Luis, atteint de trisomie 21, prépare sa rentrée à l’école…

Dans le cadre de la journée mondiale de la Trisomie 21, Luis, un petit garçon dont le handicap a été détecté à la naissance, s’est rendu dans l’école où il fera sa rentrée en septembre prochain à Hillion dans les Côtes d’Armor.

Luis prépare sa rentrée à l'école maternelle de Hillion / © France.TV

Jusqu’à présent, c’est surtout avec son grand frère Lenny que Luis joue mais dans quelques semaines il aura trois ans et à la rentrée de septembre, il fera ses premiers pas à l’école.

Une rentrée scolaire préparée

Une étape très importante pour ses parents qui l’ont anticipé dès qu’ils ont su que Luis était atteint de trisomie 21, juste après sa naissance. Comme la plupart des enfants trisomiques de son âge, Luis ne marche pas encore, ne maitrise pas le langage, mais une place l’attend à l’école St-Joseph de Hillion dans les Côtes d’Armor.

Pour sa professeur, ses futurs camarades ne se posent pas les questoins que peuvent avoir les adultes : « Je leur ai juste dit que Luis mettait plus de temps à apprendre les choses. Marcher, parler. Ils ont hâte de le voir en classe ».  

Ses futurs copains savent déjà qu’il n’est pas tout à fait comme eux. Confronté au handicap d’autres élèves dans l’établissement, ils ont déjà développé une forme de bienveillance.

Il faut leur expliquer, mais une fois rassuré que cette maladie n’est pas contagieuse ils veulent déjà jouer avec lui

Ce travail en amont doit permettre une meilleure adaptation de Luis à ce nouvel environnement, et ainsi favoriser son développement futur.

Pour Stéphanie, sa maman, il faut faire de sa différence un atout : « C’est avec la différence que l’on apprend et cela sera bénéfique pour tous les enfants ainsi que pour les professionnels. » 

Une différence que les enfants de l’école n’ont pas manqué de cultiver en portant des chaussettes dépareillées, le symbole de cette journée de la trisomie.

https://www.facebook.com/france3bretagne/videos/1136592066519700/?t=0

En mars 2016 nous avions déjà rencontré le petit Luis

En France, un bébé sur 8 000 naît avec une trisomie 21. Luis est le cas sur 8 000 à être né sans prévenir avec un chromosome supplémentaire. Ses parents, Stéphanie et Kevin ainsi que son frère accueillent sa différence et rêvent déjà pour lui d’un brillant avenir, comme le montre le reportage de 2016.

Changer le regard sur ce handicap

Une page Instagram montre son quotidien, ses progrès, les moments qu’il partage. Pour Stéphanie et Kevin cette page instagram est l’occasion de parler de ce handicap, de changer le regard des gens.

Source FR3.

Limoges: les Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap ne veulent plus être une « variable d’ajustement »…

Horaires imposées, contrats précaires pour un travail indispensable au sein des classes: les AESH (Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap) ont manifesté devant le rectorat à Limoges.

Ils réclament plus de considération et un véritable statut pour leur métier. 

Les Accompagnants d'Eleves en Situation de Handicap ont manifesté devant le rectorat à Limoges ce mercredi. Ils réclament plus de considération et un véritable statut.

Ce sont les petites mains de l’éducation nationale qui accompagnent chaque jour les élèves en situation de handicap dans les écoles. Un métier passionnant, prenant mais surtout précaire. C’est pour cela qu’une vingtaine d’Accompagnants d’Élève en Situation de Handicap ont manifesté ce mercredi devant les grilles du rectorat à Limoges.

Des contrats divers, variés et précaires

C’est le cas d’Yvette qui s’occupe de 4 élèves en situation de handicap. Ce métier la passionne, mais elle l’avoue, psychologiquement c’est dur car la formation est plus de « l’information » selon elle. Cela l’oblige à apprendre son métier sur le tas « En n’ayant pas de formation on est obligé d’avoir des stratégies pour pouvoir avancer, faire progresser l’élève. Notre but c’est que ces enfants deviennent autonomes ». Oui, mais à quel prix ? Des contrats précaires, pas toujours le même d’un accompagnant à un autre, tout comme les horaires « J’ai ma collègue qui est à 20 heures 30 de travail, elle gagne 608 euros par mois. Moi je suis à 22 heures 15 et je gagne 650 euros ».

Un métier à deux visages

Stéphane Lajaumont, enseignant, membre du syndicat SNES-FSU dresse le portrait d’un métier à deux facettes : _ »être AESH c’est exercer un métier qui peut être passionnant,_ _pour accompagner des élèves en situation de handicap, leur permettre une inclusion scolaire, leur donner une chance de réussir à l’école«  explique-t-il avant d’évoquer l’envers de la médaille : « C’est un salaire misérable, qui est indigne la plupart temps parce que ce sont des personnels qui se retrouvent en temps partiel, imposé, entre 22 et 24 heures par semaine mais la répartition ne permet pas de cumuler avec un autre travail, et avec 22 à 24 heures de travail chaque semaine on est sur des salaires de l’ordre de 600 à 700 euros ! »_

Une aide précieuse pour les enfants et les enseignants

Le paradoxe ? C’est qu’il y a de plus en plus de besoin. Nathalie est parente d’élève et siège au sein de la MDPH, la Maison Départemental des Personnes Handicapées. Elle l’assure, le nombre de dossiers augmente, et pour cause « il y a de plus en plus d’enfants diagnostiqué ».

Bilan, tous les enfants ne peuvent pas bénéficier d’une aide. Celle-ci paraît pourtant indispensable, car si l’AESH aide l’élève, il représente une aide précieuse également pour l’enseignant explique Fabrice, qui enseigne dans le département de la Creuse. « C’est la possibilité d’apporter l’aide nécessaire pour passer le cap des apprentissages ce que l’on est pas capable de faire en temps réel en tant qu’enseignant », détaille-t-il tout en évoquant une amie AESH qui a, depuis, quitté un métier qui ne lui permettait pas de vivre. Lui, dresse aussi le portrait d’une profession devenue une variable d’ajustement lorsqu’il s’agit de faire des économies.

Un métier instable, et un besoin de reconnaissance

Avant Yvette avait la charge d’un seul et même petit élève, aujourd’hui elle a deux élèves de CM1 et deux de CM2, et les enseignants se partagent ses « services » pour que cela soit équitable pour chaque enfant. Mais cet emploi du temps peut changer à tout moment ou presque si on estime qu’un enfant n’a plus besoin d’elle. Cet emploi du temps changera dans tous les cas à la rentrée, jusqu’à la fin du mois d’août, comme chaque année, elle ne saura pas si elle garde ce travail, ni combien d’élèves elle aidera, ni où elle exercera. Une incertitude qui pèse sur le quotidien.

 Elle craint aussi un élargissement et une mutualisation, l’obligeant à jongler sur plusieurs établissements, obligeant aussi les élèves à changer régulièrement d’accompagnants, et donc de repères, précieux chez des enfants atteints de certains handicaps.  Comme l’explique Yvette, les AESH veulent une reconnaissance de leur travail. Cela passe par le statut, les revenus, la stabilité aussi.

Stéphane Lajaumont les défend à travers son syndicat, et estime qu’au regard de leur mission, l’Education Nationale doit reconnaître en l’Accompagnant d’Elève en Situation de Handicap, un métier de service public. Cela signifie, « un statut de fonctionnaire, avec le salaire qui va avec, avec le temps de travail qui va avec, avec une reconnaissance, avec un droit à formation, avec des droits syndicaux et sociaux qui vont avec. »

Source FRANCE BLEU.

Handicap : Vidéo – qu’en pensent les étudiants et jeunes actifs ?…

Dans « T’en penses quoi ? », Calie ouvre le débat autour du handicap avec 4 jeunes de 21 à 25 ans, étudiants ou actifs.

Handicap : qu'en pensent les étudiants et jeunes actifs ?

Ils s’appellent Elora, Louis, Erwan et Timothé. Ils ont entre 21 et 25 ans. Deux d’entre eux sont étudiants, les deux autres sont de jeunes actifs. Ensemble, ils évoquent un sujet de société animé par la youtubeuse Calie pour l’émission « T’en penses quoi ? » : le handicap.

Qui sont les 4 jeunes qui participent à l’émission ?

Dans l’émission, les jeunes sont tous concernés par le handicap. Louis, étudiant à Tours et âgé de 25 ans, a été amputé d’une jambe il y a deux ans et désormais, il porte une prothèse. A ses côtés, Elora, étudiante de 22 ans, souffre d’un handicap qualifié d’invisible, elle est dyslexique et dysorthographique : « j’ai découvert mon handicap en CE1 alors que j’avais du mal à écrire« .

Sur le plateau également, Erwan, 25 ans et dont le père est en situation de handicap. Et enfin, Timothé, 25 ans, qui travaille dans le domaine du BTP et qui nous explique que dans la construction, il est en lien avec le handicap à travers les différentes normes qui existent dans son secteur d’activité.

Tout le monde est-il bien sensibilisé aux questions du handicap ?

Elora nous raconte son enfance en tant qu’élève dys. Et évoque le fait que pour soigner sa dyslexie, elle était suivie par un orthophoniste toutes les deux semaines. Elle a également bénéficié d’aménagement pour les épreuves du brevet quand elle était au collège. Elle livre une anecdote troublante au cours de l’émission : « quand j’ai fait une demande à la MDPH, on m’a répondu qu’une dictée suffirait à ne plus être dysorthographique alors que ce n’est pas du tout le cas !« . Elle ne s’est pas senti soutenue par les professionnels de santé, mis à part son orthophoniste.

A son avis, les élèves dyslexiques auraient besoin d’AVS pour les accompagner mais selon elle, « on les dirige vers des classe Ulis« . Elle poursuit : « ils n’ont pas besoin de cette solution. Ils ont surtout besoin d’un bon accompagnement« . Avant de conclure : « il y a beaucoup de manques au niveau de l’Education nationale« .

Timothé, jeune actif dans le milieu du BTP, explique que selon lui les choses changent : « les choses sont faites pour que les élèves handicapés aient la même scolarité que les autres élèves ».

Emploi et handicap

Comment est-ce que le handicap est considéré dans le milieu professionnel ?

Pour Erwan, qui a toujours connu le handicap à travers sa vie familiale, son père étant unijambiste : « il y a beaucoup de gens qui ont envie de travailler mais qui ne le peuvent pas à cause de leur handicap« .

Louis évoque le quota de 6% de salariés handicapés dans les entreprises d’au moins 20 salariés : « cela ne doit pas être « on a besoin d’une personne handicapée pour remplir les quotas »« . Et de se demander « à quel point la discrimination positive est nécessaire pour se mettre en mouvement et aller vers quelque chose de naturel« .

Pour poursuivre le débat, regardez « T’en penses quoi ? » sur ce sujet et n’hésitez pas à commenter sous la vidéo YouTube.

Source FRANCE 3.

Marseille – Vidéo : des collégiens se mettent dans la peau des personnes handicapées…

Depuis des années, Paul Eric Laurès organise des ateliers mettant des jeunes valides en situation de handicap.

Une expérience riche qui permet de changer de regard sur les personnes touchées par le handicap.

Paul Eric-Laurès témoigne de son expérience auprès des collégiens / © Photo Léon Cornet

Paul Eric Laurès, ancien journaliste, a eu un accident de la route en 1993. Il a perdu ses deux jambes. 

Depuis, il milite au sein de l’association « Différent… comme tout le monde », qui oeuvre pour la sensibilisation du handicap auprès des jeunes.

Et il anime des ateliers avec d’autres bénévoles, afin de permettre de changer de regard sur le monde du handicap. Ce jeudi, il a donné rendez-vous à des collégiens aixois de cinquième (dont une ULIS), dans le grand hall du Conseil régional.

L’association propose des activités vivantes permettant aux enfants de prendre conscience de leurs cinq sens. Et des difficultés rencontrées par les personnes handicapées lorsqu’elles en perdent un ou plusieurs. 

Ca évite les moqueries, ça permet de comprendre. Ca fait moins peur… Qu’est-ce qui fait peur ? C’est ce qu’on ne sait pas, c’est l’inconnu.

explique Eric Paul Laurès. « Du coup, les jeunes ils savent, et ils ont moins peur. Ils ont l’appréhension de la vie réelle, du quotidien d’une personne en situation de handicap ».

Un exemple d’atelier : les yeux bandés, les jeunes doivent deviner les objets qu’ils touchent. Ou bien jouer à des jeux de société.

Autre activité : les collégiens doivent tenter de suivre un parcours tortueux en fauteuil roulant, sans sortir du tracé défini par les pleaux.

Là, ce sont des champions handisport de biathlon qui proposent des tirs de carabine en repérant la cible par des sons.

Le handicap, il ne faut pas le combattre, mais savoir vivre avec…

Tel est le message principal lancé par Paul Eric Laurès et ses collègues de « Différent… comme tout le monde ».

Les séances ont porté leurs fruits. Pour la plupart des élèves, les tests « sont durs », mais le résultat est positif. Pour la plupart, il s’agit « d’une belle expérience ».

Source FR3.

Emploi – L’académie de Toulouse recrute 300 accompagnants d’élèves en situation de handicap…

Dans le cadre de la réforme portée par le ministère de l’Education nationale, l’académie de Toulouse a organisé un job dating lundi 18 février 2019, à Toulouse, pour recruter 300 accompagnants d’élèves en situation de handicap.

L'académie de Toulouse recrute 300 accompagnants d'élèves en situation de handicap

On les appelait autrefois les AVS, auxiliaires de vie scolaire : la réforme de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, les a rebaptisés « accompagnants d’élèves en situation de handicap« .

Leur nom n’a finalement que peu  d’importance : ce qui compte, c’est leur nombre, jusqu’ici très insuffisant pour permettre aux enfants handicapés de suivre une scolarité épanouie. C’est pour pallier ce manque que l’académie de Toulouse cherche à recruter 300 AESH. Pour cela, elle organise un job dating, ce lundi 18 février 2019, à la maison des associations de Toulouse.

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap sont recrutés parmi les candidats titulaires d’un diplôme de niveau V dans le domaine de l’aide à la personne ou justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins neuf mois dans les domaines de l’accompagnement des personnes, élèves ou étudiants en situation de handicap accomplis.

Les missions d’un AESH sont d’aider, sans se substituer à eux, les élèves handicapés dans leur quotidien, sur tous les lieux et temps scolaires, de l’école jusqu’au lycée, y compris pendant les stages, les sorties et les voyages scolaires.

Pendant les cours, ils apportent une aide pratique pour participer aux activités de la classe, sous le contrôle des enseignants.

Les personnes intéressées par ces missions, qui ne pourraient se rendre au job dating, peuvent également faire parvenir leur candidature à l’académie de Toulouse (dpae4.evs-prive@ac-toulouse.fr).

Source FR3.

C’est dans ma tête. L’indispensable scolarisation des enfants handicapés…

Des propositions pour une école « inclusive » ont été remises lundi dernier au Ministre de l’Education et à la Secrétaire d’état chargée des personnes handicapées.

C'est dans ma tête. L'indispensable scolarisation des enfants handicapés

La scolarisation d’un enfant, lorsqu’il est handicapé, est souvent on le sait, pour les parents, un véritable parcours du combattant. Or, des propositions pour une école « inclusive » ont été remises lundi dernier au Ministre de l’Education et à la Secrétaire d’état chargée des personnes handicapées et elles pourraient permettre, dès la rentrée 2019, la scolarisation de ces enfants.

Pourquoi est-il important qu’un enfant handicapé puisse être scolarisé ?

La scolarisation d’un enfant handicapé est essentielle au niveau, d’abord, de la réalité. Parce qu’elle est la condition sine qua non, pour qu’il ait les mêmes chances que les autres de construire son avenir. Mais elle est essentielle aussi à sa construction psychologique et, en premier lieu, à l’image qu’il aura de lui-même : on ne peut se sentir une valeur égale à celle des autres que si l’on a les mêmes droits qu’eux. Or, dans notre société, l’idée de handicap est souvent liée à celle de déficit (de capacités, de facultés..) et donc, qu’on le veuille ou non, à l’idée d’une valeur moins grande.

Priver les enfants handicapés de scolarité revient donc à valider cette vision du handicap, qui pèse déjà lourdement sur eux, et sur leurs familles. Et qui est aussi destructrice que fausse.

En quoi cette vision est-elle fausse ?

Si un enfant peut vivre malgré un handicap -mental, auditif, visuel ou moteur- c’est qu’il a réussi à développer des facultés que les personnes qui ne souffrent pas de ce handicap, n’ont pas. Françoise Dolto n’a jamais cessé de l’expliquer. Il n’est donc pas un être diminué. Il est un être aussi « complet » que les autres, mais « complet » d’une façon différente ; et il faut qu’il puisse déployer ces facultés qu’il a développées. Mais il ne peut le faire que si la société ne le réduit pas à son handicap, et le reconnaît, en lui donnant les mêmes possibilités qu’aux autres, comme une personne à part entière.

Que peut apporter à un enfant handicapé, sur le plan psychologique, la scolarisation ?

Elle l’aide, en premier lieu, parce qu’elle rassure ses parents, et les soulage d’une angoisse qui pèse toujours sur la vie familiale. Elle lui permet aussi d’apprendre à vivre la relation avec les autres, ce qui est difficile pour tous les enfants, mais plus encore pour ceux qui ont une différence à accepter et à faire accepter. Elle lui permet de découvrir la culture et, grâce à elle, un monde imaginaire, dans lequel son handicap n’est pas un obstacle.

Et puis elle lui permet de ne plus vivre seulement dans un univers protégé, et d’être soumis aux mêmes obligations que les autres. Ce qui est toujours très structurant. Parce que, pour être leur égal, il faut avoir non seulement les mêmes droits, mais aussi les mêmes devoirs que les autres. Mais la scolarisation des enfants handicapés aide aussi, il ne faut pas l’oublier, les enfants des classes qui les reçoivent. Parce qu’elle leur permet d’apprendre  » in vivo « , des valeurs indispensables à la vie : l’accueil de la différence, l’échange, la solidarité… La scolarisation des enfants handicapés est l’un des moyens qui peuvent permettre de faire, de l’école, une véritable école de la citoyenneté.

Source FRANCE INFO.

VIDEO. Difficulté à écrire, à aller aux toilettes, à se déplacer… Quel quotidien à l’école pour un enfant handicapé ?…

À 12 ans, Apollo est atteint d’une maladie génétique rare qui empêche ses muscles de se développer. Se déplacer en fauteuil dans le collège, écrire, porter son sac, rien de tout cela n’est facile.

Brut l’a rencontré.

La loi du 11 février 2005 a posé le principe du droit à la scolarité pour tout jeune en situation de handicap. Parmi eux, Apollo. Atteint d’une maladie génétique rare, il doit faire face à de nombreuses difficultés au quotidien. « Ne serait-ce qu’écrire. J’ai beaucoup de mal à écrire pour faire un exercice ou rédiger une leçon », confie le garçon. Pour suivre une scolarité comme les autres, Apollo a des besoins spécifiques, notamment celui d’une AVS (auxiliaire de vie) pour ne serait-ce que se déplacer. Mais, cela ne suffit pas. « À midi, pour manger, elle n’est pas toujours là, ou pendant la récréation, quand j’ai besoin d’aller aux toilettes, elle n’est pas là, donc je suis coincé et je ne peux pas me débrouiller quand elle n’est pas là », raconte Apollo.

Un parcours semé d’embûches 

Aller à l’école n’est pas une tâche facile non plus. Aujourd’hui, Apollo peut se rendre à l’école grâce à un taxi spécialisé. Mais avant cela, ce sont les parents d’Apollo qui devaient l’y amener. Problème ? Le garçon ne pouvait pas prendre le fauteuil roulant le plus confortable pour lui.

« Je ne pouvais pas prendre le fauteuil électrique parce qu’il pèse environ 120 kilos et il ne peut pas rentrer dans la voiture, donc j’étais obligé de prendre le fauteuil manuel, donc j’avais une moins grande autonomie », témoigne Apollo.

« Il faut continuer à se battre »

Pchem, le père d’Apollo, insiste sur le fait que les démarches administratives gagneraient à être facilités. « Si les administrations travaillaient de manière plus étroite avec le corps médical, peut être que la prise de décision serait beaucoup plus rapide », estime Pchem.

Mais malgré les nombreuses entraves auxquelles Apollo fait face quotidiennement, il ne baisse pas les bras. « Il faut continuer à se battre malgré toutes les difficultés qu’on peut rencontrer au quotidien. Il faut essayer de les surmonter, même si des fois on ne voit pas comment. J’invite Emmanuel Macron et Edouard Philippe a passer une journée avec moi pour qu’ils puissent se rendre compte de toutes les difficultés qu’un handicapé peut avoir au quotidien », lance-t-il.

Source FRANCE INFO.

Une salle d’activité pour les tout-petits, installée dans un Ehpad breton…

Dans cet Ehpad de Montreuil-sur-Ille, au nord de Rennes, les enfants de moins de 3 ans viennent partager des moments d’activités avec les résidents.

Cela se déroule dans une salle d’activité, installée dans l’Ehpad et c’est l’occasion de créer des liens précieux.

 

L'espace de jeux Gribouille est installé dans les locaux de l'Ehpad

Ce lundi matin, à Montreuil-sur-Ille, les enfants arrivent avec leurs assistantes maternelles ou leurs parents, dans la salle d’activité installée dans l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Ce sont des petits âgés de 3 mois à 3 ans. Une à deux fois par semaine, ils participent à des activités avec des résidents de la maison de retraite et notamment ceux du pôle Alzheimer. Aujourd’hui, les résidents et les enfants vont « faire de la peinture », dans la salle aménagée par l’association Gribouille.

Séance peinture aujourd'hui pour les enfants et les résidents - Radio France

Des liens forts entre les enfants et les résidents

C’est l’association Gribouille qui est à l’origine du projet. Sylvie Krimed de l’association explique que _ »certains enfants n’ont jamais de contacts avec des personnes âgées, parce que leurs grands-parents sont loin. On s’est aperçu qu’ils avaient peur des personnes âgées. Certains résidents, eux, ne voient jamais leurs petits-enfants. On s’est aperçu avec ses séances, que les résidents du Pôle Alzheimer sortaient de leur mutisme. Les enfants aussi sont plus calmes ». _

« Au premier abord, les rythmes de vie des enfants et des personnes âgées semblent différents et peu compatibles » explique le psychologue de l’Ehpad, Kévin Pinel « les premiers sont plein de vitalité, les seconds en perte de mobilité. Et pourtant, c’est l’occasion pour les résidents  et les enfants de partager des moments de joie et de bonne humeur. » Pour certains résidents du Pôle Alzheimer, « ce sont même des moments de tranquillité, où ils se sentent apaisés. »

Source FRANCE BLEU.

A Compiègne, les enfants autistes vont avoir une classe rien que pour eux…

David Texeira, président de l’association Eclosion Bleue, a recensé 40 cas d’enfants autistes dans le Compiégnois et le Noyonnais. Une classe va enfin ouvrir à la rentrée.

Compiègne, ce samedi. David Texeira a fondé Eclosion Bleue pour aider les parents, qui comme lui, on un enfant atteint d’autisme. Meryem, maman d’Adam, 7 ans, a rejoint l’association.

Scolariser un enfant autiste relève du parcours du combattant. Une association en a fait son cheval de bataille, l’Eclosion Bleue à Compiègne. « En deux ans, nous avons recensé une quarantaine de familles du Compiégnois et du Noyonnais concernées par ce handicap », assure David Texeira, président et papa d’Axel, un jeune autiste de 12 ans. Tous attendaient cette nouvelle avec impatience. Elle vient de tomber. Jacky Crépin, l’inspecteur d’académie vient d’annoncer la création d’une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) Ted (trouble envahissant du développement) à Compiègne.

Crèvecoeur-le-Grand et Attichy aussi concernés

« Elle ouvrira en septembre prochain, nous étudions sa faisabilité dans deux écoles, Robida et Farroux. Ces classes doivent répondre à des réglementations spécifiques, doivent être en rez-de-chaussée, avoir un accès direct vers l’extérieur… Une autre ouvrira à Crèvecoeur-le-Grand et une à Attichy mais elles seront réservées aux troubles du langage. Nous avons aussi deux projets en collège. »

Un maillage départemental inégal

L’Oise compte 70 Ulis, ces classes adaptées en milieu scolaire classique, tous handicaps confondus. L’autisme semble être un des parents pauvres du département. Les Ulis ted, sont au nombre de sept : cinq en primaire, deux en collège à Beauvais et zéro en lycée. Le maillage départemental est donc inégalement réparti. Axel, le fils de David Texeira est scolarisé à Pont-Sainte-Maxence et arrive à l’école 1 h 30 après être parti de chez lui. « Comme il est dans un transport adapté, il y a des arrêts fréquents. Ça le fatigue beaucoup. »

3 ans d’attente pour une place

Ces Ulis affichent une liste d’attente de 3 ans. « Il faut savoir que 20 % des enfants autistes sont déscolarisés », assure Davide Teixeira. Meryem, une habitante de Compiègne a rejoint les rangs de l’association. « Je me sens moins seule et je comprends mieux le handicap de mon fils, affirme la maman d’Adam, 7 ans. Je ne voulais pas qu’il soit dans un établissement spécialisé. Je voulais qu’il fréquente les autres enfants. Ça a été la galère pour faire reconnaître sa maladie. Maintenant, il suit les cours avec une assistante de vie scolaire. »

L’Eclosion bleue a pris tellement d’ampleur qu’elle s’est étendue dans la Somme et en Normandie. Elle recherche des bénévoles et un local à Compiègne pour recevoir les parents en « pause répit », en ateliers thématiques et les enfants en toute tranquillité. « Nous voudrions aussi ouvrir une ludothèque et une bibliothèque. »

« DES CLASSES C’EST BIEN, AVEC DES SOINS C’EST MIEUX »

« L’autisme, c’est une maladie de riches… » C’est avec désolation que Lucie Deprez, enseignante et maman de Fantine, 6 ans, atteinte d’autisme et de troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), évoque la dure vie des enfants autistes et de leur famille.

« L’ouverture de classes adaptées c’est bien, avec des soins c’est mieux. L’épanouissement des enfants et des familles, un suivi par des établissements sociaux éducatifs, appelés Sessad (Services d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile), est nécessaire », explique-t-elle. Sauf que dans l’Oise, pour bénéficier de ces équipes de soignants au sein desquels on retrouve psychomotriciens, ergothérapeutes, orthophonistes ou autres éducateurs spécialisés, la liste d’attente est très longue.

« Il faut compter trois ans », reconnait-on du côté de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Oise. « Pour 15 places, on a près de 100 dossiers en liste d’attente. On a des prescriptions qui nous parviennent alors qu’ils ne concernent pas notre secteur », confie un agent de Sessad. « Les parents expriment leurs difficultés et on voit une hausse constante des demandes », recense Jean-François Vêques, directeur adjoint de la MDPH.

Cette prise en charge pluridisciplinaire permet aux spécialistes d’intervenir dans les écoles, dans leurs locaux, au domicile des familles. Elle favorise un maintien dans un cadre de vie normal. « Malheureusement, les Sessad, financés par l’Agence régionale de santé, ne sont pas assez nombreux. Ils nous demandent de déménager pour habiter plus près des villes et leur éviter des trajets », s’agace Lucie. Ainsi, avec son conjoint, elle a décidé de partir vivre à la frontière belge pour bénéficier de soins pour sa fille. « Sinon on peut faire appel à des spécialistes libéraux, non pris en charge. Mais c’est 1 600 € par mois… ».

Source LE PARISIEN.

Trop de précarité : Betty, AESH accompagnante d’élèves handicapés interpelle le président…

Les AESH, accompagnants d’élèves en situation de handicap sont 4000 en Bretagne.

Le rythme de travail souvent à temps partiel, les CDD renouvelables et le salaire indécent, Betty en a marre. 

Betty AESH depuis 2008 ne peut pas vivre correctement, elle touche un salaire de 725 euros. / © France 3 Bretagne

La Bretagne compte 4000 AESH, des accompagnants d’élèves en situation de handicap. Ces professionnels travaillent le plus souvent à temps partiel et pour des salaires très faibles. La précarité est renforcée par la signature de CDD renouvelables.

« C’est quoi le projet ? »

Mercredi 6 février à Rennes, ils manifestaient pour réclamer un meilleur traitement. Parmi eux, Betty, AESH depuis 2008 et qui ne parvient plus à vivre décemment et s’interroge sur les objectifs du gouvernement. « C’est complètement indécent d’avoir fait toute une campagne électorale en disant j’adore les handicapés, je vais m’en occuper correctement. Les personnes qui s’occupent d’eux, je vais leur donner les moyens de faire leur travail. Et puis on nous enlève 8 euros sur un salaire de 733 euros par mois. C’est extrêmement violent. »

« Est-ce que vous pensez que je mets du chauffage, chez moi ? » « Moi il faut que je crois en quelque chose ». 

Source FR3.