Côtes-d’Armor. Un maire en fauteuil roulant invite à noter les villes sur leur accessibilité…

Yann Jondot, un maire du Morbihan en fauteuil roulant, veut faire de l’accessibilité un enjeu pour tous les citoyens.

Il était à Plérin (Côtes-d’Armor) ce lundi 20 mai.

Côtes-d’Armor. Un maire en fauteuil roulant invite à noter les villes sur leur accessibilité

Le maire en fauteuil roulant du Morbihan, Yann Jondot, nommé ambassadeur de l’accessibilité par la secrétaire d’État, Sophie Cluzel, continue son tour de Bretagne. Il était ce lundi dans les locaux d’APF France Handicap, à Plérin.

 

Face à une vingtaine de personnes à mobilité réduite, il a présenté les mesures dont il est l’initiateur, comme une sonnette en façade des établissements publics et une rampe d’accès amovible mise à disposition dans toutes les mairies. « Les prémisses des lois accessibilité remontent à 1975. Aujourd’hui la loi de 2015 n’est pas vraiment appliquée », a rappelé Yann Jondot, handicapé depuis 30 ans, à la suite d’un accident de moto. « Ce que je propose est simple. Il a pour but d’effacer notre angoisse de ne pas pouvoir entrer chez un commerçant. »

Yann Jondot invite les « personnes handi » à se montrer, à réclamer et « à cesser d’attendre. Ce que l’on gagne en matière d’accessibilité servira à beaucoup de citoyens. Les villes sans trottoirs, par exemple, redonnent la priorité aux piétons. »

Une autre mesure proposée par l’élu paraplégique, qui a gravi le Kilimandjaro, est d’apposer un autocollant à l’entrée de chaque commune qui signe sa charte. Le code de couleur symbolise le niveau d’accessibilité A : réalisé ; B : en réalisation ; C : en étude.

Source OUEST FRANCE.

GRAVE ! « Des accusations fantaisistes » : une femme « gilet jaune » accusée de s’être servi de son fauteuil roulant comme d’une « arme »…!

La présidente de l’association Handi-social, Odile Maurin, comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour outrage et violences envers des policiers.

Odile Maurin. "Des accusations fantaisistes" : une femme "gilet jaune" accusée de s'être servi de son fauteuil roulant comme d'une "arme"

Ce n’est pas la première fois qu’Odile Maurin, pasionaria toulousaine des « gilets jaunes » et des handicapés doit répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Toulouse. En août dernier, avec d’autres activistes en fauteuil roulant, elle avait organisé le blocage d’un convoi de pièces de l’Airbus A380. Jeudi 16 mai, c’est pour des faits qui ont eu lieu lors d’une manifestation de « gilets jaunes » à Toulouse, le samedi 30 mars, que la présidente de l’association Handi-social comparaît devant la justice.

Odile Maurin est notamment accusée d’avoir « volontairement entravé l’arrivée des secours », une accusation qui fait sourire la militante. « On me reproche, ce qui est assez marrant, d’avoir entravé un véhicule de secours, explique Odile Maurin. Et devinez ce que c’est que ce véhicule de secours ? C’est le canon à eau qui voulait juste arroser des manifestants, qui n’avait aucune intention d’éteindre aucun incendie, donc c’est totalement scandaleux, ce sont des accusations fantaisistes et destinées uniquement à me faire taire. »

« Ils considèrent que mon fauteuil est une arme »

Elle est également accusée d’outrages et de violences envers des policiers « avec usage et menace d’une arme par destination », l’arme étant son fauteuil roulant, avec lequel elle aurait fait tomber deux policiers. Une accusation qu’elle réfute également : « ils considèrent que mon fauteuil est une arme, et le problème, c’est qu’il va falloir qu’ils forment leurs agents à l’utilisation de cette arme, parce que tant que la police s’amusera à utiliser mon joystick – le manipulateur de mon fauteuil – ils me mettront en danger, et se mettront en danger eux aussi. »

L’activiste estime que ce sont les policiers qui, en manipulant son joystick pour la faire fuir, l’ont envoyée tout droit dans un camion. Elle a été légèrement blessée. En revanche, elle reconnaît les insultes adressées à une commissaire de police, insultes qu’elle a retirées de sa page Facebook.

Source FRANCE INFO.

Handicap : près de Lorient, ils ont inventé un fauteuil roulant qui monte les escaliers. Vidéos…

À Ploemeur, près de Lorient, la start-up Kersotin Mobility Solutions a mis au point un système innovant permettant aux fauteuils roulants de gravir les marches d’escalier.

Une belle invention, pour toutes les personnes à mobilité réduites pour qui montrer ces escaliers s’apparente à un véritable parcours du combattant. L’accès aux étages de certains bâtiments non équipés d’ascenseur leur étant même parfois impossible.

Au départ, une histoire de valise trop lourde…

C’est un ingénieur d’origine lorientaise, mais vivant à Paris, qui est à l’origine du projet. « Il m’arrive très fréquemment de prendre le métro avec une valise assez lourde, explique-t-il, et le métro à Paris comme chacun sait n’est pas facilement accessible. Je me suis dit, il faut que je trouve une solution parce que je ne suis pas le seul à galérer. Durant l’été 2016, dans mon garage, je me suis mis au travail… » . Et c’est ainsi qu’est née l’idée de roues crantées escamotables capables « d’accrocher » les marches.

Problème, cette roue mesure 50 cm de diamètre. Bien trop grande pour une valise. Par contre, pour les fauteuils des personnes à mobilité réduite…

Dès le mois de septembre 2016, Hervé Le Saux entre en contact avec Lorient Métropole à qui il présente son projet. Des liens sont noués avec l’école d’ingénieur de Vannes (ICAM) chargée de l’étude de faisabilité. L’UBS de Lorient participera également au projet pour la partie mécanique.

Deux mois plus tard, Kersotin Mobility Solution voit le jour, et après deux années de recherches et de perfectionnements, après avoir également obtenu tous les agréments, la petite entreprise vient de mettre sur le marché deux modèles de son fauteuil (manuel ou motorisé).

Source FRANCE BLEU.

Un étudiant handicapé poursuit la SNCF pour discrimination devant la Cour d’appel de Toulouse…

La Cour d’appel de Toulouse examinait ce mercredi la plainte pour discrimination contre la SNCF de Kévin Fermine, un étudiant toulousain en fauteuil roulant.

En première instance, il avait été débouté et condamné à rembourser les frais de justice de la SNCF.

Kevin Fermine a tenu une conférence de presse devant la Cour d'appel de Toulouse, en compagnie de son conseil, Me Nakache / © France 3 Occitanie

L’étudiant toulousain Kévin Fermine, handicapé en fauteuil roulant, aimerait bien avoir accès aux toilettes lorsqu’il voyage en train.

Ce qui n’est pas pour lui possible.

Se considérant discriminé, il avait donc poursuivi la SNCF en justice au mois de juin dernier.

Mais Kevin Fermine avait été débouté et condamné à payer les frais de justice de l’entreprise ferroviaire.

Le tribunal de grande instance avait en effet estimé que la loi Handicap fixant l’échéance de mise aux normes d’accueil des personnes handicapées en 2024, la SNCF n’était pas (encore…) coupable.

Pour l’avocat de Kévin Fermine, « cela revient à interdire les voyageurs en fauteuil roulant des trains».

Me Pascal Nakache estime que  l’entreprise ferroviaire a une responsabilité contractuelle dans la vente de ses billets aux voyageurs.

« Il est inadmissible qu’une personne qui paie n’ait pas accès au bar ou au WC. La SNCF doit garantir l’ensemble des prestations à tous dans des conditions normales », a-t-il plaidé.  »

« Il est insuportable que les obligations de mise en accessibilité, qui sont prévues par d’inombrables textes sur le plan internatioinal comme sur le plan national, soit systématiquement reportées à coups de prorogations sine die », a ajouté l’avocat.

Il a demandé des dommages et intérêts pour son client « puisque la SNCF ne lui permet pas de voyager dans des conditions de dignité ».

La Cour a mis son arrêt en délibéré au 13 juin.

Source FR3.

Marseille – Vidéo : des collégiens se mettent dans la peau des personnes handicapées…

Depuis des années, Paul Eric Laurès organise des ateliers mettant des jeunes valides en situation de handicap.

Une expérience riche qui permet de changer de regard sur les personnes touchées par le handicap.

Paul Eric-Laurès témoigne de son expérience auprès des collégiens / © Photo Léon Cornet

Paul Eric Laurès, ancien journaliste, a eu un accident de la route en 1993. Il a perdu ses deux jambes. 

Depuis, il milite au sein de l’association « Différent… comme tout le monde », qui oeuvre pour la sensibilisation du handicap auprès des jeunes.

Et il anime des ateliers avec d’autres bénévoles, afin de permettre de changer de regard sur le monde du handicap. Ce jeudi, il a donné rendez-vous à des collégiens aixois de cinquième (dont une ULIS), dans le grand hall du Conseil régional.

L’association propose des activités vivantes permettant aux enfants de prendre conscience de leurs cinq sens. Et des difficultés rencontrées par les personnes handicapées lorsqu’elles en perdent un ou plusieurs. 

Ca évite les moqueries, ça permet de comprendre. Ca fait moins peur… Qu’est-ce qui fait peur ? C’est ce qu’on ne sait pas, c’est l’inconnu.

explique Eric Paul Laurès. « Du coup, les jeunes ils savent, et ils ont moins peur. Ils ont l’appréhension de la vie réelle, du quotidien d’une personne en situation de handicap ».

Un exemple d’atelier : les yeux bandés, les jeunes doivent deviner les objets qu’ils touchent. Ou bien jouer à des jeux de société.

Autre activité : les collégiens doivent tenter de suivre un parcours tortueux en fauteuil roulant, sans sortir du tracé défini par les pleaux.

Là, ce sont des champions handisport de biathlon qui proposent des tirs de carabine en repérant la cible par des sons.

Le handicap, il ne faut pas le combattre, mais savoir vivre avec…

Tel est le message principal lancé par Paul Eric Laurès et ses collègues de « Différent… comme tout le monde ».

Les séances ont porté leurs fruits. Pour la plupart des élèves, les tests « sont durs », mais le résultat est positif. Pour la plupart, il s’agit « d’une belle expérience ».

Source FR3.

VIDEO – Un Gilet Jaune en fauteuil roulant aspergé en plein visage de gaz lacrymogène par un policier à Toulouse…!!!

La scène s’est déroulée samedi 2 mars à la fin de la 16e mobilisation des Gilets Jaunes à Toulouse.

Après la vidéo d’un couple de passants matraqué par des CRS lors de la manif des Gilets jaunes à Toulouse ce sont d’autres images qui provoquent l‘indignation sur les réseaux sociaux. 

Lacrymogène en plein visage

Les faits se déroulent samedi 2 mars en fin de manifestation à Toulouse, peu après 18 heures, rue d’Aubuisson. Une personne en fauteuil roulant, habillée d’un gilet jaune, échange avec un membre des forces de l’ordre. L’homme handicapé semble vouloir récupérer une paire de lunettes de protection et un masque. Le policier refuse. Le Gilet Jaune insiste et n’obtient pour seule réponse qu’un jet de gaz lacrymogène en plein visage.

Visage brûlé

« Le policier lui a arraché ses lunettes et son masque sans aucune raison, explique un témoin sur place. Ce monsieur n’était pas agressif et cherchait juste à récupérer son matériel. Les « street médic » sont intervenus pour le soigner tellement il avait le visage brûlé par la lacrymogène, précise-t-il. »

Un acte dénoncé par par Jean-François Mignard de la Ligue des droits de l’Homme de Midi-Pyrénées.

Source FR3

Vidéo Edifiante ! Halte aux préjugés ! I Une jeune fille assise dans le bus !… Merci de partager… Faites découvrir SVP à vos enfants, vos proches, vos amis,… Merci…. !

Voilà où mène les préjugés ! A l’intolérance !!!!…. Histoire tristement…. Vraie !!!!

 

Scewo, le fauteuil roulant nouvelle génération qui monte les escaliers…

Scewo est un fauteuil roulant électrique innovant, développé par des étudiants suisses et imaginé pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite grâce à des technologies dernière génération, à l’instar de ce qui se fait sur les gyropodes.

Scewo le fauteuil roulant qui monte les escaliers

L’intérêt principal de ce fauteuil roulant est de combiner l’agilité et le confort de deux grandes roues pour rouler sur terrain plat, avec la robustesse de chenilles pour franchir des obstacles et monter les escaliers. Ce fonctionnement est possible grâce à 5 modes pilotés via un joystick :

Mode conduite
L’assise auto-équilibrée, comme un Segway, permet de faciliter les manœuvres sur place et d’avoir une conduite dynamique même sur des obstacles comme les trottoirs.

Mode escalade
Les chenilles en caoutchouc permettent de monter et de descendre les escaliers en toute sécurité. Les transferts sur l’escalier et retour à plat sont automatisés.

Mode arrêt
C’est le mode stationnaire qui est utilisé pour pour positionner Scewo en dessous d’une table et pour rester immobile. Il est également possible d’aller en avant et en arrière pendant ce mode.

Mode élévateur
Les chenilles et les petites roues à l’arrière peuvent être abaissées ensemble pour relever le siège. Cela permet à l’utilisateur d’atteindre des objets situés plus haut par exemple.

Mode tout terrain
C’est le mode qui permet de rouler sur des surfaces glissantes comme la neige, les graviers ou des pentes raides. Les chenilles peuvent être abaissées au sol pour une traction accrue.

Le poids du fauteuil est de 95 kg et la batterie a une autonomie d’environ 4 heures soit 15 / 20 kilomètres. Les concepteurs ont même pensé à intégrer un port USB et à développer une application Android !

Le fauteuil roulant Scewo est encore à l’état de prototype mais il devrait être commercialisé dès la fin de l’année. C’est pourquoi les jeunes concepteurs ont lancé une campagne de financement participatif pour accélérer le développement via la plateforme Patreon : www.patreon.com/scewo.

Source SCEWO.

VIDEO. Marseille – Handicap : inaccessible métro…

A Marseille, qu’on se le dise, l’accès aux transports pour les handicapés, c’est une priorité.

Début février, la présidente de la métropole, Martine Vassal, a inauguré un nouvel ascenseur, spécialement aménagé pour les fauteuils roulants. On a voulu l’essayer, juste pour voir…

 

Marseille - Handicap : inaccessible métro...

Station Sainte-Marguerite-Dromel, au sud de Marseille. Ici, depuis le 7 février, en principe, les personnes en fauteuils peuvent prendre le métro, comme tout le monde. Seulement voilà : le nouvel ascenseur n’est pas accessible, situé derrière une porte verrouillée. “Il a été inauguré, mais il n’est pas encore ouvert au public”, justifie la Régie des Transports Métropolitains (RTM) de Marseille.

En tout, seules quatre stations de métro marseillaises sur vingt-huit sont équipées d’ascenseurs accessibles aux handicapés. « Le métro a été construit en 1976, rappelle la RTM. L’accessibilité aux personnes handicapées n’était pas obligatoire à l’époque…”

« La marche est trop grande, mon fauteuil ne passe pas »

Nous nous rendons dans l’une de ces quatre stations, La Blancarde, à l’Est de Marseille, avec Jean Lombard, en fauteuil depuis ses 12 ans. Ici, le portique d’entrée est adapté, l’ascenseur est bien ouvert… Mais une fois arrivé sur le quai, le voyage s’arrête. “Je ne peux pas monter dans le métro !, constate le sexagénaire. La marche est trop grande, mon fauteuil ne passe pas.”

Nous avons mesuré cet obstacle : 12 centimètres, qui empêchent Jean d’accéder à la rame. « L’ascenseur ne sert à rien pour le moment !, s’indigne-t-il. On ne peut pas prendre les transports en commun comme tout le monde… On nous fait des promesses, mais il faut attendre des années.

Encore (au moins) 6 ans d’attente…

L’attente durera encore au moins six ans : les élus marseillais promettent que le métro sera 100% accessible aux handicapés d’ici… 2025. Soit dix ans de retard sur l’objectif fixé par la loi. “Effectivement c’est un retard considérable, concède Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille Provence. Mais grâce à la publicité que vous allez nous faire, je suis sûre que l’État va nous entendre et nous aider financièrement », ajoute-t-elle dans un sourire.

Selon l’élue marseillaise, pour combler la marche de 12 centimètres, il n’y aurait qu’une seule solution : changer toutes les rames ! Facture estimée : 500 millions d’euros…

Si Marseille a du retard, à Paris aussi il y a des progrès à faire : une seule ligne pleinement accessible aux fauteuils roulants, soit seulement 9 stations de métro sur 302 ! Les transports, un domaine où Paris comme Marseille sont encore loin du but…

Découvrir la Vidéo, cliquer ici.

Source FRANCE INFO.

Les dangers du Piercing ! Une jeune Brésilienne paralysée à cause d’un piercing au nez…

Quelque temps après s’être fait percer la narine, une Brésilienne de 21 ans a commencé à souffrir de douleurs insupportables dans tout le corps.

Une infection sanguine a été détectée et stoppée juste à temps. Mais la jeune femme est désormais en fauteuil roulant.

C’est sur Instagram qu’une jeune Brésilienne a décidé de raconter comment sa vie a changé, depuis qu’elle est en fauteuil roulant. Layane Dias a 21 ans et, depuis quelques mois, elle est paraplégique. D’après ses médecins, son état serait lié aux conséquences désastreuses d’un piercing au nez.

Tout a été très vite. En juin 2018, Layane Dias décide de se faire poser un anneau dans la narine gauche. Elle est une habituée des piercings. « J’en avais déjà eu trois du côté droit », raconte-t-elle au journaliste correspondant au Brésil de la BBC.

Mais cette fois-ci, quelques jours après, la jeune femme a de la fièvre. La zone autour du bijou est rouge et enflée. Elle applique une pommade, le gonflement et les rougeurs s’estompent.

Une opération en urgence

Plusieurs jours plus tard, Layane Dias se réveille avec des douleurs au dos. « Je pensais que c’était musculaire, je n’y ai pas accordé beaucoup d’importance. » Quand les antidouleurs ne semblent plus suffisants, elle consulte un médecin qui ne détecte aucune anomalie.

Les douleurs persistent jusqu’à ce qu’un jour, elle ne sente plus du tout ses jambes. À l’hôpital, après des analyses de sang et d’urine, les résultats tombent : la jeune femme a une infection du sang causée par un staphylocoque doré. Elle est immédiatement transférée dans un hôpital de Brasilia.

« Les douleurs étaient de plus en plus fortes, mais les médecins ne parvenaient pas à poser un diagnostic », se remémore la jeune femme auprès de la BBC. Enfin, une IRM montre qu’il y a 500 ml de pus entre trois de ses vertèbres et que le liquide exerce une pression sur sa moelle épinière. Elle est opérée en urgence.

« L’opération a arrêté la propagation de l’infection qui aurait pu la tuer, détaille le Dr Oswaldo Ribeiro Marquez, le chirurgien qui s’en est chargé. Lorsqu’on a retiré le pus, la pression sur la moelle épinière s’est relâchée. » Mais la jeune femme ne pourra pas retrouver l’usage de ses jambes.

Le médecin a fait un lien entre le piercing au nez réalisé quelques semaines auparavant et l’infection. « Le staphylocoque doré entre généralement par voies nasales dans le corps. Le chirurgien m’a demandé si j’avais eu une blessure au nez, rapporte Layane Dias. Le piercing a été la porte d’entrée de la bactérie dans mon corps, m’a-t-il expliqué. »

Pour autant, en quinze ans de carrière, le Dr Oswaldo Ribeiro Marquez n’avait jamais vu ça : « Cela peut se produire lorsqu’il y a une complication. Le perçage a probablement provoqué une infection cutanée qui a permis à la bactérie de passer dans le sang. » Mais il estime que seule une analyse plus poussée pourra déterminer les causes exactes de l’infection.

« Je peux être heureuse dans cette situation »

Après deux mois de convalescence à l’hôpital, la jeune femme, d’abord dévastée lorsqu’elle a appris qu’elle devrait vivre en fauteuil roulant, a repris goût à la vie. « J’ai rencontré d’autres jeunes en fauteuil, j’ai vu que je pouvais être heureuse dans cette situation. Je fais du sport, je joue au basket-ball et au handball. »

Elle poste d’ailleurs des photos d’elle sur son Instagram, dans son fauteuil, en pleine action. La jeune Brésilienne ne raconte pas son histoire pour décourager les éventuels amateurs de piercing : « Je souhaite juste qu’ils soient prudents dans le choix de l’endroit où ils vont se faire percer. Il faut être très attentif avec les mesures d’hygiène. »

Alessandra Romiti, une dermatologue interrogée par la BBC au Brésil estime que les complications qui surviennent après un piercing viennent très souvent du manque d’hygiène dans le lieu où l’incision est pratiquée. « Le client doit veiller à la propreté de l’endroit afin d’éviter les risques de contamination. »

Source OUEST FRANCE.