Personnes handicapées : davantage de contrats pérennes en 2018…

84 000 personnes handicapées ont signé un contrat de travail ou ont créé leur entreprise dans le cadre d’un accompagnement par Cap emploi en 2018.

L’insertion a notamment augmenté dans le secteur privé.

84 000 personnes handicapées ont signé un contrat de travail ou se sont insérées dans l'emploi en créant une entreprise en 2018 dans le cadre d'un accompagnement par Cap emploi.

Quelque 84 000 personnes handicapées ont signé un contrat de travail ou se sont insérées dans l’emploi en créant une entreprise en 2018 dans le cadre d’un accompagnement par Cap emploi, a annoncé jeudi l’organisme spécialisé, qui se félicite d’une « pérennisation des emplois ».

L’insertion a plus particulièrement augmenté dans le secteur privé, selon le baromètre d’activité annuel de Cap emploi (le réseau national d’organismes de placement spécialisé pour personnes handicapées et employeurs), qui dispose de 98 agences sur l’ensemble du territoire et accompagne environ 200 000 personnes.

Plus de 16 000 CDI signés

A contrario, le baromètre note une baisse du nombre de contrats dans le secteur public en lien avec l’arrêt des contrats aidés en 2018. Plus de 16 000 contrats à durée indéterminée ont été signés en 2018, soit une hausse de 2,3 % en un an. Tous « contrats confondus », la situation stagne (+0,2 %).

L’organisme a également enregistré son taux le plus important de créations d’activités, avec une hausse de 16,8 % par rapport à 2017. « La création d’entreprises peut être une niche pour les personnes handicapées, cela leur permet de créer leur emploi sur mesure et d’être accompagnées », explique Marlène Cappelle, déléguée générale chez Cap Emploi.

Les difficultés d’insertion professionnelle des personnes handicapées restent essentiellement liées à leur niveau de formation, équivalent en moyenne à un « niveau CAP ou BEP ».

Privilégier une « approche compétences »

Pour Cap emploi, le « levier » privilégié est celui d’une « approche compétences », notamment via le développement des « périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) » qui favorisent la « rencontre » avec les employeurs, ou encore les contrats « Parcours emploi compétences », des CDD ayant pour objectif une « montée en compétences des personnes ».

Sur les plus de 13 000 PMSMP effectuées en 2018, 20 % ont abouti à la signature d’un contrat. Une expérimentation est par ailleurs menée dans quatre agences Pôle emploi du département du Rhône, depuis octobre 2018, où ont été déployés des conseillers Cap emploi.

Un rapprochement entre les deux organismes est prévu par le gouvernement pour mettre en place une offre de services commune à tous les chômeurs et un lieu unique d’accueil.

Cap emploi pourrait apporter son « expertise » pour la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), « l’information sur les obligations d’emploi » des entreprises et les « aides et mesures spécifiques » dont peuvent bénéficier les demandeurs d’emplois handicapés, estime Mme Cappelle.

Source OUEST FRANCE.

VESOUL – Atteint de sclérose en plaque, il crée son entreprise…

Cyrille Labache lancera sa propre entreprise le 3 juin.

Du moins, il l’espère.

Atteint de sclérose en plaque, l’homme de 38 ans avait des difficultés à retrouver un travail. Avec les organisations de recherche d’emploi, il se lance et décide de créer son activité.

Cyrille Labache a ouvert une cagnotte en ligne pour financer son entreprise de caravane adaptée, de « tables rivière » et modification esthétique moto.  Photo ER /Bruno GRANDJEAN

« On pourrait le cacher, mais je n’avais pas envie de mentir à mes employeurs », justifie Cyrille Labache, 38 ans, atteint de sclérose en plaques. Il a recherché un emploi. Une chose difficile puisque ce handicap le fatigue et l’oblige à être régulièrement en arrêt maladie. « Un point qui décourage les employeurs », dit-il, et ne lui permet donc plus d’avoir un poste en entreprise.

Avec différentes administrations de recherches d’emploi et ses médecins, Cyrille a décidé de monter sa propre entreprise. Pour proposer la création de teardrop (mini-caravane), de « tables rivière » ou encore des modifications esthétique moto, sous le nom de LC création.

Habile avec les mains et autodidacte

Un jour, un ami lui a demandé s’il pouvait lui faire une caravane adaptée à ses besoins. Cyrille lui a dessiné des croquis faits à la main et lui a réalisé le teardrop. Pareil pour les tables « rivière », une amie lui a montré des exemples sur internet et il a appris à les reproduire. Habile de ses mains, il est devenu autodidacte en s’adaptant aux besoins et envies de ceux qui lui passaient commande.

Cette expérience lui a plu. Il a donc réalisé une étude de marché, directement sur le terrain pour connaître précisément les demandes. « J’ai la chance d’avoir plusieurs amis artistes, qui font de la pêche ou de la moto, et d’avoir pu voir ce dont ils avaient besoin, pour eux et pour leurs matériels », explique Cyrille.

Son capital de départ a été fixé à 2 000 € pour avoir le droit à l’aide de l’AGEFIPH (Aide pour la création d’entreprise pour les personnes handicapées). Pour y arriver, il a lancé une cagnotte en ligne le 19 mai dernier, sur le site On participe. « De l’argent a déjà été récolté, mais pas assez pour le moment », affirme Cyrille. Cette aide lui permettrait d’acheter du matériel adapté pour son atelier.

Pour la première année, il va travailler seul. Mais par la suite, il souhaite faire évoluer son entreprise et aider les personnes dans la même situation que lui.

En août prochain, il veut organiser un pot de remerciements pour sa compagne, son neurologue et l’équipe médicale, ses amis et ceux qu’il ne connaît pas, qui l’ont aidé sur tous les points pour la création de son entreprise. « Je leur ferais bien un cadeau à tous, mais pour le moment je n’ai pas les moyens », conclut Cyrille.

Cagnotte en ligne / Adresse mail pour les commandes : lccreation70@gmail.com

Source EST REPUBLICAIN.

Au travail, 86% des actifs handicapés se sentent intégrés…

Que pensent les personnes en situation de handicap de leurs expériences professionnelles?

Inspirience et le cabinet d’études et conseil Occurrence ont mené la première enquête quantitative sur le handicap et l’emploi.

Au travail, 86% des actifs handicapés se sentent intégrés

À quoi ressemble la carrière d’un actif en situation de handicap? À l’occasion du Salon Handicap, Emploi & Achats Responsables qui aura lieu le 28 mai à Paris, l’agence événementielle agréée entreprise adaptée Inspirience et le cabinet d’études et conseil Occurrence ont mené la première enquête quantitative sur le handicap et l’emploi auprès des personnes en situation de handicap occupant ou ayant occupé un emploi. Le premier enseignement majeur est positif: deux personnes en situation de handicap sur trois jugent leur intégration en entreprise facile… mais elles sont tout autant à n’avoir jamais été accompagnées.

Par ailleurs, 78% des actifs sondés ont indiqué avoir fait la démarche d’une reconnaissance professionnelle ou médicale et 66% l’ont obtenue. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) est le statut qu’ils ont majoritairement adopté, dans 79% des cas. Dans le détail, la moitié d’entre eux indiquent avoir déclaré leur handicap pour bénéficier de l’aménagement d’un environnement de travail adapté, mais aussi parce que c’est un droit (43%) ou parce que c’est normal (35%). Par ailleurs, le sujet est loin d’être tabou en interne avec les autres collaborateurs: 72% en parlent avec leurs collègues, 70% à leur hiérarchie, et 68% aux acteurs du handicap. Seuls 37% des sondés se sont tournés vers leur délégué du personnel.

Néanmoins, il faut noter que 30% des personnes interrogées ne parlent pas encore de leur handicap au travail. Et c’est d’abord parce qu’elles considèrent que leur handicap n’est pas un sujet d’ordre professionnel, pour 60% d’entre eux. La crainte des effets néfastes sur leur carrière est une raison plutôt secondaire.

L’aménagement du poste de travail est le premier besoin

Pour un travailleur porteur de handicap, quel est le besoin le plus important? L’aménagement du poste de travail est la priorité, pour près de sept actifs sur dix: 47% des sondés ont besoin d’aménagements spécifiques liés à leur handicap. Un taux qui s’élève à 56% chez les sondés porteurs d’une RQTH. Viennent ensuite le rythme de travail et des horaires, pour 37% et 36% des actifs. L’étude montre que les entreprises sont le plus souvent à l’écoute de ces demandes: 73% des sondés estiment globalement que leur entreprise a pris des mesures, bien que majoritairement partielles (41%), pour répondre à ces besoins. Autres indicateurs positifs de cette étude, dans leur équipe, 86% des sondés se sentent intégrés comme n’importe quel collègue et 80% se sentent reconnus pour leurs compétences.

Invités à s’exprimer sur les leviers qu’ils préféreraient voir activés par leur entreprise pour améliorer leur bien-être au travail, les répondants plébiscitent la formation (30%) et la sensibilisation de l’environnement proche (22%), devant les nouveaux aménagements professionnels liés à leur handicap (19%). Enfin, l’environnement professionnel est jugé comme bienveillant pour 39% des répondants, notamment dans les grandes entreprises dans lesquelles ce chiffre atteint 44%. Si les répondants sont majoritairement positifs concernant leur environnement et parcours professionnel, ils sont seulement 18% à être très satisfaits des actions menées par leur entreprise en faveur du handicap. De même, seuls 15% sont très satisfaits de la sensibilisation à la prise en compte du handicap de leur ligne hiérarchique.

Si les résultats de cette étude sont plutôt positifs, il existe tout de même un réel écart à noter entre des répondants fortement engagés dans leur travail et leur ressenti sur l’engagement de leur entreprise pour leur intégration. Ainsi quand deux tiers des répondants se sentent fortement engagés dans leur travail, ils ne sont plus qu’un tiers à percevoir un fort engagement de leur entreprise pour leur intégration. Si on conserve les seules évaluations très positives, l’écart est encore plus marqué: 35% pour les personnes engagées et seulement 12% de crédit accordé aux entreprises sur le sujet.

Source LE FIGARO.

Cluzel veut un objectif de 6% de jeunes handicapés en apprentissage…

La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, veut relever le taux de jeunes handicapés en apprentissage à 6 % contre 1% actuellement.

Le gouvernement prévoit notamment de déployer un « référent handicap » dans chacun des 965 centres de formation (CFA) de France.

La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a annoncé mardi vouloir relever le taux de jeunes handicapés en apprentissage à 6%, contre 1% actuellement, pour améliorer l’insertion des travailleurs handicapés dans l’emploi.

« Actuellement, seulement 1% des jeunes handicapés sont en apprentissage, nous ambitionnons d’arriver au moins à 6% », a déclaré Mme Cluzel dans un entretien publié mardi sur le site du Figaro, sans préciser de calendrier pour atteindre cet objectif.

Le gouvernement prévoit notamment de déployer un « référent handicap » dans chacun des 965 centres de formation (CFA) de France. Ceux-ci seront « chargés de rendre les formations plus accessibles et d’accompagner les apprentis en situation de handicap ».

Calendrier de mesures

« D’ici à une quinzaine de jours, un calendrier de mesures déclinera la mise en place d’actions opérationnelles à partir de 2020 », a par ailleurs annoncé la secrétaire d’Etat. Parmi les actions envisagées, un « rapprochement entre Pôle emploi et Cap emploi » (le réseau national d’organismes de placement spécialisé pour personnes handicapées et employeurs) pour la mise en place d’un lieu unique d’accueil et une offre de services commune à tous les chômeurs, ou encore une simplification des démarches administratives des entreprises au moment de l’embauche d’un travailleur handicapé.

Malgré l’instauration d’une obligation d’emploi de 6% de travailleurs handicapés, datant de 1987 dans les entreprises privées et de 2005 dans la fonction publique, les personnes handicapées éprouvent de fortes difficultés d’insertion professionnelle.

Source OUEST FRANCE.

En Mayenne, une enquête révèle que plus de 70% des salariés des EHPAD souffrent de leurs conditions de travail…

Le syndicat Force Ouvrière a enquêté auprès du personnel des quatre maisons de retraite gérées par le centre hospitalier de Laval.

Les résultats de cette enquête viennent d’être rendus publics. Les agents des EHPAD sont à bout de souffle.

En Mayenne, une enquête révèle que plus de 70% des salariés des EHPAD souffrent de leurs conditions de travail. photo d'illustration

Le mal-être dans plusieurs maisons de retraite lavalloise. La situation se dégrade chaque jour, chaque mois, chaque année constate l’organisation syndicale, malgré les bonnes intentions ou les promesses politiques. Plus de 70% des salariés ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail. Autant ou presque viennent à reculons ou par obligations.

Les principaux motifs d'insatisfation du personnel des EHPAD - Radio France

Quelques minutes pour un repas, une toilette, du stress en permanence, une ambiance parfois délétère, de l’agressivité, de la fatigue, un manque de considération, une pression de plus en plus forte de l’encadrement. Avec des conséquences sur l’état de santé des agents : insomnies, tendinites, lombalgies.

Épuisement physique et moral

L’an dernier, selon FO, des employés ont décidé d’arrêter leur activité pour « burn-out », épuisement physique et mental. Dans trois des quatre EHPAD, l’absentéisme a fortement augmenté, de 50% . Manque de moyens humains et matériels, ce n’est pas nouveau. Un chiffre illustre parfaitement cette pénurie : à la maison de retraite Jeanne Jugan, il y avait encore récemment seulement trois soignants la nuit pour surveiller 188 résidents. Un quatrième poste a été créé.

Force Ouvrière envisage désormais de réaliser une enquêté identique pour l’ensemble des EHPAD mayennais.

Source FRANCE BLEU.

Dans les Landes, la ministre du Travail valorise l’emploi des personnes en situation de handicap…

La ministre du Travail était dans les Landes ce vendredi pour parler apprentissage et travail des personnes handicapées.

Muriel Pénicaud a passé la matinée à Saint-Geours-de-Maremne, dans les locaux de l’entreprise adaptée FMS dont plus de 80% des salariés sont en situation de handicap. 

 Muriel Pénicaud, la ministre du travail, dans les Landes, visite l'entreprise adaptée FMS à Saint-Geours-de-Maremne - Radio France

Apprentissage et emploi des personnes handicapées. La ministre du travail était dans les Landes ce vendredi. Muriel Pénicaud s’est rendue à Heugas, pour visiter l’entreprise Massy, spécialisée dans la construction de maisons en bois. Elle a échangé avec le groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification sur le thème de l’apprentissage, en lien avec l’initiative des « Chantiers de France ». L’opération, lancée la semaine dernière, après l’incendie de notre-Dame, est destinée à faire « un appel d’air » sur les métiers nécessaires à la reconstruction de la cathédrale, mais aussi « à la rénovation du patrimoine partout dans le pays ».

Avant cette visite, Muriel Pénicaud a passé la matinée à Saint-Geours-de-Maremne dans la l’entreprise adaptée FMS, installée sur la zone Atlantisud. FMS est spécialisée dans trois domaines d’activités : l’informatique, la logistique/transport et la location/entretien des vêtements professionnels. La société est notamment un sous-traitant d’Airbus, dans le domaine du support informatique FMS, qui emploie 186 salariés dont 155 sont en situation de handicap, soit plus de 83% de ses effectifs.

« Nul n’est inemployable » – Muriel Pénicaud

Muriel Pénicaud a visité les locaux, puis elle a participé à une table ronde sur l’emploi des personnes en situation de handicap. « Nul n’est inemployable » a dit la ministre du Travail, au lendemain de la publication d’un décret de la Loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018. Ce décret permet aux entreprises adaptées d’être également entreprises de travail temporaire. « C’est nouveau et c’est expérimental », explique Muriel Pénicaud, « l’intérim, pour des personnes en situation de handicap, c’est l’occasion de mettre un pied dans l’entreprise, montrer ce dont elles sont capables, et pour l’entreprise de sortir des préjugés ».

Ce dispositif pourrait être testé rapidement dans les Landes. Cyril Gayssot, directeur de FMS, et président de l’Union Nationale des Entreprises Adaptées, est très intéressé : « Notre territoire s’y prête. C’est un territoire saisonnier avec à la fois de l’agriculture et du tourisme. Je pense qu’il a besoin d’une dynamique d’intérim, qui peut nous permettre également de faire de l’insertion, de l’inclusivité des personnes en situation de handicap. »

CDD tremplin

Dans la même logique, les CDD tremplins, également prévus dans la loi, vont être expérimentés. D’ailleurs les deux premiers ont été signés ce vendredi. ces contrats de travail vont permettre à des salariés d’entrer dans une entreprise adaptée, dans le but ensuite d’entre embauché dans une entreprise « classique ».

En France, 500.000 demandeurs d’emploi sont en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

En Hongrie, l’une des rares entreprises solidaires du pays récompensée pour son travail avec des autistes…

En Hongrie, le label de l’entreprise la plus créative du pays vient d’être décerné à une société de coursiers dont tous les livreurs sont autistes.

En Hongrie, l'une des rares entreprises solidaires du pays récompensée pour son travail avec des autistes...

L’initiative vient d’un jeune homme de 32 ans. Levente Erös travaillait dans la distribution et il y a deux ans, il a lancé une coopérative qui s’appelle « Nagy lépés », ce qui veut dire « Un grand pas en avant ». Cette entreprise solidaire emploie cinq coursiers qui sont tous autistes ou qui souffrent du syndrome Asperger.

Distribution de prospectus et de petits paquets

Tous les matins, les coursiers arrivent au siège de la société, située dans un quartier central de Budapest. Ils reçoivent une liste de livraisons à effectuer. Leur travail consiste essentiellement à distribuer des prospectus, des affiches publicitaires et des petits paquets. Cela peut-être pour des théâtres, des lieux de spectacle ou des cabinets dentaires qui veulent faire de la publicité dans les lieux touristiques.

Chaque livreur a un grand chariot à roulettes qu’il remplit de matériel publicitaire, et il part le distribuer à pied, ou éventuellement en bus. À chaque étape, le coursier dépose les prospectus à un endroit précis, sur des présentoirs ou sur une table. Il prend des photos, elles seront ensuite envoyées au commanditaire pour montrer que la livraison a bien été effectuée. Ces livraisons ont souvient lieu aux mêmes endroits. C’est un travail répétitif qui peut sembler ennuyeux, mais cette routine convient bien aux personnes autistes. Cela a quelque chose de rassurant et ils se sentent en sécurité.

Des contrats avec Coca-Cola et Lidl

Pour l’instant, l’entreprise réalise un petit chiffre d’affaires de cinq millions de forints, soit 16 000 euros par an. Elle arrive tout juste à équilibrer son budget. Son but est d’abord de donner aux autistes des emplois qui ont du sens, et non pas d’embaucher une personne à capacité réduite sans lui donner de tâche valorisante.
Cependant, la coopérative veut aussi être concurrentielle sur le marché. Elle vient de former son personnel à des tâches un peu plus difficiles comme livrer des paquets dans des lieux différents et non plus toujours au même endroit.

L’entreprise a décroché des contrats avec Coca-Cola et Lidl. Des livraisons qui sortent de la routine, c’est plus difficile pour les salariés, mais cela fonctionne quand même. Il s’agit d’une réussite rare en Hongrie car le cadre législatif manque de cohérence et l’État n’a pas de stratégie à long terme pour l’économie solidaire, qui a du mal à décoller dans le pays.

Source FRANCE INFO.

Ille-et-Vilaine. Utopi, la nouvelle marque du handicap…

L’Adapéi 35 a dévoilé sa nouvelle marque en Ille-et-Vilaine. Désormais, Utopi fédère les établissements et services d’aide par le travail.

Ille-et-Vilaine. Utopi, la nouvelle marque du handicap. L’Adapéi 35 dispose d’outils performants. Ici, la cuisine centrale des Papillons blancs à Saint-Jacques-de-la-Lande.

Lors d’un séminaire organisé, jeudi, à la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Adapei 35 a dévoilé la nouvelle marque des Esat, les anciens ateliers protégés destinés aux travailleurs en situation de handicap. Désormais, ils seront tous fédérés sous la marque Utopi, avec un slogan qui résume bien leur philosophie : « Solidaires et performants ».

Cette démarche a été déjà adoptée dans d’autres Adapéi en France, avec des marques qui permettront à l’avenir de mieux les identifier. Dans les Hautes-Pyrénées, on trouve ainsi la marque Alvéole. Dans le Lot, Optéo. En Vendée, c’est EsatCo 85 qui a été choisie.

2 200 personnes aidées au quotidien

En Ille-et-Vilaine, l’Adapei Les Papillons blancs d’Ille-et-Vilaine accompagne quotidiennement plus de 2 200 personnes en situation de handicap mental dans le département. Elle agit notamment dans le champ du travail et de l’insertion, par le biais de six Établissements et services d’aide par le travail (Esat) et d’une entreprise adaptée.

Cette journée a été aussi l’occasion de se pencher sur les enjeux de la politique inclusive en présence de nombreux intervenants. François Marie dit Calais, le directeur général de l’Adapei 35, et Catherine Lechevallier, présidente de l’Adapei 35, ont accueilli à cette occasion plus de 200 invités parmi lesquels des élus, des salariés, des entreprises, des partenaires tel que l’Agence régionale de Santé.

Source OUEST FRANCE.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes…

Douze autistes sont employés par l’usine Nomandie, en Eure-et-Loir. Des salariés très efficaces.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes. Nicolas, adulte autiste, travaille à l\'usine Novandie à Auneau (Eure-et-Loire).

Nicolas porte une combinaison blanche et une charlotte bleue sur la tête. Très concentré, ses yeux sont fixés sur l’aiguille de la balance : « J’ai plusieurs tâches, là je fais de la pesée. Je dois peser des sacs de 5 kilos tout rond d’amidon de riz. Cela permet à ce que le yaourt ait un minimum de consistance. S’il y avait que du lait, ce serait liquide » explique-t-il d’un débit rapide.

Nicolas est autiste, comme 700 000 français, dont 100 000 enfants. S’il travaille à Auneau, en Eure-et-Loir, dans l’Usine Nomandie, une filiale du groupe Andros, c’est grâce à un partenariat avec l’association « Vivre et travailler autrement« . Malgré son BTS et sa grande culture générale, trouver et garder un emploi a toujours été un parcours du combattant pour cet autiste de 36 ans : « C’est compliqué parce qu’en fin de compte, ça fait peur a beaucoup d’employeur. Ici, ça se passe bien avec tous les collègues, autistes ou non. »

Une meilleure productivité

Cette initiative est unique en France. Elle a été lancée en septembre 2016 par l’un des dirigeants du groupe, lui-même père d’un adulte autiste. Nous n’avons aucun échec. Jean-François Dufresne, un des dirigeants du groupe Andros, est fière. Il a embauché 12 autistes dont son fils dans l’entreprise de 300 salariés. La plupart souffrent d’une forme sévère d’autisme et contrairement à Nicolas ne s’expriment pas et pourtant : « Il est absurde de se priver de la compétence des autistes, qu’ils ont et que les autres non pas. Ils sont extrêmement concentrés sur leur travail. » Il poursuite : « On a mesuré leur productivité qui va jusqu’à 10 % supérieur à celle des salariés dit ordinaire. Ils ne rejettent jamais les travaux répétitifs qui, au contraire, les calment. »

Un travail qui redonne confiance

Au sol, on distingue des carrés de couleur avec des chiffres. Ce sont des codes qui leur permettent, à eux, de mieux se repérer, de ne pas se tromper et de mettre les bons pots aux bons endroits. Au milieu des cartons et des palettes, chacun travaille en autonomie avec un référent qui intervient le moins possible. C’est ce qui impressionne Yann, un intérimaire, perché sur sa machine : « Quand on regarde comme ça, on n’aurait pas dit qu’il travaille autant. Moi, j’avais peur car quand je les croise dans le vestiaire. Ils peuvent pousser des cris qui surprennent. Mais après, cela se passe très bien. Ce sont des salariés comme les autres. »

La journée est partagée entre l’usine le matin et vie en foyer l’après-midi avec des activités. Ce dispositif est unique en France. Cette maman ne pouvait rêver mieux pour sa fille Lisa, 22 ans. Elle travaille dans cette usine depuis 5 mois : « Heureusement qu’il y a des dispositifs bienveillants comme celui-ci, qui donnent une chance à nos enfants témoigne cette maman. » Lisa sourit et ajoute : « Ce travail, il me plaît. Il me donne confiance s’exclame-t-elle. »

Source FRANCE TV.

Rennes: Un restaurant italien emploie des autistes pour les aider à s’insérer professionnellement…

Quatre jeunes hommes sont embauchés à la Bottega Mathi qui vient d’ouvrir ses portes dans la capitale bretonne.

Yann fait partie des quatre jeunes autistes employés par le restaurant italien Bottega Mathi à Rennes.

  • On célèbre ce mardi la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
  • A Rennes, un couple franco-italien a ouvert un restaurant qui emploie quatre jeunes autistes.
  • L’objectif est de les former et de les aider à s’insérer professionnellement.

Derrière les vitres de la cuisine, le geste est précis. A l’aide d’une roulette, Yann découpe soigneusement les tortellis qu’il vient de préparer. La scène n’a rien d’extraordinaire dans un restaurant italien. Sauf que les employés de la Bottega Mathi, qui vient d’ouvrir ses portes à Rennes, sont quasiment tous autistes.

Yann, 22 ans, est ainsi atteint du syndrome d’Asperger. Originaire de la région lyonnaise, le jeune homme a été recruté par Agnès Jamain et Gino Verrelli, un couple franco-italien débarqué dans la capitale bretonne il y a six ans. Parents d’un enfant autiste de 12 ans, ils se sont donnés pour mission de faire changer les regards sur ce handicap à travers leur association Mathi. « Les autistes sont souvent invisibles en milieu ordinaire, contrairement à l’Italie où les enfants sont intégrés dans des classes normales. On a donc eu l’idée d’ouvrir ce restaurant pour les former et les insérer professionnellement », indique Agnès Jamain.

Fatigue et problèmes de concentration

L’aventure démarre pour l’heure avec quatre jeunes autistes, épaulés par une cuisinière et un éducateur. Un comportementaliste viendra également tous les mois pour mettre en place un projet individualisé pour chaque jeune. « On s’adapte à eux car ils ont tendance à fatiguer plus vite et ont souvent des problèmes de concentration », indique la gérante du restaurant.

Yann en a fait l’amère expérience. Après avoir travaillé quelques mois comme ouvrier dans une boulangerie, il a finalement jeté l’éponge. « Je notais les consignes par écrit mais le rythme était trop speed et on ne se comprenait plus à la fin avec mon patron », indique-t-il. Il s’occupe désormais de la fabrication des pâtes et de la découpe des légumes, en prenant « le temps de souffler », et se sent déjà prêt à passer au service.

Les équipes renouvelées tous les deux ans

« Le but c’est qu’ils deviennent complètement autonomes afin qu’ils puissent ensuite travailler en milieu classique », explique Agnès Jamain, qui a prévu de renouveler ses équipes tous les deux ans. Même si elle ne cache pas le handicap de son personnel à ses clients, la gérante espère qu’ils viendront surtout pour la qualité de la cuisine.

« On espère bien devenir la référence de la cuisine italienne à Rennes ! », assure-t-elle.

Source FRANCE BLEU.