Une start-up du Morbihan lance un fauteuil roulant qui monte et descend les marches…

C’est l’entreprise Kerostin Mobility Solutions, à l’origine du concept, qui le commercialise.

C’est le premier appareil du genre à voir le jour sur le marché français : un fauteuil roulant qui s’adapte parfaitement aux marches. Cette aventure ambitieuse est l’œuvre d’Hervé Le Saux, 60 ans, entrepreneur breton en partie installé à Paris.

« Aujourd’hui, il y a un vrai souci en France, explique le patron de l’entreprise Kerostin Mobility Solutions, basée à Ploemeur (Morbihan). Les accès à la voirie et au sein des bâtiments ne sont toujours pas adaptés aux normes personnes à mobilité réduite (PMR). J’ai donc eu l’idée de créer un fauteuil roulant qui peut monter et descendre un escalier, même s’il faut un accompagnateur pour maintenir l’équilibre. »

Un modèle manuel remboursable en septembre prochain

Depuis la création de l’entreprise, en novembre 2016, quatre brevets ont été développés par la jeune start-up, et plus de 600000 € investis. Deux types de fauteuils viennent d’entrer en phase de commercialisation auprès de « diverses officines partout en France, dont Harmonie Médical Service ou Providom ».

Le premier, déjà disponible, est manuel et coûte autour de 3400 € HT. Il sera remboursable par l’Assurance maladie en septembre 2019. Le second, motorisé, à 7 500 €, sera commercialisé en mars (et remboursable à partir de décembre 2019). Kerostin, qui vient d’engager une importante levée de fonds, attaquera, après le marché européen, ceux du Japon et des Etats-Unis dès 2021.

Source LE PARISIEN.

Un Mosellan a offert le fauteuil de son épouse décédée à une Lunévilloise qui s’était fait voler le sien…

François Erb a donné le fauteuil de son épouse disparue à Valérie Lescasse, privée d’autonomie pendant deux mois suite au vol du sien.

Un Mosellan a offert le fauteuil de son épouse décédée à une Lunévilloise qui s’était fait voler le sien

« C’est grâce à l’article paru dans le journal que nous sommes là », confie François Erb, appuyé sur sa canne, tout juste sorti de la voiture conduite par son ami Armand Schweitzer. Les deux hommes sont arrivés ce jeudi matin d’Illange (Moselle) après une heure trente de route sous une pluie battante. Ils ont stoppé au 5 rue du château. Dans le coffre du véhicule : un fauteuil roulant électrique, des roues de rechange, une batterie et un chargeur.

Après avoir déchargé l’ensemble, Armand Schweitzer le transporte jusqu’à l’appartement de Valérie Lescasse, avec le renfort de l’aide à domicile de la jeune femme. Dans la pénombre de l’entrée, les deux Mosellans l’aperçoivent un sourire aux lèvres, assise dans un fauteuil classique. Tous se retrouvent dans le petit salon où François Erb offre alors de manière officielle le fauteuil à Valérie Lescasse. « Voilà un beau cadeau de Noël », s’exclame le groupe.

La Lunévilloise s’était fait voler le sien en octobre dernier au moment de partir pour un rendez-vous médical lorsqu’elle résidait encore rue Chanzy. « Merci Monsieur, après deux mois, je vais enfin retrouver de l’autonomie », dit-elle soulagée. François Erb place la batterie puis invite Valérie Lescasse à s’asseoir dedans. L’assise manque un peu de largeur et il faudra changer la manette de pilotage de côté. « Je suis droitière », glisse-t-elle avant d’effectuer un petit test avant arrière.

En dépannage seulement

« Le fauteuil appartenait à l’épouse de François décédée en avril dernier. Il est en parfait état », explique Armand Schweitzer. « Autant qu’il profite à quelqu’un. De plus, ce don entre dans le cadre de notre action Illange dans la lumière de Noël », poursuit celui qui préside cette association (association illangeoise contre les nuisances industrielles).

« Je remercie encore ces messieurs, j’apprécie beaucoup leur geste », assure Valérie Lescasse. Toutefois, ce fauteuil ne pourra servir que de dépannage en attendant un nouveau plus adapté à sa morphologie. Elle pourrait l’obtenir en février : « Equiper celui-ci reviendrait aussi cher que d’en avoir un neuf ». Une fois le nouvel équipement arrivé, la jeune femme sera prête à rendre le fauteuil offert ou à le donner à l’APF (Association des paralysés de France).

Source OUEST REPUBLICAIN.

 

L’info des ados #13 : et si on parlait de la pratique du handisport ?…

Les élèves de quatrième du collège Victor Hugo à Besançon ont choisi d’aborder la question du handicap, à travers la pratique du handisport.

L'info des ados #13 : et si on parlait de la pratique du handisport ?© Catherine Schulbaum

L’édito des ados

Dès le début d’année, un groupe d’élèves de la classe a été intéressé par le handisport. Marisa nous a ainsi parlé d’une de ses copines qui pratique le basket-fauteuil. Nous avions donc envie de savoir comment on fait du sport tout en étant handicapé, ce que le sport permet d’obtenir, d’acquérir, s’il y a de nombreuses compétitions avec des handicapés, si valides et non-valides peuvent jouer ensemble, si notre région est très avancée là-dessus ou pas.

Nous avons profité de la biennale du handicap au Palais des Sports le 22 novembre pour prendre des contacts.
Et c’est ainsi que le jour du tournage nous avons pu voir M. Weil, ancien basketteur en fauteuil et actuel tennisman et skieur en fauteuil qui a pu nous faire un petit historique du handisport et nous montrer son évolution. Puis nous avons poursuivi nos découvertes avec M. Monnier, M. Lebee et Ludo qui sensibilisaient des élèves de CM d’une école de Besançon au handicap en leur faisant pratiquer le basket en fauteuil roulant et le torball (voir les règles sur notre blog).
A 15h, nous avons rencontré Christine Bouquin, la Présidente du Département du Doubs qui nous a renseignés sur la candidature du Doubs pour les Jeux Paralympiques de 2024.
Et notre journée s’est poursuivie par la rencontre de Katheline Quinnez qui nous a fait découvrir la danse fauteuil.

Tout le monde a été accueillant, sympathique et au final, on s’est bien amusé même sur un sujet sérieux. On a appris plein de choses, on espère que vous aussi !!

Gabin, Antoiy et Simon

Parler de handicap à travers le sport, voilà le projet des élèves ce mois-ci. Avec en prime l’annonce, pendant la préparation du reportage, de la candidature du Département du Doubs pour être acteur de l’organisation des jeux paralympiques de 2024. Bref, un sujet dans l’actualité ! Avec la volonté d’expliquer comment le handisport est devenu plus facile d’accès pour les personnes en situation de handicap.

Pour cela, nos trois élèves reporters ont rencontré Denis Weil, figure du handisport dans la région, venu à la rencontre des jeunes dans les locaux de son club de tennis. Avec lui, ils ont notamment évoqué les premiers jeux paralympiques de l’après-guerre et l’évolution phénoménale du matériel au fil des années.

Sensibilisation dans les écoles

Autre axe important pour faire évoluer les mentalités autour du handicap : la sensibilisation des élèves dans les écoles. Ainsi, pendant le temps périscolaire, les enfants de l’école Viotte de Besançon s’initient au basket-fauteuil ou au Tor-ball. Les élèves ont pu eux-mêmes à cette occasion tester les fauteuils mis à disposition pendant la séance et ainsi se rendre compte du plaisir de faire du sport.

Cap sur les J.O

La classe avait également pris rendez-vous avec la Présidente du département. Les trois représentants de la quatrième ont été reçus avec beaucoup d’enthousiasme par Christine Bouquin qui entend s’appuyer sur la jeunesse pour emmener le département dans l’aventure des JO 2024. Une aventure pas encore très précise pour le moment, mais qui pourrait se traduire par une grand implication du département et même peut-être l’organisation d’épreuves dans la région.

Danse-fauteuil

La journée s’est achevée par la découverte d’une discipline peu connue : la danse-fauteuil, pratiquée aux Salins de Bregille par des handicapés et des valides. Les élèves ont constaté qu’on peut danser avec un ou une partenaire,  même quand on est en fauteuil et faire des chorégraphies de groupe. Ils ont surtout compris que le plaisir est toujours au rendez-vous et permet une complicité entre les danseurs.
Aucun doute, les enfants ne porteront plus jamais le même regard quand ils croiseront une personne handicapée.

L’info des ados, un dimanche par mois dans votre 19/20

Un professeur de français, un professeur d’histoire-géo et deux documentalistes encadrent ce projet qui va durer toute une année scolaire. Le but ? Aider les collégiens à mieux appréhender l’actualité, prendre du recul, développer son sens critique, savoir décrypter l’information, d’où qu’elle provienne.

Parallèlement à ce travail, les élèves rédigent un blog sur cette expérience (bonus, coulisses, précisions, développement, photos de tournage…) que vous pouvez découvrir en cliquant ici !

Source FR3.

 

Clermont-Ferrand : l’APF 63 veut faire respecter les places de parking réservées aux handicapés…

L’Association des Paralysés de France du Puy-de-Dôme ont mené une action dans le quartier des Salins pour dénoncer les incivilités des automobilistes valides qui ne respectent pas les places de stationnement réservées aux personnes en situation de handicap.

Clermont-Ferrand : action de l'APF 63 pour le respect des places "handicapés"

Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France

La délégation puydômoise de l’Association des Paralysés de France a investi pendant deux heures ce jeudi une partie du boulevard François Mitterrand (en face de la librairie des Volcans) à Clermont-Ferrand. Une dizaine de fauteuils roulants ont été volontairement garés sur des places de stationnement afin de sensibiliser les automobilistes « valides » aux incivilités vécues par les personnes en situation de handicap. L’opération menée en partenariat avec la ville de Clermont-Ferrand était intitulée : « je suis mal garé, mais rassurez-vous, j’en ai pour 5 minutes« .

5% des places « handicapés » à Clermont-Ferrand

L’adjoint au maire en charge du transport et de la circulation, Cyril Cineux, était présent ce jeudi sur le lieu de l’opération. La ville de Clermont-Ferrand revendique 5% de places dédiées aux handicapés sur l’ensemble de son parc de stationnement. Un ratio plus de deux fois plus important que le quota minimum imposé par la loi (2%).

La présidente de l’APF 63, Sandrine Reynal, n’a pas eu à attendre longtemps avant de démontrer l’utilité de cette iopération : « Lorsque nous sommes arrivés ici (Bd François Mitterrand), les deux places réservées aux handicapés étaient occupées. Notre idée, c’est de montrer aux valides que le « j’en ai pour 5 minutes » nous empêche d’être des citoyens« . Il est utile de rappeler que le stationnement illicite sur une place PMR (Personne à Mobilité Réduite) est sanctionné d’un PV de 135 euros.

Des fauteuils roulants, des pancartes, un stand d’information pour mieux se faire voir et quelques chansons pour mieux se faire entendre. Une poignée de bénévoles de l’Association des Paralysés de France 63 a donné de la voix (timide) pour faire entendre le message de l’association en revisitant des tubes explicites comme « je tourne en rond » de Zazie ou encore « sur la route » de Gérald De Palmas .

L'APF 63 mobilisée boulevard François Mitterrand à Clermont-Ferrand - Radio France

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : colère noire en gilets jaunes…!

De nombreuses personnes en situation de handicap soutiennent le mouvement des gilets jaunes et affichent leur mécontentement.

Qu’elles soient condamnées à la précarité par la faiblesse de l’AAH ou de leur pension d’invalidité voire déçues que le handicap ne soit pas la priorité annoncée du quinquennat.

Ce samedi est une journée presque comme les autres pour Alexandre Ribeiro. Pour l’acte IV des gilets jaunes, ce Bordelais en fauteuil roulant électrique sera mobilisé. Comme tous les jours depuis près d’un mois. Pour une opération parking gratuit à l’Aéroport de Bordeaux, jeudi 6 décembre, ou pour un rassemblement dans le centre de Bordeaux, le 17 novembre. Une action dont il était à l’initiative sur Facebook.

« Depuis plusieurs années, je descends dans la rue chaque fois qu’une cause sociale me touche, explique-t-il. Pour manifester contre la loi travail et la loi asile et immigration. Ou pour soutenir les luttes des cheminots, des étudiants… » Alexandre Ribeiro a également organisé le blocage de l’usine Lafarge mi-septembre. Une manière de protester contre la loi Élan. Le texte adopté début octobre abaisse de 100 % à 20 % de la part des logements accessibles dans les immeubles neufs.

« À 1 200 % » derrière les gilets jaunes

Peu de personnes en situation de handicap sont aussi actives que lui dans le mouvement des gilets jaunes qui secoue la France. Mais beaucoup soutiennent les manifestants.

« À 1 200 %, approuve Hubert Nkandza à Montélimar. Je me débats dans la merde depuis que mon taux d’incapacité a été réduit de 80 à 60 % alors que mon handicap s’aggrave. » Cette rétrogradation lui a fait perdre la majoration pour la vie autonome de 104 €. « Ces 104 € pour moi, c’était énorme. Cela me permettait d’équilibrer mon budget. Depuis, j’ai des dettes. ».

Pas d’AAH car en couple

Catherine Charat, elle aussi, est solidaire du mouvement. « Depuis le début », précise-t-elle. À 57 ans, cette Iséroise ne supporte plus l’idée que son époux soit « complètement usé » à force de devoir assumer seul les dépenses de la famille.

Parce que le salaire de son conjoint est pris en compte pour calculer le montant de l’allocation adulte handicapé (AAH), cette quinquagénaire, atteinte d’une maladie invalidante, n’y a pas droit. « Il faut donc qu’on vive sur sa seule paie. Il touche 2 000 € nets après quarante-trois années à travailler derrière une machine. Vous trouvez ça juste ? ».

« Trop de reculs de nos droits. »

Patrick et Michelle Touchot viennent tout juste de trouver des gilets jaunes. « Il n’y en avait plus dans les commerces autour de chez nous, sourient les deux Niçois. Alors, on a pris le service de transport spécialisé pour aller en acheter chez Auchan. »

Un geste important pour ces deux allocataires de l’AAH, militants de l’accessibilité sur les réseaux sociaux. « C’est le peuple qui prend la parole. Le gouvernement doit enfin l’écouter. Entendre aussi la colère des personnes handicapées. Il y a eu trop de reculs de nos droits depuis l’élection de Macron. »

Une promesse de campagne, une grande déception

La popularité des gilets jaunes parmi les personnes handicapées n’a rien d’étonnant. Elles vivent plus souvent sous le seuil de pauvreté que les autres Français. La promesse de campagne d’Emmanuel Macron de faire du handicap une priorité du quinquennat avait donc suscité une forte attente. Fortement déçue.

Certaines décisions du gouvernement portent en effet atteinte aux droits des personnes handicapées. C’est notamment le cas de la loi Élan et de son quota de 20 % de logements accessibles dans les immeubles neufs. Ou encore de la réforme de la justice qui, en rendant obligatoire un avocat en appel, risque de pénaliser les plus précaires. Sur ces deux textes, le Défenseur des droits a tiré la sonnette d’alarme. En vain.

La hausse de l’AAH ne profite pas à tous

Certes, le gouvernement a fait passer le montant de l’AAH de 810 à 860 €. Mais il a assorti cette augmentation de mesures qui en limitent la portée : suppression du complément de ressources, désindexation de l’inflation, gel du plafond pour les allocataires en couple… « La hausse n’a rien changé pour moi », confirme Catherine Charat. Par ailleurs, certains pensionnés d’invalidité ont été pénalisés par la hausse de la CSG.

Davantage de pouvoir d’achat et de justice sociale

Enfin, l’évolution du mouvement des gilets jaunes a également entraîné une plus large adhésion. Alors qu’au commencement, la colère était cristallisée sur le prix du carburant, les revendications sur le pouvoir d’achat et la justice sociale se sont imposées. « En se retrouvant dans la rue, les Français se sont rassemblés, se félicite Alexandre Ribeiro. Ils ont compris qu’il fallait aller plus loin que la simple question du carburant. »

Lui-même ne se contente pas de porter les demandes des personnes en situation de handicap. « Moi, je me bats pour tout le monde. Je demande la justice fiscale et sociale. Et le recours au référendum. Si ces deux demandes sont satisfaites alors on résoudra les problèmes spécifiques de chaque Français. »

Alerte sur le pouvoir d’achat des plus démunis

Le collectif Alerte « demande au gouvernement de s’engager pour le pouvoir d’achat des plus démunis ».  Il réclame, entre autres, le dégel des allocations familiales et logement. De nombreux ménages pauvres ne bénéficieront en effet pas de la suppression de la taxe d’habitation car ils en sont déjà exonérés. Ni de la baisse des cotisations salariales car ils sont au chômage. Ce collectif rassemble trente-sept fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, dont APF France handicap et l’Unafam.

Source FAIRE FACE.

Rennes : leurs enfants sont polyhandicapés, ils manifestent pour réclamer des places en institut spécialisé…

Un rassemblement mercredi soir place de la République à Rennes du Collectif de parents d’enfants et d’adultes polyhandicapés.

Ils dénoncent le manque de places dans les établissements spécialisés.

Manifestation à Rennes du Collectif de parents d'enfants et adultes polyhandicapés

Rennes, France

Ils étaient une petite cinquantaine, parents et enfants à manifester ce mercredi sur la place de la République à Rennes. Venus de la région rennaise principalement, tous membres du Collectif de parents d’enfants et d’adultes polyhandicapés, ils dénoncent le manque de places en institut spécialisé en Ille-et-Vilaine. 180 enfants et adultes polyhandicapés sont en attente d’une prise en charge dans le département. Un chiffre qui est confirmé par l’Agence Régionale de Santé et le Conseil Départemental.

Pas de solution pour Baptiste

C’est un grand ras-le-bol et presque le découragement pour ces familles. Faute de places, elles doivent garder leurs enfants à la maison ou alors ils sont maintenus en établissement spécialisé même s’ils ont dépassé l’âge limite. C’est le cas de Baptiste âgé de 21 ans. Sa maman, Myriam Hervé témoigne : « Il rentre tous les soirs à la maison et il repart tous les matins dans un établissement spécialisé donc des personnes bien formées le prennent en charge pour le comprendre et le sociabiliser avec d’autres enfants », mais pour l’instant Baptiste n’a pas de places dans un établissement pour adultes.

Le parcours du combattant d’une maman

Catherine Cauvin raconte aussi son combat quotidien. Cette mère de famille est accompagnée de sa fille jeune adulte qui est aussi dans un institut pour enfants et adolescents à Chartres-de- Bretagne près de Rennes; sa fille a dépassé également l’âge limite pour ce type de structure mais elle s’interroge pour son avenir proche : « Comment faire si ma fille revient à la maison car je travaille… Mais je n’imagine pas qu’elle rentre car ce n’est pas vivable; j’ai besoin d’une vie sociale ». Son fils, âgé de 15 ans, est moins lourdement handicapé, mais elle et son mari ont du quitter la région parisienne pour Rennes où une place s’était dégagée pour lui en établissement spécialisé.

Pas d’argent

Une délégation a été reçue par un conseiller d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé qui était en déplacement à Rennes ce mercredi. Mais sans financement, le combat de ces familles n’est pas prêt de se terminer.

Source FRANCE BLEU.

Tétraplégie : une Tarnaise pourrait retrouver l’usage de ses jambes grâce à un essai clinique prometteur…

Virginie Bibal a été sélectionnée, avec cinq autres Français, pour participer à un essai clinique en Chine qui pourrait lui permettre de remarcher.

L’opération est prévue en mars. Mais d’ici là, elle doit réunir avec les autres patients 350.000 € pour financer le programme.

Virginie espère dire adieu à son fauteuil lors de son retour de Chine.

Cambon, France

Remarcher après avoir été tétraplégique pendant plus de 17 ans, c’est le rêve fou que va peut-être caresser Viginie Bibal. Cette Tarnaise, qui vit près d’Albi, va participer en mars à un essai clinique exceptionnel en Chine avec cinq autres Français paralysés et six Chinois.

Le principe de l’opération pourrait presque paraître simple. De la graisse va être prélevée dans l’abdomen des patients. Elle sera ensuite travaillée pour stimuler les cellules souches qui se trouvent dedans avant d’être réimplantée sur les liaisons abîmées de leur moelle osseuse.

« Ça y est ! On y arrive après des années et des années de recherche sur la moelle épinière. »

« Ils ont déjà fait des tests avec des dons de cellules souches, explique Virginie Bibal. Il y a un patient qui remarche. Mais avec ce système ça serait encore plus bénéfique parce que ça serait notre propre graisse. Il n’y aurait pas de risque de rejet. »

Des tests très prometteurs ont déjà été effectués sur des animaux. Et cet essai clinique donne de l’espoir à Virginie. « Il n’y aura pas de matériel dans la moelle épinière. Ce n’est pas comme l’exosquelette qui est une machine derrière nous. Ce n’est pas vraiment nous qui marchons. Alors que là, il n’y aurait rien. On sera libre, comme avant. »

C’est l’association pour les paralysées de France « Neurogel en Marche » qui organise cet essai clinique qui doit avoir lieu en Chine. 720.000 € sont nécessaire pour permettre aux patients français de participer. Il manque encore 350.000 €. Un appel aux dons a été lancé sur le site de l’association. De son côté, Virginie Bibal multiplie les initiatives. Elle organise un repas dansant à Arthès, dans le Tarn, en février. Elle prévoit aussi des ventes de fleurs.

« On ne s’est pas rendu compte que la graisse pouvait soigner la moelle épinière »

Et c’est toute une communauté qui la soutient dans cette démarche. « Au début, j’ai eu peur. Je me suis dit dans quoi elle s’embarque, se souvient Sami son auxiliaire de vie. Mais au final, ça parait tellement facile que c’est hallucinant. On se dit mais comment cela se fait que depuis des années, on ne s’est pas rendu compte que la graisse pouvait soigner la moelle épinière. »

Après l’opération, Virginie va subir un an de rééducation en Chine. Preuve de sa détermination, elle a commencé à apprendre le chinois. Et de la volonté elle en a pour espérer remarcher : « Moi j’attends ça depuis le premier jour de mon accident ».

Source FRANCE BLEU.

Crowdfunding à Nancy : Arnaud, jeune handicapé, cherche le financement de sa voiture pour être autonome…

Arnaud, un jeune nancéien est né avec une maladie génétique qui l’a condamné à vivre en fauteuil.

Pour évoluer professionnellement, ne plus dépendre des transports spécialisés, il lui faut une voiture adaptée. « Vous pouvez m’aider » : il témoigne ce vendredi 23 novembre.

Arnaud, lance à Nancy (Meurthe-et-Moselle), un appel à financement participatif en ce mois de novembre 2018, pour pouvoir acheter une voiture, adaptée à son handicap. / © Thierry Pernin. France 3 Lorraine

Arnaud , 27 ans est un nancéien né avec une maladie génétique appelée amyotrophie spinale. Il a toujours vécu en fauteuil roulant. Même s’il ne se plaint pas :

mon quotidien est juste un peu différent du vôtre.

Mais Arnaud reconnaît, ce vendredi 23 novembre 2018, que le fauteuil a ses contraintes. Pour ses déplacements, il doit sans cesse faire appel à ses amis, ses parents ou aux services publics adaptés. Une situation qui ne l’aide pas a réaliser ses projets professionnels :

« Solliciter des entreprises de transports est finalement très contraignant : il faut s’organiser plusieurs jours (voire semaines) à l’avance, aucune marge de manœuvre n’est possible.

L’imprévu n’existe pas (…). Et je ne vous parle pas des plages horaires…

A se demander parfois si on a le droit d’avoir une vie lorsqu’on est une personne à mobilité réduite »

Devenir autonome

Il s’est donc fixé un but : pouvoir conduire pour avoir sa propre autonomie.

En étant indépendant et autonome, mon profil ferait moins peur aux recruteurs et aux employeurs.

Pour cela, il a passé son permis l’année dernière et l’a obtenu ! Une première étape nécessaire. Mais le plus dur reste à faire pour lui.
Trouver un financement pour l’achat d’un véhicule adapté : 89.000 euros ! Le prix de l’autonomie pour lui.

Un financement participatif

N’ayant pas les ressources suffisantes, il a lancé un appel aux dons via la plateforme « Leetchi »i. A ce jour, il a pu collecter 3340 euros….

Rappelons que le taux de chômage des personnes handicapées (19%) est le double de celui de l’ensemble de la population active, avec une courbe qui continue d’augmenter alors que la tendance globale est à la stabilisation.

Toutefois il faut souligner que la part des sociétés qui emploient au moins un salarié handicapé est passée de 60 % en 2006 à 80 % aujourd’hui.
L’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés instaurée dans les années 1980 et imposant un quota de 6 % dans les entreprises de plus de 20 salariés, a semble-t-il porté ses fruits en termes de sensibilisation et d’ouverture.

Source FR3.

Transport à Rennes. Un homme handicapé refoulé d’un bus… !!!!

Handicapé, Cédric se déplace en fauteuil roulant. Jeudi 1er novembre, près de Rennes, il n’a pas eu le droit de prendre le bus avec son amie, en fauteuil également.

Il a dû attendre plus d’une heure, au bord d’une route, qu’un ami vienne le chercher.

 

Jeudi 1er  novembre en fin d’après-midi, Cédric et son amie, tous deux en fauteuil roulant, sont sur le point de rentrer chez eux en bus à Bruz, après une journée au Salon des vins, au Parc-expo de Rennes-Saint-Jacques.

Le trajet aller s’est bien passé.  « Il n’y avait qu’une place pour personne à mobilité réduite mais le chauffeur nous a dit de monter tous les deux car il y avait peu de monde  » , explique Cédric. Le retour est plus compliqué pour le couple.

« Estimez-vous heureux »

« À l’arrivée du bus, la passerelle s’est baissée, et nous sommes montés tous les deux, comme à l’aller. Le chauffeur nous voit dans le bus et nous dit qu’il ne prend qu’une personne. Il nous a aussi expliqué : « estimez-vous heureux qu’il y ait une place pour un fauteuil roulant. »» Le temps passe, le chauffeur refuse de partir et Cédric décide de redescendre du bus.  « J’ai perdu 15 minutes sur mes prochains horaires  » , lui aurait lancé le conducteur.

Un appel à l’aide sur Facebook

Cédric se retrouve tout seul, au bord de la route.  « J’ai envoyé un message sur Facebook, un appel à l’aide pour venir me chercher. » Après une heure et demie d’attente, c’est finalement un ami qui arrive en voiture.  « Il a fait 60 km pour venir me chercher. » Aujourd’hui, Cédric est en colère :  « Pour moi, c’est de la discrimination. Je n’ai pas apprécié les propos du conducteur. On se demande aussi comment faire lorsque l’on est en couple pour prendre le bus ? »

Enquête interne

Keolis, la société exploitante, va ouvrir une enquête interne.  « Si les faits sont avérés, c’est inadmissible et nous présentons nos excuses. Le conducteur du bus va être reçu. Cela va à l’encontre de nos principes. Nous travaillons en coopération avec l’association Handicap Collectif 35 pour améliorer l’accessibilité dans les transports. »  Tous les bus du réseau comptent un ou deux emplacements réservés aux fauteuils roulants.

Source OUEST FRANCE.

Honteux ! Lunéville : clouée chez elle après le vol de son fauteuil roulant…

« Je préférerais presque que ce soit un jeune qui l’ait pris pour s’amuser. Là, franchement, je ne comprends pas à quoi ça rime.

Cela me met en colère et dans une galère pas possible », tranche Valérie Lescasse.

Valérie Lescasse s’est fait dérober son fauteuil électrique... alors qu’il était cadenassé dans le hall d’entrée de son immeuble.   Photo P.B.

Les faits remontent au 18 octobre. Ce jour-là, cette habitante de la rue Chanzy à Lunéville doit se rendre à un rendez-vous médical, conduite en ambulance. « Pour gagner du temps et ne pas être en retard, j’avais sorti mon fauteuil manuel motorisé du coffre de ma voiture, où je le garde en permanence car il est lourd. Je l’ai cadenassé au préalable au pilastre de l’escalier du hall d’entrée de l’immeuble. J’habite ici depuis trois mois et c’est la deuxième fois que je fais ça. Quand je suis descendue pour monter dans l’ambulance, mon fauteuil avait disparu… La porte d’entrée était pourtant bien fermée », soupire cette habitante du 2e  étage, qui peine à marcher, même avec l’aide de béquilles.

Valérie souffre d’une maladie orpheline invalidante depuis ses plus jeunes années, mais pour laquelle le diagnostic a seulement été posé en 2012. Crise de paralysie, douleur au niveau des jambes, de l’épaule, perte d’équilibre font partie de ses maux. Elle passe une grande part de ses journées en fauteuil roulant depuis 11 ans. L’acquisition, en 2013, de ce fauteuil motorisé, lui permet de sortir et de conserver une réelle autonomie.

Un investissement de 10.000 €

Au préjudice moral (d’autant que le stress est un facteur qui amplifie ses souffrances physiques), s’ajoute le préjudice financier : « Le fauteuil en lui-même valait, il y a cinq ans, 4.000 € et le système de motorisation 5 000 €. Aujourd’hui, c’est un investissement global de 10.000 €. L’expert de mon assurance passe le 8 novembre. On verra bien… Mais je n’ai pas d’autre choix que d’en racheter un, j’ai trop de difficultés aujourd’hui à manœuvrer un fauteuil manuel », avance cette maman d’une fille de 15 ans.

Plainte a été déposée à l’hôtel de police. « A mon ancienne adresse, je laissais mon fauteuil motorisé sans cadenas, dans un local du rez-de-chaussée même pas fermé à clé. Je n’ai jamais eu de souci », assure cette Lunévilloise d’adoption depuis 2004 qui, bouleversée par cette mésaventure, n’exclut pas de déménager.

Source EST REPUBLICAIN.