Au Mans, les enfants en fauteuil roulant pourront bientôt faire du trampoline au parc…

Une aire de jeu va être installée dans quelques mois au jardin de Tessé, en centre-ville du Mans.

Inclusive, elle permettra aux enfants porteurs de handicap d’en profiter, avec notamment un trampoline accessible en fauteuil roulant.

Voilà à quoi va ressembler le trampoline accessible aux fauteuils roulants qui sera installé au jardin de Tessé, au Mans (photo transmise par le groupe des élus communistes)

C’était une demande de longue date des usagers du jardin de Tessé, en centre-ville : une aire de jeux pour les enfants. Elle va bientôt voir le jour, avec aussi le souci d’accueillir ensemble tous les enfants, valides et handicapés. Un trampoline accessible en fauteuil roulant y sera notamment installé, ainsi que d’autres équipements sécurisés, comme une balançoire conçue pour être utilisée par des enfants qui ne peuvent pas tenir assis sans aide.

Début des travaux fin 2019

« C’est un trampoline de plain pied », explique Sophie Moisy, conseillère municipale déléguée au handicap, « qui peut donc être utilisé par tout le monde. Nous y travaillons depuis longtemps et toutes les aires de jeu nouvelles ou rénovées seront désormais équipées de ce type de matériel. Par exemple, un tourniquet dans lequel on peut inclure un fauteuil roulant ». Plusieurs villes françaises ont déjà installé des aires de jeu inclusives.

Source FRANCE BLEU.

Jura : un prêtre malvoyant ne peut pas acheter son billet de train sur une borne, il écope d’une amende de 100 euros…

Tous les guichets étaient fermés lorsque le prêtre est entré dans la gare.

Le prêtre malvoyant n'a pas pu utiliser les bornes de la SNCF

La SNCF a verbalisé mercredi 29 mai à Dôle dans le Jura un prêtre malvoyant alors que celui-ci était dans l’impossibilité d’utiliser les bornes pour prendre son ticket de train, rapporte France Bleu Besançon.

Les guichets de la gare étaient fermés et le père Lucien Converset, 82 ans, n’était pas en mesure d’utiliser l’automate censé délivrer les tickets. Il a reçu une amende de 100 euros, pour un voyage qui coûte normalement 3,50 euros. Le prêtre n’a pas payé l’amende.

L’amende finalement annulée

« Il est un citoyen scrupuleux et il a recherché le contrôleur qui lui dit : ‘Je ne vends plus de billets, je dois vous mettre une amende’, » a raconté Antoinette Gillet, une de ses amies élue de la Région.

Lucien Converset et Antoinette Gillet ont écrit à la SNCF. Ils ont obtenu l’annulation de l’amende, mais ne sont pas totalement satisfaits. Ils demandent le maintien des guichets en gare, « pour que tous les voyageurs puissent prendre le train ». Le prêtre s’était justement rendu à Dôle pour défendre la gare et l’ouverture des guichets.

Toulouse: La SNCF condamnée pour avoir fait voyager Kévin, un jeune handicapé, dans des conditions indignes…

Kévin Fermine, un jeune handicapé , a obtenu la condamnation de la SNCF par la Cour d’appel de Toulouse. Le tribunal a reconnu « une atteinte à sa dignité ».

Kevine Fermine a attaqué la SNCF devant le tribunal de grande instance de Toulouse sur la question de l'accessibilité.

Il paye ses billets comme les autres voyageurs, au même prix, et s’estime en droit de voyager en train « comme n’importe quel citoyen ». Mais plusieurs fois, sur des trajets Toulouse-Paris, Kévin Fermine s’est uriné dessus, faute de pouvoir accéder aux toilettes de sa rame avec son fauteuil roulant.

Cette « atteinte à la dignité » du jeune homme de 27 ans, touché par le syndrome de Little (une dégénérescence neurologique), vient d’être reconnue par la justice. Ce jeudi, la cour d’appel de Toulouse a condamné la SNCF à payer 5.000 euros de dommages et intérêts à l’étudiant toulousain. Ce dernier avait attaqué l’opérateur dès 2016 pour « discrimination » mais il avait été débouté en première instance.

« Une victoire symbolique »

« Je suis satisfait car la justice a reconnu qu’il n’était pas possible en 2019 de faire voyager les gens dans ces conditions », a réagi à l’issue de du délibéré le militant pour les droits des personnes handicapées qui a aussi obtenu le versement de 2.000 euros pour les frais de justice. « C’est une victoire symbolique, a-t-il ajouté, un pas avant, qui peut inciter les autres personnes en situation de handicap à faire valeur leurs droits ».

Dans ce dossier, la SNCF s’est toujours défendue en plaidant que la loi avait prolongé jusqu’en 2024 le délai pour rendre accessibles toutes ses installations.

Cette décision « implique que la SNCF va devoir faire beaucoup plus vite » pour se mettre en conformité et « ouvre la voie à d’autres procédures », estimé Pascal Nakache, l’avocat de Kévin Fermine.

Source 230 MINUTES.

Lorient, un territoire de référence pour le handicap…

Lorient Agglomération : un modèle de territoire inclusif pour les personnes en situation de handicap ?

C’est l’objectif du projet « Handicap innovation territoire (HIT) ».

Le projet lorientais, sélectionné en décembre 2018 au niveau national, devrait se concrétiser en janvier 2020.

De gauche à droite : Vincent Gourdon, de la start-up Captiv ; Jean-Paul Departe, ingénieur du laboratoire électronique de Kerpape ; Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération ; Alain Yven, président de la mutualité française Finistère-Morbihan et Anne-Claude Lefebvre, directrice du centre technique ID2-Santé.

« HIT, c’est un projet ambitieux et structurant pour le territoire » , considère Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération. Sélectionné au niveau national en décembre 2018, le projet lorientais a été déposé en avril 2019. Handicap innovation territoire devrait faire de l’agglomération de Lorient « un modèle de territoire inclusif et innovant pour les personnes en situation de handicap ».

Concrètement, le projet vise à développer l’accessibilité du territoire et à proposer des solutions technologiques pour faciliter la vie des personnes en situation de handicap mais aussi celle des aidants. Il comporte des actions sur l’inclusion, la mobilité, l’habitat ou encore l’accès aux infrastructures de services.

Budget de 14 millions

Porté par Lorient Agglomération, HIT rassemble une quarantaine de partenaires, dont le centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Kerpape. Tous espèrent figurer en bonne position face à la vingtaine de projets nationaux. Verdict de cet appel à projet en septembre 2019.

Si le projet est retenu lors de l’appel à projet, il bénéficiera de subventions de l’état, « avec un budget estimé aujourd’hui à 14 millions d’euros », précise Jean-Paul Departe, ingénieur du laboratoire électronique de Kerpape. Mais quelle que soit la décision, le projet HIT verra bel et bien le jour. Il sera alors financé par les collectivités locales et les entreprises partenaires.

Espace de coworking à Kerpape

Un espace de travail partagé (co-workHIT) sera installé, à partir de janvier 2020, au centre de rééducation de Kerpape. « Une sorte d’incubateur, espace commun de travail entre les entreprises », précise Jean-Paul Departe.

Ce projet ambitieux devrait créer une vingtaine d’emplois sur le territoire.

Source OUEST FRANCE.

Des lames de joie au Meeting Stanislas Grand Nancy…

Des enfants amputés au départ de la dernière course de la compétition : un 100 m qu’ils n’oublieront jamais.

Grâce au travail d’Entraide, une association Touloise, ils sont équipés de lames.

Les clubs Rotary de Nancy leur donnent un coup de pouce depuis deux ans.

Des lames de joie au Meeting Stanislas Grand Nancy

Bilal Michelet est à 2 secondes seulement d’Usain Bolt. Mais avec une jambe en moins ! Ce jeune athlète au départ du dernier 100 m du Meeting Stanislas samedi dernier, aux côtés de Maud, Thomas et d’autres gamins, qui comme lui, ont surmonté leur handicap pour vivre leur enfance pleinement.

Lui et Charly, 10 ans, ont reçu une « lame de piste » toute neuve. Après quelques réglages, ils se sont élancés sur la piste du stade Raymond-Petit, celle que foulera l’élite de l’athlétisme ce samedi. Les progrès sont tels qu’ils peuvent éprouver les mêmes sensations que n’importe quel athlète. Mais le miracle technologique coûte une petite fortune. Entre 8 000 et 20 000 € la pièce !

Fabricants et prothésistes

« Un enfant en pleine croissance doit les changer tous les ans. Quand on est amputé des deux membres, ça revient à 200 000 euros », explique Jean-Luc Clémençon, orthoprothésiste en poste à l’IRR (Institut régional de réadaptation). C’est lui qui s’est mis à courir dans tous les sens et à frapper à toutes les portes, il y a six ans, pour rendre ces lames abordables. Si ces enfants et ces ados peuvent aujourd’hui courir à grandes enjambées, c’est parce qu’une chaîne de solidarité s’est constituée grâce à son entêtement. Il y a d’abord eu les fabricants qui ont accepté de céder le matériel avec une ristourne de 40 % ! Les prothésistes ont pris le relais en le montant gratuitement. Depuis deux ans, les dix clubs Rotary de Nancy et Rotoract sont entrés dans la course en organisant des ventes au marché Saint-Nicolas de Nancy qui ont rapporté 7 000 € cette année, et permis l’achat d’une lame de piste et d’un « genou » que Bilal et Maud utiliseront le temps qu’il faudra. Avant de les rendre quand ils auront grandi pour qu’un autre enfant en profite. Pascal Thiébaut, l’ancien champion et président du Meeting Stanislas, n’a pas hésité à inscrire la course au programme de la compétition. 12 secondes et quelques de pur bonheur.

Source EST REPUBLICAIN.

Une seule jambe mais du courage et de l’optimisme à revendre : le tour de France d’Aurélie Brihmat…

A 34 ans, elle parcourt la France à dos de cheval, dotée d’une prothèse de jambe.

Aurélie s’est donnée six mois pour visiter une vingtaine de centres de rééducation et les patients qui y séjournent, notamment suite à une amputation.

Son message : tout est possible, la preuve !

Une seule jambe mais du courage et de l'optimisme à revendre : le tour de France d'Aurélie Brihmat. © France Televisions - Christophe François

Centre Médical et Physique de Rééducation de Heinlex à Saint-Nazaire, plus connu sous le nom de Centre de Pen Bron. La pluie fait oublier la canicule annoncée pour bientôt, mais retarde les enfants de l’Institut Médico-Educatif de l’Estran invités à rencontrer Aurélie Brihmat. La cavalière est néanmoins au rendez-vous et arrive à cheval, accompagnée de son papa, lui aussi chevauchant sa monture.

A bien y regarder, quelques détails indiquent que les deux cavaliers ne sont pas de simples randonneurs égarés. Derrière la selle du papa, sur la croupe du cheval, la prothèse de la jambe droite de sa fille, adaptée à la marche.

Sa fille, elle, est dotée d’une prothèse de la jambe droite, parfaitement conçue pour l’équitation mais pas à la vie sur le plancher des vaches. Derrière sa selle, un tapis spécialement adapté pour Spy, son indéfectible compagnon Border Collie âgé de 4 ans.
De chien de troupeau, la fonction d’origine de cette race, Spy est devenu avec le temps, le complice de chaque instant de la vie.

Deux cavaliers, deux chevaux, un chien qui s’arrêtent devant la terrasse où sont venus les attendres patients, familles et personnels du Centre de Pen Bron : l’échange commence tout de suite, Aurélie raconte, sourit, répond aux questions.

C’est ainsi chaque lundi. Elle visite un centre de rééducation. Le mardi, c’est le tour des écoles.
A la tête de son association Handidream, Aurélie Brihmat vient livrer son témoignage et surtout un message d’espoir.

Championne de France de Horseball et puis le drame

A 16 ans, Aurélie circule sur son scooter à Aix en Provence. Un mois plus tôt, à la Motte Beuvron, elle a remporté avec son équipe le titre de championne de France de horse ball, un sport collectif se pratiquant à cheval. La vie est belle à cet âge là, mais…
Un chauffard la percute et disparait. Deux fémurs fracturés ainsi que le bassin, l’artère fémorale déchirée, l’amputation est inévitable. Aurélie perd l’usage de sa jambe droite, amputée sous le genou.

15 opérations plus tard, Aurélie a changé de combat. Ou plutôt, elle mène en plus d’autres combats. Après une formation d’orthophoniste et une installation professionnelle en cabinet durant 5 ans, elle doit stopper son activité : au vu de son dossier de santé, aucune assurance n’accepte de la couvrir. Elle ferme son cabinet et dit adieu à sa clientèle et sa liste d’attente.

Et pourtant, elle danse.

A force d’opérations chirurgicales, de volonté et de courage, Aurélie a pu renouer avec le sport. C’est ainsi qu’au menu de ses activités physiques, elle a pu inscrire le ski, la danse, la boxe, la planche à voile….fauchée à 17 ans au sens propre, elle prouve ainsi qu’elle ne l’est pas au sens figuré.

Amputée sous le genou droit, Aurélie est dotée d'une prothèse adaptée à l'équitation / © France Televisions - Christophe François

Aurélie et son tour de France du possible

De sa nouvelle fonction de Conseillère Principale d’Education, la cavalière a pris une disponibilité de six mois, en accord avec sa hiérarchie, afin de réaliser son tour de France. Elle créé son association et sa page FB  Handidream.
Le but : rencontrer, échanger, dire et prouver que tout est possible.

A ce titre, elle rencontre aussi les professionnels des centres de rééducation qui font chaque jour des miracles dans leur mission de soigner, accompagner et remettre les patients sur le chemin de leur nouvelle vie.
Exemple avec les personnes amputées.

Partie le 30 mars dernier d’Aix en Provence, son tour de France a commencé sous l’escorte des pompiers qui l’avaient sauvée suite à son accident.

« L’amputation, on ne s’y attend pas »

Bruno Massot est représentant local de l’association ADEPA (Association de Défense et d’Etudes des Personnes Amputées). Amputé d’une jambe voilà un an, il a du faire face à de multiples problèmes. En plus de la souffrance physique, il y a un profond questionnement intérieur sur cette nouvelle vie, sur un éventuel nouveau métier, une nouvelle organisation sociale et familiale, sans oublier les nombreux dossiers administratifs.

Toutes ces épreuves franchies, notamment grâce aux personnels du Centre de Pen Bron, Bruno Massot a décidé d’accompagner à son tour, ceux qui subissent une amputation et doivent s’orienter dans la vie lorsqu’ils quittent le centre de rééducation.
L’association ADEPA, à l’occasion du passage d’Aurélie à Saint-Nazaire, signera une convention avec le Centre de Pen Bron d’ Heinlex permettant le soutien de l’association aux personnes concernées par l’amputation.

Les chevaux et le chien facilitent le contact entre Aurélie, son père et les patients. Le dialogue s'installe de suite / © France Televisions - Christophe François

Aurélie et les questions des enfants

Lorsqu’elle visite les écoles, la cavalière unijambiste a pour objectif de témoigner et permettre aux enfants un regard lucide et réel sur le monde du handicap, plutôt qu’un regard phantasmé. Sa capacité à avoir une vie quasi normale (en dehors du parcours médical) et à pratiquer autant de sports sont une preuve incarnée que tout est possible et que le handicap a toute sa place dans notre société.

Mais en retour, elle a le droit à des questions d’enfants, certaines assez prévisibles, d’autres non.  »Est-ce que c’est contagieux, dis, Aurélie? Si je te parle, je vais perdre ma jambe, moi aussi? ».  » Dis, si la queue du lézard, elle repousse, pourquoi ta jambe, elle repousserait pas? »

Aurélie, son papa, ses chevaux, son chien

Bernard, le papa d’Aurélie est son supporter n°1. Il l’accompagne dans son tour de France, assure toute la logistique, aidé par quelques amis. Son cheval est un cheval dit  »américain », prêté par un centre équestre de la région d’Aix en Provence, spécialisé en équithérapie. Le tour de France aura ce centre pour ultime étape et Rigaou sera rendu à son propriétaire.

Spy, le chien  »couteau suisse » d’Aurélie. De race Border Collie, il est normalement affecté au troupeau de moutons, de chèvres ou d’oies. C’est surtout un chien de travail capable de s’adapter à toute autre fonction susceptible d’aider sa maîtresse.
Au départ, il devait veiller sur Aurélie lors de ses bivouacs. Mais pour raison de santé, les bivouacs sont devenus impossibles et ce sont des sympathisants qui accueillent la caravane. Aurélie et Spy étant inséparables, la cavalière lui a fait installer un tapis spécial ( confort, adhérence…) et partage désormais sa monture Boubou avec son chien.

Sa prothèse étant adaptée surtout à l’équitation, il est difficile à Aurélie de mettre pied à terre si quelque chose est tombé au sol. Qu’à cela ne tienne, Spy descend de cheval et va chercher l’objet pour le ramener à sa maîtresse. Lorsqu’elle est en fauteuil roulant, Spy s’occupe non pas de tracter le fauteuil, mais de le pousser, perché sur ses deux pattes arrières!

Autant d’anecdotes et de messages que les personnels et patients des centres de rééducation, ou encore les enfants rencontrés dans les écoles, retiennent avec plaisir, envie et admiration.

A la moitié du parcours

Aurélie Brihmat vise une bonne vingtaine de centres de rééducation pour son tour de France. Après Rennes, Malestroit, Ploemeur et Saint-Nazaire, elle passera le mercredi 26 juin à Nantes et entamera sa descente vers le sud et sa région natale d’Aix en Provence.

Parrainé par la Fédération Française d’Equitation , le Secrétariat d’Etat aux Personnes Handicapées et le Ministère des Sports, le tour de France d’Aurélie et son association Handidream a reçu le soutien de plusieurs entreprises qui se sont reconnues dans les valeurs affichées et démontrées par la cavalière.

La démarche d’Aurélie Brihmat a également retenu l’attention de Brigitte Macron qui envisagerait de la recevoir à l’Elysée.

 

Ils ont fabriqué un violoncelle adapté au handicap du jeune virtuose Soni…

Alors que le festival de La Grange de Meslay (Indre-et-Loire) s’achève ce dimanche 23 juin, cinq luthiers ont travaillé sans relâche pour remettre à Soni Siecinski, virtuose de 18 ans, un instrument adapté à son handicap.

 Meslay (Indre-et-Loire). Le jeune Soni Siecinski, ici entouré de l’équipe de luthiers ayant travaillé à son instrument, un violoncelle à son handicap.

Dans une dépendance de la grange de Meslay (Indre-et-Loire), transformée en atelier ouvert au public, cinq luthiers ont travaillé sans relâche depuis le début de l’édition 2019 du festival de musique éponyme, fondé il y a cinquante-quatre ans par le pianiste russe Sviatoslav Richter. Ils ont réussi la prouesse de construire, en quinze jours, un violoncelle inversé, commandé par l’association Talents et violoncelles.

Cette réplique d’un instrument datant de 1734, exposé au musée de la Musique de la Villette à Paris, sera remise à Soni Siecinski ce dimanche après-midi, peu après le concert de l’illustre Trio Wanderer. Ce virtuose de 18 ans profitera de sa présence sur la scène mythique de cet édifice du Moyen-Âge pour faire résonner son nouvel instrument, le temps de jouer quelques notes devant un public de mélomanes.

« J’ai appris à jouer avec cette main en forme de crabe »

Victime d’une malformation de naissance, Soni Siecinski, qui pratique la musique depuis l’âge de 4 ans, s’est brillamment accommodé de son handicap, réussissant l’exploit de jouer avec une main gauche ne comptant que deux doigts, le pouce et l’annulaire. « Avant de faire du violoncelle, j’ai commencé par le piano et obtenu mon certificat. Je me suis toujours adapté à mon handicap, j’ai appris à jouer avec cette main en forme de crabe », raconte-t-il.

Ce nouvel instrument va lui changer la vie : « J’ai vraiment hâte de l’avoir entre les mains. Ce que ces luthiers ont réalisé – en montant les cordes à l’envers, en adaptant le chevalet et le manche, en déplaçant les chevilles, en retravaillant tout l’intérieur, notamment la barre d’harmonie – est tout simplement inestimable ! »

Un parcours semé d’embûches

Jusqu’ici, son parcours a été parsemé d’épreuves. Il a essuyé les refus de certains professeurs qui ne l’imaginaient pas faire carrière avec un tel handicap : « Je me suis accroché. Car, depuis tout petit, je veux faire de la musique mon métier. »

Cette persévérance a porté ses fruits. Son courage et son talent ont convaincu Marie-Paule Milone, enseignante au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris, de lui donner sa chance. Il rêve maintenant de réussir le concours d’entrée au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris, qui aura lieu en février prochain. S’il parvient à gravir cette marche supplémentaire, il retrouvera sur son chemin Raphaël Pidoux. Enseignant de ce prestigieux conservatoire depuis 2014, le violoncelliste du Trio Wanderer est à l’origine de Talents et violoncelles.

Fondée il y a dix ans, cette association – qui a entraîné derrière elle des banques, de nombreux mécènes et des institutions telles que la Spedidam, la Société de perception des droits des artistes interprètes – met à disposition des instruments à de jeunes talents, issus de milieux sociaux modestes. Car, le coût d’un violoncelle constitue souvent un frein pour ceux qui ne peuvent compter sur le soutien financier de leurs parents. Depuis sa naissance, Talents et violoncelle a aidé une quarantaine de concertistes en devenir.

Source LE PARISIEN.

VIDÉO. Alençon (Orne) : l’association Handi’Chien fête ses 30 ans samedi 22 juin 2019…

L’association Handi’Chien fête ses 30 ans ce samedi 22 juin 2019.

Depuis sa création à Alençon (Orne), elle a éduqué plus de deux mille chiens pour en faire des assistants destinés à faciliter la vie de personnes handicapées.

Handi'Chien permet à des personnes atteintes d'un handicap d'avoir un chien qui les assiste au quotidien. Aujourd'hui, l'association fête ses 30 ans d'existence, samedi 22 juin 2019. / © Sébastien Jarry / MAX PPP

Créée pour faciliter la vie des personnes handicapées, Handi’Chien célèbre, samedi 22 juin 2019, son trentième anniversaire.

L’association dispose aujourd’hui de quatre centres de formation dans toute la France (Lyon , Bretagne et Centre-Val de Loire). Le premier a été créé en 1989 à Alençon près du lycée agricole.

Le succès de l’association tient dans la relation particulière qu’entretiennent les chiens et les bénéficiaires. Trente ans de lien étroit et d’amour inconditionnel, comme l’explique Sophy Bonneau, qui a bénéficié du premier chien de l’association :  « Le chien il est en nous. C’est nos bras, c’est une partie de notre cerveau. Le chien va nous aider à ramasser ce qu’on fait tomber. Il nous aide à ouvrir les portes. Tout ce que vous pouvez faire sans vous poser la question. »

Et avec Nestor, son chien actuel, la relation de dépendance est mutuelle, ce qui est loin d’être anodin : « D’habitude, nous, c’est quelqu’un qui nous aide, et nous, là, on est responsable du chien. C’est important pour nous de connaître cette notion d’être responsable d’un être vivant. » Nestor est son quatrième compagnon. Il est offert par l’association Handi’Chien qui l’a éduqué pendant plus de deux ans à Alençon.

La création de l’association

Marie-Claude Lebret, fondatrice d’Handi’Chien était enseignante au lycée agricole d’Alençon. Elle a importé cette méthode des Etats-Unis avec l’idée, au départ, de proposer une activité pour ses élèves, avec les chiens.

Mais très vite, les chiens d’assistance ont su se rendre indispensable, parce qu’ils soulagent le quotidien, parce qu’ils sont d’un naturel bienveillant.
« Ils ne jugent pas quel que soit le handicap, quelles que soit les difficultés de la personne. C’est la force d’Handi’Chien d’avoir des chiens qui ne jugent pas. (…) qui aiment de façon inconditionnelle » explique Marie-Claude Lebret.

Jusqu’à l’âge de 18 mois, les chiens sont placés dans des familles d’accueil puis donnés gratuitement à des personnes souffrant d’un handicap.

Reportage. Les 30 ans d’Handi’Chien

Source FR3.

Handicapée, elle est cloîtrée chez elle depuis 9 mois à cause d’un logement inadapté…

Trop grand, son fauteuil roulant ne peut passer la porte d’entrée.

Corinne Duval, Handicapée, elle est cloîtrée chez elle depuis 9 mois à cause d'un logement inadapté.

Voilà bientôt dix mois que Corinne Duval n’est pas sortie de son salon. Cloîtrée dans 20 m², cette retraitée vit un cauchemar depuis qu’elle a perdu l’usage de ses jambes l’été dernier.

Après deux mois d’hospitalisation, elle a regagné son logement de 3 pièces, paralysée, en septembre 2018. Depuis, Corinne Duval ne peut pas en sortir. Le problème majeur est que son fauteuil roulant ne peut pas passer la porte d’entrée. « C’est un peu démoralisant« , confie la retraitée.

Pas de relogement avant plusieurs mois

Après son accident, la locataire a immédiatement prévenu son bailleur social, Eure Habitat. Mais neuf mois plus tard, ce dernier ne lui a toujours rien proposé – même dans les communes avoisinantes. Interrogé par France 3 Normandie, Eure Habitat affirme qu’un appartement « devrait se libérer dans les prochains mois » :

Une étude technique est en cours pour savoir si le logement peut faire l’objet d’une adaptation pour personne en situation de handicap. Si c’est le cas, le logement fera l’objet d’une proposition à Madame Duval, répond Fabien Mancel, directeur du pilotage interne chez Eure Habitat, à France 3 Normandie.

Corinne Duval peut aussi compter sur le soutien de l’association Monnaie Cuivre Collecte : « On doit tout faire pour maintenir ces personnes qui ne veulent pas aller en maison de retraite », défend Luc Huvé, président de l’association.

Aucune obligation légale

Dans le cas de Corinne Duval, comme dans la majorité des situations, son bailleur n’est pas obligé d’adapter le logement à son handicap. Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chance, le propiétaire a l’obligation d’adapter le logement à l’âge ou au handicap du locataire dans trois cas : les bâtiments d’habitation collectifs neufs, la construction de maisons individuelles et les bâtiments d’habitation collectifs existants faisant l’objet de travaux de modification ou d’extension et les bâtiments existants où sont créés des logements par changement de destination.

Selon l’INSEE, 1,2 million de personnes rencontrent d’importants problèmes d’accessibilité à leur logement. Les personnes porteuses de handicap et les seniors sont particulièrement concernés.

Source FR3.

TEMOIGNAGE – Ilena, atteinte d’amyotrophie spinale: “je suis heureuse d’avoir pu danser avec mes copines”…

Le samedi 15 juin 2019, à Nogent en Haute-Marne, le gala de danse annuel d’Anaëlle Michaut changeait des années précédentes.

Sur scène avec ses petites camarades, Ilena Caye dansait en fauteuil roulant.

Anaëlle Michaut a pensé la chorégraphie en fonction d'Ilena. / © Jonathan Caye

« Je ne marche pas, je roule ! », c’est le slogan de la petite Ilena, 8 ans, porteuse d’une maladie génétique: l’amyotrophie spinale de type II. Une maladie qui provoque une faiblesse et une atrophie de la masse musculaire. En fauteuil roulant depuis toujours, Ilena fait de sa différence une force. « Ilena est née avec ce syndrome, elle a donc toujours été différente des autres, je préfère ce terme à : « handicapée », je le trouve plus juste. Mais même si elle est différente mon épouse et moi avons toujours voulu qu’elle fasse les mêmes choses que les autres », explique son père Jonathan Caye.

Ilena Caye a pu danser et effectuer certains mouvements avec les bras grâce à un traitement qu'elle suit depuis maintenant deux ans. / © Jonathan Caye

Balade à vélo avec son père, dualski, piscine et maintenant la danse, la petite fille veut tout essayer. « Ça prend forcément plus de temps et d’énergie d’organiser ses activités pour Ilena, mais ça ne nous pose pas de problème avec mon épouse de nous organiser pour notre fille, pour lui donner l’opportunité de tout essayer et de faire passer des messages, et puis elle a toujours voulu danser donc il fallait qu’elle danse », rajoute son père. Et un message est justement passé le 15 juin dernier lors d’un gala de danse organisé par Anaëlle Michaut, à Nogent en Haute-Marne. Sur scène, Ilena a fièrement dansé au milieu de ses petites camarades.

« Nous étions très émus de voir notre fille danser. À la fois car même si elle est de toute façon toujours souriante, elle irradiait ce soir-là sur scène, tellement elle était heureuse de pouvoir danser. Et aussi à cause du regard des gens que l’on a pu voir changer. Il s’est passé quelque chose de fort à ce gala. Et c’est ce que nous voulions. Grâce à Anaëlle Michaut, la chorégraphe, nous avons pu montrer que l’inclusion peut se faire dans la fluidité, l’insouciance et beaucoup de joie.  »
-Jonathan Caye, père d’Ilena

L’inclusion, c’est ce que promeuvent la petite fille et sa famille. Sur ses pages Facebook et Instagram, elle partage ses aventures et son quotidien. Depuis deux ans, la petite fille suit un traitement qui lui permet de gagner en force musculaire. Tous les quatre mois, elle reçoit une injection dans la colonne vertébrale. Et c’est ce traitement qui lui permet de pouvoir continuer ses activités. « Lever les bras, comme elle l’a fait sur scène, ça aurait été compliqué sans le traitement », précise son père.

Et sur scène justement, tout s’est très bien déroulé. La petite fille était très bien entourée : « Ce qui était beau, c’était de voir les autres enfants, danser avec elle sans faire de différence. » Un constat que les parents d’Ilena font aussi lorsqu’elle va à l’école : « Ses petits camarades ne la regardent pas de façon négative. Ils ont appris à comprendre sa maladie et font même preuve de protection parfois. Ils l’aident quand elle en a besoin. Et c’est ça que nous souhaitons toujours promouvoir. L’inclusion n’est pas compliquée quand on prend le temps d’expliquer les choses. »

« J’étais très contente, de pouvoir danser comme tout le monde et de réaliser l’un de mes rêves. Je suis heureuse d’avoir pu participer au gala et de danser avec mes copines », s’enthousiasme la petite fille. Nommée ambassadrice de la Haute-Marne par le conseil départemental, Ilena est sur tous les fronts, et ne compte pas s’arrêter là.

Source FRANCE 3.