Une famille débarquée d’un avion à cause de son fils autiste…

Accompagné de ses parents et de ses frères, le jeune homme de 17 ans a pris place à bord d’un avion à Dubaï.

Mais l’équipage lui a interdit de rester à bord, malgré les avis positifs des médecins.

Une famille débarquée d'un avion à cause de son fils autiste

Exclu d’un avion car autiste. Une bien triste mésaventure est arrivée mercredi matin à la famille Kumar. Après une année passée en Nouvelle-Zélande, la présentatrice d’Euronews, Isabelle Kumar, son compagnon et ses trois enfants, étaient de retour en France, à Lyon. Mais leur trajet comportait une escale à Dubaï, avant leur point de chute final dans le Rhône. Au départ de la plus grande ville des Émirats arabes unis, la famille a logiquement pénétré dans son avion. La journaliste demande alors que son fils soit placé à côté d’un siège vide, par précaution. Car Elias, 17 ans, est atteint d’autisme: dans des situations de stress comme l’avion, il peut facilement être victime de crises.

Mais la demande d’Isabelle Kumar est immédiatement refusée par le personnel de la compagnie Emirates. Pourtant, le certificat médical du jeune homme atteste que son état clinique est «compatible» avec les vols en avion. Les parents décident d’appeler le docteur du jeune homme mais l’équipage «n’a même pas voulu lui parler», témoigne la mère de famille sur Twitter. Après quelques négociations, le staff menace de faire intervenir la police. Les Kumar quittent donc l’appareil, et se retrouvent de nouveau à l’aéroport,

«De telles situations sont difficiles à évaluer»

«Ce que ces personnels ont fait n’est pas illégal, mais ce n’était franchement pas nécessaire. Emirates a décidé de nous virer sans montrer la moindre compassion», a déploré la journaliste. Finalement, le jeune Elias, très stressé par la situation, a été autorisé à prendre… un autre vol. Isabelle Kumar, son compagnon et ses trois enfants ont passé huit heures à l’aéroport. «Avoir un enfant handicapé est un défi permanent. Être traité avec un peu de respect aiderait, mais nous n’abandonnerons pas et continuerons à voyager en famille. J’y réfléchirai cependant à deux fois, avant de choisir la compagnie Emirates…», a-t-elle écrit. Après cet évènement, les Kumar se sont vu proposer un vol pour Genève, en Suisse. La nuit d’hôtel leur a été offerte, mais pas le transfert jusqu’à Lyon (646 euros). Ils sont arrivés dans le Rhône jeudi après-midi.

Source LE FIGARO.

Hérault : une maison principalement dédiée aux autistes va voir le jour à Lunel…

L’association l’avenir des possibles lance sa maison des possibles à partir du 20 septembre.

Un véritable lieu de vie adapté à l’autisme ou encore à la phobie scolaire où une vingtaine de personnes seront accompagnées au quotidien. Un espoir et un soulagement pour leurs proches.

La maison des possibles, créée par Rachèle Couillet (au centre), elle même atteinte d'autisme ouvre ses portes en septembre. Elle profitera à une vingtaine de personnes comme Rayyan (au premier plan à gauche) dont la mère Assia (à droite) a éprouvé beaucoup de difficultés pour trouver un lieu de vie adapté à son enfant. / © F3 LR

Se sentir chez soi loin de chez soi. Si la maison des possibles devait être résumée en une maxime, ce serait peut être celle ci.

L’initiative va se concrétiser à partir du 20 septembre. 20 places ont déjà trouvé preneurs pour la bâtisse qui espère en accueillir 50.

Des travaux d’agrandissement seront prévus courant 2019.

Rachèle Couillet, la présidente de l’avenir des possibles, l’association à l’initiative du projet ne souhaite pas voir l’endroit « ajouter de la différence » en accueillant n’importe quel type d’autisme.

L’idée n’est pas de faire de différence de niveaux. Nous voulons proposer quelque chose de global pour les enfants et les adultes, grâce à des ateliers éducatifs ou via une aide à l’insertion professionnelle des adultes détaille celle qui est elle-même atteinte d’autisme.

Entre crédibilité et espoir

Une maison pour les autistes, par les autistes. La démarche est inédite en France et séduit grandement Chantal, grand-mère d’Esteban, jeune garçon qui va intégrer la structure.

Rachèle est elle même autiste ce qui donne toute la grandeur à ce projet et le viabilise. C’est un vrai appui car on peut y voir l’autisme de l’intérieur

Une initiative qui redonne également beaucoup d’espoir aux parents des autistes, peinant à trouver des établissements adaptés aux troubles de leur progéniture.

J’ai monté des dossiers prises en charge, j’ai tapé à toutes les portes et aujourd’hui que Rachèle m’ait appelé pour me dire que le centre est ouvert pour les autistes ordinaires et pas uniquement Asperger est un soulagement et j’ai enfin une solution adaptée pour mon enfant déclare, émue, Assia, maman de Rayyan, 14 ans.

Une cagnotte en ligne a été mise en place pour aider au financement du mobilier de la maison. Elle a recueilli déjà plus de 3000 euros sur les 5000 demandés.

La maison des possibles sera ouverte 7 jours sur 7, de 10 à 18h pour tous les âges.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

Gers : le passage d’un convoi Airbus retardé par une association de défense des personnes handicapées…

Les militants réclament le retrait de la loi Elan, qui réduit drastiquement la part obligatoire de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve.

Les militants ont bloqué un convoi exceptionnel qui devait acheminer des morceaux de l\'A380 vers les usines Airbus de Toulouse. 

Des militants toulousains du collectif Handi social, qui défendent la cause des handicapés, ont retardé cette nuit le départ d’un convoi Airbus dans le Gers, rapporte France Bleu Occitanie. Ils demandent le retrait de la loi Elan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) qui prévoit le passage de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve.

Airbus reporte son convoi

Dans la nuit de mardi à mercredi, une vingtaine de militants toulousains pour la cause des personnes handicapées ont installé des tentes à l’Isle-Jourdain dans le Gers, sur la N224, sur le trajet d’un convoi exceptionnel qui devait acheminer des pièces de l’A380 vers les usines Airbus de Toulouse. Ils sont restés sur place entre 1h et 5h30 du matin. Airbus a décidé de reporter son convoi de 24 heures.

Le collectif Handi-Social avait déjà bloqué le péage du Palays, au sud de Toulouse, à deux reprises ces trois derniers mois. Toujours dans le même but : demander le retrait de l’article 18 de la loi Elan qui préconise un recul du nombre de logements construits habilités à accueillir des personnes à mobilité réduite. La loi Handicap de 2005 prévoyait que tous les logements neufs seraient désormais conformes aux normes d’accessibilité. L’article 18 de la loi Elan en limite la proportion à 10%, les 90% restants devant être « évolutifs » en cas de besoin.

Source FRANCE INFO.

Un jeune tétraplégique gersois ne peut pas prendre un vol à cause de son fauteuil roulant…

Bastien Dal Lago devait partir en avion pour l’Irlande ce jeudi pour ses vacances. Il a finalement appris le week-end dernier qu’il ne pourrait pas décoller de France.

Motif : son fauteuil roulant électrique est trop lourd.

  Un jeune tétraplégique gersois ne peut pas prendre un vol à cause de son fauteuil roulant

Labéjan, France

Bastien Dal Lago vit à Labéjan dans le Gers. Il devait se rendre jeudi 23 août à l’aéroport de Toulouse, direction l’Irlande pour des vacances de six jours. Il envoie donc le week-end dernier un mail pour demander à l’avance une assistance électrique. La compagnie lui répond et lui annonce qu’il ne pourra finalement pas prendre son vol à cause de son fauteuil. Le sien pèse 180 kilos, soit 60 kilos de plus que ce que peut supporter Aer Lingus, la compagnie irlandaise qui devait assurer le voyage.

Première fois que son fauteuil ne passe pas pour un vol

Bastien Dal Lago, tétraplégique depuis des années suite à un accident lors d’un match de rugby, ne comprend pas. Grand habitué des voyages, il a pris plusieurs fois l’avion pour aller à Paris, en Suisse, au Canada et aux Etats-Unis. Son fauteuil ne lui avait jamais porté problème jusque-là. Bastien Dal Lago est d’autant plus étonné qu’il n’existe aucune législation européenne sur un poids maximum pour les fauteuils en avion.

En attendant, Bastien Dal lago a fait une croix sur ses vacances en Irlande. Il veut au moins se faire rembourser son voyage par la compagnie aérienne Aer Lingus. Il va aussi rentrer en contact avec l’Association des Paralysés de France pour faire connaître son cas et faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

Source FRANCE BLEU.

Des fauteuils roulants bricolés à partir d’anciens vélos électriques…

INNOVATION Les anciens vélos loués par la métropole sont démontés et réutilisés….

Un vélo électrique proposé à la location longue durée par Keolis, pour le compte de Rennes Métropole.

  • Deux associations ont customisé un fauteuil roulant pour lui apporter une assistance électrique.
  • My Human Kit et La Petite Rennes ont récupéré les anciens vélos à assistance électrique de Keolis, qui les propose à la location longue durée dans Rennes Métropole.
  • Ce réemploi offre des débouchés à ces batteries et moteurs qui se compteront des milliers dans les années à venir.
  • Mené en open source, ce travail pourra être partagé avec le grand public.

Un pied de nez aux fabricants de matériel paramédical. Début juillet, des Rennais ont réussi à fabriquer un fauteuil roulant à assistance électrique, uniquement à partir de composants récupérés sur de vieux vélos électriques. Un petit exploit qui pourrait offrir une seconde vie aux milliers de batteries dont on ne saura plus quoi faire dans les années à venir.

L’aventure a commencé dans les couloirs de la Maison des associations à Rennes, où l’association La Petite Rennes avait installé son bureau. Cet atelier d’auto réparation de vélos a mis sur pied sa propre filière de réemploi afin de collecter, de réparer puis de revendre des deux-roues à petits prix.

L’an dernier, elle s’est penchée sur le sort des vélos à assistance électrique proposés à la location longue durée par Rennes Métropole. « Quand ils sont loués deux ans mais que l’usager ne l’achète pas, les vélos électriques sont invendables, alors même qu’ils sont récents et en bon état », explique Antoine Rivière, qui a porté le projet à La Petite Rennes.

Des vélos sans électricité retapés

L’association a alors proposé à Keolis, qui gère la location pour le compte de Rennes Métropole, de récupérer les vélos pour leur offrir une seconde vie « sans électricité ». Une fois démontés, les batteries et moteurs ont été transmis à My Human Kit. Cette association a été créée par Nicolas Huchet, devenu célèbre pour avoir conçu lui-même sa prothèse de main articulée.

Depuis, My Human Kit travaille au quotidien pour développer l’open source, qui permet le partage des connaissances au plus grand nombre. « L’un de nos salariés se plaignait de ne pas avoir d’assistance électrique sur son fauteuil roulant. Ça lui aurait parfois rendu service pour suivre ses enfants ou se déplacer facilement », relate Yoann Veron, l’un des managers de ce « fab lab ».

Un fauteuil roulant customisé… pour 100 euros

Pari gagné. En moins de deux jours, le petit fauteuil roulant équipé d’une batterie de vélo électrique a fonctionné. « C’est un système amovible que l’on peut installer en une ou deux minutes », poursuit le membre de My Human Kit. Coût de fabrication ? « Cent euros. C’est le prix de la carte électronique qui nous a permis de prendre le contrôle du moteur et de ne pas être limités aux trois vitesses proposées sur le vélo ». Dans le commerce, un même système aurait coûté 3.000 à 4.000 euros.

Spécialiste de l’open source, l’association va évidemment mettre au profit du grand public toutes ses découvertes. Les batteries et moteurs pourraient également être envoyées en Afrique et en Inde, où d’autres fab lab se sont déjà montrés intéressés. Dans le même temps, My Human Kit travaille sur un skateboard à assistance électrique pour une personne souffrant de poliomyélite. Beaucoup reste à faire.

Source 20 Minutes.

 

Fauteuils roulants en libre-service : une 1ère mondiale à La Ciotat…

Prendre un fauteuil roulant en toute liberté ? Le concept s’appelle Handy Lib.

Il sert à positionner un fauteuil, automatiquement à la portière d’une voiture. L’inventeur est de La Ciotat. C’est une 1ère au monde.

Handy Lib, pour les personnes à mobilité réduite. Un fauteuil roulant en libre service. Une première mondiale créée à la Ciotat

L’idée : ne plus avoir à charger/ décharger de fauteuil roulant dans une voiture. Avec Handy Lib, les fauteuils seraient en libre service. A l’aide d’une télécommande, ou d’une commande via une application, le fauteuil s’approche de la voiture.
La commune de la Ciotat est la première à expérimenter ce procédé.
L’idée n’est pour l’instant pas généralisée. Reste à définir la formule de paiment : gratuit pour les utilisateurs (donc financé à 100% par la ville) ou une utilisation avec abonnement.

Amar Marius Makdoud, entrepreneur à La Ciotat, est l’inventeur d’Handy Lib.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

 

Saint-Cyprien : un déficient visuel et sa chienne guide se voient refuser l’accès à un restaurant…

Ivan, déficient visuel, est accompagné en permanence de sa chienne guide.

Mais cette semaine, alors qu’il est en vacances à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales, il s’est vu refuser l’accès à un restaurant en raison de la présence de l’animal. La famille a décidé de porter plainte.

Ivan, un déficient visuel (à gauche), sa chienne guide et ses parents en vacances à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales - 14 juillet 2018 / © F3 LR

Ivan, atteint de déficience visuelle profonde, sa chienne guide et ses parents sont en vacances à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales

Un déficient visuel se voit refuser l’accès à un restaurant

Leurs vacances se passaient bien jusqu’à mardi dernier. Alors qu’ils souhaitaient assister à la demi-finale de la coupe du monde France-Belgique en dînant dans le restaurant du camping où ils logent, l’accès à la salle leur a été refusé de façon « catégorique » en raison de la présence de l’animal.
« On a quand même bien précisé « chien guide d’aveugle », il (ndlr le restaurateur) a refusé. « aucun chien dans son établissement ». », explique Ivan.

La famille porte plainte

Ivan possède pourtant une carte d’invalidité et une autre pour sa chienne. Il y est rappelé la loi du 11 février 2005 qui stipule que tous les lieux ouverts au public doivent être accessibles aux chiens guides d’aveugles. Des arguments qui ne font pas plier le restaurateur qui aurait invoqué un principe d’hygiène pour refuser l’animal.
Le jeune homme, soutenu par ses parents, a décidé de porter plainte. Marie-André Loury, la maman d’Ivan, explique qu’ils veulent « qu’il y ait une prise de conscience ».

Le restaurant plaide la maladresse

Ni le gérant du restaurant ni la direction du camping n’ont souhaité s’exprimer devant notre caméra. Dans un communiqué, l’établissement plaide la maladresse et le manque d’information, et indique avoir présenté ses excuses aux Loubry.

Source FR3.

Besançon : une appli mobile pour piétons à mobilité réduite…

L’application Streetco, imaginée pour les personnes à mobilité réduite, permet de géolocaliser les obstacles sur un parcours. Son co-créateur Arthur Alba est venu à Besançon la présenter.

« L’appli indique les zones de travaux, les voitures mal stationnées, les trottoirs inaccessibles, les containers, les terrasses de café ».  Photo Franck HAKMOUN

La ville, les rues, le réseau urbain tiennent parfois et même souvent pour eux du parcours du combattant. Eux et elles, les personnes handicapées, les personnes à mobilité réduite, savent trop bien que leurs déplacements dans la ville seront pleins de pièges et d’obstacles. À cet égard et à l’initiative de Yoann Martin directeur territorial d’APF France Handicap, plusieurs personnes en fauteuil roulant ont découvert l’application Streetco. C’est même l’un des cocréateurs de cette appli qui la leur a fait découvrir. « J’habite à Paris, j’avais eu un accident et j’ai dû me déplacer avec des béquilles. Je voulais alors éviter les rues pavées. J’ai vu que si des GPS pour les cyclistes et les automobilistes existaient, il n’y avait rien pour les personnes à mobilité réduite », explique Arthur Alba.

Résultat, l’appli Streetco une fois chargée sur les smartphones et Iphone, permet de géolocaliser les obstacles rencontrés sur un parcours. « L’appli indique les zones de travaux, les voitures mal stationnées, les trottoirs inaccessibles, les containers, les terrasses de café. Plus une ville est grande, plus on a d’infos », souligne Arthur Alba.

Aujourd’hui, l’appli Streetco fonctionne depuis six mois et en plusieurs villes de France. Si l’on prend l’exemple de Besançon, tout n’est pas encore photographié. La découverte de l’appli a permis aux participants, lors de divers parcours dans la Boucle, de noter et d’identifier des obstacles et des problèmes pas encore assimilés.

« Cette appli sera utile car il n’existe rien d’autre. Il y a juste Google Maps mais qui est loin d’être précis. En tout cas, regardez les deux élévateurs installés aux entrées des passages Pasteur rue Claude-Pouillet et rue du Lycée. Ils ne marchent pas, on nous a parlé de panne, de défaut d’alimentation, de disjonction. Cela n’a jamais marché », rapporte Yves Ketterer, testeur hier, plutôt du style accrocheur et militant. Autre projet, intégrer à l’appli un système vocal complet pour des personnels en fauteuil roulant et malvoyantes.

Source EST REPUBLICAIN.

En fauteuil dans « un monde de brutes …. Décapant !

A 17 ans, un accident en colonie de vacances l’a laissé tétraplégique. Indemnisé après des procès, Jérémie vit « sans peine ».

Mais, après 25 ans en fauteuil, il crie sa colère face à la détresse de ceux qui n’ont pas sa « chance ». Décapant.

Jérémie Losson : « Le handicap, c’est chiant, c’est dur. Il n’est ni de droite ni gauche. Il vous tombe dessus ! Ce qui manque, ce sont des moyens. »  Photo DR

A l’arrêt de bus ? « Il faut lever le bras pour faire signe au chauffeur. J’ai des copains qui ne peuvent pas le faire ! ». Le cinéma ? « C’est accessible. Mais ce n’est pas adapté : tu te retrouves au premier rang avec un torticolis. Et il faut avoir un transport. » Le déplacement en fauteuil ? Tu évites 200 personnes inattentives et tu heurtes la 201e. Elle t’engueule… »

Des exemples du genre, Jérémie les aligne. Alors il veut bien que l’on salue les améliorations pour les handicapés, que l’on médiatise les belles initiatives. « Si Philippe Crozon traverse les mers sans bras et sans jambes pour son plus grand bien, OK. Mais il faut aussi dire que le handicap, c’est dur, c’est chiant, c’est compliqué. C’est ça la réalité ! »

Voilà précisément 25 ans que ce Nancéien est tétraplégique, « de luxe » comme il dit (il garde de la mobilité), après un salto malheureux lors d’une colonie de vacances. Aussi il crie sa colère. Pas pour lui. Pour tous ceux dans la détresse, ceux qui n’ont pas « la chance » d’avoir une indemnisation qui lui « évite d’appréhender les fins de mois ».

« L’ubérisation »

S’il le fait, c’est « parce que les cabossés, les esseulés, les cassés de la vie », il est presque né avec. Ses parents travaillaient dans le social et la santé. S’il le fait, c’est aussi que son quart de siècle dans un fauteuil lui a donné l’expérience et la légitimité pour parler du handicap. « A 17 ans, j’ai pigé que j’allais devoir me battre, vivre dans un monde de brutes. Ce n’est pas parce qu’on fait 1 m 40 qu’il faut se taire. »

Il s’insurge ainsi contre le manque de moyens dans les établissements spécialisés : « Pour qu’un usager aille bien, il faut que l’employé aille bien. Or, on les emmure dans le rendement, le geste technique. Le manque de personnel est flagrant. Il n’y a plus d’échanges, il n’y a plus de vie. » Il redoute, « après l’ubérisation du secteur des personnes âgées, celui du sanitaire et social avec, un jour, une tarification à l’acte. Il y a eu beaucoup de progrès médicaux mais parallèlement, la prise en charge s’est déshumanisée. »

1993 : sa vie bascule à cause d’un salto

C’était en 1993. Sa vie a basculé lors d’une colonie de vacances, sur une plage de Corse. Il jouait à faire des saltos. « J’ai été victime du coup du lapin ».

La suite : les hôpitaux, la rééducation pendant des mois. Il croise des « tout neufs », ceux dont la vie vient de basculer qui sont moroses, atterrés. Lui qui voulait devenir prof de ski suit une rééducation quasi-militaire : « Tu n’as pas le choix, faut y aller, tu n’as pas le temps de réfléchir. » En même temps, il côtoie pas mal de 17-20 ans. « On était jeunes, désinvoltes. Il arrivait qu’on se bourre la gueule et qu’on fume. »

Il reprend des études, rejoint la fac, s’implique dans l’associatif. Dans le même temps, sa mère porte plainte car la plage était dangereuse, éloignée à l’époque des moyens d’alerte et de secours. Un long combat. Gagné en appel. « Ma mère a craqué son livret A, mon père a participé. Beaucoup se font mal indemniser car ils n’ont pas les moyens d’avoir un avocat pointu et n’ont pas les infos nécessaires. » Il le dit néanmoins : « Ce combat m’a endurci. J’ai compris qu’il fallait être acteur de son handicap. » Il a beaucoup milité dans les associations. Il a même été auditionné en 2015 par la vice-présidente de la commission parlementaire des affaires sociales.

Couples clandestins et suicides

Il pointe évidemment le problème des aides humaines et financières. « J’ai eu le bonheur d’avoir une fille. Car je pouvais l’envisager. Combien de handicapés ne le peuvent pas ? Je connais des couples qui restent clandestins car l’un est au RSA et l’autre à l’AAH (allocations adultes handicapés) et ils craignent de perdre le complément de ressources. C’est ça la vie des handicapés. 50 % ont un niveau BEPC car il y a de gros freins à l’inclusion à l’école. » Quant à l’emploi…

La loi Elan qui restreint à 10 % le nombre de logements neufs accessibles d’emblée, le laisse plus « désappointé face aux multiples reculs législatifs » qu’étonné : « J’ai les moyens de me loger dignement. Mais il y a tous les démunis et ceux qui crient au désespoir. »

« J’ai un ami qui n’a plus rien, qui est en train de mourir. Il n’est pas suivi comme il faudrait. Lui n’a pas les moyens d’aller mourir en Suisse. Je me demande s’il ne faudrait pas faire du crowdfunding pour qu’il puisse partir dignement ! En 25 ans, 25 handicapés sont décédés dans mon entourage. Quatre se sont suicidés au fusil. Il faut parler de cette réalité-là… »

Source EST REPUBLICAIN.

Une petite fille handicapée ne trouve pas d’école pour la rentrée…

Rose, 6 ans, est atteinte d’une maladie génétique très rare. Sa mère se bat pour qu’elle reste scolarisée mais elle ne trouve pas d’école pour sa rentrée en CP.

En signe de soutien, l’association Motards solidaires a accompagné la petite fille jusque devant son école, à Châtelaillon-Plage.

Rose, au centre, accompagnée de sa mère et de Romuald Brisy, président de l'association Motards solidaires.

Un cortège de 35 motards arrive en klaxonnant dans les rues de Châtelaillon-Plage. Les bikers s’arrêtent devant l’école maternelle Pierre Jonchéry pour déposer Rose, 6 ans. Atteinte d’une maladie génétique très rare, elle ne peut ni marcher, ni parler mais une fois installée dans le side-car d’une moto, elle ne manque rien de son voyage. En atteste son sourire à l’arrivée.

L’association Motards solidaires a mené cette action en signe soutien pour Rose et sa mère, Marylise Reichell. Cette dernière ne trouve pas d’école qui accepte d’accueillir Rose à la rentrée prochaine. Devant l’école maternelle Pierre Jonchéry, les parents s’émeuvent de la situation.

« Ce n’est pas normal. Ce n’est pas parce qu’une petite fille est handicapée qu’elle ne peut pas avoir d’école l’année prochaine »

L’inspection académique de la Charente-Maritime a bien proposé deux écoles spécialisées à Rose mais « elles sont situées à 150 kilomètres de chez moi« , regrette Marylise Reichell. Autre problème : la maman préférerait placer sa fille dans une école « classique ». Selon elle, Rose fait beaucoup de progrès en étant en contact avec des élèves valides. La petite fille est atteinte d’une maladie génétique très rare (il existe moins de 150 cas dans le monde), qui s’appelle hypoplasie ponto-cérébelleuse. Sa condition lui permet tout de même d’aller à l’école et d’apprendre « par mimétismes et répétitions, précise Marylise Reichell, d’où l’importance d’être dans une école ordinaire. C’est comme cela qu’elle peut progresser« , insiste-t-elle.

L’inspection académique de Charente-Maritime ne sait pas encore où Rose sera scolarisée à la rentrée mais elle assure qu’une solution sera trouvée. C’est inscrit dans la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées.

De son côté, la mère de Rose a écrit au président de la République Emmanuel Macron, au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, à la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées Sophie Cluzel ainsi qu’à Brigitte Macron. Elle espère sensibiliser l’Etat afin de maintenir une scolarisation « classique » à Rose.

Source FRANCE BLEU.