Ces Bretons fabriquent des prothèses colorées qui ont enfin du style…

À la pointe de la technologie, la société Algo Orthopédie basée à Briec, dans le Finistère, propose des prothèses esthétiques.

Depuis quelques années, jambes et bras de substitution se montrent et sont devenus des accessoires de mode colorés.

Fini les membres inertes et les prothèses couleur « vieux bas » de grand-mère. Chez Algo Orthopédie, entreprise basée dans la zone artisanale de Lumunoc’h à Briec (Finistère), Alain Le Guen et son équipe conçoivent des appareillages fun, colorés, fonctionnels et légers. De véritables œuvres d’art que l’on prend plaisir à montrer, un peu comme un tatouage.

Redonner une autonomie

Si l’appareillage a pour but de soulager la douleur et de redonner une autonomie, il y a toujours une phase d’acceptation. Le patient pense à ce membre rigide en fibre de carbone, en résine ou en fibre de verre qu’il va falloir intégrer. Au regard qu’il va devoir affronter. Et c’est souvent la mine renfrognée et poussé par des proches qu’il se rend chez un prothésiste.

Les amputations ne sont pas toutes dues à des accidents. 90 % sont des conséquences de pathologies vasculaires. « Les évolutions technologiques permettent de concevoir des prothèses discrètes, explique Alain Le Guen. Mais nous avons un tiers de demandes d’objets customisés. Le prix d’un appareillage va de 2 500 € à 130 000 € pour une prothèse bionique. »

C’est grâce à la chanteuse Viktoria Modesta, en 2014, que la prothèse est devenue un atout esthétique. La jeune Anglaise a osé mettre en avant son appareillage en forme de pic dans un clip qui a fait le buzz.

Stickers unijambistes

Chez Algo, pas de locaux aseptisés ni de murs blancs. On oublie le milieu médical. L’espace a été peint en vert, la couleur de l’espoir. Bénédicte Vedel, la secrétaire, est aussi équipée d’une jambe de substitution. Et on ne peut se retenir d’esquisser un sourire en découvrant les stickers unijambistes des portes des toilettes. Ici la prothèse règne en maître.

L’équipe a toujours mis l’humain au cœur de son métier, essayé de répondre aux attentes des blessés de la vie. « Nous sommes en bout de chaîne après le médecin. Les patients viennent souvent pour des réglages alors, forcément, des liens se créent. On les appelle par leur prénom. Ils prennent le café avec nous. »

Façon marinière Armor-lux

Évelyne Briand est appareillée d’un genou C-Leg. Grâce aux microprocesseurs, le genou sait sa position en temps réel. Son choix ? Une jambe rayée bleu et blanc façon marinière Armor-lux.

« Je l’ai montrée à Jean-Guy Le Floch, le PDG de la société, l’espacement des rayures est le même, annonce-t-elle avec fierté. Les gens ne détournent plus le regard. C’est même devenu un moyen d’engager une conversation. »

Evelyne Briand prend la pose avec sa prothèse rayée façon Armor-lux. (Photo : Vincent Mouchel / Ouest-France)

Tout commence par un moule en bande plâtrée pour former l’emboîture. Un travail précis. « Il permet de déterminer la hauteur, le diamètre », explique Mathieu Prouille, prothésiste-orthésiste et orthoprothésiste. La pièce ressemble à un atelier de bricoleur. Au mur, tournevis, limes, pinces, clé Allen côtoient visseuses et scie à métaux.

Une plaque thermoplastique transparente chauffée est posée sur la coque. Fondue, elle devient malléable. Elle permet de fabriquer une coque d’essai qui épousera le moignon. Le patient la teste une semaine, avant que ne soit fabriquée la prothèse définitive.

Mise en beauté

La partie finition appartient à Olivier Colleoc, le spécialiste de la mise en beauté. « Nous avons un nuancier de 250 motifs lycra différents : pois, rayures, imitation bois, bambou, noyer, treillis, cuir… Le patient peut aussi venir avec un dessin. »

« Le soutien psychologique est important. L’acceptation de la prothèse est un long cheminement », confie la secrétaire. Ici ce n’est pas le rendement qui compte. « On essaie, on fait et refait, mais il y a aussi les retouches placebo : parfois c’est juste la non-acceptation. »

Prothèses customisées

« Nous réalisons un bon tiers de prothèses customisées et ce n’est pas une question d’âge, avance Alain Le Guen. Une de nos patientes de 75 ans, fan de foot, a choisi Kylian Mbappé pour le décor. Un autre a découpé le dessin d’un tee-shirt À l’Aise Breizh… »

Permettre à une personne amputée d’intervenir dans la conception de sa prothèse, cela bouscule les idées reçues. La couleur aide à accepter son état, suscite de la curiosité. Un bon moyen de repartir du bon pied.

Source OUEST FRANCE.

Acouphènes : les séquelles irréversibles des traumatismes sonores…

Les traumatismes sonores sont le principal facteur de surdité chez les jeunes adultes. Un décret récent impose aux salles de concert de baisser le volume mais il est rarement appliqué.

Acouphènes : les séquelles irréversibles des traumatismes sonores..

Monter le volume pour ne plus entendre les sifflements des acouphènes dans ses oreilles… René, ancien guitariste, soigne le mal par le mal, résigné à l’idée, d’avoir irrémédiablement abimé ses oreilles à cause de ses excès de jeunesse. Il a écouté de la musique trop forte dans son casque, des spectacles aux niveaux sonores très élevés : il raconte ses souvenirs d’un concert des Pink Floyd pendant lequel sa ceinture tremblait.

Ses acouphènes sont liés à un traumatisme auditif. Aujourd’hui, il a décidé de consulter un ORL pour trouver une solution. Quand les acouphènes sont installés depuis longtemps, il faut avoir recours à des prothèses auditives.

Une réglementation difficile à appliquer

Pour protéger l’audition du public, un décret paru en août 2017 impose aux salles de concert, aux discothèques et aux festivals de baisser le volume de trois décibels : de 105 à 102 décibels. A titre de comparaison, un marteau piqueur émet entre 100 et 120 décibels. Mais la réglementation est difficile à appliquer car chaque salle a son acoustique et le volume n’est pas forcément le même en fonction de l’endroit où l’on se trouve.

Pour éviter d’entamer son capital auditif pendant un concert, il y a quelques précautions à prendre : s’éloigner le plus possible des enceintes et faire des pauses régulières à l’extérieur de la salle pour reposer ses oreilles.

Source FRANCE INFO.

Montpellier : AUXILIAIRE DE VIE condamnée à 3 ans de prison pour avoir préparé des tartines de confiture au Lexomil…

L’auxiliaire de vie faisait manger des tartines de confiture au Lexomil à la patiente handicapée et malvoyante, à son insu, « pour être tranquille ».

Cette femme de Castelnau-le-Lez a été condamnée à 3 ans de prison par le tribunal de Montpellier.

Montpellier : condamnée à 3 ans de prison pour avoir préparé des tartines de confiture au Lexomil..illustration / © maxppp MANCEAU SERGE

Une auxiliaire de vie de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, a été condamnée à 3 ans de prison avec mandat de dépôt, mercredi, par le tribunal. Elle est aussi soumise à une interdiction d’exercer aux côtés de personnes vulnérables pour 5 ans.

Cette femme déjà connue de la justice pour avoir volé des chèques à une personne vulnérable dont elle avait la charge a été reconnue coupable d’avoir administré des médicaments à l’insu d’une patiente de Juvignac.

L’auxiliaire de vie avait la charge d’une trentenaire handicapée à 100% car atteinte d’une maladie neuro-dégénérative et malvoyante.
Elle lui préparait des tartines de confitures au Lexomil qu’elle lui faisait manger… « pour être tranquille ».

C’est une amie de la victime qui a découvert le pot aux roses à l’auomne 2017, en trouvant des cachets de Lexomil placés sur une tartine de confiture dans le four à micro-ondes.
Elle a donné l’alerte et des analyses toxicologiques de cheveux ont confirmé la tentative d’empoisonnement et l’administration massive de substances anxiolytique non prescrites à l’insu du malade. Elle a dû être hospitalisée dans un état jugé grave

La victime a engagé une auxiliaire de vie, pas une auxiliaire de mort »… s’exclame la représentante du Parquet avant de requérir la prison.

Selon nos confrères de Midi libre : la suspecte avait été mise à pied et avait reconnu les faits. Son argument phare : « Je voulais être tranquille », rapporte le parquet. En larmes dans le prétoire, elle assure que « depuis quelques temps, j’ai envie de mettre fin à mes jours. ».

Source FR3.

Périgueux : des panneaux pour convaincre de respecter les stationnements pour handicapés…

Sur les 180 places de stationnement « handicapé » de Périgueux, 130 sont désormais équipées d’un petit panneau « si tu prends ma place, prends aussi mon handicap ».

Le dernier de ces panneaux vient d’être installé devant le cimetière Saint-Georges.

Périgueux : des panneaux pour convaincre de respecter les stationnements pour handicapés

Ce sont des panneaux facultatifs, mais assez efficaces : les Lion’s clubs de Périgueux ont offert 130 pancartes apposées devant les places de stationnements « handicapé » qui rappellent « si tu prends ma place, prends aussi mon handicap« . Les Lions ont offert les 80 premiers panonceaux en 2012, puis 20 supplémentaires, et 30 cet hiver.

Être con, ce n'est pas un handicap....   Rédaction Handicap Info

« ils s’en foutent, on a beau leur dire, ils ne veulent pas marcher » – Patrick Sibeyre, automobiliste en fauteuil roulant

Patrick Sibeyre est venu assister à l’installation de la dernière plaque devant le cimetière Saint-Georges, et cet automobiliste en fauteuil roulant témoigne de ses difficultés à se garer, malgré les 180 emplacements réservés à Périgueux. Beaucoup d’automobilistes valides continuent de se garer sur les emplacements réservés, toujours en prétendant s’arrêter « cinq minutes seulement ».

Le PV de stationnement sur un emplacement réservé aux handicapés est à 135€

Source FRANCE BLEU.

Me reconnaître en tant qu’aidant ?…

La reconnaissance, en voilà une question essentielle ! Se reconnaître, être reconnu, se sentir reconnu… dans un quotidien d’aidant, ce n’est pas rien.

C’est peut-être même une condition pour cheminer avec la personne que l’on accompagne, avec son entourage, avec les professionnels de l’aide et des soins dans une situation équilibrée où chacun trouve sa juste place et son juste rôle.

Me reconnaître en tant qu’aidant ?. Photo illustration

Ce mot « aidant », est-il pour moi ?

« Aidant », un mot qui circule de plus en plus dans notre société, un mot dont il est fait divers usages… plus ou moins heureux !
Au début, on parlait souvent « d’aidants naturels », mais est-il naturel d’accompagner au quotidien un proche en difficulté de vie ? La réponse appartient à chacun ! Il n’est pas possible d’y répondre par oui ou par non et d’imposer cette réponse aux plusieurs millions de personnes qui sont en situation d’aidants en France.

La loi de l’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 introduit elle dans le cadre légal français le terme de « proche aidant ». Une expression qui rappelle que les aidants sont d’abord et avant tout des proches et que l’enjeu est bien qu’ils puissent le rester, sans devenir des professionnels de substitution assignés à résidence d’aider !

Au-delà des critères objectifs de définition d’un aidant (lien de proximité avec la personne accompagnée, origine de la situation d’aide, nature, fréquence et durée de l’aide apportée), le linguiste Alain Rey met lui en lumière, dans une interview réalisée par l’Association Française des Aidants, qu’aider signifie « apporter de la joie ». Une définition qui nous reconnecte au sens premier du mot et qui dépasse la vision instrumentale dans laquelle on l’enferme parfois.

Quoiqu’il en soit, chacun est libre de s’approprier ou non ce mot « aidant », de l’apprécier ou non, de trouver qu’il fait écho ou non à son expérience personnelle, de souhaiter se présenter comme tel ou non. L’important est plutôt de savoir qu’il existe, ce qu’il signifie et ce qu’il permet.

Me reconnaître en tant qu’aidant, qu’est-ce que cela signifie ?

Là encore, il n’existe pas de définition univoque ou de mode d’emploi. Néanmoins, se reconnaître en tant qu’aidant peut être une invitation à :

Là encore, il n’existe pas de définition univoque ou de mode d’emploi. Néanmoins, se reconnaître en tant qu’aidant peut être une invitation à :

  • Avoir conscience de la contribution à l’humanité que l’on apporte lorsque l’on est aidant, et de la valeur de cette contribution.
  • Prendre la mesure de ce que cette expérience implique pour soi, dans la relation au proche accompagné, dans sa santé, dans son quotidien, dans la vie tout court. Car cette expérience est tout sauf anodine.
  • Réaliser que les droits, les dispositifs et les actions qui concernent les aidants peuvent s’adresser à soi et que, lorsqu’ils font sens pour nous et qu’ils nous sont accessibles, il nous est possible de les solliciter.
  • Signifier aux autres que l’on est en situation d’aidant. Le proche accompagné, l’entourage, professionnels de l’aide et du soin, les collègues de travail parfois, ne prennent pas toujours la mesure de ce que cela représente. Ils ne peuvent savoir à notre place la manière dont on le vit, les difficultés et les richesses que l’on rencontre dans ce quotidien. Il est essentiel de pouvoir le leur dire, leur redire, chaque fois que cela est nécessaire. D’autant que, partant d’une bonne intention, ils peuvent être tentés de nous dire quoi faire, quoi penser ou quoi ressentir. Mais l’injonction n’a pas valeur de reconnaissance ! Le mot « aidant » ne doit en aucun cas devenir une étiquette dans laquelle on nous enferme, car il existe autant de façon de vivre l’expérience d’accompagner un proche qu’il existe d’aidants… autrement dit au moins plusieurs millions !

La reconnaissance, un grand sujet donc, qui n’est pas seulement un but en soi mais aussi un chemin !

Source AIDONS LES NÔTRES.

La double peine d’un handicap invisible…

Reconnaissance La souffrance d’une personne handicapée est souvent ignorée si son handicap ne se voit pas…

Avoir un handicap n’enlève rien à ses compétences professionnelles !

Avoir un handicap n'enlève rien à ses compétences professionnelles.

  • 80 % des personnes en situation de handicap seraient atteintes d’un handicap invisible.
  • Il peut être difficile pour une personne en situation de handicap de reconnaître en avoir un.
  • Les craintes de discriminations poussent certains à dissimuler ou à taire leur handicap.

Près de 80 % des personnes en situation de handicap seraient atteintes d’un handicap invisible. C’est beaucoup, pourtant on ne le sait pas toujours. Il s’en trouve peut-être parmi vos proches, au travail, voire à la maison. A cause de l’image associée au handicap, certains ne le disent pas, ou ne l’admettent pas tout à fait, y compris à eux-mêmes.

Erika a 22 ans. Elle rejoint l’Esat–Image arts graphiques en 2012 à la fin de ses études à l’IRJS (Institut régional des jeunes sourds). Elle est sourde.

Erika a 22 ans. Elle rejoint l’Esat–Image arts graphiques en 2012 à la fin de ses études à l’IRJS (Institut régional des jeunes sourds). Elle est sourde. – Erika/Esat–Image arts graphiques

« J’ai mis longtemps avant de me décider à faire un dossier pour être reconnue travailleuse handicapée. C’était difficile à accepter. » Le cas d’Emma*, touchée par une atrophie musculaire après une opération et atteinte de fibromyalgie, est loin d’être isolé. Camille aussi, qui est bipolaire, cardiaque et hypersomniaque, connaît bien ce sentiment. « Je refusais que l’on me sache malade, par peur de ne pas pouvoir accéder à un emploi », se souvient-elle.

Des situations mal comprises

« Je préfère qu’on me juge d’abord sur mes capacités, mais je sais que j’aurai besoin d’aménagements ultérieurement » dans le cadre du travail, renchérit Cédric*, atteint d’autisme.

Une situation plus que commune, à en croire Ivy Daure, docteure en psychologie qui travaille sur la question du handicap. « Il y a un décalage entre ce qui se voit physiquement et les capacités qui sont mal perçues, mal identifiées. Souvent, les personnes qui ont ce type de handicap sont considérées comme des personnes à problèmes, intolérantes, insistantes, ou qui ont un mauvais caractère. » Emma peut en attester : « Mes collègues me voyaient plus comme une personne capricieuse que comme quelqu’un qui souffre. »

« Reconnaître le handicap devient presque une humiliation pour certains, insiste la psychologue. Une humiliation dans le regard des autres, notamment. Même si la société a évolué, ils veulent faire partie du monde des valides », et plus encore si le handicap est acquis et non inné. Un bel exemple de validisme.

« La confusion identitaire est plus importante quand il s’agit d’un handicap invisible. On peut dépasser ça avec l’aide de professionnels. L’entourage aussi peut jouer un rôle en se montrant compréhensif et sensible à cette question », rappelle Ivy Daure. Mais la première étape reste l’acceptation.

*Les prénoms cités ont été modifiés.

Source 20 MINUTES.

VIDEO. Difficulté à écrire, à aller aux toilettes, à se déplacer… Quel quotidien à l’école pour un enfant handicapé ?…

À 12 ans, Apollo est atteint d’une maladie génétique rare qui empêche ses muscles de se développer. Se déplacer en fauteuil dans le collège, écrire, porter son sac, rien de tout cela n’est facile.

Brut l’a rencontré.

La loi du 11 février 2005 a posé le principe du droit à la scolarité pour tout jeune en situation de handicap. Parmi eux, Apollo. Atteint d’une maladie génétique rare, il doit faire face à de nombreuses difficultés au quotidien. « Ne serait-ce qu’écrire. J’ai beaucoup de mal à écrire pour faire un exercice ou rédiger une leçon », confie le garçon. Pour suivre une scolarité comme les autres, Apollo a des besoins spécifiques, notamment celui d’une AVS (auxiliaire de vie) pour ne serait-ce que se déplacer. Mais, cela ne suffit pas. « À midi, pour manger, elle n’est pas toujours là, ou pendant la récréation, quand j’ai besoin d’aller aux toilettes, elle n’est pas là, donc je suis coincé et je ne peux pas me débrouiller quand elle n’est pas là », raconte Apollo.

Un parcours semé d’embûches 

Aller à l’école n’est pas une tâche facile non plus. Aujourd’hui, Apollo peut se rendre à l’école grâce à un taxi spécialisé. Mais avant cela, ce sont les parents d’Apollo qui devaient l’y amener. Problème ? Le garçon ne pouvait pas prendre le fauteuil roulant le plus confortable pour lui.

« Je ne pouvais pas prendre le fauteuil électrique parce qu’il pèse environ 120 kilos et il ne peut pas rentrer dans la voiture, donc j’étais obligé de prendre le fauteuil manuel, donc j’avais une moins grande autonomie », témoigne Apollo.

« Il faut continuer à se battre »

Pchem, le père d’Apollo, insiste sur le fait que les démarches administratives gagneraient à être facilités. « Si les administrations travaillaient de manière plus étroite avec le corps médical, peut être que la prise de décision serait beaucoup plus rapide », estime Pchem.

Mais malgré les nombreuses entraves auxquelles Apollo fait face quotidiennement, il ne baisse pas les bras. « Il faut continuer à se battre malgré toutes les difficultés qu’on peut rencontrer au quotidien. Il faut essayer de les surmonter, même si des fois on ne voit pas comment. J’invite Emmanuel Macron et Edouard Philippe a passer une journée avec moi pour qu’ils puissent se rendre compte de toutes les difficultés qu’un handicapé peut avoir au quotidien », lance-t-il.

Source FRANCE INFO.

Un fauteuil adapté pour les personnes handicapées a été installé à la piscine Pascal Rossini d’Ajaccio… Vidéo.

Ce 11 Février est le jour anniversaire de la loi de 2005 sur l’égalité des chances. À cette occasion, une semaine de sensibilisation est menée, et à la piscine Pascal Rossini d’Ajaccio un fauteuil de mise à l’eau adapté pour les personnes handicapées a été installé.

La piscine Pascal Rossini d'Ajaccio inaugure son fauteuil de mise à l'eau adapté pour les personnes handicapées. / © France 3 Corse ViaStella

Ce 11 Février est le jour anniversaire de la loi de 2005 sur l’égalité des chances. Une semaine de sensibilisation est menée.

Dans ce cadre, la piscine Pascal Rossini d’Ajaccio a installé un fauteuil de mise à l’eau adapté pour les personnes handicapées.

Christophe, 24 ans, handicapé moteur, inaugure le dispositif. Ce moment là a, pour lui, une saveur particulière : cela faisait dix ans qu’il ne s’était plus baigné dans une piscine municipale.

La piscine du Rossini mais aussi celle des cannetons seront équipées du dispositif, pour un montant total de plus de 10 000 euros cofinancées par la ville et le Rottaryclub.

Vingt heures de créneau hebdomadaire sont  déjà alloués aux personnes handicapées dans les deux piscines municipales d’Ajaccio. Ce nouveau dispositif devrait leur permettre de mieux en profiter.

Source FR3.

Clermont-Ferrand : quand le handicap s’invite dans le Grand débat national…

Pour que la question du handicap ne soit pas éclipsée du Grand débat national, l’Association des paralysés de France a proposé une réunion publique traduite en langue des signes à Clermont-Ferrand afin de débattre sur la politique à adopter en la matière, lundi 11 février.

L'Association des paralysés de France a organisé une réunion publique sur le thème du handicap, dans le cadre du Grand débat national, lundi 11 février. / © Delphine Cros / France 3 Auvergne

La question du handicap ne fait pas directement partie des quatre grands thèmes retenus pour le Grand débat national, alors l’Association des paralysés de France (APF France Handicap) a décidé de l’inviter dans le débat. L’association a proposé une réunion publique à Clermont-Ferrand lundi 11 février. Quatre thèmes ont été retenus pour discuter de la politique du handicap : accessibilité, inclusion scolaire, emploi et ressources. Et pour que les discussions soient accessibles à tous, le débat était traduit en langue des signes.

« C’était nécessaire et vital »

« Je suis contente car enfin le débat est ouvert à toutes les personnes handicapées, on nous écoute, on nous donne les informations« , souligne Malika Marzougui qui souffre de surdité. Chacun a des cas très concrets à faire remonter : « Pour 1h30 d’interprétariat à l’hôpital, il faut compter 80 euros de sa poche« , fait remarquer cette dernière durant le débat. « C’était nécessaire et vital, dans le sens où on est transparent« , insiste un autre participant. L’objectif de cette réunion est d’élaborer un cahier de doléances qui sera transmis à l’Elysée dans le cadre du Grand débat national.

Source FR3.

 

« L’abandonner en maison de retraite, c’était un avant-goût de l’enfer », explique l’homme qui a tué sa femme malade…

L’octogénaire qui a tué son épouse malade d’Alzheimer avant de tenter de se suicider vendredi à Pérols a été mis en examen pour assassinat. Il a expliqué qu’ils voulaient partir tous les deux.

Elle lui avait demandé de ne jamais la laisser finir comme sa propre mère, aussi atteinte de la maladie.

"L'abandonner en maison de retraite, c'était un avant-goût de l'enfer", explique l'homme qui a tué sa femme malade (photo d'illustration)

L’homme qui a tué sa femme vendredi soir à Pérols avant de tenter de se suicider a été mis en examen pour assassinat et laissé sous contrôle judiciaire. Ce retraité de 84 ans a reconnu avoir étranglé son épouse atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il ne supportait pas l’idée de la voir partir dans un établissement spécialisé. C’est ce qu’il a expliqué dans une lettre, mais aussi aux enquêteurs et à son avocate sur son lit d’hôpital. L’octogénaire, très affaibli, sera prochainement admis dans un établissement psychiatrique.

« Ils ne voulaient plus être un fardeau. »

Son avocate Iris Christol a rencontré un homme abattu : « Les trois dernières années ont été tellement dures, qu’il avait fini par accepter de la placer dans un établissement spécialisé, mais lors de sa dernière visite, même si le personnel était bienveillant, il a entendu ces hurlements qu’on entend dans ces maisons de retraite, entre gémissements, râles et la rage, et c’était pour lui un avant-goût de l’enfer. Et dans l’incapacité de s’occuper de la femme qu’il aimait depuis 58 ans, et incapable d’accepter qu’elle aille dans cet enfer là, il s’est résolu à ce qu’ils partent tous les deux. Il a d’ailleurs laissé un mot disant « Nous partons, merci de nous avoir donné tant de bonheur ». Ils ne voulaient plus être un fardeau, ils savaient vers quoi ils allaient et c’était pour lui impossible. »

« Ne me laisse jamais finir comme ma mère, dis-moi qu’on partira ensemble. »

En finir ensemble, tous les deux, c’était un choix de couple : « C’était une question très présente dans le couple, car la maman de la défunte avait elle-même fini sa vie avec la maladie d’Alzheimer, donc le couple avait soigné cette dame et avait vu l’enfer que ça avait été pour elle, la dégradation, jusqu’à la famille d’accueil où elle avait été placée dans ses derniers temps et où les choses avaient été épouvantables.

« L’angoisse de cette femme, décédée des mains de son époux, était de finir comme sa mère. Et elle n’a eu de cesse, à partir du moment ou sa mère s’est dégradée, de dire à son mari, « Ne me laisse jamais finir comme ça, et dis-moi qu’on partira ensemble, que je ne serai jamais sans toi. » C’est pour ça que cet homme a fini par se résoudre à alléger les souffrances de son épouse et à mettre fin à ses jours pour ne pas être sans elle. » 

Un drame quasiment similaire s’est joué lundi soir à Lattes : une femme de 75 ans a étranglé son mari de 83 ans avant de s’ouvrir les veines, elle est morte elle aussi. Elle a laissé une lettre pour expliquer son geste : ils étaient arrivés au bout de leur vie commune et venaient d’apprendre que Monsieur était atteint de la maladie Alzheimer lui aussi. Un couple bien connu dans la ville, très apprécié, avec une vie sociale bien remplie.

Source FRANCE BLEU.