Pétain souffrait-il de la maladie d’Alzheimer ? La théorie d’un médecin d’Amiens…

Dans un article paru dans La Revue de gériatrie, le professeur amiénois Jean-Marie Sérot relève un à un les signes qui pourraient attester que le maréchal Pétain souffrait d’une maladie neurodégénérative dès les années 1930

Une théorie qui ne pourra jamais être vérifiée, faute d’autopsie. 

Pétain souffrait-il de la maladie d'Alzheimer ?

Le maréchal Pétain était-il atteint de la maladie d’Alzheimer alors qu’il était à la tête du régime de Vichy ? Agé de 84 ans en 1940, la santé mentale déclinante du maréchal Pétain lors de la signature de l’armistice avec l’Allemagne nazie était connue des historiens.

Mais cette nouvelle théorie, soutenue dans un article publié dans le dernier numéro de La Revue de gériatrie par un médecin amiénois, et reprise par franceinfo, pourrait éclairer sous un jour nouveau cette douloureuse période de l’Histoire de France.

Premiers signes dès 1930

Spécialiste de la maladie d’Alzheimer, mais aussi passionné d’Histoire, Jean-Marie Sérot, professeur émérite en gériatrie à la retraite, est sûr à 95% de son hypothèse. Après la lecture médicale de plus d’une vingtaine d’ouvrages historiques sur cette figure incontournable et polémique, l’ancien gériatre du CHU d’Amiens, que nous avons contacté, est formel: « Philippe Pétain souffrait d’une affection neurodégénérative dont les premiers signes sont apparus dès 1930 ».

Seules les données anatomiques de l’autopsie, qui auraient pu vérifier son hypothèse, lui manquent Le médecin se base sur « un faisceau d’arguments énorme » et de témoignages recueillis notamment dans le livre Pétain (éd. Perrin), une biographie publiée en 2014 par l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon.

Il repère, à la fin de la vie du maréchal, de nombreuses « erreurs de jugement » et troubles du comportement« J’ai lu ce livre en tant que médecin. C’est là que j’ai repéré un certain nombre de choses qui m’ont fait dire que ce monsieur n’était pas bien« , explique-t-il.

« Il ne retient plus rien »

Il y a par exemple les témoignages de son entourage, qui, dès les années 1930, raconte que le maréchal « ne retient plus rien ». Ou celui de son officier d’ordonnance, en 1938, qui dit que l’homme « reste des heures dans son bureau sans rien faire » ou « qu’il est très, très vieux, que sa pensée n’embraye plus sur l’action ».

Puis, des divagations, comme lors de ce Conseil des ministres, en 1940. Il regrette alors l’absence de pigeons voyageurs pour compenser la mauvaise transmission radio. Mais aussi des « fautes graves », selon Jean-Marie Sérot. « Lorsqu’il est nommé président du conseil, le 17 juin 1940, il fait une grande déclaration dans laquelle il demande à l’état major de cesser les combats, deux jours avant l’armistice… »

À partir de 1949, les vrais problèmes de comportement que l’on retrouve chez les malades d’Alzheimer seront signalés : « Il joue avec ses selles », « tient des propos obscènes », ou encore « veut embrasser les religieuses ». Sénile, il meurt en captivité à l’île d’Yeu le 23 juillet 1951.

Maladie invisible

Autant d’indices qui mènent ce spécialiste à conclusion que Philippe Pétain souffrait d’Alzheimer. Une maladie très peu visible. « Le malade ne présente pas de signes cliniques, pas de trouble de la marche, ou de signe anormal, de diabète… «  Pétain gardera en effet un pas normal jusqu’à la fin de la guerre.

Très fréquente chez les vieillards, la maladie se traduit dans un premier temps par des troubles de la mémoire, et par des troubles du jugement, « sans que le patient n’ait conscience de son état », rappelle le médecin.

Pas une excuse

Loin d’une volonté d’excuser ou de réhabiliter l’ancien chef du régime de Vichy, le professeur pointe surtout du doigt « la nomination à la tête de la France d’un chef d’Etat malade, qui a dérapé complètement ». « Je ne veux pas porter de jugement sur ce qui s’est passé, mais seulement apporter une explication rationnelle sur certains comportements », explique le médecin, qui espère que d’autres se saisiront de cette hypothèse.

Source FR3.

Œil : Dans le futur, des gouttes guériront-elles la myopie ?…

VUE La technique pourrait révolutionner la vie des personnes à la vue déficiente .

Corriger l'oeil avec des gouttes, le pari pas si fou d'une start-up israélienne.

Amis à lunettes ou à lentilles, la libération est peut-être proche. Une start-up israélienne teste actuellement des gouttes contre la myopie, qui pourraient permettrait aux gens aux yeux déficients de voir parfaitement, même sans lunettes, lentilles ou opération chirurgicale.

Et le rêve pourrait bien finir par devenir réalité. Des premiers essais sur l’animal se sont révélés prometteurs, si bien que la firme pense passer à l’étape supérieure : des essais sur l’homme.

Des petits trous pour dévier la lumière

Concrètement, l’idée est de faire des trous minuscules (de la taille d’une cellule) sur la cornée, pour y tracer un motif optique. Les gouttes s’infiltreront dans ces mini-trous et permettront de reconduire la lumière pour réadapter son trajet dans l’œil déficient.

En tout cas, l’idée fait son chemin. Le système est breveté depuis un an par la start-up israélienne, et d’autres études sur l’animal sont prévues dans les mois à venir. Quant aux essais sur l’homme, ils pourraient commencer début 2021.

Source 20 Minutes.

Strasbourg : le robot Nao aide à la rééducation des enfants à l’institut Clemenceau… !

Il communique et aide à faire faire des exercices aux enfants. Le petit robot Nao est arrivé mi-janvier au service pédiatrique de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau, à Strasbourg.

Le robot Nao à l'Institut universitaire de réadaptation Clemenceau de Strasbourg

Ils sont cinq enfants ce matin-là à s’installer face à Nao, petit robot blanc et bleu, à la bouille sympathique. Les yeux rivés sur ce concentré de technologie, arrivé mi-janvier au service pédiatrique de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau de Strasbourg, les enfants entament une séance de yoga en imitant ses gestes. Souffrant d’un handicap moteur de naissance, Evan, âgé de 11 ans, grimace un peu… mais s’exécute volontiers. Quelques minutes plus tard, le garçon investit le couloir, et fait quelques pas derrière Nao, aidé par le personnel soignant.

Financé par du mécénat

Du haut de ses 58 centimètres, contrôlé par tablette numérique, Nao parle, marche, danse… En un peu plus d’un mois, le docteur Emmanuelle Debriel a déjà vu certains enfants progresser grâce à lui. « Les enfants ont tendance à faire plus volontiers les exercices avec Nao, qu’avec le personnel », commente cette spécialiste en médecine physique et de réadaptation. Le petit robot ne se substitue pas aux soignants. Mais il peut servir de divertissement, lors de soins douloureux. Il peut également communiquer par signes avec les enfants qui ont du mal à s’exprimer.

Devenu en peu de temps la coqueluche de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau, Nao a coûté 18.000 euros, financés grâce au soutien de plusieurs entreprises mécènes.

Source FRANCE BLEU.

Superbe Initiative : Manger avec les mains en EHPAD grâce à des étudiants de l’IUT d’Évreux…!

Des étudiants de l’IUT d’Évreux ont monté un projet original dans le cadre de leur 2e année de DUT Génie biologique option diététique : le projet Manger Mains, afin de lutter contre la dénutrition des personnes âgées en maison de retraite.

Ils ont testé leurs recettes à l’EHPAD Azémia.

Gazpacho, boulettes de boeuf, gratin de pâtes, quenelles de carottes et gâteau chocolat-ananas, c'est le menu concocté par les quatre étudiants de l'IUT d'Évreux

« Mange avec ta fourchette ! », combien de fois avons-nous entendu cette phrase enfant. À l’EHPAD Azémia à Évreux, juste une assiette et un verre, pas de couverts, manger avec les mains, c’est permis.  Quelques résidents ont pu tester, à l’heure du déjeuner, les recettes mises au point par Léna Troussicot, Océane Poulizac, Océane Élias et Matthieu Muller, étudiants en deuxième année DUT Génie biologique option diététique à l’ IUT d’Évreux.  « Un projet qui s’adresse en priorité à des personnes qui présentent des troubles neurodégénératifs, Alzheimer ou Parkinson », explique Matthieu, « elles n’arrivent plus à manger en toute autonomie ».

« Notre objectif, c’était aussi de veiller à l’apport en fibres et en protéines » – Matthieu Muller, étudiant en diététique.

À table, les étudiants ont cuisiné pour un régiment  - Radio France

Texture, grammage, apports nutritionnels, goût, pendant des mois, les quatre étudiants ont testé leurs recettes au laboratoire de l’IUT. Quand la bande des quatre est venue lui proposer son projet, Manon Josselin, la directrice de l’EHPAD Augustin Azémia, a tout de suite dit oui. « Les résidents ont parfois du mal à manger avec les couverts », détaille-t-elle, « soit parce qu’ils tremblent, soit parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils ont dans leurs assiettes ». Le projet « Manger Mains », qu’elle appelle à se développer dans le plus d’EHPAD possible, est la solution idéale :

« C’est ludique, c’est facile, quand on a des troubles, c’est des petites choses simples qui nous permettent de maintenir l’autonomie chez la personne âgée » – Manon Jocelyn, directrice de l’EHPAD Azémia.

À voir les résidents tendre leurs mains pour attraper qui une boulette de bœuf, qui une quenelle de carottes, on sent que le pari est gagné : « ça fait super plaisir de les voir manger » disent en chœur les étudiantes, et même si une des personnes âgées trouve que ça n’a pas beaucoup de goût, elle n’arrête pas de piocher dans le plat pour se resservir.

Finalement, elles ne sont pas mal ces boulettes  - Radio France

Manger avec les mains pour lutter contre la dénutrition et certains troubles

« Bon nombre de personnes qui rentrent en maison de retraite sont dénutries », constate Stéphanie Guilhem, L’infirmière coordinatrice , à l’EHPAD depuis onze ans, y voit une explication : des troubles d’apraxie (difficulté à réaliser et à coordonner certains mouvements du quotidien, comme tenir une fourchette) qui entraînent parfois un refus de s’alimenter, car ils ont peur du regard des autres quand ils mangent avec leurs mains.

Le projet de l’IUT nous renforce dans l’idée de proposer avec notre cuisinier des plats adaptés que les résidents pourront manger avec les doigts » – Stéphanie Guilhem, infirmière coordinatrice

Ce projet « Manger Mains » fonctionne tellement bien auprès des personnes âgées qu’il bluffe les aide-soignantes, qui au quotidien, assistent les résidents, comme Estelle : « la plupart du temps, ils sortent beaucoup plus rapidement de table, ou alors ils font des allers-retours ». Ce jour-là, pour ce déjeuner avec les mains, les cinq convives sont restés presque une heure à table ! En fait, ils ont retrouvé le plaisir de manger, mais pas seulement. Autour du gazpacho de tomates, la conversation s’engage sur de souvenirs de… salade de tomates : « moi je la faisais avec de l’oignon » dit une résidente, « moi avec de l’ail »  lui répond sa voisine.  « Manger, c’est donc aussi une façon de stimuler le communication » pour Stéphanie Guilhem et un moyen de valoriser les personnes âgées.

Source FRANCE BLEU.

Le cancer colorectal guéri dans 9 cas sur 10 si dépisté à temps…

À l’occasion de « Mars Bleu », opération de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le gastroentérologue rennais Jean-Luc Friguet rappelle qu »un dépistage précoce peut très souvent permettre une guérison.

3ème cancer le plus fréquent après la prostate et le sein

Avec 42.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer colorectal est un cancer fréquent, et meurtier s’il n’est pas pris à temps.  3ème cancer le plus fréquent, il peut être guéri dans 9 cas sur 10 s’il est dépisté tôt, avec une survie de 90% à 5 ans.

Mauvaise alimentation

Les facteurs à risques sont principalement une mauvaise alimentation, pauvre en fibres.

Une récente étude américaine montre que les personnes obèses peuvent être plus souvent touchées, leur ration alimentaire étant pauvre en fibres et riche en sucre et pouvant donc favoriser l’apparition du cancer colo-rectal.

Priorité au dépistage

Le cancer colorectal est une pathologie dont il n’y a pas de signes avant-coureurs. Lorsqu’ils s’expriment, « il est souvent trop tard« .

D’où la priorité de se faire dépister à partir de 50 ans, sans symptômes.  Les test consistent en une analyse de selles (« pas très glamour » reconnait le Dr Friguet), voire directement une coloscopie, si le patient a des antécédents familiaux.

Après avoir été de bons élèves, il y a dix ans (+ de 40%), les bretons sont seulement entre 20% et 23% à se faire dépister désormais.

Source OUEST FRANCE.

Les succès se multiplient dans le traitement des maladies rares…

À l’occasion de la 12e journée internationale des maladies rares le 28 février dernier, l’AFM Téléthon veut attirer l’attention sur le retard français en matière de dépistage néonatal.

Les succès se multiplient dans le traitement des maladies rares

À l’occasion de la 12e journée internationale des maladies rares le 28 février dernier, organisée par Eurordis, la fédération européenne qui regroupe plus de 700 associations de 63 pays, l’AFM Téléthon veut attirer l’attention sur le retard français en matière de dépistage néonatal. Le slogan de la campagne cette année est «Rares, fiers, soyons solidaires».

Chacun d’entre nous est invité à se photographier avec un maquillage coloré de son choix puis à poster sa photo sur les réseaux sociaux en signe de solidarité avec les malades. L’association Alliance maladies rares recense sur son site de nombreuses conférences en régions (ici) dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent.

Le thème choisi pour 2019, «Vivre avec une maladie rare», rappelle qu’il n’existe pas encore de traitement spécifique pour la plupart de ces maladies qui, par définition, touchent moins d’1 personne sur 2000.

Cependant, depuis quelques années, les premiers succès obtenus lors des essais cliniques ont conforté les industriels du médicament à s’engager dans cette voie. La Fondation maladies rares vient de lancer un appel à projets pour soutenir la création de modèles expérimentaux visant à élucider les mécanismes fondamentaux des maladies rares et permettre les premiers pas des médicaments à venir.

Un succès estampillé Généthon/Inserm

identifier un gène, comprendre la maladie, mettre au point les outils expérimentaux nécessaires à l’expérimentation animale, puis enfin, passer à l’homme, c’est le chemin suivi méthodiquement par l’équipe Généthon/Inserm d’Ana Buj-Bello depuis plus de vingt ans dans une myopathie qui touche un garçon nouveau-né sur 50.000.

Et finalement, le 21 septembre 2017, grâce au médicament de thérapie génique conçu et produit par Généthon, Audentes Therapeutics, une société de biotechnologies, lançait ainsi le premier essai de thérapie chez des enfants atteints de cette myopathie particulièrement grave, la myopathie myotubulaire (MMT). À ce jour, onze enfants âgés de moins de 5 ans ont déjà été inclus dans l’essai international et s’améliorent significativement.

Récemment, le Figaro rapportait l’arrivée d’un traitement efficace chez l’homme mis au point par une biotech française, Pharnext, dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Une maladie neurologique héréditaire qui concerne 1 personne sur 2500 et se manifeste dès l’enfance ou l’âge adulte par des faiblesses musculaires et une diminution de la sensibilité des pieds et des mains. Les premiers résultats prometteurs chez l’animal avaient été signalés en 2009 dans Le Figaro!

Le dépistage néonatal se fait attendre

Ainsi du nusinersen donné dans certains types d’amyotrophie spinale (SMA) infantiles. Des maladies graves car les SMA se manifestent par des dégénérescences des motoneurones (neurones qui commandent les muscles) ce qui entraîne une fonte musculaire généralisée y compris des muscles respiratoires. Or, cette maladie rare concerne, en France, un peu plus de 1000 personnes et touche autour d’une centaine de nouveau-nés chaque année. Six autres médicaments sont en développement mais l’AFM-Téléthon s’inquiète car le dépistage néonatal de la maladie n’est toujours pas décidé en France (nos éditions du 14 novembre 2018).

Dans les formes les plus sévères de SMA cela conduit au décès avant l’âge de deux ans en l’absence de ventilation assistée. En France les premiers patients ont été traités dès 2016 grâce à l’Autorisation d’utilisation temporaire d’utilisation accordée par l’agence du médicament (ANSM) en septembre 2016, avant que l’autorisation de mise sur le marché ne soit délivrée en mai 2017.

De la greffe de foie aux médicaments

Autre maladie grave, l’amylose héréditaire à transthyrétine. La transthyrétine est un transporteur (notamment d’hormone thyroïdienne) principalement fabriqué par le foie avant de circuler normalement dans le sang. Toutefois, dans la maladie, le gène qui code pour cette protéine est muté ce qui se traduit par un dépôt de celle-ci dans les organes, altérant leurs fonctions.

C’est ainsi que les personnes atteintes vont avoir une neuropathie (atteinte des nerfs sensitifs et moteurs), avec notamment une perte de sensibilité des pieds mais aussi des douleurs spontanées et/ou des sensations désagréables (paresthésies). La marche peut être perturbée ainsi que l’équilibre. Le cœur peut-être touché.

À l’origine, seule la transplantation hépatique (de foie) permettait de supprimer la production de protéine mutée mais en 2010, un traitement oral (le tafamidis), parvenait à stabiliser la transthyrétine. Il vient également de faire ses preuves sur l’amylose cardiaque. Depuis 2018, deux médicaments visant à éteindre la production de transthyrétine par le foie, peuvent aussi être administrés en par voie intraveineuse (patisiran) ou sous-cutanée (inotersen). Dans la moitié des cas ils stoppent et parfois améliorent la neuropathie.

La France a été le premier pays au monde à se doter d’un plan maladies rares. Au-delà du défi que représente le remboursement de traitements qui peuvent aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros par patients, les utilisations humaines sont devenues une réalité contre plusieurs maladies rares.

Source LE FIGARO.

VIDEO. Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France…

Un jeune garçon du Pas-de-Calais est le premier à tester un nouveau bras bionique réalisé en impression 3D.

Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France

On appelle ça un « Hero arm », un bras de héros. Il est directement inspiré du jeu vidéo « Deus ex ». Son look futuriste plait beaucoup à Oxandre, 12 ans, originaire d’Ecques (près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais), qui l’utilse depuis une dizaine de jours. « Je suis très heureux de l’avoir eu, explique-t-il. Il me permet de faire plus de choses qu’avant. Ça va changer un peu ma vie. »

Oxandre est le premier en France à recevoir une telle prothèse. « Le 44ème dans le monde », précise-t-il fièrement. Dans cette vidéo publiée par La Voix du Nord, le jeune garçon explique le fonctionnement de son bras bionique.

Les prothèses bio-électroniques existent depuis longtemps mais c’est l’impression 3D qui est la vraie nouveauté de ce « Hero arm« , composé de 416 pièces différentes.

« Cela permet de de travailler avec des matériaux légers, explique Éric Dupont, président de Dupont Orthopédie, qui a co-conçu cette prothèse. Car le poids dans le domaine des prothèses d’avant-bras, c’est un problème majeur. Surtout pour les enfants qui ont du mal à supporter un appareillage d’1 kg. Là, le poids est diminué de 30 à 40%. On avait déjà vu des patients équipés de prothèses imprimées en 3D mais elles n’étaient pas bio-électriques mais simplement mécaniques. » Là, dans le cas d’Oxandre, l’avant-bras fixé au moignon réagit aux commandes venues du cerveau du jeune garçon, qui a une malformation de naissance.

Moins cher, plus beau

Autre avantage de ce mode de fabrication : le coût. 12 000 € environ au lieu de 30 000 (pris en charge par la Sécurite sociale). Mais ce qui frappe d’abord, c’est évidemment le look. Futuriste. « Elle est plus esthétique. A la base, les prothésistes ne faisaient qu’imiter les vrais bras humains, raconte Oxandre qui connaît bien le sujet. Là, le but, c’est de ne pas faire comme si. Moi, en tout cas, je vais le montrer, je ne veux pas que ça passe inaperçu. Que les gens se disent : Il n’a pas de main mais il se débrouille. »

Cet esthétisme est tout sauf anodin : « Avant, il fallait cacher le handicap, explique Eric Dupont. Là, ça devient un objet de design. Ça peut ouvrir des portes aux patients. Compte-tenu du faible coût, ça va se développer rapidement. »

Source FR3.

53% des adolescents disent pouvoir acheter de l’alcool sans présenter une carte d’identité…!

Selon une enquête publiée par Santé publique France, les adolescents de 17 ans déclarent à 91% pouvoir acheter de l’alcool dans les magasins et 77,5% s’en faire servir dans les débits de boissons, une majorité (52,7%) dit même n’avoir jamais eu à présenter de carte d’identité.

un jeune sur dix de moins de 18 ans dit consommer régulièrement de l'alcool (enquête Santé publique France)

C’est une enquête de Santé publique France qui est publiée ce matin sur la consommation d’alcool dans notre pays en 2017. Si 87% des 18 -75 ans ont consommé de l’alcool au moins une fois dans l’année, une sur cinq déclare avoir été en état d’ébriété dans l’année. Le plus inquiétant c’est l’alcool chez les jeunes : près de 86% des adolescents de 17 ans reconnaissent en avoir déjà consommé au cours de leur vie et un sur dix au moins 10 fois dans le mois. Des jeunes qui malgré l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs déclarent en acheter à 91% en magasin et à 77,5% s’en faire servir dans les bars sans avoir à présenter leur carte d’identité dans près de 53% des cas. Mame Bounama Ba est le gérant d’une supérette rue Néricault Destouches à Tours, il dit faire son possible pour éviter cela mais les jeunes qui ont souvent 14 ou 15 ans n’ont pas froid aux yeux « parfois quand on leur refuse et qu’ils ne présentent pas leur carte d’identité, ils ressortent dans la rue et demandent à quelqu’un de majeur de faire l’achat à leur place. Sans se poser de question, la personne rentre dans le magasin, comme je suis curieux, je sors du à mon tour et je regarde…et c’était bien le gamin qui avait sollicité un adulte »

Si à Tours les commerçants disent faire ce qu’il peuvent pour limiter ce fléau, d’autres clairement n’appliquent pas la loi quant à l’interdiction de vendre de l’alcool aux mineurs. Il faut aussi savoir que dans le centre ville de Tours la vente d’alcool dans les magasins n’est autorisée que jusqu’à 21h.

Source FRANCE BLEU.

Les labos ont augmenté les prix de la majorité des médicaments déremboursés…

Une majorité de laboratoires ont augmenté les prix des médicaments déremboursés fin 2011 pour compenser la baisse des ventes attendue pour ces produits jugés peu efficaces.

C’est ce qu’affirme une étude du service statistique des ministères sociaux (Drees) publiée ce jeudi 28 février.

Certains produits ont vu leur prix plus que doubler depuis leur déremboursement en 2011 (photo d'illustration).

Le service statistique des ministères sociaux (Drees) s’est penché sur le marché des médicaments concernés par la « vague importante » de déremboursements survenue fin 2011. Et il y a des choses à dire : une majorité de laboratoires ont augmenté les prix de ces médicaments jugés peu efficaces pour compenser la baisse des ventes attendue.

Alors que le taux de TVA des médicaments passe, après déremboursement, de 2,1 % à 10 %, les laboratoires se sont livrés à « trois types de stratégies de fixation des prix » dans les douze mois suivant, selon la Drees. Dans la majorité des cas, ils ont augmenté leurs tarifs « pour 54 % des médicaments déremboursés fin 2011 », de « 39 % en moyenne en un an ». Certains produits ont vu leur prix plus que doubler, à l’instar du bain de bouche Alodont 200ml (+144 %) ou du relaxant musculaire Lumirelax 500mg (+111 %).

Certains ont aussi légèrement baissé

Ces hausses n’ont cependant pas permis de compenser entièrement « la diminution assez importante des volumes » vendus, de 47 % en moyenne, et donc d’empêcher une réduction du chiffre d’affaires, de 26 %.

« Deuxième stratégie la plus courante », selon la Drees, la « baisse des prix (hors taxes) pour 23 % des médicaments déremboursés », de 8 % en moyenne au bout d’un an. Couplée à « une chute très importante des volumes vendus » (-57 %), elle a engendré une forte diminution du chiffre d’affaires, de 62 % en moyenne, précédant dans certains cas un retrait pur et simple du marché. La commercialisation de traitements contre l’ostéoporose et les rhumatismes déremboursés en décembre 2011 a ainsi cessé en 2013, souligne la Drees.

« Enfin, pour 17 % des médicaments déremboursés, les prix hors taxes » sont restés stables sur un an « malgré une importante diminution de leurs volumes de ventes », de 55 % en moyenne.

Dans ce contexte, en 2016, le chiffre d’affaires hors taxes lié aux ventes de médicaments non remboursables atteignait 2,2 milliards d’euros, soit 10,7 % du chiffre d’affaires total des médicaments vendus dans les pharmacies de ville.

Source OUEST FRANCE.

Quand la langue bretonne apaise les anciens…

BRETAGNE Langue maternelle d’un grand nombre de résidents des maisons de retraite, parfois seule langue qu’il reste lorsque la démence a effacé les acquis en français, le breton n’est cependant que très peu maîtrisé par le personnel soignant.

Une situation qui crée de la souffrance du côté des anciens comme des professionnels et que plusieurs initiatives tentent aujourd’hui de soulager…

Quand la langue bretonne apaise les anciens

Simon Kerzerho est bénévole pour une association qui intervient au sein de l’hôpital d’Auray, où il se rend régulièrement. Un jour, en fin d’après-midi, alors qu’il traverse le couloir de la maison de retraite, il croise un résident qui s’accroche à sa chaise. “N’eo ket c’hoazh an noz !” (il ne fait pas nuit), hurle-t-il à l’aide-soignante qui tente en vain de le raccompagner à sa chambre pour le coucher. “Je lui ai répondu en breton, lui disant que, certes, il ne faisait pas encore nuit, mais qu’il était quand même temps d’aller se coucher”, raconte Simon Kerzerho. Apaisé, l’homme a alors lâché sa chaise et a suivi l’aide-soignante, soulagée.

Depuis, le bénévole intervient tous les lundis à la maison de retraite Pratel-Izel, à Auray. Le personnel de la structure, conscient de ce que cela pouvait apporter aux résidents, l’a sollicité pour y animer des ateliers de conversation en breton.

En cette douce après-midi de novembre, ils sont ainsi une quinzaine, rassemblés devant des gâteaux et une tasse de café. Certains regards sont éteints, mais d’autres s’illuminent quand Simon prend la parole. Les souvenirs ressurgissent : le travail à l’usine, à Ploemel, où on mettait le poisson en conserve. L’école où on se rendait en bateau, à Locoal. La messe que le curé donnait en breton, à Pluvigner. Quelques bribes de chants, des rires à l’évocation de bêtises d’enfants, résonnent. “Cet atelier fait beaucoup de bien à nos résidents”, assure Élodie Le Clanche, l’animatrice de la maison de retraite. “C’est un moment très attendu. Ces personnes dont le breton est la langue maternelle parlent entre elles, elles sont contentes. Certaines qui ne s’expriment plus beaucoup le font de nouveau. Une dame très désorientée parvient à se canaliser, à rester assise à écouter pendant une heure. On voit qu’elle comprend, qu’elle se situe mieux. Et puis, cet atelier qui est parfois ouvert au public crée du lien avec l’extérieur.”

Découvrez l’intégralité de ce reportage dans le magazine Bretons n°148 de décembre.

Bretons n°148 - Décembre 2018