Lille : Génial – Des vêtements pour enfants handicapés inspirés des fringues de strip-teaseurs…

Après la maladie de son fils, une maman a eu l’idée de créer des vêtements faciles à enfiler pour les enfants handicapés.

Le jean à scratch d'Andy et Emma.

  • Une nordiste a créé une ligne de vêtements adaptés pour les enfants handicapés.
  • Elle utilise du velcro pour faciliter la mise en place des habits, comme pour les costumes des strip-teaseurs.
  • Son site internet, Andy & Emma, vient d’être mis en ligne.

Parce qu’on peut être malade et avoir du style. Christelle Gery, une nordiste de 45 ans, vient de créer une ligne de vêtements adaptés pour les enfants handicapés. Le concept de sa marque, Andy & Emma, n’est pas sans rappeler les tenues à scratch des strip-teaseurs de The Full Monty. Sauf que là, l’idée c’est de pouvoir enfiler les habits facilement plutôt que le contraire.

En 2008, Paul, le fils de Christelle Gery, contracte une ostéochondrite alors qu’il n’est âgé que de 5 ans. « Il allait devoir porter une orthèse de hanche qui allait l’immobiliser pendant des mois », se souvient la maman. Dès lors, le petit garçon était voué à s’habiller d’un simple plaid en bas et d’un sweat taille adulte en haut. « Il commençait à s’habiller seul et venait d’être grand frère. Lui infliger ça n’était juste pas possible », poursuit Christelle Gery.

« Les infirmières m’ont dit que l’idée était géniale »

Modéliste dans le textile de formation, la maman a acheté des pantalons du commerce et les a retouchés en y ajoutant des bandes velcro aux jambes. « A l’hôpital, Paul avait du succès parce qu’il était le seul habillé. Les infirmières m’ont dit que l’idée était géniale et que ça n’existait pas », assure Christelle. Une phrase qui n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde.

En parallèle à son travail, la maman a lancé une auto entreprise de retouche. L’expérience a été un échec en raison du temps passé et du prix de la prestation. Puis, en 2017, Christelle Gery a profité d’un plan social chez son employeur pour négocier son départ et monter sa boîte, Andy & Emma. « Aujourd’hui, la collection compte des basics. Un caban, un jeans, des sweats et une marinière. Le catalogue va s’étoffer en fonction des ventes avec l’idée de suivre la mode », précise l’entrepreneuse dont le site internet a été mis en ligne, fin janvier.

Pour enfants handicapés et autonomes

Pour les sweats et le caban, la fermeture en velcro se trouve dans le dos. Pour les jeans, elle est restée sur la base de son premier modèle : « Le pantalon ne s’enfile pas, on pose l’enfant dessus et on le ferme ensuite », explique Christelle. Une solution adaptée à toute sorte de handicap, « mais aussi pour les enfants autonomes qui sont aussi parfois difficiles à habiller », plaisante-t-elle.

Dans un avenir proche, Christelle Gery va s’attaquer aux blouses « fesses à l’air » des hôpitaux en proposant un pyjama deux pièces avec un accès facile aux sondes ou aux perfusions. On passera toujours des heures aux urgences, mais avec dignité maintenant.

Source 20 Minutes.

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap…

Le think tank « Cercle Vulnérabilités et Société » estime que ces personnes « sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société ».

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap

 

Des associations agissant auprès de personnes handicapées mentales, malades psychiques, autistes et personnes âgées dépendantes vont participer au grand débat national afin de faire entendre leurs voix, a appris lundi 4 février franceinfo auprès du think tank « Cercle Vulnérabilités et Société ».

« Comme l’a rappelé le président de la République, le grand débat national est un exercice démocratique où tout le monde doit pouvoir s’exprimer, explique le think tank. Cela doit inclure les personnes malades, isolées, exclues, les personnes en situation de handicap, y compris mental, et les personnes âgées en perte d’autonomie, lesquelles sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société. »

Idée novatrice

Le « Cercle Vulnérabilités et Société » rappelle que ces femmes et ces hommes « sont concernés par les choix qui engagent l’avenir de notre société et leur parole doit être également recueillie ». Le think tank assure que « leur expérience peut conduire à un éclairage neuf sur les thématiques soumises à concertation et, à terme, servir de levier de progrès ».

Des personnes en situation de fragilité qui peuvent être une source de progrès pour la société toute entière du fait de leur expérience de vie est une idée novatrice que ces associations entendent démontrer à travers plusieurs ateliers organisés d’ici le 15 mars, date à laquelle le grand débat national doit se terminer. La démocratie et citoyenneté ou encore la transition écologique sont les thèmes retenus.

Des ateliers au sein même des structures d’accueil

Ces ateliers se dérouleront au sein même des structures d’accueil, Ehpad, foyers d’hébergement et lieux de vie des personnes concernées. Si nécessaire, les équipes encadrantes utiliseront des outils de communication adaptés. Les pictos et l’emploi du français FALC (facile à lire et à comprendre), par exemple, permettront de dialoguer avec des personnes en situation de handicap mental.

Plusieurs associations, comme l’AD-PA (citoyennage), Adef Résidences, L’Arche en France, Les Petits frères des pauvres, Œuvre Falret, Vivre et Travailler Autrement, mais aussi la mutuelle AG2R La Mondiale ainsi que les réseaux Maisons de famille et Korian qui accueillent des personnes âgées, s’engagent dans cette opération inédite pour faire entendre la voix des plus vulnérables sur des questions concernant l’ensemble de la population. D’autres associations pourraient prochainement rejoindre l’initiative.

D’ores et déjà, L’Arche à Paris, association qui accueille des personnes en situation de handicap mental, organise le 27 février un débat dans le 15e arrondissement. Des habitants du quartier seront invités, ainsi que d’autres associations qui travaillent dans le quartier auprès de personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

Villers-Le-Lac : Il plonge de 27 mètres pour venir en aide à une enfant lourdement handicapée dans les sauts du Doubs…!!!!

Cyril Michel, un plongeur passionné, s’est élancé du haut de la cascade du saut du Doubs. Il a réalisé un saut de 27 m pour venir en aide à une adolescente handicapée !!!!

Cyril Michel a plongé à 27 mètres de hauteur pour venir en aide à une adolescente atteinte d’une maladie dégénérative et récolter de l’argent pour lui financer un lieu de vie. Photo ER

À 27 mètres de hauteur, les conditions sont réunies pour effectuer le saut : la falaise est verticale, le plongeur a un bon départ et la zone de réception est sécurisée.

Un saut de 27 m dans une eau   à 3° !

Un saut de 27 m dans une eau à 3° !

Cyril Michel s’apprête à plonger dans les sauts du Doubs à Villers-le-Lac. Et c’est la tête la première que ce professeur de boxe âgé de 43 ans s’élance de ces cascades, plongé dans 30 cm de neige et sans cagoule. « Du coup, c’est la colonne vertébrale qui prend », raconte-t-il en souriant avant de sortir de cette eau à 3 degrés. Un saut spectaculaire qui peut s’avérer être périlleux mais que Cyril Michel a tenu à filmer pour poster la vidéo sur les réseaux sociaux avec un lien qui redirige vers une cagnotte pour aider Loly Geoffray, une adolescente d’Annecy de 16 ans, lourdement handicapée. « Si on fait des choses comme ça, hors du commun, on peut les mettre à profit de quelqu’un ou de quelque chose », relate celui qui aura finalement plongé deux fois dans les sauts du Doubs.

Une histoire d’enfance

« Quand j’étais petit, maman me racontait l’histoire d’un curé, l’Abbé Simon, qui faisait des sauts dans les eaux du Cassis et parfois à plus de 40 m afin de récolter des sous pour sa paroisse. Et je me suis dit « pourquoi pas moi ? Si les sauts sont ma passion, pourquoi je ne mettrais pas cette passion au profit d’une cause ? »

Depuis 2017, il saute pour la bonne cause. À l’époque, c’était pour celle du petit Nello Nobili, un enfant alors âgé de sept ans qui souffre d’une maladie incurable. Avec la vidéo de ces sauts, le Haut-Savoyard avait pu récolter 9 000 euros. « Plus je fais des sauts spectaculaires, plus les gens donnent des sous pour la cagnotte. Ils se disent ‘‘mais il est fou de sauter de si haut et dans ces conditions !’’ », constate le quadragénaire. « Il y avait même la 4e  fortune de Haute-Savoie qui avait participé à hauteur de 3 000 euros », poursuit-il.

Cyril Michel veut à tout prix aider les enfants lourdement handicapés qui ne peuvent pas être pris en charge financièrement par leur famille ou l’État. Cette année, il se bat pour Loly Geoffray qui souffre d’une maladie dégénérative et condamnée à rester chez elle de peur de se faire brûler par le soleil. « Si j’arrive à avoir 9 000 euros, ses parents pourront lui acheter une verrière spéciale pour qu’elle puisse recevoir quelques rayons de soleil et respirer l’air extérieur », détaille Cyril Michel.

Et le professeur de boxe ne s’arrêtera pas là. Il a déjà programmé d’autres sauts cette année.

Cyril Michel a dédié son exploit à Loly Geoffray. L’adolescente souffre d’une maladie dégénérative, la mucopolysaccharidose. Une cagnotte est lancée pour récolter des dons et offrir à la jeune femme une véranda solarium.

Source ESR REPUBLICAIN.

«Gilets roses»: les nounous protestent contre la réforme de leur indemnisation chômage…

Les assistantes maternelles redoutent de voir diminuer, ou de voir disparaître, leur allocation de retour à l’emploi. Quelques centaines d’entre elles ont manifesté ce samedi.

«Gilets roses»: les nounous protestent contre la réforme de leur indemnisation chômage

C’est une première pour Sandrine. Assistante maternelle depuis 11 ans à Sète, elle a prévu d’aller manifester ce samedi matin à Montpellier, avec sa poussette et un gilet rose, devant la permanence du député LaREM de l’Hérault. Comme de nombreuses autres gardes d’enfants à domicile, elle redoute de voir diminuer, pire, de voir disparaître son allocation de retour à l’emploi. «Cette indemnisation chômage est précieuse, car elle permet de compenser la perte d’un contrat lorsque l’un ou plusieurs des quatre enfants dont je m’occupe entre à l’école ou déménage. Ça me permet de ne pas mettre la clef sous la porte, le temps de retrouver un autre enfant à garder», confie cette mère de famille divorcée.

Actuellement, Sandrine, comme tous les salariés en situation de multi-emplois telles que les femmes de ménages, les assistantes de vie, ou encore les employés familiaux, peuvent, lorsqu’ils perdent un emploi, bénéficier d’une allocation-chômage (de 57 à 75% du revenu perdu) qui s’ajoute aux revenus des autres emplois conservés. Rien que pour les assistantes maternelles, sur près de 159.000 d’entre elles travaillant en 2015, selon les derniers chiffres de l’Unedic disponibles, les deux tiers cumulaient salaire et allocation. Leurs revenus mensuels, qu’elles cumulent ou non leur salaire et l’indemnisation Pôle emploi, étaient assez proches, autour de 1400 euros brut. «Aujourd’hui je vis tout à fait correctement de ce métier que j’adore, mais je m’inquiète pour la suite», avoue Sandrine.

Une pétition qui a recueilli plus de 62.000 signatures

Car cette indemnisation cumul emploi-chômage pourrait être minorée voir supprimée. Cette perspective alarme en tout cas les assistantes maternelles. Dans le document de cadrage envoyé aux partenaires sociaux en octobre dernier pour la négociation sur l’assurance chômage, le gouvernement a en effet estimé que «les règles de l’activité conservée peuvent conduire, dans certains cas, les personnes à bénéficier d’un revenu global très proche d’une activité à temps plein en cumulant revenu d’activité et revenu du chômage». Cette situation «mérite d’être corrigée, afin d’inciter davantage les personnes à privilégier les revenus d’activité», selon le document.

À l’heure actuelle, les négociations sur l’assurance chômage sont entre les mains des partenaires sociaux. Mais le syndicat FO redoute que l’État reprenne la main sur le dossier assurance-chômage, alors que le Medef a claqué la porte des négociations, avant de revenir à la table des discussions. «Le Medef veut déjà diminuer cette ARE. Mais, avec l’État qui veut réaliser 3 milliards d’économies sur trois ans, ça risque d’être pire. Il pourrait la supprimer», redoute Véronique Delaitre, du syndicat national des assistantes maternelles FGTA-FO, qui a lancé en octobre dernier une pétition contre ce point de la réforme. Elle a recueilli, à ce jour, plus de 62.000 signatures.

Vêtues de gilets roses ce samedi, les manifestantes arboraient des pancartes proclamant «Assmat en colère, non à la réforme du cumul emploi-chômage», ou «la précarité, c’est pas notre métier»

À l’appel de ce même syndicat, auquel se sont joints la CGT services à la personne ainsi que le collectif d’assistantes maternelles en colère, une vingtaine de rassemblements étaient programmés dans plusieurs villes de France ce samedi.

La mobilisation a rassemblé une centaine de personnes à Paris, devant le ministère des Solidarités, et une centaine à Rennes, où les manifestantes scandaient «Assmats en colère, on ne va pas se laisser faire!», selon des journalistes de l’AFP. Vêtues de gilets roses, les manifestantes arboraient des pancartes proclamant «Assmat en colère, non à la réforme du cumul emploi-chômage», ou encore «la précarité, c’est pas notre métier». À Bordeaux, quelques dizaines d’assistants maternels, beaucoup en gilet rose, ont formé une chaîne sur une place de la ville, a constaté l’AFP.

Source LE FIGARO.

Ils vendent 5 tonnes de pommes pour offrir un fauteuil de course à Hugo….

Hugo Loison, 14 ans, est atteint de la myopathie de Duchenne, ce qui l’empêche d’accompagner Arnaud, son papa, amateur de course à pied.

Touché par son histoire, le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, en Mayenne, a vendu cinq tonnes de pommes, afin de financer un fauteuil adapté pour l’adolescent, ce qui va lui permettre de suivre son père joggeur.

 

« Je n’ai qu’une hâte : c’est de le tester ! » C’est le cri de joie d’Hugo Loison, à propos de son nouveau fauteuil roulant. Mercredi 30 janvier 2019, le Rotary Club Laval Ambroise-Paré l’a offert à ce Lavallois de 14 ans, atteint d’une maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive appelée myopathie de Duchenne.

Le « X Rover », un modèle « tout-terrain », selon Michel Porhel, directeur du club, offre « un maximum de sécurité et de confort », d’après le fabricant.

Plus de soixante personnes mobilisées

Le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, dont la devise est « là pour servir », cherchait un nouvel objectif. Il a, par hasard, entendu parler de l’histoire du collégien lavallois et a décidé de l’aider.

Pour financer un « outil » qui vaut 3 000 €, le Rotary a rameuté les foules. « Nous avons mobilisé plus de soixante personnes », raconte Michel Porhel. Les 16 et 17 novembre 2018, presque tous les membres du club, leurs conjoints, des jeunes des Interactiens [club pour ados qui partagent les mêmes valeurs que celles des Rotariens, NdlR] et des volontaires de l’association Un Trait pour l’Horizon, créée par la grand-mère d’Hugo, se sont retrouvés devant trois grandes surfaces de la Mayenne (les Leclerc de Saint-Berthevin et de Laval et le Carrefour de Laval) pour y vendre des pommes.

Au total, cinq tonnes avaient été achetées : « Le vendeur, Abdel Tifaoui, des Vergers de Vallonnières à Saint-Berthevin, nous a fait un très bon prix », note Michel Porhel. Les volontaires ont vendu des pommes pour 3 000 €, dont quatre tonnes en deux jours. Puis ils ont offert le reste aux Restos du Cœur de la Mayenne.

On peut le pousser « sans trop d’efforts »

Hugo a deux objectifs : accompagner sa famille pendant les sorties à vélo et son papa pendant ses footings. Il aime le suivre « par complicité avec moi, témoigne Arnaud Loiso,n et aussi pour l’ambiance. C’est un moment de plaisir qui lui permet d’oublier un peu le handicap. »

Le fauteuil est parfaitement adapté à la situation : « Le X Rover est très léger et peut se fixer directement sur un vélo. À l’arrière, une poignée similaire à celle d’une poussette permet de le pousser sans trop d’efforts », explique le directeur du Rotary Club qui est aussi amateur d’épreuves sportives extrêmes.

Grand sportif, Arnaud Loison a déjà emmené son fiston avec lui en 2017 : « Grâce au prêt d’un fauteuil, nous avions couru ensemble le marathon de Tours, qui est ouvert aux personnes à mobilité réduite. Mais ce fauteuil n’était pas adapté, ce n’était donc pas pratique », témoigne-t-il.

Source OUEST FRANCE.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés…

INCLUSION Le gouvernement devrait faire des annonces sur les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers handicapés en février.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés. Enfants en situation de handicap, illustration.

  • Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité.
  • Une proposition de loi socialiste sur le sujet, étudiée ce jeudi à l’Assemblée, a été vidée en partie de sa substance par la majorité.
  • Des annonces devraient être faites en février par le gouvernement.

Quelle scolarité pour les enfants en situation de handicap ? Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité. Quel statut pour les accompagnants d’élèves handicapés ? Quelle formation pour les enseignants ? Comment répondre à l’insatisfaction des parents ?

En octobre, la majorité avait retoqué une proposition de loi LR pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap », déclenchant une polémique et la colère de François Ruffin dans l’hémicycle. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, à l’issue de la grande concertation. Ce jeudi, l’Assemblée nationale examine une proposition de loi socialiste « pour une école vraiment inclusive », dont plusieurs articles ont déjà été retoqués en commission. L’occasion de revenir sur les enjeux autour de cette question.

Combien d’élèves handicapés sont scolarisés ?

Quelque 340.000 enfants handicapés sont scolarisés dans une école ordinaire, dont plus de la moitié nécessite un accompagnement spécifique, et 80.000 enfants sont dans des établissements médico-sociaux spécialisés.

« Ce sont les chiffres du gouvernement, mais la réalité est plus complexe car on ne sait pas si le mode de scolarisation de ces élèves comptabilisés correspond réellement à leurs besoins. Le gouvernement ne nous donne pas d’analyse qualitative de ces chiffres. Parfois un enfant va être compté car il est scolarisé en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire), mais en réalité, il attend depuis plusieurs années pour être réorienté dans un endroit qui correspond mieux à ses besoins », assure l’Unapei, fédération regroupant 550 associations bénévoles. « Ce que l’on sait, c’est qu’il y a une liste d’attente sur tous les dispositifs ».

« Cinq mois après la rentrée scolaire, aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant la scolarisation des élèves en situation de handicap. Le gouvernement et l’ensemble de la majorité semblent mépriser le droit à la scolarisation pour tous », dénonce ce jeudi l’APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés) par communiqué.

Quels sont les chantiers ciblés par le gouvernement ?

« Pour éviter les ruptures de parcours », Sophie Cluzel, a défini les « trois grands axes » de travail : « L’attendu des parents et des associations », « le métier d’accompagnant d’enfant en situation de handicap » (AESH) et « l’expérimentation des Pôles inclusifs d’accompagnement localisé ». Concernant les deux premiers, la secrétaire d’Etat a promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, date qui coïncide avec l’anniversaire de la loi de 2005 qui a instauré un droit à la scolarisation pour tous les enfants et adolescents handicapés.

Le troisième, qui consiste à créer des pôles « inclusifs » mutualisant à l’échelle d’un établissement les moyens humains, matériels et thérapeutiques, doit aboutir à l’élaboration au printemps d’un « vade mecum » remis à toutes les académies en vue du déploiement de premiers « pôles » à la rentrée 2019, a précisé Jean-Michel Blanquer.

Que demandent les associations ?

Mieux formés, mieux rémunérés… La question du statut des accompagnants scolaires (auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)) est un élément souvent évoqué. Mais pour l’Unapei, le problème est plus global.

« Il faut créer davantage de passerelles entre le médico-social, les professionnels du handicap et l’école. Cela demande une transformation plus globale de l’environnement des élèves handicapés, une adaptation des programmes », indique l’Unapei. « L’axe crucial est la formation des enseignants pour ne pas vivre le handicap comme une difficulté. Une plateforme en ligne va être lancée mais il faudrait des formations en présentiel. La réduction des effectifs dans les classes où se trouve un enfant handicapé permettrait aussi une meilleure inclusion. C’est une question de moyens mais Emmanuel Macron avait fait du handicap la priorité du quinquennat et pour l’instant le compte n’y est pas ».

Source FRANC BLEU.

Autisme à Besançon : enfant insulté, les auteurs présumés jugés cette semaine…

Les faits remontent à juin 2017. Une famille bisontine avait été choquée par les tags et insultes sur leur commerce à Dole, qui ciblaient César, 4 ans, atteint d’autisme.

L’affaire avait ému tout le pays. Le procès a eu lieu ce mardi.

Les tags et injures ciblant l’autisme de César, en juin 2017 à Dole, avaient choqué la France entière. Photo DR

L’affaire avait fait le tour du pays. En juin 2017, le sol s’était dérobé sous les pieds de Charlotte Dodet, au sens propre comme au sens figuré, lorsqu’elle avait découvert ces dégradations sur sa vitrine de son magasin, à Dole. Le tout assorti de tags abjects, qui insultaient nommément son fils César, 4 ans, en stigmatisant son autisme.

« Je m’étais écroulée », se souvient-elle. Face à tant de bêtise, tant de méchanceté, comment réagir ? « Ça a été très compliqué pour toute notre famille, surtout qu’à l’époque, on venait d’apprendre que César était atteint d’autisme. Sa sœur, notamment, en a beaucoup souffert », explique Charlotte, qui vit à Besançon avec Akim et leurs deux enfants.

« C’était un acte prémédité »

L’heure du procès est venue : les trois auteurs présumés été jugés mardi 29.12 à Lons-le-Saunier : « Il s’agit d’une ancienne salariée que j’avais licenciée pour faute grave, de son conjoint et de son ex-beau père. C’était un acte prémédité. On a vu la scène sur une vidéo. Ils sont allés jusqu’à uriner sur la vitrine… On a hâte que cette histoire se termine, hâte de tirer un trait sur tout ça, même si on ne récupérera jamais la dignité de notre fils. Il y aura un avant et un après. J’espère que la justice saura marquer le coup ».

Leur avocate, Me Bocher-Allanet, s’est penchée sur la question. « J’ai cherché des affaires similaires en France, c’est simple : je n’ai rien trouvé. » Scandalisées, plusieurs associations nationales liées à l’autisme se sont constitué parties civiles et seront représentées, mardi, par un second avocat. Les trois prévenus sont poursuivis pour dégradations volontaires et injures publiques en raison du handicap.

Source EST REPUBLICAIN.

L’autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris…

Réunis en congrès à Paris, des psychiatres ont détaillé l’apport des théories de l’apprentissage dans l’autisme.

L'autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris

Il y a une trentaine d’années, c’est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d’anomalies neurobiologiques dans l’autisme. Jeudi dernier, ce sont des applaudissements nourris qui l’ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L’Encéphale) à Paris. Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l’autisme, qui s’appuient sur l’approche neurologique qu’elle défend depuis longtemps.

Il est vrai qu’à l’origine de la découverte de l’autisme, dans les années 1940, avec la première description par le pédopsychiatre Léo Kanner, les cliniciens ont été troublés, tant les symptômes et leur intensité peuvent être variés. Déterminer ce qui relevait ou non de l’autisme n’était pas simple. Élargir la focale aux «troubles du spectre autistique (TSA)», selon la dénomination désormais adoptée, permet de mieux en refléter la diversité.

En France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd’hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n’a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l’autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage.

Le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d’euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l’objectif ambitieux de permettre d’ici à 2021 l’insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA.

Le plan insiste aussi sur l’importance d’une intervention précoce. «Le trouble du développement est extrêmement précoce, c’est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible», explique le Pr Barthélémy.

Forfait d’intervention précoce

Dans l’actualisation de leurs recommandations de bonnes pratiques professionnelles relatives à l’autisme, mi-février 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesme) recommandaient «d’accélérer les étapes jusqu’au diagnostic et d’agir sans attendre sa confirmation». En commençant par les professionnels de santé et de la petite enfance, invités «à ne jamais minimiser les inquiétudes des parents».

Pourtant, le Pr Barthélémy ne cache pas ses inquiétudes. «Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois? La question de l’ouverture des droits (en l’absence de diagnostic, NDLR) n’est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs.» C’est tout l’enjeu du forfait d’intervention précoce en discussion. Espérons qu’il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif.

Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées

Pour la Pr Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l’université Toulouse-Jean Jaurès, «l’objectif de l’intervention dans le domaine de l’autisme est d’apporter un soutien au développement. Au-delà des techniques employées, toutes les approches comportementales reposent sur les théories de l’apprentissage».

Mais là où les enfants neurotypiques (non autistes) apprennent spontanément, ce n’est pas le cas des enfants atteints de TSA. «Il va falloir leur apprendre à imiter, communiquer, jouer!» détaille le Pr Rogé. En tenant compte de l’originalité du fonctionnement de leur cerveau. Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées, mais au contraire très perceptifs, sans être capable de hiérarchiser les informations reçues. Là ou un neurotypique oubliera le bruit de la climatisation, l’enfant avec un TSA n’y parviendra peut-être pas.

Même difficulté avec l’écoulement du temps, si naturel aux neurotypiques, que l’on doit découper en séquences dans les TSA. «Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de ces interventions», concède le Pr Rogé, «mais beaucoup d’enfants se sont améliorés grâce à elles.»


À Montpellier, PAPA aide les parents

«On a appelé notre programme d’aide aux aidants PAPA, parce qu’être parent d’un enfant atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA), ça ne concerne pas que les mamans», explique en souriant la Pr Amaria Baghdadli, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, bien consciente que les mères sont souvent en première ligne. «Le PAPA, acronyme de Programme d’aide pour les parents d’enfants autistes, est un volet incontournable de la prise en charge d’un enfant», explique-t-elle.

Proposé aux parents dès l’annonce diagnostique, il s’agit d’un programme individualisé en fonction du niveauet de l’âge de l’enfant, des attentes et des ressources des parents. On en retrouve les éléments dans un livre dont la Pr Baghdadli est coauteur, Éducation thérapeutique des parents d’enfant avec TSA (éditions Elsevier Masson). «Nous les informons de la nature des troubles, leur évolution, les démarches administratives, les aides et les traitements et nous leur enseignons des techniques facilitant la communication avec leur enfant et la gestion des troubles du comportement», ajoute le médecin.

Source LE FIGARO.

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte… « Mascarade » !

La députée PS regrette que les parlementaires LREM aient retoqué en commission, mercredi 23 janvier 2019, deux articles de la proposition de loi socialiste « Pour une école vraiment inclusive » et parle d’une « mascarade ».

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte...

La députée de Caen, Laurence Dumont, vient d’alerter le ministre de l’Éducation sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Afin d’améliorer les conditions d’exercice de leur métier, l’élue soutient la proposition de loi du groupe socialiste, « Pour une école vraiment inclusive », qui sera débattue le jeudi 31 janvier 2019.

« Elle comporte plusieurs volets, détaille-t-elle, dont deux très importants concernant l’amélioration de la préparation de la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap et le recrutement des accompagnants en contrat à durée indéterminée (CDI), ainsi que l’organisation de leur formation. »

Laurence Dumont regrette vivement que les parlementaires LREM aient refusé ces deux articles en commission. Elle s’est exprimée sur le sujet le mercredi 23 janvier : « Si c’est pour avoir une proposition de loi vidée de son sens quand on arrive dans l’hémicycle autant qu’on le sache tout de suite. On est en pleine mascarade », a-t-elle taclé.

Le texte prévoyait que les familles soient prévenues un mois et demi à l’avance de la personne qui s’occupera de leur enfant. Et vise à mettre fin à la précarité des « 80 000 ou 100 000 AESH dans ce pays qui travaillent 20 heures par semaine pour 700 € par mois », a-t-elle martelé en commission.

En parallèle, Laurence Dumont a adressé au ministre les vœux des conseils municipaux d’Épron, Argences, Cléville, Cormelles-le-Royal, Cuverville, Démouville, Giberville, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Pair et Vimont demandant que les conditions d’exercice de ce métier soient améliorées.

Source OUEST FRANCE.

BD : une classe de jeunes en situation de handicap récompensée au festival d’Angoulême…

Leur bande dessinée a reçu un prix au concours réservé aux jeunes et adultes en situation de handicap.

Les élèves de l’ITEP Les Chesnaies à Angers iront chercher leur prix vendredi au prestigieux festival international de la BD à Angoulême.

Une classe de jeunes en situation de handicap récompensée au festival d'Angoulême / © Denis Leroy, France 3 Pays de la Loire

Parmi les 800 planches de bande dessinée reçues, le dessinateur Franck Margerin, auteur de la célèbré série Lucien, et son jury ont eu un coup de coeur pour le projet « Ma couleur, ta couleur, nos couleurs », imaginé par Djino, Evan, Stanislas, Tony, Shany, Sallah et Clément.

Ils se sont vus décernés un Hippocampe collectif, un trophée en lien avec l’association tourangelle qui célèbre cette année la 20ème édition de son concours ouvert aux jeunes et adultes en situation de handicap dans le cadre du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême.

Ces jeunes âgés de 8 à 11 ans sont tous élèves à l’Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique des Chesnaies à Angers, dans le Maine-et-Loire. Cet ITEP accueille des jeunes en difficulté atteints de troubles du comportement. Les capacités intellectuelles et l’adaptation au niveau scolaire varient selon les personnes.

Au sein de l’institut, ils sont encadrés par des équipes d’éducateurs et d’enseignants et suivent des soins thérapeutiques avec des psychologues, psychiatres et orthophonistes.

Une classe de jeunes en situation de handicap récompensée au festival d'Angoulême / © Denis Leroy, France 3 Pays de la Loire

Un projet mené en classe

Cela fait maintenant 10 ans que les éducateurs angevins ont développé avec succès l’activité du dessin à travers des ateliers de jour. Nouveauté cette année, le projet s’adressait à la classe externalisée de l’Unité d’enseignement des Chesnaies.

Chaque jour, les enfants se rendent à pied à l’école primaire de quartier de l’Isoret à Angers, accompagnés et pris en charge par un professeur des écoles et une éducatrice.

Depuis la rentrée de septembre, le groupe a utilisé en classe pour son projet BD des séquences d’apprentissage de français, d’écriture et la pratique des arts visuels.

Le thème du concours 2019 était le partage. Pour illustrer le thème demandé, le groupe a imaginé une histoire : « dans une ville, les habitants se sont isolés les uns des autres. Le monde a perdu ses couleurs. C’est alors que les personnages Tom et Jack se rencontrent et se remettent à jouer ensemble . Ensemble, ils vont réinventer un monde en couleurs… ».

Au final, cela donne une histoire déployée sur 2 planches en format A2. Valérie Pihoué de l’équipe enseignante des Chesnaies souligne qu » « un vrai travail d’équipe s’est noué. Chaque enfant a déssiné son personnage. L’ensemble du projet a permis de renforcer le goût de la lecture que tous les élèves n’avaient pas au départ. Ils ont aussi amélioré leur écriture, leur sens du dessin et du graphisme ».

D’Angers à Angoulême

Jeudi, les 6 élèves récompensés accompagnés par leur enseignate et 2 éducateurs ont fait le voyage jusqu’à Angoulême pour recevoir leur trophée. Leur album sera projeté sur écran et mis en musique lors de la remise des prix vendredi.

Cette année, le concours Hippocampe fait l’objet d’une  grande exposition à l’occasion de sa 20ème édition. Le talent des jeunes et adultes en situation de handicap s’expose sous forme de grands panneaux extérieurs dans la ville.

Les petits Angevins profiteront de leur séjour de 2 jours pour visiter le salon de la bande dessinée. De quoi raconter une prochaine histoire !

Source FR3.