Décès dans un Ehpad: Agnès Buzyn sur place, des plaintes en préparation…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn se rend aujourd’hui à la maison de retraite de Lherm, près de Toulouse, où cinq résidents ont trouvé la mort à la suite d’une probable intoxication alimentaire alors que des familles de victimes veulent porter plainte.

«J’ai décidé de me rendre sur place. Nous devons comprendre les circonstances de ce drame», survenu dimanche soir, a annoncé la ministre sur Twitter hier soir.

Décès dans un Ehpad: Agnès Buzyn sur place, des plaintes en préparation.

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «homicides involontaires et blessures involontaires» mais les recherches s’annoncent longues en raison de «mesures d’investigations complexes», a souligné le procureur Dominique Alzeari. Des prélèvements en vue d’analyses toxicologiques et biologiques ont été réalisés et l’autopsie des victimes rapidement pratiquée. Les personnes décédées, résidents de l’Ehpad privé «La Chêneraie» à Lherm, sont quatre femmes âgées de 72 à 95 ans et un homme de 93 ans.

Hier en fin d’après-midi, 19 personnes restaient sous surveillance médicale «dont 16 en urgence relative sans que le pronostic vital de l’une d’elle ne soit engagé», selon le procureur. Trois d’entre elles ont ensuite regagné l’Ehpad, selon l’ARS. Huguette Héroux a expliqué ce matin que sa belle-mère était «toujours hospitalisée mais elle est hors de danger». «On n’a aucune information de plus [sur ce qu’il s’est passé]. Rien du tout…», a-t-elle regretté. «On n’attend pas grand chose [de la visite d’Agnès Buzyn], je ne vois pas ce qu’elle peut apporter de plus pour l’instant, à part peut-être rassurer et soutenir ceux qui ont perdu un parent», a-t-elle ajouté.

Les investigations doivent notamment déterminer si les repas étaient préparés en interne ou apportés de l’extérieur. L’établissement, qui fait partie du Groupe Oméga, repris par le groupe Korian le 18 février, «produit les repas sur place avec ses propres équipes de cuisine», a assuré très vite lundi Korian, numéro un européen des maisons de retraite dans un communiqué. Version réaffirmée aujourd’hui par la maison de retraite: «Nous confirmons que tous les plats servis aux résidents de la Chêneraie sont cuisinés sur place par le chef cuisinier et son équipe, salariés de l’établissement, à partir de denrées livrées par des fournisseurs locaux». «Par mesure de précaution, aucune préparation d’aliments ne sera plus réalisée sur place tant que les résultats des analyses ne seront pas connus», précise l’établissement.

Ouvert en 2006, la Chêneraie hébergeait 82 résidents, dont 17 personnes en unité protégée (souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées), selon l’ARS.

Source LE FIGARO.

Autisme : « Il faut agir le plus tôt possible », dit Sophie Cluzel…

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel dresse le bilan de la stratégie du gouvernement lancée l’an dernier.

Autisme : "Il faut agir le plus tôt possible", dit Sophie Cluzel.

L’an dernier, le gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022 avec cinq priorités : la recherche, le diagnostic, l’intervention précoce, la scolarisation, mais aussi le soutien aux adultes autistes. Une stratégie qui intervient après trois plans autisme successifs. La secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel dresse le bilan.

À la présentation du plan autisme l’an dernier, vous aviez promis un dépistage précoce plus systématique : où en est-on ?

« J’ai une seule boussole : les recommandations de la Haute autorité de santé qui soulignent la nécessité d’un diagnostic et d’une intervention précoce. Il est possible alors de remettre l’enfant dans une situation d’interaction. Et de lui permettre de rentrer dans les apprentissages. Cette intervention précoce repose sur un parcours de soins coordonné entre tous les professionnels et une prise en charge pluridisciplinaire avec un forfait d’intervention précoce pris en charge par la Sécurité sociale, avec zéro reste à charge pour les familles. »

Concrètement, comment ça se passe ?

« Nous avons posé les bases d’un maillage territorial de professionnels (médecins généralistes, pédiatres, responsables de structures de la petite enfance…), formés à alerter sur un signe de développement de l’enfant qui n’est pas dans la norme. Les parents sont alors orientés vers des plateformes de coordination pour demander un diagnostic, entièrement pris en charge. D’ici à la fin 2019, les familles d’un enfant de 0 à 6 ans inclus n’auront rien à débourser pour ces bilans et interventions d’un psychomotricien, d’un ergothérapeute et d’un psychologue. L’idée est d’agir le plus tôt possible. Avant, les parents étaient dans une errance diagnostique. C’est par cette politique de prévention du surhandicap et la scolarisation des enfants dès 3 ans qu’on changera la donne. »

Qu’avez-vous engagé pour la scolarisation des enfants autistes ?

« À la rentrée 2019, nous aurons créé 30 unités supplémentaires d’enseignement en maternelle, 180 de plus en 2022, et 45 en école élémentaire. Parallèlement, nous formons les accompagnants qui travailleront aux côtés des enfants. »

Vous avez annoncé une priorité sur la recherche. Quelles sont les pistes ?

« Dans le cadre de la stratégie autisme, nous soutenons des projets susceptibles d’améliorer la qualité de vie des personnes. À Bordeaux, une équipe va mener des recherches sur l’expression et la perception de la douleur, en particulier chez les autistes non verbaux, afin de pouvoir les soigner. À Strasbourg, une équipe travaille sur les troubles du sommeil. À Nantes, les travaux se concentrent sur le soutien aux parents pour un meilleur suivi des prises en charge, via des applications sur smartphone. Nous remettons la science au centre pour tordre le cou aux idées reçues. »

Quelles idées reçues combattez-vous ?

« Il faut informer pour lutter contre les fausses informations. Les causes de l’autisme n’ont rien à voir avec le lien mère-enfant, avec les écrans, ou avec la vaccination ! »Vous êtes montée au créneau sur l’emploi, à tort et à travers, du mot autisme. Pourquoi ?« Les mots stigmatisent et sont insultants. Au cours du grand débat, j’ai été marquée par la remarque d’un lycéen avec une déficience intellectuelle : « soit on est des fantômes invisibles, soit on nous insulte ». Les mots font mal. Comme le mot schizophrène. Il ne faut jamais oublier que ce sont des maladies ou des handicaps, et que derrière il y a des personnes en souffrance. »

Quelque 700 000 personnes touchées

Environ 700 000 personnes vivent avec un trouble du spectre de l’autisme en France, dont 100 000 enfants. Mardi, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, sera lancé un numéro gratuit d’information consacré à cette maladie, le 0 800 71 40 40.

Le diagnostic, un parcours du combattant

Pour les familles, la quête du diagnostic et la prise en charge relèvent souvent d’un parcours du combattant. Elles peinent à trouver un interlocuteur pour poser un diagnostic sur le développement de leur enfant, et sont souvent perdues dans les suites à donner à l’annonce de la maladie.

Selon un sondage réalisé pour l’association « Autisme info service » (*), 46% des parents ou aidants d’autistes ont mis plus de six mois pour trouver un professionnel de santé. Et 34 % ont mis plus de six mois pour trouver de l’information relative à l’éducation ou encore aux démarches administratives.

(*) Réalisé en ligne du 19 au 28 février 2019, le sondage mené par « Autisme info service » a réuni 2 203 réponses. L’analyse statistique a été menée par le cabinet d’études et de conseil Occurrence.

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme : ces familles qui font face à la très difficile prise en charge de la douleur…

A l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, France 3 s’est penchée sur le manque de structures et de formations pour la prise en charge de la douleur chez les personnes souffrant d’autisme et le difficile diagnostic des pathologies.

Mobilisation de parents à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme en mars 2018. La France compte 700 000 personnes atteintes d'autisme à des degrés divers. / © Aurelien Morissard / Maxppp

Ce mardi 2 avril est la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Ce type de handicap touche une personne sur 150 dans le monde, la France compte 700 000 personnes atteintes d’autisme, dont 100 000 enfants.

A l’occasion de cette journée, nous avons fait le point sur les structures existantes pour la prise en charge de la douleur chez les personnes souffrant d’autisme et le difficile diagnostic des pathologies.

D’abord un témoignage. Sabine Ferruci habite Jonquières dans le Vaucluse. Elle est la maman de Gaëlle, 18 ans. Sa fille n’est pas autiste à proprement parler mais souffre d’une maladie rare, le syndrome de Rett. Il se manifeste par des troubles du comportement. Ce handicap a longtemps été assimilé à de l’autisme.

« Pendant plusieurs mois, on a laissé souffrir ma fille »

Pour Sabine, « la prise en charge de la souffrance et de la douleur est inexistante, c’est du vécu ! » Son témoignage est édifiant.

« Pendant plusieurs mois, on a laissé souffrir ma fille ; un dentiste refusait d’écouter mes observations, parce que ma fille est handicapée, parce que je ne suis qu’une maman et non un dentiste, je l’ai bien senti, j’avais beau lui dire qu’elle repoussait la main dès qu’on lui mettait une brosse à dents dans la bouche, que parfois elle était très calme et puis d’un coup elle se mettait à hurler comme si une violente douleur arrivait d’un coup. Il ne m’a jamais écoutée. »

« Puis, je me suis rendu compte qu’elle avait des dents qui poussaient de travers, je lui ai dit: « Regardez, j’ai trouvé ». Il ne voulait rien entendre, il disait que les enfants comme ça c’est compliqué à soigner. Finalement, je suis allée voir un pédodentiste. Je lui ai juste décrit la douleur de ma fille, elle a répondu: « ce sont les dents de sagesse ». On lui a fait une radio et on a vu qu’elle avait quatre dents de sagesse qui n’avaient pas la place de pousser. Elle m’a dit : vous ne pouvez pas imaginer la douleur qu’elle a endurée… Je m’en doutais vu les troubles ». 

Cette maman, qui a créé l’association « Une si belle différence« , regrette que les médecins ou spécialistes consultés pour sa fille ne l’écoutent pas ou peu.

Elle a également en exemple cette structure au sein d’une clinique marseillaise qui propose des consultations avec plusieurs spécialistes en un seul rendez-vous (neurologue, dentiste, gastroentérologue).

« Mais en arrivant, Gaëlle était très agitée à cause de l’ambiance, le cadre et des médecins très peu patients. Ils ont voulu lui donner un médicament pour la calmer. Je suis partie. Je ne me suis jamais sentie aussi seule… »

Aucune structure en PACA

Aujourd’hui, Gaëlle souffre de troubles intestinaux et gastriques. Mais compte tenu de l’absence de structures adaptées en PACA, sa mère envisage de consulter en région parisienne.

A Etampes, dans l’Essonne, existe depuis 2012 un Centre régional douleur et soins somatiques en santé mentale, autisme, polyhandicap et handicap génétique rare, situé au sein de l’hôpital Barthelemy Durand.

A l’origine de cette structure, le docteur Djéa Saravane travaille sur cette thématique depuis 1992. Il est d’ailleurs chargé d’implanter ce type d’accueil en France, selon un cahier des charges bien précis. Une unité a vu le jour à Limoges, Bordeaux et bientôt à Besançon.

Aux soignants de s’adapter et non l’inverse !

« C’est au médecin d’aller chercher les causes de la douleur qui explique le trouble du comportement. On a adapté notre examen clinique. C’est à nous de nous adapter à la personne, pas l’inverse. Un jour par exemple, un enfant ne voulait pas s’allonger sur le lit d’examen. Il voulait s’allonger par terre sur le carrelage. Et bien on s’est tous allongés à côté de lui, on a fait l’examen allongé par terre avec lui. On s’adapte. Nos consultations durent deux heures parfois. »

Avec son équipe, le docteur Saravane a mis en place une échelle spécifique pour détecter la douleur auprès des personnes autistes.

Cette méthode peut être utilisée par tout le monde, les éducateurs, la famille, les soignants. Cette échelle ESDDA (pour Echelle simplifiée d’évaluation de la douleur chez les personnes dyscommunicantes avec troubles du spectre de l’autisme) a été traduite en anglais. De nombreux pays l’utilisent désormais.

« Je reconnais l’expertise des familles »

Modeste, le docteur Saravane aime expliquer que « ce sont les familles et les autistes qui m’ont tout appris, pour moi ils font partie des soins. Je reconnais leur expertise, mes collègues ont du mal à le comprendre. C’est à nous de nous adapter à la personne, pas l’inverse ».

Le gouvernement a lancé un plan autisme avec des engagements sur la prise en charge, le dépistage précoce, la scolarisation, l’aide aux familles, la recherche et la formation. 344 millions d’euros y seront consacrés sur cinq ans.

Source FR3.

Accès aux soins – Reste à charge zéro : on en est où ?…

A partir du lundi 1er avril, la mesure phare du gouvernement pour faciliter l’accès aux soins, se met en place progressivement.

D’ici 2021, les frais d’optiques, les soins dentaires et les audio-prothèses seront entièrement remboursés.

Entre 2019 et 2021, les reste à charge zéro sera mis progressivement en place.

Se faire soigner sans débourser un seul euro, c’est le panier de soins « 100% santé » proposé par le gouvernement. Le « reste à charge zéro » va se mettre en place par étape à partir de ce lundi jusqu’en 2021. Dans ce panier de soins, on trouve le remboursement intégral des lunettes et des prothèses dentaires et auditives. Une mesure pour faciliter l’accès aux soins des Français, certains y ayant renoncer faute d’argent.

« J’ai payé 600 euros mes lunettes »

C’est le cas de ce parisien, Chodouri, qui n’a pas changé ses lunettes depuis deux ans, depuis qu’il est au chômage. « J’ai payé cher, 600 euros mes lunettes, je ne peux pas aujourd’hui, alors je garde celles-ci même si elles me font mal ». Et quand il faut soigner les dents, la facture est encore plus élevée. Chodouri a aujourd’hui un trou dans la dentition, « quand on me l’a enlevée, on m’a dit que la prothèse coûtait presque 800 euros, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je n’ai pas les moyens. »

Pourtant Chodouri a une mutuelle, qui couvre mal ses frais. Pour lui, le reste à charge zéro serait une bonne opportunité, mais il se méfie de sa mutuelle.

Pour l’instant, Harmonie Mutuelle, la première mutuelle de France, a décidé d’appliquer seule cette mesure avec deux ans d’avance, dès le 1er juillet prochain. Elle espère ainsi faire des émules. Harmonie assure qu’il n’y aura pas d’augmentation des cotisations pour les assurés.

Autre problème de cette mesure, c’est qu’elle est peu complexe et encore peu expliquée, selon cet opticien parisien. « C’est une usine à gaz, on a très peu d’informations, on ne sait pas trop comment ça va se passer. Ce qui est sûr, c’est que pour en bénéficier, les clients auront droit seulement à des montures étrangères de mauvaise qualité ». Le montant des montures sera plafonné à 100 euros, ce qui veut aussi dire des marges en moins pour les commerçants.

  • Remboursement des lunettes

Pour les opticiens, la mesure entre en vigueur à partir du 1er janvier 2020. Ils devront proposer panier à tarifs plafonnés entre 420 et 800 euros selon les verres unifocaux ou progressifs.

  • Remboursement des soins dentaires

Pour les dentistes aussi, la mesure entre en vigueur à partir du 1er  janvier 2020. Certaines couronnes et bridges seront intégralement remboursés. A partir de 2021, certains dentiers seront aussi pris en charge à 100%. Le prix des actes seront plafonnés, mais les mutuelles ne seront pas obligées d’assurer la prise en charge intégrale.

  • Remboursement des prothèses auditives

Les audioprotéhsistes devront proposer des appareils sans reste à charge à partir du 1er janvier 2021. Le montant des prothèses sera plafonné à 950 euros maximum. Mais avant d’en arriver là, plusieurs étapes : en 2019, le prix plafond est fixé à 1.300 euros, puis sera abaissé en 2020 à 1.100 euros.

Le remboursement par la Sécu et les mutuelles doit passer à 670 euros en 2019, 720 euros en 2020 et 950 euros en 2021.

Aujourd’hui, un assuré débourse en moyenne 850 euros par oreille.

Source FRANCE BLEU.

“De la colère dans le cathéter” : la chanson du personnel des urgences de Valence fait le buzz…

Dans la Drôme, le personnel du service des urgences de l’hôpital de Valence a tout récemment publié une chanson qui fait un carton sur les réseaux sociaux.

Un SOS musical après la journée de mobilisation du 26 mars et la grève entamée le lendemain. 

“De la colère dans le cathéter” : la chanson du personnel des urgences de Valence fait le buzz. © Yaëlle Marie/ France 3 Rhône-Alpes

Sur un air de « Trois Cafés Gourmands » (À nos souvenirs), la chanson avait été écrite pour les besoins de la manifestation de mardi 26 mars du personnel des urgences de l’hôpital de Valence. Une manifestation qui avait rassemblé près de 200 manifestants. La mobilisation avait obtenu le soutien de nombreux gilets jaunes. La journée de mobilisation qui a été suivie d’une grève illimitée.

En deux jours, le clip enregistré et diffusé par le personnel des urgences du centre hospitalier de Valence fait un véritable carton. La chanson diffusée sur les réseaux sociaux a enregistré en deux jours plusieurs centaines de milliers de fois.

Aujourd’hui, l’enregistrement du clip et sa diffusion sur les réseaux sociaux font le buzz. « Entendez notre peine … Y a d’la colère dans le cathéter », la chanson est un véritable SOS du personnel qui dénonce aussi une dégradation des conditions de travail. Un refrain qui résume le profond malaise du personnel médical et infirmier de ce service hospitalier confronté à un plan d’économie et à une annonce de suppressions de postes à partir du 1er mai. Un clip qui ne laisse pas indifférent. La vidéo a été partagée par des centaines de milliers d’internautes. Ce vendredi, on comptait plus de 14 000 partages. 

https://www.facebook.com/138878179856465/videos/2021410231486467/?t=0

Source FR3.

Gare aux compléments alimentaires contre les douleurs articulaires…

Deux substances sont dans le viseur des autorités sanitaires, qui ont identifié des risques liés à ces produits peu contrôlés.

Gare aux compléments alimentaires contre les douleurs articulaires

Sur les compléments alimentaires, les alertes se suivent et… se ressemblent. Un peu moins de deux mois après l’Académie de pharmacie, qui s’inquiétait des dangers de produits à base de plantes laxatives, voici l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) qui alerte sur des préparations à visée articulaire. Dans un avis publié ce vendredi, l’Anses les déconseille aux diabétiques, aux asthmatiques, aux allergiques aux crustacés ou aux patients traités par certains anticoagulants, à ceux qui doivent contrôler leurs apports en sodium, potassium ou calcium, aux femmes enceintes et aux enfants.

L’agence sanitaire s’est autosaisie du dossier en mars 2015, après le signalement d’une hépatite sévère ayant entraîné l’hospitalisation d’un homme de 65 ans qui consommait depuis deux mois le complément alimentaire GCA 2700, de la marque Santé verte. Dans les comprimés incriminés, du curcuma en guise d’argument de vente, mais surtout de la glucosamine et de la chondroïtine sulfate.

Naturellement présentes dans notre organisme, ces deux substances «assurent […] la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau», indique l’Anses. Chaque année en France, selon le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), 1 million de boîtes de compléments alimentaires contenant l’une et/ou l’autre de ces molécules sont vendues comme «pouvant contribuer au confort articulaire». La glucosamine est alors synthétisée à partir de chitine (principalement issue de la carapace des crustacés), et la chondroïtine sulfate extraite de trachées de bovin, cloison des fosses nasales de porcs, ailerons de requin ou cartilages de poisson.

En neuf ans, l’Anses a reçu 74 signalements d’effets indésirables potentiellement liés à ces deux substances. Des cas avaient aussi été enregistrés par des centres antipoison, par les autorités sanitaires en Allemagne et en Italie (la plupart des autres pays européens ne possédant pas de dispositif de nutrivigilance), ainsi qu’au Canada et aux États-Unis.

Les possibles effets indésirables de ces molécules étaient connus, puisqu’elles sont utilisées dans des médicaments et ont à ce titre été l’objet d’études de toxicité. «Mais il fallait savoir si elles étaient susceptibles d’avoir les mêmes effets aux doses où elles sont présentes dans les compléments alimentaires, explique Aymeric Dopter, de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses. Le complément alimentaire n’est pas un médicament, il ne doit pas être pris comme tel et ne doit pas provoquer d’effets indésirables

Concernant ceux à visée articulaire, c’est, hélas, le cas. Les principaux troubles identifiés sont d’ordre hématologiques (anomalies sanguines, par exemple baisse anormale du taux de plaquettes), hépatiques, gastroentérologiques, allergiques ou dermatologiques ; des perturbations neurologiques, de la glycémie, des atteintes rénales, des interactions avec des anticoagulants et des apports excessifs en potassium, calcium et sodium ont été rapportés ; globalement, indique l’Anses, les «études d’innocuité robustes» manquent, en particulier chez les enfants ou les femmes enceintes.

Quant à la conformité des produits, elle n’est pas garantie: dans une enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) menée en 2017, la moitié de 43 références analysées étaient non conformes, avec des teneurs en glucosamine ou chondroïtine sulfate différentes de celles annoncées, parfois supérieures aux seuils pharmacologiques!

Conclusion des experts: comme toujours avec les compléments alimentaires, fussent-ils en vente libre et présentés comme «naturels», il convient de s’en méfier et d’en parler à son médecin. D’autant que l’efficacité est plus qu’incertaine: au grand dam des fabricants, aucune allégation santé n’est autorisée en Europe pour la glucosamine et la chondroïtine sulfate. Faute de données solides, les autorités sanitaires européennes n’ont tout bonnement pas «pu établir une relation de cause à effet entre la consommation de ces deux substances et le “maintien d’une articulation normale”»…

Source LEFIGARO.

Prise en charge des personnes âgées dépendantes : pas d’impôt supplémentaire, promet Agnès Buzyn. Ehpad 1850 euros de reste à charge pour les familles… !

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 : un rapport très attendu sera remis au gouvernement ce jeudi, avec des propositions pour faire face à ce choc démographique et mieux prendre en charge le grand âge.

La ministre de la Santé a promis qu’aucun impôt supplémentaire ne sera créé dans ce sens.

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 (photo d'illustration).

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, doit remettre ce jeudi en fin de matinée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

La réforme de la dépendance devra être accompagnée d’un « financement public », mais sans créer « un impôt supplémentaire », a affirmé ce jeudi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. « Il n’y aura pas un impôt supplémentaire, c’est une porte qui est clairement fermée », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

Inquiétude qui remonte du grand débat

« Une très forte inquiétude des Français sur cette question remonte du grand débat », notamment chez les retraités qui jugent leurs pensions « insuffisantes pour prendre en charge leurs aînés », a-t-elle souligné. Mais la ministre a aussi soulevé qu’« il y a une expression claire sur le fait qu’il faut baisser les prélèvements obligatoires et les impôts ».

Ce qui complique l’équation financière de la future réforme, dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros par an en 2030. Une somme censée répondre à l’explosion des besoins: les plus de 85 ans seront 4,8 millions en 2050, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

« Pour moi ça doit être un financement public (…) dans le cadre de la protection sociale », a-t-elle indiqué. « Je ne vois pas comment nous pourrions proposer plus d’impôts », donc « nous devrons travailler un peu plus », a-t-elle ajouté, « sauf à réduire les dépenses sociales, mais je ne vois pas lesquelles ».

Depuis deux semaines, le gouvernement a avancé la piste d’un allongement de la durée du travail pour financer la dépendance, indépendamment de la réforme des retraites attendue cet été, qui maintiendra l’âge légal de départ à 62 ans.

L’arrivée des générations nombreuses du baby boom dans le grand âge à partir de 2030 change en effet la donne. Pour la première fois, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans en France en 2030. Les 85 ans et plus vont voir leur nombre exploser, passant à 4,8 millions en 2050.

Structures insuffisantes

Face à ce vieillissement massif, les structures sont insuffisantes : établissements saturés, personnels sous-payés et épuisés, au point que le secteur peine à recruter, en institution comme dans l’aide à domicile. 63 % des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus.

Dominique Libault, ex-conseiller de Simone Veil, ancien directeur de la Sécurité sociale, a consulté tous azimuts pendant plusieurs mois pour construire son rapport. Les acteurs du secteur ont participé à dix groupes de travail et plus de 400 000 personnes ont contribué en ligne.

Au-delà des besoins de financement de la dépendance, estimés autour de 10 milliards d’euros supplémentaires par an à l’horizon 2030, il s’agit de choix de société. « Les Français souhaitent massivement rester chez eux », relève Marie-Anne Montchamp, qui préside la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad

Pourtant, la proportion de personnes âgées vivant en institution en France est une des plus élevées d’Europe : 21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad. (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), dont l’image n’a cessé de se détériorer.

Le système est aussi trop binaire, entre institution et domicile. Entre l’Ehpad (600 000 places) et le domicile existent déjà des solutions alternatives, comme les résidences autonomie (110 000 places) ou les résidences services seniors (50 000).

Les Ehpad sont appelés à se transformer, en s’ouvrant davantage sur l’extérieur, en partageant par exemple la cantine avec un collège, les locaux avec une crèche. Ils pourraient aussi devenir « centres de ressources » pour la population âgée avoisinante qui pourrait y trouver des soins, un hébergement temporaire pour soulager les aidants.

Ehpad « hors les murs »

On parle beaucoup d’« Ehpad hors les murs », « Ehpad à domicile », pour que les personnes même dépendantes puissent rester chez elles tout en bénéficiant de soins, d’accompagnement à la fin de vie, d’aide à la vie quotidienne, etc.

Mais là aussi, il faut des personnels formés en nombre. Or, le secteur est en crise et peu attractif. Les écoles d’aides-soignants ne font pas le plein. Toutes les parties prenantes soulignent l’urgence d’une revalorisation des carrières et des salaires.

1850 euros de reste à charge pour les familles

En établissement, le reste à charge pour les familles reste important, autour de 1 850 euros par mois en moyenne, pour des services souvent jugés insuffisants : repas médiocres servis au lance-pierre, toilettes expédiées faute de temps, rythme des personnes âgées non respecté…

Le rapport devrait proposer une simplification du système avec une nouvelle prestation autonomie fusionnant dépendance et soins. L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) serait remplacée par une « prestation autonomie établissement » dégressive selon le revenu.

Les sujets les plus délicats, comme le financement et sa répartition entre les départements, l’Assurance maladie et les familles, feront certainement l’objet d’arbitrages au plus haut niveau. Difficile en effet de créer un nouveau prélèvement alors que la crise des gilets jaunes a marqué le ras-le-bol fiscal des Français.

Source OUEST FRANCE.

Rapport sur les personnes âgées dépendantes : 175 mesures pour près de dix milliards d’euros…

Le rapport sur le grand âge remis ce jeudi au gouvernement prévoit 9,2 milliards de dépenses publiques supplémentaires par an d’ici 2030 pour faire face au vieillissement de la génération du baby boom et formule 175 propositions, dont voici les principales.

Rapport sur les personnes âgées dépendantes : 175 mesures pour près de dix milliards d'euros

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, a remis ce jeudi au gouvernement, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

Une priorité donnée au domicile

On prévoit 40 000 personnes âgées dépendantes de plus par an à compter de 2030, soit le double d’aujourd’hui (2,23 millions en 2050 contre 1,26 aujourd’hui). Le souhait majoritaire des Français est de rester chez eux, mais pour cela, il faut améliorer la qualité des services à domicile.

Le rapport propose d’instaurer un tarif plancher de 21 euros de l’heure, auquel s’ajouteraient 3 euros de subvention, et de négocier des hausses de salaires et de qualité de service par le biais de contrats d’objectifs et de moyens. Le coût de la réforme est estimé à 550 millions d’euros sur la base du nombre de bénéficiaires de 2018.

Un plan pour les métiers du grand âge 

La situation est critique: 63% des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus. Le rapport propose de mieux former les personnels, de revaloriser les salaires, de développer l’apprentissage dans le secteur.

Il préconise d’augmenter progressivement de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, soit 80 000 postes de plus, pour un effort chiffré à 400 millions d’euros par an d’ici 2020 et 1,2 milliard en 2024.

Rénovation des Ehpad 

Trois milliards d’euros sur 10 ans doivent être consacrés à la rénovation des résidences autonomie et des Ehpad publics parfois vétustes, en privilégiant les transformations en petites unités d’une quinzaine de résidents.

Reste à charge et « bouclier autonomie » 

Les dépenses d’hébergement en établissement sont à la charge des familles, et le reste à payer après aides atteint 1 850 euros par mois pour la moitié des résidents.

Une nouvelle prestation, dégressive en fonction des ressources, aiderait les personnes à revenus modestes qui ne bénéficient pas de l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Elle serait de 300 euros par mois entre 1 000 et 1 600 euros de revenu, dégressive jusqu’à 50 euros pour les personnes disposant de plus de 3 200 euros de revenus.

Un « bouclier autonomie » serait activé dès lorsqu’une personne reste plus de quatre ans en Ehpad en situation de perte d’autonomie (15% des résidents), ce qui représenterait un gain moyen de 740 euros par mois.

L’ASH allouée par les départements serait réformée, avec des règles nationales pour les ressources et la suppression de l’obligation faite aux petits-enfants de contribuer aux frais.

Aider… les aidants 

3,9 millions de personnes apportent une aide régulière à un proche âgé. Le rapport préconise d’indemniser le congé de proche aidant (3 mois, non indemnisé actuellement) et de rendre obligatoire une négociation par branche pour concilier vie professionnelle et aide à un proche.

Un guichet unique 

Des « maisons des aînés et des aidants » seraient créées dans chaque département avec pour mission d’orienter et accompagner dans les démarches la personne âgée et de coordonner les interventions sociales et médicales.

Prévention 

L’espérance de vie des Français les place en tête de l’Europe, mais ce n’est pas le cas de l’espérance de vie en bonne santé : à 65 ans, une femme française peut espérer vivre encore près de 23,7 ans mais seulement 10,6 ans en bonne santé, contre 16,6 en Suède et 12,4 en Allemagne. Activité physique, nutrition, prévention des chutes permettent d’allonger la vie en bonne santé.

Rompre l’isolement 

Le service civique et bientôt le futur service national universel pourraient être mis à contribution pour rompre l’isolement des personnes âgées.

Financement 

Le rapport écarte l’option d’une assurance obligatoire privée, au profit de la solidarité nationale.

Il propose d’augmenter de 35% l’effort en faveur du grand âge d’ici 2030 (1,6% du PIB au lieu de 1,2% aujourd’hui), soit 9,2 milliards à trouver en plus des 23,7 milliards de dépense publique actuellement affectés à la dépendance.

Où les trouver? Le président du Haut conseil au financement de la protection sociale Dominique Libault préconise de profiter de la fin programmée de la CRDS (ou contribution pour le remboursement de la dette sociale), qui doit disparaître en 2024, pour la remplacer par « un nouveau prélèvement social pérenne » qui serait « en partie » affecté au financement de la perte d’autonomie.

Source OUEST FRANCE.

Lunéville: les robots débarquent à l’hôpital pour assister les malades…

Dans un territoire où le maintien de l’offre de soins est un combat quotidien, les « Rencontres Santé 4.0 », organisées les 26 et 27 mars par le groupe hospitalier local, réfléchissent à l’hôpital de demain.

Sera-t-il sauvé par les robots d’assistance à la personne?

Zora, prof de gym à l'essai à l'EHPAD Stanislas / © France 3 Lorraine

Quatre robots d’assistance à la personne étaient présentés en démonstration à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), mardi 26 et mercredi 27 mars 2019 à l’occasion de la 2e édition des « Rencontres Santé 4.0« .
Organisées par le groupe hospitalier local, elles avaient pour but de réfléchir à l’hôpital de demain.

Zora est un androïde « classique » fabriqué en Belgique, programmé(e?) pour des tâches assez variées mais qui joue ici le rôle de coach en gymnastique douce. Nous sommes dans une maison de retraite rattachée à l’hôpital de Lunéville et l’activité physique fait partie du programme quotidien des pensionnaires.
Paro est un bébé phoque (japonais) en peluche qui réagit aux caresses et à la voix, il est présenté comme un robot thérapeutique pour certains troubles du comportement.
Plus protocolaire, James est à votre service pour vous guider dans l’hôpital et vous assister dans vos démarches.
Enfin, Billy-Billy est un assistant personnel intelligent, une enceinte connectée dédiée plutôt au maintien à domicile des personnes âgées.

Point commun de ces quatre robots très différents: ils sont destinés aux patients. Alors que la robotique s’impose sans difficulté à l’usage des soignants (robots chirurgicaux, distributeurs de médicaments…), elle est encore hésitante dans l’assistance à la personne. C’est qu’ici on touche directement à l’humain, et l’arrivée de tels robots à l’hôpital soulève inévitablement des interrogations.

Vont-ils un jour remplacer les infirmières? Sûrement pas, mais il faut bien constater que faute de moyens, la plupart des hôpitaux manquent de personnel et les soignants sont souvent surchargés de travail. C’est encore plus vrai en gériatrie. Il peut être tentant, pour que les professionnels puissent se concentrer sur les soins, de robotiser les tâches le plus ingrates (déplacer un malade, servir les repas…). Au risque de déshumaniser un peu plus l’hôpital.

Plus profondément, ces robots qui parlent, chantent et jouent avec les pensionnaires de l’EHPAD nous renvoient à la solitude des anciens. Une carence qui est celle de la société tout entière. Là encore, les robots ne remplaceront jamais les visites familiales… ou le chat qu’il a fallu laisser en quittant la maison.

Paro le phoque, un remède à la mélancolie ? / © France 3 Lorraine

François Gasparina, le directeur du groupement hospitalier, n’élude pas ces questions éthiques. Elles sont d’ailleurs au coeur du débat organisé ce mercredi 27 mars à l’Orangerie de Lunéville avec Rasmus Michau. L’auteur de « Les robots n’auront pas notre peau » est du genre optimiste. Il assure que les robots vont agir au service de l’humain plutôt que de prendre sa place.

Innovation

Ces « Rencontres Santé 4.0 » s’inscrivent dans une série de réflexions sur l’hôpital de demain. En janvier, c’était la consultation à distance. En juin prochain, les médecines douces. Le Groupe Hospitalier de l’Est de la Meurthe-et-Moselle (GHEMM) regroupe une douzaine de structures – trois hôpitaux et huit EHPAD – dispersées sur un territoire fortement rural. Elles se sont rassemblées pour faire face à la désertification, au vieillissement de la population… et à la réduction des budgets.

En pleine préparation du Contrat Local de Santé – la négociation du projet de soins, sur le Lunévillois, pour les années qui viennent – le GHEMM parie donc sur l’innovation. Pour l’instant, rien n’est acté. Après deux jours de show à l’hôpital, les robots vont retourner dans les placards des concessionnaires.

Source FR3.

Sida. Toujours autant de découvertes de séropositivité trop tardives en France…

L’agence sanitaire Santé publique France publie, ce jeudi, un nouveau bilan de la séropositivité en France, indiquant que « malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives ».

Sida. Toujours autant de découvertes de séropositivité trop tardives en France. Des kits de dépistage sont en vente libre dans les pharmacies.

Environ 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2017, dont plus de la moitié ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels. Un nombre « stable » depuis plusieurs années, selon de nouvelles données publiées, ce jeudi, par l’agence sanitaire Santé publique France.

Selon ce bilan, parmi ces plus de 6 000 personnes, 3 600 (56 %) ont été contaminées par le virus du sida lors de rapports hétérosexuels, 2 600 (41 %) lors de rapports sexuels entre hommes et 130 (2 %) par usage de drogues injectables.

Un nombre de découvertes stable

Santé publique France (SpF) estime que le nombre de découvertes de séropositivité pour le virus du sida pour les deux principaux modes de contamination (hétérosexuel et homosexuel) « est stable entre 2010 et 2017 », tandis qu’« il diminue chez les usagers de drogues » injectables.

« La différence observée par rapport aux estimations produites antérieurement s’explique par un changement de méthodologie et non par une augmentation du nombre de découvertes », précise-t-elle dans un communiqué.

L’utilisation croissante par les médecins et biologistes de l’application web « e-Do » qui facilite et raccourcit les déclarations obligatoires de l’infection est intervenue dans ces changements.

Des dépistages « à un stade avancé »

Néanmoins, « malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives », c’est-à-dire se font « à un stade avancé » de l’infection, voire au stade clinique du sida, déplore-t-elle. Cette proportion est « stable depuis 2013 », précise l’organisme public.

Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), des différences sont constatées selon le pays de naissance. Le nombre de découvertes est stable chez ceux nés en France, mais augmente de manière continue chez ceux nés à l’étranger, passant de 400 cas en 2011 (18 % des découvertes chez les HSH) à 675 en 2017 (26 %).

« Cette tendance peut être liée à une augmentation du nombre de nouvelles contaminations, mais également à un recours au dépistage plus important », commente SpF dans son Bulletin de santé publique consacré à la surveillance l’infection à VIH.

Parmi les découvertes de séropositivité chez les hétérosexuels, 75 % concernent des personnes nées à l’étranger, principalement en Afrique subsaharienne.

La moitié (52 %) des découvertes de séropositivité concernaient des gens qui indiquaient n’avoir jamais été testés auparavant.

Dans les populations où un dépistage régulier est recommandé, hétérosexuels nés à l’étranger et HSH, cette proportion est respectivement de 68 % et 33 %.

Parallèlement au dépistage et au traitement des personnes séropositives, la promotion des autres outils de prévention disponibles (préservatif, prophylaxie pré-exposition, traitement post-exposition) doit se poursuivre, selon SpF.

« C’est l’ensemble de ces mesures qui permettra de réduire à terme le nombre de nouvelles contaminations par le VIH, qui sera suivi ensuite par une diminution du nombre de découvertes de séropositivité », assure-t-elle.

Source OUEST FRANCE.