit souvent, un malheur peut en attirer un autre. En juillet 2018, le Troyen est de nouveau victime d’un accident. Cette fois-ci, il chute sur son lieu de travail et s’en sort avec une entorse cervicale et un traumatisme crânien. Depuis, il souffre de la maladie de Scheuermann, une pathologie qui fragilise ses os

Cela ne l’empêche pas de s’engager au sein de la section handisport athlétisme de l’AV3S dans l’Aube, sensibilisé au sport pour tous. « J’ai choisi ce club parce qu’il a créé une branche handisport et s’y implique beaucoup depuis septembre dernier. Je peux également compter sur mon épouse et mon coach qui sont également énormément impliqués », témoigne-t-il avec émotion. Effectivement, le club est rattaché à la Fédération française handisport et travaille en collaboration avec le comité départemental handisport de l’Aube (CDH10), dont Jean-Baptiste François-Jubert est membre du bureau.

Un élan de solidarité pour nourrir un rêve

Passionné par la course à pied, je me dois, pour réaliser mon rêve, de travailler davantage dans cette discipline en fauteuil que je découvre depuis septembre. Cependant, pour pouvoir encore progresser, je dois investir dans du matériel de compétition sur-mesure

dit-il avec ardeur. Pour l’instant, il se débrouille avec un fauteuil que lui prête le CDH10. Ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner assidûment, comme il le montre sur sa page Facebook

https://www.facebook.com/jeanbaptiste.francoisjubert.5/videos/1350659331742781/?t=0

Une passion si prenante que Jean-Baptiste cumule les objectifs. « Je me prépare pour la course de l’intégration ouverte aux valides et non-valides des Noës-près-Troyes du 16 mars, au semi-marathon de Troyes du 12 mai. Je souhaite surtout sortir du département et me mesurer aux autres marathoniens. À ceux du lac du Der en juin, au Run in Reims en octobre, et pourquoi pas, en 2020 ou 2021, au marathon de Paris. C’est mon objectif ultime », énumère-t-il avec engouement.

Une détermination que constate Cédric Martin, son coach sportif et référent de la section handisport, à chaque entraînement :

Jean-Baptiste est un athlète déterminé, courageux et très joyeux. C’est un véritable rayon de soleil, il apporte beaucoup de motivation à son coéquipier [lui aussi sportif à mobilité réduite, NDLR]. Je le soutiens en tant qu’entraîneur et suis persuadé qu’il réussira à atteindre ses objectifs.

Pour se rapprocher de son rêve, il a besoin de matériel mais cela coûte cher. Sans compter les frais de logistique et de déplacement… De quoi décourager les personnes vulnérables, qui subissent à la fois leur maladie et une forme de discrimination, regrette-t-il.

Afin de financer son équipement et ses autres frais, il fait appel à la générosité des donateurs qui pourront lui permettre de réaliser son rêve : « J’ouvre une cagnotte de 4.000 € et me fixe comme objectif de l’atteindre dans les 90 jours. » Aujourd’hui, elle s’élève à 230 € auxquels vont se rajouter 400 € de promesse de ses gérants-employeurs Memphis Saint-Parres-aux-Tertres, comme en témoigne sa publication Facebook du vendredi 1er février.

JB Athlète Handisport du 10

vendredi dernier

Merci a tous mes contacts de partager cette cagnotte qui a pour objectif de m’aider a financer un fauteuil d’athlétisme sur mesure afin de pouvoir réaliser plusieurs défis sportifs dont le semi de Troyes, le marathon du lac du der et run in Reims pour 2019.

Le but est aussi de montrer que d’être handicapé ne se voit pas forcement et que l’on peut continuer à se faire plaisir dans le sport.
Athlétic Villacerf trois Seine Comité handisport de l’Aube – CDH10 Marathon du Lac du Der Ville de Troyes Run In Reims Comité d’athlétisme de l’aube

Les personnes à mobilité réduite n’ont pas forcément les moyens d’acquérir du matériel et il est anormal selon lui, de n’obtenir aucune aide. Outre récolter des dons, Jean-Baptiste souhaite pousser un cri d’espoir, « telle l’adrénaline que l’on peut avoir lorsque l’on s’approche de la ligne d’arrivée. »

En savoir plus sur Jean-Baptiste François-Jubert :

Né à Beaune, en Côte-d’Or en 1983, il découvre la ville de Troyes à 2 ans, à la suite de la séparation de ses parents. Cette ville, il la chérit, tout autant que son épouse et ses 4 enfants, âgés de 10, 8, 5 et 2 ans. Il y a notamment fait ses armes en cuisine, restauration et hôtellerie au Centre de formation et d’apprentissage (CFA) de Pont-Sainte-Marie et a poursuivi par une mention complémentaire traiteur au CFA de Châlons-en-Champagne dès ses 19 ans.

D’ailleurs, si son nom ou son visage ne vous sont pas inconnus, c’est que vous l’avez déjà croisé au Memphis de Saint-Parres-aux-Tertres, un restaurant à thème venu tout droit des États-Unis, où il officie comme directeur.

Source FR3.

Un fauteuil roulant révolutionnaire made in Alsace…

Il franchit tous les trottoirs, et permet à son occupant d’atteindre les étagères sans effort. Le Magix, fauteuil roulant révolutionnaire, est fabriqué à Betschdorf par une entreprise familiale, et s’apprête à conquérir l’Europe et les Etats-Unis.

Un fauteuil roulant révolutionnaire made in Alsace © France 3 Alsace - S. Pfeiffer

Equipé de 6 roues « tout chemin », le Magix passe (presque) partout… les champs de neige, le sable, les trottoirs… Relativement étroit, il est aussi très maniable en appartement, et sa fonction « lift » permet de soulever l’assise très aisément. Ce fauteuil roulant multifonctions a été conçu il y a une dizaine d’années par un menuisier, qui le produit depuis 2017 dans son entreprise de Betschdorf, où toute sa famille est investie.

« Ce fauteuil a vraiment été fait avec du cœur. »

Avec son nouveau Magix, Sonja Rupp, qu’une maladie condamne à vivre en fauteuil roulant depuis plus de 40 ans, retrouve une autonomie oubliée depuis longtemps : « Il atteint chaque recoin, si on sait le manier. Et je peux élever le siège. » Poignées de porte, lavabo, bureau, tout est à nouveau accessible. « Appuyer moi-même sur le bouton de la machine à café, ça n’a l’air de rien, mais c’est grandiose. »  Désormais, elle ouvre elle-même ses placards, et n’a plus besoin de devoir compter sur la bonne volonté des autres pour grignoter un morceau de chocolat. Rehausser l’assise lui permet aussi d’être au niveau de ses interlocuteurs lorsqu’ils sont debout, et de ne plus recevoir de coups de sac à main dans le visage quand elle fait la queue au  supermarché.

« C’est génial pour nous. »

Le Magix est aussi parfait à l’extérieur, se faufile partout et se rit des obstacles et des bords de trottoir. Pourtant, c’est presque par hasard que ce fauteuil roulant révolutionnaire a été mis au point par un ancien menuisier de Climbach. Voici une dizaine d’année, Michel Ohruh en avait assez de voir sa fille Mégane, elle-même en situation de handicap, freinée par la neige. « On allait tous les ans en vacances de ski, et on était complètement bloqués, se souvient Mégane. Je ne pouvais pas me déplacer, ni en fauteuil manuel, ni en électrique. Et c’est comme ça que papa a eu l’idée du fauteuil. » Dans son atelier, le menuisier a commencé par bricoler un engin à 6 roues, à l’usage exclusif de sa fille.  Mais en constatant que sa création permettait aussi de franchir aisément des obstacles, il l’a amélioré pour le rendre capable de monter et descendre les trottoirs, afin de le commercialiser.

Un parcours sans fautes

Pour se lancer, il fallait des soutiens. « Or, si vous dites : je suis un menuisier qui veut fabriquer un fauteuil roulant, la banque ne suit pas », explique Michel. La notoriété lui est venue grâce au concours Lépine, remporté en 2010. Ensuite, les événements se sont enchaînés. Les premiers Magix ont été assemblés dès 2013 dans l’entreprise adaptée de l’Association des Paralysés de France, à Illkirch (67). L’année suivante, 13 fauteuils avaient trouvé acquéreur. Puis Michel a racheté des locaux industriels à Betschdorf, et créé sa propre entreprise adaptée, New Live. En 2017, 200 Magix ont été vendus. Fin 2018, c’en sont près de 800. « C’était beaucoup de travail, beaucoup de tests, beaucoup d’argent, mais maintenant, on a le résultat », se réjouit Michel Ohruh.

Une entreprise adaptée qui pourrait rapidement s’agrandir

Toutes les personnes qui travaillent dans l’entreprise adaptée New Live ont la reconnaissance de travailleur handicapé. « C’est dans la philosophie de l’entreprise, en cohérence avec le produit », estime Renaud Huber, le chef d’atelier. Ici, une demi-douzaine de salariés plient la tôle, soudent, percent, assemblent… Presque tout est fait sur place, avec 90% de matériaux français et, si possible, alsaciens. Chaque fauteuil est personnalisable : roues gonflables ou increvables, repose-pieds électrique, couleur et design. La largeur de l’assise est réglable, pour s’adapter à un enfant qui grandit. Quelques dizaines de Magix ont déjà été vendus à l’étranger, et la partie export devrait se développer très rapidement, particulièrement vers l’Europe et les Etats-Unis.

Une famille totalement investie

Aux côtés des employés, toute la famille de Michel Hohruh est engagée dans l’entreprise. Sa femme Sandra est directrice commerciale. Son fils Mickaël, ingénieur, développe le produit pour l’export. La fille de sa femme, Célia, prépare en alternance un master en commerce international, et envisage elle aussi son avenir dans l’entreprise familiale, car « c’est une entreprise qui a du potentiel. » Mégane, elle, travaille dans l’atelier. Et la benjamine, Manon, 7 ans, aime par-dessus tout s’installer dans un Magix pour en démontrer toutes les fonctionnalités.

Pas de magasin sur place

Pour l’instant, l’entreprise New Live n’a pas de boutique à Betschdorf. La vente se fait via des revendeurs de matériel médical qui présentent le produit aux clients. Puis, selon la région, c’est l’un des deux commerciaux, basés à Paris et Bordeaux, qui prend le relai, et vient au domicile de l’éventuel acheteur, pour lui présenter le Magix. Quel que soit le domicile du client, New Live s’engage à fournir les pièces de rechange en 24h au maximum, via un transporteur.

Source FR3.

L’Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap…

Cette maman de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) avait écrit au chef de l’Etat pour lui raconter les difficultés que rencontrent les parents d’enfants handicapés.

Dans son courrier, elle dénonçait les méandres administratifs et le manque de place en structure d’accueil. L’Elysée vient de lui répondre.

L'Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap

France Bleu vous avait raconté le combat de cette maman qui se bat pour son fils.  Son petit Liam est lourdement handicapé et elle se débat dans les méandres des dossiers administratifs. Elle a d’ailleurs créé une page Facebook pour raconter le quotidien du petit garçon et les difficultés qu’elle rencontre. Dans son courrier, on pouvait lire : « par exemple on doit lui acheter un fauteuil de bain, il ne rentre plus dans les baignoires de bébés. On a de la chance d’avoir une association car ce fauteuil coûte 1.500 euros. Je pense à ceux qui n’ont pas d’association : comment font-ils ? »

Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage. »

Elle vient de recevoir une réponse de l’Elysée, signée du chef de cabinet d’Emmanuel Macron. Il affirme que « Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage » et ajoute que « le chef de l’Etat est convaincu que nous devons mener une action volontaire sur le handicap ».

Il précise également que ses observations ont été transmises à la Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées.

« Pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire « 

La maman de Liam, Ophélie, qui avait écrit au nom de son fils, explique qu’elle « n’est pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire sa lettre ou plutôt ma lettre mais en tout cas elle a eu une réponse ».

On continuera à se battre pour que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

Elle ajoute : « Donc on continuera à se battre pour notre cause, pour que notre quotidien devienne plus simple, pour que l’administration soit plus légère et que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

La réponse de l'Elysée est arrivée par mail.

Source FRANCE BLEU.

Rennes. Handicapé, Nicolas lance un coup de gueule contre la SNCF…

« Pitoyable et inhumain contrôleur !…. » Rédaction Handicap Info

Nicolas Pousset, originaire de la région rennaise, a fait les frais d’un contrôle zélé dans un TGV entre Bordeaux et Rennes.

Il est voyageur handicapé et sa carte a expiré à cause d’un délai de renouvellement, par la Maison des personnes handicapées (MDPH), trop long. Il doit payer une place plein tarif pour son auxiliaire de vie : 126 € au lieu de 3 €.

Nicolas Pousset, 35 ans, souffre d’une maladie génétique évolutive. Sa carte d’invalidité n’est plus valable et il a dû payer le billet de son auxiliaire de vie 126 €, au lieu de 3 €, dans le TGV.

« Je ne fraude pas ! » Nicolas Pousset, 35 ans, qui habite près de Rennes, ne décolère pas. Souffrant d’une maladie génétique évolutive, il est contraint d’être en fauteuil roulant électrique et a besoin d’une assistance respiratoire. Sur sa carte d’invalidité, délivrée par la Maison des personnes handicapées d’Ille-et-Vilaine, il est écrit noir sur blanc « besoin d’accompagnement ». Il doit avoir près de lui un auxiliaire de vie 24 heures/24.

La semaine dernière, le jeune homme, passionné de musique, décide d’assister au concert des Restos du cœur, à Bordeaux. C’est lors du retour en train que les faits se sont produits.

126 € au lieu de 3

Ce grand voyageur prend place dans le TGV avec son accompagnatrice, comme à l’accoutumée, lorsqu’il est contrôlé. Sa carte d’invalidité a expiré le 31 octobre 2018. « Le contrôleur n’a pas fait preuve de bienveillance  » , regrette Nicolas, qui prend la décision d’enregistrer la conversation qu’il diffuse dans une vidéo sur Twitter.

Le contrôleur exige que Nicolas achète un billet plein tarif pour son auxiliaire de vie. La facture s’élève à 126 €… Au lieu de 3 €.

Dans la vidéo, on entend le contrôleur lui expliquer « qu’il ne fait qu’appliquer le règlement  » , refusant de tenir compte de la situation de handicap bien visible. Il ajoute « qu’il fallait faire la demande à temps  » . Nicolas Pousset explique qu’il a pourtant fait sa demande en juin. « Je pensais que ce délai serait suffisant. »

« Délais à rallonge »

Carole Guéchi, directrice de l’accessibilité du groupe SNCF, répond dans un tweet que le contrôleur « a bien fait son travail. Tout autre voyageur dans une situation comparable aurait pris une amende  ». Dans un autre tweet, elle déclare que « le problème vient de la MDPH et de ses délais à rallonge ».

« Je suis révolté, insiste Nicolas Pousset. Je n’ai jamais été confronté à pareille situation. Les autres contrôleurs voient bien que je suis lourdement handicapé et ne me réclament jamais ma carte. L’un d’entre eux, que j’ai l’habitude de croiser lors de mes voyages, m’a d’ailleurs apporté son soutien public sur les réseaux sociaux. »

Pas de souci avec la carte Korrigo

Quelques semaines auparavant, Nicolas Pousset a fait renouveler sa carte de transport Korrigo, à Rennes, en présentant sa carte, pour le moment périmée, sans que cela ne pose le moindre problème.   De retour chez lui, le jeune homme tente de contester sur la page dédiée mais, dans la mesure où il n’a pas écopé d’une « amende », il n’arrive pas à engager cette procédure.

Le contrôleur lui avait conseillé d’expliquer sa situation dans un courrier. « Il ne se rend pas compte des démarches que l’on peut faire et du temps que cela prend. » Finalement, au bout de quelques échanges et de longues journées de bataille, Nicolas Pousset sera remboursé par la SNCF.

Source OUEST FRANCE.

 

Lille : Génial – Des vêtements pour enfants handicapés inspirés des fringues de strip-teaseurs…

Après la maladie de son fils, une maman a eu l’idée de créer des vêtements faciles à enfiler pour les enfants handicapés.

Le jean à scratch d'Andy et Emma.

  • Une nordiste a créé une ligne de vêtements adaptés pour les enfants handicapés.
  • Elle utilise du velcro pour faciliter la mise en place des habits, comme pour les costumes des strip-teaseurs.
  • Son site internet, Andy & Emma, vient d’être mis en ligne.

Parce qu’on peut être malade et avoir du style. Christelle Gery, une nordiste de 45 ans, vient de créer une ligne de vêtements adaptés pour les enfants handicapés. Le concept de sa marque, Andy & Emma, n’est pas sans rappeler les tenues à scratch des strip-teaseurs de The Full Monty. Sauf que là, l’idée c’est de pouvoir enfiler les habits facilement plutôt que le contraire.

En 2008, Paul, le fils de Christelle Gery, contracte une ostéochondrite alors qu’il n’est âgé que de 5 ans. « Il allait devoir porter une orthèse de hanche qui allait l’immobiliser pendant des mois », se souvient la maman. Dès lors, le petit garçon était voué à s’habiller d’un simple plaid en bas et d’un sweat taille adulte en haut. « Il commençait à s’habiller seul et venait d’être grand frère. Lui infliger ça n’était juste pas possible », poursuit Christelle Gery.

« Les infirmières m’ont dit que l’idée était géniale »

Modéliste dans le textile de formation, la maman a acheté des pantalons du commerce et les a retouchés en y ajoutant des bandes velcro aux jambes. « A l’hôpital, Paul avait du succès parce qu’il était le seul habillé. Les infirmières m’ont dit que l’idée était géniale et que ça n’existait pas », assure Christelle. Une phrase qui n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde.

En parallèle à son travail, la maman a lancé une auto entreprise de retouche. L’expérience a été un échec en raison du temps passé et du prix de la prestation. Puis, en 2017, Christelle Gery a profité d’un plan social chez son employeur pour négocier son départ et monter sa boîte, Andy & Emma. « Aujourd’hui, la collection compte des basics. Un caban, un jeans, des sweats et une marinière. Le catalogue va s’étoffer en fonction des ventes avec l’idée de suivre la mode », précise l’entrepreneuse dont le site internet a été mis en ligne, fin janvier.

Pour enfants handicapés et autonomes

Pour les sweats et le caban, la fermeture en velcro se trouve dans le dos. Pour les jeans, elle est restée sur la base de son premier modèle : « Le pantalon ne s’enfile pas, on pose l’enfant dessus et on le ferme ensuite », explique Christelle. Une solution adaptée à toute sorte de handicap, « mais aussi pour les enfants autonomes qui sont aussi parfois difficiles à habiller », plaisante-t-elle.

Dans un avenir proche, Christelle Gery va s’attaquer aux blouses « fesses à l’air » des hôpitaux en proposant un pyjama deux pièces avec un accès facile aux sondes ou aux perfusions. On passera toujours des heures aux urgences, mais avec dignité maintenant.

Source 20 Minutes.

Vidéo – Indre-et-Loire : des patients atteints d’Alzheimer jouent dans une pièce de théâtre, Une thérapie qui semble fonctionner !…

Quatorze patients atteints de la maladie d’Alzheimer du Centre hospitalier de Luynes ont joué une pièce de théâtre qu’ils avaient eux-mêmes créée.

S’il s’agit là d’une prouesse, c’est surtout un objet thérapeutique sans médicament pensé par les spécialistes de santé du centre hospitalier.

14 résidents du Centre hospitalier sont à l'origine de cette initiative lancée en janvier 2018.

 

Luynes, France

Faire faire du théâtre à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Le projet est ambitieux et il est lancé par les 14 résidents du Centre hospitalier de Luynes. Cette pièce, qu’ils ont eux-mêmes créée avec l’aide d’un metteur en scène, a été jouée mercredi après-midi devant leur famille et le personnel hospitalier. Mais cette initiative s’inscrit aussi dans une thérapie qui a pour but de n’utiliser aucun médicament.

Dans les coulisses, les patients s’impatientent de montrer leur création à leurs familles. Sur le visage ou dans la voix de Marie-Michelle, aucune trace de stresse à l’horizon. Elle assure :  » Ils m’ont fait toute belle, c’est le grand jour aujourd’hui. Mais je n’ai absolument pas le trac ! ».

Une thérapie qui semble fonctionner

Au fond de la salle, Alix Launey est attentive. Elle est la psychologue qui a participé à chapeauter ce projet. Sa mission est d’observer sur quels points la création de cette pièce est bénéfique pour les patients.  » Six mois après le début du projet, on a mesuré les bénéfices que cela avait pu apporter. Et on a vu que pour les patients qui présentaient une apathie – une forme de léthargie – ce trouble allait être plus facile à canaliser et moins fréquent.  »

L’improvisation au cœur de la pièce

Comment faire retenir un texte à des personnes qui, précisément, ont des troubles de la mémoire ? Frédéric Darbon, le metteur en scène de la pièce, a trouvé la solution : avoir recourt à l’improvisation en la cadrant avec une trame précise.  » _Il n’y avait pas d’écriture_, cette base d’improvisation était en mime. Et au bout d’un moment, les automatismes sont venus ensuite. » 

https://twitter.com/i/status/1075439910608363528

Pour sûr la pièce a conquis les familles et le personnel de santé présent d’autant que la salle était comble. Au total, près de 80 personnes sont venues assister à cette représentation au Centre hospitalier de Luynes.

Source FRANCE BLEU.

Handicap et enfance : Céline Boussié (Lanceuse d’alerte) persiste et signe un livre…

Céline Boussié avec ses soutiens en 2017 lors de son procès à Toulouse. Elle sera relaxée et signe «Les Enfants du silence» à paraître le 13 février. Photo./ archives Thierry Bordas.

Céline Boussié avec ses soutiens en 2017 lors de son procès à Toulouse. Elle sera relaxée et signe «Les Enfants du silence» à paraître le 13 février. Photo./ archives Thierry Bordas.

Dans «Les Enfants du silence », Céline Boussié témoigne de la maltraitance institutionnelle et de son expérience au sein de la Maison des enfants de Moussaron dans le Gers. 200 pages en coups de poing.

Comme tous les livres, le sien a un point à la fin mais il n’est pas final. Céline Boussié fait ces jours-ci paraître «Les Enfants du silence (*) et le sous-titre de ces pages aide à comprendre que ce point final attendra : «Donner une voix à ceux qui n’en ont pas. »

Le nom de cette mère de famille apparaît sur la liste des candidats aux élections législatives de 2017 avec deux lettres, FI, pour France Insoumise, le mouvement politique de Jean-Luc Mélenchon. Pas la peine donc d’aller chercher ailleurs l’engagement militant politique de cette quadragénaire vivant à Agen, originaire de Nérac, toujours aujourd’hui à la recherche d’un emploi.

En mai 2008

«J’ai fait mon devoir en dénonçant ce que je pensais avoir à dénoncer» explique-t-elle en juin 2017, juste avant le premier tour de scrutin. Elle s’est fait connaître avant. «Si c’était à refaire, malgré les ennuis que cela m’a procurés, je recommencerais à dénoncer les dysfonctionnements.» Les dernières années de Céline Boussié sont directement liées à trois autres lettres encore : IME, comme institut médico-éducatif de Moussaron, dans le Gers. La soi-disant Maison des enfants, une jolie demeure qu’elle découvre en mai 2008.

Elle est à la recherche d’un emploi, elle entre pour la première fois en contact avec ces enfants du silence. Ce qu’elle y voit, ce qu’elle entend défile dans les pages de ce témoignage livré brut, en prise directe. Boussié Céline n’est pas la première à faire le constat de cette «maltraitance institutionnelle» dans les établissements spécialisés pour l’accueil du handicap. Avant elle, d’autres ont tenté de le faire et ont parcouru le chemin d’accès à Moussaron dans le sens inverse, car licenciés. Céline Boussié perd aussi son emploi en 2014.

Relaxée

Entre-temps, elle a dénoncé, elle est devenue même si l’expression n’est pas encore courante, une «lanceuse d’alerte.» Elle ne sera pas la première à être poursuivie par son employeur pour diffamation. Elle sera en revanche la première à être blanchie par la justice en 2017. Elle ressort libre et innocente du tribunal correctionnel de Toulouse.

Si elle était un animal ? «Un chat» Un chat par nature rebondit. «Il est indépendant aussi.» Cinq ans après, à quoi peut servir ce témoignage, à supposer que la maltraitance ait cessé au sein de la maison pour enfants de Moussaron ? «Je caresse l’espoir que de mon témoignage naîtront une prise de conscience et des changements en profondeur pour qu’enfin les personnes en situation de handicap soient traitées avec bienveillance et dignité, dans le respect de leurs droits «écrit Céline Boussié en préface. «Je caresse également l’espoir que grâce à ce livre, plus aucun professionnel, plus aucune famille, n’ait peur de briser cette omerta parfois mortifère qui règne dans le secteur social et médico-social.»

(*) Céline Boussié « Les Enfants du silence » en vente le 13 février prochain (Harper Collins).


Maison des lanceurs d’alerte

Depuis cinq ans, le monde des lanceurs d’alerte s’est structuré même si leur statut reste fragile. Ces hommes et femmes qui dénoncent à leurs risques et périls paient parfois le prix fort pour avoir levé un coin du voile, scandales de santé publique, scandales financiers… Ces lanceurs d’alerte ont désormais un toit commun à Paris, la MLA, la Maison des lanceurs d’alerte. Céline Boussié en est l’une des responsables.

Source LA DEPECHE.

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap…

Le think tank « Cercle Vulnérabilités et Société » estime que ces personnes « sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société ».

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap

 

Des associations agissant auprès de personnes handicapées mentales, malades psychiques, autistes et personnes âgées dépendantes vont participer au grand débat national afin de faire entendre leurs voix, a appris lundi 4 février franceinfo auprès du think tank « Cercle Vulnérabilités et Société ».

« Comme l’a rappelé le président de la République, le grand débat national est un exercice démocratique où tout le monde doit pouvoir s’exprimer, explique le think tank. Cela doit inclure les personnes malades, isolées, exclues, les personnes en situation de handicap, y compris mental, et les personnes âgées en perte d’autonomie, lesquelles sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société. »

Idée novatrice

Le « Cercle Vulnérabilités et Société » rappelle que ces femmes et ces hommes « sont concernés par les choix qui engagent l’avenir de notre société et leur parole doit être également recueillie ». Le think tank assure que « leur expérience peut conduire à un éclairage neuf sur les thématiques soumises à concertation et, à terme, servir de levier de progrès ».

Des personnes en situation de fragilité qui peuvent être une source de progrès pour la société toute entière du fait de leur expérience de vie est une idée novatrice que ces associations entendent démontrer à travers plusieurs ateliers organisés d’ici le 15 mars, date à laquelle le grand débat national doit se terminer. La démocratie et citoyenneté ou encore la transition écologique sont les thèmes retenus.

Des ateliers au sein même des structures d’accueil

Ces ateliers se dérouleront au sein même des structures d’accueil, Ehpad, foyers d’hébergement et lieux de vie des personnes concernées. Si nécessaire, les équipes encadrantes utiliseront des outils de communication adaptés. Les pictos et l’emploi du français FALC (facile à lire et à comprendre), par exemple, permettront de dialoguer avec des personnes en situation de handicap mental.

Plusieurs associations, comme l’AD-PA (citoyennage), Adef Résidences, L’Arche en France, Les Petits frères des pauvres, Œuvre Falret, Vivre et Travailler Autrement, mais aussi la mutuelle AG2R La Mondiale ainsi que les réseaux Maisons de famille et Korian qui accueillent des personnes âgées, s’engagent dans cette opération inédite pour faire entendre la voix des plus vulnérables sur des questions concernant l’ensemble de la population. D’autres associations pourraient prochainement rejoindre l’initiative.

D’ores et déjà, L’Arche à Paris, association qui accueille des personnes en situation de handicap mental, organise le 27 février un débat dans le 15e arrondissement. Des habitants du quartier seront invités, ainsi que d’autres associations qui travaillent dans le quartier auprès de personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

Villers-Le-Lac : Il plonge de 27 mètres pour venir en aide à une enfant lourdement handicapée dans les sauts du Doubs…!!!!

Cyril Michel, un plongeur passionné, s’est élancé du haut de la cascade du saut du Doubs. Il a réalisé un saut de 27 m pour venir en aide à une adolescente handicapée !!!!

Cyril Michel a plongé à 27 mètres de hauteur pour venir en aide à une adolescente atteinte d’une maladie dégénérative et récolter de l’argent pour lui financer un lieu de vie. Photo ER

À 27 mètres de hauteur, les conditions sont réunies pour effectuer le saut : la falaise est verticale, le plongeur a un bon départ et la zone de réception est sécurisée.

Un saut de 27 m dans une eau   à 3° !

Un saut de 27 m dans une eau à 3° !

Cyril Michel s’apprête à plonger dans les sauts du Doubs à Villers-le-Lac. Et c’est la tête la première que ce professeur de boxe âgé de 43 ans s’élance de ces cascades, plongé dans 30 cm de neige et sans cagoule. « Du coup, c’est la colonne vertébrale qui prend », raconte-t-il en souriant avant de sortir de cette eau à 3 degrés. Un saut spectaculaire qui peut s’avérer être périlleux mais que Cyril Michel a tenu à filmer pour poster la vidéo sur les réseaux sociaux avec un lien qui redirige vers une cagnotte pour aider Loly Geoffray, une adolescente d’Annecy de 16 ans, lourdement handicapée. « Si on fait des choses comme ça, hors du commun, on peut les mettre à profit de quelqu’un ou de quelque chose », relate celui qui aura finalement plongé deux fois dans les sauts du Doubs.

Une histoire d’enfance

« Quand j’étais petit, maman me racontait l’histoire d’un curé, l’Abbé Simon, qui faisait des sauts dans les eaux du Cassis et parfois à plus de 40 m afin de récolter des sous pour sa paroisse. Et je me suis dit « pourquoi pas moi ? Si les sauts sont ma passion, pourquoi je ne mettrais pas cette passion au profit d’une cause ? »

Depuis 2017, il saute pour la bonne cause. À l’époque, c’était pour celle du petit Nello Nobili, un enfant alors âgé de sept ans qui souffre d’une maladie incurable. Avec la vidéo de ces sauts, le Haut-Savoyard avait pu récolter 9 000 euros. « Plus je fais des sauts spectaculaires, plus les gens donnent des sous pour la cagnotte. Ils se disent ‘‘mais il est fou de sauter de si haut et dans ces conditions !’’ », constate le quadragénaire. « Il y avait même la 4e  fortune de Haute-Savoie qui avait participé à hauteur de 3 000 euros », poursuit-il.

Cyril Michel veut à tout prix aider les enfants lourdement handicapés qui ne peuvent pas être pris en charge financièrement par leur famille ou l’État. Cette année, il se bat pour Loly Geoffray qui souffre d’une maladie dégénérative et condamnée à rester chez elle de peur de se faire brûler par le soleil. « Si j’arrive à avoir 9 000 euros, ses parents pourront lui acheter une verrière spéciale pour qu’elle puisse recevoir quelques rayons de soleil et respirer l’air extérieur », détaille Cyril Michel.

Et le professeur de boxe ne s’arrêtera pas là. Il a déjà programmé d’autres sauts cette année.

Cyril Michel a dédié son exploit à Loly Geoffray. L’adolescente souffre d’une maladie dégénérative, la mucopolysaccharidose. Une cagnotte est lancée pour récolter des dons et offrir à la jeune femme une véranda solarium.

Source ESR REPUBLICAIN.