Déconfinement. Élèves handicapés : retour en classe impossible ?…

Ils font partie des écoliers prioritaires pour la reprise des cours ce mardi 12 mai, d’après le gouvernement.

Mais appliquer les mesures barrières est très compliqué pour eux et leurs accompagnants.

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont dans l’attente d’un protocole sanitaire.

 Je n’ai pas eu le choix, l’école d’Ylhann ne veut pas l’accueillir !  Sophie, agente administrative et maman solo, ne décolère pas. Son garçon autiste de 5 ans, qui était scolarisé en moyenne section en Loire-Atlantique, ne reviendra pas en classe.

Comme tout élève en situation de handicap, il fait pourtant partie des écoliers prioritaires pour le retour à l’école dès le 12 mai, après deux mois de confinement, selon le ministère de l’Éducation nationale.

 Dire que leur retour est sur la base du volontariat, c’est faux, peste Sophie. J’ai reçu un refus d’accueil de la maîtresse, car le respect des gestes barrières est impossible.  Un témoignage loin d’être isolé parmi les parents d’élèves handicapés.

La distanciation imposée par le protocole sanitaire pour lutter contre le coronavirus est difficile à appliquer avec des enfants autistes ou atteints de troubles de l’attention. Or, le document ne précise pas le travail des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH, anciennement AVS).

« Morts de trouille »

 On est en extrême proximité avec l’élève, explique Hélène Élouard, représentante du collectif AESH CGT Éduc’action.Pour lui parler doucement, calmer ses peurs ou sa colère, guider sa main, le porter parfois… 

Depuis une semaine, elle reçoit près de  200 messages par jour  de la part d’AESH.  Rien n’est prêt pour la reprise. Mes collègues sont morts de trouille.  La secrétaire d’État chargée du handicap, Sophie Cluzel, a promis un protocole sanitaire spécifique. Mais il se fait attendre…

Lors du confinement, certains AESH ont pu télétravailler en visioconférence quand ils avaient des outils personnels, mais beaucoup n’ont reçu aucune directive lors des huit semaines. Et souvent, ils n’ont pas été conviés aux réunions de prérentrée.  On leur dit juste d’apporter leur propre masque, car les stocks sont insuffisants , relate Hélène Élouard, qui rappelle que les AESH, rémunérés au Smic à temps partiel, gagnent en moyenne 750 € par mois.

« Inextricable, révoltant »

Enfin, cette reprise a un goût amer pour beaucoup d’AESH, car des établissements veulent leur confier d’autres tâches.  On les fait revenir, même si leur élève n’est pas là, pour surveiller des couloirs, des groupes d’élèves, en accompagner aux toilettes, nettoyer les poignées de portes… Rien à voir avec leur fiche de poste ! , s’indigne Thomas Hardy, du syndicat Snes-FSU d’Ille-et-Vilaine.

Une situation  inextricable  que déplore la maman d’Ylhann :  Quand je pense à notre combat pour obtenir ses 12 heures d’accompagnement hebdomadaire pour que finalement notre AESH fasse du ménage, c’est révoltant ! On va devoir repartir à zéro pour que mon fils soit accepté en septembre… 

Source OUEST FRANCE.

Le masque chez le coiffeur, quelle galère…

Chez le coiffeur et dans les boutiques, une partie des Français se sont offerts des menus plaisirs lundi au premier jour du déconfinement, après 55 jours de réclusion forcée.

Mais le masque chez le coiffeur, vous avez déjà testé ? Nous oui, et ce n’est pas vraiment approuvé…

Le masque chez le coiffeur, quelle galère...

Lundi 11 mai, 10 heures. « Vous êtes de retour, bienvenue! » « C’est nous qui vous souhaitons la bienvenue, nous sommes si contents de vous revoir ! »

Dans ce salon de coiffure situé près de Paris, Corinne, la patronne, arbore un grand sourire. Enfin, c’est ce qu’on imagine. Car Corinne, comme ses quatre employés, porte un masque et des lunettes de protection.

Après deux mois de fermeture à cause du Covid-19, les caisses sont vides et il faut se réorganiser. Plus personne ne nous prend notre manteau en arrivant. On ne nous sert plus de café; on ne plus non plus plus patienter en lisant un magazine people, qui irait de main en main.

Fauteuils, tablettes et matériel sont désinfectés après chaque passage. Les peignoirs sont nettoyés rapidement à 60°.

Et surtout, on doit porter un masque, c’est obligatoire en ce lieu de contacts. Mais le masque chez le coiffeur, vous avez déjà testé ?

Du cellophane autour des élastiques

Heureusement, on a eu deux mois pour voir ce qui n’allait pas dans notre coupe, car il n’est pas facile d’expliquer à la coiffeuse ce qu’on souhaite en se voyant à moitié dans le miroir.

Pour les couleurs, c’est la galère. Ma voisine confirme. Soucieuse de ne pas vouloir tâcher le nouvel accessoire de mode de sa cliente alors qu’elle applique le produit, une jeune coiffeuse lui retire les élastiques de son masque autour des oreilles et le colle avec un ruban adhésif. « J’ai vu ça sur des tutos pendant le confinement' », lui confie-t-elle.

Mais rien n’y fait : le ruban adhésif ne tient pas et la cliente doit plaquer son masque contre son nez et sa bouche… à l’aide de ses mains.

Finalement, comme la couleur nécessite 35 minutes de pose, la coiffeuse met du cellophane autour des élastiques. « Il y a encore des ajustements à faire… », rient-elle ensemble. Sans parler de la difficulté de baisser les yeux pour bien travailler avec un masque parfois XXL.

Le sèche-cheveux glisse à cause des gants

Au bac à shampoing, il faut enlever son masque. Et le remettre pour se faire coiffer. Résultat, on le manipule plusieurs fois, alors qu’on est censé ne pas le toucher ! « Je crois que je ne vais pas tenir toute la journée avec ces lunettes! Je ne sais pas comment font mes collègues », complète ma coiffeuse, qui n’arrête pas non plus de toucher son masque. Son sèche cheveux glisse aussi avec les gants de protection. « Tu peux les enlever si tu veux! », lui lance, désespérée, la patronne.

Enfin, les coups de ciseaux frôlent les élastiques du masque. Mais finalement, tous les clients repartent ravis de cette coupe de printemps.

Les hommes sont venus en nombre

Lundi, ce salon de coiffure, comme partout en France, a été pris d’assaut par ceux qui n’en pouvaient plus de leurs bouclettes ou de leurs cheveux blancs. Certains salons ont même ouvert à minuit 01 et affichaient complet toute la nuit !

Des hommes sont venus en nombre. « Il faut vraiment rafraîchir tout cela! » Ceux qui se sont présentés sans rendez-vous pouvaient être pris entre deux clientes, car « c’est la technique sur la femme qui prend le plus de temps », explique une autre coiffeuse. Et les femmes, évidemment, étaient au rendez-vous. Dans ce salon, les horaires d’ouverture ont été élargis afin de recevoir le maximum de clients tout en respectant la distanciation physique.

Les coiffeurs, comme les autres professions, ont dû s’adapter pour cette rentrée qui ne ressemble à aucune autre. Pas simple. Et tout le monde s’accorde sur le fait que « ce n’est que pour un temps ». C’est ce qu’on espère.

Source EST REPUBLICAIN.

Déconfinement : ne pas toucher et respecter la distanciation, un vrai défi pour les aveugles…

Respecter les gestes barrières et appliquer la distanciation physique s’avèrent très compliqué pour les personnes malvoyantes et aveugles.

Les malvoyants et les non-voyants sortent souvent accompagnés au bras d'une personne. (Illustration)

Depuis le lundi 11 mai, il n’y a plus besoin de sortir dans la rue muni d’une attestation. Mais la prudence est de mise car le virus est toujours présent. La distanciation physique et les gestes barrières restent donc de rigueur. Des mesures difficiles à appliquer pour les malvoyants et les aveugles. 

Difficile de garder ses distances

François Laspéras habite à Limoges. « J’ai 80 ans et j’ai la pêche » dit-il pour se présenter. Aveugle depuis ses 50 ans, le confinement n’a pas été simple pour lui. Privé d’une auxiliaire de vie, c’est un bénévole qui lui a livré ses courses. Habitué à partager son temps entre yoga, piscine, cours de cuisine, peinture et randonnées, l’octogénaire hyper actif s’est adaptée à une vie plus calme chez lui. Il a fallu aussi trouver une solution pour les promenades de son chien-guide, lui aussi habitué à se dépenser. Une amie de François s’est proposée pour s’en charger.

Jusqu’à présent « il garde le moral » mais il sait que le déconfinement s’annonce aussi compliqué. « C’est difficile pour moi de respecter la distance. J’avance avec prudence, je demande. Et puis les vigiles sont très vigilants, c’est le cas de le dire ! » dit-il en riant. « La dernière fois je suis passé devant la poste Carnot (à Limoges), il y avait une grande foule et un vigile m’a aiguillé pour traverser la masse sans trop les frôler, mais c’est pas évident. » 

« On tient le bras de la personne »

D’ordinaire François va faire ses courses accompagné d’une auxiliaire de vie. Là encore, il est difficile de garder ses distances. Marie-Claude Carl habite à Limoges, elle aussi est aveugle : « Quand on est accompagné, on tient le bras de la personne. Donc le mètre de distance n’est pas possible pour nous », indique-t-elle. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses activités et les voyages du groupe Voir Ensemble en Haute-Vienne et en Creuse sont reportés explique Angélique Classe, malvoyante et présidente de l’association : « Fin août, on avait un séjour qui a dû être repoussé à l’année prochaine parce que pendant les voyages nous sommes guidés au bras par des personnes qui voient. Comme nos membres sont âgés, on a voulu éviter cette proximité. »

Le toucher est inévitable

Depuis le début de la pandémie, il est recommandé se laver les mains régulièrement car le virus peut se transmettre par les mains si elles sont portées à la bouche par exemple. Le toucher est pourtant un sens dont les malvoyants et les non-voyants ne peuvent se priver. « L’autre jour, je cherchais mes billets dans mon porte-monnaie et le boucher m’a proposé d’utiliser la carte », raconte François Laspéras. « Mais ce n’est pas plus simple, pour mettre ma carte, même avec le sans contact, il faut que je repère le récepteur, il faut que je touche », conclut l’ancien kinésithérapeute.

Actuellement, de nombreuses associations de malvoyants et de non-voyants lancent des appels aux dons pour venir en aide à leurs adhérents.

Source FRANCE BLEU.

 

CONSIGNES ET RECOMMANDATIONS APPLICABLES AU DECONFINEMENT PROGRESSIF DES STRUCTURES MEDICO-SOCIALES ACCOMPAGNANT DES ENFANTS ET ADULTES EN SITUATION DE HANDICAP…

Date d’application des consignes : A compter du 11 mai 2020.

CONSIGNES    ET    RECOMMANDATIONS APPLICABLES    AU DECONFINEMENT  PROGRESSIF  DES  STRUCTURES  MEDICO-SOCIALES  ACCOMPAGNANT  DES  ENFANTS  ET  ADULTES  EN SITUATION DE HANDICAP

Pour accompagner le déconfinement confirmé par le Gouvernement à compter du 11 mai 2020, tout en tenant compte de la poursuite de la circulation du Covid-19, cette fiche présente la conduite à tenir actualisée pour l’ensemble des ESSMS PH. Cette doctrine nationale pourra être adaptée en fonction des spécificités territoriales, dans le cadre du dialogue entre Agences régionales de santé et ESSMS,en particulier pour tenir compte des différences de situations sur le plan sanitaire.

Dans tous les cas, il est essentiel que: Lechoix des personnes et de leurs proches aidants puisse être recueilli et accompagné;Uneapproche bénéfice / risque structure la mise en œuvre des orientations nationales, en tenant compte de la situation des personnes et de leur proches aidants dans sa globalité, ainsi que recommandé par l’avis du 1eravril 2020 du Haut conseil de santé publique;Les décisions ne conduisent pas à des mesures plus strictes imposées aux personnes handicapées, le handicap ne constituant pas en tant que tel un critère de vulnérabilité face au virus Covid-2019. En particulier, le test de dépistage ne doit pas constituer une condition préalable à l’accompagnement, sauf cas très particuliers et limitativement énumérés (cf. annexe 1).

Est joint en annexe 1 de ces consignes et recommandations la synthèse des recommandations sanitaires qui doivent s’appliquer à toutes les structures, sachant que des adaptations peuvent être apportées en fonction des situations. Aussi, sont attachées en annexe les consignes plus spécifiques d’ores et déjà formulées s’agissant: De la réouverture progressive et encadrée des accueils de jour en externats médico-sociaux (cf. doctrine du 1ermai 2020);De la reprise des activités de diagnostic et d’intervention précoces(fiche non encore diffusée);Du retour prioritaire à l’école des enfants en situation de handicap(cf. fiche commune MENJ / SEPH du 7 mai 2020) ;

Des établissements et services d’aide par le travail (cf. doctrine du 29 avril 2020).Des orientations relatives à la réouverture des centres de rééducation professionnelle seront prochainement diffusées.

La campagne tarifaire 2020 sera en soutien de ces orientations dans des conditions définies par circulaire,ainsi que du projet «360-Covid» qui vise à directement soutenir la stratégie de déconfinement et à permettre, quelle que soit l’évolution de la situation sanitaire, de constituer un «filet de sécurité» pour les personnes et les proches aidants en grande difficulté du fait de la crise (rupture de soins ou d’accompagnement, difficultés de prise en charge en cas d’infection par le Covid, épuisement des proches aidants, soutien aux situations difficiles rencontrées dans le secteur de l’aide sociale à l’enfance).Il est enfin à noter qu’un guide de déconfinement est produit séparément pour les mandataires judiciaires à la protection des majeurs

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Plus d’information, cliquez ici.

Source solidarites-sante.gouv.fr

 

Confinement et créativité : des Toulousains créent leur premier clip sur le handicap….

Ils sont musiciens, en couple, et ont profité de cette période de confinement pour créer le clip de leur chanson “Why ?” qui parle de leur fille Clélia, poly-handicapée.

Johanna Dorso et sa fille Clélia qui leur a inspiré, à elle et son mari, la chanson "Why ?". / © Anadjoh

Johanna et Christophe Dorso sont musiciens, elle chanteuse, lui auteur-compositeur-arrangeur. Tous deux sont amateurs des musiques noires américaines des années 30 à aujourd’hui. Ils ont créé un groupe Anadjoh. Mais la naissance de leur fille Clélia a bouleversé leurs vies.

Clélia a 7 ans. Elle est sourde et souffre d’une maladie auto-immune rare, associée à de nombreux troubles qui nécessitent un accompagnement permanent. Johanna et Christophe se sont consacrés à elle et à son frère en mettant leurs vies de côté. Mais ce confinement les a ramenés à la création. Ils viennent de réaliser le clip « Why ? »
Entretien avec Johanna Dorso.

Ce clip “Why ?” évoque votre ressenti de mère par rapport à Clélia et à sa maladie. De quoi souffre-t-elle ?

Quand Clélia est née, on a découvert très vite sa surdité. Puis des handicaps additionnels sont apparus. Ils se sont traduits notamment par de l’hyper-activité. L’année dernière, on a découvert qu’elle souffrait d’une maladie auto-immune très rare, dont le génome porte le nom barbare de 10P15.14.

L’annonce a été un coup de massue car les conséquences sont lourdes. C’est une anomalie qui en plus de générer la surdité, emporte les reins et s’associe à d’autres handicaps. Les rares enfants qui en souffrent sont, à notre connaissance, sous dialyse dès l’âge de 6 mois. Nous, on a une « pépette » qui court partout, qui a la banane, mais elle n’accède pas à certaines choses dès qu’elles se compliquent un peu, elle a des troubles du sommeil malgré les médicaments et n’a, par exemple, aucune notion du danger.

La chanson « Why ? », c’est votre façon d’exprimer l’injustice que vous avez ressentie face à ce handicap ?

Oui. Il fallait que ça sorte après toutes ces années où on nous a annoncé, un à un, les troubles innombrables dont elle souffrait. A l’annonce de sa surdité, on a eu un choc. Il a fallu encaisser puis on a fait face. Mais pendant les 7 années qu’on vient de vivre, on a dû prendre en pleine figure un à un tous les handicaps associés qui sont le fruit de cette maladie.

Pendant ces 7 années, on n’a pas créé, on n’a pas existé. On s’est enfermé. On ne travaillait que sur du bouche à oreille. Je me suis perdue en temps que musicienne. On a été accaparés, envahis presque par tout ce qui concernait sa santé et on a pris soin aussi de s’occuper de son frère pour qu’il ne se sente pas oublié. Pas une semaine sans rendez-vous, examens, suivi psychomoteur, orthophoniste, etc. Je n’ai pas fait une nuit depuis 7 ans. Cette chanson, c’est tout ça : pourquoi elle ? Pourquoi nous ? Pourquoi tout ça car on n’est pas les seuls à vivre ça ?

Quel a été le déclencheur ?

Christophe avait commencé à composer cette chanson un peu avant le confinement. Là, avec de nouveau un peu de temps, je me suis mise à écrire en français d’abord mais je n’arrivais pas à exprimer ce qu’il y avait au fond de moi. L’anglais est venu naturellement. Je crois qu’on avait besoin d’exprimer notre tristesse, notre révolte : qu’est-ce qui fait qu’on en est arrivé là ? Il y a depuis 2002, en France, une augmentation de 136 % du nombre d’enfants handicapés et de 73 % concernant les moins de 6 ans. La malbouffe, la pollution ? Quelle en est l’origine ? On ne sait pas. Ça a été très dur. Je ne suis pas allée voir de psy, mais il y a eu une nécessité d’exprimer et la musique, c’est mon mode d’expression.

C’est une chanson plutôt sombre…

Oui. Je l’assume mais tout l’album n’est pas comme ça. Simplement, j’assume de n’avoir pas 20 ans et une carrière devant moi. Je fais ma musique, mes compos sur les sujets qui me tiennent à coeur. Cette chanson, elle est pour Clélia, pour moi. J’ai énormément souffert même si ça ne s’est jamais vu. Il y a eu des périodes très sombres. Heureusement qu’on est deux ! Beaucoup de parents divorcent. Nous, on a cette chance.

Quand on m’a annoncé l’an dernier qu’elle avait cette maladie génétique en même temps quasiment que la prise d’un nouveau psycho-stimulant, j’ai vu tout en noir. Ça faisait 6 ans qu’on nous annonçait des handicaps supplémentaires. J’ai commencé à griffonner. J’avais besoin de faire sortir tout ça. Quand on le vit au quotidien, on ne réagit pas. Mais quand on fait un bilan… Je me demande comment j’ai fait pour ne pas sauter d’un pont.

Il fallait soutenir la famille mais tu te dis : on va où ? Cette année seulement, on a accepté qu’on ne sait pas où on va. Et on s’octroie le droit de réexister. Le fait de rentrer dans cette acceptation, ça nous a libéré. C’est une porte qui s’ouvre, la lumière qui rentre.

C’est une chanson pour les autres aussi ?

Oui. Nous on sait qu’on n’est pas seul. Mais certains parents sont totalement isolés et ne savent pas comment s’y prendre. Pour Clélia, on n’a pas choisi par exemple la langue des signes et on veut faire savoir qu’il y a d’autres méthodes, comme le codage syllabique, la LFPC (Langue française parlée complétée, voir encadré) qu’on a adoptée. Ce codage permet à Clélia de lire très bien sur les lèvres et elle a une très bonne diction.

Et il y a aussi, pour revenir à l’isolement par rapport aux autres, le regard sur le handicap. Vous êtes jugés quand votre enfant pique une crise en public : « quelle enfant mal élevée ! », « les parents sont démissionnaires »… C’est très dur. A part nous, personne ne sait ce dont Clélia a besoin en attention, en vigilance. Même des proches pensent qu’ils peuvent la garder, mais ils ne mesurent pas. Elle peut se mettre en danger très vite.

Même le regard de la famille, des proches peut être lourd. Mais j’ai changé par rapport à ça. Un jour, Clélia avait 5 ans. Elle a pêté les plombs. Elle a commencé à renverser les étals de l’entrée d’un supermarché. Ça a bouleversé ma vie. Je l’ai prise dans mes bras. Mon seul souci était de la calmer, de la sécuriser. Je n’en avais rien à faire des gens ! Pour la première fois de ma vie. Clélia m’a fait grandir. Elle fait ma joie aussi. Pour elle, quand elle ne pète pas les plombs bien sûr (rire), tout est bonheur, tout est plaisir !

Donc maintenant, place à la création ?

On est déjà en studio en train de mixer le reste de l’album et dès que le déconfinement nous le permettra, on commencera les répétitions en vue d’un live. J’ai envie de jouer mes compos sur scène, que des gens puissent les entendre. On a plein d’idées. Si on peut maintenant exprimer notre musique, c’est comme une renaissance. C’est le fait d’être confiné à la maison et d’avoir cet espace de création, qui nous a permis de créer à nouveau. Et ça, on a envie de le partager !

Il n’y a pas que la langue des signes…

La Langue française Parlée Complétée (LfPC) est un codage qui permet aux personnes atteintes de surdité de communiquer. Elle diffère de la langue des signes. Il s’agit d’un code gestuel qui accompagne la lecture labiale. Il permet aux personnes souffrant de surdité, de recevoir visuellement l’intégralité du message oral. Il apporte des informations complémentaires à celles données par les mouvements des lèvres. La main réalise les codes correspondants aux syllabes prononcées. C’est un codage syllabe par syllabe. 8 positions de la main correspondent aux sons consonnes, et 5 aux sons voyelles. Tous les sons de la langue sont rendus visibles.

Source FR3

VIDEO. Amputé des 4 membres, Théo Curin nous montre, avec humour, comment mettre un masque…

Avec le déconfinement, nous allons tous devoir apprendre à mettre un masque.

Un geste technique que le champion Théo Curin, amputé des 4 membres, vous propose de maîtriser grâce à une vidéo pleine d’humour postée sur les réseaux sociaux.

Dans une vidéo publiée par Paris 2024, Théo Curin parvient sans difficulté à enfiler un masque. / © Capture écran tweeter Paris 2024

Plus de 30 000 vues en 3 heures. La vidéo mise en ligne par l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 fait le buzz. Dans cette courte vidéo, Théo Curin, nageur amputé des 4 membres, apparaît et nous montre comment mettre un masque en tissu afin de se préparer au déconfinement. Marie Portolano, journaliste, assure le commentaire et dit en voix off : « Alors comment bien mettre un masque ? C’est le champion de natation Théo Curin qui va nous le montrer aujourd’hui. On peut admirer ce masque réalisé à partir d’élastiques de slip de bain il me semble, l’élégance à la française ». Théo parvient à mettre correctement les élastiques sur ses oreilles. Marie Portolano commente les actions sur le ton d’une journaliste sportive commentant un match de football : « C’est exactement ça qu’il faut faire, bravo Théo. Théo c’est pas le gars qui tire le maillot aux abords de la surface : c’est pas Di Meco, Théo ! On me dit à l’oreillette qu’il n’a jamais mordu dans le couloir de nage d’à-côté, bravo ». Le nageur retire parfaitement bien le masque par la suite : « C’est parfaitement exécuté, c’est magnifique » lance Marie Portolano. La vidéo se conclut par le message suivant : « Un geste bien maîtrisé peut tous nous faire gagner ».

Dans les coulisses du tournage

Théo Curin, qui habituellement s’entraîne dans les bassins de Vichy dans l’Allier, raconte comment la vidéo a été réalisée : « C’est une idée de Paris 2024. J’ai la chance de faire partie de la commission des athlètes de Paris 2024 et j’assiste à la progression de tout ce qui se met en place pour les JO. On m’a demandé il y a quelques jours si j’étais d’accord pour faire une vidéo avec eux afin d’inciter les gens à porter un masque pour le déconfinement, et de préférence en tissu. C’était un peu particulier, il fallait être rapide et tourner chez soi. Malheureusement avec le confinement, on ne pouvait pas faire venir une équipe de tournage. J’ai dû faire cela avec un réalisateur, via une webcam et mon père qui filmait au portable. Au final on a fait un truc plutôt cool et qui cartonne sur les réseaux sociaux. J’ai des retours de Paris 2024 et ils sont tous super contents. Je suis ravi de participer à ma manière à ce déconfinement ».

Faire passer un message

Avec cette vidéo, le nageur handisport met sa notorité au service d’une cause. Il explique : « Il faut jouer de ça. Je trouve cela normal. C’est ma manière de remercier ceux qui travaillent pour nous : on parle des médecins, par exemple. J’ai la chance d’avoir une petite communauté qui me suit sur les réseaux sociaux et du coup c’était à moi de faire passer un message pour les masques ».

« Je me suis éclaté à faire ça et je trouve la vidéo top »

Pour Théo, pas d’excuse, valide ou pas, chacun doit savoir mettre un masque pendant le déconfinement. Il souligne : « J’ai trouvé le commentaire super cool. Paris 2024 a eu une super idée en tournant cela avec de l’humour. J’ai trouvé sympa qu’ils me demandent de mettre un masque, car évidemment je ne le mets pas de la même façon qu’une personne lambda. Cela prouve que l’on peut mettre un masque, on n’a aucune excuse, de la bonne manière, même en ayant une différence. Je trouvais le message super cool et tourné avec de l’humour. Je me suis éclaté à faire ça et je trouve la vidéo top. C’est juste génial ».

Pas encore de certitude pour la reprise de l’entraînement

Théo Curin vit toujours le confinement en famille, en Lorraine. Il ne sait pas encore pour l’heure quand il pourra reprendre le chemin de l’entraînement en piscine : « Je vis encore le confinement comme au début mais évidemment j’ai encore plus hâte de retrouver mes proches, de revoir mon coach. Je suis un peu impatient même s’il va falloir reprendre progressivement les choses. Je ne vais pas revoir tout le monde tout de suite, y compris mes grands-parents. Je vais prendre encore pas mal de précautions. La priorité est de voir mes proches et ça va me faire beaucoup de bien, comme tout le monde. Je ne sais pas encore quand je vais retrouver les bassins, ça reste un grand mystère. A Vichy ça reste encore un peu compliqué et incertain. Je suis dans les starting-blocks ». Avec cette vidéo postée pendant le confinement, Théo Curin montre une fois encore son grand sens de l’humour et marche sur les traces de Philippe Croizon, lui aussi amputé des 4 membres, très prolifique sur les réseaux sociaux avec de nombreuses vidéos humoristiques.

Source FR3.

Covid-19 : la Bourgogne Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours »…

La décrue du nombre de personnes hospitalisées et surtout de patients en réanimation rend Pierre Pribile, le directeur général de l’ARS, plutôt optimiste.

Mais il alerte aussi : si les gestes barrières ne sont pas respectés et si la population se relâche, cet espoir sera vite déçu.

Covid-19 : la Bourgogne Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours »

Chacun l’a compris, enfin l’espère-t-on : le succès du déconfinement et la baisse du Covid-19 dépendront pour une grande part du sens civique de chacun, selon que les précautions sanitaires seront respectées ou pas. À ce mantra médico-gouvernemental maintes fois rabâché, Pierre Pribile, directeur général de l’Agence régionale de santé, a ajouté vendredi une illustration concrète et motivante. Si la décrue lente du nombre de patients en réanimation se poursuit (115 aujourd’hui pour près de 300 au plus fort de la crise), la Bourgogne-Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours », a-t-il estimé.

C’est ce critère de la saturation hospitalière qui vaut à la région d’être classée rouge, les autres indicateurs étant bons. L’objectif de disposer d’une capacité de tests de 3 700 à 4 000 par jour est dépassé. La circulation du virus a clairement diminué, comme dans l’ensemble du pays. Sur les cas « suspects » testés, uniquement 4 % sont positifs, a insisté le directeur de l’ARS. Le retour à une organisation plus normale à l’hôpital est proche. « Mais si la baisse des réanimations est significative, ce chiffre de 115 patients reste supérieur à ceux de régions plus peuplées », a-t-il souligné. « Quand on part de plus haut, il faut plus de temps pour redescendre. » Certes.

À la date du 5 mai, 1 011 patients Covid-19 sont hospitalisés et 2 764 sont sortis. Mais 1 535 personnes sont décédées dont 914 à l’hôpital et 621 en Ehpad. 90 % des malades hospitalisés ont 60 ans ou plus et près de 70 % des patients placés en réanimation ont entre 60 et 89 ans. La suite dépend de la rigueur de chacun, notamment des plus vulnérables. « Cela ne peut marcher que si les gens se surveillent, observent leurs débuts de symptômes et contactent leurs médecins au moindre doute », a rappelé Pierre Pribile. « L’hôpital, c’est l’indicateur de la situation dégradée. La priorité, à cette nouvelle étape, c’est l’analyse de la circulation du virus en ville. Les observations des généralistes vont nous être plus précieuses que jamais. »

Source EST REPUBLICAIN.

Si vous avez le coronavirus, voici la marche à suivre après le 11 mai…

De l’émergence des symptômes aux tests de dépistage positifs nécessitant l’isolement, le gouvernement a précisé jeudi le mode d’emploi qui prévaudra à partir du 11 mai pour les malades du Covid-19 et les personnes en contact avec eux.7

Si vous avez le coronavirus, voici la marche à suivre après le 11 mai...

Première étape : les symptômes

« Si vous présentez des symptômes évocateurs d’une infection au Covid-19 (toux, fièvre, gène respiratoire, perte de goût ou de l’odorat), il faut agir, n’attendez pas que cela passe », a insisté jeudi, lors de la présentation du plan de déconfinement, le ministre de la Santé Olivier Véran.

Vous êtes invité alors à contacter immédiatement votre médecin, ou le cas échéant, un médecin de garde, ou le 15, pour être orienté vers un autre médecin si nécessaire.

Deuxième étape : les tests

Si le médecin le juge opportun, « il vous prescrira un test de dépistage en vous orientant vers un hôpital, un laboratoire de ville, un drive, ou chez vous via une équipe mobile », a ajouté le ministre. Un test qui sera pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.

Troisième étape : l’isolement

La règle générale sera l’isolement à domicile, même si selon votre situation, le médecin pourra proposer un isolement hors du domicile, par exemple à l’hôtel, avec le soutien de cellules d’appui territoriales.

Si l’isolement est effectué à domicile, il faudra déjà y rester en attendant le résultat du test. Et si le test est positif, le poursuivre jusqu’à deux jours après guérison des symptômes, c’est-à-dire en moyenne pendant huit à dix jours.

Si vous ne vivez pas seul, il sera recommandé de rester dans une pièce spécifique, d’éviter les contacts avec les autres occupants, d’aérer régulièrement, de se laver les mains fréquemment, d’éviter de toucher des objets qui peuvent être touchés par les autres, de désinfecter les surfaces régulièrement touchées comme les poignées de porte ou les téléphones portables.

Si vous êtes en présence de votre conjoint par exemple, votre médecin vous conseillera de porter en permanence un masque. Il sera également déconseillé de recevoir des visites, sauf s’il s’agit aides à domicile par exemple.

Quatrième étape : les cas contacts

Quand un malade sera identifié, l’Assurance maladie le contactera pour faire une enquête et dresser la liste des personnes qu’il aurait pu contaminer : entourage familial, amical, professionnel en contact rapproché avec lui jusqu’à deux jours avant le début des signes de la maladie.

Ces personnes recevront alors un appel pour les informer qu’elles sont des « cas contacts ». Mais le nom de la personne malade à l’origine du contact ne leur sera communiqué qu’en cas d’accord explicite de cette dernière.

« Si le risque est avéré, que vous avez par exemple partagé un déjeuner sans respecter les règles de distanciation, vous serez invité à rester chez vous en isolement, comme pour une personne malade », et à prendre votre température deux fois par jour, a souligné le ministre.

« Si vous pouvez télétravailler, très bien, si vous ne pouvez pas, un arrêt de travail vous sera adressé ».

Sept jours après le dernier contact présumé avec le malade identifié, il faudra être testé. Parce que « sept jours, c’est le bon moment pour débusquer le virus, avant ça peut être trop tôt pour le trouver », a précisé Olivier Véran.

Même si le test est négatif, l’isolement devra encore durer en moyenne sept jours supplémentaires, sauf dans certains cas où le médecin pourra proposer de l’alléger.

Source EST REPUBLICAIN.

Formes atypiques de Kawasaki : deux enfants pris en charge au CHRU de Nancy…

Plusieurs pays européens ont signalé ces dernières semaines des hospitalisations d’enfants présentant des symptômes évoquant la maladie de Kawasaki, dont la France.

Quatre jeunes enfants sont concernés en Lorraine dont deux pris en charge au CHRU de Nancy.

Formes atypiques de Kawasaki : deux enfants pris en charge au CHRU de Nancy

Les premiers signalements ont eu lieu fin avril en Angleterre. Dans le contexte épidémique du Covid-19, des médecins alertaient sur l’hospitalisation d’enfants présentant des formes inhabituelles de la maladie de Kawasaki, une maladie rare pouvant atteindre notamment les artères coronaires. Depuis, plusieurs pays européens en ont fait état, dont la France qui compterait une trentaine de cas.

En Lorraine, quatre cas seraient recensés. Au CHRU de Nancy qui dispose de la seule réanimation pédiatrique de Lorraine, ont été pris en charge un enfant atteint de la maladie de Kawasaki et deux autres jeunes patients présentant une forme atypique et incomplète de cette pathologie, détaille le Pr  Cyril Schweitzer, chef du pôle enfant-néonatologie. Deux autres cas de Kawasaki atypique sur le territoire lorrain n’ont pas nécessité de transfert en réanimation.

Dix cas par an

La maladie de Kawasaki, dont on ne connaît pas l’origine, « est liée à une réaction inflammatoire des vaisseaux, une sorte de vascularite très propre à l’enfant », explique le Pr Cyril Schweitzer. « Elle survient en général un mois après une infection virale », poursuit le médecin, et se manifeste par de la fièvre, une éruption cutanée, des ganglions, une conjonctivite et une inflammation des lèvres. Une maladie que les médecins connaissent bien. L’établissement nancéien en traite une dizaine de cas par an en moyenne. De bon pronostic, la maladie nécessite toutefois un suivi cardiologique quand il y a eu atteinte des coronaires.

Des enfants d’une dizaine d’années

L’épidémie de Covid laisse suspecter un lien avec ces formes atypiques de la maladie de Kawasaki : « Elles surviennent un mois après le pic d’épidémie en Lorraine », souligne le Pr  Schweitzer. « Il y a des preuves dans la littérature scientifique que d’autres coronavirus déclenchent des maladies proches de la maladie de Kawasaki », souligne-t-il par ailleurs. D’autre part, chez les enfants concernés, le Covid-19 est prouvé ou suspecté. Si la maladie de Kawasaki touche les enfants de moins de 5 ans, les formes atypiques concernent en revanche des jeunes patients aux alentours de la dizaine d’années.

Les formes sévères de Covid restent rares chez les enfants. Et à la veille de la rentrée scolaire, les sociétés savantes pédiatriques n’ont pas changé de discours, souligne le médecin : « Le retour à l’école est important pour le développement global de l’enfant ».

Source EST REPUBLICAIN.

Le confinement raconté par les lycéens devant leurs bureaux …

Ils reprendront peut-être le chemin du lycée en juin. Comment les lycéens vivent-ils leur confinement et imaginent-ils l’après ?

Témoignages d’un groupe d’élèves franc-comtois en seconde, dans le cadre de notre partenariat avec les rectorats de Besançon et Nancy-Metz.

Le confinement raconté par les lycéens devant leurs bureaux

Un groupe d’élèves de seconde franc-comtois racontent le confinement depuis leur bureau : « De la fenêtre de mon bureau, je vois l’insouciance des enfants qui courent dans les prairies.

De la fenêtre de mon bureau, je vois la nature qui reprend petit à petit ses droits, les oiseaux qui chantent à toute heure.”

De la fenêtre de mon bureau, il pleut des pétales de cerisier.

“De la fenêtre de mon bureau, je vois une rue vide, vide car les gens ont certainement peur pour eux et même leurs proches. Certainement des gens qui comprennent le risque de mettre un pied dehors pour une raison inutile.

De la fenêtre de mon bureau, je vois encore des personnes insouciantes de la gravité du virus qui profitent de se balader sous ce grand soleil.

De la fenêtre de mon bureau, je devine l’enfer de la maladie dans un lieu qui jusqu’à il y a peu n’était que paix.

De la fenêtre de mon bureau, je vois mon quartier sans rires d’enfants jouant dans les rues. C’est comme si le temps s’arrêtait quelques instants jusqu’à ce que je voie des personnes courir et se promener, juste devant chez moi.

De la fenêtre de mon bureau, je vois mon jardin. Je vois une vie qui se ralentit, et des gens qui s’inquiètent. Je vois une crise qui dure, et une fin de confinement qui risque d’être compliquée.

De la fenêtre de mon bureau, je vois des gens qui se confinent, qui limitent la propagation du virus, pour éviter de remplir les hôpitaux qui manquent de matériel. De la fenêtre de mon bureau, je devine la difficulté du personnel soignant à gérer cette crise. De la fenêtre de mon bureau, je rêve de revoir mes amis, de reprendre une vie normale.

De la fenêtre de mon bureau je devine une crise sanitaire, qui aura des conséquences sur l’économie mondiale.

De la fenêtre de mon bureau, je vois les rues vides, à l’exception de quelques voitures qui passent. On aperçoit tout juste quelques coureurs et des passants promenant leurs chiens. Les oiseaux chantonnent et j’aperçois quelques arbres qui fleurissent et d’autres d’un vert éclatant.

De la fenêtre de mon bureau, je vois un monde qui se remet en question et qui, s’il ne change pas après cette épreuve, aura au moins pris conscience qu’il n’est pas infaillible.

De la fenêtre de mon bureau, je vois le soleil perçant qui inonde toute la ville de sa lumière. Sous ce soleil se cachent de bien tristes nouvelles… alors acceptons ce qui est, laissons aller ce qui était et ayons confiance en ce qui sera.

Source EST REPUBLICAIN.