VIDEO. Difficulté à écrire, à aller aux toilettes, à se déplacer… Quel quotidien à l’école pour un enfant handicapé ?…

À 12 ans, Apollo est atteint d’une maladie génétique rare qui empêche ses muscles de se développer. Se déplacer en fauteuil dans le collège, écrire, porter son sac, rien de tout cela n’est facile.

Brut l’a rencontré.

La loi du 11 février 2005 a posé le principe du droit à la scolarité pour tout jeune en situation de handicap. Parmi eux, Apollo. Atteint d’une maladie génétique rare, il doit faire face à de nombreuses difficultés au quotidien. « Ne serait-ce qu’écrire. J’ai beaucoup de mal à écrire pour faire un exercice ou rédiger une leçon », confie le garçon. Pour suivre une scolarité comme les autres, Apollo a des besoins spécifiques, notamment celui d’une AVS (auxiliaire de vie) pour ne serait-ce que se déplacer. Mais, cela ne suffit pas. « À midi, pour manger, elle n’est pas toujours là, ou pendant la récréation, quand j’ai besoin d’aller aux toilettes, elle n’est pas là, donc je suis coincé et je ne peux pas me débrouiller quand elle n’est pas là », raconte Apollo.

Un parcours semé d’embûches 

Aller à l’école n’est pas une tâche facile non plus. Aujourd’hui, Apollo peut se rendre à l’école grâce à un taxi spécialisé. Mais avant cela, ce sont les parents d’Apollo qui devaient l’y amener. Problème ? Le garçon ne pouvait pas prendre le fauteuil roulant le plus confortable pour lui.

« Je ne pouvais pas prendre le fauteuil électrique parce qu’il pèse environ 120 kilos et il ne peut pas rentrer dans la voiture, donc j’étais obligé de prendre le fauteuil manuel, donc j’avais une moins grande autonomie », témoigne Apollo.

« Il faut continuer à se battre »

Pchem, le père d’Apollo, insiste sur le fait que les démarches administratives gagneraient à être facilités. « Si les administrations travaillaient de manière plus étroite avec le corps médical, peut être que la prise de décision serait beaucoup plus rapide », estime Pchem.

Mais malgré les nombreuses entraves auxquelles Apollo fait face quotidiennement, il ne baisse pas les bras. « Il faut continuer à se battre malgré toutes les difficultés qu’on peut rencontrer au quotidien. Il faut essayer de les surmonter, même si des fois on ne voit pas comment. J’invite Emmanuel Macron et Edouard Philippe a passer une journée avec moi pour qu’ils puissent se rendre compte de toutes les difficultés qu’un handicapé peut avoir au quotidien », lance-t-il.

Source FRANCE INFO.

Nathalie, 48 ans, a choisi la zoothérapie pour sa fille autiste : « On ne peut que constater les bénéfices au quotidien »…

Cette mère de famille a adopté en 2013 Gringo, un chien d’accompagnement destiné à aider sa fille autiste. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, elle raconte comment ce compagnon à quatre pattes a changé leur quotidien.

Nathalie, 48 ans, a choisi la zoothérapie pour sa fille autiste : "On ne peut que constater les bénéfices au quotidien"

Nathalie, 48 ans, est la mère de Suzy, une jeune fille de 15 ans, diagnostiquée tardivement autisme « à haut niveau ». Si ce trouble du développement lui permet d’avoir des interactions sociales et une relative indépendance, la moindre perturbation dans les habitudes de la jeune fille peut avoir des conséquences dramatiques. Pour aider Suzy à affronter les incidents du quotidien, la famille a adopté il y a cinq ans un chien d’accompagnement. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, Nathalie raconte comment Gringo aide chaque jour sa fille à apprivoiser son handicap.

« Suzy fait face à un handicap invisible. […] Quand on voit un enfant autiste dit ‘de haut niveau’, on a l’impression d’un enfant neurotypique, sans difficulté particulière. Sauf qu’elle a des contraintes importantes qui sont cachées, qu’on ne décèle pas au premier coup d’œil et qui peuvent la mettre dans des situations d’angoisse et de panique très importantes, et qui vont l’empêcher de faire un certain nombre de choses, voire la déstabiliser au point de ne plus rien faire.

Par exemple, elle a un trouble de l’automatisation du geste, qui est très discret maintenant, mais qui reste prégnant au niveau visio-spatial, c’est-à-dire que la prise d’information au niveau des yeux est anarchique, et donc se repérer dans l’espace peut être compliqué. Sur un trajet, si les choses changent ça peut la perturber au point qu’elle ne sache plus comment se rendre d’un point à un autre.

Aborder la construction du temps a été extrêmement compliqué, c’est-à-dire qu’elle ne perçoit pas le continuum espace-temps comme nous nous le percevons, au moyen d’une ligne. La notion du temps qui défile peut lui échapper ; elle peut se concentrer très fort sur quelque chose et en oublier le temps qui passe.

Convaincue des bienfaits de la zoothérapie après avoir rencontré une petite fille amputée, Nathalie a décidé de se tourner vers Handi’chien, une association qui forme et fournit gracieusement des chiens d’accompagnement.

Je suis orthophoniste en libéral, et dans ma patientèle la mère d’une jeune fille que je suivais, qui avait […] été amputée d’une jambe, avait fait une demande pour qu’elle soit accompagnée d’un chien d’assistance Handi’chien. Donc, j’ai découvert Handi’chien au travers du vécu de Léa, qui venait au cabinet avec son chien. J’ai trouvé ça vraiment formidable. […] Très rapidement, je me suis posée la question des bienfaits pour accompagner Suzy qui, à l’époque, était relativement jeune, elle devait avoir sept ans. Moi, j’ai beaucoup d’affection pour les animaux, et Suzy en avait aussi. On n’avait pas d’animaux à l’époque et elle en réclamait un très souvent.

Une fois que le dossier est sélectionné, il faut faire un stage de passation. En l’occurrence ça a duré 15 jours, en présence d’un adulte responsable, de l’enfant et de l’animal. C’était à Alençon. On essaye quatre ou cinq chiens qui, potentiellement, pouvaient correspondre à notre demande et, au fur et à mesure des essais, la famille et l’enfant font des jeux et ensuite l’équipe statue sur le fait que ce soit tel chien qui correspondra le mieux. À partir du troisième jour, on évolue 24 heures sur 24 avec le chien. Il rentre avec nous le soir au centre, il est tout le temps avec le bénéficiaire et jusqu’à la fin du stage on va travailler, s’accorder. Il va y avoir des ajustements progressifs entre le chien, l’enfant et le référent pour que ça matche par la suite.

Si Gringo aide Suzy à gérer les petits aléas du quotidien, il a surtout permis à la jeune fille de s’ouvrir davantage au monde extérieur.

Gringo est arrivé en décembre 2013, ça fait un peu plus de cinq ans maintenant qu’il fait partie de la famille. Il est attribué à Suzy, mais nous, autour d’elle, on ne peut que constater les bénéfices de sa présence au quotidien.

«  Elle ose faire des choses qu’elle n’oserait pas faire sans lui « 

Dans le cas de Suzy, on ne guérit pas puisque c’est un handicap. On est vraiment dans la compensation, et Gringo compense les contraintes de Suzy à plusieurs niveaux. Au quotidien, il va être à la fois sa béquille quand elle trébuche, physiquement, il va l’aider à se déplacer. Gringo va être aussi un parachute émotionnel, parce que quand on est autiste [et que l’on tombe], le monde s’écroule, mais aussi et surtout un tremplin et une passerelle avec le monde qui entoure Suzy. C’est-à-dire qu’il a permis de rendre visible ce handicap invisible et d’apporter beaucoup plus de bienveillance dans le regard extérieur, vis-à-vis de Suzy.

La passerelle ne fonctionne pas que dans le sens Suzy-le monde extérieur, mais elle fonctionne aussi dans le sens monde extérieur-Suzy. Les gens viennent à elle parce qu’ils sont intrigués par la présence de Gringo. […] Là est le rôle de Suzy qui va les informer, leur expliquer. Ça la valorise, ça lui permet de suivre une conversation, de s’adapter aux demandes d’un interlocuteur dans la rue, ce qu’elle ne pourrait pas faire en temps normal. Si quelqu’un l’abordait dans la rue sans la présence de Gringo, en lui posant une question, elle serait fragilisée, perdue. Là ce n’est plus du tout le cas et elle ose faire des choses qu’elle n’oserait pas faire sans lui. C’est un vrai tremplin sur lequel elle rebondit toujours plus vite et vers une autonomie plus sûre. »

Source EUROPE 1.

Une salle d’activité pour les tout-petits, installée dans un Ehpad breton…

Dans cet Ehpad de Montreuil-sur-Ille, au nord de Rennes, les enfants de moins de 3 ans viennent partager des moments d’activités avec les résidents.

Cela se déroule dans une salle d’activité, installée dans l’Ehpad et c’est l’occasion de créer des liens précieux.

 

L'espace de jeux Gribouille est installé dans les locaux de l'Ehpad

Ce lundi matin, à Montreuil-sur-Ille, les enfants arrivent avec leurs assistantes maternelles ou leurs parents, dans la salle d’activité installée dans l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Ce sont des petits âgés de 3 mois à 3 ans. Une à deux fois par semaine, ils participent à des activités avec des résidents de la maison de retraite et notamment ceux du pôle Alzheimer. Aujourd’hui, les résidents et les enfants vont « faire de la peinture », dans la salle aménagée par l’association Gribouille.

Séance peinture aujourd'hui pour les enfants et les résidents - Radio France

Des liens forts entre les enfants et les résidents

C’est l’association Gribouille qui est à l’origine du projet. Sylvie Krimed de l’association explique que _ »certains enfants n’ont jamais de contacts avec des personnes âgées, parce que leurs grands-parents sont loin. On s’est aperçu qu’ils avaient peur des personnes âgées. Certains résidents, eux, ne voient jamais leurs petits-enfants. On s’est aperçu avec ses séances, que les résidents du Pôle Alzheimer sortaient de leur mutisme. Les enfants aussi sont plus calmes ». _

« Au premier abord, les rythmes de vie des enfants et des personnes âgées semblent différents et peu compatibles » explique le psychologue de l’Ehpad, Kévin Pinel « les premiers sont plein de vitalité, les seconds en perte de mobilité. Et pourtant, c’est l’occasion pour les résidents  et les enfants de partager des moments de joie et de bonne humeur. » Pour certains résidents du Pôle Alzheimer, « ce sont même des moments de tranquillité, où ils se sentent apaisés. »

Source FRANCE BLEU.

Bar-le-Duc: Many, handichien pour Capucine…

Capucine, âgée de 9 ans, souffre d’un handicap : elle a reçu Many, un golden retriever, éduqué pour l’aider.

L’association Handi’chiens s’est occupé de l’éducation de l’animal.

Many, handichien, est le nouveau compagnon de Capucine.

« Sa vie a changé depuis l’arrivée de Many ! », raconte la maman de Capucine. La petite fille de 9 ans est atteinte du syndrome de West, une forme d’épilepsie rare chez le nourrisson qui entraîne un retard moteur et mental. Cela faisait 4 ans et demi qu’elle était en attente d’un handichien pour lui servir de compagnon.

Many a maintenant 2 ans et a suivi le protocole très rigoureux d’handichiens. Soigneusement sélectionné parmi des chiots golden retriever, il a été placé à l’âge de huit semaines en décembre 2016 chez Alain et Jacqueline Beguinet, une famille d’accueil bénévole de l’association, à Bar-le-Duc.

Il y a grandi jusqu’en juin 2018, commençant à apprendre quelques ordres simples parmi les 52 qu’il doit assimiler. Puis il est parti pour six mois à « l’école » dans le centre handichiens de Saint-Brendan en Bretagne avec les quatre autres chiens de sa « promotion » : Muffin est maintenant en EPHAD, Mango et Mila sont chiens d’assistance et Nano chien d’éveil comme lui.

« Wondermany »

Many a rejoint la petite Capucine après un stage d’une semaine avec la famille dans un gîte où ils ont appris à vivre ensemble. Il s’est aussitôt attaché à elle et elle l’appelle « Wondermany ».

Le budget de sa formation se chiffre à 15 000 € pris en charge par l’association ou quelquefois par des sponsors. En 9 ans, Handi’chiens Meuse et Haute-Marne, animé par Denyse Husson, a « remis » 17 chiens.

Alain et Jacqueline Beguinet sont déjà “repartis” avec Olive, un nouvel handichien à élever pendant 18 mois.

Handi’chiens Meuse et Haute-Marne, Denyse Husson, 06 70 97 41 84. Page Facebook : le syndrome de West le combat de Capucine

15 000

C’est le « prix de revient » en euros d’un handichien.

Source EST TREPUBLICAIN.

Hausse préoccupante des pensées suicidaires chez les adolescentes…

Les chercheurs observent un lien très fort entre tentative de suicide et usage de tabac et autres substances psychoactives.

Hausse préoccupante des pensées suicidaires chez les adolescentes

A 17 ans, près de 3% des adolescents ont déjà fait une tentative de suicide ayant nécessité une hospitalisation, et plus d’un sur 10 a eu des pensées suicidaires dans l’année. Ces statistiques, issues du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié mardi 4 février, donnent la mesure de la souffrance psychique des jeunes Français, et plus spécifiquement des jeunes Françaises. Car selon les auteurs de l’étude dévoilée à l’occasion de la journée nationale pour la prévention du suicide, «le syndrome dépressif et les tentatives de suicide sont davantage le fait des filles».

Chez les adolescentes, les indicateurs sont au rouge. Les chercheurs constatent la hausse du nombre de tentatives de suicides entre 2011 et 2017, mais aussi des pensées suicidaires (alors que ce paramètre était en recul dans la précédente enquête). «Il n’est pas rare, durant cette période de vulnérabilité qu’est l’adolescence, que des idées noires s’installent», commente le Pr Pierre Thomas, psychiatre au CHU de Lille. «Qu’est-ce que je fais là? Je suis un fardeau. Quand on est mort, on n’est plus embêté… Ces ruminations surviennent plus facilement quand on est déprimé. Or elles peuvent être désamorcées par le dialogue si elles sont identifiées par l’entourage».

Les jeunes gens ont été interrogés dans le cadre de l’enquête Escapad, menée par l’Observatoire français des drogues et de la toxicomanie (OFDT) lors de la Journée défense et citoyenneté. Si le syndrome dépressif apparaît comme le principal facteur de risque d’idées noires et de passage à l’acte, les chercheurs observent aussi un lien très fort entre tentative de suicide et usage de substances psychoactives – notamment la consommation quotidienne de tabac chez les filles et de produits illicites autres que le cannabis chez les garçons. «Nos résultats suggèrent que ces usages pourraient être utilisés comme indicateur pour repérer le risque de conduite suicidaire chez les jeunes», plaide Enguerrand du Roscoät, un des auteurs de l’étude, qui recommande de faire des adolescents une cible prioritaire dans les plans de prévention du suicide.

Politique de prévention volontariste

Tout l’enjeu des enquêtes épidémiologiques est de mesurer le phénomène et son évolution afin de pouvoir proposer les stratégies de prévention les plus adaptées. «Contrairement à d’autres pays, la France n’a pas encore mis en œuvre de politique volontariste dans le but de réduire drastiquement le nombre de suicides», regrette le Pr Thomas, qui recommande une stratégie combinant une communication très forte sur le sujet, la mise en place d’un numéro d’appel unique ou encore la sécurisation de lieux à risque comme les ponts ou les voies de chemins de fer.

Selon le BEH, 4,7% des adultes déclarent avoir pensé à se suicider au cours de l’année et plus de 7% ont tenté de mettre fin à leurs jours. Malgré une baisse du nombre d’hospitalisations liées à des tentatives de suicide ces dix dernières années, la France présente un des taux de suicide les plus élevés en Europe.

Source LE FIGARO.

A Compiègne, les enfants autistes vont avoir une classe rien que pour eux…

David Texeira, président de l’association Eclosion Bleue, a recensé 40 cas d’enfants autistes dans le Compiégnois et le Noyonnais. Une classe va enfin ouvrir à la rentrée.

Compiègne, ce samedi. David Texeira a fondé Eclosion Bleue pour aider les parents, qui comme lui, on un enfant atteint d’autisme. Meryem, maman d’Adam, 7 ans, a rejoint l’association.

Scolariser un enfant autiste relève du parcours du combattant. Une association en a fait son cheval de bataille, l’Eclosion Bleue à Compiègne. « En deux ans, nous avons recensé une quarantaine de familles du Compiégnois et du Noyonnais concernées par ce handicap », assure David Texeira, président et papa d’Axel, un jeune autiste de 12 ans. Tous attendaient cette nouvelle avec impatience. Elle vient de tomber. Jacky Crépin, l’inspecteur d’académie vient d’annoncer la création d’une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) Ted (trouble envahissant du développement) à Compiègne.

Crèvecoeur-le-Grand et Attichy aussi concernés

« Elle ouvrira en septembre prochain, nous étudions sa faisabilité dans deux écoles, Robida et Farroux. Ces classes doivent répondre à des réglementations spécifiques, doivent être en rez-de-chaussée, avoir un accès direct vers l’extérieur… Une autre ouvrira à Crèvecoeur-le-Grand et une à Attichy mais elles seront réservées aux troubles du langage. Nous avons aussi deux projets en collège. »

Un maillage départemental inégal

L’Oise compte 70 Ulis, ces classes adaptées en milieu scolaire classique, tous handicaps confondus. L’autisme semble être un des parents pauvres du département. Les Ulis ted, sont au nombre de sept : cinq en primaire, deux en collège à Beauvais et zéro en lycée. Le maillage départemental est donc inégalement réparti. Axel, le fils de David Texeira est scolarisé à Pont-Sainte-Maxence et arrive à l’école 1 h 30 après être parti de chez lui. « Comme il est dans un transport adapté, il y a des arrêts fréquents. Ça le fatigue beaucoup. »

3 ans d’attente pour une place

Ces Ulis affichent une liste d’attente de 3 ans. « Il faut savoir que 20 % des enfants autistes sont déscolarisés », assure Davide Teixeira. Meryem, une habitante de Compiègne a rejoint les rangs de l’association. « Je me sens moins seule et je comprends mieux le handicap de mon fils, affirme la maman d’Adam, 7 ans. Je ne voulais pas qu’il soit dans un établissement spécialisé. Je voulais qu’il fréquente les autres enfants. Ça a été la galère pour faire reconnaître sa maladie. Maintenant, il suit les cours avec une assistante de vie scolaire. »

L’Eclosion bleue a pris tellement d’ampleur qu’elle s’est étendue dans la Somme et en Normandie. Elle recherche des bénévoles et un local à Compiègne pour recevoir les parents en « pause répit », en ateliers thématiques et les enfants en toute tranquillité. « Nous voudrions aussi ouvrir une ludothèque et une bibliothèque. »

« DES CLASSES C’EST BIEN, AVEC DES SOINS C’EST MIEUX »

« L’autisme, c’est une maladie de riches… » C’est avec désolation que Lucie Deprez, enseignante et maman de Fantine, 6 ans, atteinte d’autisme et de troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), évoque la dure vie des enfants autistes et de leur famille.

« L’ouverture de classes adaptées c’est bien, avec des soins c’est mieux. L’épanouissement des enfants et des familles, un suivi par des établissements sociaux éducatifs, appelés Sessad (Services d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile), est nécessaire », explique-t-elle. Sauf que dans l’Oise, pour bénéficier de ces équipes de soignants au sein desquels on retrouve psychomotriciens, ergothérapeutes, orthophonistes ou autres éducateurs spécialisés, la liste d’attente est très longue.

« Il faut compter trois ans », reconnait-on du côté de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Oise. « Pour 15 places, on a près de 100 dossiers en liste d’attente. On a des prescriptions qui nous parviennent alors qu’ils ne concernent pas notre secteur », confie un agent de Sessad. « Les parents expriment leurs difficultés et on voit une hausse constante des demandes », recense Jean-François Vêques, directeur adjoint de la MDPH.

Cette prise en charge pluridisciplinaire permet aux spécialistes d’intervenir dans les écoles, dans leurs locaux, au domicile des familles. Elle favorise un maintien dans un cadre de vie normal. « Malheureusement, les Sessad, financés par l’Agence régionale de santé, ne sont pas assez nombreux. Ils nous demandent de déménager pour habiter plus près des villes et leur éviter des trajets », s’agace Lucie. Ainsi, avec son conjoint, elle a décidé de partir vivre à la frontière belge pour bénéficier de soins pour sa fille. « Sinon on peut faire appel à des spécialistes libéraux, non pris en charge. Mais c’est 1 600 € par mois… ».

Source LE PARISIEN.

Trop de précarité : Betty, AESH accompagnante d’élèves handicapés interpelle le président…

Les AESH, accompagnants d’élèves en situation de handicap sont 4000 en Bretagne.

Le rythme de travail souvent à temps partiel, les CDD renouvelables et le salaire indécent, Betty en a marre. 

Betty AESH depuis 2008 ne peut pas vivre correctement, elle touche un salaire de 725 euros. / © France 3 Bretagne

La Bretagne compte 4000 AESH, des accompagnants d’élèves en situation de handicap. Ces professionnels travaillent le plus souvent à temps partiel et pour des salaires très faibles. La précarité est renforcée par la signature de CDD renouvelables.

« C’est quoi le projet ? »

Mercredi 6 février à Rennes, ils manifestaient pour réclamer un meilleur traitement. Parmi eux, Betty, AESH depuis 2008 et qui ne parvient plus à vivre décemment et s’interroge sur les objectifs du gouvernement. « C’est complètement indécent d’avoir fait toute une campagne électorale en disant j’adore les handicapés, je vais m’en occuper correctement. Les personnes qui s’occupent d’eux, je vais leur donner les moyens de faire leur travail. Et puis on nous enlève 8 euros sur un salaire de 733 euros par mois. C’est extrêmement violent. »

« Est-ce que vous pensez que je mets du chauffage, chez moi ? » « Moi il faut que je crois en quelque chose ». 

Source FR3.

Des petits Vendéens handicapés font le buzz en invitant Maître Gims à leur rendre visite…

Les enfants handicapés de l’institut d’éducation motrice de La Roche-sur-Yon ont tourné un clip sur la chanson « La même » de leur idole Gims, et lui demandent de venir le regarder avec eux. Va-t-il répondre ?

En tout cas, l’invitation fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Des petits Vendéens handicapés font le buzz en invitant Maître Gims à leur rendre visite. Martin avec les lunettes de soleil à la façon de son idole.

La Roche-sur-Yon, France

Plus de 7.000 partages en deux semaines, et ça continue de grimper. Martin, sept ans, et ses camarades de l’Institut d’éducation motrice (IEM) de La Roche-sur-Yon ont tourné avec leurs éducateurs un clip où ils reprennent la chanson « La même » de Gims et Vianney. Et ils ont lancé une invitation au chanteur, pour qu’il vienne le regarder avec eux.

Ils ont bien sûr les lunettes de soleil de Maître Gims, ils utilisent une carotte ou un ustensile de cuisine pour micro, et ils ont le sourire jusqu’aux oreilles. » – Florence

Le petit Vendéen est né grand prématuré, il a un handicap moteur et intellectuel. Il est aussi… fan du chanteur : « Si j’allume la radio et qu’il y a La même ou Sapé comme jamais qui passe, ça le met dans un état ! Il est expressif, il fait des mouvements avec ses bras. Il adore vraiment cette chanson », sourit Florence, sa mère.

Source FRANCE BLEU.

Élèves handicapés : les accompagnants en grève pour « la reconnaissance d’un vrai métier »…

Des syndicats de l’Éducation national appellent à la grève, ce jour, pour réclamer une hausse des salaires et un véritable statut en faveur des personnels s’occupant des élèves en situation de handicap.

Élèves handicapés : les accompagnants en grève pour "la reconnaissance d'un vrai métier"

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) et accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), en grève mercredi 6 février, réclament de meilleurs salaires et un vrai statut pérenne. Pour une partie d’entre eux, les conditions de travail sont précaires. Et les familles le ressentent.

340 000 élèves handicapés scolarisés

« Sans exagérer, c’est un parcours du combattant, un combat quotidien pour avoir un accompagnement », explique Myriam en évoquant la scolarisation de son fils Yannis, 7 ans, handicapé moteur. Scolarisé depuis trois ans, il a déjà changé trois fois d’accompagnant. Sa mère a vécu une mauvaise expérience l’an dernier avec la jeune femme choisie pour l’aider, « inscrite à Pôle emploi, et là par hasard ». « Elle n’avait aucune conscience, aucune connaissance du handicap. Elle était immature, avec un langage inadapté et passait ses journées sur le portable », explique Myriam. Mais la mère de famille souligne aussi que cette situation reste minoritaire. La majorité des accompagnants fait bien son travail, dit-elle.

Du personnel parfois soumis au temps partiel

« Si parfois des accompagnements dysfonctionnent, c’est que ces personnes ont elles-mêmes un lourd fardeau à porter parce qu’elles ne s’en sortent pas », avance Virginie Cassand, accompagnante d’élèves handicapés à Paris. C’est une illustration, dit-elle de la conséquence de la précarité dans laquelle se trouvent encore certains collègues : salaire bas, temps partiel subi, formation minimale.

Je fais 41 heures et je gagne 1 300 euros. Donc, imaginez pour des personnes qui travaillent 24 heures et qui ont à peu près 700 euros.Virgine Cassandà franceinfo

Selon Virginie Cassand, l’instabilité se ressent dans l’implication professionnelle : « Quand on est soi-même fragile, c’est difficile de s’investir dans l’accompagnement d’un enfant. Quand on gagne 700 euros, qu’on ne sait pas si on va être renouvelé, on ne va pas rester dans le métier si on n’est pas solide. »

Une « reconnaissance » attendue

Il semble difficile dans ces conditions d’attirer, de retenir les personnels, même les plus motivés, d’où leur demande en faveur d’un vrai statut. « C’est un vrai métier et il faut qu’on en vive décemment. C’est un métier dont on ne plus se passer parce que de plus en plus d’enfants pourront aller à l’école, estime Virginie Cassand. Ce n’est pas un métier tampon, bouche-trou. On s’investit, donc ça veut dire qu’on aime ce qu’on fait. Il faut que l’État le valorise, le reconnaisse. »

Le gouvernement assure que la professionnalisation est aussi son objectif. Depuis la dernière rentrée, il y a davantage d’accompagnants embauchés en CDD qu’en contrat aidé. L’exécutif fait aussi la promesse que tous les recrutements se feront en contrat pérenne dès la rentrée 2019, avec 60 heures de formation annuelle.

L’Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap…

Cette maman de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) avait écrit au chef de l’Etat pour lui raconter les difficultés que rencontrent les parents d’enfants handicapés.

Dans son courrier, elle dénonçait les méandres administratifs et le manque de place en structure d’accueil. L’Elysée vient de lui répondre.

L'Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap

France Bleu vous avait raconté le combat de cette maman qui se bat pour son fils.  Son petit Liam est lourdement handicapé et elle se débat dans les méandres des dossiers administratifs. Elle a d’ailleurs créé une page Facebook pour raconter le quotidien du petit garçon et les difficultés qu’elle rencontre. Dans son courrier, on pouvait lire : « par exemple on doit lui acheter un fauteuil de bain, il ne rentre plus dans les baignoires de bébés. On a de la chance d’avoir une association car ce fauteuil coûte 1.500 euros. Je pense à ceux qui n’ont pas d’association : comment font-ils ? »

Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage. »

Elle vient de recevoir une réponse de l’Elysée, signée du chef de cabinet d’Emmanuel Macron. Il affirme que « Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage » et ajoute que « le chef de l’Etat est convaincu que nous devons mener une action volontaire sur le handicap ».

Il précise également que ses observations ont été transmises à la Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées.

« Pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire « 

La maman de Liam, Ophélie, qui avait écrit au nom de son fils, explique qu’elle « n’est pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire sa lettre ou plutôt ma lettre mais en tout cas elle a eu une réponse ».

On continuera à se battre pour que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

Elle ajoute : « Donc on continuera à se battre pour notre cause, pour que notre quotidien devienne plus simple, pour que l’administration soit plus légère et que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

La réponse de l'Elysée est arrivée par mail.

Source FRANCE BLEU.