Oui, le gouvernement économise bien sur le handicap…!!!!!!

Sous couvert de «rationaliser» et en changeant les règles de la revalorisation des prestations, le gouvernement met un coup de canif dans le porte-monnaie d’une partie des personnes les plus lourdement handicapées.

  Oui, le gouvernement économise bien sur le handicap

C’est un autre coup de rabot niché dans le projet de loi de finances pour 2019. Sous couvert de «rationaliser les prestations complémentaires à l’allocation aux adultes handicapés» (AAH), le gouvernement supprime le «complément de ressources», l’une des deux aides complémentaires possibles pour les personnes qui ont un taux d’incapacité au moins égal à 80%. Les plus lourdement handicapées, donc.

Cette prestation, de 179 euros par mois, disparaîtra au 1er janvier 2019 pour les nouveaux allocataires, elle continuera d’exister pendant dix ans pour les bénéficiaires actuels (6% des allocataires de l’AAH, soit environ 60 000 personnes en 2016). Bon prince, le gouvernement laisse tout de même aux nouveaux allocataires l’autre aide complémentaire qui existe : la «majoration pour la vie autonome» (MVA), de 104 euros par mois.

Une fin programmée

«La coexistence de deux compléments, qui ne peuvent se cumuler, nuit à la lisibilité de l’AAH, est-il justifié à l’article 83 du projet de loi de finances. Les différences limitées qui existent entre les conditions et les modalités d’attribution [de ces deux compléments, ndlr] sont sources de complexité»… et aussi d’économies. Car une fois le calcul fait, pour ceux qui auraient pu prétendre au «complément de ressources», ce sera quand même 75 euros de moins que prévu.

Cette fin programmée du complément de ressources avait, certes, été annoncée par le gouvernement, suscitant l’indignation de l’APF France Handicap. C’était en septembre 2017, à l’issue du premier comité interministériel du handicap : «Les deux compléments de ressources de l’AAH seront fusionnés en un seul, comme prévu initialement par la loi de 2005», était-il expliqué alors dans le dossier de presse. Une «rationalisation» qui se concrétise donc à l’occasion de ce budget. Ce n’est pas la première fois que Bercy cherche à faire des économies sur l’AAH où la dépense publique (8,5 milliards d’euros) ne cesse d’augmenter depuis quarante ans.

Une revalorisation qui fait perdre de l’argent

Cette radinerie vient s’ajouter à celle révélée jeudi par Libération. Certes, comme promis par Emmanuel Macron, l’AAH sera revalorisée de 40 euros supplémentaires au 1er novembre 2019 après une première augmentation prévue au 1er novembre de cette année, portant le plafond de cette prestation à 900 euros l’an prochain, «soit une hausse totale de 11% par rapport à son montant actuel», insiste le gouvernement dans le dossier de presse du projet de loi de financement de la Sécurité sociale communiqué mardi. «Cet effort, estimé à plus de 2 milliards d’euros cumulés d’ici à 2022, bénéficiera à l’ensemble des allocataires de l’AAH (soit plus d’1,1 million de personnes).» Sauf qu’en regardant le projet de loi de finances en détail, on découvre que la traditionnelle revalorisation indexée sur la hausse des prix, laquelle intervient au printemps, disparaît en 2019. Pour 2020, cette revalorisation est déjà fixée par avance : elle sera de 0,3% comme pour d’autres allocations (logement, famille) et pour les pensions de retraite.

Sauf qu’avec une inflation aujourd’hui estimée par l’Insee à +1,6% à la fin de l’année 2018, la revalorisation classique (dès avril) aurait été de 13,7 euros par mois pour une personne recevant l’AAH à taux plein. Le gouvernement prévoit bien 40 euros de plus par mois mais… à partir de novembre. Du coup, en 2019, un bénéficiaire à taux plein totalisera, certes, 80 euros supplémentaires à la fin de l’année. Si le gouvernement n’avait rien changé, ce même bénéficiaire aurait eu 120 euros d’augmentation. Pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron avait fait du handicap l’une des priorités de son quinquennat.

Source LIBERATION.

 

Perte d’autonomie : un épouvantail nommé Ehpad…

Commandée par la fondation Terra Nova à l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées ce lundi, une étude du Crédoc tente d’évaluer l’ampleur du malaise entourant l’entrée en maison de retraite des personnes âgées.

Perte d’autonomie : un épouvantail nommé Ehpad

C’est presque un poncif : en France, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad), les maisons de retraite, n’ont pas bonne presse. D’abord en raison du sentiment de maltraitance généralisée des résidents, «un délabrement éthique» pointé du doigt en mai par le Comité consultatif national d’éthique ; mais aussi à cause d’un manque cruel de moyens humains dont souffrent les personnes âgées comme les personnels soignants. Pourtant, l’ampleur de ce malaise n’a jamais vraiment été sondée. Et ce, alors que des millions de Français sont aujourd’hui (et seront, avec le vieillissement de la population) concernés par l’entrée en maison de retraite.

Rendue publique ce lundi matin à l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées et de l’ouverture d’une concertation sur le «cinquième risque» (la prise en charge par la Sécurité sociale de la perte d’autonomie), une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) tente d’apporter de l’eau au moulin de la réflexion sur la prise en charge de la dépendance. Selon Sandra Hoibian, directrice du pôle évaluation et société, les résultats de cette enquête confirment «une intuition» : dans les familles, du choix à la prise de décision, l’entrée en maison de retraite est effectivement «un sujet difficile à aborder». Pour 42% des personnes interrogées, la perspective de l’entrée prochaine en structure d’accueil d’un proche n’a jamais été abordée dans l’entourage.

Un silence qui conduit alors de nombreux interrogés (39%) à anticiper une entrée en maison de retraite sans que le consentement de la personne concernée soit recueilli. «Ces chiffres convergent avec d’autres travaux […] qui mettent en évidence la place souvent réduite de la personne âgée dans les décisions qui la concernent et notamment dans le processus d’institutionnalisation, les choix étant pris par l’entourage familial et/ou professionnel, précise la note du Crédoc. Le manque de communication est d’autant plus important quand les proches pensent que l’entrée se fera contre la volonté de la personne âgée (44%) plutôt qu’en concertation avec elle (36%).»

Maintien à domicile

Ce tabou tient sans doute au fait que les Ephad évoquent le pire dans l’imaginaire des concernés et de leurs proches. Selon 80% des personnes interrogées, l’entrée en maison de retraite est en effet synonyme «de perte d’autonomie de choix» pour ceux qui, déjà diminués, sont susceptibles d’y faire un séjour prochainement. Cela signifie aussi pour près de 70% des interviewés «voir ses proches dans de moins bonnes conditions», et pour 62% «se mettre en retrait de la société». En revanche, une très grande majorité (78%) des futurs concernés considère que l’entrée contrainte contribue à soulager l’entourage «car l’Ehpad vient résoudre les problèmes du maintien à domicile», nuance Thierry Pech, directeur général du think tank social-démocrate Terra Nova, à l’initiative de cette enquête avec la Caisse des dépôts et l’assureur AG2R la Mondiale.

Des craintes sans fondements ? Pas vraiment, car l’entrée des personnes âgées dans ces établissements est peu anticipée par les familles et surgit alors «dans un contexte de crise pour la personne concernée et son entourage», poursuit la note. «Depuis quinze à vingt ans, les pouvoirs publics ont privilégié le maintien à domicile, soulève encore Thierry Pech. Cela correspond aux aspirations des personnes âgées mais cela conduit à des entrées de plus en plus tardives en Ehpad de personnes dans un état de santé dégradé. La population dans ces structures est alors de plus en plus difficile à prendre en charge.»

Des constats sur la prise en charge de la grande vieillesse sans solution ? Pour améliorer la qualité de vie dans les établissements d’accueil des personnes âgées dépendantes, l’étude commandée par le think tank tente la prospection et invite notamment à écouter les attentes envers les structures d’accueil comme le fait d’accueillir des animaux de compagnie (30%), de pouvoir «partager une chambre avec son conjoint» (29%) ou d’avoir la possibilité de participer à des activités extérieures.

Pour préserver la liberté de décision, Terra Nova recommande de mettre l’accent sur les alternatives aux établissements médicalisés comme les résidences autonomes, l’habitat partagé ou le béguinage. Petits hic : ces offres sont rares et le premier critère du choix d’un établissement est bien souvent sa proximité géographique avec le lieu de vie des proches. «Il y a des choses à faire dans les Ephad mais surtout en matière de diversification de l’offre de prise en charge des personnes dépendantes, souligne encore Sandra Hoibian. En développant ces alternatives, on pourrait qui plus est changer le regard de la communauté en fin de vie.» Un nouveau rapport sur cette question est attendu d’ici quelques mois.

Source LIBERATION.

Initiatives : dans l’Eure, des transports solidaires pour les personnes âgées…

À Mesnil-sur-Iton, dans l’Eure, les personnes âgées sont mises en relation avec des automobilistes qui acceptent de donner de leur temps en voiture.

Le service remporte un énorme succès. Un aller-retour coûte 2 €.

Initiatives : dans l'Eure, des transports solidaires pour les personnes âgées. Photo illustration

Jean est l’un des 23 chauffeurs bénévoles de l’association. Régulièrement, il prend en charge Rolande pour qu’elle puisse faire ses courses. Noëlle, véhiculée par Catherine, paie 2 € l’aller-retour si le trajet qu’elle lui demande fait moins de 6 km. Noëlle a rapidement fait appel à ce service lancé le 15 mai. Catherine est la chef d’orchestre de ce transport solidaire. Chaque jour, elle met en relation les chauffeurs de l’association et les personnes qui en ont besoin.

« Une façon simple d’aider mon concitoyen »

Infirmière à la retraite, Sylvie s’est portée volontaire pour être chauffeuse. Elle le fait bénévolement. L’association paie seulement son essence. « J’ai trouvé que l’idée était sensationnelle, étant donné que nous sommes une commune où il y a pas mal de personnes âgées et de gens qui ont de petits handicaps. Je trouvais que c’était une façon simple d’aider mon concitoyen« , se réjouit-elle. Aujourd’hui, la plupart des demandes se font dans un rayon de 20 km autour de la ville de Mesnil-sur-Iton (Eure), mais la demande est de plus en plus conséquente.

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE TV.

La Savoyarde Marie Bochet, skieuse, et mannequin pour L’Oréal : « Mon handicap m’a ouvert des portes. »…

Parce qu’elle le vaut bien ! A 24 ans, Marie Bochet, la championne de Savoie, a défilé à la Fashion Week, ce dimanche après-midi, à Paris pour L’Oréal. « Complètement fou ! »

Arêches, Beaufort, France

France Bleu Pays de Savoie : – Marie, vous n’êtes que la deuxième athlète handisport à devenir ambassadrice du géant mondial de la cosmétique. Comment débarque-t’on des montagnes du Beaufortain sur les podiums des bords de Seine ?

Marie Bochet : – Ça a commencé sur un plateau télé à mon retour des Jeux Olympiques de Pyeongchang – où Marie a glané quatre nouvelles médailles – chez  » C à Vous ». Le PDG de L’Oréal était invité. La journaliste lui a demandé : « Pourquoi pas Marie Bochet ambassadrice ? » Et il a répondu : « Mais oui, bien sûr ! » Je pensais que c’était des paroles en l’air, juste pour les caméras, mais on a échangé nos cartes et on a fini par signer ce partenariat.

Défiler pour L’oréal, c’était un rêve de petite fille ?

( Elle éclate de rire ! ) Pas vraiment non ! Je n’ai pas rêvé de faire carrière dans le mannequinat. Je viens de la montagne, j’ai toujours pensé que ce n’était pas pour moi. Finalement, apparemment, ça peut arriver. C’est une histoire de contexte, de rencontres.

Le plaisir de défiler au milieu de mannequins professionnelles ?

C’est le plaisir de rester ce que je suis. Je ne me considère absolument pas comme une femme parfaite (rires). Du coup, je trouve ça assez fou de me retrouver là. Je suis un peu anxieuse de défiler dans Paris, ce n’est pas anodin. Je me sens comme un petit bébé avec les yeux écarquillés. Après, ils recherchent de la spontanéité. Je serai spontanée.

Quelle est la réaction dans vos montagnes ?

Mes proches sont assez heureux et aussi étonnés que moi. C’est une fierté pour moi. C’est différent d’une médaille. On a plus de mal à le partager, mais c’est chouette quand même que le Beaufortain soit pris en considération à Paris

Ce n’est pas une imperfection. C’est juste une différence – Marie Bochet

Dans votre parcours, c’est la suite de ce que vous avez accompli dans le ski avec votre handicapMarie est née avec une malformation d’un bras.

Oui, je suis surprise de ce que m’a apporté ce handicap, de toutes les expériences qu’il me permet de vivre. Si je n’avais pas ce petit bras, je pense que je n’aurai jamais été contactée par L’Oréal. Je suis impressionnée de toutes les portes qui peuvent s’ouvrir avec un handicap.

Vous ne le portez pas comme un étendard ? Vous vous considérez comme une porte-parole ?

Si, si ! C’est justement l’image que l’on va montrer avec L’Oréal. On va montrer aux personnes en situation de handicap qu’elles peuvent être considérées comme des jolies femmes, avec cette différence. C’est pas une imperfection, c’est juste une différence qui peut être pleine de richesses.

Source FRANCE BLEU.

De fausses villes des années 50 pour soigner les malades d’Alzheimer…

En Californie, une réplique d’une ville des années 50 est en train de faire ses preuves pour aider des personnes séniles ou atteintes par la maladie d’Alzheimer à conserver la mémoire.

Ce modèle pourrait être installé dans divers centre commerciaux du pays.

De fausses villes des années 50 pour soigner les malades d’Alzheimer

Une expérience concluante qui pourrait être appelée à se généraliser. Ce décor d’une ville américaine imaginaire des années 1950 installé dans un centre commercial de la banlieue de San Diego ne comporte pourtant aucune enseigne à succès. Et pour cause: ici on ne vend aucun produit, si ce ne sont des souvenirs… Cette réalisation fait partie de la liste des centres de jour pour adultes du George G. Glenner Alzheimer’s Family Center. Sur plus de 800 m², on retrouve 14 devantures de boutiques incluant une station-service, un cinéma diffusant des films d’époque ou encore un restaurant.

Reconstitution d'un restaurant des années 50 pour soigner les malades d’Alzheimer

L’objectif de ce décor reconstitué avec soin avec des objets d’époque est de stimuler la mémoire des malades pour les aider à retrouver certains de leurs souvenirs enfouis. Sachant que bon nombre des malades atteints d’Alzheimer ou de troubles de la mémoire sont des octogénaires et que selon les chercheurs, les souvenirs les plus vivaces sont ceux que l’on se fabrique entre 10 et 30 ans, il a été décidé de créer un lieu évoquant les années comprises entre 1953 et 1961. Les malades sont envoyés en soin de jour dans cette fausse ville et chaque lieu est un prétexte pour de nouveaux exercices.

Un environnement connu et rassurant

Ils peuvent évidemment visionner des films mais aussi faire des puzzles à la bibliothèque, écouter un conteur, voire s’occuper d’animaux dans l’animalerie, etc. Baptisé «Town square», ce concept s’appuie sur l’idée de thérapie par la réminiscence. En proposant aux malades un environnement connu et rassurant, on parvient généralement à diminuer son agitation, à améliorer son interaction sociale et lui permettre de retrouver un sommeil plus apaisé. Ce premier test, inauguré en août dernier, devrait être appelé à essaimer à travers le pays. Un développement en franchise, nous sommes tout de même aux États-Unis, pays du business.

Source LE FIGARO.

 

SVP à Partager ! URGENT ! Nantes : disparition d’un chien d’assistance, indispensable pour sa maîtresse handicapée…

Danaé, chienne d’assistance, a disparu mardi soir sur l’île de Nantes. Sa maîtresse, une jeune femme en fauteuil roulant, a demandé de l’aide à la police. Son labrador lui est indispensable pour se déplacer.

DANAE est 1 chien d’assistance avec un collier .
Elle est indispensable à sa maîtresse en situation handicap moteur.
Merci de RT

Danaé, chien d'assistance pour personne à mobilité réduite, a disparu mardi soir sur l'île de Nantes.

La police nationale de Nantes lance ce mercredi un appel à témoins un peu particulier. Danaé, une chienne d’assistance pour personne à mobilité réduite, a disparu mardi soir sur l’île de Nantes, au niveau d’un parking entre le hangar à bananes et le pont des trois continents. Il était environ 19h20. Sa maîtresse, une jeune femme de 28 ans en fauteuil roulant, se promenait comme tous les jours avec son labrador. Mais la chienne, détachée, est partie se défouler et n’est jamais revenue.

Un chien qui peut obéir à 50 ordres différents

Roxane, la maîtresse de Danaé ne comprend pas ce qu’il s’est passé. « C’est une promenade que je fais tous les jours le long du quai Wilson, explique la jeune femme. C’est un chien qui a besoin de courir donc je la lâche, mais je l’ai perdue pendant une minute de vue« . D’habitude, Danaé revient toujours vers sa propriétaire. « Ce sont des chiens qu’on a dans des centres agréés sur demande, après un stage de deux semaines où on essaie le chien, souligne Roxane. Les animaux ont deux ans d’éducation et au bout de ces deux ans, ils connaissent 50 ordres dont le rappel. Elle sait que quand on dit « viens », elle doit venir« .

On a créé un lien très fusionnel. » – Roxane

Danaé, âgée de 10 ans, possède un collier « handichiens ». Selon sa propriétaire, la chienne aurait pu monter dans un véhicule. Si vous avez des informations, vous pouvez appeler le 17.

 

Accessibilité : les ascenseurs bientôt obligatoires dans les immeubles neufs d’au moins trois étages…

Alors que la loi logement doit être définitivement adoptée en octobre, le gouvernement confirme ce mercredi que la présence d’ascenseurs dans les immeubles neufs d’au moins trois étages sera bientôt obligatoire.

Insuffisant pour l’Association des paralysés de France qui manifeste aujourd’hui.

Accessibilité : les ascenseurs bientôt obligatoires dans les immeubles neufs d'au moins trois étage. Illustration

Le gouvernement va rendre obligatoire « dans les mois qui viennent » la présence d’ascenseurs dans les immeubles neufs d’au moins trois étages, contre quatre actuellement, a confirmé mercredi le Premier ministre Edouard Philippe, lors d’un déplacement consacré au projet de loi Elan sur le logement à Cergy (Val-d’Oise).

« Nous étions en retard, je veux rattraper ce retard et nous voulons faire en sorte que les logements neufs qui sont construits puissent être toujours pensés et conçus avec ce souci de l’inclusion et ce souci de l’adaptation permanente », a justifié le chef du gouvernement.

Des manifestations pour une meilleure accessibilité

Une annonce fraîchement accueillie par l’Association des paralysés de France (APF) dont les membres ont manifesté aujourd’hui à Périgueux et Orléans notamment, pour dénoncer l’article de 18 de la loi Elan qui doit être définitivement adoptée en octobre. Il prévoit l’abaissement de 100% à 20% de la part des logements dits « accessibles » (handicapés…) dans les programmes neufs. Une « catastrophe » pour les associations.

L’ascenseur obligatoire dans les constructions neuves de trois étages et plus est « une nouvelle attendue depuis longtemps par les associations mais cela ne compense en rien la baisse du nombre de logements accessibles due à l’article 18 de la loi Elan », a réagi sur Twitter l’APF France handicap.

Edouard Philippe a par ailleurs confirmé mercredi le doublement des moyens de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) consacrés à la rénovation des logements existants, qui passeront de 50 à 100 millions d’euros.

Source FRANCE BLEU.

 

Accessibilité : « En fauteuil roulant, il y a des lieux en ville où je ne peux pas aller »…

Ce mercredi 26 septembre, 80% des établissements recevant du public (ERP) devaient être accessibles aux personnes à mobilité réduite selon le gouvernement Hollande.

Pour l’association des paralysés de France, c’est encore loin d’être le cas.

Grenoble, France

‘L’C’est une date symbolique pour l’association des paralysés de France (APF). Il y a trois ans, le gouvernement annonçait que 80% des établissements recevant du public (ERP) seraient accessibles aux personnes à mobilité réduite ce 26 septembre. Pour l’APF le compte n’y est pas. Elle a donc décidé de mettre à l’épreuve le centre-ville de Grenoble le temps d’une matinée, pour montrer les bons exemples, comme les mauvais.

Ici, pas de problème : l'entrée du magasin est suffisamment large et dispose d'un plan incliné permettant l'accès aux fauteuils - Radio France

Quelques centimètres qui changent tout

Philippe dirige son fauteuil électrique vers un magasin du centre-ville. A priori la petite marche en pierre ne représente pas un grand défi, pourtant impossible pour l’appareil de la surmonter. « À quelques centimètres près, ça passe », constate Philippe. Habitué de ce genre de situation, il interpelle les vendeuses. Elles compatissent visiblement, mais ne peuvent pas résoudre ce problème qui dépend de la direction. « Évidemment les directeurs on ne les voit jamais, ils se cachent derrière leurs employés », regrette Philippe avant de demander à examiner le registre d’accessibilité. Il s’agit d’un document contenant les détails concernant l’accessibilité de l’établissement, que les ERP doivent pouvoir présenter au public. Le document est ici introuvable. « Spontanément quand on le demande on ne peut pas l’avoir parce qu’on ne sait pas où c’est et la plupart des commerçants qui ne sont pas en règle n’en voient pas bien l’utilité », conclut Philippe.

Une marche de quelques centimètres peut rendre impossible l'accès à un établissement pour les personnes à mobilité réduite - Radio France

Des aides pour favoriser l’accessibilité

Mettre son bâtiment aux normes peut être un casse-tête pour certains propriétaires, reconnaît Matthieu Villaret, directeur départemental de l’APF : « Il y a parfois des difficultés pour les ERP de se rendre accessibles pour des raisons techniques ou économiques. Aujourd’hui la loi prévoit pour eux des dérogations pour éviter qu’ils ne se retrouvent en difficulté. Ceux qui sont hors-la-loi ce sont ceux qui n’ont même pas entamé les démarches. » En ce qui concerne l’accessibilité, Grenoble fait partie des bons élèves en France. La métropole a mis en place un accompagnement et une aide financière à hauteur de 30% du coût des travaux pour les établissements de moins de 400m2 et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas le million d’euros. « Nous ne voulons pas aider les grands groupes qui peuvent financer leurs travaux par leurs propres moyens », précise Christine Garnier, conseillère municipale à Grenoble chargée de l’accessibilité.

Attention au « fait maison »

L’association souligne néanmoins la bonne volonté de bon nombre de commerçants. Attention toutefois aux initiatives « faites maison » qui partent d’une bonne intention mais qui peuvent se révéler insuffisantes. Philippe s’est par exemple retrouvé bloqué à l’entrée d’une pharmacie qui avait placé une rampe d’accès mais dont l’entrée ne permet pas l’accès aux fauteuils.

Source Radio France.

En Nord Franche-Comté, l’accessibilité pour les personnes handicapées progresse doucement…

Une vingtaine de personnes ont sillonné en voiture le Nord Franche-Comté ce mercredi, pour se rendre dans les permanences de six parlementaires.

Une action organisée par l’APF France Handicap à l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à l’accessibilité pour les personnes handicapées.

En Nord Franche-Comté, l'accessibilité pour les personnes handicapées progresse doucement

Depuis 1975, la loi française prévoit une meilleure accessibilité, souligne Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord Franche-Comté. Mais à chaque fois, il n’y a pas assez de moyens, pas assez de volonté politiques, et les délais sont reculés ». Le constat, dressé ce mercredi par l’association à l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à l’accessibilité, est assez clair.

« Il y a vraiment du mieux dans le Nord Franche Comté, et surtout à Belfort, mais il reste de vraies difficultés pour les bâtiments publics et le logement » Martine Debros

Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord-Franche-Comté.  - Radio France

Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord-Franche-Comté. © Radio France – Fanny Bouvard

Dans la rue, les déplacements sont toujours ralentis par des trottoirs un peu trop hauts, des voitures mal-garées et des escaliers. « Mais pour le reste des déplacements, je n’ai pas à me plaindre, explique Sabrina Yildiz, une belfortaine de 29 ans en fauteuil roulant depuis la naissance. J’arrive bien à me déplacer avec les transports en communs, je suis très mobile ».

La dernière loi pour l’accessibilité a été votée en 2015, obligeant tous les transports et établissements, publics ou privés, accueillant du public, à se mettre aux normes. « Trois ans plus tard, c’est loin d’être le cas partout, rapporte la directrice d’APF France Handicap Nord Franche-Comté. Dans les petits commerces, on comprend bien la difficulté, ça coûte cher et on ne veut pas leur jeter l’opprobre. Par contre, on attend plus de la part des services publics ! ».

L’APF France Handicap veut des logements plus accessibles et s’inquiète de la loi Elan

Le logement, c’est la vraie galère pour Sabrina Yildiz. « Je cherche à déménager depuis cinq ans, mais pour l’instant les logements sociaux que l’on me propose ne conviennent pas ou ne sont pas adaptés à mon fauteuil électrique, raconte la jeune femme. Pour l’instant, je vis au 7e étage d’un immeuble où l’ascenseur tombe souvent en panne. Je me suis déjà retrouvée coincée chez moi pendant un mois ». 

Le bailleur social Territoire Habitat assure que l’accessibilité des logements pour les personnes handicapées et les seniors est une priorité. « Toutes les normes sont prises en compte pour les logements neufs et pour les réhabilitations, explique Jean-Sébastien Paulus, le directeur de la structure. On est en capacité de proposer des logements qui proposent aux exigences réglementaires mais pas forcément à tous les critères des locataires. » 

L’APF France Handicap ne cache pas ses inquiétudes concernant le projet de loi Elan, qui prévoit une baisse drastique du nombre de logements neufs accessibles, de 100% à 20%. « C’est en contradiction total avec ce qui a été fait, annoncé, prévu depuis des années », souligne Marine Debros. C’est l’une des questions posées dans la lettre déposée ce mercredi dans les permanences de six parlementaires du Nord Franche-Comté.

Source FRANCE BLEU.

L’Adapei du Doubs forme des personnes handicapées mentales au code de la route…

Ce lundi débute l’opération brioche de l’Adapei. Pendant une semaine, les bénévoles vendent des brioches et l’argent récolté sert à financer des actions concrètes pour améliorer le quotidien des personnes handicapées mentales.

Focus sur une des actions dans le Doubs, les cours de code de la route.

L'Adapei du Doubs forme des personnes handicapées mentales au code de la route

Ce lundi, vous allez pouvoir acheter des brioches pour la bonne cause dans le Doubs. Car c’est le début de l’opération brioche de l’Adapei (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales). Vous vous êtes sûrement demandé à quoi servait l’argent récolté par les bénévoles.  Eh bien, ça permet de financer des actions concrètes pour améliorer le quotidien des personnes handicapées mentales.  Et parmi ces actions dans le Doubs, il y a des cours de code de la route. Une initiative lancée à Besançon en mars 2018. 

Une formation pour tous les âges

Cette formation s’adresse à toutes les personnes handicapées mentales, quel que soit leur âge. Elles doivent être accompagnées par le service d’accompagnement à la vie sociale de Besançon. Parmi les inscrits cet automne à Besançon, Angélique. Cette Franc-Comtoise de 32 souhaite obtenir son permis de conduire pour pouvoir être autonome. « Ca va faire un an que je n’ai plus ma voiture sans permis et du coup je suis toujours en train de demander aux autres pour faire les courses » confie-t-elle.

« Je ne suis pas si bête que les autres, même si je suis une adulte handicapée », Angélique

Pour être plus autonome et montrer aux autres qu’elle est capable de conduire, Angélique suit donc cette formation avec une vingtaine d’autres personnes. Mais cette formation n’est pas ouverte à tout le monde. « Il faut avoir accès à la lecture et ça déjà toutes les personnes qu’on accompagne ne savent pas forcément lire » note Hélène Pigeon, directrice d’établissement à l’Adapei du Doubs. La formation n’est pas ouverte non plus aux personnes qui ont des difficultés de compréhension et de repères spatio-temporels. Car « quand on conduit il faut regarder ce qu’il se passe devant, sur les côtés, pouvoir passer ses vitesses, tourner son volant… et pour certains, se coordonner dans ces actions-là c’est trop compliqué » ajoute Hélène Pigeon.

Une session d’une heure par semaine

L’Adapei du Doubs organise dix sessions, à raison d’une session d’une heure par semaine. Concrètement, ça ressemble à n’importe quelle formation classique du code de la route. La différence à l’Adapei de Besançon, c’est qu’ici le moniteur de l’auto-école de Saint-Ferjeux décortique chaque image, décrypte, explique, répète, bref prend son temps avec les élèves… C’est grosso modo un cours particulier avec des niveau de compréhension parfois différents. Une fois les dix heures de formation terminées, les inscrits doivent ensuite continuer leurs cours mais au sein de leur propre auto-école.

Parmi les six élèves ce jeudi, il y Aurora, la doyenne de 52 ans. Elle n’en est pas à son premier essai, elle avait déjà tenté de passer son code auparavant, mais sans succès. En juin, elle a voulu changer d’auto-école pour avoir une formation plus adaptée. Et ça semble fonctionner « je me sens plus à l’aise« . Et ça semble porter ses fruits, car Aurora ne fait plus beaucoup de fautes aux tests du code de la route : « je fais quatre, trois ou sept fautes alors qu’à l’examen j’en avais fait onze » assure-t-elle. Elle n’est donc plus très loin des cinq fautes maximum autorisées à l’examen du code de la route. C’est pour cette raison qu’Aurora a décidé de repasser son code au mois de novembre.

Rendre autonome les bénéficiaires de l’Adapei

A travers cette formation complémentaire, l’objectif c’est de donner aux inscrits toutes les clés pour passer leur code de la route et bien sûr ensuite leur permis de conduire. Mais suivre la formation ne garantit rien. Pour certains, il faudra trois mois pour passer le code, peut-être même dix, voire pour d’autres ce sera impossible d’obtenir le permis.

Cette formation, c’est un soutien, une chance. Reste toujours le problème du coût car aujourd’hui ces personnes payent eux aussi le même forfait auto-école que tout le monde, ils ont simplement besoin d’un temps d’apprentissage en plus ce qui revient a des montants souvent très importants.

Source FRANCE BLEU.