Val-d’Oise : au Févier d’Or, ce sont des personnes en situation de handicap qui fabriquent les chocolats…

Dans cette chocolaterie solidaire de Saint-Ouen-l’Aumône, le cacao provient directement des plantations camerounaises et les employés sont en situation de handicap.

« On revit et on reprend espoir. » Corinne fait partie des sept salariés en situation de handicap qui travaillent au Févier d’Or. Cette chocolaterie solidaire fondée par Nadine Abondo vient d’ouvrir ses portes à Saint-Ouen-l’Aumône, dans la zone d’activité des Béthunes.

L’atelier de confection est visible derrière les grandes baies vitrées qui entourent le showroom, où l’on peut déguster un bon chocolat chaud. Le lieu est tout en transparence, comme le concept de l’entreprise, qui se fournit directement auprès de 150 producteurs de cacao au Cameroun. « La traçabilité de tous les produits est affichée et l’année prochaine, nous aurons l’appellation Bio », précise Nadine Abondo, également présidente de l’association Almoha qui aide les enfants atteints de maladies rares.

Etienne (à droite), le chocolatier, travaille aux côtés de sept personnes en situation de handicap./LP/Julie Ménard

Seul employé qui ne souffre pas de handicap, Etienne travaille la fève de cacao en toute liberté. « Ça me tenait à cœur de participer, car mon frère est handicapé aussi », évoque le chocolatier. Dans l’atelier, Rudy l’assiste afin de découvrir le métier. « Ça nous pousse à aller de l’avant, témoigne-t-il. Ça donne un train de vie et on peut apporter notre pierre à l’édifice. »

Car au Févier d’Or, la notion de hiérarchie n’existe pas. « Tout le monde fait tout, explique Nadine Abondo. On est tous riches de quelque chose, que l’on soit handicapé ou pas. Ici, chacun exprime son talent à sa manière. » Un second souffle pour ces personnes qui ont souvent souffert de l’exclusion. « J’ai galéré pour trouver un emploi, on peut dire que c’est un cadeau, sourit Elodie qui se déplace en fauteuil. Ce travail me permet de sortir de chez moi, d’être plus autonome. »

David, lui, est attaché commercial. « Ce n’est pas parce que l’on est handicapé que l’on ne peut pas faire. Ici, on nous offre l’occasion de le prouver », constate-t-il. « Il faudrait que ce soit l’exemple pour toutes les entreprises car souvent, on est catalogué », ajoute Corinne, l’assistante de direction.

Pour toutes ces valeurs solidaires, Nadine Abondo espère que la clientèle adhérera au principe. « Ce que je vends dans cette chocolaterie c’est ma vision de la vie, conclut-elle. Acheter nos produits, c’est déjà un acte d’engagement. Maintenant notre objectif c’est de grandir. Mais pas trop, pour ne pas se déshumaniser. »

Inauguration du Févier d’Or ce jeudi à 20 heures au 10, avenue du Fief, cellule 25 à Saint-Ouen-l’Aumône. Tarifs : boîte de chocolats à partir de 6 €, tablette à 5 €, prix fixes au kilo. Renseignements et commandes au 01.30.36.50.89.

Blainville-sur-l’Eau : Dylan, 22 ans, autiste de haut niveau, veut trouver sa place «dans la société »…

A 22 ans, Dylan est atteint du syndrome d’Asperger, forme d’autisme de haut niveau.

Il cherche aujourd’hui à trouver sa place dans la société. Et cela pourrait passer par un service civique.

Blainville-sur-l’Eau : Dylan, 22 ans, autiste de haut niveau, veut trouver sa place «dans la société »

Titulaire d’un baccalauréat en gestion/administration, Dylan, aujourd’hui âgé de 22 ans, est atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme de haut niveau.

Blainvillois depuis un an, il demeure chez sa maman, et a tenté à maintes reprises de s’intégrer dans la société, de trouver un emploi, car « j’ai la volonté et je me sens capable de donner satisfaction à un employeur, explique-t-il. Mon désir est de rentrer dans l’administration. »

Mme Mezelle, sa maman explique : « Nous avons pris conscience des difficultés de Dylan quand il avait 9 ans, son comportement social et son habitude de dire des choses inopportunes, voire cruelles, ainsi que ses difficultés à exprimer de l’empathie à l’égard des autres, nous ont alertés. Des actions éducatives l’ont beaucoup aidé. Après le bac, il a intégré un cursus BTS pendant deux ans, sans atteindre la phase finale. »

« J’ai l’impression que tout s’améliore »

Dylan est présent au moment de la discussion. Il est dans la pièce et écoute avec une attention soutenue les propos de sa maman, de temps à autre les acquiesce, et ajoute quelques commentaires : « Ces troubles de la socialisation, j’ai l’impression que tout s’améliore, je fais de gros efforts. Le théâtre m’aide beaucoup. »

« Oui, ajoute sa maman avec un grand sourire, Dylan suit une activité théâtre à Nancy. Il a intégré avec bonheur sa mission, et puis le fait de rencontrer spontanément des camarades, de vivre avec eux un rôle, devant un public le met en confiance, le rassure. Nous avons rencontré la députée Carole Grandjean ainsi que plusieurs responsables institutionnels. J’attends toujours les retombées concrètes de ces contacts. Ce que je souhaite pour Dylan et avec lui : trouver un service civique qui lui permettra de vivre autrement, d’être responsable de lui-même, et surtout ne plus le voir s’ennuyer à la maison. L’ordinateur occupationnel ne peut être une solution d’avenir pour lui ! »

De son côté, Dylan se déclare prêt à répondre aux exigences les plus diverses : « Vous savez, je peux prendre le train, m’orienter, j’ai même postulé dans le Jura, tout ceci pour vous dire que je suis volontaire et apte à répondre à un emploi loin de ma famille. »

Source EST REPUBLICAIN.

Tarn : des boules de Noël 100 % françaises faites par des handicapés…

L’Etablissement et service d’aide pour le handicap Carmantis près de Carmaux dans le Tarn possède la dernière unité de production française pour fabriquer des boules de Noël en plastique destinées au secteur professionnel.

Elles décorent notamment les Champs-Elysées et le grand sapin de Venise.

Tarn : des boules de Noël 100 % françaises faites par des handicapés

Blaye-les-Mines, France

Chaque année plus de 300 000 boules de Noël de la marque Ary France sont produites par l’Etablissement et service d’aide pour le handicap (ESAT) Caramantis. Depuis les années 70, une unité de production dédiée à ces décorations existe à Blaye-les-mines dans le Tarn. Aujourd’hui, elle reste la seule en France à en produire en plastique pour un public de professionnels.  « Ça fait la fierté de l’établissement mais surtout des personnes en situation de handicap, explique David Séguy le directeur de l’ESAT Caramantis. C’est l’un des intérêts de fabriquer des boules de Noël. C’est un objet positif et c’est un bon moyen pour nous à travers ce bel objet de parler de la différence et de la place des personnes handicapées. »

« On participe à la vie économique de notre pays »

L’établissement fait travailler 230 personnes handicapées sur des secteurs très divers : restauration, blanchisserie, aéronautique, etc. Une quarantaine sont affectées à la fabrication de boules de Noël. Philippe est sur la chaîne de production depuis 15 ans. Il voit ce travail comme une opportunité. « L’autonomie, un peu d’argent et surtout la reconnaissance d’un travail bien fait. Les gens se redent compte de la qualité de notre travail et ils commencent à changer d’avis sur les personnes handicapées. On participe à la vie économique de notre pays. »

Car l’objectif est justement d’accompagner ces personnes qu’elles aient un handicap moteur ou mental. « Le travail n’est finalement qu’un support dans leur accompagne et leur réinsertion sociale et professionnelle » analyse David Séguy.

Des boules de Noël ultra-résistantes

L’ESAT Caramantis suit l’ensemble du processus de production de ces boules, de la bille en polystyrène au produit fini. « C’est très technique, c’est même assez rare dans des ESAT de voir un outil de production aussi industriel qui nécessite autant de compétences, remarque David Seguy. C’est le rôle de nos moniteurs d’atelier de les former. »

Et la qualité est au rendez-vous. Ces boules de Noël produites dans le Tarn résistent et sont incassables. Et c’est cette qualité qui fait la force de l’établissement qui peut voir sa production exposée sur les Champs-Elysées, à Venise et dans les grands magasins parisiens et allemands.

Etudiants en situation de handicap : souvent un parcours du combattant, un peu moins à l’Université de Strasbourg…

Pouvoir étudier à la fac relève souvent du parcours du combattant pour les étudiants en situation de handicap.

Depuis neuf ans, l’Université de Strasbourg s’emploie à favoriser leur intégration et leur formation jusqu’au plus haut niveau de qualification grâce à sa mission handicap.

Etudiants en situation de handicap : souvent un parcours du combattant, un peu moins à l'Université de Strasbourg

Inciter les étudiants handicapés à franchir le seuil de la faculté, c’est ce que l’Université de Strasbourg s’emploie à réaliser depuis neuf ans avec mission handicap, un service de la vie universitaire. Rampe d’accès, transcripteur en braille : cette structure met tout en oeuvre pour soulager la vie déjà bien assez compliquée de ces étudiants courageux, qui ont décidé de poursuivre des études supérieures en présentiel, et non via des cours par correspondance.

C’est le cas de Floriane Lutrat, sourde de naissance, qui a toujours suivi une scolarité classique. Elle a appris la lecture labiale, une technique qui consiste à « interpréter les mouvements des lèvres et les expressions du visage qui accompagnent la parole » et lui permet de suivre les cours, même si cela reste compliqué. Cette jeune femme, doctorante en sciences sociales du sport, souligne qu’à la fin d’une journée, elle est épuisée.

« Il faut faire beaucoup d’efforts, surtout d’attention. Il faut réussir à se maintenir, si on perd le fil deux secondes, pour récupérer ce que dit l’enseignant, ça devient très très dur. » Elle a pu compter sur l’aide d’autres étudiants tout au long de son parcours universitaire, qui comprenaient qu’elle avait besoin de regarder de temps en temps leurs notes, même si elle a aussi dû faire face à « quelques petites remarques, pas méchantes, mais à force, ça peut devenir assez lourd ».

Guila Lafond-Brina se destinait au départ à faire médecine ou biologie, « mais, si il y a eu des progrès depuis, à l’époque ce n’était pas accessible, pas adapté », comme par exemple participer aux travaux pratiques. Suivre un cursus de psychologie n’a donc pas été un premier choix, c’est son fauteuil roulant qui l’a fait pour elle. Il lui a imposé cette filière, « un entre-deux », qu’elle « ne regrette pas ». Et la faculté la plus accessible a été celle de Strasbourg. L’étudiante en master 2, qui envisage de faire une thèse en neurosciences, y a trouvé « une certaine sensibilisation au handicap, un vrai travail de mise aux normes (du bâti) et pour l’intégration des étudiants et du personnel à l’université ».

« On a une volonté d’intégrer les étudiants en situation de handicap quelle que soit la filière, parce que c’est une obligation légale, et que tout étudiant a le droit de suivre un cursus d’études comme tout un chacun », explique Fabienne Rakitic, coordinatrice mission handicap à l’Université.

« C’est à nous de trouver les solutions, qui peuvent être des combinaisons d’aide – technique, humaine, numérique -, on va par exemple engager des assistants d’étude, ou mettre en ligne des documents » ou encore développer l’accessibilité des bâtiments. L’Université de Strasbourg compte actuellement 735 étudiants handicapés, un nombre en progression de 10% chaque année.

Source FR3.

A Contres, une entreprise adaptée redonne du travail aux personnes handicapées…

L’AIHDAC est une structure privée associative qui regroupe trois entreprises adaptées en Centre-Val de Loire. Elle emploie près de 80% de personnes en situation de handicap.

Dans cette entreprise adaptée de Contres (Loir-et-cher), les salariés sont tous en situation de handicap. / © Amélie Rigodanzo / France 3 Centre-Val de Loire

Trouver ou retrouver une activité professionnelle quand on est atteint d’un handicap n’est pas chose facile. Souvent, les travailleurs handicapés se heurtent aux réalités des entreprises, les postes et le temps de travail étant incompatibles avec le handicap.

En France, il existe plusieurs entreprises adaptées. L’AIDHAC en Fait partie. Avec ces trois entreprises en Centre-val de Loire, le groupe offre des perceptives d’avenir à des hommes et des femmes qui pensaient ne jamais pouvoir s’insérer dans le monde professionnel.

L’AIDHAC du Phénix à Contres (Loir-et-Cher) emploie 80 salariés en situation de handicap dans des ateliers de sous-traitance industrielle. Ici, on fait de l’électronique et de l’assemblage électromécanique, mais aussi depuis peu, de la réparation de vélos pour la Poste, du reconditionnement de fontaines à eau et du second-œuvre de bâtiment.

Au fond d’un atelier, Marie-Emmanuelle ouvre des paquets rangés sur une palette, et en sort le contenu : des boîtiers électriques qu’elle inspecte minutieusement. Cette contrôleuse qualité ne laisse passer aucun défaut. Tiens ! Une étiquette collée à l’envers. Marie-Emmanuelle l’amène illico se faire remplacer. Un métier qu’elle pensait ne plus pouvoir exercer à cause de ses problèmes d’épaules et de cervicales mais ici, tout est aménagé pour qu’elle n’ait pas à souffrir en travaillant.

 »  Ils n’ont pas encore leur place dans le monde classique du travail malheureusement. »

Le temps de travail est calibré en fonction des contraintes de chacun, les postes sont aménagés pour éviter les charges lourdes. Des tapis ont même été installés au sol pour soulager la station debout. L’entreprise travaille aussi sur la poly-compétence afin que chaque employé change régulièrement de poste et se préserve ainsi, d’éventuels troubles musculo-squelettiques.

« Heureusement que des entreprises comme ça existent. J’ai de nouveau confiance en moi. On me fait confiance et on me donne la possibilité de m’épanouir dans mon travail ce qui n’est pas forcément le cas à l’extérieur malheureusement. » se réjouit Marie-Emmanuelle qui a passé une grande partie de sa carrière dans des usines.

Cette structure privée et associative emploie des personnes atteintes par tout type de handicap : physique, mental, psychique ainsi que des « accidentés de la vie » mis en inaptitude dans leurs parcours professionnel. L’AIHDAC est financé en partie par des subventions de l’état mais vit essentiellement de son activité économique. Elle fournit des particuliers, des PME et même de grands groupes industriels. Ces derniers, en plus de participer à une aventure sociale, peuvent bénéficier d’une minimisation de leurs taxes. Seule différence avec des entreprises dites « classiques » : L’AIDHAC a choisi de placer l’humain au cœur du travail.

« Ils n’ont pas encore leur place dans le monde classique du travail malheureusement. » constate Céline Bessonnier, Directrice de l’AIDHAC du Phoenix, « L’Etat y travaille et nous aussi puisque, si la personne souhaite sortir de l’entreprise adaptée, et retrouver une activité classique, on l’accompagne par une formation et une aide à la recherche d’emploi à l’extérieur « .

L’AIHDAC emploie 170 personnes dans trois entreprises adaptées du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire.

https://www.facebook.com/france3centre/videos/2238066836409618/?t=0

Source FRANCE TV.

Handicap : la Ville de Limoges favorise la réorientation de ses agents “travailleurs handicapés”…

La 22ème Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, qui se termine aujourd’hui 25 novembre 2018, avait pour thème : les femmes en situation de handicap.

A Limoges, la municipalité favorise leur réorientation professionnelle.

Handicap : la Ville de Limoges favorise la réorientation de ses agents “travailleurs handicapés”...

Permettre à ses agents reconnus « travailleurs handicapés » d’avoir une deuxième vie professionnelle, c’est ce que propose la Ville de Limoges.

La municipalité a mis en place une équipe composée de conseillers, d’assistantes sociales, de médecins et de psychologues, pour gérer les changements professionnels qu’engendrent un handicap.

Un peu plus de cent cinquante personnes ont une RQTH, une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé, soit 6,5% des deux mille trois cent cinquante agents municipaux.

Des personnels qui bénéficient donc d’un accompagnement et de formations, comme cela a été le cas pour Nathalie Fouetillou.

Puéricultrice de formation, suite à des problèmes de santé, elle a dû arrêter son activité.
Elle a aujourd’hui un emploi administratif.

Source FR3.

Crowdfunding à Nancy : Arnaud, jeune handicapé, cherche le financement de sa voiture pour être autonome…

Arnaud, un jeune nancéien est né avec une maladie génétique qui l’a condamné à vivre en fauteuil.

Pour évoluer professionnellement, ne plus dépendre des transports spécialisés, il lui faut une voiture adaptée. « Vous pouvez m’aider » : il témoigne ce vendredi 23 novembre.

Arnaud, lance à Nancy (Meurthe-et-Moselle), un appel à financement participatif en ce mois de novembre 2018, pour pouvoir acheter une voiture, adaptée à son handicap. / © Thierry Pernin. France 3 Lorraine

Arnaud , 27 ans est un nancéien né avec une maladie génétique appelée amyotrophie spinale. Il a toujours vécu en fauteuil roulant. Même s’il ne se plaint pas :

mon quotidien est juste un peu différent du vôtre.

Mais Arnaud reconnaît, ce vendredi 23 novembre 2018, que le fauteuil a ses contraintes. Pour ses déplacements, il doit sans cesse faire appel à ses amis, ses parents ou aux services publics adaptés. Une situation qui ne l’aide pas a réaliser ses projets professionnels :

« Solliciter des entreprises de transports est finalement très contraignant : il faut s’organiser plusieurs jours (voire semaines) à l’avance, aucune marge de manœuvre n’est possible.

L’imprévu n’existe pas (…). Et je ne vous parle pas des plages horaires…

A se demander parfois si on a le droit d’avoir une vie lorsqu’on est une personne à mobilité réduite »

Devenir autonome

Il s’est donc fixé un but : pouvoir conduire pour avoir sa propre autonomie.

En étant indépendant et autonome, mon profil ferait moins peur aux recruteurs et aux employeurs.

Pour cela, il a passé son permis l’année dernière et l’a obtenu ! Une première étape nécessaire. Mais le plus dur reste à faire pour lui.
Trouver un financement pour l’achat d’un véhicule adapté : 89.000 euros ! Le prix de l’autonomie pour lui.

Un financement participatif

N’ayant pas les ressources suffisantes, il a lancé un appel aux dons via la plateforme « Leetchi »i. A ce jour, il a pu collecter 3340 euros….

Rappelons que le taux de chômage des personnes handicapées (19%) est le double de celui de l’ensemble de la population active, avec une courbe qui continue d’augmenter alors que la tendance globale est à la stabilisation.

Toutefois il faut souligner que la part des sociétés qui emploient au moins un salarié handicapé est passée de 60 % en 2006 à 80 % aujourd’hui.
L’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés instaurée dans les années 1980 et imposant un quota de 6 % dans les entreprises de plus de 20 salariés, a semble-t-il porté ses fruits en termes de sensibilisation et d’ouverture.

Source FR3.

Belle leçon de Vie ! – VIDÉO. Desvres : non-voyante après un accident, Juliette a ouvert son salon de coiffure…

Rencontre avec Juliette Fichaux, coiffeuse de 28 ans qui a perdu la vue après un grave accident de voiture. « Une revanche » pour elle.

Juliette, non-voyante âgée de 28 ans, a ouvert son salon de coiffure à Desvres. / © Capture France 3

« Au quotidien c’est complètement différent. On joue à Collin-Maillard tous les jours, c’est amusant !« , sourit Juliette Fichaux, une coiffeuse non-voyante de Desvres, près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). « Tout le monde ne le prend pas de la même manière mais moi, je le prends comme ça !« , ajoute-t-elle.

Cette jeune femme de 28 ans a surmonté son handicap pour ouvrir son propre salon en 2014, trois ans après un grave accident de la route.

En se rendant en voiture au travail un matin de 2011, alors âgée de 20 ans, Juliette s’est retrouvée dans un ravin. Elle s’est retrouvée deux semaines dans un coma profond et, au réveil, elle avait perdu la vue.

« Elle a eu son accident à 20 ans, un âge où on a la vie devant soi. Et tout s’est écroulé… Il a fallu tout reconstruire, et elle a réussi superbement » s’en émeut la maman de Juliette.

Plus qu’un rêve, ouvrir son propre salon est « une revanche » pour Juliette Fichaux, qui veut prouver que malgré sa cécité, il lui a été possible de réaliser son projet : « On n’est pas impotent, on peut faire les choses ! Certaines personnes nous regardent comme des bêtes curieuses… Mais non ! On est comme tout le monde… On a juste une différence !« .

Juliette Fichaux, qui participe à des séances de sensibilisation au handicap dans les écoles, rêverait aussi que certains adultes changent leur regard sur ces situations.

Source FR3.

 

Vidéo – Handicap : quand les animaux s’en mêlent, une campagne normande pour sensibiliser l’opinion fait mouche…

A l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, l’agence normande Les Papillons de jour lance une campagne de sensibilisation au sujet.

Les animaux y sont le vecteur d’un message qui s’adresse à tous.

Handicap : quand les animaux s'en mêlent, une campagne normande pour sensibiliser l'opinion fait mouche © les papillons de jour

Quand les « animaux s’en mêlent », leur message passe plus facilement. Décalé et humoristique, le ton de la nouvelle campagne d’affichage des Papillons de jour est une première et il annonce d’emblée la couleur.
Imaginées à l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées qui se déroule du 19 au 25 novembre 2018, ces affiches sont l’oeuvre d’une agence de communication normande qui est aussi une entreprise adaptée.
Créée à Rouen en 2010 par Katia Dayan, « Les Papillons de Jour » emploie une vingtaine de collaborateurs dont 80% de salariés en situation de handicap visible et non visible, et son agrément lui a été délivré en 2012.
Membre de la délégation de l’AACC Corporate et Développement durable, elle est installée à Rouen (76), Boulogne-Billancourt (92) et Ajaccio (2B). Dans son portefeuille clientèle compte actuellement près de 1200 clients.

© Les papillons de jour

Elle a donc choisi de poursuivre sa mission de sensibilisation à destination du grand public par le biais de cette campagne déployée dans le métro parisien et sur la ville de Rouen.
Ses objectifs sont simples: interpeller et aider à la prise de conscience des difficultés liées au handicap (emploi, formation, accessibilité, etc).

« Nous souhaitons réveiller les consciences »

À travers une série de 5 visuels, cette campagne est censée intriguer le public avec humour en s’appuyant sur des expressions populaires qui font référence à des animaux. Ce ton que l’agence a volontairement voulu léger doit prêter à la dédramatisation et à l’interrogation.

© Les papillons de jour

Les chiffres qui « rendent chèvre »

Derrière cette façade ironique, les chiffres sont édifiants : actuellement, 12 millions de personnes (sur 66 millions d’habitants) sont touchées par un handicap en France. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap s’élève à 19 %. Ce taux est deux fois supérieur au secteur ordinaire.

En moyenne, une personne en situation de handicap retrouve un emploi après 807 jours de chômage (contre 614 jours pour les autres).
1 personne sur 2 sera confrontée au cours de sa vie à une situation de handicap qu’elle soit durable ou réversible. Et apparemment, le handicap serait devenu une des premières causes de discrimination: il ferait même oublier les compétences professionnelles!

Mais pour que ces regards s’ouvrent enfin à plus de tolérance, ces affiches ont été installées dans le métro parisien du 14 au 19 novembre 2018 et elles seront visibles sur Rouen du 21 au 27 novembre 2018.

 

Source FR3.

L’ESAT d’Aubusson, symbole de l’accès à l’emploi des personnes handicapées…

Chaque année, ils forment des milliers de personnes handicapées à un métier. Les ESAT sont devenus indispensables aujourd’hui pour favoriser l’accès au marché de l’emploi.

A l’occasion de la semaine européenne du handicap, l’ESAT d’Aubusson nous a ouvert ses portes.

A l'ESAT d'Aubusson plus de 100 personnes en situation d'handicap se forment à un métier.

Le métier de menuisier était un rêve pour lui. Un rêve presque impossible. Pourtant depuis trois ans, Laurent Laporte travaille dans un atelier de menuiserie. Malgré son handicap psychique, il a su montrer de quoi il était capable.
« C’est un métier très manuel, j’apprends tous les jours. Tous les jours je progresse. C’est plus simple de travailler ici, on est tous dans la même situation. On comprend notre handicap. Ça me plait vraiment ».

Apprendre à accepter son handicap

Comme lui, plus de 100 salariés handicapés travaillent dans cet ESAT à Aubusson : établissement et service d’aide par le travail. Une structure où l’on forme ces personnes dans différents domaines d’activités.

Florence Gauthier, elle, est agent de blanchisserie depuis sept ans. Au-delà de la formation, la structure lui permet d’apprendre à accepter son handicap.
« Dans une entreprise ordinaire, c’est compliqué on nous regarde de manière différente. Ça devient très pesant parfois, on se sent constamment jugé. Ici on est libre. On a des monitrices qui nous suivent et on travaille à notre rythme. »

Le handicap n’est pas synonyme de dépendance


Ici, les travailleurs touchent une rémunération chaque mois. Un salaire qui leur permet d’être indépendants. Grâce à l’ESAT, Guillaume Vendeoux a pu s’acheter sa première voiture. « Maintenant, je peux prouver que le handicap n’est pas synonyme de dépendance. On peut s’en sortir et se débrouiller seul. Vivre correctement et gagner soi-même son argent tous les mois. »

Aujourd’hui encore l’accès au marché du travail pour les personnes handicapées reste très compliqué. En moyenne dans les entreprises seulement 3,8% des salariés sont en situation d’handicap alors que la loi impose un minimum de 6%.

Source FR3.