Mont-de-Marsan : manifestation des AVS devant l’Inspection d’académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre…

Les auxiliaires de vie scolaire, qui s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, ont manifesté vendredi soir devant l’Inspection d’Académie des Landes.

Certaines n’ont pas touché l’intégralité de leur salaire de septembre, mais seulement un acompte de 70%. Une situation intenable.

Environ 80 personnes, dont beaucoup d'Auxiliaires de Vie Scolaire, sont venus manifester vendredi soir devant l'Inspection d'Académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre

Des AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire) ont travaillé en septembre mais à la fin du mois elles n’ont pas touché leur salaire, 720€ nets par mois, comme tout le monde à la fin du mois. Elles sont donc venus crier leur colère vendredi soir devant l’Inspection d’Académie (DSDEN) à Mont de Marsan. Les AVS s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, et certaines, se retrouvent dans une situation financière et humaine très difficile.

Les Auxiliaires de vie scolaire des Landes ont manifesté avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Vous mangerez mieux demain. AVS en colère ».  Les AVS dénonçaient la situation dramatique que subissent une vingtaine d’entre elles. Fin septembre, elles n’avaient pas touché un seul euro de l’Education Nationale, leur employeur. Elles ont touché un acompte de 70% sur leur salaire de septembre le 12 octobre au matin selon le syndicat FSU.

« J’ai dû mendier des sous pour mettre de l’essence et pouvoir aller travailler. Intérieurement, ça cause des dégâts parce qu’on se sent ridicule. Je suis pas reconnue, j’ai l’impression d’être rien. » Brigitte, AVS depuis neuf ans dans les Landes.

Certaines AVS ne peuvent plus faire face financièrement aujourd’hui.  Brigitte Laporte, auxiliaire de vie scolaire depuis neuf ans, n’a pas été payée fin septembre. « Je ne vis pas, je survis » nous a confié cette AVS qui vit seule et qui n’a que son salaire d’auxiliaire de vie scolaire, pour faire face à ses charges du quotidien. Brigitte nous a expliqué qu’elle n’avait pas pu manger certains jours, que les agios s’accumulaient à la banque. Elle n’a pas payé son loyer d’octobre. « Tout est en stand-by » rajoute Brigitte qui se sent déconsidérée, ignorée.

La Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale justifie ces retards de paiement par « un problème au niveau de la gestion du service de paye ».

Le directeur de cabinet et la secrétaire générale de la DSDEN (Inspection d’Académie) ont reçu une délégation de manifestants vendredi soir pendant la manifestation. La délégation était composée de deux AVS et de représentants du syndicat FSU.

Selon le syndicat FSU, les représentants de la DSDEN 40 ont reconnu que la communication n’a pas été suffisante, que l’information sur les retards de salaire provoqués par la plateforme de paye qui est en Gironde aurait dû être faite. Ils ont aussi expliqué que la complexité administrative des contrats d’AVS est telle qu’ils ne maîtrisent pas tout car Pole Emploi et la MLPH (Maison Landaise des Personnes Handicapés) interviennent à certaines étapes.

Les représentants de la DSDEN 40 ont assuré que les dossiers d’aide sociale déposés par certaines AVS avaient été signés dès vendredi sans attendre la tenue d’une commission le 19 octobre. Ils se sont aussi engagés à un suivi de toutes les situations individuelles. Ils invitent aussi toutes les AVS en difficulté pour des questions financières ou administratives à interpeller la DSDEN 40 par mail ou téléphone. Les AVS seront écoutées et accompagnées promettent-ils.

Source FRANCE BLEU.

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