Yonne : la SNCF a été condamnée pour avoir laissé un non-voyant à quai…

Abandonné sur la quai de la gare d’Auxerre par un agent SNCF en 2017, Alexis Munoz a obtenu gain de cause devant le tribunal.

Yonne : la SNCF a été condamnée pour avoir laissé un non-voyant à quai

C’en était assez pour Alexis Munoz. L’homme de 42 ans, non-voyant, a fait valoir ses droits devant le tribunal d’Auxerre en avril dernier et a été dédommagé par la SNCF.

Il revient sur cette expérience difficile et espère faire de ce jugement un exemple : « Je voudrais que cette condamnation encourage d’autres personnes à porter plainte, pour faire avancer les choses« , explique-t-il.

Les faits remontent au 6 février 2017, alors qu’Alexis Munoz se rendait en gare d’Auxerre, direction Angers.

Comme à son habitude, il sollicite le service Accès Plus de la SNCF, une solution gratuite qui offre entre autres la possibilité aux personnes en situation de handicap d’être accompagnées jusqu’à leur train.

Alexis Munoz est installé sur un banc par un agent, mais après une heure d’attente, personne ne vient le chercher.

Résultat: il loupe son train et ne peut se rendre à son stage d’apprentissage à l’école des chiens guides d’aveugles.

Humilié, il décide de porter plainte contre la SNCF. Un an plus tard, le tribunal d’instance d’Auxerre vient de condamner la SNCF pour avoir « manqué à son obligation contractuelle« . Le non-voyant sera indemnisé à hauteur de 1 500 euros et ses frais de dossiers seront remboursés. 

De son côté, la SNCF a pris acte de la décision judiciaire et ne fera pas appel. Cependant, elle explique que l’agent SNCF n’a pas pu accompagner Alexis Munoz « en raison d’une surcharge momentanée de travail suite à un dysfonctionnement lié à la circulation des trains en gare« .

Une explication insuffisante pour Alexis Munoz, qui est habitué à ce genre de négligences.

Il rappelle que la loi du 11 février 2005 est censée généraliser l’accès aux transports à toute personne en situation d’handicap et il compte bien la faire respecter.

Source FR3.

 

Cloué sur un fauteuil roulant, un papa est privé de fête d’école à Valentigney (25)…

Un père de famille, cloué sur un fauteuil roulant, dénonce le choix d’une salle municipale pour l’organisation du spectacle de fin d’année de l’école de son fils.

Au motif qu’elle n’est pas équipée d’une rampe d’accès handicapé.

Ne respectant pas les normes dictées par la loi de 2005 sur les lieux publics, sur l’accessibilité PMR des lieux publics, la salle Belon à Valentigney n’était pas la seule à être disponible pour accueillir le spectacle des enfants .

C’est ainsi tous les ans. À l’école Pézole, faute de salle adéquate, on délocalise la fête de fin d’année dans la salle municipale Belon. Sauf que pour Laurent Pons, ce n’est pas possible.

Le père de famille n’a ainsi pas pu assister au spectacle de son fils qui s’est déroulé hier soir. En cause : l’inaccessibilité du site aux handicapés. Or, le papa est en fauteuil roulant.

Le directeur de l’école Pézole, Dejan Rajovski, explique calmement : « C’est la salle que je prends depuis des années. De plus, c’est la seule qui est adaptée pour organiser le spectacle des enfants. »

Alors, pour protester, Laurent Pons s’est quand même rendu au spectacle hier. Mais il est resté devant la salle car de toute évidence il ne pouvait pas rentrer. « J‘ai fait le tour de la ville et pris en photo les salles vides et accessibles pour montrer que le spectacle de fin d’année aurait pu se dérouler ailleurs. »

Ce que le papa ne comprend pas, c’est qu’il est loin d’être inconnu au bataillon : « Cela fait plus de six ans que mon fils est scolarisé dans cette école. Il y a fait ses classes de maternelle et de primaire, je participe aux kermesses, aux réunions de parents d’élèves et aux rencontres avec les professeurs. Ils me connaissent et savent très bien que je suis en fauteuil. »

Il ajoute : « On m’a proposé de me porter jusque dans la salle. Se faire porter d’accord, mais le poids total à porter sur 20 marches est de plus de 100 kg. En plus, c’est très dangereux, il y a un gros risque de chute et de blessures pour le dos des porteurs. »

« Les choses doivent être faites intelligemment »

C’est une situation que ce père de famille n’a vue que trop souvent. « On se sent complètement exclu de la société, je ne compte plus les endroits qui ne prévoient pas assez de places de parking ou de rampes d’accès. Je pourrais vous parler des heures de tout ce qui n’est pas fait pour intégrer les personnes à mobilité réduite, et, a contrario, tout ce qui est fait pour que ces personnes restent chez elles. »

Pour Laurent Pons, l’objectif derrière son initiative n’est pas d’empêcher la fête, mais simplement d’avertir les gens sur des situations du quotidien qui concernent plus de 10 % de la population française.

Des solutions insuffisantes et des prises de conscience toujours trop tardives, c’est ce que Laurent Pons ne veut plus à l’avenir. Ce n’est pas une volonté de mettre en porte-à-faux la Ville de Valentigney ou l’école Pézole, mais bien de montrer le fait que les personnes à mobilité réduite sont mises à l’écart de bon nombre d’activités et de lieux en raison de leur condition. Alors que loi stipule le contraire…

« Je ne comprends pas ce choix »

Philippe Gautier, le maire de Valentigney ne comprend pas ce choix de la salle Belon pour le lieu du spectacle et affirme : « que la médiathèque était libre. » Il ajoute : « La ville fait tout son possible pour rendre tous les lieux publics accessibles à tous. Mais je ne comprends pas ce choix d’avoir pris une salle sans accès handicapé. » En discutant avec son équipe autour de lui, il explique : « je veux bien trouver toutes les solutions, emmener quatre gros bras pour transporter ce monsieur dans la salle s’il le faut, même à le porter moi-même, mais je ne comprends pas cette décision. »

Ne respectant pas les normes dictées par la loi de 2005 sur les lieux publics, sur l’accessibilité PMR des lieux publics, la salle Belon à Valentigney n’était pas la seule à être disponible pour accueillir le spectacle des enfants…  !!!!!!!!!!

Source EST REPUBLICAIN.

Saint-Apollinaire : En immersion dans une maison partagée de l’association Simon de Cyrène, 4 VIDEOS à découvrir..

Le feuilleton, cette semaine, nous fait découvrir le quotidien d’un groupe de personnes handicapées moteurs et d’assistants de vie valides que nous avons suivi pendant plusieurs mois.

Ils vivent sous le même toit à Saint-Apollinaire, près de Dijon dans une maison partagée.

Saint-Apollinaire : En immersion dans une maison partagée de l'association Simon de Cyrène

Chaque année, en France, grâce aux progrès de la médecine d’urgence, 40 000 personnes survivent à un accident grave de la route, du sport ou vasculaire cérébral. Après plusieurs mois de coma, et des handicaps acquis, la vie est bouleversée. Perte de repères, d’emploi… mais aussi risque de solitude et de désocialisation.

L’association Simon de Cyrène développe et anime des « maisons partagées », lieux de vie partagés où adultes valides et handicapés partagent une relation amicale et solidaire.  Le concept des maisons est une alternative innovante au placement en institution.
Episode 1

Episode 2

Episode 3

Episode 4

Source FR3.

La nouvelle édition de l’Handiplage, réservée aux personnes handicapées, est ouverte à Cannes…

Jusqu’au 15 septembre prochain, les personnes handicapées peuvent bénéficier d’équipements adaptés pour profiter de la plage à Cannes.

Les personnes handicapées peuvent profiter d'équipements adaptés sur l'Handiplage de Cannes. / © France 3 Côte d'Azur / D. Beaumont

Accéder à la baignade est souvent loin d’être aisé pour les personnes handicapées.

Pour leur permettre de profiter de la plage, la Ville de Cannes met en place depuis plus de vingt ans une « Handiplage », sur la Pointe Croisette. L’espace est ouvert du 15 juin au 15 septembre pour les baigneurs handicapés.

Des équipements mis en place

Parkings, transats, zones ombragées, appareils de mise à l’eau… Tout a été pensé pour permettre aux personnes en situation de handicap moteur, mental ou physique de bénéficier d’un vrai moment de détente.

Cet espace est réservé aux titulaires de la carte d’invalidité, avec un handicap égal ou supérieur à 80%.   » Il y a des personnes qui s’occupent de nous, il y a tout pour aller à l’eau, se réjouit un baigneur. »

Justement, des « handiplagistes » sont présents pour aider et assurer le confort des baigneurs. Tous ont suivi une formation pour pouvoir travailler sur l’Handiplage.

L’an dernier, 11 000 handicapés et accompagnants avaient profité de cet espace réservé.

28 plages labellisées en Côte d’Azur

Le label Handiplage, décerné par l’association éponyme, existe depuis 1999. Aujourd’hui, 75 plages sont labellisées en France pour l’accès et l’accueil des handicapés, dont 28 sur la Côte d’Azur.

Sur les huit plages les mieux équipées de France, cinq se situent dans le Var et les Alpes-Maritimes – à savoir Antibes, Cagnes-sur-Mer, Cannes et Fréjus.

Source FR3.

Blois : une famille tire la sonnette d’alarme sur la situation des jeunes handicapés…

Rosalie est une jeune fille handicapée physique. Elle a 15 ans et habite le Loir-et-Cher.

Dans son département, il n’existe pas de structure pour l’accueillir, elle se rend toutes les semaines à côté de Limoges, à trois heures de route de son domicile pour y être scolarisée.

Blois : une famille tire la sonnette d'alarme sur la situation des jeunes handicapés

Rosalie est une jeune fille qui a aujourd’hui 15 ans. Elle est née à Orléans en novembre 2002, avec trois mois d’avance. Elle pèse alors 1 kg 100. Grande prématurée, elle va rester trois mois en couveuse. Ses parents, Claude et Martine la ramène à leur domicile de St-Viâtre en Loir-et-Cher. Ses poumons étant immatures, Rosalie est reliée à l’oxygène. Quelques mois plus tard, Martine, sa maman a des doutes ; elle retourne au service des prématurés à Orléans. Le couperet tombe : Rosalie est handicapée moteur. Elle ne souffre d’aucun handicap mental mais ne marchera jamais.
Elle va suivre une scolarité quasi normale en milieu ordinaire. A l’école, elle est aidée d’une AVS, une Auxiliaire de Vie Scolaire. Ensuite c’est le collège, en classe Ulis (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire). Entre les cours et les séances de kinésithérapeute, d’orthophoniste et d’ergothérapeute, la vie de Rosalie est bien remplie. Mais voilà, en fin de classe de 5ème, on fait comprendre à ses parents que l’état physique de Rosalie ne lui permet pas de poursuivre en 4ème et il leur demandé de l’inscrire dans un IEM, un Institut Educatif de Motricité.

C’est à ce moment-là que les choses se corsent : en Loir-et-Cher, il n’existe pas d’IEM pouvant accueillir Rosalie et tous les jeunes adolescents concernés. Ils sont obligés d’aller dans d’autres départements de la région s’il y a de la place ou si la structure est adaptée à leur handicap. Pour les parents de Rosalie, commence alors un long combat. Ils ne trouvent pas de place pour leur fille dans la région et sont donc obligés de l’inscrire à plus de 200 km de leur domicile. A Couzeix exactement, à côté de Limoges… Tous les lundis, un taxi l’emmène dans le Limousin. Le trajet dure trois heures. Même punition le vendredi pour le retour.

En Loir-et-Cher, le cas de Rosalie n’est pas isolé. L’établissement qui l’accueille dans le Limousin prend en charge pas moins de 12 adolescents loir-et-chériens.

Rosalie se plait dans son établissement d’accueil. Elle peut rester dans cette structure jusqu’à l’âge de 20 ans. Mais ensuite ? que se passera-t-il ? Ses parents sont inquiets pour l’avenir de leur fille mais aussi pour tous les autres jeunes dans son cas. Ils essaient d’alerter les pouvoirs publics, ils ont écrit au président de la République, au président du conseil départemental du Loir-et-Cher, au médiateur de la République, et ont rencontré le député de leur circonscription. Tous disent prendre en compte leur courrier… sans donner de solution.
Le chef du cabinet du Président de la République a répondu en ces termes :

« Monsieur Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre correspondance. Croyez bien qu’il entend votre inquiétude concernant l’orientation en Institut d’éducation motrice de votre fille (…). A sa demande, je n’ai pas manqué de relayer votre démarche auprès de la secrétaire d’Etat chargée de personnes handicapées afin que soient examinées les aides et les conseils susceptibles de vous être apportés. »

Le président de la République avait fait du handicap une priorité de son mandat. Edouard Philippe l’avait même rappelé lors du premier Comité interministériel du handicap, le 20 septembre 2017 : « Le président de la République a voulu que la politique du handicap constitue la priorité du quinquennat. Dont acte.

« Les pouvoirs publics ne font rien, ils se renvoient la balle, personne ne s’engage. Je suis inquiet et en colère, je souhaiterais qu’une structure soit construite en Loir-et-Cher pouvant accueillir les jeunes adultes qui, comme Rosalie, sont dépendants et ne peuvent vivre seuls. Ma fille a besoin d’aide tous les jours dans tous les gestes du quotidien : pour se lever, s’habiller, manger.
C’est à nous, personnes valides, d’interpeller les politiques, les pouvoirs publics, les médias pour faire bouger les choses. Que diraient des parents d’enfants valides si on leur annonçait qu’en septembre leurs enfants seront scolarisés à trois heures de route de chez eux… simplement parce qu’il n’y a plus de place à côté de chez eux ? Claude, le père Rosalie.  »

Source FR3.

Bouleversant. Loi ELAN sur le logement : le témoignage de Clotilde, étudiante en fauteuil roulant

Clotilde Aubet est étudiante à Sciences Po. Avec «Intermittente du fauteuil», un témoignage intime et souvent teinté d’humour, elle raconte son quotidien, les peines et les joies d’une jeune femme en situation de handicap, dans une ville parisienne pas toujours si accessible.

Bouleversant.

Clotilde AUBET

Clotilde Aubet est étudiante en Master à Sciences Po. Elle vient de publier Intermittente du fauteuil, un livre sous forme de témoignage dans lequel elle raconte son quotidien avec la maladie et son fidèle fauteuil.

FIGAROVOX.- Votre livre, comme un abécédaire, s’ouvre à la lettre A sur «Acceptation». Vous écrivez qu’il faut «accepter, pour continuer à avancer et à vivre». Est-ce aussi pour mieux accepter la maladie et aller de l’avant que vous avez choisi de témoigner en publiant ce livre?

Clotilde AUBET.- Accepter est essentiel pour aller de l’avant, mais il m’a d’abord été indispensable d’accepter avant de pouvoir partager à d’autres mon expérience en fauteuil roulant, notamment grâce à ce livre. Dans mon esprit, ce livre se veut avant tout un témoignage, une plongée au cœur des joies et des galères du fauteuil roulant pour ceux qui ne les connaissent pas ou encore si peu. Je ne recherche pas la pitié de mes lecteurs, pitié qu’on m’accorde bien souvent à coups de «Bon courage, ça ne doit pas être facile» ou «Cela doit être vraiment dur, je ne sais vraiment pas comment vous faites» Évidemment, ce n’est pas facile tous les jours. Mais je ne suis pas la seule pour laquelle c’est le cas. Ce que je recherche, c’est de la compréhension. Sensibiliser les gens pour qu’ils se rendent compte de ce que cela veut dire être en fauteuil roulant et avoir une maladie chronique, tout en acceptant de continuer à aller de l’avant. Sensibiliser pour que, peut-être, ils arrivent désormais à voir, avant son fauteuil roulant, la personne qui s’y trouve.

En vous lisant, on comprend que le moindre déplacement dans une ville comme Paris relève d’un exploit sportif! La circulation dans les rues est un parcours d’obstacles, les transports en commun (à l’exception notable du bus) sont rarement accessibles… Comment conserver un mode de vie ordinaire malgré tout?

Existe-t-il vraiment un mode de vie «ordinaire»? Si avoir un mode de vie ordinaire veut dire faire ses courses, aller en cours, sortir, voir amis et famille, voyager, alors oui, on peut conserver un mode de vie «normal». Même si cela nécessite quelques aménagements et une certaine organisation. Les déplacements sont effectivement ce qui reste le plus compliqué, surtout à Paris où les stations de métro ne sont quasiment jamais accessibles. Le bus, à part les quelques arrêts non-accessibles, reste une valeur sûre. Sauf lorsque la rampe électrique ne marche pas ou qu’un véhicule en double-file à l’arrêt empêche le conducteur de bus de la sortir. À circuler sur les trottoirs parisiens, on devient effectivement très bon en slalom, entre les poubelles, les terrasses de café un peu envahissantes ou les piétons absorbés par leur téléphone. Avec une bonne dose de patience et d’humour, on arrive donc à avoir une vie ordinaire, tout en sachant qu’elle sera aussi pleine de surprises grâce au fauteuil…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Paris : La mairie veut «zéro Parisien en situation de handicap sans solution d’accompagnement»…

L’exécutif parisien dressera au Conseil de Paris, qui débute ce lundi, un premier bilan sur sa stratégie parisienne « Handicap, inclusion et accessibilité universelle » 2017-2021…

Paris : La mairie veut «zéro Parisien en situation de handicap sans solution d’accompagnement»

  • La stratégie parisienne « Handicap, inclusion et accessibilité universelle » 2017- 2021 a été votée à l’unanimité en mars 2017.
  • Il sera question de logement, de scolarisation, d’emploi ou encore de transports.
  • Dès lundi, le nouveau site handicap.paris.fr sera opérationnel.

Rendre la vie plus accessible, accompagner dans les projets, faciliter les déplacements… Alors que la stratégie parisienne « Handicap, inclusion et accessibilité universelle » 2017- 2021 a été votée à l’unanimité en mars 2017, l’exécutif parisien présentera ce lundi, à l’occasion du Conseil de Paris, la politique parisienne sur le handicap.

« Nous voulons faire un premier bilan de cette stratégie en faveur des personnes en situation de handicap, qui représentent 7 % de la population parisienne », explique Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de toutes les questions relatives aux personnes en situation de handicap et à l’accessibilité.

Une nouvelle « vitrine numérique »

Les thématiques abordées et actions vont être nombreuses. Notamment sur les aides sociales, le logement, la scolarisation, l’emploi ou encore les transports. Le but de cette stratégie pour ces prochaines années : « D’une part rendre la ville accessible à tous les types de handicaps, sans contrainte liée à la mobilité ou aux infrastructures. Et d’autre part atteindre l’objectif “zéro Parisien sans solution d’accompagnement” », indique-on à l’Hôtel de ville. Mais quelles sont les évolutions concrètes via ce point d’étape ?

Dès lundi, le nouveau site « handicap.paris.fr » sera opérationnel, se félicite-t-on à la mairie. Selon Nicolas Nordman, « cette vitrine numérique » constitue « le nouvel outil essentiel d’information et d’accès aux droits et aux services » des Parisiennes et des Parisiens en situation de handicap. Il s’agit d’un site ressource pour les usagers de la Maison départementale des personnes handicapées de Paris – la MDPH – mais aussi pour les familles, les aidants Il va non seulement permettre aux usagers de connaître plus facilement leurs droits. Autre sujet phare : Le logement.

Les transports, « un sujet complexe tant d’un point de vue technique que budgétaire »

Trouver un logement accessible et adapté, peut relever du parcours du combattant pour des personnes en situation de handicap. « Alors que la loi ELAN vient d’amorcer un recul inacceptable en matière d’accessibilité des logements neufs, j’ai demandé aux bailleurs sociaux de Paris de maintenir l’obligation de mise en accessibilité de 100 % des logements neufs qu’ils produisent. C’est une mesure indispensable pour faciliter l’accès au logement des personnes en situations de handicap », note la maire de Paris, Anne Hidalgo. Enfin, quid des transports ?

En mars 2017, au moment du vote de la stratégie handicap, le groupe UDI Modem avait demandé à la ville qu’elle soutienne le renforcement de l’accessibilité dans les transports (compétence de la région Ile-de-France), en généralisant notamment les annonces sonores, les indicateurs visuels, en développant les applications mobiles et que soit accéléré le déploiement d’escaliers mécaniques entre les quais et la surface. Et depuis ? « Nous allons remettre la discussion sur la table », assure Nicolas Nordman. « C’est un sujet complexe tant d’un point de vue technique que budgétaire », poursuit-il en promettant une « vraie dynamique autour des Jeux olympiques 2024.

Source 20 MINUTES.

Logement. Les ascenseurs pourraient devenir obligatoires dès le troisième étage…

Le gouvernement serait sur le point de faire passer un décret qui rendrait obligatoire dans les logements neufs la construction d’un ascenseur dans les immeubles de plus de trois étages.

Les ascenseurs pourraient bientôt être obligatoires dans les logements de plus de trois étages. (Photo illustration)

Le gouvernement prépare un décret pour rendre obligatoire l’installation d’un ascenseur dans les immeubles d’habitation neufs de trois étages ou plus, contre quatre actuellement, selon le Journal du Dimanche.

Selon l’hebdomadaire, un prochain décret doit modifier le code de la construction à cet effet. Cette mesure « permettra de doubler le nombre de logements neufs supplémentaires réellement accessibles », déclare dans le JDD la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel.

Rendre accessibles les logements neufs

Interrogé par l’AFP, son secrétariat d’État a seulement confirmé que « des discussions ont lieu dans un cadre interministériel », avec le ministre Jacques Mézard et le secrétaire d’État Julien Denormandie (Cohésion des territoires), « sous l’autorité du Premier ministre ».

« Notre objectif est de répondre à l’ensemble de la population à tous les âges : des personnes vieillissantes aux familles nombreuses, et bien sûr en premier lieu les personnes handicapées afin de leur permettre d’avoir un logement de qualité qui réponde à leurs besoins », a-t-on ajouté de même source.

Calmer la colère des associations de handicapés

Le projet de loi Elan, adopté début juin en première lecture à l’Assemblée nationale, avait suscité ces dernières semaines de vives protestations des associations de personnes handicapées.

Ce texte réduit en effet à 10 %, contre 100 % aujourd’hui, la proportion de logements qui doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite dans les constructions neuves. Le gouvernement a fait valoir que 100 % des logements devront être « évolutifs », c’est-à-dire adaptables à la perte d’autonomie, à moindre coût.

Réagissant aux informations du JDD, la Fnath (association des accidentés de la vie) a salué une « mesure positive », que les associations réclamaient « depuis des années », et que le gouvernement avait pourtant rejetée lors du débat sur le projet de loi logement à l’Assemblée.

Pour autant, « cette annonce ne pourra à elle seule réduire la colère des personnes handicapées contre l’article 18 du projet de loi Elan, qui conduit à mettre en place un quota fixé à 10 % de logements accessibles », a ajouté la Fnath dans un communiqué.

Source OUEST FRANCE.

Crèches/handicap : un bonus pour les communes…

Les communes qui créeront des places en crèche pour les enfants issus de familles pauvres ou en situation de handicap se verront encouragées financièrement, a annoncé aujourd’hui la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, lors de l’Assemblée générale de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) à Rennes.

Crèches/handicap : un bonus pour les communes

« Nous apporterons un financement supplémentaire aux communes qui créeront des places accueillant des enfants issus des familles pauvres et/ou en situation de handicap. Cet objectif est très important, parce que la mixité sociale et l’accueil des différences se construisent dès l’enfance. Il est de notre devoir de nous assurer que tous les enfants peuvent être accueillis en crèche », a déclaré la ministre.

Agnès Buzyn a précisé qu' »un nouveau mécanisme de financement des places en crèche, adossé au niveau de richesse de la commune et de ses habitants seront donc instaurés et mis en place progressivement. Il s’accompagnera d’un bonus systématique de 1000 euros, attribué au financement des places de crèche dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ».

Source LE FIGARO.

ENQUÊTE FRANCEINFO. « C’est la galère » : on a essayé de louer un appartement avec une personne handicapée…

Alors que le gouvernement a choisi de réduire drastiquement la part de logements accessibles dans les nouvelles constructions, france info a essayé (en caméra cachée) de trouver un appartement pour une personne à mobilité réduite.

on a essayé de louer un appartement avec une personne handicapée...

Pour la grande majorité des gens, trouver un logement à Paris peut déjà ressembler à un parcours du combattant. Mais pour les personnes en situation de handicap, c’est encore pire. Alors que l’Assemblée nationale a voté, mardi 12 juin, la loi Elan, qui prévoit notamment le passage de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans les constructions neuves, franceinfo a cherché à tester la difficulté pour une personne en fauteuil roulant de se loger dans le parc privé à Paris.

Avec l’aide de Franck Maille, référent accessibilité au sein de l’association APF France handicap, nous avons voulu vérifier s’il était possible de trouver un appartement en location dans la capitale avec un budget illimité. En plus de l’accessibilité du logement, la seule exigence posée est la taille de l’appartement (un F2 ou un F3 de minimum 40 m2) car le matériel médical de Franck prend beaucoup de place. Il cherche aussi de préférence dans le 13e arrondissement de Paris.

Les logements adaptés ne courent pas les rues

Atteint de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, une affection dégénérative qui touche les nerfs périphériques, Franck vit actuellement dans un 72 m2 à Nanterre (Hauts-de-Seine) qu’il a obtenu grâce à un bailleur social. Mais quand il désire se rendre dans le 13e arrondissement, là où se trouvent les locaux de son association, il met plus d’une heure en voiture. Même s’il n’envisage pas réellement de quitter pour l’instant son appartement, il n’exclut pas de le faire à l’avenir, ce qui l’a poussé à participer à cette expérience avec franceinfo.

Franck commence, dès le lundi matin, par contacter une dizaine d’agences immobilières par téléphone. La très grande majorité des interlocuteurs répondent qu’ils n’ont pas de logement accessible suffisamment grand. Ils promettent tous de rappeler dès qu’un appartement adapté sera sur le marché. Mais une semaine plus tard, Franck n’a reçu aucun appel. Par téléphone, un seul nous donne rendez-vous pour visiter un 80 m2 le mercredi.

« J’ai des appartements, mais sans ascenseur »…

Plus d’information, voir la Vidéo,  cliquez ici.

Source FRANCE TV.