VIDEO. Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France…

Un jeune garçon du Pas-de-Calais est le premier à tester un nouveau bras bionique réalisé en impression 3D.

Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France

On appelle ça un « Hero arm », un bras de héros. Il est directement inspiré du jeu vidéo « Deus ex ». Son look futuriste plait beaucoup à Oxandre, 12 ans, originaire d’Ecques (près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais), qui l’utilse depuis une dizaine de jours. « Je suis très heureux de l’avoir eu, explique-t-il. Il me permet de faire plus de choses qu’avant. Ça va changer un peu ma vie. »

Oxandre est le premier en France à recevoir une telle prothèse. « Le 44ème dans le monde », précise-t-il fièrement. Dans cette vidéo publiée par La Voix du Nord, le jeune garçon explique le fonctionnement de son bras bionique.

Les prothèses bio-électroniques existent depuis longtemps mais c’est l’impression 3D qui est la vraie nouveauté de ce « Hero arm« , composé de 416 pièces différentes.

« Cela permet de de travailler avec des matériaux légers, explique Éric Dupont, président de Dupont Orthopédie, qui a co-conçu cette prothèse. Car le poids dans le domaine des prothèses d’avant-bras, c’est un problème majeur. Surtout pour les enfants qui ont du mal à supporter un appareillage d’1 kg. Là, le poids est diminué de 30 à 40%. On avait déjà vu des patients équipés de prothèses imprimées en 3D mais elles n’étaient pas bio-électriques mais simplement mécaniques. » Là, dans le cas d’Oxandre, l’avant-bras fixé au moignon réagit aux commandes venues du cerveau du jeune garçon, qui a une malformation de naissance.

Moins cher, plus beau

Autre avantage de ce mode de fabrication : le coût. 12 000 € environ au lieu de 30 000 (pris en charge par la Sécurite sociale). Mais ce qui frappe d’abord, c’est évidemment le look. Futuriste. « Elle est plus esthétique. A la base, les prothésistes ne faisaient qu’imiter les vrais bras humains, raconte Oxandre qui connaît bien le sujet. Là, le but, c’est de ne pas faire comme si. Moi, en tout cas, je vais le montrer, je ne veux pas que ça passe inaperçu. Que les gens se disent : Il n’a pas de main mais il se débrouille. »

Cet esthétisme est tout sauf anodin : « Avant, il fallait cacher le handicap, explique Eric Dupont. Là, ça devient un objet de design. Ça peut ouvrir des portes aux patients. Compte-tenu du faible coût, ça va se développer rapidement. »

Source FR3.

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