En Nord Franche-Comté, l’accessibilité pour les personnes handicapées progresse doucement…

Une vingtaine de personnes ont sillonné en voiture le Nord Franche-Comté ce mercredi, pour se rendre dans les permanences de six parlementaires.

Une action organisée par l’APF France Handicap à l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à l’accessibilité pour les personnes handicapées.

En Nord Franche-Comté, l'accessibilité pour les personnes handicapées progresse doucement

Depuis 1975, la loi française prévoit une meilleure accessibilité, souligne Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord Franche-Comté. Mais à chaque fois, il n’y a pas assez de moyens, pas assez de volonté politiques, et les délais sont reculés ». Le constat, dressé ce mercredi par l’association à l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à l’accessibilité, est assez clair.

« Il y a vraiment du mieux dans le Nord Franche Comté, et surtout à Belfort, mais il reste de vraies difficultés pour les bâtiments publics et le logement » Martine Debros

Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord-Franche-Comté.  - Radio France

Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord-Franche-Comté. © Radio France – Fanny Bouvard

Dans la rue, les déplacements sont toujours ralentis par des trottoirs un peu trop hauts, des voitures mal-garées et des escaliers. « Mais pour le reste des déplacements, je n’ai pas à me plaindre, explique Sabrina Yildiz, une belfortaine de 29 ans en fauteuil roulant depuis la naissance. J’arrive bien à me déplacer avec les transports en communs, je suis très mobile ».

La dernière loi pour l’accessibilité a été votée en 2015, obligeant tous les transports et établissements, publics ou privés, accueillant du public, à se mettre aux normes. « Trois ans plus tard, c’est loin d’être le cas partout, rapporte la directrice d’APF France Handicap Nord Franche-Comté. Dans les petits commerces, on comprend bien la difficulté, ça coûte cher et on ne veut pas leur jeter l’opprobre. Par contre, on attend plus de la part des services publics ! ».

L’APF France Handicap veut des logements plus accessibles et s’inquiète de la loi Elan

Le logement, c’est la vraie galère pour Sabrina Yildiz. « Je cherche à déménager depuis cinq ans, mais pour l’instant les logements sociaux que l’on me propose ne conviennent pas ou ne sont pas adaptés à mon fauteuil électrique, raconte la jeune femme. Pour l’instant, je vis au 7e étage d’un immeuble où l’ascenseur tombe souvent en panne. Je me suis déjà retrouvée coincée chez moi pendant un mois ». 

Le bailleur social Territoire Habitat assure que l’accessibilité des logements pour les personnes handicapées et les seniors est une priorité. « Toutes les normes sont prises en compte pour les logements neufs et pour les réhabilitations, explique Jean-Sébastien Paulus, le directeur de la structure. On est en capacité de proposer des logements qui proposent aux exigences réglementaires mais pas forcément à tous les critères des locataires. » 

L’APF France Handicap ne cache pas ses inquiétudes concernant le projet de loi Elan, qui prévoit une baisse drastique du nombre de logements neufs accessibles, de 100% à 20%. « C’est en contradiction total avec ce qui a été fait, annoncé, prévu depuis des années », souligne Marine Debros. C’est l’une des questions posées dans la lettre déposée ce mercredi dans les permanences de six parlementaires du Nord Franche-Comté.

Source FRANCE BLEU.

En fauteuil roulant, une jeune fille privée d’essayage dans une boutique Pimkie…

Pas de shopping pour Camille ce week-end. La jeune fille handicapée, n’a pu accéder aux cabines d’essayage adaptées chez Pimkie au centre commercial de Parly 2 dans les Yvelines. Sa mère dénonce un manque de respect et de dignité.

Le 22 septembre, une jeune-fille de 17 ans, en fauteuil roulant, n'a pu accéder aux cabines d'essayage d'un magasin Pimkie. / © MAXPPP

Ne pas arriver à faire son shopping, un samedi entre filles. C’est ce qui est arrivé à Camille, une adolescente de 17 ans, le 22 septembre dernier. La jeune fille voulait faire les boutiques avec sa sœur et sa mère. Un moment de détente et de joie. Mais Camille est en fauteuil roulant et doit bénéficier d’équipements adaptés.

Les trois femmes vont au centre commercial Parly 2, au Chesnay (78). Les deux sœurs amènent leur mère à la boutique Pimkie pour y choisir des vêtements. Au moment d’aller les essayer en cabine, elles constatent que la cabine réservée aux personnes handicapées est inaccessible car elle est encombrée de cartons, transformée en lieu de stockage.

Lorsque Sandrine N., la maman, va voir la responsable de la boutique pour lui demander une solution, la responsable se contente d’indiquer une cabine standard. Où la jeune fille ne peut pas rentrer avec son fauteuil. Face à l’insistance de la mère, la responsable de la boutique ajoute que les cartons ne bougeraient pas.

Pimkie s’excuse après un appel au boycott

En relatant l’incident sur sa page Facebook, la maman très en colère a ces mots : « Je n’ai eu que le choix de quitter le magasin avec le sentiment que ma fille n’a eu aucun droit au respect, ni même qu’elle fait partie de la société. JAMAIS on l’a traitée aussi mal dans un commerce ! ». Elle appelle alors au boycott de l’enseigne Pimkie pour discrimination. Depuis, la publication de Sandrine est devenue virale, partagée près de 50.000 fois.

L’enseigne Pimkie a réagi sur Messenger deux jours plus tard en évoquant « une terrible déconvenue ». Puis constatant l’emballement sur les réseaux sociaux, le 24 septembre, l’enseigne publie sur Twitter un communiqué déplorant « le regrettable incident ». « Nous tenions à nous excuser » peut-on lire dans ce communiqué. Excuses renouvelées de vive voix, au téléphone, à Sandrine N. de la part du leader France Pimkie. Et en partie acceptées.

Car Sandrine N., jointe ce mercredi par téléphone, n’est pour autant pas apaisée. « Ce n’est pas la première fois que ce genre de choses arrive dans des boutiques de vêtements, ma fille et sa sœur n’osent pas toujours se battre et faire face au refus des adultes de les aider à juste à accéder aux équipements en place. Cette fois-ci, au moins, j’étais là ».

Cette mère de famille a demandé que le personnel de Pimkie soit formé à l’accueil des clients handicapés et que sa fille, interne dans une école la semaine, puisse rencontrer à nouveau l’équipe du magasin Pimkie. Elle souhaite que les vendeuses s’excusent en personne devant Camille. « Une question de respect et de dignité », explique-t-elle.

Par ailleurs, sur le site Custplace, qui recueille les avis clients, « on n’a jamais vu un tel trafic », selon le responsable Nicolas Marette. Plusieurs milliers de consommateurs se sont exprimés, qualifiant cette affaire de « honteuse », « inadmissible », « navrante », « scandalisante » pour l’enseigne Pimkie.

Source FR3.

 

Handicapés : ils protestent contre le manque de logements accessibles…

Les handicapés ont manifesté ce mercredi un peu partout en France.

En Aquitaine, des rassemblements ont eu lieu à Périgueux et à Bordeaux. Dans leur ligne de mire, l’abaissement du nombre de logements neufs réservés aux personnes en situation de handicap.

Des représentants d'APF France Handicap ont maifesté contre la loi ELAN / © France 3 Aquitaine

Ils étaient une vingtaine à Périgueux, beaucoup moins nombreux à Bordeaux à manifester leur colère face au projet de loi ELAN. Du moins l’article 18.

Celui-ci prévoit en effet d’abaisser le quota de logements neufs accessibles aux handicapés de 100% à 10%. Le Sénat a proposé quant à lui de remonter ce quota à 30%. La commission paritaire a opté pour 20%.

Pour Fabienne Jouvet, créatrice du réseau des SansRiens, la proposition de loi (10% de logements accessibles) est un manque flagrant de considération pour les handicapés.

Et au-delà des logements pour les handicapés, il faut, dit-elle, que les logements de la famille, des amis soient aussi accessibles. Il en va de la socialisation et de l’indépendance.

A Périgueux où une vingtaine de personnes s’est mobilisée, si l’article 18 de la Loi ELAN fait aussi grincer des dents, c’est le retard pris dans l’accessibilité aux lieux publics qui a été montré du doigt.

Des représentants d’APF France Handicap se sont présentés devant les locaux de la permanence du député LREM Philippe Chassaing mais quand ils ont voulu pénétrer à l’intérieur des locaux, impossible. Pas de rampe d’accès pour les fauteuils roulants…

Là encore, les personnes handicapées dénoncent le « deux poids deux mesures ». Stéphane Chaillout, élu à l’APF France Handicap, déplore le retard de la France

Accessibilité : à Grenoble, les associations traquent les pas de porte infranchissables…

La journée de l’accessibilité est organisée partout en France aujourd’hui.

La date n’est pas choisie au hasard : c’est le 26 septembre qu’arrive à échéance la mise en conformité des commerces de proximité à la réglementation. À Grenoble, les associations ont voulu sensibiliser le public.

Les associations de personnes handicapées sont venues vérifier quels commerces respectaient la loi de 2014, qui entre en vigueur le 26 septembre 2018.

Il y a les bons élèves, les commerçants qui ont agencé leurs entrée pour faciliter l’accès aux personnes handicapées. Et puis il y a les autres, les contrevenants à la réglementation : le seuil et la porte de leurs boutiques sont infranchissables. En cette journée nationale de l’accessibilité, c’est le dernier jour pour mettre son pas de porte aux normes (selon la loi de 2014). Le mercredi 26 septembre, les associations ont fait un tour en fauteuil roulant pour distinguer le bon grain de l’ivraie.

Après quatre ans de délai, l’accessibilité des personnes handicapées s’impose aux établissements recevant du public, notamment dans les commerces. Mais selon Philippe Mariage, de l’association APF France Handicap, l’administration fiscale ne leur permet pas de mettre le nez dans les dossiers déposés en préfecture et donc de vérifier la sincérité de « certaines déclarations concernant le risque d’entamer sérieusement le chiffre d’affaires en cas d’aménagement ».

Car il s’agit là d’une faille de la loi de 2014 : des dérogations techniques et économiques sont prévues dans certains cas. Raphael Jankowski, par exemple, devrait débourser 30 000 euros pour percer la vitrine de sa pharmacie grenobloise et laisser un passage suffisamment large pour un fauteuil roulant. « Ce sont des choses qu’il faudrait faire pour améliorer l’accessibilité, mais qui économiquement ne sont pas à ma portée », indique le commerçant.

Autre exemple : une brasserie de la capitale des Alpes, « Le Sporting », a profité d’une rénovation pour aménager des toilettes adaptés aux handicapés. « Les normes ont été envoyées aux architectes au moment des travaux, de façon à ce que tous les fauteuils puissent passer », explique François-Xavier Chambron, co-gérant du restaurant.

Pour les petits commerces dont les locaux font moins de 400m2 et dont le chiffre d’affaires est inférieur à un million d’euros, la métropole de Grenoble peut apporter une aide technique et financière, à hauteur de 30% des travaux, si ceux-ci ne dépassent pas les 25 000 euros HT.

Parmi les 7 000 commerces de l’agglomération grenobloise, il n’existe pas encore de chiffres sur les commerces accessibles. Les associations devront revenir les vérifier sur place.

Source FR3.

Refoulée des Catacombes, une danseuse unijambiste s’insurge…

Roya Hosini, une break-danseuse unijambiste, s’est vu refuser l’entrée des Catacombes, à Paris, car elle se déplace avec des béquilles.

Un an plus tôt, c’est le personnel de la Tour Eiffel qui lui avait demandé de rebrousser chemin. Sur les réseaux sociaux, l’artiste appelle les attractions touristiques à être plus flexibles face aux personnes en situation de handicap.

Roya Hosini n’a qu’une jambe. Elle vit avec ce handicap depuis sa naissance et cela ne l’empêche pas de voyager, de faire de la break-dance, de monter sur scène… Pourtant, plus tôt dans le mois, le personnel des Catacombes a estimé qu’elle n’était pas en mesure de visiter l’ossuaire municipal de Paris.

Après avoir été refoulée « pour des raisons de sécurité », l’artiste australienne a poussé un coup de gueule sur les réseaux sociaux. Elle appelle les attractions touristiques à faire preuve de plus de flexibilité face au public handicapé.

1,5 km de long et des centaines de marches

Roya Hosini, qui se fait appeler « Roya The Destroya » sur scène, se déplace (et danse !) avec des béquilles, car elle ne supporte plus les prothèses. À l’entrée du site des Catacombes, le personnel lui explique que ce lieu historique n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, ce que le site internet précise. La visite comprend un parcours long de 1,5 km et implique de descendre 130 marches et d’en monter 83.

Confrontée au refus du personnel, Roya Hosini assure qu’elle se sent capable de faire la visite, tente de les convaincre et demande à parler à la direction. En vain. « Vous pourriez glisser et tomber », la prévient une personne présente sur les lieux, dont elle n’est pas en mesure de préciser les fonctions.

« C’est comme si on laissait un aveugle piloter un avion, ce n’est pas prudent pour les autres visiteurs, entend-t-elle. J’ai été choquée qu’on puisse dire une chose pareille en 2018, ou le citer comme exemple pour m’interdire l’accès aux Catacombes. En plus, un aveugle a déjà piloté un avion ! », s’exclame la jeune femme.

Refoulée de la Tour Eiffel

Ce n’est pas la première fois que Roya Hosini est confrontée à un incident similaire. L’année dernière, elle n’a pas pu monter tout en haut de la Tour Eiffel, après avoir acheté son billet, fait la queue et passé les contrôles de sécurité, précise-t-elle. Là encore, le personnel lui a expliqué que sa situation de handicap pourrait poser problème en cas d’urgence : elle pourrait ralentir l’évacuation du site.

La jeune femme a donc dû faire demi-tour. « C’est dans ce genre de moment que je me sens plus handicapée que jamais », conclut-elle.

Cependant l’artiste insiste : elle n’est pas rancunière. Elle comprend que des mesures de sécurité soient mises en place dans les lieux publics qui brassent de nombreux visiteurs. Elle les trouve seulement trop rigides. « J’aimerais que ces règles soient ouvertes à la discussion, plus inclusives, pour les personnes qui, comme moi, se sentent capables de vivre ces expériences », explique-t-elle.

De son côté, le service de presse des Catacombes indique qu’une enquête interne est en cours pour déterminer les conditions de cet incident.

Source OUEST FRANCE.

À Pau, les agents de la mairie dans la peau de personnes en situation de handicap …

Pour sensibiliser ses agents aux difficultés de déplacement pour les personnes en situation de handicap, la mairie de Pau a demandé à plusieurs associations de confronter ses agents aux réalités du terrain.

À Pau, les agents de la mairie dans la peau de personnes en situation de handicap

Guillaume Dalmau, un bandeau noir sur les yeux et une canne pour malvoyant à la main, se déplace lentement accompagné d’une bénévole d’association pour déficients visuels. Concentré, il manque plusieurs fois de trébucher. « C’est une autre appréhension de l’espace public, on imagine cela plus facile que ça ne l’est vraiment » constate Guillaume Dalmau, agent en charge de la voirie à la mairie de Pau.

Toute l’année, plusieurs associations telles que l’Union nationale des aveugles et déficients visuels, l’Association des paralysés de France ou encore l’association Valentin Haüy font des demi-journées de sensibilisations aux handicaps. Les salariés de la mairie de Pau sont amenés à se déplacer en fauteuil roulant ou à se mettre dans la peau d’une personne déficiente visuelle. Ce mardi, les agents de la voirie se sont prêtés à l’exercice dans le centre-ville de Pau. Ce jeudi, c’était au tour des agents de la médiathèque André Labarrère d’être sensibilisé aux conditions d’accueil.

On se rend compte à quel point c’est difficile de se déplacer dans l’espace public. »
— Guillaume Dalmau, agent de la mairie de Pau

C’est une initiative de la mairie de Pau. Depuis quatre ans, plusieurs actions sont menées pour sensibiliser ses agents aux difficultés que rencontrent les personnes en situation de handicap, mais c’est la première fois que les agents participent à une simulation dans les conditions réelles. « L’un des premiers axes à développer si on veut permettre aux personnes en situation de handicap de se déplacer comme tout le monde, c’est l’accueil. Pour proposer des dispositifs il faut bien les connaître » explique Sylvia Gonzalez, en charge de la mission handicap. La participation des employés se fait sur la base du volontariat, les associations mènent ces actions de façon bénévole. Pour le moment, une quarantaine d’agents y ont participé.

Source FRANCE BLEU.

Vidéo – Transport des personnes en fauteuil : encore du chemin à parcourir…

Les valides ne s’en rendent généralement pas compte, mais les personnes à mobilité réduite rencontrent encore de sérieuses difficultés pour utiliser les transports publics.

L’association APF France handicap organise ce mercredi 26 septembre une journée dédiée à cette cause.

Avant de prendre le bus, les difficultés de Jean-Luc et Abdallah débutent parfois sur le quai, au pied d’arbres non équipés de grilles au sol.
Des contraintes invisibles pour les personnes valides, et pourtant, elles représentent un véritable danger.

Ensuite, les personnes à mobilité réduite peuvent monter dans le bus grâce à des « palettes » électriques.
Dans l’agglomération de Limoges, plus de 90% des véhicules sont adaptés.
Des préoccupations demeurent cependant : par exemple, la validation du titre de transport nécessite un déplacement dans le bus qui peut s’avérer difficile.

Mais la plus grosse crainte, ce sont les arrêts qui n’ont pas encore été adaptés.
Malgré la bienveillance des chauffeurs, la descente peut alors être compliquée.

Beaucoup d’efforts de l’agglomération

Tout n’est pas négatif, loin de là : près de la moitié des arrêts de l’agglomération sont aujourd’hui adaptés.
51 ont été aménagés en 2017.
Cela représente un coût financier important, mais la volonté politique est nette et les discussions entre élus et associations sont régulières.

Pour l’association APF France handicap, qui suit de près ces évolutions, le problème est plus global : des difficultés d’accessibilité subsistent aussi dans d’autres réseaux de transports, le train, ou même à l’hôpital. Elles rendent le quotidien encore plus difficile.

Le sujet est pourtant majeur. Le risque, c’est l’isolement, et l’exclusion.

Le regard de la société a déjà beaucoup évolué ces dernières années, mais du travail reste à faire pour rendre la ville accessible à tous.

Source FR3.

Meaux : des personnes handicapées condamnées à verser 116 235 euros de dommages et intérêts à Disneyland Paris…

Six personnes âgées de 31 à 65 ans ont été jugées coupables mercredi d’abus de confiance et de complicité d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Meaux.

Elles ont revendu à de très nombreuses reprises des billets accompagnateurs délivrés gratuitement par le parc d’attraction.

Meaux : des personnes handicapées condamnées à verser 116 235 euros de dommages et intérêts à Disneyland Paris. Photo d'illustration

Ces deux couples de personnes handicapées et deux de leurs proches ont transformé leur abonnement à Disneyland Paris en « entreprise de fabrication d’argent liquide », pour reprendre l’expression du procureur de la République. Six personnes originaires de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) et âgées de 31 à 65 ans ont été condamnées mercredi pour abus de confiance et complicité d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Meaux.

Le manège bien rôdé a duré entre 2016 et 2017. Les quatre personnes handicapées adorent Mickey au point d’avoir chacune un « Pass annuel Infinity ». Ce sésame leur permet d’entrer chaque jour dans le célèbre parc d’attraction. Mais, en plus, comme elles sont à mobilité réduite, elles bénéficient gratuitement d’une entrée supplémentaire pour un accompagnateur.

« Ils se sont servis de leur handicap »

C’est ce ticket qui est revendu entre 35 et 50 euros, soit moitié moins environ qu’une entrée plein tarif, plusieurs fois par jours à des acheteurs contactés sur Facebook ou Le Bon Coin. Un premier faux-accompagnateur entre dans le parc avec les couples, puis, après une transaction dans les toilettes, les personnes handicapées récupèrent le billet d’entrée, ressortent, le revendent et répètent l’opération. L’opération est répétée jusqu’à cinq fois par jour, quatre fois par semaine.

Chaque couple a gagné comme ça jusqu’à 1 500 euros par mois. Les comptes sont précis, explique la présidente du tribunal car ils sont tenus dans des carnets retrouvés à leur domicile. L’organisation était « millimétrée », ajoute le procureur qui lance que « le plus attristant est qu’ils se sont servis de leur handicap ». Il demande un an et demi de prison avec sursi à l’encontre des deux couples.

« Profiter du système n’est pas illégal »

Les prévenus, présents à l’audience, ne répondent pas aux questions du tribunal. Ils exercent leur droit au silence mais écoutent attentivement la partie civile qui estime à 130 000 euros le préjudice pour Disney. La défense répond qu’il ne peut y avoir de manque à gagner sur un billet gratuit. L’avocat reconnaît, quand même, le manque de moral mais « profiter du système n’est pas illégal », estime-t-il en plaidant la relaxe. Il n’aura pas convaincu le tribunal qui a jugé les six personnes coupables d’abus de confiance et de complicité d’abus de confiance.

Les deux couples sont condamnés à dix mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende. Ils devront également verser 116 235 € de dommages et intérêts à Disneyland Paris. Les deux complices, eux, s’en tirent avec 2 000 euros d’amende. Tous les six devraient faire appel.

Source FRANCE BLEU.

Appartements high-tech pour des personnes handicapées en Haute-Vienne…

C’est une première en Haute Vienne, l’Association des Paralysés de France vient d’équiper 5 appartements à Panazol, près de Limoges, pour permettre aux personnes en situation de handicap d’acquérir d’avantage d’autonomie.

Appartements high-tech pour des personnes handicapées en Haute-Vienne

« J’ai internet, depuis chez moi j’arrive à tout faire ! Colette Barraud, bénéficiaire d’un appartement équipé à Panazol »

Après plusieurs années en foyer spécialisé, Colette s’est installée dans cet appartement en juillet dernier…ici, tout est plus facile avec notamment un plan de cuisine s’adaptant en hauteur. La domotique permet de tout gérer depuis un smartphone, fermer les volets, allumer la lumière ou encore ouvrir la porte. Un appartement high-tech qui a permis à Collette Barraud de beaucoup gagner en autonomie.

Un appartement bénéficiant d’un rail pour aider la personne handicapée dans ses déplacements

« L’appartement bénéficie d’un rail particulier, la personne peut se soulever seule de son lit et se propulser soit pour s’installer dans son fauteuil ou pour accéder à la partie toilettes ou douche » explique Violaine Prévost ergothérapeute ayant participé au projet d’aménagement de ces logements. Au sein de la résidence existe également un appartement expérimental. Les locataires n’y restent que 3 mois maximum pour réapprendre les gestes de la vie quotidienne, avec l’aide, là aussi, de mobilier et de matériel adaptés au handicap.

Source FR3.

 

Vire : des démarchages abusifs sur les accès handicapés…

La Préfecture du Calvados lance un appel à la vigilance. Plusieurs petites entreprises, notamment dans la région de Vire, ont été victimes de démarchages abusifs quant à l’accessibilité de leurs locaux aux personnes handicapées.

Vire : des démarchages abusifs sur les accès handicapés

Dans son communiqué diffusé ce jeudi 13 septembre, la préfecture du Calvados évoque « plusieurs cas de démarchages abusifs agressifs« . Plusieurs petites entreprises, notamment dans la région de Vire, ont été contactées par téléphone ou par internet, par des personnes prétendant être mandatées par les services de l’Etat dans le cadre de la formalité de demande «d’Agenda Programmé d’Accessibilité» (Ad’AP).

Tout établissement recevant du public (commerces, restaurants, cabinets médicaux) doit garantir un accès aux personnes handicapées. L’Ad’AP permet de se mettre en conformité avec ces obligations. Les « démarcheurs » lassaient non seulement entendre qu’ils représentaient l’Etat mais aussi que leurs victimes encouraient une sanction si elles n’acceptaient pas la prestation proposée (un diagnostic sur l’accessibilité) par leur interlocuteur.

Or, comme le rappelle la préfecture du Calvados, « les services de l’État ne mandatent aucune entreprise sur ce sujet (l’Ad’AP)« . En cas de démarchage abusif, il est recommandé de contacter la direction départementale de la protection des populations (DDPP) du lieu du siège social de l’entreprise qui vous a démarché, ou à défaut celle du Calvados. Les plaintes peuvent être signalées par mail à ddpp@calvados.gouv.fr.

Source FR3.