Rentrée. 750 enfants handicapés n’ont pas d’Auxiliaire de vie scolaire…

La formation exemplaire des apprentis handicapés à Carpentras…

La ministre du travail Muriel Penicaud a salué l’exemplarité du centre de formation des apprentis de Carpentras. La structure accueille 6% d’apprentis handicapés.

Muriel Penicaud s'est entretenue avec Claire, ex-apprentie trisomique diplômée du CFA de Carpentras

Muriel Penicaud, la ministre du travail, était en Vaucluse pour la rentrée des apprentis vendredi. La ministre a visité le centre de formation des apprentis de l’hôtellerie à Avignon avant de découvrir le CFA de Carpentras.  Métiers de la vente ou de la mécanique auto, 500 apprentis apprennent un métier dans ce Centre de Formation des Apprentis. La ministre leur a expliqué qu’ils ont choisi « la voie de l’excellence et de apprentissage ».  Muriel Penicaud a ajouté « vous faites ce que nous souhaitons développer dans la loi ».

Handicap non visible et intégration exemplaire

Le CFA de Carpentras doit « être un exemple » a expliqué la ministre car ce CFA accueille aussi des apprentis handicapés. Le handicap de Claire est qualifiée de non – visible car cette ex-apprentie est trisomique. Elle travaille aujourd’hui à Ikea au rayon vaisselle après un CAP maintenance à Carpentras. Elle souligne avec fierté qu’elle obtenu « ce CAP en deux ans » alors que le contrat de formation prévoyait trois années en raison du handicap de la jeune femme.
Sa maman, Nathalie Bégue ajoute que « l’effort d’intégration réalisé par les enseignants et élèves du CFA de Carpentras fait l’objet d’un film qui sera diffusé dans tous les CFA de Vaucluse pour mettre en avant cette énergie ».

La ministre Muriel Pénicaud a remarqué que le « lycée des métiers de Carpentras est innovant avec 6% de jeunes en situation de handicap. C’est un des rares CFA à le faire. C’est un exemple en France ». Nicolas, jeune apprenti malentendant en CAP Vente a expliqué à la ministre qu’après « des années de scolarité compliquée à cause de son handicap, il a bénéficié du soutien du CFA en première année et espère réussir son CAP ».

Une dizaine d’apprentis est en situation de handicap au CFA de Carpentras.

Source France Bleu.

Haute-Vienne : au collège de Couzeix, plus d’élèves en situation de handicap, mais moins d’accompagnants…

Au collège de Couzeix, c’est l’inquiétude : quatre postes d’AESH, chargés d’accompagner les élèves en situation de handicap, ont été supprimés depuis la dernière rentrée.

Les élèves nécessitant ce type d’accompagnement sont pourtant plus nombreux.

Haute-Vienne : au collège de Couzeix, plus d’élèves en situation de handicap, mais moins d’accompagnants

Au collège Maurice Genevoix de Couzeix, en Haute-Vienne, ce n’est pas seulement les cours qui ont repris avec la rentrée. C’est aussi la mobilisation du personnel et des parents.

Dans cet établissement, les élèves souffrant d’un trouble de l’apprentissage ne sont pas séparés de leurs camarades, mais suivent les mêmes cours qu’eux, assistés par des AESH (Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap), qui les aident à suivre le rythme.

Un dispositif clé pour la réussite des enfants, mais aujourd’hui menacé : alors que les AESH étaient sept l’an dernier, ils ne sont plus que trois. Des effectifs amputés, alors que dans le même temps le nombre d’élèves ULIS (unité locale d’inclusion scolaire) a augmenté, passant de 34 à 50.

Conséquence : les élèves ne pourront pas toujours être accompagnés. « Un cours sans AESH, c’est un cours pendant lequel l’élève ne peut pas prendre de notes, s’indigne Marina Masselin, professeur de Français et syndicaliste SNES. Pour ceux d’entre eux qui ont besoin d’une relecture de consignes, un cours sans AESH c’est un cours lors duquel ils ne comprennent pas les consignes« , ajoute-t-elle.

« Le professeur ne peut pas se substituer à une aide »

Même colère du côté des parents, comme Marielle Appeyroux, dont le fils Baptiste, atteint de dyslexie, entre en 5ème après une 6ème bien réussie grâce aux AESH. Avec moins de personnel, Marielle craint que l’année à venir soit plus compliquée :

Dans certaines matières il y avait un polycopié, mon fils essayait tant bien que mal de se débrouiller, et le professeur le sachant l’aidait davantage, mais le professeur ne peut pas se substituer à une aide qu’il a constamment.

En juin dernier, les professeurs du collège de Couzeix avaient fait grève pour s’opposer aux suppressions de poste, sans succès. Déterminés à obtenir gain de cause, ils prévoient de reprendre le mouvement cette année, mais n’en auront peut-être pas besoin, à en croire la rectrice de l’académie, interrogée sur ce dossier alors qu’elle était l’invitée de notre JT lundi 3 septembre :

« Je comprends très bien l’inquiétude des parents et des enseignants, a déclaré Christine Gavini-Chevet. C’est un établissement modèle en matière d’inclusion scolaire et qui préfigure ce que nous souhaitons faire dans l’académie de manière plus générale. Nous allons donc réexaminer ce dossier pour créer un PIAL, un Pôle d’inclusion d’accompagnement localisé qui permettra de mettre davantage de moyens en AESH notamment dans cet établissement. »

Affaire à suivre.

Source FR3.

« Un bonus pour les crèches qui accueillent au moins 7% d’enfants handicapés » : Sophie Cluzel secrétaire d’Etat …

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a expliqué comment cette rentrée a été préparée et ce qui allait changer pour les enseignants et pour les parents.

"Un bonus pour les crèches qui accueillent au moins 7% d'enfants handicapés" : Sophie Cluzel secrétaire d'Etat

Simplifier la vie des parents d’enfants handicapés : c’est l’objectif que s’est fixée la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Elle a expliqué que cette rentrée scolaire avait été mieux préparée que celle de l’année dernière car la réflexion avait été menée très en amont ce qui avait facilité les choses aux académies et aux enseignants.

La secrétaire d’Etat veut rendre plus simple la vie des personnes handicapées et des parents d’enfants handicapés. Les parents pourraient ne plus avoir à prouver tous les ans que leur enfant est handicapé quand ce handicap est stabilisé.

Un bonus sera donné aux crèches qui accueillent au moins 7% d’enfants handicapés.

Elle veut aussi entourer, informer et former les enseignants.

Elle travaille également avec le MEDEF pour que les entreprises  facilitent la vie des salariés qui ont des enfants handicapés, qui sont donc des aidants. Elle a rappelé par exemple que les « dons de RTT » entre collègues pouvaient aider ces parents.

Source FRANCE BLEU.

Handicap à l’école. Une association s’insurge face au nombre d’enfants déscolarisés…

L’une des principales associations de parents d’enfants handicapés a dénoncé le manque de moyens humains et financiers dans le Journal du Dimanche le 2 septembre, à la veille de la rentrée.

De nombreux élèves handicapés ne pourront pas être scolarisés, a pointé l’Unapei.

Handicap à l’école. Une association s’insurge face au nombre d’enfants déscolarisés

Des « milliers » d’élèves handicapés  « n’ont aucune solution de scolarisation » ou « bénéficient d’un temps faible d’école », dénonce dimanche, à la veille de la rentrée scolaire, une des principales associations de parents concernés, affichant ses « doutes » face aux propos rassurants du gouvernement.

« Comme chaque année », à l’occasion de la rentrée, « on passera sous silence le scandale de milliers de jeunes handicapés qui n’ont aucune solution de scolarisation, bénéficient d’un temps faible d’école ou doivent patienter sur les listes d’attente des établissements spécialisés », affirme, dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche, l’Unapei, qui regroupe plus de 55 000 familles ayant un enfant porteur d’un handicap mental.

Manque de moyens humains et financiers

« On vend aux Français le rêve d’une école ouverte à tous qui ne se réalise pas dans les faits, à cause du manque de moyens humains et financiers », affirme encore l’association dans cette lettre ouverte adressée aux parlementaires, évoquant une « réalité cruelle » et le « désarroi » des familles.

Dans un récent entretien à l’AFP, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, a affirmé que les pouvoirs publics avaient essayé « d’anticiper au maximum », plusieurs mois avant cette rentrée 2018, les besoins d’accompagnants à l’école.

Pour ce faire, 3 584 postes supplémentaires d’accompagnants d’enfant en situation de handicap (AESH) en équivalent temps-plein ont été créés cette année, a-t-elle souligné.

Certes, « tous les recrutements ne sont pas encore faits », si bien qu’il pourrait y avoir « quelques couacs » dans les premiers jours de septembre, a-t-elle convenu. Toutefois de telles situations devraient rester « marginales », a espéré Mme Cluzel.

340 000 élèves en situation de handicap

Une ligne téléphonique non-surtaxée a été mise en place (0800.730.123) pour recenser les situations problématiques, et les parents « ne doivent pas hésiter à tirer la sonnette d’alarme », a-t-elle encore dit.

Selon les chiffres fournis par Mme Cluzel, 340 000 élèves en situation de handicap sont attendus à l’école lundi, soit 6 % de plus que l’an dernier.

Parmi eux, 175 000 ont besoin d’un accompagnement, soit 13 % de plus que l’an dernier. Pour eux, il est prévu un total de 110 000 accompagnants, certains mutualisés entre plusieurs élèves.

« On ne nie pas les efforts consentis, mais il y a effectivement des difficultés qui persistent qui ne seront pas levées à la rentrée ni même à court terme », a indiqué à l’AFP Emmanuel Jacob, chargé des questions de scolarisation à l’Unapei.

« En théorie, le nombre d’accompagnants devrait pouvoir suffire, mais on n’en est pas sûr, car il est très complexe de faire en sorte que l’offre réponde précisément à chaque besoin ».

Source OUEST FRANCE.

Seine-Saint-Denis: Un homme handicapé, accompagné de son chien d’assistance, s’est vu refuser l’accès à un cinéma…

Après avoir longuement insisté et présenté le certificat national d’identification de son chien, cet habitant de Saint-Ouen a pu finalement entrer dans la salle de cinéma…

Seine-Saint-Denis: Un homme handicapé, accompagné de son chien d'assistance, s'est vu refuser l'accès à un cinéma

Il a vécu cet incident comme une « humiliation ». Frédéric Lonété, atteint du syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie génétique qui l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant avec un chien d’assistance, s’est vu refuser l’accès au cinéma Gaumont de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), rapporte Le Parisien.

Son chien baptisé Little, un labrador retriever âgé de deux ans, n’était pas le bienvenu dans la salle de cinéma. « C’était la première fois que j’osais sortir au cinéma avec lui. Sans Little, je ne peux rien faire. Il me ramasse les objets, m’ouvre les portes, m’aide à payer dans les commerces… Mais à notre arrivée, un salarié nous explique que les animaux n’étaient pas acceptés », a raconté Frédéric au Parisien.

« J’ai ressenti beaucoup de colère et d’injustice »

Après avoir longuement insisté et présenté le certificat national d’identification de Little, qui l’autorise à emmener l’animal dans tous les lieux ouverts au public, Frédéric Lonété a pu finalement entrer dans la salle de cinéma. « On nous a finalement laissés entrer, mais à titre exceptionnel, et à condition que le chien n’aboie pas et qu’aucun client ne se plaigne », a expliqué Frédéric Lonété. « J’ai ressenti beaucoup de colère et d’injustice. C’est un moment que j’attendais avec impatience, mais ma seule envie, à cet instant-là, était de partir et rentrer chez moi », a-t-il ajouté.

« Le client était dans son droit, reconnaît la responsable du cinéma au Parisien. Mais je n’avais jamais été confrontée à ce genre de situation. J’ai préféré appeler un collègue plus haut placé avant de donner l’autorisation. »

Une loi de 2005 encadre l’utilisation des chiens d’assistance, les autorisant « à accompagner leur maître dans les transports, les lieux ouverts au public ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative, sans facturation supplémentaire ». En cas de refus d’accès, le contrevenant encourt une amende, a rappelé Le Parisien.

Source 20 MINUTES.

Galère ? Environ 2.400 élèves souffrant d’un handicap vont faire leur rentrée scolaire en Haute-Vienne…

Si l’inclusion scolaire s’améliore, la couverture des besoins des enfants souffrant d’un handicap reste incomplète.

Des difficultés sont déjà apparues et les ajustements sont souvent nécessaires après la rentrée.

Environ 2.400 élèves souffrant d’un handicap vont faire leur rentrée scolaire en Haute-Vienne

Lundi, plus de 4.600 écoliers, collégiens et lycéens présentant un handicap devraient faire leur rentrée dans l’académie de Limoges : dans une classe ordinaire ou une unité d’enseignement. D’après le rectorat, ils seraient 6 % de plus par rapport à septembre 2017. Depuis la loi de 2005 sur l’accessibilité, le nombre d’élèves accueillis a considérablement augmenté : + 110 % en Limousin, soit 2.050 élèves de plus en treize ans.

Pour autant, si l’inclusion scolaire progresse, les demandes d’accompagnement ne diminuent pas ; au contraire. « La Maison départementale des personnes handicapées fait en sorte d’instruire rapidement les dossiers qui nécessitent un accompagnement scolaire, indique Lauryanne Bolawka, présidente de l’association Autisme 87, mais même s’il y a une notification de la MDPH, c’est à l’Education nationale de recruter les accompagnants et il y a des ajustements nécessaires à la rentrée. Mais on ne peut pas nier les efforts effectués et l’ouverture au dialogue des services de l’académie. » Ou autres institutions…

C’est ce qui s’est passé pour les familles de quatre enfants autistes, scolarisés à Limoges, après leur démarche médiatique et judiciaire menée en juin. Âgés de 12 et 13 ans, les écoliers ne pouvaient plus poursuivre au Roussillon, où ils étaient en Ulis (unité pour l’inclusion scolaire, au nombre de 88 en Limousin). Problème : il n’y avait pas de place pour eux ailleurs, notamment en institut médico-éducatif (IME). Un dilemme pour les parents réunis dans l’association Sésame Autisme 87. Deux mois plus tard, une solution a été trouvée. L’agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine a débloqué des fonds pour qu’ils soient accueillis à l’IME René-Bonnefond, géré par l’association des Pep 87, pour qu’elle puisse recruter du personnel supplémentaire. « On a mené une action juridique, explique Lionel Laloy, trésorier de l’association. Si le tribunal administratif nous a déboutés sur le caractère d’urgence de notre demande, ça a quand même permis de débloquer les choses. »

Le rôle-clé des accompagnants

Si la situation de ces quatre élèves se termine bien, il n’en soulève pas moins le problème auquel de nombreuses familles sont confrontées. Comment permettre à leur fils ou fille de poursuivre sa scolarité dans un cadre ordinaire ? Ou d’être pris en charge dans une structure adaptée alors que les places sont insuffisantes et que l’attente est longue ? « Cela fait deux ans qu’on essayait de préparer la sortie d’école de notre fils et d’autres parents s’y étaient pris encore plus tôt », témoigne encore Lionel Laloy.

La clé de la réussite de l’accueil de ces enfants est aussi liée aux moyens humains mis en œuvre pour les soutenir. Il y aurait 285 contrats aidés et 388 emplois d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH, autrefois appelés auxiliaires de vie scolaire) prévus pour cette rentrée en Limousin.

Or selon le Snes, 120 possibilités d’accompagnement seraient supprimées. C’est le cas au collège de Couzeix où en juin, un mouvement de grève dénonçait la baisse du nombre d’AESH. « L’établissement doit accueillir 44 élèves souffrant de troubles du langage (type dyslexie), il nous faudrait au moins six accompagnants, or seuls trois sont prévus. Nous avons rencontré des interlocuteurs à l’inspection d’académie et au rectorat qui nous semblaient à l’écoute, mais rien n’est réglé et on n’a pas le quota nécessaire à une bonne inclusion », s’inquiète Marina Masselin, professeur de français, à trois jours de la rentrée. Répondre aux besoins, avec du personnel formé : le défi reste entier.

Source LE POPULAIRE DU CENTRE.

Crèches et maternelles : les ouvrir davantage aux enfants handicapés, plaide un rapport…

Entre 30 000 à 40 000 enfants handicapés de moins de 6 ans ont besoin d’être pris en charge de manière plus précoce. Un rapport remis mercredi 29 août au gouvernement recommande de leur faire davantage de place dans les crèches et les écoles maternelles.

Un rapport recommande de faire davantage de place dans les crèches et les écoles maternelles aux enfants handicapés.

De nombreux parents témoignent du parcours du combattant pour faire scolariser leurs enfants handicapés. Certains se retrouvent sans solution à la rentrée. « Le principe du « Zéro sans solution » doit être appliqué », affirme un rapport rédigé par le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), un organisme rattaché à Matignon. Un rapport remis mercredi au gouvernement.

Un enfant sur deux gardé à la maison

Il recommande de faire davantage de place dans les crèches et les écoles maternelles aux enfants handicapés de moins de 6 ans, observant que 30 000 à 40 000 de ces enfants ont besoin d’être pris en charge de manière plus précoce.

Constatant que « les familles sont confrontées à un parcours parfois erratique et éprouvant, qui pourrait leur être simplifié », les auteurs relèvent que plus de la moitié (54 %) des jeunes enfants en situation de handicap sont exclusivement gardés à la maison par leurs parents, alors que ce taux n’est que de 32 % pour les autres enfants.

« Inclure et socialiser très tôt »

Avant l’âge du CP, « les enfants en situation de handicap ne se sentent pas différents des autres » et « leurs camarades n’ont pas encore un regard façonné par les normes physiques ou comportementales », note encore le rapport, qui préconise donc d’« inclure et de socialiser très tôt » les tout-petits en situation de handicap en compagnie des enfants valides.

« Quand il y a cette mixité, tout le monde est gagnant : les enseignants, l’ensemble des élèves, les familles, les fratries », a résumé Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, qui s’est vu remettre le rapport à l’occasion d’une visite d’une crèche parisienne accueillant elle-même 30 % d’enfants handicapés.

« Culture de la bienveillance »

Pour les enfants valides, côtoyer des enfants en situation de handicap « les aide à mieux accepter la différence, à avoir une culture de la bienveillance », et à améliorer leur « capacité d’adaptation à la vie en général », a renchéri la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui participait également à cette visite.

Cette dernière a rappelé que la Caisse nationale d’allocations familiales allait désormais octroyer des « bonus » financiers aux organismes qui créeraient des places en crèche spécifiquement destinées aux enfants handicapés.

Et les nounous ?

Dans son rapport remis mardi, le HCFEA propose d’ailleurs d’étendre ce bonus aux assistantes maternelles qui prennent en charge des bambins porteurs d’un handicap. Le Haut conseil suggère également de revoir les conditions d’octroi des aides financières versées aux familles qui font garder leurs enfants par une « nounou », pour rendre « plus accessible » ce mode d’accueil – actuellement très peu utilisé par les parents d’enfants handicapés.

Le rapport souligne par ailleurs que, dans les écoles maternelles, environ 8 000 enfants handicapés de 3 à 6 ans sont scolarisés seulement à temps partiel, et propose de développer pour eux des « offres d’enseignements complémentaires ».

Source OUEST FRANCE.

Besançon : La ville s’adapte aux handicaps…

En un peu plus de deux ans, la municipalité de Besançon a dépensé 25,5 millions d’euros pour rendre la ville plus accessible aux différents handicaps.

Des points noirs subsistent.

Besançon : La ville s'adapte aux handicaps

Arrêts de bus et de tram adaptés, aménagements des trottoirs et des passages piétons, mise en place de rampes d’accès pour les bâtiments publics. La Ville et l’agglomération de Besançon ont mis les moyens pour aménager au mieux la ville aux différents handicaps. Au total 25,5 millions d’euros ont été engagés dans ces différents travaux sur plus de deux ans. 172 bâtiments recevant du public sur 233 sont maintenant accessibles à Besançon. Côté transport, sur la ligne 3 par exemple, 236 arrêts de bus sont adaptés aux handicaps.

Les travaux ne sont pas négligeables mais des problèmes persistent. Les quartiers anciens de Besançon et ses 200 bâtiments classés restent des points noirs notamment pour les fauteuils roulants. Les trottoirs sont trop étroits ou inexistants notamment dans le quartier Battant. Une architecture protégée qui risque d’empêcher Besançon d’être une ville 100% adaptée aux personnes handicapées.

Découvrez la Vidéo

Source FR3.

En Brocéliande, les maires se confrontent au handicap…

Yann Jondot, maire d’une commune du Morbihan et en situation de handicap, propose des mesures simples en faveur des personnes à mobilité réduite.

Yann Jondot, maire de Langoëlan ; Ronan Coignard, maire de Concoret ; et Henri Doranlo, maire de Maxent, ont rejoint la fontaine de Barenton. Un parcours semé de pièges en fauteuil roulant.

Dans le cadre d’une expérimentation dans le département du Morbihan, dans l’objectif de rendre l’accessibilité plus aisée pour les personnes en situation de handicap, Yann Jondot, maire de la commune de Langoëlan (Morbihan) et porteur de handicap, avait convié des élus de Brocéliande au site de la fontaine de Barenton, dans la forêt de Paimpont.

« L’accessibilité doit être plus réfléchie, et se faire dans les deux sens, a déclaré Yann Jondot. C’est-à-dire qu’elle doit être réalisable techniquement, financièrement et architecturalement, tout en étant à la portée de tous. »

Sensibiliser les décideurs

Avec cette double casquette, l’élu souhaite sensibiliser, d’une part, et surtout apporter des mesures simples et peu onéreuses en faveur des personnes à mobilité réduite.

À savoir : l’achat d’une rampe d’accès amovible disponible en mairie, la pose d’une sonnette devant les établissements publics, mais aussi la simple pause d’une rampe pour faciliter la montée de marches d’escaliers.

« Les décideurs sont souvent les maires. C’est important de leur montrer ce que c’est que d’être en fauteuil, pour leur permettre de mieux comprendre les difficultés, souligne l’élu. De même, ceux qui les utilisent ne sont pas dans la situation de réaliser ces aménagements, d’où la nécessité d’ouvrir le dialogue ensemble. »

Par ailleurs, Yann Jondot a également travaillé sur un label simple, basé sur un code couleur, annonciateur à l’entrée des communes de leur niveau d’adaptation au handicap.

Randonnée test en Brocéliande

L’expérience réalisée jeudi, en présence des maires de Maxent et de Concoret, sur le sentier qui mène à la fontaine de Barenton, a parlé d’elle-même.

Rapidement les difficultés d’accessibilité se sont fait sentir, tant pour la personne en fauteuil roulant que pour les aidants. « Des paliers de repos sur le sentier seraient les bienvenus, avec des bancs, car il faut aussi penser à ceux qui accompagnent », ont remarqué les randonneurs.

Henri Doranlo, maire de Maxent, a informé qu’une démarche récente sur le handicap était en réflexion et que cette rencontre avec Yann Jondot tombait à point nommé. « Mettre en accessibilité, ce n’est pas seulement un choix politique, c’est une démarche lourde en conséquences, a-t-il affirmé. Ce sont des budgets engagés, des entretiens permanents… Et aujourd’hui, avec cette expérimentation, on s’aperçoit que nous pouvons aussi proposer une offre différente et limitée, mais adaptée à la configuration des sites. Éprouver les difficultés sur le terrain, en fauteuil, permet d’avoir une réflexion plus ouverte. »

Source OUEST FRANCE.