Un Niçois en fauteuil roulant bloqué chez lui pendant une semaine à cause d’une panne d’ascenseur…!

La dernière fois, il avait passé deux semaines enfermé dans son appartement.

Colère du jeune homme qui se sent délaissé.

Il raconte à France Bleu Azur.

Alrick Trueba, un niçois en fauteuil, a vécu un calvaire

Nice, France

Il est handicapé en fauteuil roulant et pendant sept jours il a été condamné à rester enfermé dans son appartement à cause d’une panne d’ascenseur.

Alrick Trueba a 28 ans, il habite à Nice au deuxième étage d’un logement social qui lui a été attribué par la municipalité. Handicapé depuis la naissance, il se réjouit d’avoir pris son « indépendance du foyer familial ». Mais depuis 7 ans, Alrick se retrouve régulièrement isolé en raison de pannes d’ascenseur à répétition. Cette semaine, il est resté enfermé sept jours avant l’intervention d’un technicien. La précédente panne avait duré près de quinze jours, c’était il y a quelques mois. Une situation invivable :

« Une fois pendant mes études je devais passer un examen à la fac pour valider mon année. J’ai croisé un voisin qui rentrait de son travail de nuit, il a dû me porter à la force des bras sur deux étages pour que je puisse me rendre à la fac » – Alrick Trueba

Incompréhension et colère

Totalement isolé en cas d’incident, l’homme ne comprend pas qu’un logement en étage puisse être attribué à une personne en fauteuil roulant : « On ne prévoit pas les pannes d’ascenseur. Il y a pourtant des lois qui ont été votées depuis 2005 pour faciliter la vie des personnes en situation de handicap et on a toujours des situations aberrantes. » s’agace le jeune homme.

Alrick en appelle aux autorités municipales et nationales pour prendre en compte ces dysfonctionnements. Il rédige actuellement un courrier détaillé à la municipalité de Nice pour obtenir un changement de domicile en rez de chaussée.

Source FRANCE BLEU.

En Corse, des festivals toujours difficiles d’accès aux personnes handicapées…

Certains festivals restent très difficiles d’accès pour les personnes à mobilité réduite en Corse.

Une famille qui souhaitait écouter Patrick Bruel, vendredi 9 août à Ajaccio, en a fait la pénible expérience.

Difficile de profiter d’un concert dans des conditions optimales pour les personnes à mobilité réduite en Corse. / © FTVIASTELLA

Difficile de profiter d’un concert dans des conditions optimales pour les personnes à mobilité réduite en Corse.

Illustration, vendredi soir, lors de la performance de Patrick Bruel au Casone à Ajaccio. Tiphaine Falcy, qui accompagne alors sa grand-mère en fauteuil roulant, garde un souvenir amer de la soirée.

À son arrivée, elle dit avoir eu beaucoup de mal à trouver l’entrée dédiée aux personnes handicapées. « On m’a aiguillée plusieurs fois, un coup à droite, un coup à gauche. J’ai été mal orientée. Et avec ma grand-mère en fauteuil roulant ça a été assez physique », déplore-t-elle.

« Derrière un camion buvette, derrière un arbre ».

« Derrière un camion buvette, derrière un arbre ». © FTVIASTELLA

Après 30 minutes, Tiphaine Falcy et sa grand-mère arrivent enfin sur place, et là : surprise. Elles sont regroupées, avec une dizaine d’autres personnes en fauteuil, très loin de la scène. Des vidéos, prises par la jeune femme, en témoignent.

« On a été étonné de voir où on a été placé. Ça a été derrière un camion buvette, derrière un arbre. Les personnes à mobilité réduite ne voyaient pas la scène correctement. Ça a été très compliqué. Ce qui est, pour moi, inadmissible », livre Tiphaine Falcy.

Un accueil négligé ?

L’accueil des PMR, personne à mobilité réduite, a-t-il été négligé ? L’organisateur du festival assure que non.

Le Casone subissant des travaux de réhabilitation, l’emplacement réservé a dû être repensé cette année. « Ça a été une concertation avec la mairie, les pompiers et les services de la préfecture. Les pompiers nous ont interdit de placer les PMR en configuration debout. La seule zone qui pouvait être acceptée, parce qu’elle représentait les meilleures conditions de sécurité, est la zone dans laquelle nous les avons installés qui était libre de toute autre personne », soutient Michel Marti, organisateur du Aio Festivale.

De son côté, l’association des paralysés de France dit avoir pris connaissance de la situation. Elle devrait adresser un courrier aux organisateurs, dans les prochains jours.

Source FR3.

À Annecy, des parents dénoncent la stigmatisation de leur fillette handicapée à l’école…!

Un spectacle de fin d’année humiliant et c’est la goutte qui fait déborder le vase.

Depuis neuf ans que Lou-Ann, leur petite fille de onze ans, handicapée motrice, est scolarisée en Haute-Savoie, ses parents se battent et s’épuisent.

Aujourd’hui, ils dénoncent une inclusion scolaire vide de sens.

À Annecy, des parents dénoncent la stigmatisation de leur fillette handicapée à l'école

Annecy, France

Lou-Ann est une petite fille de onze ans pleine de vie. Elle aime jouer, lire, rire et danser. Danser avec le fauteuil roulant que lui impose la maladie génétique orpheline qui altère ses fonctions motrices et cognitives. Mais pas son envie, ni ses capacités à apprendre, et à progresser. Certes, à son rythme et avec son fauteuil.

Ce fauteuil posé au milieu de la scène du spectacle de fin d’année de l’école élémentaire de Metz-Tessy, près d’Annecy en Haute-Savoie, où Lou-Ann est scolarisée, et où immobile et exclue de la mise en scène, la fillette a regardé ses camarades danser autour d’elle. Son père, photographe, a filmé. Franck Gay s’est senti une fois de trop meurtri du sort réservé à son enfant. Alors il a partagé ces images, sa peine et sa colère sur les réseaux sociaux : _« Pour Lou-Ann c’est trop tard, le mal est fait. Si je parle aujourd’hui, c’est pour les autres »_. Franck Gay a également écrit et interpellé tous les échelons de l’Éducation nationale.

Lou-Ann adore l’école mais l’école ne l’aime pas

La fillette est scolarisée depuis neuf ans, mais depuis toutes ces années « c’est un parcours du combattant de tous les instants, semé de brimades, d’humiliations et de stigmatisations » raconte son père, Franck Gay. « Lou-Ann adore l’école, on a l’impression que l’école elle ne l’aime pas. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a rencontré que des enseignants qui ont été méchants ou malveillants avec elle.  Elle a rencontré des enseignants qui étaient bienveillants mais qui n’ont pas les moyens, pour certains pas forcément l’envie, d’autres se sont trouvés une vocation et ont eu envie de continuer ».

Pour le père de la fillette, le projet inclusif de l’école reste un mot fourre-tout. « Je crois que Lou-Ann, comme ses camarades aime l’école pour tout ce qu’elle représente mais l’école ne lui rend pas et lui renvoie une image systématiquement d’enfant à problèmes, d’enfant en difficultés d’apprentissage, d’enfant handicapé ».

Il faut des vrais moyens pour que ces enfants puissent s’épanouir et progresser

Les parents de Lou-Ann réclament de véritable moyens, financiers et humains. « Inclure pour inclure ça n’a pas de sens.Mais avec de vrais moyens, sérieux, on peut faire en sorte que ces enfants aient une vraie capacité à s’épanouir à l’école. Afin qu’ils soient réellement inclus en fonction de leurs capacités, de leurs envies et de leurs besoins ». Il y a également la question de la formation des enseignants note le père de la fillette. « Qu’on mette aussi de vrais moyens, avec des enseignants qui soient correctement formés en amont, et pas un an après leur prise de poste. Qu’il y ait un vrai projet pédagogique autour de l’enfant pour le valoriser, parce que dans tout ça ce que l’on oublie, c’est l’enfant« .

On pousse de plus en plus l’enfant vers l’institut

Le risque pour le papa, Franck Gay, c’est que l’enfant soit « mis de côté ». Dans ce système, l’enfant prend du retard dans ses apprentissages. « On pousse de plus en plus vers l’institut spécialisé et l’enfant restera une charge pour la société. Alors que si c’est un enfant dans lequel on investit, que l’on accompagne pour qu’il puisse progresser dans de bonnes conditions, c’est un enfant qui va peut-être être en capacité de se former, d’apprendre un métier, de devenir un adulte heureux et le plus autonome possible; finalement comme n’importe quel enfant ».

A la lettre envoyée à la rectrice de l’académie de Grenoble, Franck Gay a reçu une réponse début juillet. « Les images du spectacle peuvent sembler effectivement choquantes et peu en phase avec les intentions affichées et poursuivies » écrit la rectrice, Fabienne Glaise. « Les enseignants étaient également très déçus de ce qu’ils avaient proposé compte tenu de l’impossibilité pour votre enfant d’avoir pu participer aux préparatifs de cette danse. Par ailleurs, Lou-Ann a participé à plusieurs tableaux de ce spectacle, chants et percussions… »

Cette réponse n’a pas apaisé Franck Gay. Pour digérer ces neuf lourdes années, les parents de Lou-Ann ont décidé de couper les ponts quelques mois, d’emmener leur fille découvrir le monde et d’assurer eux-même son instruction, afin de la préparer au mieux son entrée en sixième, dans un peu plus d’un an.

Source FRANCE BLEU.

Montpellier: Une élue handicapée se fait voler son fauteuil roulant électrique… Un Trafic de fauteuils roulants électriques existerait dans la région de Montpellier…!!!

EFFRACTION Gabrielle Henry, conseillère départementale de l’Hérault, a fait part de son désarroi sur sa page Facebook, suite au vol de son fauteuil roulant électrique.

Montpellier: Une élue handicapée se fait voler son fauteuil roulant électrique. L'hôtel de police de Montpellier en avril 2019

« Réveil groggy, mon garage a été forcé cette nuit, des imbéciles ont volé mon fauteuil roulant électrique tout neuf. C’est une catastrophe ». Voilà le message qu’a publié Gabrielle Henry, conseillère départementale socialiste élue dans le canton Montpellier 2 et vice-présidente chargée de la Solidarité handicap, sur sa page Facebook.

En plus de son fauteuil, la vice-présidente du conseil départemental de l’Hérault s’est également fait voler deux chargeurs, indispensables pour qu’il fonctionne au quotidien. Il y a quelques jours, elle s’est donc retrouvée victime d’un gang organisé, selon les informations de Métropolitain.

Un trafic de fauteuils roulants électriques existerait dans la région de Montpellier

Depuis plusieurs semaines, les vols de fauteuils roulants se font de plus en plus fréquents. Le 11 juillet dernier, c’est un enfant de 12 ans qui avait perdu son fauteuil dans le département des Pyrénées-Orientales. D’après l’élue, un trafic de fauteuils roulants électriques existerait dans la région de Montpellier.

Nos confrères rapportent enfin que ces fauteuils roulants électriques seraient expédiés dans certains pays du Maghreb, notamment à cause de leur valeur pécuniaire. Une enquête est en cours à la sûreté départementale de l’Hérault afin de faire la lumière sur les circonstances de cette affaire.

Source 20 MINUTES.

Lyon: Un homme en fauteuil roulant agressé après s’être plaint de nuisances sonores…

Les agresseurs se sont enfuis après les faits. La victime, elle, a dû être transportée à l’hôpital.

Lyon: Un homme en fauteuil roulant agressé après s'être plaint de nuisances sonores. Illustration d'un hôpital.

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, dans le 7e arrondissement de Lyon. Alors qu’il essaye de dormir, un homme en fauteuil roulant est excédé par les nuisances sonores qui proviennent du bas de son immeuble, rapportent nos confrères du Progrès.

Il décide alors de sortir de son appartement et de demander aux jeunes de faire moins de bruit. La bande de jeunes, elle, ne l’entend pas de cette oreille. En réponse à sa demande, l’homme en fauteuil reçoit des gifles et est également frappé à coups de marteau sur les mains.

Après les faits, la victime appelle la police, mais ses agresseurs prennent la fuite. Elle a ensuite été emmenée à l’hôpital Mermoz par les pompiers, et en est ressortie le lendemain.

Ses blessures sont légères, et l’homme s’est vu prescrire 3 jours d’incapacité totale de travail (ITT) a expliqué la police à 20 Minutes. Une enquête a été ouverte par le parquet, qui continue ses investigations.

Accessibilité et handicap à Amiens : ce qu’en pensent les associations…

La semaine dernière, Amiens obtenait la distinction la plus haute du label Destination pour tous qui met à l’honneur les villes qui adaptent leur offre touristique aux personnes en situation de handicap.

Qu’en pensent les acteurs du terrain ?

À Amiens, de gros efforts ont été fournis pour améliorer l'accessibilité du centre-ville / © FTV

eudi dernier, la ville d’Amiens devenait la première ville française à décrocher la distinction la plus haute de la marque Destination pour tous. Une distinction pour les municipalités qui adaptent leur offre touristique aux personnes en situation de handicap. Christine Trepte, représentante de l’association APF France handicap Somme revient pour nous sur l’accessibilité de la métropole.

De beaux efforts…

« Le 100 % accessible, on ne l’aura jamais, mais la ville a livré de beaux efforts pour obtenir cette marque certes destinée aux touristes mais qui améliore aussi le quotidien des résidents« , reconnaît Christine Trepte, qui se félicite de la volonté politique affirmée de la municipalité en matière d’accessibilité. « Nous voulons faire venir les personnes en situation de handicap dans l’hyper-centre. »

Un centre-ville où de nombreux progrès ont déjà été accomplis : une majorité de commerces sont désormais équipés de sonnettes et de rampes d’accès pour les fauteuils et de plus en plus de vendeurs sont formés sur la question.

Sauf dans le bus

« Une seule chose nous révolte, dénonce la représentante d’APF France handicap Somme, ce sont les nouveaux bus équipés de rampes manuelles. Les personnes en fauteuil doivent être accompagnées ou bien solliciter de l’aide. Et comme la rampe est à l’intérieur du bus, les autres passagers doivent s’écarter pour qu’elle puisse être dépliée. »

Interrogée la semaine dernière sur le sujet, Catherine Girard, directrice de la cohésion sociale et du CCAS d’Amiens, expliquait que la ville avait choisi des rampes manuelles « parce que, contrairement aux rampes électriques, elles ne tombent pas en panne. » Un faux argument pour Christine Trepte, qui explique avoir eu des discussions très dures à ce sujet avec les services de la ville. « On veut bien être constructifs pour trouver des solutions mais là, c’est inadmissible. »

Des pistes d’amélioration dans les quartiers

Pourtant, dans l’ensemble, APF France handicap est plutôt satisfaite de l’engagement de la ville d’Amiens, qu’elle place dans le premier tiers de son baromètre des chefs-lieux de France en terme d’accessibilité. La représentante de la Somme reconnaît des efforts réguliers sur les infrastructures municipales. « À Amiens, on a l’avantage d’être une ville à taille humaine, ce qui facilite les choses, notamment d’un point de vue budgétaire. »

Il reste néanmoins toujours des pistes d’amélioration, notamment dans les quartiers. Sur le plan médical et paramédical d’abord, il faut développer l’accessibilité des cabinets médicaux, des dentistes aux gynécologues en passant par les ophtalmologistes. « De nombreux usagers n’ont pas le choix de leur médecin, ils optent simplement pour celui qui est accessible« , déplore Christine Trepte. Sur le plan scolaire ensuite, il faut davantage travailler l’inclusion dans les écoles primaires et les collèges. Et bien sûr, il est nécessaire de fournir des efforts au niveau des transports. En matière d’accessibilité, il reste donc toujours des progrès à faire.

Source FR3.

Amiens médaille d’or du label Destination pour tous…

Déjà récompensée en 2017, la ville d’Amiens vient d’obtenir la distinction la plus haute de la marque Destination pour tous qui met à l’honneur les villes qui adaptent leur offre touristique aux personnes en situation de handicap.

Le centre-ville compte 18 km de voirie accessible aux personnes en fauteuil roulant / © MAXPPP

La ville d’Amiens est devenue ce jeudi 18 juillet la première ville française à obtenir la distinction la plus haute de la marque Destination pour tous. Une reconnaissance pour le travail accompli afin d’adapter l’offre touristique municipale aux différents types de handicap : moteur, mental, auditif et visuel. Car c’est bien d’infrastructures touristiques qu’il s’agit ici, et non de l’accessibilité de toute la ville.

De 9 à 18 kilomètres de voirie accessible à tous

Récompensée pour la première fois en 2017, la ville a réalisé un travail conséquent pour améliorer l’accès à son centre-ville – c’est le périmètre qui a été retenu pour cette candidature : de la gare à la maison de la culture et du quartier Saint-Leu à la maison de Jules Verne. L’accès aux Personnes à mobilité réduite (PMR) déjà. De 9 km de voirie accessible à tous il y a deux ans, la ville en propose désormais le double, auxquels s’ajoutent les 48 km de Bus à haut niveau de service (BHNS). « Sur les 180 commerces à vocation touristique situés dans le centre, plus de 100 sont équipés de rampes d’accès aux fauteuils roulants« , se félicite Catherine Girard, directrice de la cohésion sociale et du CCAS d’Amiens.

La ville a par ailleurs développé une quarantaine de points d’accueil Acceo, cette fois-ci à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Les usagers s’y voient proposer soit une transcription simultanée des paroles de leur interlocuteur, soit une traduction en langue des signes. Le Facile à lire et à comprendre (Falc) qui associe phrases simples, pictogrammes et gros caractères fait également son entrée dans la métropole pour les personnes en situation de handicap mental. Enfin, l’usage des audioguides se généralise et une bibliothèque de 15.000 ouvrages sonores est à disposition du public malvoyant.

Une étape vers la ville de demain

Obtenir la distinction Destination pour tous n’est pas si facile. « Il a fallu fédérer tous les acteurs du territoire, publics et privés, et travailler ensemble, du tourisme à la voirie en passant par la culture et le sport« , explique la directrice qui affirme avoir été contactée par les villes de Dunkerque, Toulouse ou encore Dax, également intéressées par le label. Après un grand oral en présence de représentants des ministères et des grandes associations concernées, une note sur 1000 est attribuée selon un cahier des charges prédéfini. Cette année, la ville d’Amiens a obtenu 903 points.

De nombreux usagers se montrent pourtant incrédules, déplorent que les BHNS ne soient pas équipés de rampes automatiques, dénoncent une politique basée sur les moyens plutôt que sur les résultats. « Ce n’est qu’une étape vers la ville de demain, répond Catherine Girard. Nous sommes dans une démarche continue, il faut redoubler d’efforts pour élargir le périmètre d’action.« 

Source FR3.

Un passager à mobilité réduite prié de redescendre du vol Paris-Limoges…

Alors qu’il était déjà installé en cabine, un passager de la Compagnie Chalair a été invité à redescendre par le pilote de l’avion Paris-Limoges, mardi 16 juillet à Orly.

Le commandant de bord reprochait à Michel Terrefond de ne pas être accompagné, l’estimant non autonome.

Un passager à mobilité réduite prié de redescendre du vol Paris-Limoges. © France 3 Limousin

Michel Terrefond, directeur sportif de l’équipe de France en rugby fauteuil, n’a pas du tout compris ce que voulait lui imposer le pilote de l’avion à Orly mardi dernier. Alors que le personnel de l’aéroport l’assiste jusqu’à son installation en cabine, le commandant de bord Chalair du Paris-Limoges lui demande de débarquer, faute d’avoir un accompagnant.

Je lui pose la question mais pourquoi ce matin je suis venu on ne m’a pas posé de questions, ça fait plusieurs fois que je viens seul sur Paris, c’est comme ça me répond t-il, il faut être accompagné, c’est la règlementation qui est comme ça… moi je suis maître à bord et je ne vous veux pas à l’intérieur

Michel Terrefond explique alors qu’il n’a pas prévu d’autre moyen de rentrer

J’étais venu à Paris pour la journée, sans bagage… Il m’a répondu ce n’est pas mon problème
La Compagnie Chalair se dit navrée par cette réaction. Elle estime qu’il y a là un défaut d’information mais explique la décision du pilote pour des raisons de sécurité, estimant Michel Terrefond non autonome.
 

La règlementation dit que jusqu’à 50 passagers, vous avez un seul steward ou ¨hôtesse à bord qui est là pour assister les passagers, un seul personnel de bord ne peut pas assister un passager handicapé notamment au niveau de ses déplacements, c’est vraiment un problème de sécurité

Sauf que l’absence d’autonomie est strictement définie par un règlement communautaire pour éviter toute discrimination selon Frédéric Olivé, Avocat au Barreau de Limoges

Une compagnie peut imposer un accompagnant lorsque le passager n’est pas autonome. C’est lorsque la personne ne peut attacher ou détacher seul sa ceinture de sécurité au moment du décollage ou de l’aterrissage ou s’il y a des turbulences, si elle ne peut se nourrir ou s’abreuver seule, si elle ne peut rester seule aux toilettes… ce sont des exigences très restrictives pour pouvoir à la compagnie aérienne de dire non ou d’imposer d’être accompagné. 
 

Michel Terrefond est lui autonome, il a seulement besoin d’une assistance pour monter à bord et descendre. Il confie son incompréhension
 

C’est l’égalité car on peut prendre l’avion, mais ce n’est pas l’équité puisque ce n’est pas quand on veut ni comment on veut. Lorque je fais ma demande d’assistance, je leur stipule bien que je suis en fauteuil manuel lorsque je réserve mon billet. Après, je ne sais pas par qui c’est traité. Je ne sais pas si tout les personnels sont finalement bien au courant de la règlementation lorsqu’ils m’accordent une assistance. Si c’était à chaque fois, je le comprendrais, sauf que c’est au bon vouloir du commandant de bord, c’est son interprétation des textes qui compte, c’est lui qui est maître à bord, il fait donc ce qu’il veut.
 

La cour de Cassation a déjà condamné une compagnie aérienne en 2015 pour un refus non justifié. 

Michel Terrefond a finalement pu rester à bord grâce à l’intervention d’un autre passager, qu’il connaissait. Celui-ci a accepté de se déclarer accompagnant. L’avion a pu décoller après un retard de 30mn.

Source FR3.

Accessibilité des plages : la Corse a encore des progrès à faire…

Poser sa serviette sur le sable et aller piquer une tête dans l’eau…

Si pour nombre d’entre nous, ces actions sont des plus anodines en été, elles peuvent être un vrai casse-tête pour les personnes en situation de handicap.

La faute à un trop petit nombre de plages accessibles pour tous.

Le tiralo sert à transporter les personnes à mobilité réduite jusqu'à la mer / © Christian Giugliano

En matière d’aide aux personnes à mobilité réduite, la commune de Lucciana fait figure de bon élève. Celle-ci fait en effet partie du club très fermé des plages corses équipées de dispositifs qui rendent la baignade accessible à tous. 

Une « obligation morale » pour Jean-Baptiste Zamboni, conseiller municipal de la ville. L’élu a à coeur d’appliquer un « même niveau d’égalité pour toutes les personnes, valides ou non« .

Ainsi, le parking de la plage dispose de plusieurs places handicapées, et en 2014 a été inauguré un poste de secours.

Si ce dernier n’a pas été pensé spécialement pour les personnes en situation de handicap, les secouristes seraient en mesure d’aider au déplacement des personnes à mobilité réduite (PMR) sur les étendues de sable comme dans l’eau.

Mieux encore, depuis 2016, les personnes en fauteuil roulant de passage à la plage de Lucciana peuvent utiliser un tiralo, dont le passage sur le sable est facilité grâce au tapis d’accès également installé. Ce fauteuil amphibie leur permet de se baigner en toute sécurité.

Une démarche encore marginale

Les installations représentent un budget conséquent pour Lucciana : environ 20 000 euros par an sont défrayés pour le bon maintien du poste de secours, et 15 000 euros ont été nécessaires pour l’achat du tiralo et du tapis d’accès.

L’investissement va de soi pour Jean-Baptiste Zamboni, qui précise que la ville a intégralement avancé les frais pour les équipements.

Et pour les communes qui voudraient suivre l’exemple, mais qui seraient en mal de budget, l’élu l’affirme, il y a des solutions : « On peut faire appel à des financements régionaux, voire même de l’Etat, contacter des associations, avoir des subventions… Il y a beaucoup de pistes existantes. »

Oui mais voilà, la démarche de Lucciana pour améliorer l’accessibilité de sa plage reste encore très marginale. 

En 2016, l’association Handiplage estimait que seulement 10% des plages françaises étaient équipées pour les PMR. Si la situation tend à s’améliorer – leur nombre a doublé depuis 2012 -, il reste encore de grands progrès à faire.

En Corse, elles ne sont qu’une poignée à jouer le jeu, au grand regret de Pierre-Louis Alessandri, président de l’antenne bastiaise de l’association des paralysés de France.

«  La Corse est une terre d’accueil touristique, mais elle ne pense pas suffisamment à l’accueil des personnes handicapées« , souffle-t-il.

Difficulté des recherches

Un point de vue que partage Marie, 23 ans. La jeune femme est atteinte d’une maladie articulaire, qui lui impose aujourd’hui de se déplacer en fauteuil roulant.

L’été dernier, elle accompagne sa famille passer quelques semaines de vacances à Bonifacio. Mais à la grande déception de cette dernière, elle ne trouve aucune plage adaptée pour son handicap.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir cherché, assure Marie. « On demandait aux gens, et personne ne semblait au courant. Pire, ils avaient l’air de penser que c’était de la folie. Ce qui est fou, c’est plutôt que rien ne soit prévu pour les gens comme moi ! »

Marie garde un goût amer de l’expérience.

« C’est un problème que je rencontre souvent, et dans la vie de tous les jours, pas seulement en Corse. Mais à chaque fois, c’est dur. C’est comme si on me faisait comprendre que je ne suis pas la bienvenue.« 

Pourtant, si elles ne sont pas nombreuses, des plages accessibles pour Marie, il en existe bien.

Les plages de U Fanale (Propriano), de Trottel (Ajaccio) ou encore de l’Arinella (Bastia sud) ont par exemple toutes trois été récompensées du label « Handiplage », qui distingue les espaces suffisamment équipés pour l’accueil de personnes à mobilité réduite.

Quand on lui en parle, Marie s’étonne. « Je n’en ai entendu nulle part ! Pourtant, on a contacté des mairies. »

Manque de communication 

Marie n’est pas seule à dénoncer un manque de communication général sur l’accessibilité en Corse.

Maxime Jungling se déplace également en fauteuil roulant. Et pour planifier son voyage sur la terre de beauté, le touriste belge a d’abord cherché des informations du côté des sites d’offices de tourismes.

Sans succès. « On a dû se renseigner sur Internet, sur des blogs de personnes dans la même situation que moi. »

Comment faire, alors, pour améliorer la communication autour de dispositifs existants ?

Pour Eric Valery, fondateur de l’association Cap Corse Handicap, la solution viendrait peut-être d’un regroupement global des informations à échelle de la Corse : « Ce qui serait intéressant, c’est que chaque intercommunalité puisse recenser leur activité pour l’accessibilité, et le donne ensuite en information globale à l’agence du tourisme Corse. Elle pourrait ensuite diffuser l’information dans toute l’Europe. »

Avant de parvenir à en informer toute l’Europe, Jean-Baptiste Zamboni, élu de la plage de Lucciana, ne serait pas contre un peu de bouche-à-oreille à échelle départementale.

« Beaucoup de gens ignorent les dispositifs que nous avons mis en place. Et du coup des personnes concernées ne viennent pas forcément.« 

La plage de Lucciana ne dispose pour l’instant ni du label Handiplage, ni du Pavillon bleu – qui distingue également les plages accessibles -.

En cause, l’absence d’espaces sanitaires et de toilettes aux normes pour les PMR. « C’est en réflexion, promet Jean-Baptiste Zamboni. On aimerait bien les installer, mais ça demande du temps, il faut penser au budget, et réussir à coordoner tous les opérateurs pour tout mettre en place. Mais c’est quelque chose qu’on voudrait faire, évidemment. »

Accessibilité pour tous : que dit la loi ?

Plus qu’un acquit de conscience, l’accessibilité des lieux publics aux personnes à mobilité réduite est surtout obligatoire. La loi du 11 février 2005, également appelée « Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » indique ainsi que tout ERP (établissement recevant du public) doit être accessible depuis le 1er janvier 2015.

Et ce, y compris pour les personnes en situation de handicap, quel qu’en soit la nature.

En cas de non-respect de la loi, l’addition peut être salée : des sanctions jusqu’à 225 000 euros d’amende peuvent être appliqués, et l’établissement peut même être fermé sur décision judiciaire.

Dans le cas particulier des plages, chaque commune est libre de décider des dipositions qu’elle souhaite (ou non) mettre en place.

Source FRANCE 3.

La gare « Luxembourg » du RER B désormais accessible aux personnes en situation de handicap…

La station « Luxembourg » du RER B est désormais entièrement accessible aux voyageurs en situation de handicap.

Une étape pour la RATP, la Région et Île de France Mobilité qui ont pour ambition d’adapter 60% du réseau ferré d’ici 2024.

Avec en ligne de mire, les Jeux Olympiques.

 Inauguration des nouvelles installations de la gare Luxembourg du RER B.

Acoustique retravaillée, points d’attente spécifiques, nouvelles bornes de contact sur les quais : les représentants de la Région Île-de-France, de la RATP et d’Île-de-France Mobilité ont inauguré ce mardi 9 juillet les nouvelles installations de la gare Luxembourg sur la ligne du RER B. Des installations étudiées en collaboration avec des associations pour permettre aux voyageurs en situation de handicap de voyager sereinement, une étape avant la mise en accessibilité de la dernière station du RER B, « La Croix de Berny » en 2021. Sur les 16 millions d’euros de travaux, six ont été consacrés à l’accessibilité.

Objectif 2024

L’objectif affiché est d’adapter 60% du réseau ferré d’ici 2024. Aujourd’hui, ce pourcentage est de 39% soit 365 gares sur 933.

« Si d’autres ont envie d’aller plus vite, moi je dis banco ! » – Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France

Île-de-France Mobilité, Région et RATP investissent 1,4 milliards d’euros, « du jamais vu » d’après la présidente de Région : « Mais ça ne suffit pas. Pour rendre le métro totalement accessible, il faudrait un investissement de 5 milliards d’euros pour creuser des trous dans Paris. Donc si des ministres du gouvernement veulent aller plus vite, ou des candidats à la mairie de Paris par exemple, qu’ils cofinancent avec nous. »

Car c’est là que demeure le bémol : le métro. Sur les 303 stations, seules neuf sont aujourd’hui accessibles. « Mais toutes les extensions actuelles et à venir sont ou seront accessibles. »

Une étude lancée sur la ligne 6

La prochaine étape concerne désormais la ligne 6 du métro parisien. Pour Catherine Guillouard, PDG de la RATP, cette ligne présente plusieurs avantages : « La ligne est aérienne, elle présente moins de contraintes techniques et a l’avantage de croiser la ligne 14, déjà entièrement adaptée et qui va être prolongée. Elle dessert les principaux points d’intérêts pour les touristes. On va pouvoir faire Paris-Orly de manière totalement accessible. Et on pourra aller jusqu’au grand stade Saint-Denis. » et d’ajouter :

« On veut une Île de France accessible pour les JO et notamment les jeux paralympiques. » – Catherine Guillouard, PDG de la RATP.

L’accessibilité dans les transports francilien en chiffres

  • Aujourd’hui 39% du réseau ferré (métro, train, RER et tramway) est accessible, soit 365 gares et stations sur 933.
  • 100% des tramways et des bus parisiens sont accessibles ainsi que l’intégralité de la ligne 14 du métro et du RER A.
  • Toutes les nouvelles stations des lignes 4, 11, 12, 14, 15, 16, 17 et 18 sont ou seront accessibles.
  • Les lignes 1, 2, 9, 10, 11 et 14 du métro, les RER A et B sont labellisés « S3A » pour l’accueil des voyageurs en situation de handi
  • Source FRANCE BLEU.