Fin du « numerus clausus », refonte de la carte hospitalière : la loi santé examinée à l’Assemblée…

Le projet de loi santé arrive à l’Assemblée ce lundi pour une semaine de débats qui s’annoncent tendus.

Le texte propose des mesures pour en finir avec la pénurie de médecins et les déserts médicaux. Déjà 1.500 amendements déposés.

Le projet de loi santé d'Agnès Buzyn arrive à l'Assemblée nationale en première lecture ce lundi.

Il faut former plus de médecins et qu’ils soient mieux répartis sur le territoire. Pour répondre à ces deux enjeux, le texte, porté par la ministre de la santé Agnès Buzyn, prévoit notamment la suppression du « numerus clausus »,  la refonte de la carte hospitalière, et le développement de la télémédecine. Les oppositions de droite et de gauche dénoncent déjà un texte « flou », « précipité ». Le vote solennel en première lecture est prévu le mardi 26 mars.

Fin du « numerus clausus »

C’est l’une des mesures phares de la loi santé et qui fait plutôt consensus. Supprimer le « numerus clausus » à la rentrée 2020, ce concours couperet qui fait trembler tous les étudiants de première année. Aujourd’hui, 80% des 60 000 candidats sont recalés pour le passage en deuxième année.

Avec la fin de ce carcan, la ministre de la santé espère pouvoir former 20% de médecins supplémentaires. Les universités décideront des effectifs, en fonction des capacités des formations et des besoins de santé sur le territoire. Mais les doyens d’université ont quelques inquiétudes sur la mise en oeuvre : comment faire face à l’afflux d’étudiants supplémentaires ? comment leur assurer un stage, alors que c’est déjà difficile actuellement ?

Partage des tâches

Ces nouveaux médecins seront opérationnels dans une dizaine d’années seulement. Dans l’intervalle, il faut gérer la pénurie. Des amendements proposent ainsi de permettre aux pharmaciens de délivrer certains médicaments normalement sous ordonnance ou de déléguer des tâches médicales au personnel paramédical. Un autre amendement vise aussi à obliger les médecins traitants à accepter de nouveaux patients, ce qui met la profession en colère.

500 à 600 « hôpitaux de proximité »

Pour garantir un meilleur accès aux soins, la loi santé propose aussi de réviser la carte hospitalière avec des missions redéfinies pour les « hôpitaux de proximité », des structures chargées d’apporter une réponse aux besoins de premier recours, sans chirurgie ni maternité. L’objectif est de labelliser entre 500 et 600 « hôpitaux de proximité » d’ici 2022 (contre 243 actuellement).

Les communistes craignent que ce nouveau maillage soit décidé uniquement dans les cabinets du ministère. Les Républicains plaident pour associer les collectivités. De manière générale, les oppositions de droite et de gauche dénoncent surtout un passage en force du gouvernement qui veut procéder par ordonnance pour adopter cette mesure.

Davantage de numérique

Tous les patients pourront avoir une sorte de carnet de santé numérique d’ici 2022. Toutes les données médicales seront regroupées dans un espace numérique personnel pour assurer un meilleur suivi, et partage du dossier médical. La loi santé veut aussi développer le « télésoin », autre façon de lutter contre les déserts médicaux.

Source 20 Minutes.

Loi santé: La délivrance de médicaments par les pharmaciens pour les petites maladies, une bonne idée?…

Un amendement du projet de loi santé, discuté jusqu’à mercredi en première lecture à l’Assemblée, permettrait aux pharmaciens de vendre des médicaments, aujourd’hui sous ordonnance.

La délivrance de médicaments par les pharmaciens pour les petites maladies, une bonne idée? Illustration pharmacie Bd Haussmann a Paris.

  • La loi santé est examinée en première lecture de ce lundi à mercredi à l’Assemblée nationale.
  • Parmi les articles de loi qui crispent, zoom sur celui qui autoriserait les pharmaciens à délivrer des médicaments pour des maladies bénignes, sous protocole et en partenariat avec des médecins.
  • Les médecins s’opposent à cette mesure, mais l’article pourrait bien figurer dans la loi.

« J’ai de très bons espoirs que cet article reste dans la loi », assure Thomas Mesnier, médecin, député LREM à l’origine d’un amendement polémique de la loi de santé, examinée jusqu’à mercredi en première lecture par l’Assemblée. Cet amendement, devenu article de loi  après son adoption la semaine dernière en commission, devrait permettre aux pharmaciens de « délivrer, sous protocole, des traitements actuellement prescrits sur ordonnance, dans le cadre de pathologies simples et du quotidien, que pourraient être l’angine, la conjonctivite, la cystite ». Améliorer l’accès aux soins de tous, notamment dans les déserts médicaux, au risque de sacrifier sa sécurité ?

Améliorer l’accès aux soins

Dans certaines communes, trouver un rendez-vous en urgence chez un gynécologue relève du défi. Et quand on souffre d’une cystite, on a en général peu envie d’attendre des semaines. C’est ce genre de maladie qui pourrait être à l’avenir prise en charge par le pharmacien. « On ne parle pas de toutes les maladies, mais de petites pathologies courantes mais gênantes, nécessitant la prise d’un traitement rapide pour être soulagé, ce qui éviterait de laisser le patient sans soin, plaide Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. D’autant que les pharmacies couvrent tout le territoire. »

En effet, avec  plus de 22.000 officines en 2015, le pharmacien est souvent le professionnel de santé de proximité le plus accessible :  4 Français sur 5 ont accès à une pharmacie dans leur commune de résidence et 97 % de la population métropolitaine vit à moins de 10 minutes en voiture d’une officine. S’appuyer sur ce maillage et cette relation de confiance semble donc tout indiqué, pour le rapporteur de l’amendement. « C’est favoriser un vrai accès aux soins tout en maintenant la qualité et la sécurité, assure Thomas Mesnier, député LREM de Charente. Dans une période où on va avoir de moins en moins de médecins et en attendant que la suppression du numerus clausus fasse son œuvre, il nous faut trouver des solutions innovantes et donc miser sur le partage de compétences. »

Pour quelles maladies ?

Autre avantage : soulager les salles d’attente des généralistes de campagne et urgences bondées. « En tant qu’urgentiste, je voyais tous les jours des patients venir aux urgences à cause du manque de généraliste », explique Thomas Mesnier. Mais le texte est précis : cette délégation de compétence ne se ferait que sous certaines conditions. « Le pharmacien délivrerait des médicaments dans le cadre d’un exercice coordonné, c’est-à-dire avec un lien obligatoire avec le médecin traitant, en suivant un protocole décidé par la Haute Autorité de Santé et après une formation », précise le député. Pour quelles pathologies ? Pour le moment, on parle de conjonctivite, cystite, la rhinite allergique, d’angine… « Les douleurs dentaires, ça arrive très souvent et le week-end, quand aucun dentiste n’est disponible, nous sommes démunis, car le paracétamol ne suffit pas pour soulager une rage de dents ! », suggère Philippe Besset, pharmacien et vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Pour certaines pathologies simples, avec quelques questions, avec le test du coton-tige pour l’angine par exemple, on peut savoir s’il faut délivrer des antibiotiques, reprend Thomas Mesnier. De même, pour une cystite, les femmes reconnaissent les symptômes et ont juste besoin d’antibiotique. Cette liste, ce n’est pas au législateur de la définir, mais à la HAS ». Ce qui prendra du temps, donc. « Ce n’est pas pour demain matin ! », assure Philippe Besset.

« Pour être médecin, il faut mieux avoir fait médecine »

Mais les médecins sont vent debout contre cet article de loi. La ministre a également partagé quelques réserves la semaine dernière. Le syndicat de généralistes met en garde dans un communiqué : «  MG France refuse qu’au prétexte d’aider les patients, ceux-ci se voient prescrire des médicaments sans examen clinique, sans diagnostic et sans connaissance des éléments médicaux de leur dossier. » Même colère du côté du syndicat Les Généralistes-Confédération des syndicats médicaux français, qui alerte dans un communiqué : « la « petite cystite » n’est parfois pas due qu’à un problème urinaire et elle peut parfois devenir une urgence médicale. L’aggravation de la fonction rénale de tous nos patients âgés auxquels est distribué sans ordonnance l’Ibuprofène devrait pourtant interroger les parlementaires, surtout lorsqu’ils sont médecins, sur l’intérêt majeur de disposer des données de santé du patient. Pour être médecin, il faut mieux avoir fait médecine. »

Critique à laquelle le rapporteur, ancien médecin urgentiste, répond : « je conçois que cela puisse perturber l’équilibre, mais c’est prendre en compte la vraie vie. Et il n’est pas question de traiter des leucémies à la pharmacie ! S’il y a le moindre doute, le pharmacien devra orienter vers le médecin traitant. » Il n’empêche, cette disposition renforcerait le rôle de conseil du pharmacien, qui pourrait servir de pivot dans la future organisation des soins. « Il ne s’agit pas de faire à la place, mais en coopération avec les médecins, espère Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Ce qui est d’ailleurs l’esprit de la loi ! » Un partenariat que cet article devait encourager… mais qui semble crisper. Pour Philippe Bessert, pharmacien, il y a une question de vocabulaire. « Les médecins ont raison de dire qu’une prescription fait suite à un diagnostic, reconnaît-il. Le pharmacien, son rôle c’est de délivrer des médicaments. »

Quelles conséquences ?

Mais au-delà des simples termes de l’article de loi, est-on en train de grignoter la sécurité des patients ? « C’est quelque chose qui existe déjà pour certaines pathologies, notamment pour la cystite, certains pharmaciens dépannent, mais c’est hors des clous, rétorque Thomas Mesnier. L’idée, c’est justement de sécuriser cette pratique. Cela se fait déjà au Canada, en Suisse depuis six ans… » Et Philippe Besset de rappeler que « le patient peut déjà avoir accès à des médicaments sans ordonnance. Là, il s’agit de créer une liste de médicaments entre deux, sans ordonnance, mais très encadrée : les pharmaciens suivent un protocole fait par la HAS, connaissent les précautions à prendre et doivent faire un retour d’information auprès du médecin prescripteur habituel. Je pense d’ailleurs que cette disposition devrait s’adresser à des médicaments en automédication à l’avenir. » En revanche, les patients n’auront pas forcément envie de détailler leurs maux de gorge ou gynéco devant l’ensemble des clients. Mais la majorité des officines disposent aujourd’hui d’un local de confidentialité pour réaliser les entretiens au calme, les vaccinations ou l’essai de bas de contention…

Source 20 Minutes.

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer…

Les personnes atteintes d’autisme ont des difficultés de communication.

Les nouvelles technologies peuvent y apporter des solutions et les aider à mieux communiquer. Décryptage des applications et des outils vidéos existants.

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer

Souvent, dès la petite enfance, les personnes atteintes d’autisme semblent vivre à côté de notre monde, elles “captent” difficilement les émotions d’autrui, les situations du quotidien, les règles sociales… Certaines se terrent dans le mutisme et les gestes répétitifs, d’autres peuvent parler mais sans utiliser le “je”, se fixent jusqu’à l’obsession sur un objet ou une personne.

Alors qu’un enfant sur 166 en France est atteint d’autisme ou de troubles du développement, cette pathologie est un mystère pour la médecine et un défi quotidien pour les proches. Comment entrer en contact avec ces enfants ? De quelles façons peut-on les aider à mieux communiquer ? C’est là qu’entrent en jeu les nouvelles technologies.

Les nouvelles technologies, une approche qui rassure

Applications, jeux sur ordinateur, Internet… « C’est impressionnant de voir ces enfants et adolescents s’approprier tous ces outils, note le Dr Didier Périsse, pédopsychiatre. L’écran a l’avantage de délivrer les informations toujours de la même façon : cela rassure le jeune atteint d’autisme. Il décode bien mieux le message “technologique” que le message humain, trop changeant selon l’interlocuteur et son état émotionnel. »

Beaucoup d’enfants y trouvent des moyens de s’épanouir et de progresser dans des domaines où ils sont déficients. « Attention, l’ordinateur en soi ne suffit pas, souligne le Dr Karina Alt, spécialiste de la méthode Analyse appliquée du comportement (ABA) pour les enfants et adolescents autistes. Il est important que des adultes accompagnent l’enfant dans la pratique des nouvelles technologies, et qu’ils choisissent les applications en fonction de ses capacités, verbales notamment. »

iPad et iPhone : beaucoup d’applications pour enfants autistes

Grâce à leur écran tactile, l’iPad et l’iPhone sont beaucoup plus simples à manier qu’un crayon ou une souris d’ordinateur. De fait, ils permettent à l’enfant autiste de profiter de diverses applications, spécialisées ou pas. La plupart d’entre elles ne sont pour l’instant disponibles qu’en anglais. Mais comme elles sont souvent visuelles et très colorées, l’enfant peut apprendre sans “barrage de la langue”.

Il existe aussi des applications spécialisées – payantes – qui s’appuient sur la méthode ABA. L’enfant apprend à communiquer à l’aide de dessins ou d’images accompagnés de sons variés. Avec ABA Flash Cards, il pioche dans une bibliothèque d’images organisée par thèmes et accompagnée de sons que l’on sélectionne avec lui.

Des jeux vidéo spécialisés pour les jeunes autistes

Là encore, beaucoup de jeux sont en anglais, mais ce n’est pas gênant si l’on choisit les jeux qui stimulent les capacités visuelles ou tactiques. (29 $, soit 21 €), invite les enfants à mener une chasse au trésor à travers six espaces, chacun proposant plusieurs défis. Entre deux défis, il s’exerce à des jeux d’apprentissage.

Plus pédagogiques, de 2 à 17 ans (29,95 $, soit 21,20 € les 2 DVD). Par exemple, la vidéo “Moi et l’organisation” met en scène des situations du quotidien où il faut s’organiser pour s’habiller ou préparer son petit déjeuner. La même scène est présentée avec, puis sans narration : cela permet au parent de personnaliser la leçon et de tester ce que l’enfant a appris. Enfin, propose toute des DVD et des logiciels spécialisés, en français.

Mieux communiquer grâce à Internet

Avec Google Images, gigantesque banque d’images, les enfants qui ne parlent pas peuvent communiquer avec leurs parents. Par ailleurs, pour faciliter la navigation sur le Web, vous pouvez télécharger gratuitement : cet outil la rend plus intuitive et facilite l’accès à des jeux et à des vidéos sélectionnés. Pour les adolescents, c’est l’échange avec leurs pairs qui est favorisé par le Web : « Grâce à Internet, des adolescents incapables de communiquer dans la “vraie vie” peuvent participer à des réseaux sociaux ou mettre en ligne de petites vidéos, car ils se sentent protégés du regard des autres », souligne le Dr Périsse. La surveillance parentale est cependant indispensable pour ces adolescents, souvent vulnérables aux “mauvaises intentions” d’autrui.

Source SANTE MAGAZINE.

Indre : une coiffeuse coupe les cheveux de ses clients et les donne pour aider les malades du cancer…

Une coiffeuse d’Argenton-sur-Creuse dans l’Indre propose à ses client(e)s de donner leurs cheveux.

Objectif : les envoyer ensuite à des associations qui en font des perruques pour les malades du cancer.

Indre : une coiffeuse coupe les cheveux de ses clients et les donne pour aider les malades du cancer

Flora Lacôte a installé son salon de coiffure dans le centre-ville d’Argenton-sur-Creuse dans l’Indre. Elle a appelé son salon « Secrets de coiffure » peut-être parce qu’il est situé au premier étage… à l’abri des regards. Flora Lacôte coiffe les femmes, les hommes et les enfants. Dans son salon, la musique est zen et l’ambiance… très relaxante. Le soin et le shampoing se font en position allongée…

Dans ce salon, Flora Lacôte n’utilise aucun produit chimique ; sur les étagères, il n’y a que des produits naturels. Notre coiffeuse fait les colorations, les mèches et coupe les cheveux de ses clientes. Jusque-là, rien de particulier… enfin presque. Depuis quelques temps, quand une cliente aux cheveux longs arrive dans son salon et qu’elle souhaite une coupe courte, elle lui propose de couper ses cheveux et d’en faire un don. Pour Flora Lacôte, ça veut dire leur donner une seconde vie. Il faut juste que les cheveux soient en bon état et d’une longueur de 10 cm minimum. Ensuite, elle les envoie à des associations pour en faire des perruques. Des perruques destinées à des malades qui ont perdu leurs cheveux et qui n’ont pas forcément les moyens financiers de s’acheter une perruque.

Dans mon entourage, j’ai été confrontée à la maladie, j’ai eu une cliente qui a eu un cancer et qui en avait marre de voir ses cheveux tomber et qui m’a dit « je voudrais les raser, j’en peux plus et après je mettrai une perruque.» Flora Lacôte

Elle a donc rasé la tête de sa client. un geste pas anodin, pas simple, ni pour la cliente, ni pour la coiffeuse. ce fut une épreuve pour les deux femmes.
C’était il y a quelques temps. Pour Flora Lacôte, ça été le déclic… depuis, quand il lui faut couper une bonne longueur, elle propose systématiquement le don.

Deux associations : « Solidhair » et « Fake hair don’t care »

Flora Lacôte envoie les cheveux récupérés à « Solidhair » et « Fake hair don’t care ». Ces associations se sont données pour objectif de collecter des mèches de cheveux des particuliers par l’intermédiaire des coiffeurs. Elles ont la même philosophie mais procèdent de façon différente : pour « Solidhair », les cheveux doivent être naturels, sans coloration et les mèches doivent mesurer plus de 25 cm. L’association les vend ensuite à des perruquiers. Avec l’argent récupéré, l’association aide financièrement les personnes malades du cancer et en difficultés financières à acheter des perruques. Au 31 décembre 2018, l’association Solidhair avait aidé 385 personnes.
Quant à l’association « Fake hair don’t care« , elle crée elle-même des perruques avec les cheveux récoltés. Elle propose ensuite les prothèses capillaires à la vente. Le prix des perruques est calculé en fonction des revenus et du quotient familial de chaque personne.

«Quand on est malade du cancer et qu’on a perdu ses cheveux, c’est évidemment une période difficile à vivre… Si en plus, on n’a pas les moyens d’acheter une perruque confortable qui coûte plusieurs centaines d’euros, ça complique la vie. La sécurité sociale ne participe qu’à hauteur de 125 euros dans l’achat d’une perruque.» Flora Lacôte

Flora Lacôte explique le cahier des charges des deux associations :

Un peu de solidarité

Les clients de Flora Lacôte sont très réceptifs. Pour ses clients, c’est donner un peu de soi pour aider, un geste de solidarité qu’ils font très naturellement. Elle n’a jamais de refus. Elle a même coupé les cheveux d’un garçon qui les avait fait pousser exprès. Chapeau !

Ce garçon a donné ses cheveux pour faire une perruque pour un malade du cancer

 

Secrets de coiffure :
2 Rue Barbès, 36200 Argenton-sur-Creuse
Tel : 02 54 24 06 77

Source FR3.

 

Chanverrie, nord Vendée : un chien peut détecter les anomalies de la glycémie de son maître…

En France, près de 160 000 personnes sont atteintes d’un diabète de type 1, dont 20 000 enfants.

Pour aider le quotidien des personnes touchées par cette maladie, l’association Acadia propose des chiens formés pour détecter hypo et hyperglycémies chez des enfants diabétiques.

Manon et son chien Talou à Chanverrie au nord de la Vendée. / © Damien Raveleau/France3

C’est une première en France, deux chiens détecteurs sont accueillis dans des familles. À Chanverrie, dans le nord de la Vendée, la vie de Manon, diabétique de type 1 depuis l’enfance, vient de changer.
Son chien Talou, mis à disposition par l’association Acadia (école de chiens d’assistance pour les enfants diabétiques en France) l’été dernier, peut détecter une baisse ou une hausse de glycémie. Manon, elle, perçoit les signes trop tardivement.

Avec l’arrivée de Talou, c’est le quotidien de la famille qui vient de changer, fini les longues nuits de stress pour les parents. La nuit, les diabétiques sont particulièrement vulnérables et peuvent tomber dans des comas diabétiques. Avant d’avoir son chien, la jeune Vendéenne avait fait 9 comas diabétiques. Elle risquait de graves complications lors de prochaines récidives, lui avait annoncé le corps médical.

Depuis l’arrivée de Talou, Manon a réduit de moitié ses doses d’insuline et ne fait plus de malaise.

Ce chien, un labrador croisé berger, a reçu une formation de 9 mois dispensée par l’association Acadia. Il est capable de ressentir et de prévenir une crise glycémique en donnant des petits coups de museau. Une alerte pour son maître qui peut ainsi réagir. Manon précise : « Les premières fois, quand elle me prévenait, me toquait avec son museau, je me demandais pourquoi. Je me sentais bien. Maintenant, je mesure systématiquement mon taux et je vois qu’elle a toujours raison. Alors je me régule. » C’est-à-dire qu’elle prend du sucre si elle est en hypoglycémie.

Les capacités de ce chien peuvent aller au-delà, il peut actionner un bouton d’urgence installé dans la chambre de Manon. Une alarme retentit dans la maison, ses parents peuvent alors intervenir si besoin.

Hormis la sécurité apportée par Talou son chien, Manon peut aussi maintenant compter sur une présence affective importante qui peut l’aider à mieux-vivre sa maladie au quotidien.

Ces chiens dressés pour détecter et prévenir des anomalies de la glycémie existent déjà au Canada, aux Etats-Unis et en Suisse.

L’association Acadia vit grâce aux dons. L’ancienne école de Manon, l’école Sapinaud de La Verrie (Chanverrie) – ainsi que deux autres écoles – se mobilise et organise un projet sportif et solidaire. Une course d’endurance va se dérouler le 5 avril après-midi et 500 enfants vont y participer. En amont, Manon viendra avec son chien expliquer son rôle à toutes les classes qui participent. Les familles seront sollicitées pour faire un don à l’association Acadia.

Partez à la découverte du quotidien de Manon et Talou :

Source FR3.

Montpellier : des recherches sur l’autisme à grande échelle…

Le CRA, Centre Ressources Autisme de Montpellier, étudie à long terme quelques 800 enfants pour mieux comprendre cette affection encore mystérieuse.

A la clef, une meilleure prise en charge des malades et peut-être une labellisation d’excellence pour le centre héraultais.

Lorenzo, 4 ans, est l'un des petits patients étudiés par le Centre Ressources Autisme de Montpellier. / © France 3 Languedoc-Roussillon

Depuis 6 ans que le centre montpelliérain planche sur l’autisme, il a acquis une expertise exceptionnelle en matière de prise en charge et de recherche en étudiant à long terme quelques 800 enfants atteints d’autisme. C’est cette expérience à grande échelle que le CRA de Montpellier (Centre Ressources de l’Autisme) met en avant pour être d’avantage reconnu. L’organisme, qui dépend du CHU de Montpellier, candidate pour décrocher en juin prochain une labellisation « centre d’excellence national sur l’autisme ». Il y aura seulement trois élus parmi les centres français.

Montpellier et la recherche sur l’autisme

Durant 6 ans, plus de 800 enfants autistes, de 6 à 12 ans, sont  suivis pour tenter de comprendre cette affection dont les origines sont encore trop mystérieuses. L’expérience a débuté en 2013 et c’est Montpellier qui la pilote. Détecter la maladie plus tôt, et comprendre les causes de l’autisme, c’est tout l’enjeu de cette étude, menée à travers toute la France, en collaboration avec l’Inserm, l’université et le CNRS.

Les chercheurs soupçonnent des facteurs notamment génétiques, environnementaux, comme l’exposition aux pesticides ou à la pollution. Mais ce sont seulement des hypothèses, qui doivent être confirmées ou infirmées par l’observation de chaque cas détecté.

Vers un meilleur traitement de l’autisme

Au terme de cette étude de grande ampleur, il s’agit de mettre en évidence les biomarqueurs de l’autisme, ce qui serait révolutionnaire car cela pourrait conduire à un diagnotic précoce et gagner un temps précieux pour traiter la maladie. Et cela permettrait aussi de déterminer s’il y a des risques au sein d’une fratrie, que les enfants à venir présentent la même pathologie.

Source FR3.

La technique de l’armée américaine pour s’endormir en 2 minutes…

Vous avez du mal à vous endormir ? Voici une technique utilisée par les militaires américains pour trouver le sommeil sans peine, en moins de 120 secondes…

Les Français dorment en moyenne 6 heures 45 par nuit, révèle le Baromètre de Santé publique France ce mardi. (https://www.ouest-france.fr/europe/france/grignote-de-toutes-parts-notre-sommeil-passe-sous-la-barre-des-sept-heures-6257784) « Pour la première fois depuis que le sommeil est observé sur le plan épidémiologique en France, le temps de sommeil moyen nocturne est inférieur à 7 heures », alertent les spécialistes. La faute notamment au développement du travail de nuit et aux écrans.

Difficile de trouver le sommeil, après avoir passé une soirée sur son ordinateur ou son smartphone… Pour tomber plus vite dans les bras de Morphée, voici une technique censée permettre de s’endormir en deux minutes chrono. Elle a été adoptée par l’armée américaine et avait été détaillée en 1981 par un entraîneur sportif américain, Lloyd « Bud » Winter, dans son livre Relax and Win : Championship Performance in Whatever You Do.

Une méthode en 4 étapes

La technique est simple, elle est basée sur le relâchement et la respiration. Elle se décompose en quatre étapes :

1. Allongez-vous et détendez les muscles de votre visage, y compris la langue, la mâchoire et les muscles autour des yeux.

2. Relâchez vos épaules en les abaissant le plus possible. Détendez chaque bras, en les bougeant de haut en bas, l’un après l’autre.

3. Expirez, détendez les muscles de votre torse, puis de vos jambes, en commençant par les cuisses, les mollets puis les pieds.

4. Videz votre esprit pendant dix secondes. Imaginez-vous soit allongé dans un canoë sur un lac avec rien d’autre qu’un ciel bleu clair au-dessus de vous, ou bien étendu dans un hamac en velours noir dans une chambre noire. Autre solution : se répéter « ne pense à rien, ne pense à rien, ne pense à rien » pendant dix secondes.

Cette technique serait efficace dans 96 % des cas après six semaines de pratique.

« Dormir dans une pièce fraîche, noire et sans bruit »

Si jamais elle ne fait pas ses preuves, voici d’autres conseils utiles pour favoriser l’endormissement. Dans un précédent article sur ce thème, nous avions interviewé un médecin du centre de sommeil de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Pour trouver le sommeil plus facilement, le Dr Prigent rappelait qu’il faut de préférence « dormir dans une pièce fraîche, noire et sans bruit, sans télévision, se coucher et se lever à heures fixes ».

Surtout, insistait-il, il faut absolument bannir les écrans juste avant d’aller au lit : « Ils produisent de la lumière, qui est un synchroniseur externe, un donneur de rythme cérébral, qui va envoyer un message d’éveil par la rétine. »

Et si, malgré tout, on ne réussit pas à trouver le sommeil ? « Ne surtout pas manger : l’alimentation aussi est un synchroniseur. On peut éventuellement boire un verre d’eau. Si on a des pensées obsédantes, les écrire est un bon moyen de s’en débarrasser. Après quoi, il faut retourner se coucher et se relâcher au maximum… ».

Source OUEST FRANCE.

Journée Nationale de l’Audition : les oreilles au cœur de la santé…

L’association « Journée Nationale de l’Audition » et son groupe d’expert alertent cette année pour la 22e journée de l’audition jeudi 14 mars 2019 sur le lien entre les oreilles et la santé.

Une grande campagne de dépistage est prévue dans toute la France.

Dans le cadre de la journée nationale de l'audition des contrôles de ses capacités auditives sont organisés.

Pour la troisième année consécutive, à l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition 2019, l’association JNA met en place jeudi 14 mars 2019 un dispositif inédit afin de dresser une nouvelle fois en France un état des lieux de la santé auditive des Français. Cette étude permet également de mettre en lumière qu’un grand nombre de Français souffrent d’acouphènes et de troubles auditifs.

La gêne du bruit au travail

Contrairement aux idées reçues, une nette majorité des salariés des secteurs des services (54%) et de l’administration (60%) sont eux aussi gênés par le bruit à leur poste de travail. Près de six salariés sur dix se disent personnellement gênés par le bruit et les nuisances sonores sur leur lieu de travail (59%) dont 19% « souvent ».  Cette perception augmente (+7 points entre les chiffres de 2017 et 2018 ), ce qui confirme l’importance croissante de cet enjeu.

Deux Français sur trois n’ont jamais effectué de bilan complet de leur audition

Deux Français sur trois n’ont jamais effectué de bilan complet de leur audition chez un médecin ORL et ils sont près de quatre sur cinq chez les moins de trente cinq ans (78%) alors que ce sont eux qui se déclarent les plus concernés par les gènes auditives, selon L’Enquête JNA – Ifop 2018. Toutefois, 50% des personnes déclarant avoir « souvent » des difficultés à comprendre les conversations dans le bruit disent avoir réalisé un bilan auditif.

Surveiller son audition « au même titre que la vaccination ou les bilans sanguins »

Les mécanismes de l’audition demeurent encore trop oubliés de l’hygiène de santé des Français. Pourtant, ils font partie du capital santé à entretenir. En effet, selon le Professeur Jean-Luc Puel, Président de l’association organisatrice des campagnes nationales JNA : « Il faut quel’audition fasse partie des bonnes pratiques d’hygiène, et qu’elle fasse l’objet d’un suivi au même titre que les vaccinations, les bilans sanguins ou la vigilance nutritionnelle. »

Lieux de dépistages, conférences, expositions…

Le jeudi 14 mars 2019  de nombreux acteurs du monde de l’Audition et de la Santé participent à la Journée Nationale de l’Audition  :

Audioprothésistes, orthophonistes, ORL des services hospitaliers, Associations, Médecines du Travail, Entreprises, Villes et Collectivités, CRIJ, Services de médecine préventive des Ecoles, Lycées, Collèges et Universités, Institutions de Retraite et de Prévoyance, Mutuelles de santé, Mutuelle des Etudiants.

De nombreux spécialistes proposeront au public d’effectuer un bilan auditif et répondront ainsi à toutes les interrogations des personnes désireuses de mieux être informées sur leur capital auditif.

Plus de 2.500 points d’accueil et relais d’information seront mis à la disposition du public, ce qui permettra d’accueillir un large public qui pourra bénéficier d’un test de dépistage auditif.

Source LE FIGARO.

Cancer colorectal: un test génétique pour identifier les personnes les plus à risque…

Tout le monde n’est pas égal face au risque de développer un cancer colorectal.

Certaines personnes sont porteuses de mutations génétiques qui augmentent ce risque. Elles peuvent être identifiées grâce à un test.

Cancer colorectal: un test génétique pour identifier les personnes les plus à risque

Avec plus de 44.000 nouveaux cas chaque année, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent et le deuxième plus meurtrier en France. Chaque année, le mois de mars est l’occasion de rappeler qu’un simple test de dépistage à réaliser chez soi permet aux personnes de 50 ans et plus de le détecter précocement, ce qui améliore grandement les chances de survie. Cependant, certaines personnes peuvent avoir accès à un autre type de test: un dépistage génétique. À qui s’adresse-t-il? En quoi consiste-t-il? Dans ses toutes dernières recommandations, le Groupe génétique et cancer (GGC) du réseau hospitalier Unicancer répond à ces questions.

«Ce dépistage est proposé aux personnes ayant développé un cancer colorectal ou un polype (excroissance qui peut à terme donner un cancer, NDLR) et qui ont au moins trois cas de cancer colorectal dans la famille, voire moins si ces cancers se sont déclarés chez des proches âgés de moins de 50 ans», explique le Dr Catherine Noguès, onco-généticienne à l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille et présidente du GGC. «Cela représente entre 3 et 5% des cas de cancer colorectal».

Le cancer colorectal est une maladie multifactorielle dont le risque peut être augmenté par la présence de mutations génétiques. Certaines sont désormais bien identifiées et peuvent être détectées grâce à un test génétique gratuit, à l’aide d’une simple prise de sang, dans un centre de consultations oncogénétiques.

Un suivi médical renforcé

Si une mutation est repérée sur l’un des 14 gènes impliqués, cela signifie que le patient présente un risque élevé de développer un autre cancer colorectal dans les années à venir. Il devra donc faire l’objet d’un suivi médical étroit. Le malade n’est toutefois pas le seul à bénéficier de ce test génétique: les membres de sa famille peuvent aussi en profiter. En effet, ces mutations qui accroissent le risque d’avoir ce cancer – certaines multiplient par 8 le risque – peuvent se transmettre au fil des générations. «Une fois que l’on a identifié une mutation chez un patient atteint d’un cancer colorectal, les membres de sa famille vont être invités à faire le dépistage génétique», détaille le Dr Noguès. «S’il s’avère qu’ils sont eux aussi porteurs de cette mutation, ils devront également être suivis.»

En temps normal, le dépistage du cancer colorectal est proposé tous les deux ans à partir de 50 ans. Mais chez ces personnes, il peut débuter plus tôt. «Des coloscopies peuvent être proposées dès l’âge de 20-25 ans afin de détecter et de retirer les polypes avant qu’ils ne grandissent», explique le Dr Marion Dhooge, gastro-entérologue à l’Hôpital Cochin à Paris. Pour ces personnes à haut risque, ce n’est pas la coloscopie classique qui est utilisée. «On utilise un colorant bleu qui permet de mieux détecter certaines lésions difficiles à visualiser avec la coloscopie conventionnelle», précise le médecin. Cet examen doit alors être réalisé tous les deux ans, voire chaque année.

«Même si ce test est pris en charge, il est très coûteux, de l’ordre de 1200 euros. Pour cette raison, nous ciblons les personnes qui sont le plus susceptibles d’être touchées.»

Dr Marion Dhooge, gastro-entérologue à l’Hôpital Cochin

Le cancer colorectal n’est pas le seul concerné par ces mutations. «Une partie de ces gènes est aussi associée à d’autres cancers, comme les cancers de l’utérus et des ovaires», explique la généticienne Chrystelle Colas de l’Institut Curie et membre du GGC, soulignant l’importance de détecter ces mutations. Toutefois, tout le monde ne peut pas se faire tester. «Outre le fait que ce dépistage est coûteux, de l’ordre de 1500 euros, il est difficile d’interprétation chez les patients indemnes. Nous ciblons donc les personnes qui sont le plus susceptibles d’être touchées», rappelle le Dr Dhooge.

Un test qui tarde à s’imposer

«La démarche oncogénétique est extrêmement importante pour la prévention de ces cancers», ajoute le Dr Dhooge. Pourtant, ce test peine à s’imposer. «Les examens de dépistages sont efficaces, les traitements se sont améliorés, mais ce test n’est pas encore bien connu, même au sein du corps médical», regrette le Dr Noguès. «Il y a beaucoup plus d’information sur le cancer du sein que sur les cancers digestifs: 72 % des consultations pour suspicion de prédisposition pour un cancer concernent le cancer du sein, contre seulement 17 % pour les cancers digestifs, alors que la fréquence est similaire pour ces deux types de prédispositions», conclut-elle.

Source LE FIGARO.

Les relations sexuelles entre médecins et patients désormais interdites…

Elles s’apparentent à des « abus de faiblesse », selon le Conseil national de l’Ordre des médecins, qui a inscrit cet interdit dans le Code de déontologie médicale.

\"On fait porter à tort aux victimes une responsabilité dans cette relation\"

« Un patient n’est pas un simple adulte libre de ses choix. La relation thérapeutique crée une vulnérabilité bien connue appelée amour de transfert« , expliquaient les signataires d’une tribune publiée sur franceinfo.fr il y a un an. A l’époque, ceux-ci lançaient une pétition pour réclamer l’ajout d’un nouvel article au Code de déontologie médicale, qui stipulerait que « le médecin doit s’interdire toute relation sexuelle avec les patients dont il a la charge« . C’est désormais chose faite : le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) vient d’ajouter au Code de déontologie un paragraphe proscrivant tout rapport intime entre praticiens et patients.

« Un abus de faiblesse »

« Le médecin ne doit pas abuser de sa position, notamment du fait du caractère asymétrique de la relation médicale, de la vulnérabilité potentielle du patient, et doit s’abstenir de tout comportement ambigu, en particulier à connotation sexuelle (relation intime, parole, geste, attitude, familiarité inadaptée…)« , peut-on maintenant lire en commentaire de l’article 2 du Code de déontologie médicale, intitulé « Respect de la vie et de la dignité de la personne ». Aussi, pour le Cnom, une relation sexuelle médecin-patient est-elle désormais considérée comme « un abus de faiblesse« . Le Conseil a même annoncé le lancement prochain d’une page d’aide aux patients victimes de viols et d’agressions sexuelles sur son site.

« Ce commentaire est désormais clair et sans ambiguïté [et] met fin aux prétendues « relations banales entre adultes consentants » régulièrement invoquées par les médecins abuseurs et leurs avocats » a réagi sur son site Internet le Dr Dominique Dupagne, à l’origine de la pétition. Quand celle-ci était parue, en avril 2018, l’objectif était de combler le flou juridique qui existait alors autour de ce sujet. « En cas de poursuites, les médecins abuseurs [s’en servent] dans leur défense pour échapper aux sanctions, et les plaintes des victimes déposées auprès des conseils départementaux de l’Ordre des médecins aboutissent trop souvent à des relaxes, à des sanctions symboliques voire à la culpabilisation des patients (qui sont dans leur grande majorité des patientes) ! » déclaraient ses auteurs, dont le président de la Fédération des médecins de France Jean-Paul Hamon, la pneumologue et lanceuse d’alerte Irène Frachon, la psychiatre Muriel Salmona ou le médecin généraliste et romancier Baptiste Beaulieu.

Ceux-ci expliquaient ainsi que les victimes de viols ou d’agressions sexuelles commises par des praticiens étaient doublement condamnées, « à la fois par la toxicité d’une relation dont les mécanismes s’apparentent à ceux de l’inceste, et par le déni de justice qui leur fait porter à tort une responsabilité dans cette relation, alors qu’il s’agit d’un abus de faiblesse aggravé par un abus d’autorité« .

« C’est toujours la responsabilité de l’analysée qui est soulignée »

Une expérience qu’une internaute, sur le forum d’Atoute.org, le site du Dr Dominique Dupagne, relate avec douleur. Pour cette femme, qui a été victime d’agressions sexuelles de la part d’un « psychiatre-psychanalyste », « c’est toujours la responsabilité de l’analysée qui est ironiquement (voire méchamment) soulignée. Ou bien alors : « Y’a qu’à faire un procès »… et « y’a qu’à aller se plaindre ailleurs »« . Mais lorsque celle-ci a effectivement décidé de se plaindre auprès de la société de psychanalyse responsable du médecin agresseur, on ne l’a pas prise au sérieux. « Les psychanalystes ont fait comme si ce que je racontais n’avait aucun rapport avec leur éthique officielle : c’était encore la vie privée de chacun !… Ou bien alors c’était « mon problème inconscient », mon « rapport personnel à l’autorité », ou encore « mon fantasme délirant », etc. » Finalement, la patiente a été envoyée devant le Cnom, qui a « fait semblant d’ignorer sa plainte, [affirmant] qu’il y avait une « éthique psychanalytique spécifique »« .

Désormais cependant, en cas de poursuite, les victimes pourront s’appuyer sur le Code de déontologie médicale pour tenter d’obtenir gain de cause. Car le commentaire ajouté à l’article 2, « s’il n’a pas de valeur juridique, influence néanmoins fortement les décisions disciplinaires des cours régionales » note le Dr Dupagne. Une bonne nouvelle, quand on sait qu’à l’époque de la pétition du Dr Dupagne, le Cnom s’était opposé à une telle interdiction. Pour le Conseil, l’ajout d’un tel article représentait en effet une violation de la vie privée des praticiens…

Source FRANCE INFO.