Justice – Nice: Prison requise contre les gérants de l’Ehpad Le Clair Logis de Contes…!

Le tribunal correctionnel de Nice jugeait une mère et son fils pour treize infractions commises entre 2015 et 2017…

Nice: Prison requise contre les gérants de l'Ehpad Le Clair Logis de Contes

Suivi médical inadapté, escroquerie à l’assurance-maladie, harcèlement moral des employés… Au total, les enquêteurs ont compté treize infractions commises entre 2015 et 2017 commises dans une maison de retraite. D’après France Bleu Azur, deux ex-dirigeants d’un Ehpad de  Contes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nice. Deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 200.000 euros d’amende ont été requis contre eux.

La maison de retraite Le Clair Logis de Contes était géré par une mère et son fils. Ce sont eux qui étaient à la barre lundi. Il est reproché à la gérante, aujourd’hui âgée de 70 ans, de n’avoir pas mis le personnel en nombre suffisant face aux résidents.

Manque d’hygiène

Selon la radio locale, tous deux comparaissaient également pour un manque d’hygiène dans la cuisine et une vidéosurveillance installée sans autorisation.

L’ancienne dirigeante se défend en dénonçant des difficultés dans le recrutement et une enquête à charge. Elle et ses avocats espèrent une nullité de l’enquête.

Source 20 Minutes.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad: Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer sa chambre en caméra cachée?…

Soupçonnant des maltraitances, les enfants d’une femme de 98 ans avaient installé début février une caméra dans sa chambre, dans l’Ehpad «La maison du grand cèdre», du groupe Adef résidences.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad. Illustration d'une personne âgée en Ehpad, avec une aide-soignante.

C’est une vidéo qui a poussé un aide-soignant à avouer. Les enfants d’une femme de 98 ans soupçonnaient des maltraitances et avaient installé début février une caméra dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne). Selon une source proche du dossier, ces images montrent l’homme de 57 ans en train de tirer par les jambes la nonagénaire au sol pour la remettre dans son lit, la frapper, la tirer par les cheveux et l’insulter. L’aide-soignant a été déféré jeudi en vue d’une présentation devant le tribunal de Créteil ce vendredi.

Si cette scène a été filmée, c’est que les enfants de la nonagénaire, soupçonnaient depuis un an des maltraitances contre leur mère, installée dans l’Ehpad depuis novembre 2016, relate Le Parisien. Leur mère assurait être « tabassée » et son visage était parfois tuméfié. Ses filles ont demandé à être reçues par la direction et assurent au journal qu’on leur a répondu de ne pas croire ce que leur mère racontait.

Les caméras cachées, illégales sur le lieu de travail

« Elles ont eu le bon réflexe, si l’on soupçonne des maltraitances subies par un proche dans un Ehpad, ou des mauvais traitements commis par un auxiliaire de vie à domicile, il faut d’abord en parler à la direction de l’établissement ou du prestataire », conseille l’avocate Marie-Hélène Isern-Réal. « Si l’on n’obtient pas de réaction satisfaisante, on fait un signalement à l’agence régionale de santé (ARS) et on peut aussi alerter la police ». Depuis 2008, il est aussi possible d’appeler le 3977*, un numéro d’écoute destiné aux personnes âgées et aux personnes handicapées adultes victimes de maltraitance ainsi qu’aux témoins de situations de maltraitance.

Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer ce qui se passait dans sa chambre, en caméra cachée ? « En principe, non. Pour filmer un salarié sur son lieu de travail, il faut qu’il donne son accord et que les enregistrements vidéo ne soient pas conservés », répond l’avocate. Il est illégal de filmer un salarié à son insu sur son lieu de travail, et ce même si le lieu de travail est le domicile de la personne recevant les soins. Le Code pénal prévoit des sanctions allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Filmer les salariés est possible, à certaines conditions

Il est en revanche possible d’installer une caméra dans sa chambre d’Ehpad ou chez soi, en le signalant aux salariés, et en ne diffusant pas publiquement les images. « Lorsqu’un particulier installe des caméras chez lui alors qu’il emploie directement des personnels à temps complet ou une partie de la journée, ces personnes devront être informées de l’installation de caméras et de leur but. Les caméras ne devront pas filmer les salariés en permanence pendant l’exercice de leur activité professionnelle », explique la CNIL.

En outre, une chambre d’Ehpad d’une personne âgée n’est pas considérée comme son domicile, selon l’avocat Olivier Poinsot. Il écrit sur son blog que « le séjour en Ehpad donne au résident la jouissance d’une chambre mais c’est l’établissement qui en conserve la disposition dans les conditions prévues au règlement de fonctionnement. La chambre du résident, bien qu’étant un lieu privatif ou d’intimité, n’est donc pas son domicile », explique-t-il.

Une preuve dans le dossier ?

Pour autant, les images tournées dans la chambre devraient être versées au dossier. « Il y a eu les aveux de l’accusé, et les images peuvent être corroborées par d’autres preuves, des témoignages », estime Marie-Hélène Isern-Réal.

Si jamais la direction d’un Ehpad souhaite mettre en place de la vidéosurveillance, « il faut l’accord des salariés, et aussi l’accord des pensionnaires pour filmer dans leur chambre », poursuit l’avocate.

Source 20 Minutes.

Système de santé: «les hôpitaux subissent un véritable hold-up»…

Le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, dénonce la gestion bureaucratique et complexe qui s’impose aux hôpitaux. Il réclame un plan d’urgence pour les établissements.

Système de santé: «les hôpitaux subissent un véritable hold-up»

Personne ne peut contester que la santé est un sujet majeur. Les Français témoignent quotidiennement de leurs inquiétudes en matière d’accès à des services publics de qualité, au premier rang desquels l’hôpital, qui reste, année après année, à travers les baromètres d’opinion, le service public dans lequel les Français ont le plus confiance.

Représentant 4800 établissements de santé et médico-sociaux et plus de 1 million de professionnels, la Fédération hospitalière de France (FHF) va donc se saisir de ce sujet, à sa manière, en proposant une contribution sur l’avenir de notre système de santé. Un système qui, selon nous, devra allier ouverture et coopération, innovation et excellence, humanité et proximité. Et qui devra relever le défi de l’accès aux soins.

Nous avons travaillé à un projet de vœu, qui pourra être proposé à toutes les communes, départements, régions, conseils de surveillance d’hôpitaux, conseils d’administration d’établissements sociaux et médico-sociaux.

Renforcer l’attractivité des métiers hospitaliers

Ceci afin que la réforme du système de santé prenne en considération sept enjeux: la lutte contre les déserts médicaux ; la garantie d’un accès à des soins de qualité dans des conditions financières assurées par la solidarité ; la fin des directives nationales technocratiques et la prise en compte de la spécificité des territoires ; la concertation (et pas une consultation dans l’entre-soi des experts) ; la mise en œuvre d’outils permettant une meilleure coopération sur les territoires ; le renforcement du service public hospitalier et médico-social et de ses spécificités en matière de soins, d’enseignement, de recherche, avec une reconnaissance financière associée ; la reconnaissance du caractère prioritaire de mesures fortes pour revaloriser et renforcer l’attractivité des métiers hospitaliers et du secteur social et médico-social.

Avec le plan #MaSanté2022, le gouvernement entend esquisser le système de santé de demain. Mais comment penser efficacement #MaSanté2022 sans penser #MaSanté2019? Car oui, c’est bien aujourd’hui que les inégalités d’accès aux soins abîment nos territoires et notre société.

À l’image de la récente réforme des transports interhospitaliers, la gestion bureaucratique, complexe et jacobine qui s’impose à nos établissements de santé brille par son inadéquation face aux réalités quotidiennes. Résultat d’une approche technocratique de la santé, dans nos établissements, les professionnels croulent sous les contraintes, notamment financières et administratives.

Des «chemins cliniques» concertés

Il est urgent de changer de logiciel. De rompre avec l’approche technocratique et de faire confiance aux acteurs de terrain. Les recevoir. Les écouter. Les entendre. En tirer des conséquences. La définition d’un système de santé efficace ne sera possible qu’à travers une concertation de l’ensemble des parties prenantes et une approche pour et par les territoires dans leur diversité.

Redonnons également de la souplesse à la gouvernance locale pour que chaque territoire puisse s’organiser selon ses spécificités, ses besoins, son histoire, ses contraintes et ses projets. Définissons dans chaque territoire des «chemins cliniques» concertés entre tous les acteurs de santé sur des pathologies prioritaires, à l’instar des expérimentations de «responsabilité populationnelle» que nous menons dans cinq territoires (la Haute-Saône, la Cornouaille, les Deux-Sèvres, le Douaisis, l’Aube), en commençant par le diabète et l’insuffisance cardiaque chronique.

Les acteurs de soins ont aussi besoin de visibilité et de moyens sur le court terme. L’accompagnement financier doit être à la hauteur des enjeux. Afin de répondre à cette situation prioritaire, nous réclamons un plan d’urgence pour les hôpitaux. Les efforts et économies demandés chaque année sont intenables: de 2005 à 2019, les établissements de santé se sont vu imposer des plans d’économies à hauteur de plus de 8,6 milliards d’euros.

Nous demandons le lancement d’une mission parlementaire sur l’objectif national des dépenses de l’Assurance-maladie (Ondam). Le mode de régulation actuel confine à l’absurde et ne correspond plus du tout à la réalité des prises en charge à l’hôpital: diminution des durées de séjours, augmentation de l’ambulatoire…

L’Ondam des établissements de santé a été ponctionné chaque année (mécanisme dit «du débasage-rebasage»), pour un total de 1 milliard d’euros sur cinq ans, entre 2014 et 2018. C’est un véritable hold-up que subissent les établissements de santé.

L’objectif de ces propositions: redonner un cap et du sens aux professionnels qui s’engagent chaque jour sur le terrain, au bénéfice d’une prise en charge de qualité de tous les Français.

Après une année 2018 centrée sur la réforme, 2019 doit être l’année de l’action. C’est une période critique dont il nous faut profiter pour enclencher une dynamique positive et constructive. Que 2019 soit une année utile, au service de la santé des populations sur les territoires.

Source LE FIGARO.

L’hypnose, une aide utile en intervention d’urgence…

Déjà bien implantée à l’hôpital, cette technique qui peut apaiser la douleur des patients convainc les médecins dans de plus en plus de Samu.

L’hypnose, une aide utile en intervention d’urgence

Loin de l’image véhiculée par les spectacles de Messmer ou le serpent Kaa, du Livre de la jungle, l’hypnose médicale a acquis ses lettres de noblesse. Principalement utilisée contre la douleur, ou encore l’anxiété liée à un geste médical, l’hypnosédation comme on l’appelle en médecine s’est imposée, depuis plusieurs années déjà, au sein des hôpitaux et des salles d’opération.

Aujourd’hui, elle investit un service hospitalier beaucoup plus inattendu. Celui des Samu. Dans ce domaine de l’urgence absolue, souvent vitale, rempli de bruit et d’agitation, la pratique de l’hypnose peut sembler complètement anachronique. Et pourtant, de Lille à Marseille en passant par Metz ou encore Lyon, de plus en plus de Samu se convertissent à cette pratique. «Il est clair qu’on ne va pas utiliser l’hypnose chez un patient dans le coma ou en arrêt cardiaque. Mais lorsque les patients sont conscients, la douleur est présente dans plus de deux tiers des cas. L’hypnose peut alors avoir sa place», explique le professeur Pierre-Yves Gueugniaud, chef du service du Samu de Lyon.

«Lors d’infarctus du myocarde, l’hypnose permet de soulager la douleur et d’éviter l’injection de morphine»

Le docteur Nazmine Guler, urgentiste au CHR de Metz-Thionville

Depuis 2017, la Société française de médecine d’urgence a listé les indications pouvant relever de l’hypnose. De la gestion du stress de la personne appelant le centre 15, jusqu’à la prise en charge de la douleur lors d’un accident de la route, le champ d’application est large. «Par exemple lors d’infarctus du myocarde, l’hypnose permet de soulager la douleur et d’éviter l’injection de morphine. De plus, toujours grâce à l’hypnose, le patient va diminuer sa tension et sa tachycardie», explique le docteur Nazmine Guler, urgentiste au CHR de Metz-Thionville et l’une des pionnières ayant introduit l’hypnose aux urgences.

» LIRE AUSSI – L’hypnose, une pratique bien implantée à l’hôpital

Mais de quoi parle-t-on exactement? Concrètement, la mise en condition d’hypnose se fait dès le premier contact avec le patient. Dans l’idéal, dès l’appel au centre 15. «Dès le premier contact, la communication et le comportement vis-à-vis des patients doivent être positifs et bienveillants», explique le docteur Vincent Brulin, urgentiste au Samu de Lille. «Si je vous dis, “n’ayez pas peur, je vais vous piquer, vous n’aurez pas mal”, vous retiendrez uniquement les mots peur, piquer et mal», poursuit-il. Les médecins formés à l’hypnose vont donc plutôt dire à la personne face à eux «rassurez-vous, je vais vous poser une perfusion et ce sera plus confortable». De la même façon, ils vont s’agenouiller pour être à la hauteur de la personne ou encore lui serrer la main et se présenter, même en situation d’urgence. Ensuite, en lui parlant, il s’agit d’amener le patient ailleurs, de l’éloigner de sa douleur… C’est l’hypnose conversationnelle.

Les enfants très sensibles

Le docteur Brulin raconte comment lors d’une récente intervention, il a pu remettre en place l’épaule d’une jeune fille, sans anesthésie. «Comme elle faisait de l’équitation, nous avons évoqué son centre équestre, l’odeur de la paille, des chevaux, du froid. Lorsqu’elle a levé le bras pour brosser la crinière de son cheval, j’ai pu effectuer la réduction de la luxation, sans douleur.» Les enfants sont particulièrement réceptifs à l’hypnose. Plongé dans un match de foot ou dans un jeu sur sa Game Boy imaginaires, un enfant ne bronchera pas lorsqu’on lui posera une perfusion.

«Il ne me serait pas venu à l’idée il y a trois ans d’appliquer l’hypnose en intervention Smur»

Le professeur Pierre-Yves Gueugniaud

Les urgentistes convertis à l’hypnose en parlent avec enthousiasme. Ils mettent en avant son efficacité sur le stress des interventions, son action sur la consommation d’antalgiques ou encore la reconnaissance des patients. La méthode doit cependant faire ses preuves. Pour le moment, la littérature scientifique sur le sujet est en effet inexistante. En attendant, la pratique fait de plus en plus d’émules et parvient à convaincre les plus réticents. «Il ne me serait pas venu à l’idée il y a trois ans d’appliquer l’hypnose en intervention Smur. Je pensais que la méthode ne marcherait pas souvent et que cela risquait de faire perdre du temps avant de rejoindre l’hôpital. Or, je dois le reconnaître, c’est plutôt l’inverse», affirme le professeur Pierre-Yves Gueugniaud. Totalement convaincu, le chef de service aimerait aujourd’hui accélérer la formation de ses équipes.

Source LE FIGARO.

Des plantes pour soigner le palu? «Inefficace et irresponsable», selon l’Académie de médecine…

Une association fait la promotion de tisanes d’Artemisia annua pour soigner le paludisme.

Or selon l’Académie de médecine, cette méthode n’a pas fait ses preuves et pourrait réduire l’efficacité du traitement conventionnel.

Des plantes pour soigner le palu? «Inefficace et irresponsable», selon l’Académie de médecine

L’Académie nationale de médecine a mis en garde mardi contre les «dangers» de l’utilisation des feuilles séchées d’Artemisia annua pour le traitement et la prévention du paludisme, dénonçant les allégations «scientifiquement incertaines et irresponsables» de ceux qui promeuvent ce traitement. En novembre 2018, Le Figaro avait publié un article sur ce sujet très controversé.

L’artémisinine, le principe actif extrait de l’Artemisia annua, est recommandée pour traiter le paludisme en association avec d’autres médicaments à l’action plus prolongée. C’est d’ailleurs un composé incontournable des médicaments contre le paludisme, les CTA (combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine). Mais l’utilisation de la plante seule, en poudre ou en tisane, n’a aucune garantie d’efficacité et pourrait aggraver l’émergence de formes résistantes de la maladie, souligne l’académie dans un communiqué.

Aussi, la société savante médicale «demande que cesse une campagne de promotion organisée par des personnalités peut-être bien intentionnées mais incompétentes en paludologie». Elle vise principalement l’association française La Maison de l’Artemisia, qui promeut la plantation et la commercialisation de cette plante dans plusieurs pays d’Afrique où l’accès aux médicaments anti-paludéens est insuffisant et entend «prouver que l’artemisia, prise en tisane et cure d’une semaine, peut soigner efficacement le paludisme».

«Ces associations ont réussi à entraîner dans leur sillage des célébrités non médicales de tous horizons, à bénéficier d’une audition à l’Assemblée nationale et d’échos médiatiques qui s’amplifient depuis le début du mois de novembre», déplore l’Académie de médecine.

Source LE FIGARO.

Glyphosate. Bientôt une étude « indépendante » pour « trancher » la controverse sur l’herbicide…

L’agence de sécurité sanitaire a annoncé ce lundi 25 février qu’elle lancerait prochainement une étude « indépendante » sur la dangerosité du glyphosate.

La cancérogénicité du glyphosate fait encore débat. L'étude lancée par l'Anses devrait en venir à bout (photo d'illustration)

Une étude « indépendante » qui aura pour but de « trancher » la controverse sur la dangerosité de l’herbicide controversé glyphosate, et notamment son caractère cancérogène, va être lancée prochainement, a-t-on appris ce lundi 25 février auprès de l’Anses.

« Nous établissons le cahier des charges d’une étude indépendante pour essayer de trancher cette controverse sur les dangers du glyphosate et en particulier sa cancérogénicité », a déclaré Françoise Weber, directrice générale déléguée de l’autorité sanitaire, en charge des produits réglementés, lors d’une conférence de presse au Salon de l’agriculture à Paris.

Une enquête souhaitée par les ministres de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement

« Dès lors que nous aurons terminé le cahier des charges – dans les semaines qui viennent, nous sommes au bout de ce processus —, il sera transmis aux ministres », a-t-elle précisé. L’Anses a été saisie par les ministres de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement.

Lors de la clôture des États généraux de l’Alimentation, le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé « une expertise collective » qui devait être lancée par l’Inserm dès 2018. « L’Anses élaborera le cahier des charges des études complémentaires à mener sur la dangerosité du glyphosate », avait précisé le chef du gouvernement.

« Ce n’est pas forcément nous qui la ferons », a indiqué Françoise Weber à propos de l’étude proprement dite, évoquant « un consortium d’institutions de chercheurs pour la mener », avant d’ajouter que l’Anses suivra la mise en place de ladite étude.

Source OUEST FRANCE.

Hémophilie mineure : des cours en ligne pour mieux gérer la maladie…

Pour la seconde fois, l’Association française des hémophiles lance un « HEMOmooc » pour apprendre les bons réflexes aux malades et aux soignants.

Au programme : échanges, vidéos, Facebook lives, quiz et QCM.

Au total, plus de 7.000 personnes pourraient bénéficier d’HEMOmooc

Comment faire comprendre sa pathologie au corps médical quand on la connaît soi-même très peu ? Pour beaucoup d’hémophiles dits mineurs, qui représentent près de 54% de l’ensemble des hémophiles de France, cette situation est une réalité. Ceux-ci n’ont en effet pas le sentiment d’être vraiment malades, et ne consultent que très rarement, selon l’Association française des hémophiles (AFH). Pour pallier cette situation, l’AFH a donc créé un programme de cours destinés aux malades et aux professionnels de santé non spécialisés. Le mooc – de l’anglais massive open online courses (cours en ligne gratuits) – comprend six modules sur six semaines. Disponible sur ordinateurs, tablettes et smartphones, il est ouvert jusqu’au 10 mars.

Plus de 7.000 personnes concernées

On parle d’hémophilie mineure quand la personne malade possède assez de facteurs de coagulation pour guérir de blessures bénignes. Un traitement n’est nécessaire que lorsque la personne s’est blessée, ou quand elle subit une opération. A l’inverse, les hémophiles sévères connaissent des saignements spontanés dans leurs muscles ou dans leurs articulations.

« En France, 4.200 personnes sont répertoriées comme hémophiles mineures » indique l’AFH. Toutefois, ce chiffre ne prend pas en compte les femmes conductrices à taux bas – les filles ou les sœurs d’hémophile, par exemple – qui seraient environ 3.000. On considère en effet que ces femmes souffrent d’une forme mineure d’hémophilie, même si, en théorie, la maladie ne touche que les garçons. Au total donc, plus de 7.000 personnes pourraient bénéficier d’HEMOmooc.

Une heure de connexion par semaine

Pour suivre le programme, une heure de connexion par semaine est nécessaire. Le premier module explique les grands principes de l’hémophilie mineure. Le deuxième se focalise sur les saignements et les traitements adéquats. Le troisième se penche sur les bons réflexes à adopter en cas d’accident. Le quatrième est destiné aux soignants peu familiers de la pathologie. Le cinquième est plus interactif, avec des Facebook lives et des témoignages. Le sixième, enfin, fait un point sur les activités physiques que peuvent se permettre de pratiquer les hémophiles mineurs.

Source FRANCE INFO.

« Il est très rare qu’une personne comme moi prenne la parole » : un grand débat avec des handicapés mentaux à Paris…

L’association L’Arche à Paris organise ce lundi soir une réunion sur les thèmes de l’écologie et de la citoyenneté.

Afin d'échanger avec les personnes déficientes mentales, des modes de communication alternatifs\" seront utilisés, comme l'image, la photo, le geste..."

Des personnes avec un handicap mental participent lundi 25 février à une réunion dans le cadre du grand débat national à Paris. Organisée par l’association L’Arche à Paris, elle aura pour thèmes principaux l’écologie et la citoyenneté.

« Ce n’est pas parce qu’on a besoin d’aide qu’on ne peut pas être responsable et du coup être acteur et défendre ses idées », a expliqué sur franceinfo Anne Chabert, chef de mision « inclusion » au sein de l’association. « On peut les cantonner à une place d’objet de soins. Ce sont des citoyens qui ont autre chose à dire que simplement, j’ai besoin. » 

Modes de communication alternatifs

« Il est très rare qu’une personne comme moi prenne la parole », a estimé sur franceinfo Hélène Agenet, personne déficiente intellectuelle qui s’exprimera au cours de la réunion. Cette femme vit dans un foyer spécialisé de L’Arche à Paris. Elle se dit très sensible à l’écologie, « un sujet extrêmement important et qui moi me tient à cœur énormément ». « Ma proposition est que chacun fasse un geste pour la planète, poursuit-elle. Une proposition toute bête, toute petite, jeter les mégots dans les poubelles. Respectez la planète parce qu’elle est en train de souffrir. Elle ne sait plus où elle en est. Elle souffre (…) Les gens au lieu de respecter la planète, ils la détruisent ». 

Afin d’échanger, « on va utiliser plein de modes de communication alternatifs, explique Anne Chabert. « Les images, les photos, les gestes, les sons pour aller au-delà des seuls mots qui font que quelquefois certains sont complètement out. Je l’ai beaucoup pratiqué dans d’autres conversations. On n’a pas d’obligation de résultat. Une conversation c’est toujours chacun qui la construit, donc on va voir ce soir. »

Source FRANCE INFO.

Scewo, le fauteuil roulant nouvelle génération qui monte les escaliers…

Scewo est un fauteuil roulant électrique innovant, développé par des étudiants suisses et imaginé pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite grâce à des technologies dernière génération, à l’instar de ce qui se fait sur les gyropodes.

Scewo le fauteuil roulant qui monte les escaliers

L’intérêt principal de ce fauteuil roulant est de combiner l’agilité et le confort de deux grandes roues pour rouler sur terrain plat, avec la robustesse de chenilles pour franchir des obstacles et monter les escaliers. Ce fonctionnement est possible grâce à 5 modes pilotés via un joystick :

Mode conduite
L’assise auto-équilibrée, comme un Segway, permet de faciliter les manœuvres sur place et d’avoir une conduite dynamique même sur des obstacles comme les trottoirs.

Mode escalade
Les chenilles en caoutchouc permettent de monter et de descendre les escaliers en toute sécurité. Les transferts sur l’escalier et retour à plat sont automatisés.

Mode arrêt
C’est le mode stationnaire qui est utilisé pour pour positionner Scewo en dessous d’une table et pour rester immobile. Il est également possible d’aller en avant et en arrière pendant ce mode.

Mode élévateur
Les chenilles et les petites roues à l’arrière peuvent être abaissées ensemble pour relever le siège. Cela permet à l’utilisateur d’atteindre des objets situés plus haut par exemple.

Mode tout terrain
C’est le mode qui permet de rouler sur des surfaces glissantes comme la neige, les graviers ou des pentes raides. Les chenilles peuvent être abaissées au sol pour une traction accrue.

Le poids du fauteuil est de 95 kg et la batterie a une autonomie d’environ 4 heures soit 15 / 20 kilomètres. Les concepteurs ont même pensé à intégrer un port USB et à développer une application Android !

Le fauteuil roulant Scewo est encore à l’état de prototype mais il devrait être commercialisé dès la fin de l’année. C’est pourquoi les jeunes concepteurs ont lancé une campagne de financement participatif pour accélérer le développement via la plateforme Patreon : www.patreon.com/scewo.

Source SCEWO.

10 choses à savoir avant de prendre de la cortisone !

Couramment prescrite pour ses propriétés anti-inflammatoires, la cortisone suscite encore beaucoup de questions.

Quels sont ses effets secondaires chez l’enfant et l’adulte?

Faut-il manger sans sel ?

Quel est le meilleur moment pour prendre le traitement corticoïde ?

On fait le point avec une spécialiste.

10 choses à savoir avant de prendre de la cortisone

nti-inflammatoire, la cortisone est généralement prescrite pour soulager des douleurs articulaires, soigner un problème ORL ou une bronchite chronique.


Il vaut mieux prendre son traitement corticoïde le matin

La cortisone est une version synthétique du cortisol, une hormone issue des glandes surrénales dont le rôle est, entre autres, de libérer l’énergie dans l’organisme. Le pic naturel de cortisol se situe vers 8 heures du matin. « En prenant son traitement en début de journée, on se rapproche de la physiologie humaine », dit le Pr Laurence Fardet, créatrice de cortisone-info.fr, un site d’information grand public indépendant de l’industrie pharmaceutique.


Un régime sans sel n’est pas nécessaire

« Aucune étude ne démontre la nécessité d’un régime sans sel. Lors d’un traitement par corticoïdes, il y a très peu de rétention hydro-sodée », assure le Pr Fardet qui conseille des apports “raisonnables” en sel, aux alentours de 6 grammes par jour.


La cortisone fait gonfler, mais c’est réversible

Au-delà de trois mois de traitement, les deux tiers des patients observent certaines modifications morphologiques. « Le tissu adipeux des jambes et des bras tend à se réduire, tandis que celui des seins, du ventre et du visage augmente », observe le Pr Fardet. De fait, la cortisone modifie la distribution des graisses dans l’organisme, en particulier chez les femmes et les personnes en surpoids. Tout va rentrer dans l’ordre à l’arrêt du traitement.


Il y a des effets sur l’humeur

En début de traitement, certains peuvent devenir irritables ou dépressifs, d’autres versent plutôt dans l’euphorie. Ces troubles de l’humeur sont fréquents puisqu’un patient sur deux est concerné. « Dans 5 à 10 % des cas, ces troubles peuvent être graves » indique le Pr Fardet qui conseille de vite consulter son médecin afin qu’il diminue, si possible, la dose de médicament.


Mieux vaut limiter le sucre

La cortisone modifie le taux de glucose dans le sang, au point qu’un traitement supérieur à trois mois double le risque de diabète. Les personnes en surpoids sont les plus exposées. « Il faut éviter de trop manger et faire attention aux sucres rapides comme le pain blanc, les pâtes, le riz ou les gâteaux », conseille le Pr Fardet.


Elle fragilise os et tendons

Prendre un corticoïde pendant plus de trois mois augmente le risque de fracture et d’ostéoporose. Premier conseil : pratiquer une activité physique en évitant de solliciter les tendons car eux aussi sont fragilisés par la corticothérapie, à plus forte raison si le traitement est associé à des antibiotiques de la famille des fluoroquinolones. Il est aussi conseillé de consommer deux à trois laitages par jour pour leur apport en calcium.


Chez l’enfant, la cortisone ralentit la croissance

C’est vrai mais cet effet indésirable n’est associé qu’aux traitements prolongés et reçus par voie systémique (pas en crème ou en spray). « 15 jours de cortisone pour un asthme ne pose aucun problème », dit le Pr Fardet. « Nous faisons très attention avec la cortisone chez les enfants et, lorsqu’elle est prescrite, c’est pour de bonnes raisons. Il ne faut pas interrompre le traitement sans avis médical », souligne-t-elle.


Il faut être attentif au risque d’infection

La cortisone agit comme anti-inflammatoire et immunosuppresseur. Elle est d’ailleurs prescrite dans certaines maladies auto-immunes pour calmer les emballements des cellules immunitaires. Le Pr Fardet conseille aux patients sous cortisone de consulter au moindre symptôme (fièvre, douleur…) et de se faire vacciner contre la grippe et le pneumocoque, des infections potentiellement graves chez ces patients.


Cortisone et stérilet : prudence

Un des effets contraceptifs du stérilet au cuivre est dû à la légère inflammation qu’il provoque au niveau de l’utérus. La cortisone étant un anti-inflammatoire, il est légitime de s’interroger sur le risque de grossesse. « A priori, il n’y a pas de risque que leur contraception par stérilet soit moins efficace, avertit le Pr Fardet. Mais si certaines préfèrent changer de contraception, je ne leur déconseille pas. »


Il faut l’arrêter très progressivement

Au-delà d’un mois de traitement, il est recommandé de diminuer les doses par palier, avant de stopper, pour permettre aux glandes surrénales, qui ont réduit leur activité, de prendre le relais. À l’arrêt du traitement, elles ont parfois du mal à “redémarrer”. Le risque pour le patient est de se retrouver en insuffisance surrénalienne, un état qui peut mettre sa vie en danger. D’où la recommandation de ne jamais arrêter brutalement une corticothérapie.

A noter : Les dermocorticoïdes, des crèmes à base de cortisone à appliquer sur la peau par exemple en cas d’eczéma, ont moins d’effets indésirables que les traitements oraux.

Source Santé Magazine.