Côtes-d’Armor. Débrayage sur les deux sites de l’Association des paralysés de France (APF 22)…

Ce lundi 1er juillet, les employés des deux sites de l’Association des paralysés de France des Côtes-d’Armor (APF) – Lannion et Plérin – ont débrayé.

Ils entendent protester contre une organisation du planning et des conditions de travail jugées trop contraignantes.

Ils ont ensuite rejoint l’antenne de l’Agence régionale de Santé (ARS), répondant ainsi à une mobilisation nationale, pour obtenir des moyens supplémentaires.

Quatre auxiliaires de vie sociale (AVS) en grève à Plérin, accompagnés de Brice Dumont (CGT) et de Daniel (l’une des personnes aidées par les AVS de l’APF 22).

Ce lundi 1er juillet, vingt-six employés (sur une centaine au total) de l’Association des paralysés de France des Côtes-d’Armor (APF 22) ont débrayé sur les sites de Lannion et Plérin. Pour rappel, ces deux sites emploient en majeure partie des auxiliaires de vie sociale (AVS) qui se rendent à domicile pour s’occuper des personnes atteintes de handicap.

« Nous ne pouvons plus travailler avec l’organisation du planning actuelle, dénonce Raymonde, une AVS de 50 ans affectée au secteur de Plérin. Désormais, nous souhaitons connaître les heures de départ au travail et de fin de journée et avoir une seule coupure par jour. Les multiples interruptions actuelles bouleversent notre vie familiale et professionnelle. »

« Entretenir des rapports humains »

Même son de cloche à Lannion, où Mathieu Poitrkowski, délégué central CGT de l’APF 22, demande « que les temps de trajet soient rémunérés et pas seulement les kilomètres parcourus ». Sachant que le salaire moyen d’un AVS est de 1 000 € nets par mois.

Enfin, tous regrettent l’absence de groupes de parole entre tous les salariés de l’APF 22, qui « permettraient de parler des difficultés rencontrées au travail », ainsi que le manque de temps au travail pour « boire un café et entretenir des rapports humains avec les bénéficiaires qui constituent la base de notre métier ».

« Budget très serré »

Autant de doléances qui sont surtout le fait « d’un budget très serré », selon la direction de l’APF 22.

Vers midi, les grévistes de l’APF 22 ont rejoint d’autres manifestants issus du secteur de la santé et de l’action sociale, rassemblés à midi, devant l’antenne de l’Agence régionale de santé des Côtes-d’Armor, rue de Paris, à Saint-Brieuc.

Source OUEST FRANCE.

Rennes. L’inclusion au cœur d’un projet scolaire…

Des élèves des Cloteaux et de l’unité d’enseignement pour autistes ont coécrit un livre pour une maison d’éditions.

Pendant six mois, les enfants ont contribué avec leur singularité et leurs talents spécifiques à une création collective

« Je pense que les élèves qui ont participé à ce projet vont garder en mémoire ces moments partagés pendant longtemps », confie Anne Rousseau, enseignante.

« Ce parcours nous a marqués aussi, renchérit son collègue, Bruno Commarmond. Faire travailler ensemble enfants valides et en situation de handicap était un pari. Finalement, l’entraide et l’acceptation des différences ont fonctionné, et chacun y a trouvé son compte. »

À l’origine, l’idée était de créer un album jeunesse. C’était le défi de l’Amisep, Association bretonne qui agit pour l’insertion sociale et professionnelle. Elle a donc confié aux Ateliers Art Terre la conception et la mise en œuvre de ce projet.

Pendant six mois, les enfants ont contribué avec leur singularité et leurs talents spécifiques à une création collective à leur image.

« Chacun a été mis à contribution »

« Cela nous a énormément mobilisés », racontent les enseignants qui ont été assistés par des éducatrices. « Il a fallu créer des personnages, des univers, écrire un scénario. » Tout a été complété par des sorties sur le terrain pour collecter des matériaux et créer un labyrinthe, un volcan, une jungle, une île…

« Chacun a été mis à contribution pour avancer des propositions, faire des choix… »

L’excitation est montée d’un cran lorsque Paskal Martin, photographe aux Ateliers Art Terre, est venu faire des photos pour l’illustrer l’album. Puis, tout ce petit monde a pris la direction de l’imprimerie.

Au final, cela donne un album d’une grande humanité. L’histoire du petit renard Akiro qui vient en aide à des habitants en traversant des contrées inconnues, peuplées de monstres et aussi de bons génies est à la fois touchante et poétique. « En quelque sorte, une belle histoire sur la confiance en soi et le courage qui font grandir », selon les porteurs du projet.

Akiro, édition atelier Art Terre, 10 €

Source OUEST FRANCE.

Showheel : l’entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !…

Showheel, contraction de  » show » (montrer) et  » wheel » (roue) : montrer ses roues pour changer le regard sur le handicap, c’est la belle idée de cette société.

Elle fabrique des enjoliveurs pour colorer les roues et la vie des personnes en situation de handicap.

Showheel : l'entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !...

Enjoliver la vie de ceux qui sont en fauteuil, c’est l’idée de l’entreprise Showheel.
La toute jeune marque, née en 2017, a déjà développé 1000 modèles d’enjoliveurs, qu’on appelle des « flasques ».
Ils sont fabriqués au sein de l’imprimerie Top Graphic à Maromme, près de Rouen.
Les modèles basiques ou personnalisés sont reçus ici via un fichier numérique, avant d’être imprimés sur du PVC.
Les enjoliveurs sont fabriqués pour résister aux intempéries et à l’usure du temps.

 » On vient mettre un pelliculage sur les flasques avant de les découper. C’est solide et ça tient dans le temps », précise l’infographiste de Top Graphic, Florence Da Fonseca

100 à 150 paires par mois sont fabriquées à Maromme. Il n’y a pas de stocks, car les modèles sont fabriqués à la demande. Des modèles basiques ou totalement personnalisés, qui se transforment en accessoires de décoration ou de revendication.

Les modèles sont très divers : Du logo de clubs de sport, à l’affiche de parcs d’attractions, à la photo du bouquets de fleurs ou du paysage, en passant par la reproduction de tableaux célèbres, ou du slogan pour diverses assiociations. Dernièrement, l’entreprise a été sollicitée par un gilet jaune et pour la gay pride 2019.

Showheel : l'entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !

Le PDG de Showheel a racheté le brevet il y a deux ans. Séduit par la dimension solidaire du produit et par le concept unique au monde. Car le flasque conçu par la société est sans attache ni fixation. Il est donc plus simple d’utilisation que les modèles conccurents

 » Nous détenons un brevet international », explique Xavier Allez, le PDG de Showheel.

 » Le flasque a un diamètre supérieur à la main courante. La main courante, c’est ce qui permet de donner du mouvement au fauteuil. L’uttilisateur a juste à le plier et le poser derrière la main courante » 

Les modèles sont conçus pour les adultes et les enfants.
Cécile Le Talleur et Lou-Anne Desné sont les deux graphistes de l’entreprise. Elles travaillent en ce moment sur un modèle destiné à Elyna, une petite fille de 8 ans , qui aime  » les sirènes, les paillettes, et les licornes ».
Les graphistes suivent à la lettre les directives de sa maman.

« On y passe beaucoup de temps. Car on a juste envie de voir le visage de la petite puce s’illuminer quand elle verra ses nouvelles flasques » , sourit Cécile.

Claude, le mari de Cécile, possède toute une série de flasques. L’ancien professeur d’histoire-géo a une préférence pour l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci, mais il affiche aussi le logo de son association Lu.CI. De, qui oeuvre pour ouvrir le regard sur le handicap.

 » Je suis depuis 20 ans en fauteuil roulant. Le fauteuil fait partie de moi ! Ces enjoliveurs, ça amène à ce qu’on regarde différemment le fauteuil, on a envie de montrer des choses belles, mais aussi d’interpeller, et d’informer » 

L’entreprise Showheel commence à se faire un nom en France, où l’on compte 1 million 200 000 fauteuils roulants. La société aimerait dès la rentrée prochaine s’étendre sur le marché européen.

Source FR3.

Handicapés : le casse-tête de l’accès au métro parisien…

Fin mai, le gouvernement a lancé une grande consultation sur le sujet du handicap en France.

Si certains progrès ont été faits sur la question de l’adaptation des transports en commun, l’accessibilité du métro à Paris pose encore problème.

Une grande partie du métro parisien reste inaccessible aux personnes en situation de handicap.

A Paris, il est facile de se déplacer en utilisant les transports en communs. Bus, métro, tramway… L’offre ne manque pas. Des possibilités de déplacements dont les personnes en situation de handicap ne peuvent pas toutes bénéficier. Depuis quelques années, le réseau de bus parisien a été rendu accessible aux personnes à mobilité réduite. « La situation est très satisfaisante depuis presque 10 ans maintenant », se félicite Nicolas Merille, l’un des responsables de l’association APF France Handicap, contacté par le JDD. Du côté du métro, le constat est toutefois un peu différent.

En septembre dernier, APF France Handicap avait mené une action pour interpeller les usagers et l’Etat. Les membres de l’association avaient détourné le plan du métro parisien pour ne laisser voir que les lignes accessibles aux personnes handicapées.

Le métro parisien dévoile aujourd’hui son vrai visage : seules 9 stations sur 303 sont accessibles aux personnes en situation de handicap, aux touristes avec des valises, aux parents avec une poussette…
Retour sur une action d’APF France handicap pour construire enfin une #FranceAccessible

Encore aujourd’hui, une seule des 16 lignes est accessible : la 14. Dans chaque station, des ascenseurs font la liaison entre la voie publique et la salle d’échange, puis entre la salle d’échange et le quai.

Le « système D »

Jean-Michel Secondy, représentant de APF France Handicap à Paris, se déplace en fauteuil roulant et utilise régulièrement la ligne 14. « Nous avons un suivi concernant l’entretien des ascenseurs entre le quai et la salle d’échange, témoigne-t-il. Le problème est que nous n’en avons pas concernant l’ascenseur qui circule entre la voierie et la salle d’échange. »

Un manque d’information qui oblige parfois à renoncer au métro et penser au « système D » : « Je prends un bus, un taxi ou bien mon véhicule. Sachant que j’ai la chance d’avoir un véhicule personnel. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. »

A Paris, 3% du réseau adapté

D’autres villes mondiales sont, elles, beaucoup plus avancées en termes d’accessibilité dans le métro. A Barcelone, 82% du réseau est équipé pour les personnes handicapées. A Tokyo, 88%.

Selon Laurent Probst, le directeur général de Ile-de-France Mobilités joint par le JDD, les problèmes rencontrés pour améliorer la situation viennent de l’architecture de la capitale française : « Le métro parisien a été construit il y a plus de 100 ans, avec des stations implantées sous des immeubles et un peu n’importe où, ce qui rend l’installation d’ascenseurs impossible. »

Le problème est que parce qu’on est handicapé, on doit prendre plus de temps que les autres

Les associations elles, demandent que des efforts soient faits. « Nous ne demandons pas 100% d’accessibilité dans le métro parisien. Nous savons que c’est impossible. Mais il y a certains cas où il est vraiment possible d’évoluer », déclare Nicolas Merille d’APF France Handicap.

Le recours au bus, fausse bonne solution?

Les responsables d’Ile-de-France Mobilités assurent qu’ils « ne jettent pas l’éponge ». Selon Laurent Probst, la RATP étudie actuellement les possibilités d’aménagement. En 2016, l’organisme a lancé un grand plan d’investissement d’1,5 milliard d’euros. Celui-ci ne concerne pas le métro parisien, mais les gares RATP et SNCF de banlieue.

« Dans Paris aujourd’hui, tous les bus sont accessibles ainsi que leurs arrêts. Nous voulons qu’une personne puisse se déplacer où elle veut, c’est pour cela que nous avons fait un effort sur les banlieues », justifie le dirigeant.

Jean-Michel Secondy n’est pas du même avis et dénonce l’incivilité de certaines personnes lorsqu’il emprunte un bus : « Quelques fois il faut un peu élever la voix, face à des personnes qui ont des poussettes par exemple. La bataille entre le fauteuil et les valises… », explique-t-il.

Emprunter ce moyen de transport à la place du métro implique également une perte de temps, plus ou moins conséquente selon les trajets : « Le problème est que parce qu’on est une personne en situation de handicap, on doit prendre plus de temps que les autres. »

Les normes de sécurité critiquées

Malgré les bonnes volontés, IDF Mobilités tout comme APF France Handicap sont confrontés à un même problème. Selon la réglementation française, il est impossible qu’une station de métro non accessible aux handicapés se trouve entre deux stations adaptées. « C’est une question de sécurité. Si un feu se déclare entre les deux stations adaptées, une personne handicapée ne pourra pas sortir », explique Nicolas Merille.

Sur cette question, IDF Mobilités a entrepris un « dialogue avec le gouvernement pour faire évoluer la réglementation ». Nicolas Merille, lui, ne comprend pas la mise en place de cette norme : « Au nom du dogme de la sécurité, on prive les handicapés de l’accès à certains endroits. »

Source JDD.

Accessibilité. Dominique Farrugia pousse un coup de gueule contre la ville de Paris…

Une fois de plus, Dominique Farrugia, atteint d’une sclérose en plaques, dénonce le manque d’accessibilité des transports parisiens.

Dans une tribune publiée ce dimanche 30 juin dans Le Parisien et cosignée par le député Benjamin Griveaux, l’acteur fustige le retard de la capitale en la matière.

Il appelle à la mise en place de mesures concrètes pour ne laisser « aucun Parisien » sans solution de déplacement.

Accessibilité. Dominique Farrugia pousse un coup de gueule contre la ville de Paris.

Depuis l’âge de 29 ans, Dominique Farrugia se bat contre la sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune chronique qui touche le système nerveux. Dans une tribune publiée ce dimanche 30 juin dans les colonnes du Parisien, l’acteur pousse un coup de gueule pour dénoncer le manque d’accessibilité des transports en commun de Paris. Le député Benjamin Griveaux (LaREM), candidat à la mairie de Paris pour les prochaines municipales, cosigne ce texte.

Seulement 9 stations de métro accessibles

Aujourd’hui, seule la ligne 14 du métro est accessible aux personnes à mobilité réduite, assurent les deux hommes. Au total, cela représente seulement 9 stations sur 303. Une situation inadmissible pour l’acteur comme pour le député : « Comment comprendre alors que le métro de Londres, pourtant le plus ancien au monde, fasse bien mieux que nous ? La réponse tient en un mot : volontarisme », assènent-ils.

Comme beaucoup d’autres Parisiens en situation de handicap, Dominique Farrugia, qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, subit ces contraintes au quotidien. « Il est temps de faire entrer Paris dans l’ère de l’accessibilité universelle […]. Il y avait 6 000 travaux de voirie en cours début 2019. Profitons-en pour exiger une mise aux normes d’accessibilité ! », propose-t-il.

Prendre exemple sur les autres capitales

L’acteur et producteur de 56 ans invite Paris à rattraper son retard sur les autres grandes villes du monde : « Trouvons avec la RATP des solutions moins chères, réalisables rapidement, comme des rampes ou des dispositifs accolés aux escalators, à l’image de ce qui se fait à Séoul. »

Les deux auteurs de cette tribune réclament des actions afin de ne laisser aucun Parisien « sans solution » de déplacement. Ils proposent par exemple la mise en place de nouveaux planificateurs d’itinéraires, adaptés aux personnes handicapées : « À quand une application recensant tous les modes de transports, trajets et lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap […] ? Bref, à quand un Citymapper de l’accessibilité ? ».

Source OUEST FRANCE.

Manche. L’association Handicap et emploi fête ses 25 ans…

Handicap et emploi a accompagné 1 136 personnes dans la Manche en 2018.

L’association fête cette année ses 25 ans.

Séverine Chartrain, directrice de Handicap et emploi dans la Manche.

Trois questions à…

Séverine Chartrain, directrice de Handicap et emploi dans la Manche.

Quel est le but de votre association ?

À travers le département, nos 23 collaborateurs démarchent les entreprises privées, publiques et les travailleurs indépendants pour apporter leur aide au recrutement et au maintien dans l’emploi. En 2018, 1 136 personnes ont été accompagnées pour 301 offres d’emploi recueillies. Les salariés, eux-mêmes, peuvent nous contacter. Le taux de chômage, assez faible dans la Manche, ne reflète pas les besoins des handicapés. Ils ont un taux deux fois supérieur. Un maçon qui a mal au dos, une aide soignante subissant des douleurs chroniques à l’épaule… Il y a plein d’exemples.

Une nouvelle antenne à Avranches pour vos 25 ans ?

Deux antennes, Agneaux et Cherbourg, étaient présentes jusqu’en avril. Même si nos salariés se déplaçaient dans le Sud-Manche, l’ouverture du site d’Avranches nous permet d’avoir un meilleur maillage du département et de favoriser la proximité.

La transition entre deux métiers, une nouveauté ?

L’estime de soi pour retrouver le chemin de la formation est importante. En analysant nos démarches, on a remarqué qu’il nous manquait quelque chose. La transition professionnelle. Comment la travailler ? Par le biais d’un bilan de compétences, d’aides de la part de sophrologues, de psychologues… Les chances de retrouver un travail, après un retrait de la vie active depuis plus de six mois, sont divisées par deux.

Contact : Handicap et emploi, à Cherbourg : 02 33 72 55 25, à Agneaux : 02 33 72 55 10, à Avranches : 02 33 72 55 20.

Source OUEST FRANCE.

Besançon – Le Croisic à vélo : quand le défi sportif rapproche personnes handicapées et valides…

De Besançon, dans le Doubs, au Croisic, en Loire-Atlantique, il y a 1000 kilomètres.

Ce sera le voyage et l’exploit d’une vingtaine de cyclistes, valides et handicapés.

Ce dimanche 30 juin, une vingtaine de cyclistes valides et handicapés se sont retrouvés pour une entraînement. Dans un mois ils entameront un défi : 1000 kilomètres en deux semaines, de Besançon au Croisic, en Bretagne. / © R. Advocat

Sur un tandem, Daniel raconte à Jacques, qui est aveugle, le paysage autour d’eux. Sur un autre, Jean-Baptiste rappelle régulièrement à Aurélien de boire. Parce qu’il fait très chaud ce matin, sur l’Eurovélo route 6, à Besançon, le long du Doubs.

Au programme du jour, une trentaine de kilomètres, jusqu’à Baume-les-Dames. C’est un petit entraînement, pour parfaire la coordination pilote-passager des tandems. Pour mieux se connaître aussi, même si l’amitié et la solidarité sont de la partie depuis le début.

Tout est partie de l’association Handisport Pontarlier Morteau Maîche. Avec l’appui d’une autre structure, bretonne celle-là, les bénévoles ont imaginé un défi : rejoindre Le Croisic, en Bretagne, depuis Besançon, au mois d’août. L’opération s’appelle BLC 1000 bornes.

Monter dans le véhicule d’assistance ? Jamais !

« A chaque fois qu’on fait un entraînement et qu’il y en a un qui a un coup de barre, on lui propose de monter dans le véhicule d’assistance. A chaque fois, la réponse c’est jamais ! Voilà, c’est se dépasser… et du coup, nous aussi on se dépasse !« , explique Jean-Baptiste Poulain, un des bénévoles de l’association.

A un mois du départ, tout est quasiment prêt. Après un an de travail de préparation. Il a fallu rechercher des subventions et des aides auprès d’entreprises, d’associations, et des communes étapes. Et aussi trouver les hébergements adaptés, des campings pour la plupart. Car le chemin est encore long avant que le sport et les loisirs soient facilement accessibles à tous les handicapés.

Source FR3.

A Dijon, bientôt un télescope adapté pour les personnes en fauteuil roulant…

La Société Astronomique de Bourgogne lance un appel aux dons pour financer l’achat d’un télescope spécial pour les personnes en fauteuil roulant.

La SAB espère pouvoir en disposer à temps pour la prochaine Nuit des Étoiles début août.

A Dijon, bientôt un télescope adapté pour les personnes en fauteuil roulant

La prochaine Nuit des Étoiles début août à Dijon devrait être accessible aux personnes en fauteuil roulant. La Société Astronomique de Bourgogne veut acheter un télescope spécialement adapté pour pouvoir être utilisé par ce public. Car l’observation du ciel n’est pas possible avec le matériel ordinaire, explique Éric Chariot, président de la Société Astronomique de Bourgogne : « on ne peut absolument pas approcher un fauteuil d’un télescope. Il y a le trépied qui gêne, déjà, et quand on veut pointer par exemple un objet au zénith, le tube est complètement relevé, et on est obligé de prendre un escabeau. Donc, ce n’est absolument pas possible en fauteuil ».

Une frustration pour les utilisateurs handicapés

Olivier Bertat, président de l’association Envie d’Aller Plus Loin Avec Mon Handicap, avait déjà essayé de participer à une séance d’observation organisée par la SAB, et ce n’était pas simple : « j’avais déjà essayé avec ma compagne, et c’est vrai que pour avoir accès à un télescope classique, il faut quelqu’un qui puisse se tenir un peu debout, et qu’on l’aide à se tenir debout. Il y a une frustration, du fait que les personnes valides peuvent voir quelque chose, utiliser un appareil, alors que les personnes en fauteuil n’y ont pas accès ». Il attend donc impatiemment le nouveau télescope annoncé.

Un télescope modifié tout spécialement

Son trépied est remplacé par un système à colonne qui déjà permet d’approcher un fauteuil au plus près de l’appareil. Celui-ci est en outre doté d’un oculaire qui se présente sous forme d’un long tube, à la bonne hauteur quelle que soit l’inclinaison du tube optique du télescope. Éric Chariot y voit un autre avantage : les enfants pourront eux aussi profiter d’un oculaire à leur hauteur. Mais ce matériel est cher. Il en coûtera 7000 euros, alors qu’un télescope non adapté de puissance équivalente ne vaut que 500 euros. Néanmoins le financement participatif en ligne est en bonne voie. Pour y contribuer, connectez-vous au site https://grainesdactions.fr

Source FRANCE BLEU.

La jeune autiste du film « La vie rêvée d’Amanda » s’est éteinte…

Amanda Rousseille s’est éteinte lundi 24 juin à l’âge de 44 ans des suites d’une longue maladie.

Sa maman Jill Eméry lui a consacré son premier film : « La vie rêvée d’Amanda ». Un long-métrage diffusé au cinéma et à la télévision.

La jeune autiste du film "La vie rêvée d’Amanda" s’est éteinte

Amanda Rousseille s’est éteinte lundi 24 juin à l’âge de 44 ans des suites d’une longue maladie. Sa vie fut un rêve dont la mort l’a réveillé.

Elle était autiste. Cette maladie qui enferme les personnes dans leur monde. Amanda, on la connaît bien. Jill Eméry, sa maman, célèbre réalisatrice de films documentaires, demeurant à Besançon, lui a consacré son magnifique premier film : « La vie rêvée d’Amanda ». Un long-métrage plébiscité par la critique en 2003, diffusé au cinéma et de nombreuses fois à la télé.

Jill Eméry a filmé avec une extrême justesse le quotidien de sa petite fille Amanda , qui avait alors 26 ans, au foyer pour autistes de Moirans-en-Montagne.

Pleine de vie

Elle en a dressé un portrait sensible, à fleur de peau et plein d’amour. Amanda est pleine de vie, elle est amoureuse, elle parle, elle rit, elle chante mais demeure enfermée dans son monde de rêves peuplé de princesses et de princes charmants.

La jeune autiste à la bouille ronde et aux grands yeux expressifs, est profondément elle-même. Ce qui la rend d’autant plus touchante. Après Moirans-en-Montagne, Amanda passera les 20 dernières années de sa vie au foyer d’Hérimoncourt.

L’autisme d’Amanda s’est révélé progressivement. « Bébé, elle faisait beaucoup de crises d’épilepsie », raconte sa maman, « C’était une petite fille différente. Trop franche et sincère, elle a été longtemps rejetée par tout le monde. Elle a grandi dans un milieu protégé entre sa sœur, Amélie et moi-même. Face au rejet, dont elle était victime, la famille était devenue son cocon qu’il lui a été très difficile de quitter pour un institut spécialisé. Finalement, elle a trouvé sa place au foyer. Elle a été heureuse de vivre jusqu’au bout et très courageuse dans l’épreuve », ajoute-t-elle.

Nombreuses distinctions

D’origine gallo-anglaise, Jill Eméry est la collaboratrice du réalisateur Jean-Michel Carré, dont le travail a toujours consisté à donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais. Elle a réalisé de nombreuses coproductions internationales. Son dernier film : « L’Ukraine, de la démocratie au chaos » en 2013 a décroché de nombreuses distinctions. Il a été diffusé dans 20 pays à travers le monde. La maman d’Amanda fut aussi professeure d’anglais en lycée et classes préparatoires à Besançon.

Les obsèques d’Amanda auront lieu ce samedi 29 juin à 10 h, au temple protestant, 5, rue Goudimel, suivies de l’inhumation au cimetière des Champs-Bruley

Nos condoléances.

Source EST REPUBLICAIN.

BESANCON – Les SDF malades mentaux ont aussi droit à un logement…

« Un chez-soi d’abord » arrive à Besançon, dans le cadre du Projet territorial de santé mentale (PTSM) du Doubs.

Il s’agit, pour les professionnels qui s’en chargeront, de loger les sans-abri souffrant de pathologies mentales sévères, afin qu’ils puissent, bien encadrés, se réinsérer dans la société.

Anne-Catherine Schweitzer-Rocklin, directrice d’« Un chez-soi d’abord » à Besançon, estime que le dispositif permet aux SDF atteints de pathologies mentales de se réinsérer progressivement.  Photo ER /Paul Henri PIOTROWSKI

Le dispositif « Un chez-soi d’abord », décidé dans le cadre du Projet territorial de santé mentale (PTSM) du Doubs, a commencé à Besançon au mois de mai. Il se base sur un projet nord-américain précurseur en la matière baptisé « Housing first » et a déjà été déployé dans plusieurs métropoles françaises auparavant. Son objectif est de proposer des logements choisis et diffus dans la ville à des personnes sans domicile fixe (SDF), souffrant de pathologies mentales sévères, qui échappent aux dispositifs de prise en charge classiques et présentent des besoins élevés d’accompagnement.

« Nous leur proposerons, s’ils en font la demande expresse, un accès direct, depuis la rue, à un logement ordinaire, choisi, sans condition de traitement ou d’arrêt de consommation des substances psychoactives », détaille Anne-Catherine Schweitzer-Rocklin, la directrice d’« Un chez-soi Besançon ». « Ils devront chacun accepter la visite de l’équipe médico-sociale au moins une fois par semaine, garante de leur rétablissement. Il s’agit là d’une démarche unique et personnelle visant à changer ses attitudes, ses valeurs et qui remet en question l’hypothèse pessimiste selon laquelle la maladie mentale serait incurable, n’évoluant au mieux que vers une stabilisation des symptômes. Pour guérir, le malade doit donner un nouveau sens à sa vie. L’accès au logement en est la première étape. Il faut faire avec lui, en s’appuyant sur ses compétences, envies et projections dans le futur. »

Un espoir de rémission

Cinq partenaires se sont alliés dans cette démarche : le Centre hospitalier de Novillars, l’association d’insertion Julienne Javel, l’Addsea, l’agence immobilière à vocation sociale Soliha-AIS Doubs et le CCAS de Besançon. Tous ont collaboré pendant plus d’un an et mettent à disposition du personnel, huit personnes en tout, dédié à ce projet. Ils ont aussi eu une idée novatrice : intégrer un médiateur de santé pair.

« Le pair-aidance est une notion d’entraide entre les personnes souffrant d’une même pathologie », précise la directrice. « Elle passe par le partage du vécu des anciens patients et de leur parcours de rétablissement auprès de personnes malades. Ce médiateur incarne l’espoir en donnant un exemple positif de rémission. »

Pour le moment, le dispositif bénéficie d’une vingtaine de places, en espérant passer à 55 places d’ici à l’année prochaine si l’expérience est concluante. Son avantage est certain si l’on compare son coût par rapport à celui d’une hospitalisation classique : 14 000 € la place pour le premier, 30 000 € pour la seconde, par an. Enfin, les diverses expériences effectuées ailleurs ont démontré que 85 % de ce public particulier était toujours logé au bout de 2 ans.

Un dispositif et des garanties pour un public jeune et vulnérable

L’âge moyen des personnes accompagnées tourne à 38 ans, 83 % d’entre elles sont des hommes qui ont vécu sans chez-soi 8 ans et demi, dont 4 ans et demi à la rue. 50 % d’entre elles souffrent d’une pathologie somatique chronique et 100 % souffrent de maladies mentales, dont 69 % de schizophrénie et 31 % de troubles bipolaires. 79 % de ces sans domicile fixe souffrent d’une addiction à la drogue ou à l’alcool, parfois les deux. La grande majorité de ceux qui ont bénéficié d’un logement et de soins progressifs ont repris des liens avec leur entourage, leurs amis ou leur famille. 20 % d’entre eux sont accompagnés vers une formation professionnelle, un emploi ou des activités bénévoles.

Le personnel du dispositif travaille à leur faire recouvrir des droits sociaux, des ressources pour payer leur loyer et un accès à un médecin traitant. « Un chez-soi d’abord » se porte garant des loyers en cas d’impayés et s’engage à remettre l’appartement à neuf en cas de dégradations. Le propriétaire est totalement couvert. Le dispositif recherche d’ailleurs des logements à Besançon.

Contact « Un chez-soi d’abord » Besançon par mail à direction.ucsa@besancon.fr ou coordinateur.ucsa@besancon.fr. Tel : 06 37 33 25 25.

Source EST REPUBLICAIN.