Enfants handicapés : la ministre dénonce le «coup de pub» de Ruffin…

Le député LFI a vivement critiqué la majorité, qui a rejeté une proposition de loi sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap. «Le texte n’apportait rien», selon la secrétaire d’État Sophie Cluzel.

Enfants handicapés : la ministre dénonce le «coup de pub» de Ruffin

La vidéo a été partagée des dizaines de milliers de fois sur Youtube. Jeudi soir, le député de la France insoumise François Ruffin a poussé un violent coup de gueule à l’Assemblée contre la majorité qui a retoqué une proposition de loi LR pour «l’inclusion des élèves en situation de handicap». Accusant les députés LaREM de voter comme des «Playmobil», il a scandé que ce vote leur collerait «à la peau comme une infamie».

Depuis, plusieurs députés de LaREM lui reprochent un «coup de com’» et sa façon de faire de la «politique spectacle». «C’est toujours facile de proposer n’importe quoi dans un projet de loi. Changer la vie des gens, c’est être dans l’action (…) pas la gesticulation», a notamment réagi le député Adrien Taquet sur RTL. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a lui qualifié l’épisode de «lamentable». Mais c’est la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel, qui a eu la réplique la plus tranchante. «Ne me parlez pas de M. Ruffin, je suis très en colère contre lui», a-t-elle explosé ce lundi matin sur RMC.

«Se faire de la publicité sur le dos des enfants handicapés, c’est scandaleux. C’est non seulement la ministre mais c’est la mère d’une enfant handicapée qui vous parle», a-t-elle enchaîné. «Le lendemain, il a fait sa vidéo en se vantant d’avoir fait son coup de pub: “Oui c’est un coup de pub, oui le travail législatif c’est de la foutaise”. Mais le handicap, c’est pas du cinéma, c’est sérieux.» «C’est plus La France insoumise c’est la France indigne. Se faire de la pub alors qu’il ne connaît rien au sujet, c’est un scandale et je suis vraiment écœurée», a poursuivi la ministre.

«Scandaleux, pour moi et le pays», réplique Ruffin

La proposition de loi de LR retoquée par la majorité prévoyait notamment un statut unique «d’accompagnant à l’inclusion scolaire», mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Elle visait aussi à «décloisonner» l’accompagnement entre scolaire et périscolaire. «Il n’y a rien d’innovant, le statut AESH nous l’avons déjà», a maintenu lundi la ministre. «Quand nous sommes arrivés au gouvernement, deux tiers des accompagnants étaient en contrats aidés, aujourd’hui seulement un tiers. Et en 2019 et 2020, ils seront tous en contrat AESH. La loi a été étudiée, elle n’apportait rien».

François Ruffin, lui, reproche au gouvernement d’avoir bloqué les débats. «Je leur ai dit, si jamais vous déposez une motion de rejet préalable, ça sera scandaleux, pour moi et le pays. Ça veut dire qu’on rejette le principe de débattre de la proposition. Et c’est ce qu’ils ont fait», a-t-il déploré ce lundi matin sur BFM-TV et RMC.

Source LE FIGARO.

 

Pau : un chauffeur de taxi sera entendu pour avoir refusé de prendre un aveugle et son chien…

Un chauffeur de taxi de Pau sera traduit mardi devant une commission de discipline pour avoir refusé, dans un premier temps, de prendre un aveugle et son chien à bord de son véhicule.

Pau : un chauffeur de taxi sera entendu pour avoir refusé de prendre un aveugle et son chien

L’incident s’est produit en mai à Pau lorsqu’un chauffeur a refusé d’embarquer un aveugle sous prétexte qu’un chien guide l’accompagnait, avant de se raviser, a expliqué Philippe Lagrave, président de la chambre syndicale des taxis palois.
Le non-voyant, âgé de 67 ans, s’est confié à La République des Pyrénées :
Cet énergumène m’a lancé : « je n’ai pas une voiture à 80.000 euros pour mettre des p… de clébards dedans ! »

Avec l’animatrice de l’Union nationale des aveugles et des déficients visuels (UNADEV) qui m’accompagnait, on lui a expliqué qu’il n’avait pas le droit de faire ça et il a fini par accepter de m’emmener à la gare.

Cet habitant d’Orthez, non-voyant depuis 2003, a adressé une lettre à la préfecture.

Le chauffeur sera traduit mardi devant la commission disciplinaire réunie à la sous-préfecture de Bayonne.
« Ce chauffeur a enfreint la loi », a insisté M. Lagrave, en pointant une « brebis galeuse ».

88 cas l’an dernier

Selon la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugle (FFAC), 88 cas de refus d’accès à une personne accompagnée d’un chien guide ont été constatés en 2017.

Jusque-là selon l’association, aucune plainte n’a jamais abouti en justice, malgré l’amende de 450 euros prévue par la loi.

Source FR3.

Mont-de-Marsan : manifestation des AVS devant l’Inspection d’académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre…

Les auxiliaires de vie scolaire, qui s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, ont manifesté vendredi soir devant l’Inspection d’Académie des Landes.

Certaines n’ont pas touché l’intégralité de leur salaire de septembre, mais seulement un acompte de 70%. Une situation intenable.

Environ 80 personnes, dont beaucoup d'Auxiliaires de Vie Scolaire, sont venus manifester vendredi soir devant l'Inspection d'Académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre

Des AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire) ont travaillé en septembre mais à la fin du mois elles n’ont pas touché leur salaire, 720€ nets par mois, comme tout le monde à la fin du mois. Elles sont donc venus crier leur colère vendredi soir devant l’Inspection d’Académie (DSDEN) à Mont de Marsan. Les AVS s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, et certaines, se retrouvent dans une situation financière et humaine très difficile.

Les Auxiliaires de vie scolaire des Landes ont manifesté avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Vous mangerez mieux demain. AVS en colère ».  Les AVS dénonçaient la situation dramatique que subissent une vingtaine d’entre elles. Fin septembre, elles n’avaient pas touché un seul euro de l’Education Nationale, leur employeur. Elles ont touché un acompte de 70% sur leur salaire de septembre le 12 octobre au matin selon le syndicat FSU.

« J’ai dû mendier des sous pour mettre de l’essence et pouvoir aller travailler. Intérieurement, ça cause des dégâts parce qu’on se sent ridicule. Je suis pas reconnue, j’ai l’impression d’être rien. » Brigitte, AVS depuis neuf ans dans les Landes.

Certaines AVS ne peuvent plus faire face financièrement aujourd’hui.  Brigitte Laporte, auxiliaire de vie scolaire depuis neuf ans, n’a pas été payée fin septembre. « Je ne vis pas, je survis » nous a confié cette AVS qui vit seule et qui n’a que son salaire d’auxiliaire de vie scolaire, pour faire face à ses charges du quotidien. Brigitte nous a expliqué qu’elle n’avait pas pu manger certains jours, que les agios s’accumulaient à la banque. Elle n’a pas payé son loyer d’octobre. « Tout est en stand-by » rajoute Brigitte qui se sent déconsidérée, ignorée.

La Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale justifie ces retards de paiement par « un problème au niveau de la gestion du service de paye ».

Le directeur de cabinet et la secrétaire générale de la DSDEN (Inspection d’Académie) ont reçu une délégation de manifestants vendredi soir pendant la manifestation. La délégation était composée de deux AVS et de représentants du syndicat FSU.

Selon le syndicat FSU, les représentants de la DSDEN 40 ont reconnu que la communication n’a pas été suffisante, que l’information sur les retards de salaire provoqués par la plateforme de paye qui est en Gironde aurait dû être faite. Ils ont aussi expliqué que la complexité administrative des contrats d’AVS est telle qu’ils ne maîtrisent pas tout car Pole Emploi et la MLPH (Maison Landaise des Personnes Handicapés) interviennent à certaines étapes.

Les représentants de la DSDEN 40 ont assuré que les dossiers d’aide sociale déposés par certaines AVS avaient été signés dès vendredi sans attendre la tenue d’une commission le 19 octobre. Ils se sont aussi engagés à un suivi de toutes les situations individuelles. Ils invitent aussi toutes les AVS en difficulté pour des questions financières ou administratives à interpeller la DSDEN 40 par mail ou téléphone. Les AVS seront écoutées et accompagnées promettent-ils.

Source FRANCE BLEU.

Consommation – Gaspillage alimentaire. Les dates de péremption sont-elles dépassées ?…

Mal comprises, les dates de péremption encouragent le gaspillage. Une pétition demande de les revoir.

Les dates de certains yaourts ont été allongées sans incidence pour leur qualité et d’autres, carrément supprimées.

En 2014, l’UFC-Que Choisir avait reproché à certains fabricants de raccourcir les dates de péremption sans raison sanitaire, uniquement pour accélérer les rotations en rayon . Photo Julio PELAEZ

Chaque Français jette en moyenne de 20 à 30 kilos de nourriture par an, dont sept kilos d’aliments encore emballés. C’est comme si un repas par semaine finissait à la poubelle et cela représente une perte de 160 euros à l’année.

Les dates de péremption sont dans le collimateur des anti-gaspi à l’occasion de la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire qui se tient demain. Mal comprises par le consommateur, elles sont la cause de 20 % du gaspillage alimentaire dans les foyers. L’application sur smartphone « Too good to go » qui aide les consommateurs à faire des économies en achetant des invendus, lance une pétition pour que les fabricants et la grande distribution changent leurs pratiques.

En 2014, l’UFC-Que Choisir avait reproché à certains fabricants de raccourcir les dates de péremption pour accélérer les rotations en rayon. La qualité sanitaire restait parfaite longtemps après la date indiquée pour un tiers des produits frais testés. Beaucoup de consommateurs confondent également la DLC (date limite de consommation) et la DDM (date de durabilité minimale). Les mentions « à consommer jusqu’au… » et « à consommer de préférence avant… » sur l’emballage ne veulent pas dire la même chose. Les Français jettent encore trop de produits alimentaires parce que la date « à consommer de préférence avant… » est dépassée, alors qu’ils sont encore consommables même si leur goût ou leur aspect risque de ne plus être parfait.

La pétition #ChangeTaDate propose d’ajouter la mention « mais toujours bon après ». En France, Coca Cola teste sur une de ses marques de jus de fruit l’étiquette « Ce produit est bon jusqu’au… mais vous pouvez le consommer après ». Aller plus loin nécessiterait une révision de la législation européenne qui réglemente les inscriptions des DLC et DDM sur les emballages.

« Le consommateur veut décider lui-même »

Dans la grande distribution, Carrefour revendique une longueur d’avance dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. L’enseigne a supprimé la mention « à consommer de préférence avant… » sur une centaine de produits de marque Carrefour, comme le sucre, le sel ou le vinaigre. « Elles n’étaient pas utiles, surtout au moment où le consommateur cherche à prendre le pouvoir sur son alimentation. Il ne veut plus déléguer aux autres la date limite pour consommer un produit. Il veut pouvoir le sentir, le goûter et décider lui-même s’il est bon ou pas », explique Bertrand Swiderski, directeur du développement durable du groupe Carrefour.

L’enseigne a également allongé de sept à dix jours la date limite de consommation (DLC) de ses yaourts natures et celle de ses brioches. « Il faut allonger les dates de péremption pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Le changement s’est fait sans modifier la recette. Les tests faits avec les consommateurs montrent que les yaourts étaient toujours aussi bons », assure Bertrand Swiderski.

Les associations approuvent la démarche. « Pour que le consommateur s’y retrouve, il faut faire en sorte que les dates veulent dire quelque chose. Une DLC doit refléter un risque sanitaire. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas pour certains produits comme le yaourt », déplore Anne Legentil, conseillère technique à Familles Rurales.

Source EST REPUBLICAIN.

Troubles autistiques : des collégiens parmi les autres au collège de Bart (Doubs)…

Atteints de troubles autistiques, sept adolescents de 12 et 13 ans sont scolarisés depuis septembre au sein de l’établissement de Bart.

À la fois dans les 6e classiques et dans leur propre classe. Gros plan.

« Ces enfants sont un atout pour l’établissement », explique la principale. « Ils sont tellement heureux d’être là, tellement désarmants dans l’expression de leurs sentiments, tellement sympas ! » Photo Lionel VADAM

Qu’on soit blanc, noir, petit, grand, handicapé ou valide, tout le monde le sait : le collège, c’est-à-dire l’entrée en 6e , c’est une sacrée étape. Une marche que certains, élèves dans la nouvelle Clex (classe externée) du collège de Bart, ont visiblement franchie avec allégresse. « Le principal changement ? », répond ainsi l’un d’eux, avec un sourire jusqu’aux oreilles. « Il y a des frites à la cantine ! ». Son copain Mathis, qui « sent bien cette année », ajoute, pince-sans-rire : « Dans notre classe, on travaille les maths, le français, l’anglais, la lecture. On fait un peu de l’humour aussi ».

Unique dans l’Académie

Dans cette Clex, unique dans l’Académie, ils sont sept. La majorité souffre de troubles autistiques ou de TED. Ces troubles envahissants du comportement n’ont pas d’incidence sur leurs facultés intellectuelles mais gênent leurs relations aux autres et rendent difficile la gestion de leurs émotions. Depuis 2014, l’IMP (institut médico-pédagogique) L’Espérel, basé à Montbéliard et géré par l’association d’hygiène sociale, a ouvert, face à la demande, une section pour ces enfants porteurs de troubles du développement sans déficience. « Pour eux, il faut rendre l’environnement prévisible et compréhensible, c’est ce que l’on appelle l’éducation structurée », explique Rolande Rodrigues, directrice adjointe de L’Espérel.

En septembre dernier, après des résultats très probants, la section a été délocalisée à l’école Victor-Hugo, toujours à Montbéliard. En clair, elle a rejoint le milieu ordinaire et les enfants, s’ils ont suivi des cours dans leur classe, ont été intégrés, pour quelques heures, dans les autres CM1et CM2 de l’école. Une première inclusion particulièrement bénéfique aux intéressés.

« J’ai d’autres copains que ceux de ma classe »

De l’avis de tous les acteurs, il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Emmenée par la principale, Dominique Rollet, l’équipe enseignante du collège de Bart (510 enfants scolarisés) a répondu présente. Deux salles ont été libérées pour les sept élèves de la Clex.

Ces derniers bénéficient de l’enseignement d’un professeur spécialisé, de deux éducateurs, d’une orthophoniste (pris en charge par l’IMP). Ils étudient entre eux mais également dans les autres classes de 6e, avec ou sans aide particulière. « Dans chacune d’entre elles, ils sont venus se présenter au tableau à la rentrée. C’était émouvant », souligne Dominique Rollet, ravie de l’engagement des professeurs et agréablement surprise par le bon accueil des autres collégiens.

Alizée, qui sort juste d’un cours de sport, ne dit pas autre chose : « C’est très bien, le collège ! ». « J’ai d’autres copains ! », ajoute un camarade, alors que tous autour de lui, des garçons, renchérissent. « Ils sont en sécurité et confiance ici, l’idéal pour apprendre », conclut Rolande Rodrigues. « Il y a eu un travail énorme pour qu’ils soient là aujourd’hui et ça continue. Car le but ultime est qu’ils soient en mesure d’être collégiens puis lycéens à part entière ».

Source EST REPUBLICAIN.

Les Français estiment que leur qualité de vie s’est dégradée en vingt ans…

Les auteurs de l’étude ont utilisé le même questionnaire sur des échantillons représentatifs de la population française à trois reprises : en 1995, 2003 et 2016.

Les Français estiment que leur qualité de vie s'est dégradée en vingt ans

Entre 1995 et 2016, les Français estiment que leur qualité de vie s’est dégradée, selon une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health (article en anglais), mardi 9 octobre. « Une dégradation générale, mais qui touche principalement les sujets d’âge moyen (35-54 ans) et qui travaillent », détaille samedi, au Figaro, Joël Coste. Ce professeur d’épidémiologie et de biostatistique à l’université Paris-Descartes est l’un des quatre auteurs de l’étude.

« On peut y voir un impact de la crise de 2008 qui a frappé de plein fouet ces catégories de la population », résume le Pr Joël Coste. Les personnes les plus âgées échappe à ce constat. « Chez les jeunes, la dégradation déjà amorcée entre 1995 et 2003 s’accélère depuis, alors que chez les plus de 65 ans on voit plutôt une stagnation ou des évolutions positives, selon les dimensions considérées », analyse le professeur.

« Fondé sur l’appréciation des patients »

La démarche des auteurs de l’étude est singulière : ils ont utilisé le même questionnaire de qualité de vie (le SF-36) sur des échantillons représentatifs de la population française à trois reprises au cours de ces vingt dernières années (1995, 2003, 2016). « L’analyse est d’autant plus intéressante que le questionnaire SF-36 est fondé sur l’appréciation des patients et non sur des mesures purement médicales », souligne Le Figaro, qui donne des exemples de questions posées : « Dans quelle mesure votre état physique ou mental a-t-il perturbé vos relations avec la famille, les amis, les voisins, etc. au cours du mois écoulé ? Etes-vous plus ou moins limité lorsqu’il s’agit de vous agenouiller, de vous accroupir ou de vous pencher très bas ? »

Avec cette étude menée sur le long terme, l’objectif, pour le professeur, est de mettre en avant « une conception plus large de la santé au sens de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est-à-dire intégrant les aspects physiques, psychologiques et sociaux ».

Source FRANCE INFO.

Le rejet d’un texte sur les élèves handicapés à l’Assemblée est-il une « infamie » ? Explication sur le contexte de la colère de François Ruffin…

Jeudi, le député de La France insoumise a eu des mots durs à l’égard des députés LREM, après le rejet d’une proposition de loi en faveur de l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

Le député de La France insoumise, François Ruffin, à l\'Assemblée nationale à Paris, le 2 octobre 2018.

« Vous n’avez pas honte ? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? » Debout dans l’hémicycle, face au micro, François Ruffin s’adresse directement aux députés de la majorité. Son intervention dure un peu plus de deux minutes. Le temps pour le député de La France insoumise de dire ce qu’il pense du rejet, jeudi 11 octobre, d’une proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap, portée par un député Les Républicains. « J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a lancé l’élu de la Somme aux parlementaires LREM. Vendredi, l’élu a d’ailleurs publié la liste des parlementaires qui se sont opposés à cette mesure. Pourquoi s’est-il ainsi énervé ? La réponse de la majorité est-elle convaincante ? Explications.

C’était quoi, cette proposition de loi ?

Portée par le député LR Aurélien Pradié, la proposition de loi avait pour but de favoriser l’inclusion des enfants et des adolescents en situation de handicap au sein de l’école. Elle prévoyait notamment la création d’un statut unique pour l’ensemble des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). « Il ne s’agit pas de créer un énième statut, mais bien de remplacer tous les autres afin de redonner de la clarté et d’effacer les contraintes néfastes que porte le système actuel, peut-on lire dans le texteIls seront dorénavant tous soumis au droit commun applicable aux contractuels de la fonction publique. »

La proposition de loi prévoit également une revalorisation salariale. « A ce titre, il est fondamental qu’ils ne fassent pas l’objet d’une simple reconnaissance juridique, mais aussi d’une rémunération à la pleine hauteur de leur mission », lit-on plus loin. Pour l’élu du Lot, il y a urgence. « Il y a des académies où c’est le désastre », expliquait-il dans les colonnes de La Dépêche du Midi. En une décennie, le nombre d’élèves en situation de handicap a triplé, passant de 100 000 [en 2004] à 320 000 en 2014″. Il est aujourd’hui de 340 000.

Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs.Aurélien Pradié, député LRà l’Assemblée nationale

La proposition de loi d’Aurélien Pradié n’ira pas plus loin. Déposée par le député LREM Gilles Le Gendre, la motion de rejet préalable a été adoptée par 70 voix contre 54. Dans le détail, 58 députés de la majorité ont voté en faveur de son rejet.

Comment a réagi l’opposition ?

Pour les députés LR, ce rejet du texte avant même l’examen de ses articles est « une trahison ». Des élus d’autres groupes se sont aussi dits « attristés ». Mais l’intervention la plus frappante est celle de François Ruffin. Il a expliqué aux « marcheurs » que ce vote leur collerait « à la peau comme une infamie », il leur reproche aussi d’avoir voté « contre, contre, contre, comme des Playmobil ».

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Source France Info.

Clermont-Ferrand : des parents d’enfants hospitalisés dénoncent le déremboursement de leurs frais de transport…

Au Centre Médical Infantile de Romagnat (Puy-de-Dôme), la réforme du remboursement des transports médicaux passe mal.

Les parents doivent désormais prendre à leur charge les retours hebdomadaires de leurs enfants à la maison alors qu’ils étaient remboursés auparavant.

Le décret du 1er octobre modifie le remboursement de certains trajets médicaux. Image d'illustration. / © LOIC VENANCE / AFP

Pour les parents d’enfants hospitalisés en long séjour au Centre Médical Infantile de Romagnat (Puy-de-Dôme), ce 1er octobre 2018 a marqué le début d’une période difficile.

Jusqu’ici, ils pouvaient compter sur un transport médical remboursé par l’Assurance Maladie pour que leurs enfants puissent passer leurs week-ends en famille à la maison. Mais depuis ce fameux 1er octobre, ce n’est plus le cas : “depuis lundi dernier, la prise en charge des sorties des personnes hospitalisées en long séjour ne se fait plus par la sécurité sociale mais par les établissements de santé. Le problème, c’est que l’établissement nous dit que le budget correspondant ne lui a pas été donné ! On ne sait pas si le budget arrivera, quand il arrivera et combien … ”

Résultat : depuis le début du mois d’octobre, les parents doivent assurer ces transports à leurs frais. Pour Cécile Anger, c’est inacceptable : “certains parents peuvent venir chercher leur enfant mais ça n’est pas si simple car les pathologies sont très lourdes ! Ce sont des enfants qui sont pour la plupart immobilisés, dans des fauteuils. Si les parents ne peuvent pas venir ou s’ils n’ont pas de véhicule adapté, il faut qu’ils prennent eux même en charge les frais de déplacement sinon les enfants ne rentrent plus chez eux le week-end. Tous ne peuvent pas car ce sont des sommes importantes !”

Face à cette situation, les familles concernées ont lancé une pétition en ligne, signée à cette heure par un peu plus de 2.500 personnes. Elles ont également contacté plusieurs élus, dont le député André Chassaigne qui s’est fait l’écho de leur démarche sur son site internet.

Les sorties thérapeutiques restent remboursées

Pourtant, à regarder de plus près le décret entré en vigueur le 1er octobre, le “n° 2018-354 portant sur la prise en charge des transports de patients”, aucune ligne ne mentionne un déremboursement de certains trajets. Du côté de l’Assurance Maladie, on nous confirme que la réforme ne change pas le principe de base : “Les sorties thérapeutiques sont toujours remboursées comme c’était déjà le cas auparavant. Les sorties pour convenance personnelle restent à la charge de la famille. » Seule différence : ce qui était pris en charge par l’Assurance Maladie est désormais pris en charge par les établissements, qui recevront une dotation pour compenser.

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Source FR3.

Vidéo – Ruffin furieux après le rejet d’un texte pour les élèves handicapés…

Le député de La France insoumise a accablé la majorité LREM: « j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas ».

POLITIQUE – Le député La France insoumise n’était même pas l’auteur de ce texte déposé par la droite. Il l’a pourtant défendu comme si c’était le sien. François Ruffin a laissé exploser sa colère ce jeudi 11 octobre à l’Assemblée nationale après le rejet préalable de la proposition de loi pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

Portée par le député Les Républicains Aurélien Pradié, cette proposition prévoyait notamment la création d’un statut unique « d’accompagnant à l’inclusion scolaire », mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Des fonctions aujourd’hui très souvent précaires et mal payées.

« Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs », a argumenté Aurélien Pradié dans l’hémicycle, qui défendait ce texte dans le cadre d’une « niche parlementaire » LR. L’élu du Lot a rappelé que « le nombre d’élèves (en situation de handicap) accueillis est passé d’environ 100.000 en 2006 à (…) 340.000 en 2018 », de nombreux élèves étant restés sans solution d’accompagnement à la rentrée.

« Comme des Playmobil »

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, avec le soutien de la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, lui a opposé que des mesures avaient déjà été prises dans cette direction et a renvoyé ces propositions à la concertation prévue fin octobre devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). La majorité LREM a donc rejeté la proposition sans plus de débat.

Une issue qui a vivement indigné le député FI François Ruffin. « Vous n’avez pas honte? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? », s’est emporté l’élu de la Somme. « Nous avons dans le pays des femmes, des milliers de femmes qui accompagnent les enfants handicapés dans les écoles. Elles sont sous-payées, avec des contrats ultra-précaires. Pour changer ça, quelle proposition de loi avez vous porté ? Rien, aucune! », a-t-il tonné en reprochant aux députés LREM d’avoir voté « contre, contre, contre comme des Playmobil ».

« J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a-t-il accusé en pointant le « déshonneur » des élus marcheurs et en promettant de publier les noms de ceux qui ont voté le rejet préalable. « Ils circuleront à travers la France. Et ce vote, j’en suis convaincu, vous collera à la peau comme une infamie. »

 

Source HUFHPOST.

Solidarité. Les commerces vannetais ne sont pas adaptés aux handicaps…

La délégation morbihannaise de l’Association des paralysés de France a déambulé durant trois heures dans le centre-ville de Vannes, mercredi 10 octobre.

Leur objectif ? Rencontrer les commerçants pour échanger avec eux sur l’accessibilité de leurs commerces aux personnes à mobilité réduite.

L’association a distribué bons et mauvais points.

« On ne veut pas du « on va essayer », mais bien du « on va faire » » . Mercredi 10 octobre, dans l’après-midi, Cécile Cottebrune, directrice territoriale de l’Association des paralysés de France (APF), et Jean-Pierre Rommens, responsable Bretagne, distribuent les bons et les mauvais points dans le centre-ville de Vannes.

Trois heures de déambulation

Afin de vérifier que les commerçants vannetais ont bien rendu leurs boutiques accessibles aux personnes en fauteuil, l’APF a lancé « Accéder7exister » . Une déambulation de trois heures dans le cœur de Vannes, pour découvrir « quels commerces ne jouent pas le jeu. »

« Depuis le 26 septembre, tout établissement recevant du public de 5e catégorie, c’est-à-dire tous les établissements qui touchent le quotidien, comme les commerçants, doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite » , expliquent les deux membres de l’association.

« Pas là pour menacer »

Une dizaine de personnes se sont retrouvées sur le port, à 14 h, dont une moitié de personnes en fauteuils. Le petit groupe était armé de silhouettes vertes, orange et rouges devant indiquer aux commerçants si leur boutique rentrait dans les clous de l’accessibilité, ou non.

« Nous ne sommes pas là pour menacer, mais pour être sûrs que les commerçants connaissent leurs devoirs » , explique Jean-Pierre Rommens.

«Frein à la clientèle»

Premier commerce, premiers commentaires. « Vous avez une sonnette, c’est bien, mais elle est cachée par un panneau » , observe Cécile Cottebrune. Les membres de l’association remarquent tout. Le pas-de-porte de la boulangerie est surélevé d’une quinzaine de centimètres. La commerçante amène alors une rampe de bois, devant permettre à un fauteuil d’accéder à la boutique.

« Votre rampe n’est pas à la bonne hauteur, c’est difficile pour un fauteuil de rentrer » , signale Jean-Pierre Rommens à la commerçante, qui semble déboussolée.

L'association est venue à la rencontre des commerçants vannetais.
L’association est venue à la rencontre des commerçants vannetais. | OUEST-FRANCE

« Vous avez raison, mais ce n’est pas forcément pratique, cela peut-être un frein pour la clientèle », estime la commerçante. « Au contraire, vous perdez de la clientèle » , rétorque Jean-Pierre Rommens. Il lance avant de partir : « on vous met l’orange, ce n’est pas parfait, mais il y a des efforts réalisés. »

Amendes de 200 000 €

Le petit groupe enchaîne les commerces, distillant conseils et recommandations. Rue Saint-Vincent, un boulanger se fait alpaguer par Cécile Cottebrune : « Si vous n’êtes pas aux normes, cela peut aller jusqu’à 200 000 € d’amende… » « Je suis en train de faire les démarches en ce sens » , lui répond le gérant. « Ce n’est même pas une question d’argent, mais de citoyenneté. »

Quand certains commerçants réclament du temps pour se mettre aux normes, Cécile Cottebrune et Jean-Pierre Rommens frémissent. « Depuis 1975, l’accessibilité est dans la loi. Aujourd’hui, ce n’est plus incitatif, mais bien obligatoire. Le temps a largement été donné. » Seule une dérogation financière ou technique autorise désormais les établissements de cinquième catégorie à ne pas être, pour le moment, aux normes.

Bilan « mitigé »

Après trois heures de déambulation et 24 commerces visités, sous une pluie parfois dense, le bilan est « mitigé » . « Les commerçants indépendants jouent globalement le jeu. Au contraire, les grosses enseignes sont de mauvaise volonté. C’est une grosse déception » , regrette Cécile Cottebrune.

L’association présentera bientôt les photos de boutiques visitées accompagnées des silhouettes de couleur à la municipalité. Mercredi 17 octobre, l’association réitérera sa démarche. À Lorient, cette fois.

Source OUEST FRANCE.