A la rentrée prochaine – Elèves handicapés : les demandes des familles mieux prises en compte… Déclaration du gouvernement… A suivre !

Des accompagnants seront recrutés et une cellule sera dédiée à la réponse à apporter aux demandeurs.

Les familles d’élèves handicapés seront mieux accompagnées à la rentrée prochaine. Le gouvernement s’engage ce mardi à mieux reconnaître le métier d’accompagnant et à mettre en place une cellule dédiée au suivi des dossiers.

A la rentrée 2018, plus de 340 000 enfants handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire et près de la moitié disposaient d’un accompagnement humain.

La même rentrée pour tous. «Nous devons offrir à chaque enfant en situation de handicap une rentrée similaire à celle de tous les autres enfants», affirment Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapée. Le gouvernement insiste notamment sur «une simplification des démarches pour les familles». Il promet la mise en place d’une cellule de réponse à la prise en charge de leur dossier sous 24 heures, de juin à octobre, dans chaque département.

Un entretien et des enseignants mieux formés. Le gouvernement annonce «l’organisation d’un entretien d’accueil avec la famille, l’enseignant et l’accompagnant dans le mois qui suit la rentrée scolaire».

D’autres mesures doivent permettre à l’école d’être «pleinement inclusive», selon le gouvernement : les enseignants seront mieux formés au handicap grâce à une hausse de la formation continue. Mais il ne mentionne pas de changement dans leur formation initiale.

Recrutements d’accompagnants. Le métier d’accompagnant sera par ailleurs «reconnu». Lors de l’examen du projet de loi pour une «école de la confiance» en février, l’Assemblée nationale a notamment voté le recrutement des AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) en CDD de trois ans, renouvelable une fois, avec un CDI à la clé au bout de six ans.

Dans une interview à «Ouest-France», Jean-Michel Blanquer explique d’une formule l’objectif : «Avant, tu devais attendre un AESH pour aller à l’école ; maintenant, tu vas à l’école, un AESH t’attend». Il assure que 4 000 seront recrutés cette année après le même nombre en 2018. Il s’agit aussi de les faire travailler à temps plein. Ce n’était le cas que de 2% d’entre eux en 2017. L’objectif est d’atteindre 33%. Ceci devrait augmenter leur temps de travail moyen. Jusqu’à présent, il tourne autour de 24 heures, avec des salaires entre 600 € et 700 € net par mois.

Mutualiser les accompagnants. L’Assemblée nationale a aussi voté, en février, la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies. Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les AESH, doit permettre d’accompagner au plus près les besoins pédagogiques de chaque élève, assure le gouvernement.

Elle risque à l’inverse de «renforcer une gestion mathématique des besoins» , redoute Sophia Catella, du Snuipp-FSU. «Il y aura peut-être un adulte à côté de chaque élève, mais l’accompagnement ne sera pas forcément à la hauteur de ses difficultés», ajoute-t-elle, craignant beaucoup d’«affichage».

La mère d’un petit garçon autiste a essayé d’interpeller Emmanuel Macron à Ornans (25)…

Charlotte Dodet, mère du petit César 6 ans se bat pour trouver une structure d’accueil adaptée pour son fils autiste.

Ce lundi, elle a essayé d’interpeller le président Emmanuel Macron à Ornans. 

La mère d'un petit garçon autiste a essayé d'interpeller Emmanuel Macron à Ornans . Le petit César a des difficultés à s'exprimer selon sa mère mais a fait des progrès en structures adaptées.

Malgré son insistance, les gendarmes n’ont rien voulu savoir.  Charlotte Dodet la mère du petit César, 6 ans et atteint d’autisme, n’a pas pu interpeller le président de la République Emmanuel Macron. « C’est frustrant et épuisant« , confie la maman. « Je voulais lui parler de la situation de mon fils autiste« , explique-t-elle.

10 familles concernées

Depuis deux ans, son fils César était en structure adaptée à l’accueil d’enfants autistes, en unité d’enseignement maternelle. Mais à la rentrée prochaine, César n’aura plus de place, l’enfant est actuellement neuvième sur liste d’attente pour intégrer un établissement spécialisé. 

« Concrètement, nous ne savons pas que ce fera César à la rentrée, s’il sera scolarisé, et où. C’est extrêmement pesant comme attente« . « Déjà la première fois, nous avons dû nous battre un an pour obtenir une place dans cette structure« , abonde la maman de César.

Porter plainte contre l’Etat

Dans le Doubs, 10 familles seraient concernées selon Charlotte Dodet. « Pour nous c’est un calvaire, nous ne comprenons pas pourquoi des places supplémentaires ne sont pas ouvertes par le gouvernement, les financements sont là« , peste Mme Dodet.

Aujourd’hui pas question de rester sans solution assure la Bisontine, les dix familles concernées par le manque de place pour leurs enfants handicapés envisagent de porter plainte contre l’Etat si aucune solution n’est trouvée d’ici le 15 juin.

Source FRANCE BLEU.

À Amiens, l’unité d’enseignement autisme est « une pépite à modéliser » pour la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel…

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées a visité ce jeudi l’école Louise-Michel d’Amiens, où 17 enfants autistes sont scolarisés aux côtés d’élèves « ordinaires ».

Pour Sophie Cluzel, cette unité doit servir de modèle sur l’ensemble du territoire national.

La secrétaire d'Etat est allée à la rencontre des jeunes autistes dans leur salle de classe.

Pour le gouvernement, c’est un modèle dont il faudrait s’inspirer au niveau national. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, était ce jeudi à l’école Louise-Michel d’Amiens, un établissement du quartier Etouvie où des élèves autistes bénéficient d’un encadrement complet et côtoient des enfants « ordinaires ». Dans cette école, 17 jeunes souffrant de troubles autistiques sont scolarisés : 10 dans une unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA), et 7 en unité d’enseignement maternel.

« C’est une pépite, a estimé Sophie Cluzel à l’issue de la visite de l’établissement, par ailleurs classé REP+. Il est indéniable que ce système fonctionne, donc ça nous conforte qu’il faut développer ces unités. » 

La plupart des enfants autistes scolarisés ici ont d’abord été dans des écoles classiques, avec l’accompagnement ponctuel d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS), pas forcément apte à gérer les troubles autistiques.

A Louise-Michel, les autistes passent une partie de leur journée – 50% pour certains – dans une classe spécialisée, accompagnés par des professionnels formés à l’autisme : des enseignants, des éducateurs spécialisés, ou encore des psychologues.

« Le fait d’avoir une prise en charge globale, avec tous les professionnels dans un même lieu, c’est un vrai avantage, assure Alexia, la maman de Malo, un jeune autiste de 6 ans et demi. Avant, on devait jongler entre un suivi d’orthophonie quelque part, un suivi psychomoteur autre part. » 

Dans la cour de récréation de l'école Louise-Michel, tous les enfants se côtoient, par-delà le handicap.  - Radio France

Le reste du temps, les jeunes autistes sont en classe « normale » avec des enfants « ordinaires » de leur âge. Ils se côtoient aussi à la cantine, ou pendant la récréation. Une inclusion essentielle, pour Dorothée, la mère de Sacha, 4 ans. « Le regard des autres est différent et malgré leur handicap, ils sont acceptés comme enfants classiques. »

Des progrès quotidiens

Résultat, à en croire les parents et les professionnels, les progrès sont constants. « Ça peut paraître futile, mais récemment j’ai eu droit à mon premier ‘bonne fête maman’, reprend Alexia. Alors, certes, je suis certainement la seule à pouvoir comprendre ce que Malo a écrit, mais qu’importe. Son comportement a aussi changé, il communique mieux et arrive à se faire comprendre à l’aide d’un classeur à images. »

Comme les enfants « normaux », ces jeunes handicapés vont à l’école toute la journée, ce qui permet aussi aux familles d’avoir un quotidien ordinaire. « J’ai par exemple repris une activité professionnelle, ce que je n’avais pas pu faire depuis sa naissance, explique Séverine, la maman de Lisa-Rose, 8 ans. On la dépose le matin, et on vient la chercher le soir, comme tous les parents ! »

L’objectif, à terme, c’est que ces élèves handicapés réintègrent un milieu « ordinaire », éventuellement avec une auxiliaire de vie scolaire. Preuve que ça porte ses fruits : l’an prochain, Lisa-Rose va rentrer en CE2 à temps complet dans une classe ordinaire. Ce sera aussi le cas d’un autre élève à Louise-Michel.

Dans le cadre du 4e plan autisme lancé l’an dernier – 340 millions d’euros sur 5 ans-  le gouvernement souhaite multiplier ce type d’unité. En 2022, il y en aura environ 350 en France, contre 120 actuellement.

Source FRANCE BLEU.

États-Unis. Il décerne le prix du « garçon le plus pénible » à un jeune autiste, l’enseignant sanctionné…

Un professeur spécialiste des élèves aux besoins spécifiques a décerné à un élève autiste de 11 ans le prix du « garçon le plus pénible » de l’année lors d’une cérémonie au collège de Gary (États-Unis) le 23 mai.

L’établissement a par la suite présenté ses excuses à la famille et assuré que l’enseignant avait été sanctionné. Le père du jeune garçon a été choqué par la scène.

États-Unis. Il décerne le prix du « garçon le plus pénible » à un jeune autiste, l'enseignant sanctionné. (Photo d'illustration)

Un jeune autiste américain de 11 ans s’est vu décerner le trophée de « garçon le plus pénible » par un de ses professeurs lors de la fête de fin d’année. Le père de l’élève a voulu quitter les lieux après avoir assisté à la scène jeudi 23 mai au collège de Gary, dans l’Indiana (Etats-Unis).

L’enseignant, pourtant spécialisé dans l’encadrement d’enfants aux besoins spécifiques, lui a alors expliqué qu’il avait oublié la récompense de son fils et avait trouvé que ce prix constituait une bonne plaisanterie, rapporte un article d’Associated Press relayé par Slate ce jeudi. L’établissement a présenté des excuses et le professeur sera sanctionné.

Le professeur sanctionné

Peter Morikis, un responsable du collège, a évoqué un « événement malheureux ». « Une mesure disciplinaire a été prise à l’encontre du membre du personnel concerné. Nous avons conscience de l’impact potentiel qu’un événement peut avoir sur le bien-être mental et l’estime de soi d’un enfant », a-t-il indiqué.

De son côté, Rick Castejon, le père du collégien, explique qu’on lui a parlé d’une suspension de deux semaines et d’un éventuel licenciement du professeur.

« Un enseignant spécialisé doit savoir comment gérer ces choses-là »

La direction de l’école a rencontré la famille du jeune garçon, que la maladie empêche de parler. « Un enseignant spécialisé doit savoir comment gérer ces choses-là », estime le père de famille. «Ce n’est pas parce qu’ils ont des besoins particuliers qu’ils ne ressentent rien ».

Lors de la cérémonie qui s’est déroulée en présence des élèves, de leurs familles et des membres du collège public, d’autres prix avaient été remis aux camarades du jeune autiste. Mais ils étaient tous porteurs d’une connotation positive puisqu’ils récompensaient par exemple l’élève « le plus drôle » ou celui qui avait fait « le plus de progrès ».

Source OUEST FRANCE.

Le casse-tête des parents d’enfants handicapés en Haute-Vienne…

En Haute-Vienne, la demande de places en institut médico-éducatif (IME) pour des enfants atteints de handicaps mentaux a explosé ces dernières années alors que le nombre de places n’a pas évolué.

Une famille de St-Léonard de Noblat témoigne.

En Haute-Vienne, il existe quatre instituts médico-éducatifs (IME) avec environ 300 places. / © M.Degremont/france 3 Limousin

A bientôt 7 ans, le petit Yannis souffre de trisomie 21. En principe, cette anomalie chromosomique ouvre droit à un placement en institut médico-éducatif (IME) dès l’âge de 6 ans. Encore faut-il que ces établissements spécialisés disposent de places disponibles.

La famille de Yannis, basée à St-Léonard de Noblat s’est vue proposer, pour la rentrée prochaine, un placement à l’IME de St-Junien, distant de plus de soixante  kilomètres de leur domicile. L’institut ne disposant pas d’hébergement, Yannis devrait effectuer trois heures de trajet quotidien en bus. « Cette situation n’est pas envisageable » dit sa maman.

Il existe pourtant un IME à dix kilomètres de St-Léonard sur la commune d’Eyjeaux. Mais l’institut est en sur-effectif. La famille Brouillet en appelle aux autorités.

« J’en appelle au gouvernement afin de débloquer plus de moyens pour les enfants handicapés. » Nicolas, père de Yannis.

Moyens insuffisants

L’IME d’Eyjeaux organisait vendredi 24 mai ses portes ouvertes alors qu’il est saturé par la demande. A moyens constants, impossible de répondre à une liste d’attentes qui explose, une centaine à ce jour. Le directeur déplore cette situation :

« Quand on regarde les établissements médico-sociaux, on voit l’intérêt qu’une société accorde à ses enfants. Il me semble que les moyens sont insuffisants et qu’il faut faire plus. »

Ce directeur l’avoue lui-même, l’établissement d’Eyjeaux bénéficie de structures pouvant accueillir dix enfants en plus si l’agence régionale de la Santé (ARS) lui accordait des moyens supplémentaires.

De son côté, à défaut d’autre solution, Yannis devrait passer une année supplémentaire de grande section dans son école.

Source FR3.

Élèves handicapés. Des syndicats réclament des mesures urgentes pour les accompagnants…

Lors de l’examen du projet de loi en février, l’Assemblée nationale a voté plusieurs mesures pour l’inclusion des élèves handicapés mais les syndicats estiment qu’ils sont encore insuffisants.

Ils réclament un vrai statut de fonctionnaire.

Les syndicats réclament un « vrai statut de fonctionnaire » pour les accompagnants.

Alors que le projet de loi « pour une école de la confiance » est débattu au Sénat, plusieurs syndicats ont réclamé ce mercredi 15 mai des « mesures urgentes » pour améliorer le statut des accompagnants d’élèves handicapés que le texte, selon eux, détériore.

« La grande problématique, c’est le statut des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) », a résumé Arnaud Malaisé, du Snuipp-FSU (premier syndicat enseignant dans le primaire) en conférence de presse.

« Répondre à un besoin permanent »

Lors de l’examen du projet de loi en février, l’Assemblée nationale a voté plusieurs mesures pour l’inclusion des élèves handicapés, dont le recrutement des AESH, qui se verront proposer désormais des CDD de trois ans, renouvelables une fois, avec un CDI à la clé au bout de six ans. Jusqu’à présent, les CDD étaient d’un an, renouvelables six fois avant l’obtention d’un CDI.

« Insuffisant » pour les syndicats, rassemblés devant le Sénat, qui réclament un « vrai statut de fonctionnaire », de manière à « répondre à un besoin permanent ».

« Ces emplois ne seront pas moins précaires avec cette mesure, c’est un leurre », a dénoncé Emmanuel Séchet, du Snes-FSU, syndicat enseignant dans le secondaire. Payés au Smic, ces emplois ne sont en effet quasiment jamais « à temps complet ». « Avec des contrats de 24h en moyenne, les AESH gagnent entre 600 et 700 € (nets) par mois », selon Hélène Elouard, AESH à Bordeaux.

L’Assemblée a aussi voté en février la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies. « Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les AESH, au détriment d’un accompagnement individuel, va détériorer les conditions d’exercice et l’encadrement des élèves », a estimé Emmanuel Séchet.

« On est dans une gestion mathématique des moyens, loin d’une école inclusive », a renchéri Sophia Catella, du Snuipp-FSU. Les syndicats réclament aussi « une formation professionnelle de qualité » et la prise en compte du travail invisible et de la pénibilité.

Source OUEST FRANCE.

Cluzel veut un objectif de 6% de jeunes handicapés en apprentissage…

La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, veut relever le taux de jeunes handicapés en apprentissage à 6 % contre 1% actuellement.

Le gouvernement prévoit notamment de déployer un « référent handicap » dans chacun des 965 centres de formation (CFA) de France.

La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a annoncé mardi vouloir relever le taux de jeunes handicapés en apprentissage à 6%, contre 1% actuellement, pour améliorer l’insertion des travailleurs handicapés dans l’emploi.

« Actuellement, seulement 1% des jeunes handicapés sont en apprentissage, nous ambitionnons d’arriver au moins à 6% », a déclaré Mme Cluzel dans un entretien publié mardi sur le site du Figaro, sans préciser de calendrier pour atteindre cet objectif.

Le gouvernement prévoit notamment de déployer un « référent handicap » dans chacun des 965 centres de formation (CFA) de France. Ceux-ci seront « chargés de rendre les formations plus accessibles et d’accompagner les apprentis en situation de handicap ».

Calendrier de mesures

« D’ici à une quinzaine de jours, un calendrier de mesures déclinera la mise en place d’actions opérationnelles à partir de 2020 », a par ailleurs annoncé la secrétaire d’Etat. Parmi les actions envisagées, un « rapprochement entre Pôle emploi et Cap emploi » (le réseau national d’organismes de placement spécialisé pour personnes handicapées et employeurs) pour la mise en place d’un lieu unique d’accueil et une offre de services commune à tous les chômeurs, ou encore une simplification des démarches administratives des entreprises au moment de l’embauche d’un travailleur handicapé.

Malgré l’instauration d’une obligation d’emploi de 6% de travailleurs handicapés, datant de 1987 dans les entreprises privées et de 2005 dans la fonction publique, les personnes handicapées éprouvent de fortes difficultés d’insertion professionnelle.

Source OUEST FRANCE.

VIDÉO – L’université d’Avignon forme les étudiants handicapés aux gestes qui sauvent…

L’université d’Avignon est la première en France a proposer aux étudiants handicapés de se former aux gestes d’urgence.

Malvoyants ou atteint de maladie neurodégénérative, ces étudiants sauront intervenir ou guider les gestes qui sauvent.

Les pompiers enseignent à l'université d'Avignon les techniques de garrot.

Les étudiants handicapés de l’université d’Avignon sont formés aux gestes de premier secours. L’université d’Avignon est la première en France a proposer cette formation de deux heures avec les pompiers de Vaucluse. Une centaine d’étudiants, valides ou en situation de handicap ont appris à réaliser un garrot ou dégager un blessé.

Maintenir la victime en vie sans la voir

Techniques de garrot dans une salle de cours, exercices d’évacuation d’une victime d’un incendie dans le hall de l’université, les pompiers proposaient des modules de formation de deux heures. À 21 ans, Clarisse Béret est membre de l’association Handi-Spensable car elle est malvoyante. Elle a donc suivi une formation en handi-secourisme : « Je ne peux pas voir si la personne est blessée mais je pourrai donner les instructions pour maintenir la victime en vie en attendant les pompiers ». Elle explique que « le handi-secourisme est un moyen d’être comme tout le monde. Le secours doit être adapté, mais tout est faisable. »

Appuyé sur une béquille près de la démonstration des pompiers, le référent handicap de l’université, Thierry Pizart, souhaite apprendre « comment faire sans le faire soi-même pour le faire faire par d’autres… Prendre en compte le handicap pour sauver, c’est bien ! »

Sauver une vie malgré un handicap invisible

Le président de l’association Handi-Spensable a suivi la formation. Son handicap est invisible et le handi-secourisme lui permet de lever ses doutes. Jean-Jacques Villaret confie qu’il souffre d’une maladie neurodégénérative et que « la coordination des gestes n’est pas facile. Avec mon handicap, je redoute d’aggraver le sort de la victime. Cette formation me permet, malgré mon handicap, de sauver des vies comme un citoyen normal ».

 

Terre de Cévennes : autisme en Lozère, l’école pour tous…

La rédaction de France Bleu Gard Lozère revient sur un sujet d’actualité illustré sous forme de reportage en immersion.

Terre de Cévennes vous propose de partager la vie d’un enfant autiste à l’école. 

Jean a 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants.

Ils sont 700.000 en France. 700.000 à être porteurs de troubles du spectre de l’autisme. Et à chaque année, ce sont 35.000 enfants qui naissent avec ce trouble de l’apprentissage et de l’attention. L’autisme se traduit par l’incapacité à établir des interactions sociales et à communiquer, à sourire ou encore à regarder une personne dans les yeux. On compte aujourd’hui en France plus de 100.000 enfants autistes dont la grande majorité -80%- n’est pas scolarisée. Pourtant ces enfants en situation de handicap ont plus besoin que les autres de l’école pour s’en sortir. Cette semaine Terre de Cévennes vous propose de découvrir un dispositif. Le dispositif ULIS qui existe dans une école élémentaire de Mende en Lozère. L’école de Fontanille permet aux enfants autistes d’être scolarisés comme tout le monde dès l’âge de 3 ans.

Autisme en Lozère, l’école pour tous, un reportage Terre de Cévennes de Saïd Makhloufi

Il est déjà 8h00, l’école commence dans 30 minutes mais Jean n’est toujours pas prêt. Comme tous les jours, c’est sa maman Sophie qui l’emmène. Jean à 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants. Aujourd’hui en classe de cm2, il a depuis la maternelle les mêmes camarades de classe. Jean est dans la même classe que des élèves dits « normaux », des élèves de CM2 donc. Pendant que les autres font une rédaction, Jean, lui, travaille autre chose avec son assistante de vie scolaire. À sa façon et au niveau qui est le sien, Jean sait lire, écrire, parler. Et tout ça, il le doit à Valérie, son assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans et sans Valérie, Jean ne pourrait pas aller à l’école. On comprend bien le bénéfice que Jean ou tout enfant autiste peut tirer de l’école. Il est intéressant de constater ce qu’apporte la présence de Jean aux autres élèves notamment sur la vision qu’on peut avoir du handicap.

 Jean sait lire, écrire, parler et tout ça, il le doit à Valérie, son  assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans  - Radio France

A l’école de Fontanille à Mende on accueille des enfants autistes depuis 2012. Si l’école élémentaire de Fontanille est la seule école de Mende à accueillir des enfants autistes, c’est parce qu’elle dispose d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire. (ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d’apprentissage et des enseignements adaptés.

Dotées d’un projet intégré au projet d’établissement, les ULIS concernent et impliquent l’ensemble des personnels de l’établissement dont elles sont partie intégrante. Cette classe se trouve au rez de chaussée de l’établissement… Là-bas, nous y retrouverons Jean qui partage son temps entre sa classe de CM2 et la classe Ulysse, mais nous y verrons d’autres enfants autistes. Jean est là avec son AVS, Valérie. Pendant que Jean fait de la lecture un autre enfant est présent. Il s’appelle Daniel, il a 9 ans et lui aussi est autiste. Depuis le diagnostic de son fils il y a 10 ans, elle voit le chemin parcouru.

(ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d'apprentissage et des enseignements adaptés. - Radio France

Qu’est ce que l’autisme ? 

La définition est très large et surtout il existe plusieurs formes d’autisme. Mais on peut dire simplement, et là je ne gratte qu’à la surface  que c’est un manque cruel d’interaction sociale. Quand le diagnostic tombe pour Sophie, son fils, Jean a 2 ans et demi. Les médecins lui annonce la couleur. Votre fils ne vous regardera pas dans les yeux, votre fils ne vous sourira pas, votre fils ne vous parlera pas. Pire encore : votre fils ne vous embrassera jamais Voilà les 1erformes que prennent l’autisme… Et sans oublier l’auto agressivité, le comportement répétitif et les troubles de l’apprentissage…. Vous avez j’espère bien compris que pour lutter contre ce manque d’interaction sociale, l’école reste la meilleure solution… L’école et ses enfants sont sources de sociabilisation. Et après presque 10 ans d’école, les progrès de Jean sont spectaculaires. Et c’est aujourd’hui grâce à l’école que l’espoir est permis.

Favoriser la scolarité des enfants autistes

Il y a un an, à l’annonce du plan stratégique, le gouvernement espérait tripler d’ici 2002 le nombre d’unités d’enseignement maternel autisme afin de scolariser tous les enfants à 3 ans. Pour l’instant c’est toujours le cas, « 180 nouvelles unités devraient voir le jour, dont 30 seront ouvertes à la rentrée 2019 », peut-on lire dans le communiqué. Six unités élémentaires sont déjà en place et dix autres le seront en septembre prochain. Afin d’améliorer la scolarisation des enfants autistes, 50 professeurs « spécifiquement formés aux besoins éducatifs particuliers des élèves autistes sont en cours de recrutements ».

• Sachant que la marginalisation commence dès l’école, le gouvernement promet d’augmenter le nombre d’unités d’enseignement pour autistes à la maternelle. Alors qu’il en existe actuellement 112, elles seront triplées d’ici 2022 et il y en aura une dizaine de nouvelles dès 2022. Il est également prévu de former 100 professeurs « ressources » d’ici 2020.

• Afin d’encourager l’autonomie des adultes autistes, Sibeth Ndiaye a annoncé le doublement du montant du crédit d’emploi accompagné pour atteindre 12 millions d’euros en 2019 et 17 millions d’euros en 2020.

• Enfin, afin d’améliorer le soutien aux proches, le gouvernement prévoit la création de groupes d’entraide dans les départements et de maisons de répit pour les familles.

***Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent d’anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours. Les personnes concernées semblent souvent isolées dans leur monde intérieur et présentent des réactions sensorielles (auditives, visuelles, cutanées…) particulières. Malgré la diversité des troubles et les capacités d’insertion sociale très variables de ces personnes, l’autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 1996. Il nécessite une recherche pluridisciplinaire pour comprendre ses mécanismes et améliorer sa prise en charge.

Source FRANCE BLEU.

A Guéret, un café pour parler de la dyslexie et autres troubles du langage…

La FCPE vient d’organiser un premier café dys à Guéret : un temps d’échange pour les parents d’enfants atteints de dyslexie, de dyspraxie ou de dysorthographie.

Au centre des discussions : l’apprentissage à l’école, l’occasion de partager les expériences et de se serrer les coudes.

A Guéret, un café pour parler de la dyslexie et autres troubles du langage.

« C’est beaucoup de batailles ! » Assise devant un café, Emma a la voix qui flanche. Son fils de 13 ans est dyslexique et dysorthographique. Elle est venue au premier café dys organisé à Guéret par la FCPE, une association de parents d’élèves, pour échanger, glaner des astuces et surtout parler sans tabou des difficultés qu’elle rencontre au quotidien. Au centre de la discussion, le milieu scolaire et l’inclusion difficile des enfants dys : dys comme dyslexiques, dysgraphiques, dyscalculiques, dyspraxiques, et dysphasiques.

Pas facile d’accompagner un enfant dys en Creuse

Au début, Emma a eu du mal à repérer les troubles d’apprentissage chez son fils : « J’ai commencé à m’inquiéter vers le CE1. On a pris un rendez-vous chez l’orthophoniste. Il nous a fallu un an pour l’obtenir, sur liste d’attente. » « C’est toujours le cas », glisse Nathalie Mouron,  déléguée FCPE, et maman d’un garçon dyslexique. « Il a eu un environnement adapté mais ça ne suffit pas, surtout au collège. _Les professeurs ne sont pas tous impliqués_. » ajoute Emma.

Depuis qu’il est accompagné par une AVS (auxiliaire de vie scolaire), les cours se passent mieux pour son fils. Emma a aussi appris à changer sa propre attitude : « Je devenais obsessionnelle avec l’école. Au départ on ne pense qu’à ça, et on en devient tyrannique quelque part, parce qu’on ne veut pas lâcher. » La peur d’être une mauvaise mère, ou de ne pas savoir s’y prendre : Nathalie aussi a beaucoup culpabilisé. « Ce sont des moments de grande souffrance, et c’est pour ça qu’il faut en parler » assure-t-elle.

« La relation mère-fils est pipée quand tout finit par tourner autour des résultats scolaires, et on en est malheureux. »  Nathalie Mouron.

Autre astuce dont Emma parle dans la discussion : la possibilité que son fils ait un tiers-temps pour passer le brevet l’année prochaine : « Ça se demande très tôt et il faut absolument être au courant, sinon on passe à côté de quelque chose d’essentiel pour leur réussite. »

Des propositions pour faire bouger les lignes

Le café dys, c’est aussi l’occasion de fédérer les parents autour de propositions et d’idées nouvelles. Dans le milieu scolaire, ça commence par la formation des professeurs : « On a fait remonter au DASEN ces problèmes d’adaptation, mais il faut faire bouger les mentalités de tout le monde« , explique Nathalie Mouron. Certaines écoles aménagent également le temps scolaire des enfants dys, ou proposent une aide au devoir spécifique, avec des encadrants formés.

Nathalie Mouron souhaite aussi que les parents soient mis dans la boucle : « On veut être écoutés. _J’en ai marre d’être une entité négligeable, qu’on ne m’explique pas les choses_, même sur le bilan orthophonique par exemple. C’est des grands mots, des chiffres, on vous dit « votre enfant est comme ça ». D’accord, mais qu’est-ce-que je fais pour que ça s’arrange ? »

La café dys entend aussi aider les parents à mieux vivre le trouble de leur enfant. « On reçoit essentiellement des mères, jamais les pères qui sont souvent dans le déni. Et ce n’est de toute façon pas facile de se dire que son enfant a un handicap. »

Le café dys se tient une fois par mois chez « Petit d’Homme », 37 Grande rue, à Guéret. Tous les contacts sont ici.

Source FRANCE BLEU.