Tétraplégie : une Tarnaise pourrait retrouver l’usage de ses jambes grâce à un essai clinique prometteur…

Virginie Bibal a été sélectionnée, avec cinq autres Français, pour participer à un essai clinique en Chine qui pourrait lui permettre de remarcher.

L’opération est prévue en mars. Mais d’ici là, elle doit réunir avec les autres patients 350.000 € pour financer le programme.

Virginie espère dire adieu à son fauteuil lors de son retour de Chine.

Cambon, France

Remarcher après avoir été tétraplégique pendant plus de 17 ans, c’est le rêve fou que va peut-être caresser Viginie Bibal. Cette Tarnaise, qui vit près d’Albi, va participer en mars à un essai clinique exceptionnel en Chine avec cinq autres Français paralysés et six Chinois.

Le principe de l’opération pourrait presque paraître simple. De la graisse va être prélevée dans l’abdomen des patients. Elle sera ensuite travaillée pour stimuler les cellules souches qui se trouvent dedans avant d’être réimplantée sur les liaisons abîmées de leur moelle osseuse.

« Ça y est ! On y arrive après des années et des années de recherche sur la moelle épinière. »

« Ils ont déjà fait des tests avec des dons de cellules souches, explique Virginie Bibal. Il y a un patient qui remarche. Mais avec ce système ça serait encore plus bénéfique parce que ça serait notre propre graisse. Il n’y aurait pas de risque de rejet. »

Des tests très prometteurs ont déjà été effectués sur des animaux. Et cet essai clinique donne de l’espoir à Virginie. « Il n’y aura pas de matériel dans la moelle épinière. Ce n’est pas comme l’exosquelette qui est une machine derrière nous. Ce n’est pas vraiment nous qui marchons. Alors que là, il n’y aurait rien. On sera libre, comme avant. »

C’est l’association pour les paralysées de France « Neurogel en Marche » qui organise cet essai clinique qui doit avoir lieu en Chine. 720.000 € sont nécessaire pour permettre aux patients français de participer. Il manque encore 350.000 €. Un appel aux dons a été lancé sur le site de l’association. De son côté, Virginie Bibal multiplie les initiatives. Elle organise un repas dansant à Arthès, dans le Tarn, en février. Elle prévoit aussi des ventes de fleurs.

« On ne s’est pas rendu compte que la graisse pouvait soigner la moelle épinière »

Et c’est toute une communauté qui la soutient dans cette démarche. « Au début, j’ai eu peur. Je me suis dit dans quoi elle s’embarque, se souvient Sami son auxiliaire de vie. Mais au final, ça parait tellement facile que c’est hallucinant. On se dit mais comment cela se fait que depuis des années, on ne s’est pas rendu compte que la graisse pouvait soigner la moelle épinière. »

Après l’opération, Virginie va subir un an de rééducation en Chine. Preuve de sa détermination, elle a commencé à apprendre le chinois. Et de la volonté elle en a pour espérer remarcher : « Moi j’attends ça depuis le premier jour de mon accident ».

Source FRANCE BLEU.

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