Emploi des personnes handicapées : la sous-traitance en Centre Val de Loire…

La loi impose aux entreprises d’embauche au moins 6% de travailleurs handicapés.

La région est loin du compte. Les entreprises qui jouent le jeu, elles, préfèrent passer par la sous-traitance.

Les entreprises embauchent des travailleurs handicapés en sous-traitant une partie de leurs activités à des structures dédiées. / © France 3 CVDL

Le Centre-Val de Loire, bon ou mauvais élève de l’emploi des personnes handicapées ? En France, 19% sont au chômage, un taux deux fois plus élevé que l’ensemble de la population.

Une loi contournée

Pourtant, la loi le dit : toute entreprise de plus de 20 salariés doit employer au minimum 6% de travailleurs handicapés. Bilan : notre région n’est pas mieux lotie que les autres. C’est même une cancre en la matière : plus de 100 000 entreprises ne respectent pas ce seuil, soit 86%. 

Et quand elles prétendent respecter la loi, elles la contournent un peu, en sous-traitant plusieurs de leurs activités auprès d’établissements des secteurs protégé et adapté, au lieu de créer des emplois en interne.

Cela leur permet surtout de ne pas payer la lourde amende dûe à l’AGEFIPH en cas de manquement : entre 4 000 et 15 000 euros par personne handicapée non-employée.

Deux types de structures

Les entreprises délèguent auprès de deux types de structures : les ESAT et les EA. Les ESAT,  Etablissements et services d’aide par le travail, sont 81 dans la région. Ce sont des établissements médico-sociaux qui forment le secteur protégé.

Ils permettent à des personnes lourdement handicapées d’exercer une activité professionnelle dans des conditions de travail aménagées, accompagné d’un éducateur spécialisé avec un salaire qui varie de 55 à 110% du SMIC.

Les EA, Entreprises Adaptées, sont elles au nombre de 41 en Centre val de Loire. Elles appartiennent au secteur marchand et comptent un effectif composé d’au moins 80 % de personnes handicapés.

Leur but est d’accompagner le salarié et de lui permettre d’évoluer grâce à des formations en interne et en externe pour avoir la possibilité, s’il le souhaite, de pouvoir postuler par la suite dans une entreprise ordinaire.

Source FR3.

Toulouse: Avec ParA Cheval, les cavaliers handicapés mettent le pied à l’étrier des concours…

HANDICAP Pour intégrer les cavaliers handicapés aux épreuves des valides, cette association sensibilise les centres équestres à leur accueil et aux aménagements nécessaires…

Charlotte Demeitrache, malvoyante, participe à des compétitions de dressage avec l'association ParA Cheval.

  • L’association ParA Cheval, basée à Plaisance-du-Touch, milite pour la promotion de l’équitation pour les personnes atteintes d’un handicap visible ou invisible.
  • Grâce à la sensibilisation des clubs, certains cavaliers handicapés peuvent désormais participer aux mêmes épreuves que les valides.

Depuis l’an dernier, les cavaliers handicapés peuvent participer aux concours d’équitation dans les mêmes épreuves que les valides. Malgré cette évolution de la réglementation, peu de  personnes handicapées sont intégrées aux compétitions officielles car l’accueil de ces cavaliers nécessite des aménagements.

C’est pour faire bouger les mentalités que l’association ParA Cheval, basée à Plaisance-du-Touch et créée en novembre 2017, milite pour la promotion de l’équitation pour les personnes atteintes d’un handicap visible ou invisible.

54 compétitions en Occitanie

Et à force de sensibiliser les centres équestres, les épreuves para-équestres commencent à se développer dans la région : 54 épreuves de sauts d’obstacle sont organisées cette année dans la région, sur les 134 qui se tiennent en France. « Notre association a une vocation nationale puisque nous comptons des cavaliers dans toute la France, explique Nicolas Français, président de ParA Cheval. Par rapport à l’an dernier, le nombre de concurrents handicapés participant à ces épreuves a été multiplié par deux ».

Ce week-end, Adélaïde Duquesne, malentendante âgée de 26 ans, participe à un concours de saut d’obstacle aux côtés des valides. « Le fait de monter à cheval me permet d’oublier mes soucis du quotidien et mon handicap, confie cette cavalière depuis quinze ans. Cela me procure beaucoup de plaisir. Et parfois je dépasse même les valides ».

Acquisition de matériel adapté

Charlotte Demeitrache, non-voyante depuis dix ans suite à une maladie dégénérative de l’œil, participe quant à elle à des compétitions de dressage dans la région toulousaine. « Mon prochain concours a lieu en décembre à Pibrac, raconte-t-elle. Je sors depuis un an en épreuve para-équestre. C’est important d’avoir des associations pour sensibiliser les autres cavaliers aux performances dont nous sommes capables. »

Pour aider les clubs dans l’organisation de ces épreuves para-équestres, l’association se dote de matériel indispensable à ces cavaliers. Elle vient notamment d’acquérir une imprimante en braille qui permet d’imprimer la liste de départ des concurrents, directement sur le terrain de concours. Pour les cavaliers malentendants, la structure envisage l’achat d’un panneau lumineux pour donner le signal du départ et les résultats.

Source 20 Minutes.

Besançon : atelier de job dating pour des élèves en situation de handicap…

Le lycée professionnel Tristan Bernard à Besançon organisait la deuxième édition d’un stage dating pour des élèves de seconde EVS (employé en vente spécialisé).

En situation de handicap cognitif ou allophone notamment, l’idée est de les préparer à la vie active par la rencontre de professionnels.

Le lycée professionnel Tristan Bernard à Besançon organisait la deuxième édition d'un stage "dating" pour des élèves de seconde evs (employé en vente spécialisé). En situation de handicap cognitif ou allophones notamment, l'idée est de les préparer à la vie active par la rencontre de professionnels. / © France 3

Après l’écriture d’une lettre de motivation, les élèves en situation de handicap au lycée professionnel Tristan Bernard de Besançon étaient présentés à des professionnels pour s’entraîner aux entretiens d’embauche.

« Les ateliers permettent de développer l’estime de soi, l’image de soi, de se présenter de façon valorisante », précise Caroline Corpel, enseignante – Lycée Tristan Bernard.

« C’est jamais facile mais ça sert beaucoup dans le futur, par rapport au stage qu’on cherche, au métier qu’on va exercer plus tard, aux clients en magasin », estime Dylan, élève de terminale CAP employé de vente spécialisé. Lui, est déjà passé par là.

Un autre atelier rappelle aux élèves de seconde les règles du savoir être en entreprise. Une préparation à leur premier stage en entreprise, prévu dès le 5 novembre.

Source FR3

Unique en Normandie : à Evreux un chien guide d’aveugle au lycée…

Salim Naroun, élève au lycée Notre Dame Saint François est accompagné par son chien chaque jour en classe.

Depuis la rentrée, il a retrouvé de l’autonomie.

Loën dort sagement à côté de son maître pendant le cour de français. / © France 3 Normandie

C’est une première en Normandie. Loën, jeune Labrador a fait sa rentrée au lycée Notre Dame Saint François d’Evreux en septembre 2018. Il accompagne chaque jour son maître mal voyant en classe.

Salim Naroun a 16 ans. Il est élève en première S. Grâce à son chien, il retrouve enfin de l’autonomie.

Ca me permet de faire comme les autres, d’être libre. Mon chien a été très bien accepté dans la classe. Tout le monde l’aime bien. Il est devenu une sorte de mascotte » précise Salim.

Durant les cours, le Labrador dort sagement près de son maître, sans perturber le fonctionnement de la classe.

Sensibiliser au handicap

Grâce à Loën, les autres élèves sont sensibilisés au handicap, visuel notamment. Le chien guide a été formé par la Fondation Frédéric Gaillanne à l’Isle sur la Sorgue (Vaucluse). Il coûte 25 000 euros. Avant de devenir le maître de Loën, Salim a dû passer trois stages.

 

Source FR3.

La thalasso de Pornic se défend de discrimination envers des Sarthois handicapés mentaux…

Le foyer Moulin de la Cour, à Saint-Pierre-du-Loroüer en Sarthe, s’est vu refuser la venue de six résidents handicapés mentaux dans une thalasso de Pornic, en Loire-Atlantique.

Face à la polémique, l’établissement concerné a finalement accepté leur séjour, sous réserve d’un encadrement permanent.

La thalasso de Pornic se défend de discrimination envers des Sarthois handicapés mentaux

Saint-Pierre-du-Lorouër, France

Mostafa Labzé, directeur du foyer Moulin de la Cour à Saint-Pierre-du-Loroüer ne décolère pas. Les six résidents handicapés mentaux pour lesquels une thalasso est prévue en janvier prochain à Pornic pourront bien s’y rendre, mais ce n’était pas gagné d’avance. L’établissement a d’abord refusé au motif que l’encadrement par des accompagnateurs était insuffisant. « On a prévu trois employés pour encadrer les six personnes, explique Mostafa Labzé, on n’a pas les moyens de mobiliser plus de personnel ! ».

Une question de sécurité pour la thalasso

Lorsque le foyer de vie s’est renseigné pour organiser ce séjour, « il n’y a eu aucun souci au début, précise Mostafa Labzé, mais ensuite on nous a rappelés pour nous dire qu’on ne pouvait pas nous accueillir ! J’ai ressenti ça comme de la discrimination ». Marie-Noëlle Berry, directrice générale de la thalasso de Pornic, s’en défend : « nous accueillons souvent des personnes handicapées, mais il faut un accompagnateur par personne pendant les soins pour des raisons de sécurité ».

Récemment, le personnel s’est plaint de complications lors de la prise en charge de personnes handicapées moteur. « Certains ne pouvaient pas rester seuls dans les baignoires car ils risquaient de se noyer en raison de leur handicap, précise Marie-Noëlle Berry. Au lieu de gérer cinq cabines en même temps, une employée devait rester avec une personne en permanence ».

Handicap moteur et mental : des prises en charge différentes ?

Pas de quoi calmer la colère de Mostafa Labzé. « Je peux comprendre qu’ils aient eu une mauvaise expérience, mais nos résidents n’ont aucun handicap au niveau physique », lance-t-il. La direction de la thalasso préfère de son côté prendre des précautions. _ »_On ne sait pas comment ils vont réagir au bruit, aux jets, aux bulles… Ça peut être impressionnant quand on ne connaît pas, indique Marie-Noëlle Berry. Nous recevons souvent des personnes handicapées, mais toujours accompagnées ».

L’encadrement, c’est donc le nœud du problème pour la direction. Elle a fini par recontacter le foyer Moulin de la Cour après la parution d’un article dans Ouest France pour proposer que les résidents puissent profiter de la thalasso, s’il y a un accompagnement individuel assuré durant les soins. Ils seront donc deux à les faire en même temps, en présence de deux employés du foyer, pendant que les autres attendront leur tour avec le dernier accompagnateur. « C’est ce qu’on va faire, et c’est d’ailleurs ce que je voulais proposer, mais on ne m’en a pas laissé le temps ! », s’agace Mostafa Labzé. « On n’y a pas pensé au début, c’est une organisation à mettre en place », reconnait la direction qui regrette cette polémique, fruit selon elle d’un « malentendu« . 

Source FRANCE BLEU.

Handicap : « les inégalités s’accroissent »…

Société. La vie des personnes handicapées reste toujours difficile. Faible niveau de vie, chômage, isolement, discriminations…

Une prise de conscience est nécessaire.

Louise Durand (Vendée) :

Je m’appelle Louise et suis âgée de 17 ans. Je vis avec une mère handicapée. Je vois le combat de vivre au quotidien avec un handicap dans notre société française […]. Comment expliquer que 30 % des personnes handicapées vivent sous le seuil de pauvreté ? Pourtant, leurs revenus sont composés de presque 20 % de prestations sociales (contre 5 à 6 % pour une personne valide). Vivre un handicap est déjà un poids difficile à accepter, et finalement celles-ci doivent aussi se battre pour vivre dignement.

Des discriminations

La pauvreté engendre l’exclusion. Sentiment souvent ressenti par les personnes concernées. Pourquoi ? Dans un premier temps, elles se heurtent à des difficultés d’insertion dans le monde du travail. Elles sont minoritaires dans les emplois avec plus de responsabilités, expliquant des salaires et un niveau de vie bas.

Mais le problème ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, dans notre société actuelle, être sans emploi signifie perdre une place digne au sein de la société, être coupé socialement. Être au chômage engendre, le plus souvent, une vie sociale et amicale réduite voire inexistante. Alors, il est aisé de penser que cela doit être d’autant plus dur de vivre avec un handicap sans pouvoir s’épanouir socialement. De plus, les problèmes de discrimination sont toujours existants.

En effet, 68 % des personnes handicapées admettent avoir reçu des insultes ou des moqueries en lien avec leur handicap au cours de leur vie. Sans oublier le reste : des traitements injustes, des mises à l’écart ou des refus de droit. L’observatoire des inégalités (inegalites.fr) met en évidence cette discrimination encore persistante dans notre société. »

Source OUEST FRANCE.

Rennes. Handicap services 35 est en colère…

L’association qui accompagne plus de 200 personnes lourdement handicapées exige des moyens pour leur assurer une vie digne.

Elle en appelle aux parlementaires.

Les membres de l’association Handicap services 35 réclament des moyens à la hauteur des besoins de maintien à domicile, comme le prévoyait la loi de 2005 sur le handicap.

La loi du 11 février 2005 avait inscrit, dans le marbre, l’obligation d’assurer une vie digne aux personnes handicapées, en créant les conditions pour qu’ils puissent suivre des études, avoir un travail, vivre à domicile s’ils le souhaitent. « Cette loi a fait naître beaucoup d’espoir et des moyens financiers ont été débloqués mais, au fil des années, on assiste plutôt à du rafistolage budgétaire  » , dénonce Richard Fernandez, président de Handicap services 35.

« Nous n’avons plus les moyens de recruter »

L’association, créée en 1999, compte aujourd’hui 86 adhérents et emploie 80 salariés, des auxiliaires de vie, des infirmières, des aides-soignants, qui interviennent au domicile de 200 personnes lourdement handicapées. « Mais nous n’avons plus les moyens de recruter, par manque de budget, par manque de professionnels formés et aussi parce que ces métiers ne sont pas assez rémunérés et donc peu attractifs. »

Résultat : « Ce sont nos proches, les aidants familiaux, qui sont à nouveau sursollicités et ils n’en peuvent plus. » Une situation qui se dégrade d’autant plus que les besoins augmentent : « Aujourd’hui, avec les progrès de la médecine, nous vivons plus longtemps, c’est une chance, à condition de pouvoir vivre dignement. »

L’association en appelle aux parlementaires pour faire respecter la loi

Handicap services 35 a chiffré à 2 250 € le coût journalier d’une hospitalisation. « Le maintien à domicile coûte beaucoup moins cher. » Richard Fernandez perd patience. « Avec les autres associations du monde du handicap, nous allons interpeller les parlementaires, partout en France, pour que les engagements inscrits dans la loi de 2005 soient, enfin, respectés. Nous sommes là devant un choix de société. Est-ce que notre pays veut vraiment s’occuper des personnes handicapées ? Nous voulons placer l’État et les élus de la nation devant leurs responsabilités. »

Source OUEST FRANCE.

 

Mystère des enfants nés sans main ou sans bras : le rapport de Santé publique France attendu ce jeudi…

Santé publique France remet ce jeudi son rapport sur le « mystère des enfants sans main ».

Depuis 10 ans, trois communes françaises sont confrontées au même phénomène : des enfants sont nés avec des anomalies des membres supérieurs. Simple hasard ou conséquence d’une exposition aux pesticides ?

Le mystère des cas d'agénésies transverses des membres supérieurs. Photo illustration

C’est un rapport très attendu que doit remettre ce jeudi matin Santé publique France. L’agence nationale de santé publique doit rendre ses conclusions sur le phénomène qui touche trois communes en 10 ans : des enfants sont nés avec des anomalies des membres supérieurs.

Plus d’une dizaine de cas dans toute la France

Les premiers cas sont signalés en 2011 dans l’Ain autour du village de Druillat, sept bébés sont nés sans bras ou sans main. Une fréquence hors norme (France 2 L’Œil du 20 heures), le nombre de cas de malformations, rapporté au nombre de naissances, est 50 fois plus élevé que la normale.

Trois ans plus tard, trois nouveaux cas sont recensés en Loire-Atlantique,  autour de Mouzeil, une petite commune située à 15 kilomètres de Nantes. Et en 2015, c’est en Bretagne cette fois, que les autorités sanitaires sont alertées de la présence de nouveaux nés souffrant de la même malformation signale  France Bleu Breizh Izel.

Source FRANCE BLEU.

Lyon: Père d’une enfant handicapée, il créé un collège adapté aux adolescents atteints de troubles intellectuels et cognitifs…

HANDICAP L’établissement privé, baptisé Nescens, doit ouvrir en janvier à Caluire, près de Lyon, et pourra accueillir une vingtaine d’élèves en situation de handicap intellectuel et cognitif…

Un collège pour adolescents souffrant de troubles intellectuels et cognitifs doit ouvrir en janvier 2019 à Caluire, près de Lyon. Illustration.

  • Un collège privé pour adolescents atteints de troubles intellectuels et cognitifs doit ouvrir à Caluire, près de Lyon, en janvier.
  • Ce projet est né à l’initiative d’un père de famille, confronté au manque de structures adaptées pour certains collégiens handicapés, comme sa fille.
  • L’établissement n’est pour l’heure pas reconnu par les autorités académiques.

C’est en constatant par lui-même le manque de dispositifs existants pour scolariser les adolescents handicapés que l’idée lui est venue de créer un nouvel établissement. En janvier, un collège, baptisé Nescens, et dédié aux enfants souffrant de troubles intellectuels et cognitifs, doit ouvrir à Caluire, près de Lyon, à l’initiative d’un père de famille.

Entrepreneur à Lyon et papa d’Avril, une fillette de 12 ans souffrant d’un retard mental, Sébastien s’est investi pendant plusieurs mois pour donner naissance à son projet et convaincre des professionnels de l’éducation et du handicap de rejoindre l’aventure. « En maternelle et en primaire, la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire se fait bien. Mais à 12 ans, au moment du passage au collège, cela devient très compliqué pour les enfants présentant des troubles intellectuels et cognitifs », explique ce Lyonnais de 45 ans.

Construire la « brique manquante »

Dans les collèges ordinaires, les places en classe Ulis sont toujours insuffisantes, malgré des efforts ces dernières années. Et les Institut médicaux éducatifs (IME), où les places sont comptées également, ne sont pas toujours adaptés à ces enfants. « Ces structures sont beaucoup dans le soin, il y a peu de place pour le temps scolaire. Or, s’ils ne sont pas stimulés, ces petits perdent vite en termes d’apprentissage », estime ce père de famille, soucieux de créer « la brique manquante » aux dispositifs existants.

Dès janvier, une vingtaine d’élèves pourra être scolarisée à Nescens, où deux enseignantes, issues de l’éducation spécialisée, et deux éducateurs ont été recrutés. Des intervenants extérieurs interviendront également pour assurer des séances d’art-thérapie, des activités sportives ou encore de l’ergothérapie.

« L’objectif est de les rendre les plus autonomes possible, en leur donnant les bases indispensables, comme la lecture et l’écriture, pour qu’ils puissent se débrouiller. Mais l’autonomie n’est pas tout. Nous voulons qu’ils soient épanouis et intégrés dans la société », indique Christel Martin Borie, directrice et enseignante du futur collège, également maman d’une enfant déficiente mentale.

Une levée de fonds prévue pour baisser les frais de scolarité

Le temps de classe se partagera entre des apprentissages communs et des cours par niveaux, avec des « objectifs réalistes » adaptés à chaque élève. Les pédagogies classiques et nouvelles, à l’instar de la méthode Montessori ou Freinet, auront toute leur place dans cet établissement privé hors contrat. Les autorités académiques ont été averties de la création de l’établissement. Tout comme la Maison départementale des enfants handicapés du Rhône.

« L’objectif est que Nescens passe rapidement sous contrat et que les familles puissent bénéficier d’une prise en charge de la MDPH. Nous sommes convaincus que nous aurons davantage de soutien quand nous aurons fait nos preuves », ajoute Sébastien, qui pour l’heure investit seul pour concrétiser son projet.

500 euros par mois de frais de scolarité

Pour inscrire leurs enfants, les parents devront débourser 500 euros par mois. Des frais de scolarité, moins élevés que dans certaines écoles privées pour enfants handicapés, qui restent toutefois très considérables. Pour diminuer la facture des familles, l’association Nescens, qui évalue à 100.000 le budget annuel de fonctionnement du collège, a prévu de lancer prochainement une levée de fonds. Et espère convaincre les collectivités de soutenir financièrement la démarche.

« Nous ne souhaitons pas que ce collège soit pour les élites. Il faut que toutes les familles concernées puissent y avoir accès », ajoute l’entrepreneur, dont la fille est accueillie dans une école privée pour jeunes autistes jusqu’à l’ouverture de Nescens. « Cela coûte 850 par mois. J’ai la chance de pouvoir lui offrir mais je sais que beaucoup d’autres n’en ont pas les moyens. »

A quatre mois de son ouverture, le collège compte quelques inscrits, selon ses responsables. Des enfants autistes ou présentant des troubles intellectuels, auxquels devraient s’ajouter des adolescents atteints de troubles du comportement, pour lesquels peu d’établissements adaptés existent.

Source 20 Minutes.

VIDEO. Marseille: Une aide-soignante devant la police après avoir dénoncé des actes de maltraitance dans un EHPAD…

SOCIETE Une ancienne aide-soignante d’un EHPAD marseillais était entendue après avoir dénoncé dans un reportage des actes de « maltraitance institutionnelle »…

Marseille: Une aide-soignante devant la police après avoir dénoncé des actes de maltraitance dans un EHPAD. Illustration

  • Des aides-soignantes affirment publiquement depuis plusieurs mois être témoin d’actes de maltraitance au sein d’EHPAD marseillais.
  • Le groupe Korian a porté plainte contre X après la diffusion d’images de vidéosurveillance.
  • Les aides-soignantes affirment qu’il s’agit de mesures de représailles.

Une quantité de nourriture insuffisante pour chaque résident de la maison de retraite . Un manque de moyens qui se ressentirait au quotidien dans leurs prises en charge. Depuis plusieurs mois, quatre aides-soignantes de Marseille affirment publiquement avoir été témoins de maltraitance institutionnelle au sein des maisons de retraite dans lesquelles elles officiaient.

Licenciée après une interview à France Culture, l’une d’entre elles, Isma, était entendue ce mardi par la sûreté départementale, dans le cadre d’une plainte contre X pour recel, abus de confiance et atteinte à la vie privée, déposée par Korian, qui détient l’EHPAD Les Parents dans laquelle elle travaillait. Au cœur du litige, des images de vidéosurveillance enregistrées au sein de l’établissement et diffusées dans Pièces à conviction dans un reportage intitulé Maisons de retraite : les secrets d’un gros business.

« Une mesure de représailles »

« On pense que c’est clairement une mesure de représailles à la médiatisation de ce dossier, avance Me Voraz, avocate d’Isma. C’est dans la droite ligne des menaces proférées par Korian, disant qu’il y aurait des poursuites pénales à chaque prise de parole dans les médias. »

Un rassemblement à l’initiative de la CGT ​s’est déroulé devant les locaux de la police en guise de soutien envers l’aide-soignante, pendant son audition. « On a été licenciées en même temps pour les mêmes faits, témoigne Hella, une autre aide-soignante ayant témoigné dans les médias aux côtés d’Isma. C’est mon amie, ma collègue. Sa convocation, c’est la mienne. »

« Même plus le temps de discuter »

Hella a en effet été remerciée pour avoir, selon elle, « demandé une couche supplémentaire pour une patiente, et ainsi dépassé ma dotation journalière de trois couches par résident. » Et d’affirmer : « Isma est convoquée en guise d’avertissement envers les autres aides-soignantes, pour qu’elles ne parlent pas. Mais on se bat pour les résidents. Quand vous devez vous occuper de 12 résidents entre 8 h et midi, vous avez à peine le temps de les changer et les faire descendre pour le repas. Même plus le temps de discuter. Alors, ça devient de la maltraitance institutionnelle. »

« Nous protégeons l’intimité et la vie de nos résidents, et nous avons porté plainte dans ce cadre, explique Me Reinhart, avocat de Korian. Ces images représentant des personnes fragiles n’avaient pas à être diffusées. On ne cherche pas à museler, on demande un minimum de respect. » Une audience devant les prud’hommes est prévue courant novembre, les aides-soignantes contestant leur licenciement.

Source 20 Minutes.