Fresnes (41) : Un ébéniste malvoyant veut créer des meubles adaptés à chaque handicap et à moindre coût…

Après avoir créé sa micro-entreprise Ebenist’art au printemps dernier, Christopher Maublanc, ébéniste malvoyant veut proposer ses talents de menuisier aux personnes en situation de handicap.

Il a lancé hier une campagne de financement participatif : « De l’espoir à l’autonomie ». 

Christopher Maublanc est un autodidacte qui veut proposer ses talents d'ébéniste aux personnes atteintes de handicap. / © Marine Rondonnier -France 3 CVDL

Christopher Maublant a longtemps nié son handicap. Atteint de dystrophie rétinienne depuis sa naissance, il voit un peu sur les côtés, un peu au centre et tout le reste est noir.
Après plusieurs échecs professionnels, il crée sa mico-entreprise Ebenist’art à Fresnes. L’idée au départ est de créer des meubles sur commande et de devenir éco-designer. Et puis un nouveau projet germe peu à peu dans sa tête.

Du sur-mesure à coûts réduits

Cet homme de trente ans dort très peu et passe ses nuits à réfléchir. Il s’est dit qu’il pourrait créer des meubles pour les personnes atteintes d’un handicap.  » J’ai lancé un sondage sur internet. Je me suis rendu compte qu’il y avait une très forte demande. Les gens ne trouvent pas de meubles adaptés ou alors ils sont très chers. Je veux faire du sur-mesure à coûts réduits. »

Christopher est motivé. Il est certain que ce projet peut marcher.
Il publie une vidéo sur sa page facebook pour expliquer sa démarche.

Une campagne de financement participatif : objectif 10 000 euros

Pour lancer son projet, Christopher a besoin de soutien financier. Aidé par la Chambre des métiers et de l’artisanat, il a besoin de fonds et de matière première pour avancer.

Il a donc lancé le 1er février 2019  une campagne de financement participatif pour son projet : De l’espoir à l’autonomie. Son objectif est de collecter 10 000 euros.

Le but de cette campagne étant de récolter des fonds qui permettront de prendre en charge une partie du côut des meubles adaptés pour des personnes atteintes de handicap ou de mobilité réduite.

Source FR3.

Handicap : Wandis Le Hui, éducateur spécialisé, se bat pour l’autonomie de ses protégés, comme l’autisme… Vidéo…

Wandis le Hui est éducateur spécialisé. Depuis un an et demi il prend en charge individuellement des enfants et adultes souffrant de pathologie psychique comme l’autisme.

Son rôle : les accompagner afin qu’ils atteignent une certaine autonomie dans leur quotidien.

Handicap : Wandis Le Hui, éducateur spécialisé, se bat pour l’autonomie de ses protégés. © Jacques Paul-Stefani / FTVIASTELLA

 

Wandis Le Hui est éducateur spécialisé. Ce jour-là, pour son anniversaire, il a réuni des garçons qu’il accompagne individuellement.

Pour eux, chaque geste du quotidien est un entraînement de plus à l’autonomie. « Ça leur permet de pouvoir gagner en confiance, préparer des repas pour pouvoir éventuellement préparer leur avenir. Pour certaines personnes, leur but, et le but de leur famille, c’est qu’ils intègrent un appartement avec une vie autonome. On y travaille », indique Wandis.

L’éducateur spécialisé a travaillé en institut spécialisé avant de se lancer en libéral il y a un an et demi. Il inscrit son action dans la complémentarité de ce qui est fait par ailleurs. Pour interagir plus facilement avec les personnes adultes et enfants qu’il prend en charge, Wandis a choisi le sport comme médiateur.

L’éducateur est aidé, notamment, par une salle de gym et l’association de Thierry Corbalan pour s’équiper en matériel. Pour le reste, chacun lui souffle ses choix. « Les activités que l’on fait, ce ne sont pas des activités que je choisis moi. Ce sont des activités qu’ils aiment faire. J’adapte mes accompagnements en fonction de leurs désirs », souligne Wandis.

« Il est euphorique. Ça n’a pas de prix »

Il a entamé des démarches auprès de la maison du handicap pour faire reconnaître son activité. Mais pour l’instant elles sont classées sans suite. Pourtant, l’enjeu est de pouvoir réduire le coût des séances, primordial pour certaines familles. « Stéphane par exemple, je l’ai deux heures par quinzaine. On reste centré sur des activités physiques et sportives. Mais si j’avais davantage de budget, si les parents pouvaient assumer davantage les accompagnements, on pourrait travailler sur l’intégration, l’ouverture vers l’extérieur, sur le travail d’autonomie. Le blocage, ce sont les aides et le fait que ça coûte 50 euros de l’heure. Ça peut être compliqué pour certaines familles », souligne l’éducateur spécialisé.

Des familles qui n’hésitent pourtant pas à faire quelques sacrifices pour voir leur enfant progresser, même à des âges avancés. Wandis est aussi un soutien pour la mère de Stéphane qui vit seule avec son fils. « Stéphane revient toujours avec les yeux écarquillés, le sourire, il parle beaucoup plus. Il est euphorique. Ça n’a pas de prix », se félicite-t-elle.

La valeur bonheur, Wandis la cultive et les sourires ne sont pas volés. Un éducateur, mais aussi un grand frère, voilà la place qu’a pris le garçon dans le quotidien de ceux qu’il accompagne. Une démarche tournée vers la vie.

Source FR3.

Ils vendent 5 tonnes de pommes pour offrir un fauteuil de course à Hugo….

Hugo Loison, 14 ans, est atteint de la myopathie de Duchenne, ce qui l’empêche d’accompagner Arnaud, son papa, amateur de course à pied.

Touché par son histoire, le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, en Mayenne, a vendu cinq tonnes de pommes, afin de financer un fauteuil adapté pour l’adolescent, ce qui va lui permettre de suivre son père joggeur.

 

« Je n’ai qu’une hâte : c’est de le tester ! » C’est le cri de joie d’Hugo Loison, à propos de son nouveau fauteuil roulant. Mercredi 30 janvier 2019, le Rotary Club Laval Ambroise-Paré l’a offert à ce Lavallois de 14 ans, atteint d’une maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive appelée myopathie de Duchenne.

Le « X Rover », un modèle « tout-terrain », selon Michel Porhel, directeur du club, offre « un maximum de sécurité et de confort », d’après le fabricant.

Plus de soixante personnes mobilisées

Le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, dont la devise est « là pour servir », cherchait un nouvel objectif. Il a, par hasard, entendu parler de l’histoire du collégien lavallois et a décidé de l’aider.

Pour financer un « outil » qui vaut 3 000 €, le Rotary a rameuté les foules. « Nous avons mobilisé plus de soixante personnes », raconte Michel Porhel. Les 16 et 17 novembre 2018, presque tous les membres du club, leurs conjoints, des jeunes des Interactiens [club pour ados qui partagent les mêmes valeurs que celles des Rotariens, NdlR] et des volontaires de l’association Un Trait pour l’Horizon, créée par la grand-mère d’Hugo, se sont retrouvés devant trois grandes surfaces de la Mayenne (les Leclerc de Saint-Berthevin et de Laval et le Carrefour de Laval) pour y vendre des pommes.

Au total, cinq tonnes avaient été achetées : « Le vendeur, Abdel Tifaoui, des Vergers de Vallonnières à Saint-Berthevin, nous a fait un très bon prix », note Michel Porhel. Les volontaires ont vendu des pommes pour 3 000 €, dont quatre tonnes en deux jours. Puis ils ont offert le reste aux Restos du Cœur de la Mayenne.

On peut le pousser « sans trop d’efforts »

Hugo a deux objectifs : accompagner sa famille pendant les sorties à vélo et son papa pendant ses footings. Il aime le suivre « par complicité avec moi, témoigne Arnaud Loiso,n et aussi pour l’ambiance. C’est un moment de plaisir qui lui permet d’oublier un peu le handicap. »

Le fauteuil est parfaitement adapté à la situation : « Le X Rover est très léger et peut se fixer directement sur un vélo. À l’arrière, une poignée similaire à celle d’une poussette permet de le pousser sans trop d’efforts », explique le directeur du Rotary Club qui est aussi amateur d’épreuves sportives extrêmes.

Grand sportif, Arnaud Loison a déjà emmené son fiston avec lui en 2017 : « Grâce au prêt d’un fauteuil, nous avions couru ensemble le marathon de Tours, qui est ouvert aux personnes à mobilité réduite. Mais ce fauteuil n’était pas adapté, ce n’était donc pas pratique », témoigne-t-il.

Source OUEST FRANCE.

Le Havre : encore des efforts à faire pour l’accessibilité des commerces aux personnes handicapées…

La Ville du Havre organise, samedi 2 février, ses premières assises du handicap. À cette occasion, nous avons suivi une personne en fauteuil roulant. Marches trop hautes, absence de rampes : il y a encore de nombreuses difficultés. Mais des efforts importants sont faits.

L'accès à de nombreux commerces et bâtiments publics restent difficile voire impossible

La Ville du Havre consacre une journée entière, samedi 2 février, à l’inclusion des personnes en situation de handicap au sein de la société. « Ce n’est plus à l’individu de s’intégrer à la société, mais à la société de s’adapter aux personnes handicapées. Car les aménagements vont profiter à tous », souligne Sandrine Gohier, adjointe au maire en charge du handicap. Débats, conférences, témoignages : les premières assises du handicap ont lieu au Pasino, à partir de 8h30.

La mairie assure faire des efforts pour inciter les commerçants notamment à rendre accessible leurs boutiques… « Il y a du mieux. Il y a une prise de conscience depuis quelques années. _On sent qu’on est davantage pris en compte_« , se félicite Julien Planchon, que France Bleu Normandie a suivi pendant près d’une heure dans les rues du centre-ville du Havre. Circuler en fauteuil est possible. Même s’il reste quelques incivilités, comme des poubelles laissées en plein milieu sur les trottoirs.

Des démarches trop contraignantes ?

Au niveau des commerces, la situation se complique. Dans beaucoup de cas, il y a une marche d’une vingtaine de centimètres qui empêche tout accès. Certains ont heureusement des rampes amovibles. « On en a acheté une il y a deux ou trois ans. Même nos toilettes sont adaptées. _Ma mère était handicapée et se déplaçait en fauteuil roulant, donc ça m’a sensibilisée_« , témoigne Sophie, qui gère un bar-restaurant près des Halles du Havre.

On estime que tout le monde a le droit de venir ici, même les personnes handicapées

Mais tous n’ont pas cette rampe. Ce n’est pas faute d’essayer d’en construire une, explique ce commerçant. « Le problème, c’est qu’il leur fallait des schémas d’architecte pour que ça passe en commission à la mairie du Havre. Ça veut dire qu’il faut déjà engendrer des frais pour peut-être pouvoir faire les aménagements. Donc je me suis dit que je n’allais pas le faire. Ce n’est pas du tout incitatif », regrette-t-il.

La mairie du Havre va mettre en ligne, dans les prochaines semaines, un guide pour faciliter l’accueil des personnes en situation de handicap et mieux expliquer les démarches à faire pour déposer un dossier en bonne et due forme. « Ceux dont la boutique n’est pas accessible sont ceux qui n’ont pas fait de travaux depuis longtemps », précise Sandrine Gohier.

Parfois, la rampe n’est pas là ou pas accessible. On peut avoir quelques rappels à l’ordre. Mais je n’ai jamais rencontré un commerçant qui s’en fiche

Source FRANCE BLEU.

Langue des Signes : premier numéro de l’année 2019 pour “Tout info, Tout en signes”…

Cette année encore nous allons dénicher des reportages partout dans le réseau régional de France 3 pour les rendre accessibles et les partager avec le plus large public, qu’il soit sourd, entendant, ou malentendant.

Une émission présentée par Sophie Hougard. 

Langue des Signes : premier numéro de l'année 2019 pour “Tout info, Tout en signes”. © France 3 Pays de la Loire

Au sommaire :

► Alerte au gaz ! :

Après le drame (quatre morts) suivant la fuite de gaz rue de Trévise à Paris, des questions se posent sur l’état du réseau.

►Doléances d’hier et d’aujourd’hui :
Si l’on compulse les cahiers de doléances de la Révolution on peut trouver des points communs avec les cahiers ouverts dans les mairies suite au mouvement des gilets jaunes (issus de reportages réalisés dans l’Eure, en Picardie et à Saint-Nazaire)

►Les mêmes règles pour toutes ! :
Face à l’hygiène et les protections intimes les femmes ne sont pas égales, à Lille une association se mobilise.

► Castor, le retour :
Il avait disparu du sud de la France depuis plus de 2 siècles, le voilà qui réapparait dans le Pays Basque.

► Elle ne lâche rien ! : elle, c’est Audrey une jeune cavalière sourde. En France, elle est la seule jeune femme sourde titulaire du permis super poids lourd.
Nous l’avons rencontrée lors d’un tournage pour France 3 Pays de la Loire.

Bon à savoir : L’émission l’Œil et la Main a réalisé un film de 26 minutes sur Audrey, « Confidence dans un camion » (Titre provisoire).
Réalisé par Sandrine Herman, il sera diffusé le 8 avril à 10h15 sur France 5.

Dans notre rubrique [Du mot au signe] nous reviendrons sur un terme qui fait l’actualité : Le mouvement des gilets jaunes
Pour retrouver [Tout Info/Tout en Signes] suivez nous sur Facebook, Instagram et Youtube.

Source FR3.

Rennes : Quatre hommes frappent un homme en situation de handicap…

La victime a été giflée à plusieurs reprises et sa compagne a été malmenée…

Rennes : Quatre hommes frappent un homme en situation de handicap. Illustration d'un véhicule de police, ici à Rennes.

Ils ont à peine 22 ans et sont déjà bien connus des services de police. Lundi soir, deux hommes ont été interpellés pour avoir menacé et frappé un jeune couple rue d’Orléans, à deux pas de la place de la République, à Rennes. Deux autres individus seraient impliqués dans l’altercation mais ils ont pris la fuite.

L’agression s’est déroulée vers 22h50 alors que le couple marchait sur le trottoir. Les quatre jeunes agresseurs présumés ont plaqué le jeune homme au mur, lui dérobant son téléphone portable et une écharpe. La victime, âgée de 22 ans, est en situation de handicap et a des difficultés à marcher, précise un enquêteur. Sa compagne, âgée de 18 ans, a également été poussée contre un mur, avant d’être libérée.

Il sortait de prison

Deux des quatre agresseurs ont été interpellés et placés en garde à vue dans la soirée. L’un d’eux sort tout juste de prison, où il était détenu pour des faits similaires de vol avec violence. Tous deux doivent passer devant le tribunal par la procédure de comparution immédiate ce mercredi.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région…

Les logements adaptés aux personnes à mobilité réduite ne sont pas assez nombreux en région dieppoise. Les bailleurs sociaux font pourtant des efforts dans l’accessibilité.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région

L’obtention d’un logement social quand la personne est en situation de handicap peut relever du parcours du combattant, l’offre est insuffisante. À Neuville-lès-Dieppe (Seine-Maritime), Bérangère Boudeville invalide à 80 % vient de prendre possession d’un appartement en rez-de-chaussée dans le quartier des Avocettes après avoir vécu au premier étage, immeuble Jacques-Cartier, sans ascenseur.

Sodineuf Habitat normand, le bailleur social a réalisé un certain nombre d’aménagements dans le logement du quartier des Avocettes. La situation a été tendue entre les deux parties, la locataire se montrant d’un côté exigeante sur la localisation, le type du logement et en refusant une médiatrice sociale pour lui venir en aide. Le bailleur, lui, n’a semble-t-il pas toujours été attentif aux requêtes de Bérangère Boudeville. Bref, cette dernière a fait appel à la CNL, la Confédération nationale du logement de Dieppe, qui a vraisemblablement permis d’apaiser les tensions entre le bailleur et la locataire.

Sodineuf m’a proposé ce logement et l’a rendu accessible. Les portes ont été élargies et les poignées posées à hauteur, la baignoire a été remplacée par une douche à l’italienne, la cuvette des WC a été rehaussée et l’évier de la cuisine est à la bonne hauteur. Je peux aussi y ranger mon fauteuil roulant électrique en lieu sûr, énumère Bérangère Boudeville.

12,5 % du parc Sodineuf est accessible

À ses côtés, Didier Marchand, le responsable dieppois de la CNL, estime par exemple que tous les logements Sodineuf en rez-de-chaussée situés rue Claude-Debussy, là où vit actuellement Bérangère Boudeville, devraient être transformés de la sorte pour accueillir un public à mobilité réduite :

Adapter les logements c’est bien, mais ça ne doit pas se limiter à l’intérieur de l’appartement, les aménagements doivent se faire dès le parking.

Au siège social de Sodineuf Habitat normand, la problématique d’accessibilité des logements est prise au sérieux.

Sur 9 038 logements, 1 136 sont accessibles, soit 12,5 % de notre patrimoine, indique le bailleur social. Depuis 2009, tous les logements que nous construisons sont adaptés aux personnes à la mobilité réduite, ce sont des obligations.

Tous les deux mois, une commission se réunit pour étudier tous les dossiers liés au handicap ou à la perte d’autonomie.

À la demande des personnes âgées de plus de 65 ans, ce dernier peut remplacer la baignoire par une douche. « Une centaine de réalisations ont été faites en 2018 » et chacune des demandes formulées dans le cadre d’une perte d’autonomie est étudiée. Sodineuf Habitat normand confie savoir preuve de « souplesse ».

Bérangère Boudeville a fait appel à Didier Marchand, le responsable local de la CNL, pour faire valoir ses droits auprès du bailleur social Sodineuf.

Source ACTU.FR

Autisme à Besançon : enfant insulté, les auteurs présumés jugés cette semaine…

Les faits remontent à juin 2017. Une famille bisontine avait été choquée par les tags et insultes sur leur commerce à Dole, qui ciblaient César, 4 ans, atteint d’autisme.

L’affaire avait ému tout le pays. Le procès a eu lieu ce mardi.

Les tags et injures ciblant l’autisme de César, en juin 2017 à Dole, avaient choqué la France entière. Photo DR

L’affaire avait fait le tour du pays. En juin 2017, le sol s’était dérobé sous les pieds de Charlotte Dodet, au sens propre comme au sens figuré, lorsqu’elle avait découvert ces dégradations sur sa vitrine de son magasin, à Dole. Le tout assorti de tags abjects, qui insultaient nommément son fils César, 4 ans, en stigmatisant son autisme.

« Je m’étais écroulée », se souvient-elle. Face à tant de bêtise, tant de méchanceté, comment réagir ? « Ça a été très compliqué pour toute notre famille, surtout qu’à l’époque, on venait d’apprendre que César était atteint d’autisme. Sa sœur, notamment, en a beaucoup souffert », explique Charlotte, qui vit à Besançon avec Akim et leurs deux enfants.

« C’était un acte prémédité »

L’heure du procès est venue : les trois auteurs présumés été jugés mardi 29.12 à Lons-le-Saunier : « Il s’agit d’une ancienne salariée que j’avais licenciée pour faute grave, de son conjoint et de son ex-beau père. C’était un acte prémédité. On a vu la scène sur une vidéo. Ils sont allés jusqu’à uriner sur la vitrine… On a hâte que cette histoire se termine, hâte de tirer un trait sur tout ça, même si on ne récupérera jamais la dignité de notre fils. Il y aura un avant et un après. J’espère que la justice saura marquer le coup ».

Leur avocate, Me Bocher-Allanet, s’est penchée sur la question. « J’ai cherché des affaires similaires en France, c’est simple : je n’ai rien trouvé. » Scandalisées, plusieurs associations nationales liées à l’autisme se sont constitué parties civiles et seront représentées, mardi, par un second avocat. Les trois prévenus sont poursuivis pour dégradations volontaires et injures publiques en raison du handicap.

Source EST REPUBLICAIN.

L’autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris…

Réunis en congrès à Paris, des psychiatres ont détaillé l’apport des théories de l’apprentissage dans l’autisme.

L'autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris

Il y a une trentaine d’années, c’est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d’anomalies neurobiologiques dans l’autisme. Jeudi dernier, ce sont des applaudissements nourris qui l’ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L’Encéphale) à Paris. Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l’autisme, qui s’appuient sur l’approche neurologique qu’elle défend depuis longtemps.

Il est vrai qu’à l’origine de la découverte de l’autisme, dans les années 1940, avec la première description par le pédopsychiatre Léo Kanner, les cliniciens ont été troublés, tant les symptômes et leur intensité peuvent être variés. Déterminer ce qui relevait ou non de l’autisme n’était pas simple. Élargir la focale aux «troubles du spectre autistique (TSA)», selon la dénomination désormais adoptée, permet de mieux en refléter la diversité.

En France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd’hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n’a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l’autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage.

Le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d’euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l’objectif ambitieux de permettre d’ici à 2021 l’insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA.

Le plan insiste aussi sur l’importance d’une intervention précoce. «Le trouble du développement est extrêmement précoce, c’est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible», explique le Pr Barthélémy.

Forfait d’intervention précoce

Dans l’actualisation de leurs recommandations de bonnes pratiques professionnelles relatives à l’autisme, mi-février 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesme) recommandaient «d’accélérer les étapes jusqu’au diagnostic et d’agir sans attendre sa confirmation». En commençant par les professionnels de santé et de la petite enfance, invités «à ne jamais minimiser les inquiétudes des parents».

Pourtant, le Pr Barthélémy ne cache pas ses inquiétudes. «Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois? La question de l’ouverture des droits (en l’absence de diagnostic, NDLR) n’est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs.» C’est tout l’enjeu du forfait d’intervention précoce en discussion. Espérons qu’il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif.

Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées

Pour la Pr Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l’université Toulouse-Jean Jaurès, «l’objectif de l’intervention dans le domaine de l’autisme est d’apporter un soutien au développement. Au-delà des techniques employées, toutes les approches comportementales reposent sur les théories de l’apprentissage».

Mais là où les enfants neurotypiques (non autistes) apprennent spontanément, ce n’est pas le cas des enfants atteints de TSA. «Il va falloir leur apprendre à imiter, communiquer, jouer!» détaille le Pr Rogé. En tenant compte de l’originalité du fonctionnement de leur cerveau. Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées, mais au contraire très perceptifs, sans être capable de hiérarchiser les informations reçues. Là ou un neurotypique oubliera le bruit de la climatisation, l’enfant avec un TSA n’y parviendra peut-être pas.

Même difficulté avec l’écoulement du temps, si naturel aux neurotypiques, que l’on doit découper en séquences dans les TSA. «Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de ces interventions», concède le Pr Rogé, «mais beaucoup d’enfants se sont améliorés grâce à elles.»


À Montpellier, PAPA aide les parents

«On a appelé notre programme d’aide aux aidants PAPA, parce qu’être parent d’un enfant atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA), ça ne concerne pas que les mamans», explique en souriant la Pr Amaria Baghdadli, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, bien consciente que les mères sont souvent en première ligne. «Le PAPA, acronyme de Programme d’aide pour les parents d’enfants autistes, est un volet incontournable de la prise en charge d’un enfant», explique-t-elle.

Proposé aux parents dès l’annonce diagnostique, il s’agit d’un programme individualisé en fonction du niveauet de l’âge de l’enfant, des attentes et des ressources des parents. On en retrouve les éléments dans un livre dont la Pr Baghdadli est coauteur, Éducation thérapeutique des parents d’enfant avec TSA (éditions Elsevier Masson). «Nous les informons de la nature des troubles, leur évolution, les démarches administratives, les aides et les traitements et nous leur enseignons des techniques facilitant la communication avec leur enfant et la gestion des troubles du comportement», ajoute le médecin.

Source LE FIGARO.

Aubagne : les handicapés manifestent pour le droit à une vie digne…

Près de 200 personnes se sont réunies dans les rues d’Aubagne, à l’appel d’associations pour la défense des droits des personnes handicapées.

Dans le rassemblement se sont rajoutés des gilets jaunes, certains touchés eux-mêmes par le handicap, visible ou invisible.

Des ballons oranges, symboles du handicap

Ils portent des gilets jaunes, ou des gilets oranges, par symbole… Orange, c’est la couleur de leur carte d’invalidité… Les handicapés se sont rassemblés ce matin, dans les rues d’Aubagne, pour rappeler leur « droit à vivre dans la dignité comme les autres ».

« Le but de cette manif, c’est de montrer qu’on existe et qu’on est là. Beaucoup n’ont pu se déplacer »

explique Najim, de l’association Impak13. Avant de poursuivre :

« Parmi les gilets jaunes, il y a beaucoup de personnes en situation de handicap visible, ou invisible… »

« Gilets jaunes et oranges… On a le même rêve… Faire changer les mentalités et faire reconnaître les oubliés. »

L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) a été augmentée l’an dernier ; le montant est de 860 euros par mois (une hausse de 40 euros est prévue en novembre 2019).

« Malgré les efforts du gouvernement, cela reste insuffisant pour vivre décemment »,  raconte Najim.

Des ballons oranges, symboles du handicap

« Une personne en situation de handicap a souvent besoin d’une aide humaine ou technique pour s’en sortir. »

« Il faut batailler pour trouver des financements. Et il est difficile de monter des dossiers. Il y a toujours des visites médicales à passer, et le besoin de se justifier ».

La ville d’Aubagne a été choisie en raison d’une configuration plus adaptée aux fauteuils roulants.
Par soutien, plusieurs gilets jaunes valides sont venus grossir les rangs. Durant le rassemblement, tous ont suivi une minute de silence pour les morts et les blessés tombés depuis le commencement du mouvement, en novembre dernier.

Source FR3.