Essonne : une femme handicapée refoulée d’un magasin…

Une femme handicapée, accompagnée par son chien d’assistance, s’est vu refuser l’accès à deux magasins à Évry (Essonne).

Les faits se sont déroulés en septembre dernier. Ils rappellent les images de l’homme malvoyant violemment refoulé d’un magasin à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Essonne : une femme handicapée refoulée d'un magasin. Photo d'illustration

La séance de shopping de Christine Chapelet a tourné court au centre commercial d’Évry 2, dans l’Essonne. Accompagnée de son chien d’assistance, elle voulait acheter un blouson chez Primark, une enseigne de prêt-à-porter. « Je rentre dans le magasin avec mon chien d’assistance. Le vigile me demande de sortir en m’expliquant que je ne peux pas entrer avec mon chien de compagnie. Je n’ai pas eu le temps de lui expliquer ma situation », déplore la femme handicapée. Ce n’est pas la première fois que Christine est expulsée d’un magasin à cause de son chien.

« Il faut dresser des amendes, c’est dans la loi »

En août dernier, c’est l’enseigne Lidl qui lui a refusé l’entrée. Emmanuel Gueria, son assistant de vie, l’accompagne pour faire ses courses dès qu’il le peut. « Quand je suis avec elle, j’arrive à intervenir et à raisonner le vigile », explique-t-il. Plusieurs personnes handicapées se sont retrouvées dans la même situation que Christine, au grand dam du gouvernement. « Il faut faire du punitif, on ne peut plus tolérer cela. Il faut dresser des amendes, c’est dans la loi », exige Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.

« Tout le monde descend ! » Un chauffeur de bus renvoie ses passagers pour faire monter un homme en fauteuil…!

Le conducteur de la RATP a offert une leçon de civisme à des usagers indélicats, qui empêchaient un homme en fauteuil roulant de monter à bord d’un bus, à Paris.

« Tout le monde descend ! » Un chauffeur de bus renvoie ses passagers pour faire monter un homme en fauteuil. Un bus de la RATP dans les rues de Paris (illustration).

Jeudi 18 octobre, porte de Clichy, dans le XVIIe arrondissement de Paris. François, en fauteuil roulant, attend le bus avec son frère.

Quelques instants plus tard, un bus bondé s’arrête. La rampe permettant l’accès des personnes à mobilité réduite se déploie mais François reste sur le trottoir. Impossible pour lui de monter à bord.

Les passagers descendent et ne remontent pas

« Comme personne ne bougeait, le chauffeur s’est levé et à dit ‘Terminus ! Tout le monde descend !’ », raconte l’homme en fauteuil, dans un tweet posté sur le compte Accessible pour tous, qui relaye les initiatives en faveur des personnes à mobilité réduite mais aussi les galères qu’elles peuvent rencontrer.

Le conducteur du bus « m’a dit ‘vous pouvez monter et les autres, vous attendez celui d’après ! », ajoute cet habitant de Seine-et-Marne, qui s’est confié au Huffington Post.

La RATP recherche le conducteur

Sous les yeux médusés des passagers les plus indélicats, François et son frère sont repartis dans un bus vide et ont pu échanger avec le chauffeur. « Il nous a dit que le fauteuil roulant, tout le monde pouvait en avoir besoin, un jour », explique l’homme au fauteuil, au Huffington Post, tout en confiant sa lassitude face aux problèmes d’accessibilité à Paris et en Île-de-France.

La RATP a pris contact avec François pour tenter d’identifier le chauffeur qui lui est venu en aide.

« Bravo » au chauffeur

Le beau geste de ce conducteur a été salué par des milliers de partages sur les réseaux sociaux. « Enfin un chauffeur qui a eu le courage d’agir, bravo », a commenté Béatrice, sur Facebook. « Il y a des héros anonymes qui redonnent foi en l’humanité », a tweeté un internaute. « Comme quoi tout n’est pas perdu en 2018 », conclut un autre.

La gare SNCF de Toulouse Matabiau bloquée par des handicapés qui en dénoncent les conditions d’accessibilité…

Une dizaine de personnes en fauteuil roulant du « Collectif Inter Associatif du Handicap 31 » a bloqué le trafic ferroviaire mercredi à la mi-journée en gare de Toulouse Matabiau pour dénoncer ses conditions d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux personnes handicapées.

La gare SNCF de Toulouse Matabiau bloquée par des handicapés

 

Nouvelle opération commando ce mardi à la mi-journée du « Collectif Inter Associatif du Handicap 31 » (CIAH 31). Objectif : la gare Matabiau de Toulouse dont il dénonce les conditions d’acessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux handicapés.

Une dizaine de personnes, la plupart en fauteuil roulant, a occupé les voies ferrées, retardant notamment le TGV à destination de Paris.

Après l’intervention de la police, les manifestants ont distribué des tracts dans la gare.

« Impossible de rejoindre le métro depuis la gare à cause d’un élévateur PMR (personne à mobilité réduite) quasiment toujours en panne, et quand il fonctionne il faut maintenir la pression sur le bouton d’appel et de cabine, ce qui est inadapté à nombre de personnes en fauteuil roulant manquant de forces dans les membres supérieurs, et impossible de se faire aider d’un tiers dans la cabine sous peine de dépasser le poids maximum. Ce qui oblige les personnes en fauteuil roulant à sortir de la gare et à faire un gros détour par l’extérieur pour aller prendre le métro à Marengo », expliquent-t-ils.

« Et pour rejoindre les nouveaux quais de la gare pour prendre un TER, quais équipés d’ascenseurs, quais où le train est accessible de plain-pied, il reste le problème du contournement de six marches entre 2 souterrains où là aussi nous sommes bloqués par un élévateur très souvent en panne et trop petit pour nombre de nos fauteuils. Seule solution alternative, devoir réserver un accompagnement au moins 48 heures à l’avance, arriver 1/2h à l’avance minimum, pour circuler accompagnés dans des souterrains interdits au public », poursuivent les manifestants.

« La SNCF, qui sait pourtant trouver de l’argent quand il s’agit de faire bâtir une gare fantôme comme celle de Sud de France à côté de Montpellier, s’indigne Odile Maurin, présidente de l’association Handi-social, se révèle incapable de budgéter et de réaliser les travaux rapidement pour permettre aux personnes en situation de handicap, notamment moteur, de circuler dans la gare de manière plus autonome ».

Et de prévenir la SNCF, dont elle espère une réaction du président Guillaume Pépy: « tant que que Matabiau, gare de la 4e ville de France sera inaccessible en autonomie aux PMR et personnes handicapées, nous paralyserons le trafic SNCF comme vous nous paralysez ».

La SNCF a pour sa part indiqué que des travaux seraient réalisés dès l’an prochain, notamment le remplacement d’un élévateur par une rampe d’accès. La gare de Toulouse Matabiau étant « prioritaire », d’autres travaux, de grande ampleur et nécessitant notamment l’interruption de la circulation des trains, seront réalisés pour mise en service en 2024.

Le collectif CIAH 31 avait déjà bloqué le 22 août un convoi de pièces de l’Airbus A380 à hauteur de la commune de l’Isle-Jourdain. La quinzaine de personnes présentes, dont certaines en fauteuil roulant, protestaient contre la loi Elan : ils avaient demandé au président d’Airbus Group, Tom Enders, de faire pression sur le gouvernement pour retirer une disposition du projet de loi réduisant le nombre de logements accessibles aux personnes handicapées dans les constructions neuves.

La gare SNCF de Toulouse Matabiau bloquée par des handicapés

Source FR3.

Les difficiles déplacements des handicapés dans la Métropole Aix Marseille Provence…

Marre des difficultés pour se déplacer ! Plusieurs dizaines de personnes à mobilité réduite ont manifesté sur leur fauteuil roulant en fin de semaine dernière sur le Vieux Port à Marseille.

Les difficiles déplacements des handicapés dans la Métropole Aix Marseille Provence

Un mouvement pour souligner une nouvelle fois les carences de la deuxième ville de France en matière d’accessibilité pour les handicapés. Un mouvement pour dénoncer aussi des difficultés  dans  le service de transport des handicapés de la métropole, Mobi Métropole.

Cette  année au total plus de 150 000 transports seront effectués, seulement 4000 en 2011.

Lorsque tout va bien, avec ce service à la carte géré par la RTM un mini bus de plusieurs places vient chercher la personne et la ramène, cela après prise de rendez-vous en avance .Visiblement depuis plusieurs mois, rien ne va plus selon les manifestants. Les handicapés dénoncent des prises en charge annulées régulièrement ou encore des déplacements dans des véhicules vétustes, certains emploient le nom de bétaillère. La métropole reconnait des ratés notamment à cause de plusieurs centaines de demandes annulées et donc une désorganisation du service. Elle affirme  que dans les années à venir grâce à des investissements importants, le retard sera rattrapé. Cette année 6 millions d’euros seront consacrés à ce service à la carte pour les personnes handicapées.

Marseille, notamment paie la conséquence directe de l’absence de prise en considération dès la création du métro  en 1977 des besoins des personnes  handicapées. Impossible pour elles d’utiliser le réseau souterrain dans sa quasi-totalité. Le tramway leur est accessible, cependant ses lignes desservent un territoire restreint.

En 2016 Marseille était 83 éme sur 96 dans le classement de l’accessibilité, Toulon 45 éme. La loi sur le handicap de 2005 précise que les transports en commun devaient être accessibles à tous en 2015.

Source FRANCE BLEU.

Rennes. Handicap services 35 est en colère…

L’association qui accompagne plus de 200 personnes lourdement handicapées exige des moyens pour leur assurer une vie digne.

Elle en appelle aux parlementaires.

Les membres de l’association Handicap services 35 réclament des moyens à la hauteur des besoins de maintien à domicile, comme le prévoyait la loi de 2005 sur le handicap.

La loi du 11 février 2005 avait inscrit, dans le marbre, l’obligation d’assurer une vie digne aux personnes handicapées, en créant les conditions pour qu’ils puissent suivre des études, avoir un travail, vivre à domicile s’ils le souhaitent. « Cette loi a fait naître beaucoup d’espoir et des moyens financiers ont été débloqués mais, au fil des années, on assiste plutôt à du rafistolage budgétaire  » , dénonce Richard Fernandez, président de Handicap services 35.

« Nous n’avons plus les moyens de recruter »

L’association, créée en 1999, compte aujourd’hui 86 adhérents et emploie 80 salariés, des auxiliaires de vie, des infirmières, des aides-soignants, qui interviennent au domicile de 200 personnes lourdement handicapées. « Mais nous n’avons plus les moyens de recruter, par manque de budget, par manque de professionnels formés et aussi parce que ces métiers ne sont pas assez rémunérés et donc peu attractifs. »

Résultat : « Ce sont nos proches, les aidants familiaux, qui sont à nouveau sursollicités et ils n’en peuvent plus. » Une situation qui se dégrade d’autant plus que les besoins augmentent : « Aujourd’hui, avec les progrès de la médecine, nous vivons plus longtemps, c’est une chance, à condition de pouvoir vivre dignement. »

L’association en appelle aux parlementaires pour faire respecter la loi

Handicap services 35 a chiffré à 2 250 € le coût journalier d’une hospitalisation. « Le maintien à domicile coûte beaucoup moins cher. » Richard Fernandez perd patience. « Avec les autres associations du monde du handicap, nous allons interpeller les parlementaires, partout en France, pour que les engagements inscrits dans la loi de 2005 soient, enfin, respectés. Nous sommes là devant un choix de société. Est-ce que notre pays veut vraiment s’occuper des personnes handicapées ? Nous voulons placer l’État et les élus de la nation devant leurs responsabilités. »

Source OUEST FRANCE.

 

Nord: Une handicapée en fauteuil tabassée en voulant protéger son fils…

Une jeune handicapée moteur et son fils ont été pris à partie par un inconnu près de Valenciennes…

Nord: Une handicapée en fauteuil tabassée en voulant protéger son fils (illustration).

Vendredi, à Anzin, une jeune femme et son fils, tous deux handicapés, ont été agressés par un homme qui n’a pas encore été identifié. Les deux victimes ont été légèrement blessées.

Vers 10h, vendredi, une trentenaire en fauteuil roulant et son fils de quatre ans se trouvaient devant la médiathèque d’Anzin, près de Valenciennes, dans le Nord. Sans raison, un homme a commencé à insulter le petit garçon, handicapé lui aussi. Après s’être moqué de l’enfant, l’agresseur a tenté de lui porter des coups.

Jetée au sol et frappée

C’est à ce moment que sa mère s’est interposée. L’homme s’en est alors pris à elle. La jeune femme a été arrachée de son fauteuil roulant et jetée au sol. Une fois sa victime par terre, il lui a porté des coups de pied dans le dos avant de prendre la fuite.

Les deux victimes ont été prises en charge par les pompiers et transportées au CHR de Valenciennes pour de légères blessures. Une enquête a par ailleurs été ouverte pour tenter d’interpeller l’agresseur qui, selon le témoignage de la maman, est âgé de 20 à 25 ans.

Source 20 Minutes.

Accessibilité : les ascenseurs bientôt obligatoires dans les immeubles neufs d’au moins trois étages…

Alors que la loi logement doit être définitivement adoptée en octobre, le gouvernement confirme ce mercredi que la présence d’ascenseurs dans les immeubles neufs d’au moins trois étages sera bientôt obligatoire.

Insuffisant pour l’Association des paralysés de France qui manifeste aujourd’hui.

Accessibilité : les ascenseurs bientôt obligatoires dans les immeubles neufs d'au moins trois étage. Illustration

Le gouvernement va rendre obligatoire « dans les mois qui viennent » la présence d’ascenseurs dans les immeubles neufs d’au moins trois étages, contre quatre actuellement, a confirmé mercredi le Premier ministre Edouard Philippe, lors d’un déplacement consacré au projet de loi Elan sur le logement à Cergy (Val-d’Oise).

« Nous étions en retard, je veux rattraper ce retard et nous voulons faire en sorte que les logements neufs qui sont construits puissent être toujours pensés et conçus avec ce souci de l’inclusion et ce souci de l’adaptation permanente », a justifié le chef du gouvernement.

Des manifestations pour une meilleure accessibilité

Une annonce fraîchement accueillie par l’Association des paralysés de France (APF) dont les membres ont manifesté aujourd’hui à Périgueux et Orléans notamment, pour dénoncer l’article de 18 de la loi Elan qui doit être définitivement adoptée en octobre. Il prévoit l’abaissement de 100% à 20% de la part des logements dits « accessibles » (handicapés…) dans les programmes neufs. Une « catastrophe » pour les associations.

L’ascenseur obligatoire dans les constructions neuves de trois étages et plus est « une nouvelle attendue depuis longtemps par les associations mais cela ne compense en rien la baisse du nombre de logements accessibles due à l’article 18 de la loi Elan », a réagi sur Twitter l’APF France handicap.

Edouard Philippe a par ailleurs confirmé mercredi le doublement des moyens de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) consacrés à la rénovation des logements existants, qui passeront de 50 à 100 millions d’euros.

Source FRANCE BLEU.

 

En Nord Franche-Comté, l’accessibilité pour les personnes handicapées progresse doucement…

Une vingtaine de personnes ont sillonné en voiture le Nord Franche-Comté ce mercredi, pour se rendre dans les permanences de six parlementaires.

Une action organisée par l’APF France Handicap à l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à l’accessibilité pour les personnes handicapées.

En Nord Franche-Comté, l'accessibilité pour les personnes handicapées progresse doucement

Depuis 1975, la loi française prévoit une meilleure accessibilité, souligne Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord Franche-Comté. Mais à chaque fois, il n’y a pas assez de moyens, pas assez de volonté politiques, et les délais sont reculés ». Le constat, dressé ce mercredi par l’association à l’occasion de la journée nationale de sensibilisation à l’accessibilité, est assez clair.

« Il y a vraiment du mieux dans le Nord Franche Comté, et surtout à Belfort, mais il reste de vraies difficultés pour les bâtiments publics et le logement » Martine Debros

Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord-Franche-Comté.  - Radio France

Martine Debros, la directrice territoriale APF France Handicap sur le Nord-Franche-Comté. © Radio France – Fanny Bouvard

Dans la rue, les déplacements sont toujours ralentis par des trottoirs un peu trop hauts, des voitures mal-garées et des escaliers. « Mais pour le reste des déplacements, je n’ai pas à me plaindre, explique Sabrina Yildiz, une belfortaine de 29 ans en fauteuil roulant depuis la naissance. J’arrive bien à me déplacer avec les transports en communs, je suis très mobile ».

La dernière loi pour l’accessibilité a été votée en 2015, obligeant tous les transports et établissements, publics ou privés, accueillant du public, à se mettre aux normes. « Trois ans plus tard, c’est loin d’être le cas partout, rapporte la directrice d’APF France Handicap Nord Franche-Comté. Dans les petits commerces, on comprend bien la difficulté, ça coûte cher et on ne veut pas leur jeter l’opprobre. Par contre, on attend plus de la part des services publics ! ».

L’APF France Handicap veut des logements plus accessibles et s’inquiète de la loi Elan

Le logement, c’est la vraie galère pour Sabrina Yildiz. « Je cherche à déménager depuis cinq ans, mais pour l’instant les logements sociaux que l’on me propose ne conviennent pas ou ne sont pas adaptés à mon fauteuil électrique, raconte la jeune femme. Pour l’instant, je vis au 7e étage d’un immeuble où l’ascenseur tombe souvent en panne. Je me suis déjà retrouvée coincée chez moi pendant un mois ». 

Le bailleur social Territoire Habitat assure que l’accessibilité des logements pour les personnes handicapées et les seniors est une priorité. « Toutes les normes sont prises en compte pour les logements neufs et pour les réhabilitations, explique Jean-Sébastien Paulus, le directeur de la structure. On est en capacité de proposer des logements qui proposent aux exigences réglementaires mais pas forcément à tous les critères des locataires. » 

L’APF France Handicap ne cache pas ses inquiétudes concernant le projet de loi Elan, qui prévoit une baisse drastique du nombre de logements neufs accessibles, de 100% à 20%. « C’est en contradiction total avec ce qui a été fait, annoncé, prévu depuis des années », souligne Marine Debros. C’est l’une des questions posées dans la lettre déposée ce mercredi dans les permanences de six parlementaires du Nord Franche-Comté.

Source FRANCE BLEU.

Handicapés : ils protestent contre le manque de logements accessibles…

Les handicapés ont manifesté ce mercredi un peu partout en France.

En Aquitaine, des rassemblements ont eu lieu à Périgueux et à Bordeaux. Dans leur ligne de mire, l’abaissement du nombre de logements neufs réservés aux personnes en situation de handicap.

Des représentants d'APF France Handicap ont maifesté contre la loi ELAN / © France 3 Aquitaine

Ils étaient une vingtaine à Périgueux, beaucoup moins nombreux à Bordeaux à manifester leur colère face au projet de loi ELAN. Du moins l’article 18.

Celui-ci prévoit en effet d’abaisser le quota de logements neufs accessibles aux handicapés de 100% à 10%. Le Sénat a proposé quant à lui de remonter ce quota à 30%. La commission paritaire a opté pour 20%.

Pour Fabienne Jouvet, créatrice du réseau des SansRiens, la proposition de loi (10% de logements accessibles) est un manque flagrant de considération pour les handicapés.

Et au-delà des logements pour les handicapés, il faut, dit-elle, que les logements de la famille, des amis soient aussi accessibles. Il en va de la socialisation et de l’indépendance.

A Périgueux où une vingtaine de personnes s’est mobilisée, si l’article 18 de la Loi ELAN fait aussi grincer des dents, c’est le retard pris dans l’accessibilité aux lieux publics qui a été montré du doigt.

Des représentants d’APF France Handicap se sont présentés devant les locaux de la permanence du député LREM Philippe Chassaing mais quand ils ont voulu pénétrer à l’intérieur des locaux, impossible. Pas de rampe d’accès pour les fauteuils roulants…

Là encore, les personnes handicapées dénoncent le « deux poids deux mesures ». Stéphane Chaillout, élu à l’APF France Handicap, déplore le retard de la France

Vidéo – Transport des personnes en fauteuil : encore du chemin à parcourir…

Les valides ne s’en rendent généralement pas compte, mais les personnes à mobilité réduite rencontrent encore de sérieuses difficultés pour utiliser les transports publics.

L’association APF France handicap organise ce mercredi 26 septembre une journée dédiée à cette cause.

Avant de prendre le bus, les difficultés de Jean-Luc et Abdallah débutent parfois sur le quai, au pied d’arbres non équipés de grilles au sol.
Des contraintes invisibles pour les personnes valides, et pourtant, elles représentent un véritable danger.

Ensuite, les personnes à mobilité réduite peuvent monter dans le bus grâce à des « palettes » électriques.
Dans l’agglomération de Limoges, plus de 90% des véhicules sont adaptés.
Des préoccupations demeurent cependant : par exemple, la validation du titre de transport nécessite un déplacement dans le bus qui peut s’avérer difficile.

Mais la plus grosse crainte, ce sont les arrêts qui n’ont pas encore été adaptés.
Malgré la bienveillance des chauffeurs, la descente peut alors être compliquée.

Beaucoup d’efforts de l’agglomération

Tout n’est pas négatif, loin de là : près de la moitié des arrêts de l’agglomération sont aujourd’hui adaptés.
51 ont été aménagés en 2017.
Cela représente un coût financier important, mais la volonté politique est nette et les discussions entre élus et associations sont régulières.

Pour l’association APF France handicap, qui suit de près ces évolutions, le problème est plus global : des difficultés d’accessibilité subsistent aussi dans d’autres réseaux de transports, le train, ou même à l’hôpital. Elles rendent le quotidien encore plus difficile.

Le sujet est pourtant majeur. Le risque, c’est l’isolement, et l’exclusion.

Le regard de la société a déjà beaucoup évolué ces dernières années, mais du travail reste à faire pour rendre la ville accessible à tous.

Source FR3.