Rennes. Le fournisseur fait faillite, leurs fauteuils roulants en panne faute de pièces….

Leurs fauteuils roulants sont en panne. Des familles rennaises attendent des pièces. Mais le fournisseur a fait faillite et ne répond plus à leurs appels.

Des familles rennaises attendent des pièces pour leurs fauteuils roulants en panne. Mais le fournisseur a fait faillite et ne répond plus à leurs appels.

« Notre fils, Goustan, a 11 ans. Il est atteint de myopathie, raconte Florence, une Rennaise. Au mois de mars, le moteur de son fauteuil électrique a eu un problème. Comme il était toujours sous garantie, nous avons contacté la société qui nous l’avait vendu, pour qu’elle commande une nouvelle pièce. »

La commande a bien été passée. Mais la pièce n’a jamais été livrée. Le problème ? L’entreprise n’existe plus. Ergovie, PME spécialisée dans la commercialisation de matériel médical, notamment les fauteuils roulants pour personnes à mobilité réduite, a été placée en liquidation judiciaire le 30 mai. Elle était en redressement depuis 2017.

« Du jour au lendemain »

Comme d’autres familles, Florence est tombée des nues : « La société a fermé du jour au lendemain sans prévenir. Même le numéro de téléphone n’existe plus. Nous l’avons appris par l’intermédiaire des deux autres antennes, basées à Quimper et Saint-Brieuc, mais qui, elles, ont été reprises. »

Pour Goustan, il y a pourtant urgence, « alors que la rentrée scolaire approche ». Florence a donc décidé de prendre contact avec Ouest Diffusion Santé, une société concurrente d’Ergovie. Mais celle-ci ne peut pas l’aider : « Le fournisseur italien des fauteuils indique qu’il ne peut rien faire, parce que le moteur commandé pour le fauteuil de Goustan est déjà parti », explique Christophe Ollivier, patron de Ouest Diffusion Santé. Ce dirigeant indique avoir récupéré « cinq ou six dossiers d’anciens clients d’Ergovie, tous dans des situations comparables».

Florence s’arrache les cheveux : « Le fauteuil de Goustan a été intégralement payé par la Sécurité sociale et la mutuelle. Comme il est encore sous garantie, le nouveau moteur doit être expédié gratuitement par le fournisseur. Celui-ci affirme qu’il l’a envoyé. Mais il a disparu. C’est scandaleux. On prend en otage les familles. »

Les pièces disparues

Où sont passées les pièces commandées ? Contacté, l’ancien dirigeant d’Ergovie n’a pas répondu à nos sollicitations. Sa société, placée en liquidation, n’a pas été reprise, mais une autre société rennaise, Bonnin, s’est portée acquéreuse d’une partie du matériel.

« Nous avons pris contact avec le liquidateur pour récupérer une partie de la clientèle d’Ergovie, explique Jean-Marc Bonnin, le gérant. Nous avons aussi récupéré du matériel usé comme des anciens fauteuils, des chaises de toilette ou des pièces détachées d’occasion. Mais en aucun cas nous n’avons acheté des pièces neuves qui devaient être livrées à des clients. »

Clients déboussolés

Le gérant confie qu’un ancien client d’Ergovie lui a indiqué avoir déposé un « acompte de 1 500 € sur un fauteuil, de l’argent qu’il a tout bonnement perdu ». Jean-Marc Bonnin manifeste sa compassion envers les clients déboussolés : « Nous avons bien tenté de récupérer le numéro de téléphone d’Ergovie, pour pouvoir renseigner les clients. Mais comme nous n’avons pas la même adresse, on nous l’a refusé. »

Aujourd’hui, Florence attend toujours la pièce manquante du fauteuil de son fils. « On ne parle pas d’une voiture ou d’un lave-linge, mais de quelque chose d’essentiel pour Goustan. »

Source  OUEST FRANCE.

Seine-Saint-Denis. En fauteuil roulant, il poursuit le bus qui l’avait refusé…

Un passager handicapé moteur a réussi à rattraper un bus de la RATP qui l’avait laissé sur le trottoir à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), lundi 23 juillet. Avec son fauteuil roulant électrique, il s’est lancé à la poursuite du bus avant de lui barrer la route.

Le chauffeur l’a finalement laissé monter à bord. Pour justifier la situation, la RATP a invoqué le fait que la ligne concernée n’était pas encore accessible aux personnes handicapées.

Handicapé moteur, en fauteuil roulant, il a poursuivi un bus RATP qui ne l’avait pas fait monter.

Un habitant de Pontoise (Val-d’Oise), handicapé moteur, s’est lancé à la poursuite d’un bus de la RATP qui avait refusé de le laisser monter à bord, rapporte Le Parisien. L’incident s’est déroulé ce lundi 23 juillet, alors que Soumaïla Traoré attendait le bus de la ligne 173 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

« J’avais une douzaine de minutes d’attente. À l’arrivée du premier bus, le conducteur m’a dit qu’il ne pouvait pas me faire monter car son véhicule était mal positionné, que l’arrêt était encombré mais qu’un deuxième bus était juste derrière », raconte Soumaïla Traoré au quotidien francilien. Malheureusement pour lui, le second chauffeur ne lui a pas non plus ouvert les portes du véhicule. Il s’est contenté de le regarder « avec un air désolé » avant de repartir.

Un sentiment d’abandon

Mais le passager a décidé de ne pas en rester là. À bord de son fauteuil roulant électrique, il s’est lancé à la poursuite du bus, qu’il a finalement rattrapé deux arrêts plus tard. « Je me suis posté avec mon fauteuil devant le bus pour le bloquer. J’ai demandé au conducteur d’appeler sa hiérarchie et j’ai dit que je ne bougerai pas de devant son véhicule les trente prochaines minutes », explique Soumaïla qui affirme avoir ressenti « un sentiment d’abandon ».

Finalement, il a pu embarquer à bord du véhicule. Il regrette cependant l’indifférence des autres passagers. « En bloquant le bus, je voulais aussi faire comprendre aux passagers que je n’étais pas différent d’eux. Moi aussi, j’ai des activités, des heures de rendez-vous à respecter. […] Pourquoi étaient-ils tous indifférents au fait que je ne puisse pas monter dans le bus ? »

L’accessibilité, point noir des transports franciliens

La ligne 173 n’est pas encore officiellement accessible aux personnes en fauteuil roulant, mais elle devrait l’être d’ici la fin de l’année 2018, assure la RATP, qui qualifie l’accessibilité des transports en commun franciliens d’enjeu « majeur ». Elle promet par ailleurs que « 100 % des lignes seront accessibles » à l’horizon 2021.

Comme le rappelle Le Parisien, une ligne de bus est déclarée accessible dès lors qu’au moins 70 % des arrêts disposent de trottoirs aménagés pour les personnes en fauteuil roulant, que les bus sont équipés de rampes d’accès et que les conducteurs sont formés. En attendant, ces derniers peuvent être sanctionnés pour « faute professionnelle » pour avoir fait monter une personne en fauteuil roulant à un arrêt non-accessible.

Source OUEST FRANCE.

Foot fauteuil : le champion du monde Tristan Le Beller lance un appel à Kylian Mbappé…

Tristan Le Beller, joueur de foot fauteuil est champion du monde depuis juillet 2017, victoire 4 – 2 contre les États-Unis. Il aimerait bien que son sport reste moins confidentiel et lance un appel à Kylian Mbappé pour qu’il devienne le parrain de leur équipe.

Foot fauteuil : le champion du monde Tristan Le Beller lance un appel à Kylian Mbappé

La France championne du monde de foot, l’information n’est pas passé inaperçue. L’équipe de France est pourtant déjà championne du monde de foot fauteuil, depuis juillet 2017. En finale, les Bleus battent les États-Unis, 4 – 2.

Dans l’équipe de France, on compte trois Bretons. Un an après leur sacre, le jeune morbihannais et attaquant Tristan le Beller rêve de rencontrer les Bleus et d’initier qui sait, un parrainage pour promouvoir son sport. Seul footeux de sa famille, il s’investit dans le foot fauteuil depuis longtemps « depuis petit, dès qu’on m’a proposé de taper dans un ballon, je l’ai fait. »

On a le même titre, faire se rencontrer les 23 qui ont gagné et les 8 qui ont gagné. Je souhaiterais que l’un des joueurs soit le parrain de l’équipe de France, Kylian Mbappé

Prochain challenge pour l’équipe de France de foot fauteuil, la Coupe d’Europe en 2019.

Source FR3.

Des fauteuils roulants bricolés à partir d’anciens vélos électriques…

INNOVATION Les anciens vélos loués par la métropole sont démontés et réutilisés….

Un vélo électrique proposé à la location longue durée par Keolis, pour le compte de Rennes Métropole.

  • Deux associations ont customisé un fauteuil roulant pour lui apporter une assistance électrique.
  • My Human Kit et La Petite Rennes ont récupéré les anciens vélos à assistance électrique de Keolis, qui les propose à la location longue durée dans Rennes Métropole.
  • Ce réemploi offre des débouchés à ces batteries et moteurs qui se compteront des milliers dans les années à venir.
  • Mené en open source, ce travail pourra être partagé avec le grand public.

Un pied de nez aux fabricants de matériel paramédical. Début juillet, des Rennais ont réussi à fabriquer un fauteuil roulant à assistance électrique, uniquement à partir de composants récupérés sur de vieux vélos électriques. Un petit exploit qui pourrait offrir une seconde vie aux milliers de batteries dont on ne saura plus quoi faire dans les années à venir.

L’aventure a commencé dans les couloirs de la Maison des associations à Rennes, où l’association La Petite Rennes avait installé son bureau. Cet atelier d’auto réparation de vélos a mis sur pied sa propre filière de réemploi afin de collecter, de réparer puis de revendre des deux-roues à petits prix.

L’an dernier, elle s’est penchée sur le sort des vélos à assistance électrique proposés à la location longue durée par Rennes Métropole. « Quand ils sont loués deux ans mais que l’usager ne l’achète pas, les vélos électriques sont invendables, alors même qu’ils sont récents et en bon état », explique Antoine Rivière, qui a porté le projet à La Petite Rennes.

Des vélos sans électricité retapés

L’association a alors proposé à Keolis, qui gère la location pour le compte de Rennes Métropole, de récupérer les vélos pour leur offrir une seconde vie « sans électricité ». Une fois démontés, les batteries et moteurs ont été transmis à My Human Kit. Cette association a été créée par Nicolas Huchet, devenu célèbre pour avoir conçu lui-même sa prothèse de main articulée.

Depuis, My Human Kit travaille au quotidien pour développer l’open source, qui permet le partage des connaissances au plus grand nombre. « L’un de nos salariés se plaignait de ne pas avoir d’assistance électrique sur son fauteuil roulant. Ça lui aurait parfois rendu service pour suivre ses enfants ou se déplacer facilement », relate Yoann Veron, l’un des managers de ce « fab lab ».

Un fauteuil roulant customisé… pour 100 euros

Pari gagné. En moins de deux jours, le petit fauteuil roulant équipé d’une batterie de vélo électrique a fonctionné. « C’est un système amovible que l’on peut installer en une ou deux minutes », poursuit le membre de My Human Kit. Coût de fabrication ? « Cent euros. C’est le prix de la carte électronique qui nous a permis de prendre le contrôle du moteur et de ne pas être limités aux trois vitesses proposées sur le vélo ». Dans le commerce, un même système aurait coûté 3.000 à 4.000 euros.

Spécialiste de l’open source, l’association va évidemment mettre au profit du grand public toutes ses découvertes. Les batteries et moteurs pourraient également être envoyées en Afrique et en Inde, où d’autres fab lab se sont déjà montrés intéressés. Dans le même temps, My Human Kit travaille sur un skateboard à assistance électrique pour une personne souffrant de poliomyélite. Beaucoup reste à faire.

Source 20 Minutes.

 

Fauteuils roulants en libre-service : une 1ère mondiale à La Ciotat…

Prendre un fauteuil roulant en toute liberté ? Le concept s’appelle Handy Lib.

Il sert à positionner un fauteuil, automatiquement à la portière d’une voiture. L’inventeur est de La Ciotat. C’est une 1ère au monde.

Handy Lib, pour les personnes à mobilité réduite. Un fauteuil roulant en libre service. Une première mondiale créée à la Ciotat

L’idée : ne plus avoir à charger/ décharger de fauteuil roulant dans une voiture. Avec Handy Lib, les fauteuils seraient en libre service. A l’aide d’une télécommande, ou d’une commande via une application, le fauteuil s’approche de la voiture.
La commune de la Ciotat est la première à expérimenter ce procédé.
L’idée n’est pour l’instant pas généralisée. Reste à définir la formule de paiment : gratuit pour les utilisateurs (donc financé à 100% par la ville) ou une utilisation avec abonnement.

Amar Marius Makdoud, entrepreneur à La Ciotat, est l’inventeur d’Handy Lib.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

 

Besançon : une appli mobile pour piétons à mobilité réduite…

L’application Streetco, imaginée pour les personnes à mobilité réduite, permet de géolocaliser les obstacles sur un parcours. Son co-créateur Arthur Alba est venu à Besançon la présenter.

« L’appli indique les zones de travaux, les voitures mal stationnées, les trottoirs inaccessibles, les containers, les terrasses de café ».  Photo Franck HAKMOUN

La ville, les rues, le réseau urbain tiennent parfois et même souvent pour eux du parcours du combattant. Eux et elles, les personnes handicapées, les personnes à mobilité réduite, savent trop bien que leurs déplacements dans la ville seront pleins de pièges et d’obstacles. À cet égard et à l’initiative de Yoann Martin directeur territorial d’APF France Handicap, plusieurs personnes en fauteuil roulant ont découvert l’application Streetco. C’est même l’un des cocréateurs de cette appli qui la leur a fait découvrir. « J’habite à Paris, j’avais eu un accident et j’ai dû me déplacer avec des béquilles. Je voulais alors éviter les rues pavées. J’ai vu que si des GPS pour les cyclistes et les automobilistes existaient, il n’y avait rien pour les personnes à mobilité réduite », explique Arthur Alba.

Résultat, l’appli Streetco une fois chargée sur les smartphones et Iphone, permet de géolocaliser les obstacles rencontrés sur un parcours. « L’appli indique les zones de travaux, les voitures mal stationnées, les trottoirs inaccessibles, les containers, les terrasses de café. Plus une ville est grande, plus on a d’infos », souligne Arthur Alba.

Aujourd’hui, l’appli Streetco fonctionne depuis six mois et en plusieurs villes de France. Si l’on prend l’exemple de Besançon, tout n’est pas encore photographié. La découverte de l’appli a permis aux participants, lors de divers parcours dans la Boucle, de noter et d’identifier des obstacles et des problèmes pas encore assimilés.

« Cette appli sera utile car il n’existe rien d’autre. Il y a juste Google Maps mais qui est loin d’être précis. En tout cas, regardez les deux élévateurs installés aux entrées des passages Pasteur rue Claude-Pouillet et rue du Lycée. Ils ne marchent pas, on nous a parlé de panne, de défaut d’alimentation, de disjonction. Cela n’a jamais marché », rapporte Yves Ketterer, testeur hier, plutôt du style accrocheur et militant. Autre projet, intégrer à l’appli un système vocal complet pour des personnels en fauteuil roulant et malvoyantes.

Source EST REPUBLICAIN.

En fauteuil dans « un monde de brutes …. Décapant !

A 17 ans, un accident en colonie de vacances l’a laissé tétraplégique. Indemnisé après des procès, Jérémie vit « sans peine ».

Mais, après 25 ans en fauteuil, il crie sa colère face à la détresse de ceux qui n’ont pas sa « chance ». Décapant.

Jérémie Losson : « Le handicap, c’est chiant, c’est dur. Il n’est ni de droite ni gauche. Il vous tombe dessus ! Ce qui manque, ce sont des moyens. »  Photo DR

A l’arrêt de bus ? « Il faut lever le bras pour faire signe au chauffeur. J’ai des copains qui ne peuvent pas le faire ! ». Le cinéma ? « C’est accessible. Mais ce n’est pas adapté : tu te retrouves au premier rang avec un torticolis. Et il faut avoir un transport. » Le déplacement en fauteuil ? Tu évites 200 personnes inattentives et tu heurtes la 201e. Elle t’engueule… »

Des exemples du genre, Jérémie les aligne. Alors il veut bien que l’on salue les améliorations pour les handicapés, que l’on médiatise les belles initiatives. « Si Philippe Crozon traverse les mers sans bras et sans jambes pour son plus grand bien, OK. Mais il faut aussi dire que le handicap, c’est dur, c’est chiant, c’est compliqué. C’est ça la réalité ! »

Voilà précisément 25 ans que ce Nancéien est tétraplégique, « de luxe » comme il dit (il garde de la mobilité), après un salto malheureux lors d’une colonie de vacances. Aussi il crie sa colère. Pas pour lui. Pour tous ceux dans la détresse, ceux qui n’ont pas « la chance » d’avoir une indemnisation qui lui « évite d’appréhender les fins de mois ».

« L’ubérisation »

S’il le fait, c’est « parce que les cabossés, les esseulés, les cassés de la vie », il est presque né avec. Ses parents travaillaient dans le social et la santé. S’il le fait, c’est aussi que son quart de siècle dans un fauteuil lui a donné l’expérience et la légitimité pour parler du handicap. « A 17 ans, j’ai pigé que j’allais devoir me battre, vivre dans un monde de brutes. Ce n’est pas parce qu’on fait 1 m 40 qu’il faut se taire. »

Il s’insurge ainsi contre le manque de moyens dans les établissements spécialisés : « Pour qu’un usager aille bien, il faut que l’employé aille bien. Or, on les emmure dans le rendement, le geste technique. Le manque de personnel est flagrant. Il n’y a plus d’échanges, il n’y a plus de vie. » Il redoute, « après l’ubérisation du secteur des personnes âgées, celui du sanitaire et social avec, un jour, une tarification à l’acte. Il y a eu beaucoup de progrès médicaux mais parallèlement, la prise en charge s’est déshumanisée. »

1993 : sa vie bascule à cause d’un salto

C’était en 1993. Sa vie a basculé lors d’une colonie de vacances, sur une plage de Corse. Il jouait à faire des saltos. « J’ai été victime du coup du lapin ».

La suite : les hôpitaux, la rééducation pendant des mois. Il croise des « tout neufs », ceux dont la vie vient de basculer qui sont moroses, atterrés. Lui qui voulait devenir prof de ski suit une rééducation quasi-militaire : « Tu n’as pas le choix, faut y aller, tu n’as pas le temps de réfléchir. » En même temps, il côtoie pas mal de 17-20 ans. « On était jeunes, désinvoltes. Il arrivait qu’on se bourre la gueule et qu’on fume. »

Il reprend des études, rejoint la fac, s’implique dans l’associatif. Dans le même temps, sa mère porte plainte car la plage était dangereuse, éloignée à l’époque des moyens d’alerte et de secours. Un long combat. Gagné en appel. « Ma mère a craqué son livret A, mon père a participé. Beaucoup se font mal indemniser car ils n’ont pas les moyens d’avoir un avocat pointu et n’ont pas les infos nécessaires. » Il le dit néanmoins : « Ce combat m’a endurci. J’ai compris qu’il fallait être acteur de son handicap. » Il a beaucoup milité dans les associations. Il a même été auditionné en 2015 par la vice-présidente de la commission parlementaire des affaires sociales.

Couples clandestins et suicides

Il pointe évidemment le problème des aides humaines et financières. « J’ai eu le bonheur d’avoir une fille. Car je pouvais l’envisager. Combien de handicapés ne le peuvent pas ? Je connais des couples qui restent clandestins car l’un est au RSA et l’autre à l’AAH (allocations adultes handicapés) et ils craignent de perdre le complément de ressources. C’est ça la vie des handicapés. 50 % ont un niveau BEPC car il y a de gros freins à l’inclusion à l’école. » Quant à l’emploi…

La loi Elan qui restreint à 10 % le nombre de logements neufs accessibles d’emblée, le laisse plus « désappointé face aux multiples reculs législatifs » qu’étonné : « J’ai les moyens de me loger dignement. Mais il y a tous les démunis et ceux qui crient au désespoir. »

« J’ai un ami qui n’a plus rien, qui est en train de mourir. Il n’est pas suivi comme il faudrait. Lui n’a pas les moyens d’aller mourir en Suisse. Je me demande s’il ne faudrait pas faire du crowdfunding pour qu’il puisse partir dignement ! En 25 ans, 25 handicapés sont décédés dans mon entourage. Quatre se sont suicidés au fusil. Il faut parler de cette réalité-là… »

Source EST REPUBLICAIN.

Cloué sur un fauteuil roulant, un papa est privé de fête d’école à Valentigney (25)…

Un père de famille, cloué sur un fauteuil roulant, dénonce le choix d’une salle municipale pour l’organisation du spectacle de fin d’année de l’école de son fils.

Au motif qu’elle n’est pas équipée d’une rampe d’accès handicapé.

Ne respectant pas les normes dictées par la loi de 2005 sur les lieux publics, sur l’accessibilité PMR des lieux publics, la salle Belon à Valentigney n’était pas la seule à être disponible pour accueillir le spectacle des enfants .

C’est ainsi tous les ans. À l’école Pézole, faute de salle adéquate, on délocalise la fête de fin d’année dans la salle municipale Belon. Sauf que pour Laurent Pons, ce n’est pas possible.

Le père de famille n’a ainsi pas pu assister au spectacle de son fils qui s’est déroulé hier soir. En cause : l’inaccessibilité du site aux handicapés. Or, le papa est en fauteuil roulant.

Le directeur de l’école Pézole, Dejan Rajovski, explique calmement : « C’est la salle que je prends depuis des années. De plus, c’est la seule qui est adaptée pour organiser le spectacle des enfants. »

Alors, pour protester, Laurent Pons s’est quand même rendu au spectacle hier. Mais il est resté devant la salle car de toute évidence il ne pouvait pas rentrer. « J‘ai fait le tour de la ville et pris en photo les salles vides et accessibles pour montrer que le spectacle de fin d’année aurait pu se dérouler ailleurs. »

Ce que le papa ne comprend pas, c’est qu’il est loin d’être inconnu au bataillon : « Cela fait plus de six ans que mon fils est scolarisé dans cette école. Il y a fait ses classes de maternelle et de primaire, je participe aux kermesses, aux réunions de parents d’élèves et aux rencontres avec les professeurs. Ils me connaissent et savent très bien que je suis en fauteuil. »

Il ajoute : « On m’a proposé de me porter jusque dans la salle. Se faire porter d’accord, mais le poids total à porter sur 20 marches est de plus de 100 kg. En plus, c’est très dangereux, il y a un gros risque de chute et de blessures pour le dos des porteurs. »

« Les choses doivent être faites intelligemment »

C’est une situation que ce père de famille n’a vue que trop souvent. « On se sent complètement exclu de la société, je ne compte plus les endroits qui ne prévoient pas assez de places de parking ou de rampes d’accès. Je pourrais vous parler des heures de tout ce qui n’est pas fait pour intégrer les personnes à mobilité réduite, et, a contrario, tout ce qui est fait pour que ces personnes restent chez elles. »

Pour Laurent Pons, l’objectif derrière son initiative n’est pas d’empêcher la fête, mais simplement d’avertir les gens sur des situations du quotidien qui concernent plus de 10 % de la population française.

Des solutions insuffisantes et des prises de conscience toujours trop tardives, c’est ce que Laurent Pons ne veut plus à l’avenir. Ce n’est pas une volonté de mettre en porte-à-faux la Ville de Valentigney ou l’école Pézole, mais bien de montrer le fait que les personnes à mobilité réduite sont mises à l’écart de bon nombre d’activités et de lieux en raison de leur condition. Alors que loi stipule le contraire…

« Je ne comprends pas ce choix »

Philippe Gautier, le maire de Valentigney ne comprend pas ce choix de la salle Belon pour le lieu du spectacle et affirme : « que la médiathèque était libre. » Il ajoute : « La ville fait tout son possible pour rendre tous les lieux publics accessibles à tous. Mais je ne comprends pas ce choix d’avoir pris une salle sans accès handicapé. » En discutant avec son équipe autour de lui, il explique : « je veux bien trouver toutes les solutions, emmener quatre gros bras pour transporter ce monsieur dans la salle s’il le faut, même à le porter moi-même, mais je ne comprends pas cette décision. »

Ne respectant pas les normes dictées par la loi de 2005 sur les lieux publics, sur l’accessibilité PMR des lieux publics, la salle Belon à Valentigney n’était pas la seule à être disponible pour accueillir le spectacle des enfants…  !!!!!!!!!!

Source EST REPUBLICAIN.

Bouleversant. Loi ELAN sur le logement : le témoignage de Clotilde, étudiante en fauteuil roulant

Clotilde Aubet est étudiante à Sciences Po. Avec «Intermittente du fauteuil», un témoignage intime et souvent teinté d’humour, elle raconte son quotidien, les peines et les joies d’une jeune femme en situation de handicap, dans une ville parisienne pas toujours si accessible.

Bouleversant.

Clotilde AUBET

Clotilde Aubet est étudiante en Master à Sciences Po. Elle vient de publier Intermittente du fauteuil, un livre sous forme de témoignage dans lequel elle raconte son quotidien avec la maladie et son fidèle fauteuil.

FIGAROVOX.- Votre livre, comme un abécédaire, s’ouvre à la lettre A sur «Acceptation». Vous écrivez qu’il faut «accepter, pour continuer à avancer et à vivre». Est-ce aussi pour mieux accepter la maladie et aller de l’avant que vous avez choisi de témoigner en publiant ce livre?

Clotilde AUBET.- Accepter est essentiel pour aller de l’avant, mais il m’a d’abord été indispensable d’accepter avant de pouvoir partager à d’autres mon expérience en fauteuil roulant, notamment grâce à ce livre. Dans mon esprit, ce livre se veut avant tout un témoignage, une plongée au cœur des joies et des galères du fauteuil roulant pour ceux qui ne les connaissent pas ou encore si peu. Je ne recherche pas la pitié de mes lecteurs, pitié qu’on m’accorde bien souvent à coups de «Bon courage, ça ne doit pas être facile» ou «Cela doit être vraiment dur, je ne sais vraiment pas comment vous faites» Évidemment, ce n’est pas facile tous les jours. Mais je ne suis pas la seule pour laquelle c’est le cas. Ce que je recherche, c’est de la compréhension. Sensibiliser les gens pour qu’ils se rendent compte de ce que cela veut dire être en fauteuil roulant et avoir une maladie chronique, tout en acceptant de continuer à aller de l’avant. Sensibiliser pour que, peut-être, ils arrivent désormais à voir, avant son fauteuil roulant, la personne qui s’y trouve.

En vous lisant, on comprend que le moindre déplacement dans une ville comme Paris relève d’un exploit sportif! La circulation dans les rues est un parcours d’obstacles, les transports en commun (à l’exception notable du bus) sont rarement accessibles… Comment conserver un mode de vie ordinaire malgré tout?

Existe-t-il vraiment un mode de vie «ordinaire»? Si avoir un mode de vie ordinaire veut dire faire ses courses, aller en cours, sortir, voir amis et famille, voyager, alors oui, on peut conserver un mode de vie «normal». Même si cela nécessite quelques aménagements et une certaine organisation. Les déplacements sont effectivement ce qui reste le plus compliqué, surtout à Paris où les stations de métro ne sont quasiment jamais accessibles. Le bus, à part les quelques arrêts non-accessibles, reste une valeur sûre. Sauf lorsque la rampe électrique ne marche pas ou qu’un véhicule en double-file à l’arrêt empêche le conducteur de bus de la sortir. À circuler sur les trottoirs parisiens, on devient effectivement très bon en slalom, entre les poubelles, les terrasses de café un peu envahissantes ou les piétons absorbés par leur téléphone. Avec une bonne dose de patience et d’humour, on arrive donc à avoir une vie ordinaire, tout en sachant qu’elle sera aussi pleine de surprises grâce au fauteuil…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Handicap : à bicyclette… et en fauteuil !…

Pour permettre aux personnes handicapées de faire du vélo, un bricoleur a eu l’idée d’adapter une bicyclette à un fauteuil roulant.

Henri-Claude Poisson, l’inventeur du guidon HCP

Le pousseur de fauteuil est né

Pour Michael, jeune polyhandicapé qu’il accueille depuis près de 30 ans, Henri-Claude Poisson passe des heures à mettre au point un guidon qu’il installe en lieu et place de la roue avant de son vélo : le pousseur de fauteuil est né. Une idée simple qu’il peut adapter à toutes sortes de bicyclettes.

Henri-Claude n’avait pas les moyens de dépenser 3.000 euros pour un vélo adapté. Mais peu importe, aujourd’hui, il pousse Michael sur les routes de campagne : « Avec ce système, on a permis à Michael de faire comme tout le monde, de faire du vélo, de rencontrer du monde, de voir des paysages différents… et ce n’est que du bonheur« , confie l’inventeur.

Une production en série et à faible coût

Aux premières loges, le jeune polyhandicapé jubile. Tous ses sens sont en éveil. Au fil des balades, leur guidon fait des envieux. C’est là que la petite idée devient grande. Henri-Claude Poisson a besoin de produire en plus grande quantité. Il trouve la solution dans une entreprise de matériel agricole où un de ses amis travaille. Ensemble, ils relèvent le défi : produire le guidon en série et à faible coût.

Vendu à 390 euros, le guidon porte aujourd’hui la signature de son créateur, HCP. Henri-Claude, lui, ne veut rien toucher des ventes. Il préfère sillonner les routes aux côtés de sa tribu. Le guidon s’adapte au fauteuil roulant sans le modifier. Sa vitesse de croisière est limitée à 10 km/h mais cela n’empêche en rien l’aventure, bien au contraire. Chaque année, Michael et sa famille d’accueil partent en voyage et parcourent plus de 1.000 kilomètres en pousseur de fauteuil.

Découvrir la Vidéo, cliquer ici.

Source FRANCE TV.