A la rentrée prochaine – Elèves handicapés : les demandes des familles mieux prises en compte… Déclaration du gouvernement… A suivre !

Des accompagnants seront recrutés et une cellule sera dédiée à la réponse à apporter aux demandeurs.

Les familles d’élèves handicapés seront mieux accompagnées à la rentrée prochaine. Le gouvernement s’engage ce mardi à mieux reconnaître le métier d’accompagnant et à mettre en place une cellule dédiée au suivi des dossiers.

A la rentrée 2018, plus de 340 000 enfants handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire et près de la moitié disposaient d’un accompagnement humain.

La même rentrée pour tous. «Nous devons offrir à chaque enfant en situation de handicap une rentrée similaire à celle de tous les autres enfants», affirment Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapée. Le gouvernement insiste notamment sur «une simplification des démarches pour les familles». Il promet la mise en place d’une cellule de réponse à la prise en charge de leur dossier sous 24 heures, de juin à octobre, dans chaque département.

Un entretien et des enseignants mieux formés. Le gouvernement annonce «l’organisation d’un entretien d’accueil avec la famille, l’enseignant et l’accompagnant dans le mois qui suit la rentrée scolaire».

D’autres mesures doivent permettre à l’école d’être «pleinement inclusive», selon le gouvernement : les enseignants seront mieux formés au handicap grâce à une hausse de la formation continue. Mais il ne mentionne pas de changement dans leur formation initiale.

Recrutements d’accompagnants. Le métier d’accompagnant sera par ailleurs «reconnu». Lors de l’examen du projet de loi pour une «école de la confiance» en février, l’Assemblée nationale a notamment voté le recrutement des AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) en CDD de trois ans, renouvelable une fois, avec un CDI à la clé au bout de six ans.

Dans une interview à «Ouest-France», Jean-Michel Blanquer explique d’une formule l’objectif : «Avant, tu devais attendre un AESH pour aller à l’école ; maintenant, tu vas à l’école, un AESH t’attend». Il assure que 4 000 seront recrutés cette année après le même nombre en 2018. Il s’agit aussi de les faire travailler à temps plein. Ce n’était le cas que de 2% d’entre eux en 2017. L’objectif est d’atteindre 33%. Ceci devrait augmenter leur temps de travail moyen. Jusqu’à présent, il tourne autour de 24 heures, avec des salaires entre 600 € et 700 € net par mois.

Mutualiser les accompagnants. L’Assemblée nationale a aussi voté, en février, la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies. Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les AESH, doit permettre d’accompagner au plus près les besoins pédagogiques de chaque élève, assure le gouvernement.

Elle risque à l’inverse de «renforcer une gestion mathématique des besoins» , redoute Sophia Catella, du Snuipp-FSU. «Il y aura peut-être un adulte à côté de chaque élève, mais l’accompagnement ne sera pas forcément à la hauteur de ses difficultés», ajoute-t-elle, craignant beaucoup d’«affichage».

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