Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé…

Un homme était mort en 2011 après avoir contracté une maladie nosocomiale.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé. Illustration d'une ambulance de secours du Samu, ici au CHU de Rennes.

Note de la rédaction Handicap Info.

« Décès dus à des infections nosocomiales en hôpital en France. Chaque jour ce sont près de 12 personnes qui décèdent du fait d’une infection nosocomiale contractée dans un hôpital en France. Cela représente 4.200 décès par an dus à une infection nosocomiale en milieu hospitalier français. »

Le tribunal administratif vient de condamner le CHU de Rennes à verser près de 300.000 euros à la famille d’un patient décédé en 2011. L’homme, âgé de 51 ans et père de deux enfants, avait été hospitalisé le 23 juillet 2011 pour y subir une transplantation cardiaque. Il était décédé d’une pneumonie quatre jours plus tard après avoir contracté une infection nosocomiale.

Dans leurs conclusions, les experts ont estimé que le diagnostic de pneumonie avait été effectué tardivement et que le traitement antibiotique administré n’était pas adapté à l’état du patient. Selon eux, « le diagnostic et le traitement de l’infection n’ont pas été conformes aux règles de l’art et aux données acquises de la science à l’époque où ils ont été dispensés ».

L’Oniam condamné à verser la même somme

Le CHU avait de son côté contesté l’appréciation des experts, soutenant à l’audience « n’avoir commis aucune faute de nature à engager sa responsabilité ». L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) a également été condamné à verser la même somme à la famille de la victime au titre de la solidarité nationale.

Interrogé par l’AFP, l’avocat du CHU, Michel Poignard a indiqué que l’établissement se réservait la possibilité de faire appel dans les deux mois qui suivent la notification du jugement, réceptionné ce mercredi.

Source 20 Minutes.

Le dioxyde de titane présent dans deux tiers des dentifrices, dénonce une association…

Agir pour l’environnement a étudié 408 dentifrices vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio.

Le dioxyde de titane contient des nanoparticules, dont les effets sur l’organisme posent question.

Le dioxyde de titane est une substance que l'on retrouve dans deux tiers des dentifrices, selon l'association Agir pour l'environnement.

Des nanoparticules sur vos dents. Le dioxyde de titane est largement présent dans les dentifrices, dénonce jeudi l’association Agir pour l’environnement, qui demande que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments. Cette substance contient des nanoparticules – d’une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l’organisme – ce qui soulève l’inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l’environnement. Les effets des nanoparticules sur l’être humain sont en effet mal connus.

L’association a étudié 408 dentifrices dont 59 pour enfants vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio.  Il en ressort que « deux tiers des dentifrices (271 dentifrices sur 408) contiennent du dioxyde de titane », qu’« un dentifrice pour enfants sur deux en contient (29 dentifrices sur 59) » et qu’« aucun des 271 dentifrices ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l’état nanoparticulaire », selon un communiqué de l’association.

Un produit que le gouvernement a failli suspendre en 2018

En mai dernier, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, avait annoncé la suspension de l’utilisation du dioxyde de titane (indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171) dans les produits alimentaires d’ici fin 2018  –suspension et non interdiction qui dépend de l’Union européenne. Mais le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait refusé de signer l’arrêté de suspension, mettant en avant des « évaluations différentes » sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril.

Agir pour l’environnement, qui doit être reçue jeudi après-midi par le cabinet de Bruno Le Maire, demande « l’élargissement de l’arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4 000 médicaments) ».

L’association réclame aussi « une enquête de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour vérifier si l’absence de la mention ‘nano’ sur l’étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs ». Elle a mis en place un site, dentifrice.infoconso.org.

Source FRANCE INFO.

 

Les Académies de médecine et de pharmacie se prononcent contre l’homéopathie…

Les sages publient un communiqué commun réclamant la fin du remboursement de l’homéopathie et de son enseignement en facultés de médecine et de pharmacie.

Les Académies de médecine et de pharmacie se prononcent contre l’homéopathie

En finir avec le remboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale; avoir conscience, si l’on en prescrit, qu’il s’agit d’un placebo et en informer le patient ; indiquer sur le conditionnement qu’aucune efficacité n’est scientifiquement prouvée; ne plus délivrer de diplôme universitaire dédié en faculté de médecine, de pharmacie ou école vétérinaire. Plus d’un an après la tribune signée dans Le Figaro Santé par 124 médecins, qui a relancé un débat aussi vieux que la thérapeutique elle-même, l’Académie de médecine a voté ce mardi après-midi, par 58 voix pour (16 contre, 8 abstentions) un communiqué cosigné avec l’Académie de pharmacie pour réaffirmer ses positions sur l’homéopathie.

Si les académiciens de médecine se sont exprimés à plusieurs reprises sur le sujet, c’est la première fois que leurs collègues pharmaciens prennent officiellement position. Mais certains avaient signé une tribune dans L’Express en décembre dernier, appelant notamment au déremboursement de l’homéopathie. «Ces académiciens ont signé à titre personnel, mais dans ces conditions notre silence aurait pu être mal interprété», a affirmé cet après-midi le Pr Daniel Bontoux, rapporteur du communiqué voté ce mardi.

Comme l’Académie de médecine l’avait déjà clairement exprimé en 1984, 1987 et 2004, puis via le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes en 2017, le communiqué voté ce mardi le répète: «L’état des données scientifiques ne permet de vérifier» aucun des principes de l’homéopathie (similitude et hautes dilutions), et «les méta-analyses n’ont pas permis de démontrer une efficacité des préparations homéopathiques».

Prenant soin dans leur texte de ne jamais qualifier l’homéopathie de «médecine», le groupe de travail créé en juin dernier affirme même qu’il n’est pas acceptable de la qualifier de «médecine alternative». Certes, concèdent les Sages, des sondages montrent que les Français croient en l’homéopathie et l’utilisent, les médecins la prescrivent, l’hôpital l’intègre à son offre de soins. Des «données sociétales» que les deux académies «ne peuvent ignorer»… mais qui «peuvent s’expliquer par la connaissance insuffisante et/ou la sous-estimation de l’effet placebo avec attente, seule explication possible, mais aussi suffisante, des effets de l’homéopathie en l’état actuel de la science». L’homéopathie est donc tout au plus, aux yeux de Daniel Bontoux, «un bon auxiliaire» de l’effet placebo et du conditionnement du patient, à qui il faut apporter une information claire et certifiée.

«Nous sommes heureux de voir que les deux académies se positionnent clairement. Il est temps que les pouvoirs publics et les instances ordinales en prennent acte!», indique le Dr Jérémy Descoux, cardiologue et président du collectif Fakemed né de la tribune publiée en mars dernier. Le cardiologue aurait cependant aimé un discours plus incisif, qui ne se prévale pas notamment d’une acceptabilité éthique de la prescription homéopathique. «Prescrire et délivrer de l’homéopathie, c’est en accepter les prémisses; et quand on propose de l’homéopathie à un patient on est au minimum ambigu», estime-t-il, préférant s’orienter vers moins de prescriptions médicamenteuses et davantage de recours à des interventions non médicamenteuses (psychothérapeutiques, diététiques, etc…). D’aucuns, à l’Académie, annonçaient d’ailleurs leur volonté de voter contre le communiqué? Non par désaccord sur le fond du texte, mais par souci de ne pas valider un texte «ambigu, lorsque notre devoir est d’informer les pouvoirs publics fermement».

Source LE FIGARO.

Vitrolles : un American Staff compagnon idéal d’une séance de zoothérapie…

Depuis un an, un EHPAD de Vitrolles accueille Ivory, une chienne American Staff, classée dans la catégorie 2, des chiens de garde et de défense.

Loin de l’image de ces animaux considérés comme dangereux, Ivory apporte bien-être et soutien psychologique aux personnes âgées.

Ivory, une chienne American Staff de 5 ans et demi à la rencontre des résidents d'un Ehpad des Bouches-du-Rhône. / © F. RENARD / France 3 Provence-Alpes

La rencontre a de quoi surprendre. Un chien de garde et de défense, réputé pour sa dangerosité, mis en relation avec des personnes âgées.

Depuis un an à l’EHPAD Korian de Vitrolles, Ivory vient à la rencontre des résidents pour une séance de zoothérapie. Avec sa maîtresse Gaëlle Olivares, cette chienne American Staff de 5 ans et demi, vient se faire cajoler par un public tout acquis.

Au cours de ces moments d’échanges, les retraités brossent, caressent et jouent avec l’animal. Une séance de zoothérapie canine qui apporte beaucoup aux résidents. « J’aime bien les bêtes, c’est plus affectueux que…« , déclare malicieusement Susanne Roubieu, pensionnaire de l’EHPAD.

Educatrice spécialisée dans le comportement animal, Gaëlle Olivares intervient dans une quinzaine d’EHPAD.

Pour elle, l’American Staff présente toutes les qualités requises pour être en contact avec des personnes âgées, bien loin du cliché « chien de combat ». « Ma chienne adore interagir avec les résidents. Grâce à elle, ils sortent un peu de leur bulle« .

Retrouver de l’estime de soi

C’est l’occasion également pour les résidents d’entretenir leur dextérité au contact de l’animal et de retrouver de l’estime d’eux-mêmes, sans jugement.

« Cela redonne le sourire à certaines personnes. Elles se rendent compte qu’elles arrivent encore à faire certains gestes comme brosser l’animal. Il ne les juge pas« , explique Roxane Baron, psychomotricienne à la maison de retraite.

Et à Gaëlle Olivares de conclure : « Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que des mauvais maîtres ». 

Source FR3.

Maltraitance en Ehpad : cinq ans de prison ferme contre un aide-soignant… Injures, coups de pieds, gifles…

L’homme avait été filmé en train de violenter une nonagénaire dans sa chambre d’un Ehpad.

Maltraitance en Ehpad : cinq ans de prison ferme contre un aide-soignant

La procureure avait requis quatre ans de prison ferme et un avec sursis. Le tribunal en a décidé autrement. L’aide-soignant qui avait été filmé en train de frapper et insulter une dame de 98 ans dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne) a été condamné vendredi à Créteil à cinq ans de prison ferme. Maintenu en détention, il a également reçu l’interdiction définitive d’exercer la profession d’aide-soignant.

Les actes de maltraitances ne sont pas uniquement physiques. Elles peuvent également être psychologiques. De même, un oubli de soin ou une négligence, est un acte de maltraitance.

Injures, coups de pieds, gifles…

Le père de famille avait été interpellé et placé en détention provisoire en février 2019, après une plainte des enfants de la veille dame. Soupçonnant des violences sur leur mère, ces derniers avaient installé une caméra de surveillance dans sa chambre.

Ses collègues de l’établissement où il travaillait depuis neuf ans, qualifient pourtant l’employé d’« exemplaire ». Seulement, et malheureusement, ce n’est pas ce que montrent les vidéos. Selon plusieurs sources qui les ont visionnées, une scène est particulièrement choquante.

La vieille dame est au sol, apparemment tombée de son lit. On l’entend crier « à l’aide » pendant près d’une heure. L’aide-soignant arrive alors. « Ferme ta gueule », lui dit-il. Il la tire violemment par les jambes pour la remettre dans son lit, lui donne des petits coups de pied, des gifles, la tire par les cheveux. « Tu me fais chier espèce de vieille salope », « ferme ta gueule », répète-t-il encore.

90 jours d’ITT

Le lendemain et alors que les membres de la famille n’ont pas encore vu la vidéo, ils sont informés par l’Ehpad d’une « fracture spontanée du fémur » de leur mère, qui se verra prescrire 90 jours d’ITT (incapacité totale de travail).

Devant les enquêteurs, l’aide-soignant avait d’abord nié, avant de reconnaître une fois confronté aux vidéos ce qu’il a qualifié d’actes isolés, disant avoir « pété un câble ».

Les images ont été diffusées à l’audience mais à huis-clos. En pleurs, la veille dame supplie l’aide-soignant : « Pitié pour moi ». « On a envie de détourner les yeux, de se boucher les oreilles » en voyant la vidéo, regrette la procureure. « Il s’est comporté de manière monstrueuse » a-t-elle déclaré.

Source LE FIGARO.

 

Implants mammaires: L’ANSM envisage d’interdire sept marques…

Ils sont «susceptibles de constituer un danger rare mais grave» de survenue d’un type de cancer chez les femmes qui en portent.

Implants mammaires: L'ANSM envisage d'interdire sept marques.

Sept marques d’implants mammaires, « susceptibles de constituer un danger rare mais grave » de survenue d’un type de cancer chez les femmes qui en portent, pourraient être interdites en France, selon un « projet de décision » de l’Agence nationale des produits de santé (ANSM) soumis aux fabricants.

« Aucune décision n’a été prise à ce stade », a toutefois averti le gendarme sanitaire, qui doit rendre « prochainement » sa décision officielle sur le sujet. Dans un courrier aux fabricants daté du 19 mars, la direction des dispositifs médicaux de l’ANSM prépare toutefois le terrain à une interdiction de sept marques.

« Au vu des données scientifiques acquises, des données de vigilance nationales, des avis d’experts et recommandations nationales et internationales de professionnels de santé, il apparaît que les implants mammaires à enveloppe macro-texturée ainsi que les implants mammaires recouverts de polyuréthane présentent un risque de survenue de LAGC-AIM », le lymphome anaplasique à grandes cellules associé au port d’implants mammaires, selon ce courrier dont l’AFP a obtenu une copie.

Aussi, l’ANSM a « l’intention d’interdire la mise sur le marché la distribution, la publicité et l’utilisation » de sept marques d’implants aujourd’hui utilisées en France, conclut ce « projet de décision de police sanitaire ».

500.000 femmes portent des implants en France

Les implants mammaires en silicone sont classifiés en fonction de l’aspect de la pellicule qui les entoure entre lisses et texturés (microtexturés ou macrotexturés, selon le degré de rugosité). Les prothèses macrotexturées concernées sont celles de marque Biocell (du fabricant américain Allergan) – déjà retirées du marché en raison de la perte du marquage CE nécessaire à leur commercialisation -, LSA (laboratoire Sebbin), Polytext (Polytech) et Arion, ainsi que les implants Cristalline et Nagotex (groupe GC Aesthetics).

Les implants à enveloppe polyuréthane sont ceux de la marque Microthane (Polytech), selon l’annexe du projet de décision de l’ANSM. Une interdiction qui concernerait l’ensemble des implants dits « macro-texturés » ainsi que de ceux à enveloppe en polyuréthane, irait au-delà des recommandations du comité d’expertes réuni début février par l’ANSM. Ce comité se prononçait seulement pour l’interdiction des prothèses Biocell du fabricant américain Allergan, principal modèle mis en cause dans la survenue de LAGC.

Depuis 2011, 56 cas de cette forme rare de cancer ont été recensés en France chez des femmes porteuses d’implants mammaires, texturés pour la quasi totalité. Trois en sont décédées. Une maladie qui demeure rare, 500.000 femmes portant des implants en France.

Source 20 Minutes.

Lutter contre l’obésité permet de réduire le nombre de cancers…

5,4 % des cancers en France sont attribuables au surpoids et à l’obésité.

Quels sont les leviers permettant d’agir, pour éviter leur augmentation dans les décennies à venir ? 

Un article publié récemment dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet Public Health fait état d’une augmentation alarmante des taux de cancers chez les jeunes adultes américains, sur la période s’étendant de 1995 à 2014.

Cette augmentation touche particulièrement les jeunes de 25 à 29 ans et concerne principalement des cancers dont on sait qu’ils sont liés à l’obésité : cancer du rein, du pancréas, de la vésicule biliaire, de la muqueuse de l’utérus et du côlon-rectum. Les auteurs de ces travaux établissent un lien entre ces observations et l’aggravation de la surcharge pondérale (surpoids et obésité) aux États-Unis au cours des dernières décennies.

La France, où le surpoids et l’obésité sont aussi des problèmes de santé publique, quoique dans des proportions moindres, n’est pas épargnée par cette problématique.

Que sait-on aujourd’hui des liens entre surcharge pondérale et cancers ? Quels sont les leviers permettant d’agir pour éviter une augmentation de ces derniers dans les décennies à venir ?

Surpoids et obésité en augmentation

On considère qu’il existe une surcharge pondérale lorsque l’indice de masse corporelle (ou IMC, qui correspond au poids, en kg, divisé par la taille, en m, au carré) est supérieur ou égal à 25 kg/m2. Lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 30 kg/m2, on parle d’obésité.

D’après l’étude nationale américaine de surveillance en santé et nutrition (NHANES), entre 1980 et 2016 la prévalence de la surcharge pondérale a été multipliée par un facteur de 2,5 chez les enfants et adolescents âgés de 2 à 19 ans. Sur la même tranche d’âge, la prévalence de l’obésité a été multipliée par 3,5. Chez les adultes âgés de 20 à 74 ans, la prévalence de la surcharge pondérale a augmenté de 63 %, celle de l’obésité a été multipliée par 2.

Conséquences : en 2016, 18,5 % des enfants et 39,8 % des adultes américains étaient obèses. Au total dans le monde, pour cette même année, ce sont 340 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans et plus de 1,9 milliard d’adultes qui sont en surpoids ou obèses, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En France, la surcharge pondérale est stable depuis une dizaine d’années, mais elle reste un problème de santé publique. En 2015, elle concernait 17 % des enfants de 6 à 17 ans et 49 % des adultes de 18 à 74 ans (54 % des hommes et 44 % des femmes). En outre, 4 % des enfants et 17 % des adultes français sont obèses.

L’obésité augmente le risque de nombreux cancers

Depuis plus de 25 ans, le World Cancer Research Fund (WCRF) et l’American Institute for Cancer Research (AICR) évaluent les niveaux de preuve des relations entre les facteurs nutritionnels et le risque de cancers. Le 3e rapport d’expertise collective WCRF/AICR, publié en 2018, fournit un état des connaissances actualisé. Il conclut que la surcharge pondérale augmente le risque de 15 cancers.

En 2015, l’expertise collective réalisée par un groupe de travail coordonné par l’Institut national du cancer, constitué d’experts du réseau NACRe, a également établi un niveau de preuve probable pour les cancers hématologiques (lymphomes, leucémies, myélome multiple). Ces résultats ont été confirmés par une méta-analyse récente.

Par ailleurs, en 2016 un rapport du Centre international de recherche sur le cancer avait conclu que l’absence de surcharge pondérale était associée à la diminution de divers cancers. Aux cancers cités précédemment s’ajoutent le myélome multiple, le cancer de la thyroïde et le méningiome.

Nous avons aussi pu montrer que l’obésité au diagnostic d’un cancer du sein est associée à une augmentation du risque de seconds cancers du sein, de l’endomètre et du côlon-rectum.

On sait qu’actuellement, en France, 40 % des cancers sont liés au mode de vie et à l’environnement. Parmi les quatre principales causes de cancer évitables, après le tabac, trois concernent la nutrition : l’alcool, l’alimentation déséquilibrée et la surcharge pondérale. Ainsi en 2015, 18 600 cancers diagnostiqués en France, représentant 5,3 % de l’ensemble des cancers, étaient attribuables à la surcharge pondérale, dont 4 500 cancers du sein et 3 400 cancers du côlon.

Prévenir et réduire le surpoids et l’obésité, c’est possible

Comme toutes les maladies chroniques, l’obésité a des causes multifactorielles. Certains facteurs de risque ne sont pas modifiables. C’est le cas des prédispositions génétiques impliquées dans la prise de poids ou du statut hormonal.

D’autres déterminants, en revanche, sont modifiables. La plupart d’entre eux sont liés à l’évolution de nos modes de vie et à un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques.

D’après le rapport WCRF/AICR 2018, le risque de prise de poids et de surcharge pondérale est augmenté par le temps d’écran, les boissons sucrées, une alimentation dense en énergie (de type fast-food ou occidentale). Il est diminué par l’activité physique (marche, endurance), par une alimentation riche en fibres ou de type méditerranéen, et par le fait d’avoir été allaité. Autant de facteurs sur lesquels il est possible d’agir !

En ce début d’année 2019, nous disposons de nouvelles recommandations pour les adultes sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité publiées par Santé publique France. Elles visent à orienter les consommateurs vers les meilleurs choix alimentaires et un mode de vie plus actif.

Elles proposent, entre autres, de mettre à profit le Nutri-Score, un nouveau système d’information nutritionnelle qui aide à repérer les produits alimentaires de moins bonne qualité nutritionnelle (Nutri-Scores D et E), dont il convient de limiter la consommation.

Cet outil peut s’avérer utile pour la prévention des cancers. En effet, l’étude de cohorte prospective française NutriNet-Santé a révélé que la consommation élevée d’aliments ayant une qualité nutritionnelle médiocre (correspondant à des NutriScores D et E) est associée à un risque accru de cancer du sein. Par ailleurs, l’étude européenne EPIC a aussi montré qu’une telle consommation était aussi associée à une augmentation du risque de plusieurs autres cancers.

En France, on estime que 40 % des cancers sont « évitables », car résultant de facteurs comportementaux ou environnementaux. Ceux attribuables au surpoids et à l’obésité, qui représentent 5,4 % des cancers survenant dans notre pays (soit plus de 18 000 cas pour l’année 2015), en constituent une proportion conséquente. S’approprier ces recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité peut nous aider à réduire non seulement notre risque de surpoids et d’obésité, mais aussi à lutter contre ces cancers et d’autres maladies chroniques.

Source OUEST FRANCE.

Un aide-soignant d’un Ehpad jugé pour avoir violenté une nonagénaire…

Soupçonnant des maltraitances, la famille d’une vieille dame de 98 ans pensionnaire d’une maison de retraite à Arcueil a installé au début du mois de février une caméra qui a filmé des images accablantes.

Un aide-soignant d'un Ehpad jugé pour avoir violenté une nonagénaire

Des insultes: «Ferme ta gu****, vieille s*****, fais ch***». Des violences: une vieille dame giflée, agrippée par les cheveux, jetée sur son lit. L’affaire jugée ce vendredi après-midi au tribunal correctionnel de Créteil est particulièrement choquante. Un aide-soignant de 57 ans comparaît devant la justice pour avoir injurié et frappé, pendant les nuits des 5 et 7 février, une femme de 98 ans, pensionnaire de la maison de retraite dans laquelle il travaillait. Ce père de famille jusqu’ici sans histoire risque 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

En novembre 2016, Louise*, alors âgée de 96 ans, intègre l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) «La Maison du grand Cèdre», situé avenue Paul Vaillant-Couturier, à Arcueil (Val-de-Marne). Dans sa plaquette de présentation, la maison de retraite de 85 places gérée par le groupe Adef Résidences vante son action centrée sur «la qualité d’accompagnement des personnes âgées» et «leur bien-être au quotidien».

Pourtant, le temps passant, les proches de Louise commencent à s’inquiéter. La veuve présente des hématomes au visage et assure être maltraitée. La direction de la maison de retraite balaie ces craintes. «Il n’y a pas eu suffisamment de crédit accordé à la parole de la résidente et de sa famille», concède Me Yves Claisse, l’avocat d’Adef Résidences, qui assure que le médecin traitant de Louise n’avait pas non plus décelé de signaux laissant penser à une maltraitance, et que les ecchymoses sont courantes chez les personnes souffrant d’Alzheimer.

Le prévenu placé en détention provisoire

La famille décide alors de placer clandestinement une caméra de surveillance dans la chambre de Louise. Le 8 février, les équipes du matin de l’Ehpad retrouvent la vieille dame avec une jambe cassée, sans pourtant qu’aucun incident n’ait été signalé pendant la nuit. Louise est hospitalisée. Des questionnements voient le jour en interne, tandis que la famille de la vieille dame découvre, en visionnant les images de la caméra, que la nonagénaire est tombée de son lit, a appelé au secours en vain pendant une heure et a ensuite été violentée.

Dans la foulée, une plainte est déposée par la famille et l’établissement met à pied le salarié soupçonné d’être l’auteur de ces violences. «C’était un homme qui travaillait dans la maison depuis neuf ans, très apprécié de ses collègues, de sa hiérarchie et des familles des résidents. Cette agression est incompréhensible», déclare Me Claisse. Aujourd’hui, le quinquagénaire fait toujours partie des effectifs de l’entreprise: étant délégué syndical et représentant du personnel, son licenciement est soumis à l’autorisation de l’inspecteur du travail.

«Rien ne justifie une agression aussi sauvage dans un lieu qui devrait être un sanctuaire.»

Me Yves Claisse

Parallèlement, l’homme est placé en garde à vue le mercredi 13 février. Il commence par nier, avant de passer aux aveux lorsque la police lui montre les vidéos. Son procès, initialement prévu le vendredi 15 février, est renvoyé à la demande de son avocat. Le quinquagénaire est placé en détention provisoire dans l’attente de l’audience. Poursuivi pour «violences ayant entraîné plus de huit jours d’ITT sur personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge est connue de leur auteur», il encourt 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Face à lui ce vendredi, côté parties civiles, la famille de la victime – dont le conseil n’a pas répondu aux sollicitations du Figaro – ainsi que le groupe Adef Résidences. «L’idée n’est pas de se présenter comme une victime, même si les agissements de ce monsieur ont clairement porté atteinte à l’image de l’entreprise», précise Me Claisse. «Nous voulons faire passer le message que rien ne justifie une agression aussi sauvage dans un lieu qui devrait être un sanctuaire. Et rappeler que les salariés ne sont pas tous des agresseurs.»

* Le prénom a été modifié

Source LE FIGARO.

Détox, anticancer, énergie, minceur… Foodwatch lance une campagne contre des aliments promettant des bienfaits pour la santé…

L’ONG cible une vingtaine de produits dont l’étiquette laisse entendre qu’ils seraient bénéfiques pour la santé, ce qui est faux selon l’association.

L'ONG Foodwatch estime qu'une vingtaine de produits disposent d'étiquettes qui vantent de fausses promesses.

L’ONG Foodwatch lance jeudi 21 mars une campagne contre certains produits vantés par les industriels pour leurs supposés bienfaits pour la santé. L’association de défense des consommateurs s’attaque aux promesses faites par les fabricants pour vendre toutes sortes d’aliments solides ou liquides présentés comme étant anticholestérol, minceur, énergie, détox, ou même anticancer. Foodwatch porte plainte également contre un site de vente en ligne, « biologiquement.com ».

Une vingtaine de produits épinglés

Foodwatch affirme que de nombreux consommateurs « tombent dans les pièges tendus par trop de fabricants ». Parmi les marques dans le viseur de l’organisation : Eléphant, Lipton, La Tisanière, Tropicana, Innocent, Ricola, Fitness, Gerblé, ou encore Fruit d’Or.

Foodwatch lance notamment une pétition qui cible un exemple emblématique. Il s’agit de la marque Eléphant (Unilever) et son infusion qui affirme « Détox, pas d’intox », une allégation démentie par Foodwatch.

« Les industriels de l’agroalimentaire n’ont aucune limite, si les autorités ne leur en posent pas » Foodwatchà franceinfo

Plusieurs « arnaques sur l’étiquette » sont pointées du doigt par l’association. Les allégations santé présentes sur les emballages « n’ont même pas été validées par les autorités ». Dans la liste de Foodwatch, il y a aussi les promesses santé sur des produits qui doivent être consommés en grande quantité « avant d’espérer le moindre effet »  ou encore les allégations santé telles que « antioxydant », « vitalité » ou « énergie » sur des produits « beaucoup trop sucrés ». Selon l’ONG, les allégations santé sur certains produits ne sont « que pur marketing, souvent de l’aveu même des fabricants ».  

Un site internet dans le collimateur

Foodwatch alerte sur les pratiques du site de vente en ligne, « biologiquement.com ». La plateforme vend une quarantaine de produits dont certains promettent même d’être littéralement « anticancer », une mention pourtant « totalement illégale » précise l’ONG.

« Il y a 2 000 mentions en attente de validation à la Commission européenne depuis 2012, affirme Karine Jacquemart, la directrice générale de Foodwatch France. Et pendant ce temps, on laisse les marques utiliser en toute légalité toutes ces promesses qui finalement sont du vent », dénonce-t-elle. « Les consommateurs ont le droit de savoir si les promesses faites sur les emballages sont fiables ou pas. Et ce n’est pas aux industriels de décider », poursuit le rapport de l’ONG. 

Foodwatch réclame également aux fabricants et distributeurs « plus de transparence et d’honnêteté » dans l’utilisation de promesses santé sur les produits alimentaires, et « exige des autorités qu‘elles renforcent les règles pour éviter le flou dont les consommateurs paient le prix ».

Source FRANCE INFO.

Plus que le chômage, les Français craignent la maladie et le handicap…

Alors que la France est le pays qui dépense le plus pour la protection sociale, seuls 17% des Français pensent pouvoir accéder aux prestations en cas de besoin, révèle la dernière enquête de l’OCDE.

Plus que le chômage, les Français craignent la maladie et le handicap

Maladie et handicap… Ce sont les deux principaux risques que craignent les Français, selon la dernière enquête de l’OCDE sur les principaux risques sociaux et économiques. En France, à court terme, 61% des Français citent «une maladie ou un handicap» comme l’un de leurs trois principaux soucis qui les guettent au cours des deux prochaines années. Les inquiétudes concernant les difficultés à joindre les deux bouts (51%) et les préoccupations liées à la criminalité ou à la violence (42%) arrivent ensuite parmi les autres risques à court terme les plus cités en France.

À long terme, ce sont les retraites qui préoccupent le plus les Français. Un résultat similaire à celui de tous les autres pays de l’OCDE. En France, 67% des personnes interrogées considèrent la sécurité financière des personnes âgées comme l’une des trois principales préoccupations au-delà de la prochaine décennie, ce qui est juste en dessous de la moyenne de l’enquête (72%).

L’Hexagone a beau avoir le niveau de protection sociale le plus élevé (avec 714 milliards d’euros de dépenses qui lui sont dévolues, soit 34% du PIB), de nombreux Français doutent de leur capacité à obtenir l’aide du gouvernement. Étonnamment, seuls 17% des Français pensent pouvoir facilement accéder aux prestations publiques s’ils en avaient besoin, contre une moyenne de 20% dans l’ensemble des pays.

Les Français ont également le sentiment d’avoir peu d’influence sur les politiques publiques. Ainsi, 72% d’entre eux estiment que le gouvernement ne prend pas en compte l’opinion des citoyens dans la conception des aides publiques, un taux similaire aux résultats obtenus dans les autres pays. Environ la moitié des Français souhaitent que le gouvernement fasse davantage pour assurer leur sécurité économique et sociale.

Lorsqu’on leur demande ce qui les rendrait plus en sécurité sur le plan économique, les Français ont tendance à citer les retraites (60%), de meilleurs soins de santé (41%) et une meilleure sécurité publique (34% ) parmi leurs trois principales priorités politiques. Cependant, il existe une réticence à payer pour ces aides, la moitié des Français déclarant qu’ils ne seraient pas prêts à dépenser 2% supplémentaires de leur revenu en impôts et cotisations pour améliorer les services publics énumérés dans l’enquête. Un paradoxe au cœur même du mouvement des «gilets jaunes» qui réclament moins d’impôts et en même temps plus de services publics !

Source LE FIGARO.