Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer…

Les personnes atteintes d’autisme ont des difficultés de communication.

Les nouvelles technologies peuvent y apporter des solutions et les aider à mieux communiquer. Décryptage des applications et des outils vidéos existants.

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer

Souvent, dès la petite enfance, les personnes atteintes d’autisme semblent vivre à côté de notre monde, elles “captent” difficilement les émotions d’autrui, les situations du quotidien, les règles sociales… Certaines se terrent dans le mutisme et les gestes répétitifs, d’autres peuvent parler mais sans utiliser le “je”, se fixent jusqu’à l’obsession sur un objet ou une personne.

Alors qu’un enfant sur 166 en France est atteint d’autisme ou de troubles du développement, cette pathologie est un mystère pour la médecine et un défi quotidien pour les proches. Comment entrer en contact avec ces enfants ? De quelles façons peut-on les aider à mieux communiquer ? C’est là qu’entrent en jeu les nouvelles technologies.

Les nouvelles technologies, une approche qui rassure

Applications, jeux sur ordinateur, Internet… « C’est impressionnant de voir ces enfants et adolescents s’approprier tous ces outils, note le Dr Didier Périsse, pédopsychiatre. L’écran a l’avantage de délivrer les informations toujours de la même façon : cela rassure le jeune atteint d’autisme. Il décode bien mieux le message “technologique” que le message humain, trop changeant selon l’interlocuteur et son état émotionnel. »

Beaucoup d’enfants y trouvent des moyens de s’épanouir et de progresser dans des domaines où ils sont déficients. « Attention, l’ordinateur en soi ne suffit pas, souligne le Dr Karina Alt, spécialiste de la méthode Analyse appliquée du comportement (ABA) pour les enfants et adolescents autistes. Il est important que des adultes accompagnent l’enfant dans la pratique des nouvelles technologies, et qu’ils choisissent les applications en fonction de ses capacités, verbales notamment. »

iPad et iPhone : beaucoup d’applications pour enfants autistes

Grâce à leur écran tactile, l’iPad et l’iPhone sont beaucoup plus simples à manier qu’un crayon ou une souris d’ordinateur. De fait, ils permettent à l’enfant autiste de profiter de diverses applications, spécialisées ou pas. La plupart d’entre elles ne sont pour l’instant disponibles qu’en anglais. Mais comme elles sont souvent visuelles et très colorées, l’enfant peut apprendre sans “barrage de la langue”.

Il existe aussi des applications spécialisées – payantes – qui s’appuient sur la méthode ABA. L’enfant apprend à communiquer à l’aide de dessins ou d’images accompagnés de sons variés. Avec ABA Flash Cards, il pioche dans une bibliothèque d’images organisée par thèmes et accompagnée de sons que l’on sélectionne avec lui.

Des jeux vidéo spécialisés pour les jeunes autistes

Là encore, beaucoup de jeux sont en anglais, mais ce n’est pas gênant si l’on choisit les jeux qui stimulent les capacités visuelles ou tactiques. (29 $, soit 21 €), invite les enfants à mener une chasse au trésor à travers six espaces, chacun proposant plusieurs défis. Entre deux défis, il s’exerce à des jeux d’apprentissage.

Plus pédagogiques, de 2 à 17 ans (29,95 $, soit 21,20 € les 2 DVD). Par exemple, la vidéo “Moi et l’organisation” met en scène des situations du quotidien où il faut s’organiser pour s’habiller ou préparer son petit déjeuner. La même scène est présentée avec, puis sans narration : cela permet au parent de personnaliser la leçon et de tester ce que l’enfant a appris. Enfin, propose toute des DVD et des logiciels spécialisés, en français.

Mieux communiquer grâce à Internet

Avec Google Images, gigantesque banque d’images, les enfants qui ne parlent pas peuvent communiquer avec leurs parents. Par ailleurs, pour faciliter la navigation sur le Web, vous pouvez télécharger gratuitement : cet outil la rend plus intuitive et facilite l’accès à des jeux et à des vidéos sélectionnés. Pour les adolescents, c’est l’échange avec leurs pairs qui est favorisé par le Web : « Grâce à Internet, des adolescents incapables de communiquer dans la “vraie vie” peuvent participer à des réseaux sociaux ou mettre en ligne de petites vidéos, car ils se sentent protégés du regard des autres », souligne le Dr Périsse. La surveillance parentale est cependant indispensable pour ces adolescents, souvent vulnérables aux “mauvaises intentions” d’autrui.

Source SANTE MAGAZINE.

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