Colère – Logement : La loi Elan marque-t-elle un retour en arrière pour les personnes handicapées?…

ACCESSIBILITÉ Les associations s’inquiètent d’un possible recul pour les droits des personnes en situation de handicap…

Loi Elan

  • La loi Elan, examinée actuellement à l’Assemblée nationale, allège les contraintes pour les constructions de logements accessibles aux personnes handicapées.
  • Les associations s’inquiètent de l’orientation prise par le gouvernement.
  • Emmanuel Macron a érigé le handicap comme l’une des priorités de son quinquennat.

Les associations de personnes handicapées ne décolèrent pas. Malgré leur mobilisation depuis mars, l’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière un article de la loi Elan prévoyant de rendre seulement 10 % des logements neufs totalement accessibles. Les autres logements construits seront seulement « adaptables », c’est-à-dire accessibles via des travaux. La notion, très floue, doit encore être précisée par décret.

Pour la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, « on ne revient pas en arrière ». « Emmanuel Macron s’occupe mal des handicapés, réplique Henri Galy, président du Comité pour le droit au travail des handicapés et l’égalité des droits (CDTHED). Il a voulu faire plaisir au lobby du bâtiment, qui va pouvoir construire plus vite avec moins de normes ».

Pour le responsable d’association, ce recul est d’autant moins compréhensible que la loi avant Elan était déjà assez souple. « On dit que 100 % des logements neufs devaient être accessibles, mais ce n’est pas exact, poursuit Henri Galy. L’obligation ne concernait que les logements construits en rez-de-chaussée et les bâtiments disposant d’un ascenseur. Au final, cela ne représentait que 40 % du total. La loi Elan est un coup dur, mais on ne lâchera pas ».

« Un levier à ceux qui veulent ne pas rendre leurs bâtiments accessibles »

Car un autre rendez-vous se profile à l’horizon : la mise en accessibilité de tous les établissements recevant du public (ERP), comme les écoles, les boulangeries, les stades, les gares, etc. En 2005, une loi avait laissé dix ans aux propriétaires ou exploitants pour réaliser les travaux. En 2014, constatant que le compte n’y était pas, le gouvernement de François Hollande avait décidé d’accorder des délais supplémentaires allant de trois à neuf ans.

Les prochaines années seront donc cruciales pour vérifier que les mises aux normes sont effectives. Or, le vote de la loi Elan risque, selon certaines associations de personnes handicapées, d’envoyer un mauvais signal. « Quand on va arriver à la fin du délai, les propriétaires de bâtiments anciens vont utiliser la loi Elan comme prétexte pour ne pas faire de travaux, en expliquant que cela leur coûte plus cher que dans le neuf, prédit Jean-Louis Garcia, le président de la fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Le gouvernement donne un levier extraordinaire à tous ceux qui veulent ne pas rendre leurs bâtiments accessibles ».

« On se moque de nous »

Sentant la colère monter, LREM a envoyé quelques éléments de langage à ses élus, afin de leur permettre de défendre la politique du gouvernement dans les médias. Parmi les idées à diffuser, on retrouve cette phrase : « La concertation avec les acteurs [du handicap] est continue ».

Il n’en fallait pas plus pour agacer Jean-Louis Garcia : « Avec les ministres de Sarkozy ou d’Hollande, il y avait un vrai dialogue ! Aujourd’hui, c’est un simulacre de concertation. On se moque de nous, on ne nous prend pas au sérieux ». Les associations – qui rappellent qu’Emmanuel Macron avait érigé le handicap comme l’une de ses « priorités », le soir du débat face à Marine Le Pen – espéraient un peu mieux.

Source 20 Minutes.

Handicap et logement : « on estime que les handicapés sont une charge pour la société »…

Vendredi dernier, les députés ont adopté la diminution du quota obligatoire de logements neufs accessibles aux handicapés qui passe de 100% à 10%….

Logement : les députés mettent fin à l'obligation de rendre 100% des logements accessibles aux handicapés...

Avec le vote de la loi Elan vendredi 1er juin, les députés ont mis fin à l’objectif de « 100% de logements accessibles » de la loi de 2005 sur le handicap. Ce vote concentre les critiques à droite comme à gauche mais aussi du côté des principales associations de défense des personnes en situation de handicap. Pour quelles raisons ? Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés (FNATH) a répondu à nos questions.

  • Pourquoi s’agit-il selon vous d’un « recul sans précédent » ?

​Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH : « Je pense qu’on a rarement connu un tel recul en passant de 100% à 10% de logements accessibles. C’est assez contradictoire avec le discours de la société inclusive, visiblement la volonté politique s’est fracassés contre le lobby des promoteurs immobiliers. »

  • Concrètement, seuls 10% des nouveaux logements devront être aux normes handicapées et pour les 90% restants, ils seront dits « évolutifs », c’est-à-dire qu’ils pourront être rendus accessibles avec des travaux simples. Qu’est-ce que cela signifie ? 

Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH : « Cela peut apparaître pour beaucoup de personnes comme une bonne idée, mais c’est une fausse bonne idée pour nous. On imagine mal un propriétaire qui va devoir choisir entre deux locataires, un handicapé avec lequel il va devoir faire des travaux et un autre avec lequel il n’aura aucun travaux à faire. Forcément le propriétaire va donner la priorité à celui qui ne nécessitera pas de frais. Les logements accessibles où seront-ils placés également ? Cela ne répond pas aux besoins des personnes en situation de handicap mais cela restreint leur possibilité d’accéder à un logement. »

  • Que dit cette mesure sur le regard que porte notre société sur les handicapés actuellement ?

Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH : « Cela dit que les personnes handicapées sont une charge. Nous sommes frappés à la fois par la mesure et par la teneur des débats à l’Assemblée Nationale. Certains affirment que la loi de 2005 sur les 100% de logements accessibles a causé énormément de difficultés et de problèmes et qu’il faut simplifier. Mais derrière cette simplification il y a aussi une restriction de droits des personnes handicapées. Il y a également un problème de cohérence globale car cela ne concerne pas seulement les personnes handicapées mais aussi les personnes vieillissantes qui seront moins mobiles. Les personnes âgées aspirent aussi à rester de plus en plus à domicile, c’est aussi la question du virage ambulatoire. L’accessibilité du logement est une question importante et plus globale qu’il n’y paraît. »

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source France TV.

Landes : le village Alzheimer va bientôt voir le jour à Dax…

Moins de médicaments, pas de blouse blanche visible, des chiens visiteurs… un « village Alzheimer », inédit en Europe va sortir de terre à Dax, avec un premier coup de pioche le 4 juin .

L’établissement, qui hébergera 120 malades expérimentera des thérapies alternatives contre cette pathologie.

Voici à quoi devrait ressembler le futur village Alzheimer de Dax

Des patients moins médicalisés, et qui participent le plus possible à la vie sociale du « village ». Voilà l’objectif de ce « village Alzheimer »,  un projet inspiré d’une ville néerlandaise, et impulsé par Henri Emmanuelli, ex député et président du Conseil général des Landes, décédé en 2017.
Les premiers travaux doivent commencer lundi 4 juin.

Des chiens visiteurs

Le village accueillera dès la fin 2019  120 malades résidents, eux-mêmes accompagnés par une centaine de soignants et autant de bénévoles individuels ou associatifs.

Entre autres initiatives originales, le « village » accueillera des « chiens visiteurs« , dressés pour aider les résidents à sortir de l’isolement psychique où les a plongé la maladie.

Pas de blouse blanche visible…
L’objectif? Mesurer l’impact de ces nouveaux modes de prise en charge moins médicamenteuse sur la qualité de vie du patient. Et ce, dans un environnement sans blouse blanche visible, où le patient peut renouer avec les rituels d’une vie presque ordinaire, à son rythme, à la mesure de ses capacités, et sans pression extérieure.
Moins de contraintes extérieures, donc moins de troubles du comportement, et donc moins de psychotropes

Chez un patient privé de ses repères temporels et spatiaux, « les troubles du comportement sont certes directement liés à la maladie, mais aussi sans doute aux contraintes extérieures qui le privent de sa liberté« , selon le Pr Dartigues. L’hypothèse de travail privilégiée ici tient en une formule toute simple: « moins de contraintes extérieures, donc moins de troubles du comportement, et donc moins de psychotropes« , résume-t-il.

… ni de clôture

Les architectes du village landais ont parfaitement intégré dans sa conception la double exigence thérapeutique: maintien du lien social et souplesse dans l’accompagnement du malade.

« Pas de clôture visible, une fluidité de la circulation grâce à de nombreuses voies de cheminement sécurisées, dans un grand espace végétalisé de 7 hectares, bien intégré à la vie sociale et culturelle de la ville« , souligne l’architecte Nathalie Grégoire.

« Pas non plus d’architecture contemporaine« , afin de maintenir l’ancrage dans la culture locale et assurer en douceur la transition entre domicile et « village ».

Brasserie, salon de coiffure, bibliothèque… sur place

Les initiateurs du projet, porté depuis l’origine par le Conseil départemental et l’Agence régionale de Santé (ARS), souhaitaient « un coeur de village traditionnel« , conçu comme une bastide typique de la région et un lieu de convivialité.

« C’est donc une place carrée cernée d’arcades abritant tous les services: brasserie, salons de beauté et de coiffure, auditorium, bibliothèque-médiathèque et supérette« , résume l’architecte.

Le même prix qu’un Ehpad traditionnel

Bref, un environnement recréant la vie du troisième âge dans le Sud-Ouest: le marché et la mise en plis du samedi matin, la belote en terrasse ou la pétanque à l’ombre des platanes.

Quatre « quartiers d’habitations » gérés par des « gouvernantes » hébergeront les patients regroupés par « affinités culturelles ». Une dizaine de studios permettront d’accueillir les familles ou chercheurs de passage.
Le tout pour un investissement de 28 millions d’euros, un budget de fonctionnement annuel de près de 7 millions, et un prix journée de 60 euros, équivalent à celui d’un Ehpad traditionnel.

De nouvelles approches thérapeutiques

Le « village intègre un pôle Recherche qui mènera une étude comparative avec les établissements traditionnels, de l’impact de nouvelles approches thérapeutiques sur les malades, les aidants et les soignants« , précise le Pr Jean-François Dartigues, neurologue et épidémiologiste au CHU Pellegrin à Bordeaux. Les chercheurs cohabiteront donc avec les résidents.

Evaluer l’exemplarité de ces pratiques

« A Weesp, (la ville des Pays-Bas ayant inspiré le projet, ndlr)  poursuit-il, ces pratiques semblent marcher mais ce n’est pas démontré. A Dax, on veut évaluer leur exemplarité. Et si ça marche, il n’y a pas de raison de ne pas les répliquer« .

Car aujourd’hui, Alzheimer et les démences apparentées touchent environ un million de malades en France avec une progression alarmante de 100.000 à 150.000 nouveaux cas par an, précise-t-il.

Source FR3.

 

Paris : le passe Navigo gratuit depuis vendredi 1er juin pour les Parisiens âgés ou handicapés….

La gratuité du passe Navigo pour les Parisiens âgés de plus de 65 ans ou en situation de handicap entre en vigueur le vendredi 1er juin.

Ce dispositif, sous plafond de ressources, vise à faciliter le quotidien des Parisiens qui ont le plus de difficultés à se déplacer. 

Paris : le passe Navigo gratuit depuis vendredi 1er juin pour les Parisiens âgés ou handicapés

Les personnes âgées de plus de 65 ans et les adultes en situation de handicap vont pouvoir profiter d’un passe Navigo gratuit. La mesure, qui entre en vigueur le vendredi 1er juin, doit encore être mise au vote lundi au Conseil de Paris. Un plafond de ressources a été fixé. Il ne faut pas plus de 2.200€ de revenus mensuels pour une personne seule, 3.600€ pour un couple. La mesure avait été annoncée par la maire de Paris début 2018 sur France Bleu Paris.

Près de 220.000 personnes concernées

Ces passes doivent faciliter la vie des Parisiens qui rencontrent le plus de difficultés à se déplacer. Près de 220.000 personnes sont concernées. Deux cartes de transports intitulées « Pass Paris Seniors » et  « Pass Paris Access » sont proposées. Comme n’importe quel Pass Navigo, ces cartes donnent accès à tous les transports publics, tramway, bus, métro, RER ou encore Transilien, à Paris mais aussi dans toute l’Ile-de-France.

Une façon aussi de lutter contre la pollution

« Notre démarche est à la fois sociale et environnementale. Ces passes facilitent les déplacements de ceux qui en ont le plus besoin et contribuent à prévenir les situations d’isolement, auxquelles trop de personnes âgées ou en situation de handicap sont confrontées. C’est un coup de pouce important au pouvoir d’achat des personnes à faibles revenus et de classes moyennes. Et c’est en même temps un encouragement à renoncer à la voiture, qui est la première cause de pollution de l’air à Paris« , souligne Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Source France Bleu.

Logement : les handicapés, ou les grands perdants de la loi Elan…

La loi Elan était en discussion à l’Assemblée ce mercredi 30 mai : le texte doit permettre « de construire plus, mieux et moins cher ».

Mais sur la question du handicap, il fait polémique : seuls 10% des logements neufs devront être accessibles aux personnes handicapées, contre 100% actuellement. 

Logement : les handicapés, ou les grands perdants de la loi Elan

« Construire plus, mieux et moins cher », c’est l’ambition de la loi Elan, discutée ce mercredi 30 mai à l’Assemblée. Seul bémol : 10% des logements neufs devront être accessibles aux personnes handicapées, contre 100% actuellement. Quelles seront les conséquences pour les personnes handicapées ? Les journalistes de France 2 ont rencontré Martine Laumonier. Il y a trois mois, celle-ci a emménagé dans un cocon douillet à Strasbourg (Bas-Rhin). Atteinte d’une sclérose en plaques, elle ne peut se déplacer sans son déambulateur. Pendant des années, celle qui est aussi membre de l’association des paralysés de France (APF) a vécu dans un logement inadapté, avec une salle de bain standard. Ici, tout est pensé pour qu’elle vive en toute sécurité : « le lavabo est adapté, il est construit très bas », lui permettant de se laver au lavabo en utilisant son déambulateur. Si « un coup de vertige » la prend, Martine est « en toute sécurité ». De même, la douche accessible lui a changé la vie, elle qui a dû se laver pendant des années malgré sa paralysie dans une baignoire.

Faciliter la construction de logements neufs

Son loyer ? 526 euros par mois, une fois les aides déduites, pour une pension de 1 300 euros. Avec un évier et des plans de travail à hauteur, elle retrouve le plaisir des gestes simples, comme laver ses légumes et les cuisiner, des gestes qu’elle ne faisait plus. Aujourd’hui, 100 % des logements neufs doivent être construits selon les normes « handicapés ». Le projet de loi Elan, qui entend assouplir ces normes avec seulement 10 % de logements accessibles, est une bonne nouvelle pour le promoteur Philippe Jarlot : il espère ainsi mieux répondre aux besoins des acheteurs, dont la très grande majorité chasse les mètres carrés. D’autant que tous les autres logements, les 90% récents, devront être eux modulables. En effet, « Les bureaux de contrôles ne vont pas nous laisser faire tout ce qu’on veut, explique-t-il, puisque les appartements doivent être évolutifs, pour permettre demain à quelqu’un, même pour un an ou deux ans, en mobilité réduite, d’adapter facilement les appartements sans trop de frais d’aménagement ». Faciliter la construction de logements neufs, c’est l’objectif du gouvernement avec ce projet de loi. Un assouplissement que les personnes handicapées regrettent, au vu des difficultés que certaines rencontrent à se loger.

Source France TV.

Rennes : améliorer la réadaptation professionnelle des travailleurs handicapés…

Revoir le processus d’accompagnement des travailleurs handicapés vers l’emploi en milieu ordinaire, c’est le thème choisi par la FAGERH pour son congrès à Rennes.

Elle fédère 153 Centres de Reconversion Professionnelle (CRP) en France.

Améliorer la réadaptation professionnelle des travailleurs handicapés

Lorsqu’un accident de la vie survient (une maladie, un accident du travail etc.) il arrive souvent que la vie professionnelle de la personne soit partiellement ou complètement remise en question parce qu’il subsiste un handicap. Il faut souvent les soins de spécialistes, et parfois dans la durée, pour que la personne retrouve le meilleur de ses capacités. Sans trop attendre la victime aura aussi besoin de se projeter dans un nouvel avenir professionnel. Pour connaître ses droits (aides, aménagement domicile etc.) la personne en situation de handicap aura tout intérêt à commencer par contacter la MDPH de son département (La Maison Départementale des Personnes Handicapées peut aussi être saisie par un proche de la famille). C’est aussi elle qui va saisir une commission pour délivrer la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé.

Les Centres de Reconversion Professionnelle

Orienter, former, et accompagner des travailleurs handicapés vers et dans l’emploi en milieu ordinaire, c’est la vocation des CRP. Parfois, la personne si elle est suffisamment autonome, pourra suivre une formation en milieu ordinaire (AFPA, FAC…) mais le plus souvent, le travailleur handicapé a besoin d’un accompagnement médico-social et d’une évaluation précise de ses capacités, de ses motivations, de ses acquis et de ses compétences.

Avec des variantes suivant le parcours dont aura besoin la personne, il existe des CRP à travers toute la France, on y trouve des équipes pluridisciplinaires pour accompagner la personne sur le plan médico-psycho-social.

L’équipe médicale préconise en fonction des pathologies, un aménagement du poste de travail, de la formation et des examens, des horaires de travail etc.

L’équipe sociale informe sur les droits et les démarches administratives, aide à constituer les dossiers sociaux et juridiques, mais aussi à insérer la personne au plan social (Logement, gestion de son budget, vie culturelle et sociale)

L’accompagnement professionnel vise à la meilleure insertion individuelle : constituer un projet, rechercher un  emploi, découvrir les forums et colloques de sa région pour échanger et rencontrer des employeurs et des partenaires institutionnels (CAP emploi, AGEFIPH…).

Un meilleur accompagnement vers l’emploi

La FAGERH fédère 54 associations et organismes gestionnaires qui représentent en France 153 établissements, pour prendre en charge la réadaptation professionnelle.

13.000 travailleurs handicapés y accède chaque année, dont 700 en Bretagne.

En congrès à Rennes le 24 mai, les responsables et spécialistes de ces questions ont débattu des moyens de se mettre encore plus à la portée des bénéficiaires, en particulier dans le parcours qui précède la formation.

Source FR3.

Handicap : des amendes pour des stationnements pourtant gratuits…

Depuis plusieurs mois, l’Association des Paralysés de France constate une recrudescence de contraventions reçues par des personnes qui possèdent une carte de « mobilité inclusion ».

Handicap : des amendes pour des stationnements pourtant gratuits

C’est une situation absurde mais pourtant bien réelle : les personnes en situation de handicap, pour qui toutes les places de stationnement sont gratuites depuis le 18 mars 2015, voient depuis quelques mois pleuvoir les contraventions. « Certaines se retrouvent à devoir justifier de la gratuité de leur stationnement« , déplore Patrice Tripoteau, Directeur général de l’Association des paralysés de France (APF).

La carte de mobilité inclusion reste trop peu connue

En cause, la nouvelle carte de mobilité inclusion (CMI), qui rentre progressivement en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Plus difficile à falsifier, cette nouvelle carte vient remplacer trois types de cartes jusque-là en vigueur : la carte d’invalidité, celle de priorité et celle de stationnement. Les agents missionnés pour contrôler le stationnement des véhicules dépendent d’entreprises privées, et certains ne connaissent pas cette CMI. Ils sanctionnent donc, de fait, l’absence de paiement de nombreuses personnes en situation de handicap. Pour Patrice Tripoteau, la communication entre les villes et ces entreprises privées, qui mandatent des agents, est loin d’être effective.

En outre, à cette non-connaissance de la CMI vient s’ajouter la hausse du prix des contraventions, appelées forfaits de post-stationnement (FPS). Originellement fixé à 17€, depuis 2018, il est choisi par les communes. Il monte même jusqu’à 50€ à Paris ! La facture peut donc grimper très vite pour les personnes en situation de handicap. « Elles utilisent leur véhicule au quotidien. Elle peuvent être verbalisées tous les jours ! » alerte Patrice Tripoteau, qui précise que « certaines d’entre elles ont de faibles ressources« .

Des démarches lentes et lourdes

France Inter diffusait le 12 mars le témoignage de Stéphane, habitant de Trappes se déplaçant à Paris tous les jours. Après avoir reçu plusieurs dizaines de FPS – alors qu’il avait placé sa CMI en évidence sur son pare-brise – Stéphane a effectué des recours auprès de l’autorité compétente. Sans réponse, il a dû faire appel à un avocat pour l’aider dans ses démarches. Un processus lent et lourd, auquel tout le monde ne peut avoir recours. « Certaines personnes ne savent même pas comment faire une réclamation« , ajoute Patrice Tripoteau.

« Nous avons alerté le ministère de l’Intérieur, mais nous n’avons pas eu de réponse à ce jour« , indique le Directeur général de l’APF, qui précise qu’aucun rendez-vous n’est programmé. Pourtant, « c’est un enjeu national« , selon Patrice Tripoteau. « Les personnes concernées sont inquiètes. C’est une situation critique. »

Source FRANCE TV.

Lille : Les Papillons Blancs veulent sensibiliser les commerçants lillois au handicap mental…

SOLIDARITE Une trentaine de personnes de l’asso les Papillons Blancs ont sillonné les commerces lillois pour favoriser la prise en compte des besoins spécifiques des handicapés mentaux…

Une équipe des Papillons Blancs sillonnent le centre-ville de Lille.

  • Du 31 mai au 2 juin aura lieu à Lille le congrès national de l’Unapei, fédération qui s’occupe du handicap mental.
  • L’association Les Papillons Blancs profite de cet événement pour sensibiliser les commerçants lillois aux spécificités du handicap mental.

« Leur sortie, c’est un moment important pour eux ». Valérie Crampette anime des ateliers au sein des Papillons Blancs, association qui s’occupe des personnes handicapées. Selon elle, « faire ses courses est un moment privilégié pour que les personnes porteuses de déficience intellectuelle rencontrent du monde ».

Avec son équipe, elle a sillonné le centre-ville de Lille, jeudi, pour faire connaître leurs besoins spécifiques auprès des commerçants. Ils étaient une trentaine, handicapés et accompagnants, à participer ainsi à cette action de sensibilisation dans les boutiques du centre-ville. Une opération similaire doit avoir lieu, le jeudi 24 mai, dans le Vieux-Lille.

Handicap peu visible

« Le handicap mental, souvent, est peu visible, alors ça peut surprendre », souligne Olivier, bénévole aux Papillons Blancs. Avec son groupe, il a rencontré des commerçants souvent sensibles à cette situation. « Parfois, il y a quelqu’un dans leur famille qui est handicapé », explique-t-il.

Céline, employée chez Olly Gan, a même du mal à comprendre le sens d’une telle démarche. « Je trouve bizarre de faire encore une différence entre les clients en 2018. Ce sont des personnes comme les autres », note-t-elle. Sauf qu’elles nécessitent parfois un comportement adapté : parler lentement, être patient, ne pas être surpris par les manifestations de proximité…

« Heureusement qu’il y a les petits commerces »

Michèle Baelde, par exemple, habite rue des Postes, à Lille. Son handicap ne l’empêche pas de faire elle-même ses courses. Et ça se passe toujours bien. On la connaît. « Heureusement qu’il y a les petits commerces, pas loin de chez moi », se réjouit-elle. C’est son plaisir hebdomadaire.

Du 31 mai au 2 juin, se tient à Lille, le congrès national de l’Unapei, fédération qui s’occupe du handicap mental. « Ces jours-là, il risque d’y avoir de nombreuses personnes handicapées dans les rues lilloises, souligne Claire Cierzniak, pour les Papillons Blancs. Alors il nous semblait nécessaire de conseiller ».

Source 20 Minutes.

Beauvais : mal-voyant, il se voit refuser l’accès au supermarché…

Le 10 mai, un mal-voyant qui venait faire ses courses dans un supermarché de son quartier, s’est vu refusé l’entrée, parce qu’il était accompagné de son chien guide.

Malgré le texte de loi qu’il présente à la responsable, celle-ci reste sur sa position prétextant que c’est une question d’hygiène.

Beauvais : mal-voyant, il se voit refuser l'accès au supermarché

Alors qu’il allait faire ses courses comme d’habitude au supermarché de son quartier, le 10 mai, un mal-voyant se voit refusé l’entrée du magasin par le vigile, parce qu’il était accompagné de son chien guide, Linux.
Emmanuel Rouchaussée insiste, ajoutant qu’il est déjà venu trois jours avant mais le gardien reste sur sa position précisant que c’est le règlement.
Il montre le texte de loi fourni par l’école de chiens guides d’aveugles qu’il garde toujours sur lui. Rien n’y fait. Il demande alors à voir la responsable.

Celle-ci explique qu’elle ne peut pas autoriser l’entrée du chien pour des questions d’hygiène. Au bout de quelques minutes, reconnaissant ce client, elle interpelle Emmanuel Rouchaussée et lui demande pourquoi il vient aujourd’hui avec un chien alors que ce n’était pas le cas avant. Il répond que sa vue malheureusement n’évolue pas dans le bon sens, ce à quoi elle réplique « donc vous n’êtes pas aveugle ». 
En entendant ces mots, les larmes lui montent aux yeux.
Des clients témoins de la scène prennent sa défense. La responsable finit par autoriser l’entrée du malvoyant avec son chien mais se sentant humilié, Emmanuel Rouchaussée préfère rentrer chez lui avec son chien Linux.

Joint par téléphone, Emmanuel Rouchaussée nous explique la violence morale qu’il a ressentie « surtout quand la responsable a remis en cause mon handicap« .

De retour à son domicile, il décide de partager sa mésaventure sur les réseaux sociaux.

Dès le lendemain, la direction de Lidl France le contacte par message pour lui présenter ses excuses. Elle lui propose un geste commercial de 30 euros. Ce qu’Emmanuel Rouchaussée refuse préférant que la chaîne de magasins verse un don à l’école des chiens guides.

En racontant sa mésaventure, Emmanuel Rouchaussée espère que son récit puisse faire évoluer les mentalités. Et s’il a reçu beaucoup de marques de soutien, il souhaite aujourd’hui tourner la page.

Cette histoire est malheureusement récurrente. En avril dernier, un petit garçon atteint d’un cancer, n’a pas pu entrer au Parc Saint-Paul, près de Beauvais, parce qu’il portait un masque hygiénique….

Plus d’information, cliquez ici.

Source FR3.

Voyager malgré son handicap…

L’association Kondor a créé un guide pratique pour (re) donner l’envie de voyager aux personnes à mobilité réduite.

L’idée

Oksana Brard, 21 ans, en fauteuil depuis cinq ans, et sa soeur, Nastasia, ont créé l’association Kondor il y a deux ans, après un voyage. L’association souhaite intégrer les personnes à mobilité réduite dans la société et leur permettre de se déplacer dans de nombreuses destinations. « C’est parfois dur de trouver des infos pratiques à l’étranger. » L’objectif est de communiquer un message positif sur le handicap et de mettre en relation les personnes victimes directes ou indirectes d’un handicap moteur.

Trois rubriques

Ce guide de voyage comprend trois rubriques. La première, le carnet de voyage, où l’on peut retrouver diverses activités, des transports et des coups de coeur. La deuxième, le mag, contient des astuces, du matériel technique et une plateforme pour regrouper et partager des infos. La dernière est un guide de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Les dons, les adhésions et les appels à projet les aident financièrement, ainsi que les campagnes de sensibilisation, dans les centres de rééducation, les salons du handicap et les stands, lors des journées handisport. Oksana a aussi demandé à des valides youtubeur d’expérimenter leur ville à bord d’un fauteuil… Instructif !

« Lors de nos voyages, on prend des notes, on fait des photos et des vidéos dès la sortie de l’aéroport. Après on sillonne l’endroit, on visite les musées, les monuments historiques, les hôtels et restaurants, on répertorie l’accessibilité et les prix. »

Des projets

« On va faire une partie de l’Europe, cet été. On commence par le Morbihan. » Un joli projet pour les enfants se met en place : « Des baptêmes de l’air avec Aviation sans frontières, un groupe de pilotes à la retraite qui aident les plus démunis. » Et ce n’est pas fini, tous les projets l’intéressent et les rencontres qui vont avec. Oskana vit chaque instant de sa vie, le sourire aux lèvres et veut entraîner le monde avec elle.

Contact : www.association-kondor.com, associationkondor@gmail.com

Source OUEST FRANCE