Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d’Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées…

Samedi 6 juillet, au concert d’Angèle aux Eurocks, le podium aménagé pour les personnes à mobilité réduite était trop petit pour accueillir toutes les personnes en situation de handicap.

Sylvie, Jérôme, Mathieu ont vécu un moment inoubliable.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Deux heures avant le début du concert d’Angèle, nous les croisons seuls à l’ombre sous le chapiteau de la Greenroom. Sylvie, Jérôme, et Mathieu savourent le temps avec leurs accompagnateurs. S’il y a un concert qu’ils ne veulent pas rater aujourd’hui c’est celui de la blonde et pétillante belge Angèle.

« Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là, j’ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux, je l’aurai »

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Ce bonheur, Sylvie Crelier le vit chaque année aux Eurockéennes. « Pendant 12 ans, j’ai vécu le festival sur mes deux jambes. Depuis mon amputation, je viens en fauteuil roulant, cela fait 7 ans » nous explique-t-elle dans une joie communicative. « Etre aux Eurockéennes, c’est être au pays des Bisounours pendant 4 jours. On est aidés, on se sent comme tout le monde » confie-t-elle. Son ange gardien sur ce festival c’est Calogera Davico, médecin rééducateur à l’association des Paralysés de France et la MDPH. « Sans accompagnateur, venir au festival ne serait pas possible, notamment en raison des pentes du terrain des Eurockéennes » explique Sylvie.

Sylvie a profité des concerts durant 4 jours. Avec un moment magique lors du concert d’Alpha Blondy. « Avec mon fauteuil, j’ai pu me faufiler à travers la sécurité et approcher Alpha Blondy ! » se réjouit-il encore hallucinée par ce moment fort. Résultat un petit selfie souvenir dans son smartphone.
Jérôme lui aussi attend avec impatience le début du concert d’Angèle. Il vit en fauteuil ses 11e eurockéennes. « J’ai connu quand ce n’était pas du tout « all access ». Là c’est top. On est accompagné, il y a une super équipe. C’est génial, c’est un moment où l’on s’épanouit, où l’on vit comme les autres. On n’en a pas souvent l’occasion » lance Jérôme tout sourire.

Mathieu 17 ans lui vient pour la première fois en fauteuil. Accompagné par un membre de sa famille. Un problème à une cheville l’empêche de se déplacer normalement. « On m’a proposé de passer par ce dispositif d’accompagnement, sinon j’aurais du prendre des béquilles » explique le jeune homme qui a fait d’incroyables rencontres parmi les personnes à mobilité réduite présentes sur le festival. Lui le jeune valide a beaucoup appris à leurs côtés. « L’ambiance avec eux, c’est génial, il n’ont peur de rien, et ils vivent tout à fond, c’est génial ! » ajoute-t-il.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Car pour suivre Sylvie et Jérôme, il faut être en forme. Sylvie passe par le « all access », le stand d’accueil pour les personnes handicapées. Et c’est parti pour un tour en joelette pour visiter le site à hauteur d’un humain debout.

300 bracelets « all access » sont distribués chaque jour au festival des Eurockéennes, pour les personnes en situation de handicap et leurs familles ou accompagnateurs.

Nous croisons au bar Yannick Calley, référent « all access » et président fondateur du comité départemental handisport. « La présence de ce dispositif « all access » a changé beaucoup de choses pour les personnes à mobilité réduite. Les festivaliers n’ont plus besoin de venir avec trois ou quatre copains pour les aider. D’une année sur l’autre, ils nous appellent pour dire je reviens… ici on les aide à se déplacer de scène en scène, à aller manger, à aller aux toilettes » explique Yannick. Un coin repos leur est réservé avec des toilettes aménagées aux situations de handicap.

Pendant les quatre jours de festival, la frontière entre valide et handicapés s’estompe. « Tout ce petit monde transparaît l’esprit des Eurockéennes, l’entraide, la solidarité, le partage… certains jeunes proposent de nous aider, ce n’est pas le cas parfois dans la vie de tous les jours » explique Calogera l’accompagnatrice de Sylvie. Sylvie qui dans quelques heures retrouvera sa vie quotidienne rythmée des cours de cyclo-danse. Pour continuer à bouger en musique avec son fauteuil.

Le concert d’Angèle commence. Sylvie et Jérôme arrivent malgré tout à trouver une dernière place sur le podium des personnes à mobilité réduite. Nous les laissons à leurs sourires. Et à la musique qui comme le chante Adèle, va leur faire un peu « tout oublier ». Le fauteuil n’existe plus le temps du concert. « S’éclater autant que les valides ça n’a pas pas de prix » conclut Sylvie.

Source FR3.

Showheel : l’entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !…

Showheel, contraction de  » show » (montrer) et  » wheel » (roue) : montrer ses roues pour changer le regard sur le handicap, c’est la belle idée de cette société.

Elle fabrique des enjoliveurs pour colorer les roues et la vie des personnes en situation de handicap.

Showheel : l'entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !...

Enjoliver la vie de ceux qui sont en fauteuil, c’est l’idée de l’entreprise Showheel.
La toute jeune marque, née en 2017, a déjà développé 1000 modèles d’enjoliveurs, qu’on appelle des « flasques ».
Ils sont fabriqués au sein de l’imprimerie Top Graphic à Maromme, près de Rouen.
Les modèles basiques ou personnalisés sont reçus ici via un fichier numérique, avant d’être imprimés sur du PVC.
Les enjoliveurs sont fabriqués pour résister aux intempéries et à l’usure du temps.

 » On vient mettre un pelliculage sur les flasques avant de les découper. C’est solide et ça tient dans le temps », précise l’infographiste de Top Graphic, Florence Da Fonseca

100 à 150 paires par mois sont fabriquées à Maromme. Il n’y a pas de stocks, car les modèles sont fabriqués à la demande. Des modèles basiques ou totalement personnalisés, qui se transforment en accessoires de décoration ou de revendication.

Les modèles sont très divers : Du logo de clubs de sport, à l’affiche de parcs d’attractions, à la photo du bouquets de fleurs ou du paysage, en passant par la reproduction de tableaux célèbres, ou du slogan pour diverses assiociations. Dernièrement, l’entreprise a été sollicitée par un gilet jaune et pour la gay pride 2019.

Showheel : l'entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !

Le PDG de Showheel a racheté le brevet il y a deux ans. Séduit par la dimension solidaire du produit et par le concept unique au monde. Car le flasque conçu par la société est sans attache ni fixation. Il est donc plus simple d’utilisation que les modèles conccurents

 » Nous détenons un brevet international », explique Xavier Allez, le PDG de Showheel.

 » Le flasque a un diamètre supérieur à la main courante. La main courante, c’est ce qui permet de donner du mouvement au fauteuil. L’uttilisateur a juste à le plier et le poser derrière la main courante » 

Les modèles sont conçus pour les adultes et les enfants.
Cécile Le Talleur et Lou-Anne Desné sont les deux graphistes de l’entreprise. Elles travaillent en ce moment sur un modèle destiné à Elyna, une petite fille de 8 ans , qui aime  » les sirènes, les paillettes, et les licornes ».
Les graphistes suivent à la lettre les directives de sa maman.

« On y passe beaucoup de temps. Car on a juste envie de voir le visage de la petite puce s’illuminer quand elle verra ses nouvelles flasques » , sourit Cécile.

Claude, le mari de Cécile, possède toute une série de flasques. L’ancien professeur d’histoire-géo a une préférence pour l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci, mais il affiche aussi le logo de son association Lu.CI. De, qui oeuvre pour ouvrir le regard sur le handicap.

 » Je suis depuis 20 ans en fauteuil roulant. Le fauteuil fait partie de moi ! Ces enjoliveurs, ça amène à ce qu’on regarde différemment le fauteuil, on a envie de montrer des choses belles, mais aussi d’interpeller, et d’informer » 

L’entreprise Showheel commence à se faire un nom en France, où l’on compte 1 million 200 000 fauteuils roulants. La société aimerait dès la rentrée prochaine s’étendre sur le marché européen.

Source FR3.

Handicapés : le casse-tête de l’accès au métro parisien…

Fin mai, le gouvernement a lancé une grande consultation sur le sujet du handicap en France.

Si certains progrès ont été faits sur la question de l’adaptation des transports en commun, l’accessibilité du métro à Paris pose encore problème.

Une grande partie du métro parisien reste inaccessible aux personnes en situation de handicap.

A Paris, il est facile de se déplacer en utilisant les transports en communs. Bus, métro, tramway… L’offre ne manque pas. Des possibilités de déplacements dont les personnes en situation de handicap ne peuvent pas toutes bénéficier. Depuis quelques années, le réseau de bus parisien a été rendu accessible aux personnes à mobilité réduite. « La situation est très satisfaisante depuis presque 10 ans maintenant », se félicite Nicolas Merille, l’un des responsables de l’association APF France Handicap, contacté par le JDD. Du côté du métro, le constat est toutefois un peu différent.

En septembre dernier, APF France Handicap avait mené une action pour interpeller les usagers et l’Etat. Les membres de l’association avaient détourné le plan du métro parisien pour ne laisser voir que les lignes accessibles aux personnes handicapées.

Le métro parisien dévoile aujourd’hui son vrai visage : seules 9 stations sur 303 sont accessibles aux personnes en situation de handicap, aux touristes avec des valises, aux parents avec une poussette…
Retour sur une action d’APF France handicap pour construire enfin une #FranceAccessible

Encore aujourd’hui, une seule des 16 lignes est accessible : la 14. Dans chaque station, des ascenseurs font la liaison entre la voie publique et la salle d’échange, puis entre la salle d’échange et le quai.

Le « système D »

Jean-Michel Secondy, représentant de APF France Handicap à Paris, se déplace en fauteuil roulant et utilise régulièrement la ligne 14. « Nous avons un suivi concernant l’entretien des ascenseurs entre le quai et la salle d’échange, témoigne-t-il. Le problème est que nous n’en avons pas concernant l’ascenseur qui circule entre la voierie et la salle d’échange. »

Un manque d’information qui oblige parfois à renoncer au métro et penser au « système D » : « Je prends un bus, un taxi ou bien mon véhicule. Sachant que j’ai la chance d’avoir un véhicule personnel. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. »

A Paris, 3% du réseau adapté

D’autres villes mondiales sont, elles, beaucoup plus avancées en termes d’accessibilité dans le métro. A Barcelone, 82% du réseau est équipé pour les personnes handicapées. A Tokyo, 88%.

Selon Laurent Probst, le directeur général de Ile-de-France Mobilités joint par le JDD, les problèmes rencontrés pour améliorer la situation viennent de l’architecture de la capitale française : « Le métro parisien a été construit il y a plus de 100 ans, avec des stations implantées sous des immeubles et un peu n’importe où, ce qui rend l’installation d’ascenseurs impossible. »

Le problème est que parce qu’on est handicapé, on doit prendre plus de temps que les autres

Les associations elles, demandent que des efforts soient faits. « Nous ne demandons pas 100% d’accessibilité dans le métro parisien. Nous savons que c’est impossible. Mais il y a certains cas où il est vraiment possible d’évoluer », déclare Nicolas Merille d’APF France Handicap.

Le recours au bus, fausse bonne solution?

Les responsables d’Ile-de-France Mobilités assurent qu’ils « ne jettent pas l’éponge ». Selon Laurent Probst, la RATP étudie actuellement les possibilités d’aménagement. En 2016, l’organisme a lancé un grand plan d’investissement d’1,5 milliard d’euros. Celui-ci ne concerne pas le métro parisien, mais les gares RATP et SNCF de banlieue.

« Dans Paris aujourd’hui, tous les bus sont accessibles ainsi que leurs arrêts. Nous voulons qu’une personne puisse se déplacer où elle veut, c’est pour cela que nous avons fait un effort sur les banlieues », justifie le dirigeant.

Jean-Michel Secondy n’est pas du même avis et dénonce l’incivilité de certaines personnes lorsqu’il emprunte un bus : « Quelques fois il faut un peu élever la voix, face à des personnes qui ont des poussettes par exemple. La bataille entre le fauteuil et les valises… », explique-t-il.

Emprunter ce moyen de transport à la place du métro implique également une perte de temps, plus ou moins conséquente selon les trajets : « Le problème est que parce qu’on est une personne en situation de handicap, on doit prendre plus de temps que les autres. »

Les normes de sécurité critiquées

Malgré les bonnes volontés, IDF Mobilités tout comme APF France Handicap sont confrontés à un même problème. Selon la réglementation française, il est impossible qu’une station de métro non accessible aux handicapés se trouve entre deux stations adaptées. « C’est une question de sécurité. Si un feu se déclare entre les deux stations adaptées, une personne handicapée ne pourra pas sortir », explique Nicolas Merille.

Sur cette question, IDF Mobilités a entrepris un « dialogue avec le gouvernement pour faire évoluer la réglementation ». Nicolas Merille, lui, ne comprend pas la mise en place de cette norme : « Au nom du dogme de la sécurité, on prive les handicapés de l’accès à certains endroits. »

Source JDD.

Accessibilité. Dominique Farrugia pousse un coup de gueule contre la ville de Paris…

Une fois de plus, Dominique Farrugia, atteint d’une sclérose en plaques, dénonce le manque d’accessibilité des transports parisiens.

Dans une tribune publiée ce dimanche 30 juin dans Le Parisien et cosignée par le député Benjamin Griveaux, l’acteur fustige le retard de la capitale en la matière.

Il appelle à la mise en place de mesures concrètes pour ne laisser « aucun Parisien » sans solution de déplacement.

Accessibilité. Dominique Farrugia pousse un coup de gueule contre la ville de Paris.

Depuis l’âge de 29 ans, Dominique Farrugia se bat contre la sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune chronique qui touche le système nerveux. Dans une tribune publiée ce dimanche 30 juin dans les colonnes du Parisien, l’acteur pousse un coup de gueule pour dénoncer le manque d’accessibilité des transports en commun de Paris. Le député Benjamin Griveaux (LaREM), candidat à la mairie de Paris pour les prochaines municipales, cosigne ce texte.

Seulement 9 stations de métro accessibles

Aujourd’hui, seule la ligne 14 du métro est accessible aux personnes à mobilité réduite, assurent les deux hommes. Au total, cela représente seulement 9 stations sur 303. Une situation inadmissible pour l’acteur comme pour le député : « Comment comprendre alors que le métro de Londres, pourtant le plus ancien au monde, fasse bien mieux que nous ? La réponse tient en un mot : volontarisme », assènent-ils.

Comme beaucoup d’autres Parisiens en situation de handicap, Dominique Farrugia, qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, subit ces contraintes au quotidien. « Il est temps de faire entrer Paris dans l’ère de l’accessibilité universelle […]. Il y avait 6 000 travaux de voirie en cours début 2019. Profitons-en pour exiger une mise aux normes d’accessibilité ! », propose-t-il.

Prendre exemple sur les autres capitales

L’acteur et producteur de 56 ans invite Paris à rattraper son retard sur les autres grandes villes du monde : « Trouvons avec la RATP des solutions moins chères, réalisables rapidement, comme des rampes ou des dispositifs accolés aux escalators, à l’image de ce qui se fait à Séoul. »

Les deux auteurs de cette tribune réclament des actions afin de ne laisser aucun Parisien « sans solution » de déplacement. Ils proposent par exemple la mise en place de nouveaux planificateurs d’itinéraires, adaptés aux personnes handicapées : « À quand une application recensant tous les modes de transports, trajets et lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap […] ? Bref, à quand un Citymapper de l’accessibilité ? ».

Source OUEST FRANCE.

Au Mans, les enfants en fauteuil roulant pourront bientôt faire du trampoline au parc…

Une aire de jeu va être installée dans quelques mois au jardin de Tessé, en centre-ville du Mans.

Inclusive, elle permettra aux enfants porteurs de handicap d’en profiter, avec notamment un trampoline accessible en fauteuil roulant.

Voilà à quoi va ressembler le trampoline accessible aux fauteuils roulants qui sera installé au jardin de Tessé, au Mans (photo transmise par le groupe des élus communistes)

C’était une demande de longue date des usagers du jardin de Tessé, en centre-ville : une aire de jeux pour les enfants. Elle va bientôt voir le jour, avec aussi le souci d’accueillir ensemble tous les enfants, valides et handicapés. Un trampoline accessible en fauteuil roulant y sera notamment installé, ainsi que d’autres équipements sécurisés, comme une balançoire conçue pour être utilisée par des enfants qui ne peuvent pas tenir assis sans aide.

Début des travaux fin 2019

« C’est un trampoline de plain pied », explique Sophie Moisy, conseillère municipale déléguée au handicap, « qui peut donc être utilisé par tout le monde. Nous y travaillons depuis longtemps et toutes les aires de jeu nouvelles ou rénovées seront désormais équipées de ce type de matériel. Par exemple, un tourniquet dans lequel on peut inclure un fauteuil roulant ». Plusieurs villes françaises ont déjà installé des aires de jeu inclusives.

Source FRANCE BLEU.

Toulouse: La SNCF condamnée pour avoir fait voyager Kévin, un jeune handicapé, dans des conditions indignes…

Kévin Fermine, un jeune handicapé , a obtenu la condamnation de la SNCF par la Cour d’appel de Toulouse. Le tribunal a reconnu « une atteinte à sa dignité ».

Kevine Fermine a attaqué la SNCF devant le tribunal de grande instance de Toulouse sur la question de l'accessibilité.

Il paye ses billets comme les autres voyageurs, au même prix, et s’estime en droit de voyager en train « comme n’importe quel citoyen ». Mais plusieurs fois, sur des trajets Toulouse-Paris, Kévin Fermine s’est uriné dessus, faute de pouvoir accéder aux toilettes de sa rame avec son fauteuil roulant.

Cette « atteinte à la dignité » du jeune homme de 27 ans, touché par le syndrome de Little (une dégénérescence neurologique), vient d’être reconnue par la justice. Ce jeudi, la cour d’appel de Toulouse a condamné la SNCF à payer 5.000 euros de dommages et intérêts à l’étudiant toulousain. Ce dernier avait attaqué l’opérateur dès 2016 pour « discrimination » mais il avait été débouté en première instance.

« Une victoire symbolique »

« Je suis satisfait car la justice a reconnu qu’il n’était pas possible en 2019 de faire voyager les gens dans ces conditions », a réagi à l’issue de du délibéré le militant pour les droits des personnes handicapées qui a aussi obtenu le versement de 2.000 euros pour les frais de justice. « C’est une victoire symbolique, a-t-il ajouté, un pas avant, qui peut inciter les autres personnes en situation de handicap à faire valeur leurs droits ».

Dans ce dossier, la SNCF s’est toujours défendue en plaidant que la loi avait prolongé jusqu’en 2024 le délai pour rendre accessibles toutes ses installations.

Cette décision « implique que la SNCF va devoir faire beaucoup plus vite » pour se mettre en conformité et « ouvre la voie à d’autres procédures », estimé Pascal Nakache, l’avocat de Kévin Fermine.

Source 230 MINUTES.

Handicapée, elle est cloîtrée chez elle depuis 9 mois à cause d’un logement inadapté…

Trop grand, son fauteuil roulant ne peut passer la porte d’entrée.

Corinne Duval, Handicapée, elle est cloîtrée chez elle depuis 9 mois à cause d'un logement inadapté.

Voilà bientôt dix mois que Corinne Duval n’est pas sortie de son salon. Cloîtrée dans 20 m², cette retraitée vit un cauchemar depuis qu’elle a perdu l’usage de ses jambes l’été dernier.

Après deux mois d’hospitalisation, elle a regagné son logement de 3 pièces, paralysée, en septembre 2018. Depuis, Corinne Duval ne peut pas en sortir. Le problème majeur est que son fauteuil roulant ne peut pas passer la porte d’entrée. « C’est un peu démoralisant« , confie la retraitée.

Pas de relogement avant plusieurs mois

Après son accident, la locataire a immédiatement prévenu son bailleur social, Eure Habitat. Mais neuf mois plus tard, ce dernier ne lui a toujours rien proposé – même dans les communes avoisinantes. Interrogé par France 3 Normandie, Eure Habitat affirme qu’un appartement « devrait se libérer dans les prochains mois » :

Une étude technique est en cours pour savoir si le logement peut faire l’objet d’une adaptation pour personne en situation de handicap. Si c’est le cas, le logement fera l’objet d’une proposition à Madame Duval, répond Fabien Mancel, directeur du pilotage interne chez Eure Habitat, à France 3 Normandie.

Corinne Duval peut aussi compter sur le soutien de l’association Monnaie Cuivre Collecte : « On doit tout faire pour maintenir ces personnes qui ne veulent pas aller en maison de retraite », défend Luc Huvé, président de l’association.

Aucune obligation légale

Dans le cas de Corinne Duval, comme dans la majorité des situations, son bailleur n’est pas obligé d’adapter le logement à son handicap. Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chance, le propiétaire a l’obligation d’adapter le logement à l’âge ou au handicap du locataire dans trois cas : les bâtiments d’habitation collectifs neufs, la construction de maisons individuelles et les bâtiments d’habitation collectifs existants faisant l’objet de travaux de modification ou d’extension et les bâtiments existants où sont créés des logements par changement de destination.

Selon l’INSEE, 1,2 million de personnes rencontrent d’importants problèmes d’accessibilité à leur logement. Les personnes porteuses de handicap et les seniors sont particulièrement concernés.

Source FR3.

Trois Alsaciens utilisent un Segway pour créer un fauteuil roulant tout terrain…

Parce que se déplacer en fauteuil roulant classique relève souvent du défi, trois Alsaciens ont bricolé pendant des années pour customiser un gyropode et créer un fauteuil roulant tout terrain : ils ont même prévu des roues pour la neige et le sable.

Trois Alsaciens, Pascal Grimm (ici), Arnaud Niederst et Franck Koffel, créent ensemble un fauteuil tout terrain pour handicapés à partir d'un gyropode.

Gerstheim, France

Un Segway adapté aux personnes handicapées. Imaginez : un gyropode, cette sorte de plateau avec deux grosses roues, motorisé, qui permet d’avancer sans effort. Un engin prisé des touristes. Trois Alsaciens ont eu l’idée de le transformer en un fauteuil roulant super compact, qui se stabilise tout seul, pour pouvoir se déplacer de façon plus autonome. Un fauteuil roulant tout terrain en somme, que ce soit sur des pavés, des chemins à la montagne ou même sur le sable, ce que les fauteuils roulants classiques ne permettent pas.

Une sorte de handi-gyropode haute couture né dans un petit atelier à Gerstheim. Les créateurs ? Pascal Grimm et Arnaud Niederst, tous deux anciens mécaniciens-ajusteurs, et Franck Koffel, qui était carrossier. Ils se rencontrent en centre de rééducation après avoir perdu l’usage de leurs jambes. Une vidéo sur Youtube d’un segway bricolé les inspirent. « Des Américains amputés après la guerre du Koweït. Ils ont pris un Segay, en posant juste un caisson et on les a vu sauter dessus en utilisant le guidon. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire« , raconte Pascal Grimm. Ils trouvent un modèle adapté aux personnes épileptiques en Allemagne et commencent à bricoler dessus.

Les trois amis se retrouvent dans le garage de Pascal à Gerstheim en 2011 pour faire test sur test, « On doit en être à la version 5 ou 6 » confie Pascal Grimm. Ils commercialisent aujourd’hui ce modèle : E-ROOL. « Il ne nécessite qu’une main pour piloter. On est en équilibre sur les deux grandes roues, le système gyroscopique calcule tout le temps cet équilibre et c’est lui qui vous permet de passer un pavé, peu importe qu’il fasse un ou trois centimètres. » Ce gyropode est adapté pour divers handicaps : paraplégie, tétraplégie légère, sclérose en plaque avancée, hémiplégie, amputation d’une ou deux jambes.

Un fauteuil commercialisé sans but lucratif

Deux fois plus léger qu’un fauteuil motorisé classique, ce gyropode peut même aller sur du sable ou de la neige grâce à une deuxième set de pneus.  Les trois Alsaciens ont créé une association, Paramove, pour commercialiser sans but lucratif leur gyropode, « On ne l’a pas fait pour gagner de l’argent, pour s’enrichir. On a du temps donc on fait ça pour aider les gens. Un industriel mettrait deux jours à le fabriquer, nous il nous faut quatre à six semaines » explique le plus bricoleur, Pascal Grimm.

Conçu pour durer, cet handi-gyropode alsacien est livré avec tout le nécessaire à entretien dont cette petite caisse à outils. - Radio France

Il faut quand même compter entre 13 et 16 000 euros. « La plupart des fauteuils roulants sont fabriqués par des industriels. Là, ça a vraiment été pensé par des personnes concernées puisque nous sommes nous-mêmes en fauteuil. Aucun fauteuil roulant industriel ne vous proposera un pose guidon pour le retirer ou un support pour mettre une bouteille, nous, on a intégré tout ça et on a conçu nos modèles pour durer » affirme Arnaud Niederst, le président de l’association. Les amis alsaciens ne vendent leurs gyropodes customisés qu’aux personnes qui se déplacent, c’est du sur-mesure.

Des gyropodes sur mesure

Richard est d’ailleurs en séance d’essayage, paraplégique depuis 28 ans, il a fait le déplacement depuis la Drôme : « J’ai une vie de famille, il y a beaucoup d’endroits dans la vie où c’est pas du tout accessible : on veut aller au bord d’un lac, à la plage ou simplement visiter un village médiéval avec des pavés, faire ça en fauteuil roulant, c’est juste impossible. Les petites roues se plantent entre les pavés et on est bloqué. Là, c’est la liberté ! » explique-t-il en tournant sur lui même avec son gyropode gris flambant neuf.

Ici Arnaud Niederst (g.), Pascal Grimm (dr.) et leur client du jour, Richard derrière son gyropode sur mesure. - Radio France

Le client se projette : « J’imagine déjà aller chercher le pain parce que j’habite à 600 mètres de la première boulangerie et qu’en fauteuil on se dit que ça ne fait pas très loin mais c’est 600 mètres aller et retour, où est-ce qu’on met le paquetage, etc. J’imagine ça vraiment au quotidien, plus qu’un loisir » détaille Richard qui a obtenu le financement quasi intégral de son E-ROOL par la Maison départementale des personnes handicapées de la Drôme. En finir avec les douleurs au dos et au bras à cause du fauteuil roulant manuel, c’était d’ailleurs l’idée de départ de Pascal Grimm : « Avant, on rentrait de balade parce que Monsieur avait mal, maintenant on rentre parce que Madame en a marre » sourit le Bas-Rhinois.

Une quinzaine d’E-ROOL ont été livrés pour le moment, de la Bretagne jusqu’au nord de l’Allemagne en passant par la maison de la nature à Boult-aux-Bois dans les Ardennes, qui espère ainsi ouvrir ses sorties aux personnes en situation de handicap.

Il est possible de contacter les concepteurs alsaciens sur leur page facebook.

Source FRANCE BLEU.

Toulouse : des fauteuils roulants électriques en libre-service, une première en France…

Filiale de Vinci, Indigo Wheel va tester à Toulouse plusieurs fauteuils roulants électriques à la disposition des usagers de ses parkings en situation de handicap ou souffrant d’une impossibilité de marcher temporaire.

Toulouse : des fauteuils roulants électriques en libre-service, une première en France

Après les voitures électriques en libre service, les vélos, les scooters électriques et les trottinettes (ces dernières pas encore déployées à Toulouse), voici les fauteuils roulants électriques en (quasi) libre-service.

5 fauteuils pour une période de test

Indigo Wheel, filiale de Vinci, qui exploite les parkings de Toulouse, annonce le lancement d’un test national dans la ville rose : le déploiement de 5 fauteuils roulants électriques, à disposition des usagers de ses parkings. Le lancement aura lieu mercredi 5 juin 2019 à Toulouse.

Pour l’occasion, Indigo Wheel s’est associé avec la start-up américaine Whill, qui a mis au point un modèle de fauteuil électrique facile d’usage.

Déployé dans un premier temps dans les parkings du Capitole et Victor Hugo, les fauteuils seront à la disposition des personnes à mobilité réduite, que ce soit des personnes handicapées qui ne possèdent pas de fauteuils électriques et qui peuvent en avoir besoin ponctuellement, ou de personnes temporairement en difficulté pour se déplacer après une fracture ou une opération.

Réserver deux heures avant

Pour bénéficier de ce service, il faudra obligatoirement faire une réservation au moins deux heures à l’avance. Le fauteuil sera alors remis par un employé à l’intérieur du parking.

Plusieurs villes en France ont déjà testé des fauteuils en libre-service, non-électrique comme à La Rochelle ou électrique comme à La Ciotat, avec un système autonome.

C’est la première fois que ce type de service va être proposé dans des parkings publics. A l’issue de cette période de test à Toulouse, Indigo Wheel décidera de l’extension de ce service dans d’autres villes de France.

Source FR3.

Lodève : un fauteuil roulant modernisé pour mieux vivre son handicap…

Et si santé rimait avec nouvelles technologies ? Depuis quatre ans, une société de Soubès près de Lodève, commercialise des fauteuils électriques avec des gyropodes.

Son but : permettre à ses utilisateurs de mieux vivre leur handicap aussi bien physiquement que psychiquement. 

Jean a acheté un Nino, il y a un mois : ce transporteur assis électrique, fabriqué par une société près de Lodève, prétend rajeunir le marché du fauteuil roulant. / © F3 Occitanie

Une allure qui ne passe pas inaperçu, des couleurs vives : le Nino a dépoussiéré le milieu du fauteuil roulant !  A la base du projet, Pierre Bardina, un chef d’entreprise audois paraplégique.

Ce Carcassonnais a créé son entreprise en 2014 et a mis au point un fauteuil roulant révolutionnaire :  un deux roues utilisant un gyropode,

Jean en a acheté un exemplaire il y a un mois et il est déjà conquis par son acquisition.

 » C’est petit, c’est compact, ça passe partout, confortable, facile à manoeuvrer »

explique ce flamand revenu au sein de la start up pour effectuer les derniers réglages.

Du design pour une meilleure estime de soi

La société, qui a grandit et s’est installé cette année dans des ateliers de 500 m² près de Lodève, travaille avec une philosophie : faire des engins pour tout le monde et décomplexer la personne en situation de handicap mobile avec des engins au look futuriste.

« Le design a beaucoup d’importance dans ce qu’on fait, il est synonyme de santé. Je suis sur une machine où je me sens bien, je me sens beau, du coup, les gens me regardent autrement, je renvoie une autre image ! »

explique l’inventeur de ce transporteur assis électrique. Le Nino a désormais un petit frère, le One, sorte de trottinette électrique pour fauteuil roulant.

500 exemplaires vendus

Les deux modèles se vendent doucement : près de 500 exemplaires depuis 4 ans. Mais Pierre Bardina voit plus loin. Dans un monde où une personne sur six a un problème de mobilité, il a un rêve : créer une machine « pouvant être conduite partout ».

On n’en saura pas plus, juste que des discussions avec Renault et Aéroport de Paris sont en cours. 

Un prototype devrait être prêt d’ici la fin de l’année.

Source FR3.