Rennes. Handicap services 35 est en colère…

L’association qui accompagne plus de 200 personnes lourdement handicapées exige des moyens pour leur assurer une vie digne.

Elle en appelle aux parlementaires.

Les membres de l’association Handicap services 35 réclament des moyens à la hauteur des besoins de maintien à domicile, comme le prévoyait la loi de 2005 sur le handicap.

La loi du 11 février 2005 avait inscrit, dans le marbre, l’obligation d’assurer une vie digne aux personnes handicapées, en créant les conditions pour qu’ils puissent suivre des études, avoir un travail, vivre à domicile s’ils le souhaitent. « Cette loi a fait naître beaucoup d’espoir et des moyens financiers ont été débloqués mais, au fil des années, on assiste plutôt à du rafistolage budgétaire  » , dénonce Richard Fernandez, président de Handicap services 35.

« Nous n’avons plus les moyens de recruter »

L’association, créée en 1999, compte aujourd’hui 86 adhérents et emploie 80 salariés, des auxiliaires de vie, des infirmières, des aides-soignants, qui interviennent au domicile de 200 personnes lourdement handicapées. « Mais nous n’avons plus les moyens de recruter, par manque de budget, par manque de professionnels formés et aussi parce que ces métiers ne sont pas assez rémunérés et donc peu attractifs. »

Résultat : « Ce sont nos proches, les aidants familiaux, qui sont à nouveau sursollicités et ils n’en peuvent plus. » Une situation qui se dégrade d’autant plus que les besoins augmentent : « Aujourd’hui, avec les progrès de la médecine, nous vivons plus longtemps, c’est une chance, à condition de pouvoir vivre dignement. »

L’association en appelle aux parlementaires pour faire respecter la loi

Handicap services 35 a chiffré à 2 250 € le coût journalier d’une hospitalisation. « Le maintien à domicile coûte beaucoup moins cher. » Richard Fernandez perd patience. « Avec les autres associations du monde du handicap, nous allons interpeller les parlementaires, partout en France, pour que les engagements inscrits dans la loi de 2005 soient, enfin, respectés. Nous sommes là devant un choix de société. Est-ce que notre pays veut vraiment s’occuper des personnes handicapées ? Nous voulons placer l’État et les élus de la nation devant leurs responsabilités. »

Source OUEST FRANCE.

 

Pour marque-pages : Permaliens.