Trisomie 21: 6 questions pour mieux connaître ce handicap…

A quoi est due la trisomie 21?

Quels sont les facteurs de risque ?

Comment cet handicap peut-il être détecté très tôt ?

Trisomie 21: 6 questions pour mieux connaître ce handicap

La trisomie 21 est un handicap causé par la présence d’un chromosome 21 supplémentaire dans les cellules du corps. En temps normal, nous naissons avec 23 paires de chromosomes, les structures qui contiennent notre ADN (dont deux chromosomes 21). «La trisomie 21 n’est pas une maladie, tout simplement parce qu’elle n’évolue pas comme une maladie. C’est un état, comme le fait d’être grand ou petit», explique le Dr Renaud Touraine, médecin généticien au CHU de Saint-Etienne. Chaque année en France, plus de 500 enfants atteints de trisomie 21 voient le jour.

Outre la morphologie particulière qu’il confère, ce handicap s’accompagne généralement d’une déficience intellectuelle. Toutefois, une minorité de personnes atteintes de trisomie 21 peut présenter un coefficient intellectuel normal. «Même si deux personnes atteintes de trisomie 21 présentent la même anomalie chromosomique, leur handicap peut se manifester de manière très différente, ajoute le médecin. Cela va dépendre de l’ensemble de l’ADN de la personne ainsi que de son environnement: tout comme un enfant ordinaire, un enfant atteint de trisomie 21 sera plus éveillé s’il est davantage stimulé.»

1. Pourquoi ce chromosome supplémentaire?

Cette anomalie génétique est due à une mauvaise distribution des chromosomes. Une fois que l’ovule et le spermatozoïde ont fusionné, cela aboutit à une cellule qui va rapidement donner de nouvelles cellules. Pour cela, le matériel génétique, c’est-à-dire les chromosomes, est d’abord dupliqué, afin d’être distribué équitablement dans les deux nouvelles cellules. «Certaines fois, il arrive que la répartition se fasse mal et qu’un chromosome en plus soit intégré dans une de ces cellules, lui donnant 3 chromosomes 21 au lieu de 2.» Cette erreur de distribution peut arriver dans les cellules sexuelles des parents avant la fécondation ou dans les cellules de l’embryon.

2. Y a-t-il des facteurs qui prédisposent à ce handicap?

Le facteur de risque le plus reconnu et identifié pour la trisomie 21 est l’âge de la mère. «Une femme de 30 ans a un risque sur 1000 d’avoir un enfant atteint de trisomie 21, indique le Dr Touraine. Dix ans plus tard, ce risque passe à 1 sur 100.»

Dans environ 2,5% des cas, il arrive qu’un facteur génétique entre en jeu. Cela survient lorsque l’un des parents a un chromosome 21 fusionné à un autre chromosome. «Cette anomalie n’entraîne aucun symptôme chez le parent, elle est donc difficilement identifiable», précise le médecin.

3. Comment détecte-t-on la trisomie 21?

À partir des informations venant des échographies et des tests sanguins de la mère ainsi que son âge, les médecins peuvent estimer le risque d’avoir un enfant atteint de trisomie 21. Si le risque est intermédiaire (entre 1/1000 et 1/50), ils proposent un dépistage prénatal aux parents. Ce dépistage, appelé DPNI (dépistage prénatal non invasif), est remboursé par la sécurité sociale depuis janvier 2019. «Ce test génétique analyse des fragments d’ADN dans le sang de la mère pour évaluer le nombre de chromosomes du foetus», explique le Dr Touraine, qui ajoute que ce test est fiable à 99%.

Si ce test s’avère positif, il doit être confirmé par une amniocentèse qui permet d’étudier directement le matériel génétique du fœtus. Cette examen, qui consiste à retirer un peu du liquide amniotique qui entoure le fœtus pour l’analyser, est plus précis mais peut, dans de très rares cas (0,5%), entraîner une fausse couche. Si le risque d’avoir un enfant avec trisomie 21 est très élevé (plus de 1 risque sur 50), une amniocentèse est proposée d’emblée.

«Grâce à ces dépistages, nous détectons environ 92% des fœtus atteints de trisomie 21. Le reste correspond à des grossesses avec un risque faible pour lesquelles ces tests ne sont pas proposés.» Actuellement en France, dans 95% des cas détectés, les parents décident d’interrompre la grossesse. «Il est important que les couples aient le choix et que la politique de santé soit équilibrée, apportant autant d’attention au dépistage prénatal qu’à la prise en charge après la naissance», rappelle le docteur.

4. Quelle prise en charge pour les enfants atteints de trisomie 21?

Ces enfants nécessitent une prise en charge particulière afin de prévenir un sur-handicap. «Ils doivent avoir un suivi médical régulier car ils se plaignent moins et ont plus de difficultés à identifier et exprimer une douleur ou un problème physique, explique le médecin. Ils ont un plus grand risque de développer certaines maladies, comme des otites, une myopie ou un dysfonctionnement de la glande thyroïde». À cela s’ajoutent des séances d’orthophonie, de psychomotricité ou de kinésithérapie, qui permettent de compenser des éventuels retards d’acquisition de la parole ou de manque de tonicité musculaire. Pour être efficaces, ces séances doivent commencer dès la première année de vie.

5. Les enfants atteints de trisomie 21 peuvent-ils aller à l’école?

Ils peuvent aller dans des écoles ordinaires lorsque celles-ci ont des classes ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire). Ce sont des petites classes de 5 à 10 enfants présentant des retards cognitifs. Ils peuvent aussi être inclus dans des classes ordinaires pour les matières pour lesquelles ils n’ont pas de difficultés. «La majorité des enfants avec trisomie 21 ont des capacités cognitives suffisantes et si on les aide bien, la plupart d’entre eux peuvent être en milieu ordinaire», souligne le Dr Touraine. Si le handicap est plus prononcé, ils peuvent être intégrés dans des structures médicalisées, les IME (Instituts médico-éducatifs).

« Une bonne part des patients pourrait être autonome, cela dépend des efforts faits pendant l’enfance pour développer cette autonomie. »

Dr Renaud Touraine

À l’âge adulte, un certain nombre des personnes atteintes de trisomie 21 parvient à acquérir une certaine autonomie, mais cette proportion pourrait encore être plus importante. «Une bonne part des patients pourrait être autonome, cela dépend des efforts faits pendant l’enfance pour développer cette autonomie, insiste le Dr Touraine. Plus de la moitié des personnes atteintes pourraient être en capacité de travailler et de vivre seules. Il est important de changer notre approche des personnes ayant une déficience intellectuelle en de développer l’autodétermination et le pouvoir d’agir de ces personnes dès leur enfance.»

6. Peuvent-ils avoir des enfants?

Selon le spécialiste, même si certaines personnes avec trisomie 21 ont une fertilité amoindrie, la plupart d’entre eux pourraient avoir des enfants, qui ne seront pas forcément atteints du handicap. «Pour le moment c’est très rare qu’ils aient des enfants car il y a une pression sociale qui l’empêche», souligne le médecin. «Mais notre regard sur le handicap est en train de changer et de plus en plus de parents d’enfants atteints de trisomie 21 se disent prêts à les soutenir dans cette démarche.»

Source LE FIGARO.

Saint-Nicolas-de-Port – Pour que le handicap n’interdise pas les vacances…

Avec plus de 450 salariés mobilisés, l’Association Services Loisirs Vacances (ASLV) Tourisme Adapté se prépare à emmener plus de 1.000 personnes souffrant de troubles psychiques et polyhandicapées en vacances.

Une soixantaine de destinations sont programmées en juillet et en août.

 Lindsay et Guillaume préparent les jeux et tout le matériel pédagogique pour les 1 000 vacanciers sur le départ.   Photo ER /Jean-Christophe VINCENT

À quelques jours des grandes vacances, l’activité bat son plein au siège de l’Association Services Loisirs Vacances (ASLV) Tourisme Adapté, rue des Clairons, à Saint-Nicolas-de-Port. Tandis qu’Elodie prépare les sacs de médicaments destinés aux vacanciers devant suivre un traitement, dans un autre espace de stockage, Guillaume et Lindsay sont affairés à recenser les bouteilles d’eau, les jeux, et tout le matériel pédagogique qui seront emportés avec les vacanciers.

Destinations choisies

Comme chaque année, avant l’été, toutes les forces vives de l’ASLV, association présidée par Bernard Gombert et dirigée par Françoise Vandenbussch, sont mobilisées pour organiser les séjours de 1 000 adultes et enfants souffrant de troubles psychiques ou polyhandicapés.

« L’ASLV possède l’agrément VAO (Vacances adaptées organisées) »

souligne Françoise Vandenbussche.

« Dans ce cadre, nous organisons des séjours à chaque période de vacances scolaires pour nos adhérents, âgés de 4 à 77 ans. Ces séjours durent une à trois semaines et sont proposés en France et à l’étranger, en Europe principalement. Nos adhérents reçoivent dans l’année deux catalogues faciles à lire et à comprendre dans lesquels ils peuvent choisir parmi près de 80 destinations en fonction de leurs préférences (montagne, mer, campagne, ville nature), et, surtout, en fonction de leurs besoins. Nous développons des séjours spécifiques avec un accompagnement renforcé pour des personnes en situation de polyhandicap ou de jeunes autistes porteurs de troubles du comportement. »

Accompagnateurs recrutés jusqu’au 27 juillet

Prenant en compte la vie quotidienne, la vie sociale et comportementale, ainsi que l’autonomie de ses adhérents, l’ASLV-Tourisme Adapté porte une attention toute particulière à la relation humaine et à l’animation proposée pour que les vacances se déroulent dans une ambiance festive.

« L’association emploie une cinquantaine de salariés à temps plein à l’année dont une quinzaine au siège », explique Mathias Mercier, en charge du recrutement. « Mais pour accompagner nos adhérents pendant les vacances, nous faisons appel à 450 salariés supplémentaires, essentiellement des saisonniers, qui s’ajoutent à 70 bénévoles mobilisés pour les temps forts de l’année. En fait, nous recrutons du personnel d’animation et des accompagnateurs toute l’année parmi des personnes âgées d’au moins 18 ans, émanant principalement du secteur médico-social, professionnels ou étudiants, mais aussi venant de disciplines diverses ou ayant été sensibilisées au handicap mental dans leurs activités, leur entourage ou leur parcours. Le processus de recrutement impose à chaque nouveau candidat une journée d’information et de sensibilisation, un entretien individuel et un stage pratique d’une journée. Jusqu’au 27 juillet, les personnes intéressées peuvent candidater  ».

Dès juillet, les vacanciers et leurs animateurs prendront la direction de Munster, Cornimont, et Mittelwihr. D’autres destinations au bord de la mer sont programmées en août, en France, en Espagne, en Italie…

Source EST REPUBLICAIN.

Prison ferme pour les deux agresseurs d’un jeune handicapé à Saint-Jean de Braye…

Le tribunal correctionnel d’Orléans a condamné ce vendredi 2 hommes de 25 et 26 ans pour avoir agressé un jeune handicapé mental.

C’était le 20 mai dernier à Saint Jean de Braye, près de la station de tramway Léon Blum.

La victime a eu 21 jours d’ITT. 

Prison ferme pour les deux agresseurs d'un jeune handicapé à Saint-Jean de Braye . Entrée du palais de justice d'Orléans

Sur sa chaise, à l’audience, Jean Pierre a dû mal à rester en place. Ce jeune homme de 18 ans, handicapé mental, porte encore sur son visage les stigmates de son agression. C’était le 20 mai dernier à Saint Jean de Braye, près de la station de tramway Léon Blum. Le garçon venait de rater son bus, il tournait sur lui même « en grande situation de  stress « précise son avocate. Comment et pourquoi est-il entré en contact avec ses agresseurs ? Jean Pierre dit ne plus se souvenir. Reste alors  la version des 2 prévenus qui ont été retrouvés grâce à des images de vidéo surveillance. Il y a Nicolas, un abraysien de 26 ans, au RSA et son ami Christopher, intérimaire de 25 ans. Tous les 2 sont déjà connus de la justice pour des affaires de violences ou de stupéfiants.

La victime retrouvée la tête en sang dans une cage d’escalier

Seulement, les 2 hommes ont du mal à détailler cette soirée du dimanche 20 mai.  » Il est monté chez moi, je pensais qu’il était avec Christopher et je n’ai pas posé de questions » se défend Nicolas. Il reconnait que ce jour là il avait bu du whisky et qu’il n’était pas dans son état normal. « On a voulu le raccompagner au tram et c’est là que tout a dérapé » explique Nicolas.  » Il a parlé de ma grand-mère décédée et je ne sais pas pourquoi, je lui ai mis une gifle ». Christopher a pris le relais, il a pourchassé Jean Pierre jusque dans un parking souterrain où il l’a frappé à plusieurs reprises. Jean Pierre finit par se sauver, il sera retrouvé à 2 heures du matin dans une cage d’escalier, la tête en sang.  Il n’a plus de manteau, plus de chaussures, plus de lunettes et son portefeuille a disparu. 

Les prédateurs étaient de sortie et ils ont trouvé la proie facile

Face aux explications des 2 prévenus,  l’avocate de Jean Pierre, Maitre Anne Paladino, s’emporte:  » Ce soir là, les prédateurs étaient de sortie et ils ont trouvé la proie facile. » Pour elles, les 2 hommes cherchent des excuses faciles pour légitimer leur violence mais la réalité est beaucoup plus simple :  » ils avaient envie se faire un handicapé ». Le procureur, Alain Leroux, va même plus loin :  » ces 2 là nous racontent des histoires, ils ont voulu s’amuser et ils n’ont même pas le courage de le reconnaître aujourd’hui ! » . Il demande 30 mois de prison dont 10 avec sursis pour les 2 hommes.

Les 2 hommes condamnés à de la prison ferme : 8 et 14 mois

Finalement, le tribunal a condamné Christopher à 2 ans de prison dont 10 mois avec sursis, Nicolas lui écope de 18 mois dont 10  avec sursis. Les 2 ont l’obligation de trouver un travail, une formation et de suivre des soins pendant 2 ans. Un mandat de dépôt a également été prononcé : les 2 ont donc été directement envoyés en prison. A l’énoncé du jugement, Jean Pierre lui semble avoir la tête ailleurs. Depuis cette affaire, il a perdu tous ses repères et surtout le peu d’autonomie qu’il avait notamment pour prendre seul le bus.  » Il est suivi dans un IME et pour ses éducateurs, il va falloir tout reprendre à zéro » déplore son avocate.

Source FRANCE BLEU.

Martine à vélo. A 70 ans, une haut-savoyarde fait son 3e Tour de France pour la bonne cause…

Vous faites quoi pour votre anniversaire ? Pour ses 70 ans, Martine Misslin-Morand s’offre en 70 jours un Tour de France en récoltant des fonds pour une association qui vient en aide à des infirmes moteurs cérébraux.

C’est une récidiviste.

Pour ses 50 ans, elle avait bouclé un Tour en 50 jours.

Martine sur l'étape Bain de Bretagne/Ploermel avec des cyclos bretons qui l'accompagnent un petit bout de chemin / © GLM/F3 Bretagne

Martine Misslin-Morand est partie d’Annecy le 6 avril dernier. Un Tour de France à vélo en 70 jours pour mieux souffler ses 70 bougies.

Un défi à vocation humanitaire puisque la haut-savoyarde en profite pour récolter des fonds. A chaque étape, elle invite les cyclos du secteur à venir faire avec elle un petit bout de chemin.

Chacun donne 5 euros et à la fin, la cagnotte sera reversée a l’Association des Infirmes moteurs cérébraux de Haute-Savoie. Objectif, acheter des fauteuils tout-terrain pour des personnes handicapées

En Bretagne, elle est passée par Bain de Bretagne, Ploermel, Mûr-de-Bretagne, Moncontour, Dinan. Elle devrait être de retour à Annecy le 29 juin.

A 50 ans, un Tour en 50 jours

C’est le 3e tome de Martine à vélo. A 50 ans, et déjà pour la même cause, elle avait bouclé un premier tour de France en 50 jours, avant de récidiver en 55 jours pour ses 55 ans.

Martine Misslin-Morand a connu récemment quelques pépins de santé mais l’ancienne biblIothécaire qui connaît ses classiques aimerait être au RDV pour ses 80 ans… avec un Tour en 80 jours.

Source FR3.

Le nombre de cas de démence va tripler dans le monde d’ici 2050, prévient l’OMS…

La démence constitue un problème de santé publique qui progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population, et qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde.

Selon les prévisions, ce nombre devrait tripler d’ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes, a alerté l’OMS mardi 14 mai.

La maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l'origine de 60 à 70% des cas de démence (photo d'illustration).

Vivre sainement réduit les risques de démence, recommande l’OMS, qui estime que le nombre de personnes souffrant de ce syndrome, causé en grande majorité par la maladie d’Alzheimer, devrait tripler d’ici 2050.

Faire du sport, suivre un régime méditerranéen, ne pas fumer, réduire sa consommation d’alcool, surveiller son diabète et son cholestérol… En résumé, vivre sainement réduit les risques de démence, selon l’OMS, qui ne parvient toutefois pas à quantifier cette diminution.

Entre 5 et 8 % des 60 ans et plus

« Les preuves scientifiques recueillies […] confirment ce que nous soupçonnons depuis un certain temps, à savoir que ce qui est bon pour notre cœur, est aussi bon pour notre cerveau », a relevé le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.

L’OMS estime que dans l’ensemble de la population, entre 5 et 8 % des personnes âgées de 60 ans et plus sont atteintes de démence à un moment donné.

50 millions de personnes dans le monde

La démence constitue un problème de santé publique qui progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population, et qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde. Selon les prévisions, ce nombre devrait tripler d’ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes, a alerté l’OMS.

La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60 à 70 % des cas, selon l’agence. L’âge constitue le principal facteur de risque du déclin cognitif, mais la démence « n’est pas une conséquence naturelle ou inévitable de la vieillesse », assure l’OMS.

Des risques liés au style de vie

« Nous savons qu’il existe des facteurs de risque de démence que nous pouvons modifier », a expliqué le Dr. Neerja Chowdhary, du département de la Santé mentale à l’OMS, lors d’une conférence de presse.

Plusieurs études récentes ont révélé un lien entre le développement de troubles cognitifs et de la démence, et les facteurs de risque liés au style de vie comme l’inactivité physique, le tabagisme, les régimes alimentaires peu équilibrés et la consommation nocive d’alcool, relève l’agence spécialisée de l’ONU.

Certains troubles, comme l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité et la dépression, sont associés à un risque accru de démence.

818 milliards de dollars dans le monde

D’autres facteurs de risque modifiables sont « l’isolement social et l’inactivité cognitive », pointe l’OMS. L’OMS appelle à la mise en œuvre de stratégie publique pour prévenir la maladie. Environ 60 % des personnes souffrant de démence vivent dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires, mais « ces pays sont ceux qui sont le moins préparés à faire face à cette charge croissante », a relevé Mme Chowdhary.

La démence engendre des coûts supplémentaires pour les familles, mais aussi pour les gouvernements, ainsi qu’une perte de productivité pour les économies, selon l’OMS. En 2015, le coût social global de la démence était estimé à 818 milliards de dollars dans le monde, soit 1,1 % du Produit intérieur brut (PIB). Il devrait s’élever à 2 000 milliards de dollars en 2030.

Source OUEST FRANCE.

L’association Escal recrute des dizaines d’animateurs pour ses séjours adaptés cet été…

L’association Escal recherche encore une cinquantaine d’accompagnants pour ses séjours cet été.

Cette structure montée il y a huit ans par des éducateurs à Sorbiers propose des voyages et des loisirs adaptés pour les adultes souffrant de handicap mental. 

L'association Escal, propose des séjours adaptés pour adultes souffrant d'un handicap mental.

Sorbiers, France

Les premiers séjours d’été adaptés organisés par l’association Escal sont prévus en juin, mais l’association basée à Sorbiers (Loire) n’a pas encore bouclé son recrutement pour accompagner et encadrer ses bénéficiaires, des adultes souffrant d’un handicap mental.

« On a encore besoin d’une quarantaine d’animateurs, de huit responsables de séjours qui doivent être diplômés de l’éducation spécialisée ou infirmiers, et également de veilleurs de nuit », détaille Yannick Rochette, le directeur d’Escal. Cet ancien éducateur a monté l’association Escal en 2011 avec une autre ancienne éducatrice, Anne-Sophie Teyssier qui dirige aujourd’hui la structure avec lui.

Animateurs, responsables de séjours et veilleurs de nuit

Le duo a chaque année des difficultés à recruter du personnel pour l’été. « Ce qui nous pose un peu problème c’est que c’est des contrats courts, on dépend de la convention collective de l’animation, on sait que l’animation c’est pas forcément bien rémunéré », explique Anne-Sophie Teyssier. « Après c’est surtout pour se faire une expérience… c’est quand-même des choses à vivre en séjour, c’est riche, c’est de belles rencontres », ajoute la directrice d’Escal, chargée plus précisément du recrutement. D’ailleurs, les débutants sont acceptés par l’association : « sur chaque séjour on a ce qu’on appelle un apprenant. On a tous commencé à un moment ou un autre donc on donne cette chance-là aussi ».

L’association organise des séjours dans toute la France, et même à l’étranger (au Portugal, notamment) pour le public qui dispose d’une bonne autonomie. Pour les personnes les moins autonomes, les séjours sont organisés dans la région, à Saint-Pierre-de-Boeuf par exemple. Encore faut-il trouver des hébergements adaptés au public handicapé mental. L’association en recherche en permanence.

Pour postuler, vous pouvez contacter l’association Escal par mail, recrutement@escal-va.fr ou par téléphone, 04 27 77 57 99. La campagne de recrutement est ouverte jusqu’à la fin du mois de juin. 

Source FRANCE BLEU.

Ils frappent un handicapé et sont condamnés…

L’histoire remonte au jeudi 25 avril. Deux délinquants d’Ile de France, connus des services de police de ce secteur, se sont retrouvés dans le même …

Ils frappent un handicapé et sont condamnés. Photo d'illustration.

L’histoire remonte au jeudi 25 avril. Deux délinquants d’Ile de France, connus des services de police de ce secteur, se sont retrouvés dans le même appartement qu’un jeune Lunévillois de 23 ans en situation de handicap mental. Les deux gaillards de passage, s’intéressent à lui. Ils le frappent rapidement et tentent de lui soutirer de l’argent. Ils le conduisent vers un distributeur de billets rue Banaudon où ils le frappent à nouveau. Ils le poussent jusque chez lui rue des Bosquets, pour récupérer sa carte bleue. Son frère est présent avec un chien. Les deux hommes de 24 et 22 ans prennent la fuite. Les policiers prévenus, les interpellent rapidement et le placent en garde à vue (GAV). Ils nient les faits face aux enquêteurs mais une caméra de surveillance a filmé la scène dans la rue qui les confond.

La GAV est prolongée et les deux individus ont été ensuite gardés en détention jusqu’à leur comparution. Elle a eu lieu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy. L’un a écopé d’une peine de quatre mois avec sursis. Quant au second, il est resté enfermé pour quatre mois, assorti d’un sursis de la même durée. Le motif de tentative d’extorsion aggravée, a été retenu.

Source EST REPUBLICAIN.

Rennes. Porteurs de handicap, bientôt des locataires comme les autres…

Six jeunes adultes, porteurs d’une déficience intellectuelle, emménageront d’ici la fin de l’année dans un immeuble en construction de Villejean, un quartier de Rennes.

Des locataires presque comme les autres…

Les six futurs locataires : Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime, en pleine visite de chantier.

Ambiance de colonie de vacances pour une visite de chantier pas comme les autres : jeudi après-midi, Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime ont pu découvrir leurs futurs appartements, dans un immeuble en construction de Villejean, un quartier rennais.

« C’est super ! J’ai hâte d’y habiter » , sourit Maxime en découvrant l’appartement d’un peu plus de 40 mètres carrés.

Les jeunes adultes, porteurs de handicap intellectuel modéré ou psychique, sont venus avec leurs parents et des membres de l’association Agir, qui les accompagne vers l’autonomie sociale.

Espace de vie commune

« Depuis deux ans, ils se partageaient entre la vie dans leur famille et dans l’un des studios d’une résidence du centre-ville, d’abord deux, puis trois soirs par semaine » , rapporte Dominique Landemaine, coprésidente de l’association.

Une expérimentation comme un premier pas vers l’autonomie, qui se concrétisera à la fin de l’année dans cet îlot de quatre immeubles design dessiné par l’architecte Julien Chezenoux, où vivront des locataires du parc privé et social. Dont six logements de type T2 en rez-de-chaussée d’une résidence qui en comptera 41. « Ce sont de vrais appartements et ils seront des locataires d’Archipel habitat comme les autres » , insiste Dominique Landemaine.

À cela près que leurs logements seront desservis par le même couloir, au bout duquel se trouve un espace de vie commune de 50 m2. « Ils pourront y faire des activités quotidiennes, en présence d’un professionnel référent financé par le Département. Des auxiliaires de vie les accompagneront aussi pour les tâches liées au quotidien, ce qui est financé par la mutualisation de leurs prestations de compensation du handicap. »

« Avoir un appartement, c’était mon rêve »

Ce projet d’habitat groupé nommé Ty Mosaïk, assez unique en son genre, a été développé par Agir, après un appel à candidatures du Département, dans l’objectif de favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap. Et il est temps…

« Avoir un appartement, c’était mon rêve » , résume Émilie. Cécile, elle, a déjà réfléchi à son aménagement : « Je vais apporter mon lit et toute la chambre de chez mes parents. » Même si « on prévoit d’acheter un clic-clac pour qu’elle puisse passer à la maison de temps en temps » , sourit sa mère.

Source OUEST FRANCE.

Elle n’arrive pas à placer son fils handicapé en structure adaptée…

À huit ans, Ziad est scolarisé en classe de maternelle. Handicapé mental, il ne trouve pas de place dans un établissement adapté.

Sa mère, Maissa Mehiris, émet des demandes depuis trois ans auprès de la maison départementale des personnes handicapées, sans grand résultat.

Maissa Mehiris n’arrive pas à placer son fils Ziad, qui est sur liste d’attente à l’IME de Roppe depuis trois ans.  Photo ER /Adeline DIVOUX

Ziad est handicapé mental depuis la naissance. « Il a fait une souffrance, il a manqué d’oxygène », indique sa mère Maissa Mehiris. À huit ans, le garçon est encore scolarisé en maternelle, faute de place en établissement spécialisé.

Depuis trois ans, son dossier est en attente pour l’institut médico-éducatif (IME) de Roppe. « La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne peut intégrer Ziad si une place ne se libère pas », déplore Maissa.

L’attente va durer encore. « On m’a certifié que Ziad n’aurait toujours pas de place en septembre prochain », se désole la Belfortaine. Pour multiplier ses chances, elle a envoyé cette année des dossiers pour les IME de Montbéliard et d’Héricourt. « Même s’il y a plus de route à faire tous les jours, mon fils ne peut pas rester en maternelle continuellement. »

D’autant plus que l’écart commence à se faire sentir avec les autres enfants. « Il est mis à l’écart et ce n’est pas adapté pour lui », souffle-t-elle.

Un plan B comme seule solution proposée

En attendant d’être accueilli en structure spécialisée, Ziad va à l’école un jour et demi par semaine, le reste du temps en Sessad. « C’est un service spécialisé, mais ce n’est qu’une solution provisoire », explique Maissa. L’enfant doit également se rendre régulièrement chez l’orthophoniste et l’orthoptiste.

La MDPH propose à Maissa une solution en plan B pour la rentrée prochaine. Intégrer Ziad en classe de CP Ulis, censée être adaptée aux enfants porteurs de handicap. « Mais pas pour lui, sinon la solution aurait été trouvée bien avant », réagit la mère.

Pour l’instant, Ziad est scolarisé à Bavilliers. « J’ai dû le changer d’école car il aurait été dans la même classe que son petit frère et cela aurait été compliqué », indique-t-elle.

Maissa a pris rendez-vous avec le maire de Belfort, Damien Meslot, le 11 avril dernier. « Je voudrais que l’on comprenne que la longue attente et la prise en charge non adaptée sont compliquées à gérer pour les familles », glisse Maissa. Mais la rencontre n’a pas été concluante : « Il m’a dit qu’il allait envoyer un courrier à la MDPH pour trouver des solutions, mais le rendez-vous s’est passé très rapidement. »

Source EST REPUBLICAIN.

« Il est très rare qu’une personne comme moi prenne la parole » : un grand débat avec des handicapés mentaux à Paris…

L’association L’Arche à Paris organise ce lundi soir une réunion sur les thèmes de l’écologie et de la citoyenneté.

Afin d'échanger avec les personnes déficientes mentales, des modes de communication alternatifs\" seront utilisés, comme l'image, la photo, le geste..."

Des personnes avec un handicap mental participent lundi 25 février à une réunion dans le cadre du grand débat national à Paris. Organisée par l’association L’Arche à Paris, elle aura pour thèmes principaux l’écologie et la citoyenneté.

« Ce n’est pas parce qu’on a besoin d’aide qu’on ne peut pas être responsable et du coup être acteur et défendre ses idées », a expliqué sur franceinfo Anne Chabert, chef de mision « inclusion » au sein de l’association. « On peut les cantonner à une place d’objet de soins. Ce sont des citoyens qui ont autre chose à dire que simplement, j’ai besoin. » 

Modes de communication alternatifs

« Il est très rare qu’une personne comme moi prenne la parole », a estimé sur franceinfo Hélène Agenet, personne déficiente intellectuelle qui s’exprimera au cours de la réunion. Cette femme vit dans un foyer spécialisé de L’Arche à Paris. Elle se dit très sensible à l’écologie, « un sujet extrêmement important et qui moi me tient à cœur énormément ». « Ma proposition est que chacun fasse un geste pour la planète, poursuit-elle. Une proposition toute bête, toute petite, jeter les mégots dans les poubelles. Respectez la planète parce qu’elle est en train de souffrir. Elle ne sait plus où elle en est. Elle souffre (…) Les gens au lieu de respecter la planète, ils la détruisent ». 

Afin d’échanger, « on va utiliser plein de modes de communication alternatifs, explique Anne Chabert. « Les images, les photos, les gestes, les sons pour aller au-delà des seuls mots qui font que quelquefois certains sont complètement out. Je l’ai beaucoup pratiqué dans d’autres conversations. On n’a pas d’obligation de résultat. Une conversation c’est toujours chacun qui la construit, donc on va voir ce soir. »

Source FRANCE INFO.