Badia Allard, en situation de handicap : “je n’ai jamais laissé le handicap m’empêcher quoique ce soit”…

Badia Allard n’est pas du genre à se laisser abattre.

Conseillère prudhommale à Reims, élue à la maison départementale des personnes handicapées, engagée à l’APF France… à 52 ans, la mère de trois enfants cumule les mandats avec un sourire communicatif.

Badia Allard, en situation de handicap, vit depuis 30 à Reims / © Florence Morel / France 3 Champagne-Ardenne

Il a plu toute la matinée sur la place d’Erlon à Reims. En milieu d’après-midi ce samedi 11 mai, les nuages noirs ont laissé place à quelques timides rayons de soleil. Une trentaine de personnes en fauteuil roulant brandissent des pancartes pour sensibiliser les badauds à leurs droits.

Parmi elles, Badia Allard se fait alpaguer de tous les côtés. Il faut dire que dans le milieu, la quinquagénaire est connue de tous. Conseillère prudhommale à Reims, élue à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), engagée à l’APF France… et avec le souci de « défendre tout le monde », elle a su s’imposer au fur et à mesure des années. « J’ai une force, un caractère. J’ai appris à dire vas te faire foutre quand il le fallait », dit-elle dans un éclat de rire.

« Ma force, elle n’est pas donnée à tout le monde »

Tous font partie de la caravane APF France Handicap. Le 7 mai dernier, un minibus est parti de Strasbourg pour en rejoindre un autre à Metz le 10, puis encore un autre à Reims ce samedi puis à Troyes ce dimanche, avec chaque jour un thème différent pour sensibiliser le grand public aux problèmes des personnes en situation de handicap. Le but est qu’ils arrivent tous à Paris le 14 mai prochain pour une importante manifestation.

Il faut dire que tout n’a pas toujours été rose pour Badia. « Ma force, elle n’est pas donnée à tout le monde, concède la Troyenne d’origine. J’en ai pleuré, j’en ai pleuré avant d’en arriver là. » Née à Troyes, Badia vit à Reims depuis 30 ans. Si elle reconnait que la cité des sacres était loin d’être un paradis à son arrivée, celle qui a choisi de ne « garder que le positif » l’affirme, l’accès pour les personnes à mobilité réduite s’est considérablement amélioré.

Depuis 30 ans, c’est la première fois de ma vie que je suis rentrée dans la mairie de Reims par la porte. Ça vaut le coup de batailler.
Badia Allard, élue à la MDPH de la Marne.

A l’âge de 24 mois, les médecins lui diagnostiquent la poliomyélite, qu’elle cumule avec du diabète, le syndrome des jambes sans repos et de la fibromyalgie, « tout ce qu’il faut pour que le corps fonctionne du tonnerre » rit-elle. Jusqu’à il y a dix ans, elle se déplaçait encore avec deux cannes mais aujourd’hui, elle dépend de son fauteuil.

A son arrivée à Reims, la mère de trois enfants ne pouvait les accompagner nulle part. « Il n’y avait pas de tram, et les bus étaient inaccessibles », se souvient-elle. Désormais, elle clame haut et fort : « 87% du réseau Citura est adapté aux personnes en situation de handicap, et pour la première fois de ma vie, le 9 mai 2019 lors de l’inauguration de l’esplanade Simone-Veil devant l’hôtel de ville, j’ai pu rentrer à la mairie par la grande porte. »

Des études de droit inaccessibles.

Une fierté pour celle qui est engagée dans le milieu associatif depuis ses 18 ans. Age auquel elle a d’ailleurs quitté sa famille « en claquant la porte », avec la volonté de se débrouiller seule. « Ma mère a pleuré. Mon père lui a dit : ‘Laisse-la vivre sa vie, si ça ne va pas, elle reviendra.’ Je ne suis jamais retournée chez eux. » Elle tente alors d’intégrer la faculté de droit, alors inaccessible pour elle qui se déplace avec deux béquilles.

Finalement, la Rémoise d’adoption a rejoint une formation de juriste en 2017 pour exercer comme conseillère prud’hommale. « Là, c’est différent. Je me bats pour du social, des salariés, qu’ils soient debout ou non. » Un accomplissement pour celle qui rêvait d’être avocate. D’autant que désormais, le tribunal des prud’hommes est 100% accessible aux personnes en fauteuil : « Grâce ou à cause de moi tout est accessible. Le greffier m’a dit : ‘On ne pensait pas qu’un jour on aurait un conseiller ou un juge en fauteuil.' »

Heureuse de constater toutes ses améliorations, elle se prend à rêver : « On peut parler des envies des jeunes de sortir en boîte de nuit, de voyager comme tous les autres. C’est le rêve. » Et toujours dans un sourire à vous convaincre : « Moi j’y crois fort. »

Source FR3.

La crème solaire laisse des traces dans le sang, faut-il s’inquiéter ?…

La FDA (Food and Drug Administration), l’organisme chargé des médicaments aux États-Unis, a réalisé une étude sur les produits de protection solaire.

Les résultats montrent que des quantités importantes d’ingrédients actifs se retrouvent dans le sang après application sur la peau.

Cependant, la FDA précise que cette étude est incomplète et que cela ne justifie pas d’arrêter d’utiliser ces produits.

La crème solaire est indispensable pour se protéger du soleil et de ses rayons UV. Cependant, aux États-Unis, les autorités s’interrogent sur certains ingrédients qui composent les produits de protection solaire.

L’US Food and Drug Administration (FDA), l’organisme américain chargé de la commercialisation des médicaments, vient de publier une petite étude dans la revue médicale Journal of the American Medical Association (JAMA). Comme la FDA le précise, ce travail nécessite d’être approfondi et ne fait pas autorité. Cependant, ces premiers résultats ne sont pas très rassurants.

Une expérimentation sur 24 adultes.

Certains ingrédients actifs, des filtres UV, se retrouvent dans le sang après application sur la peau. Leur quantité excède le 0,5 nanogramme par millilitre (ng/ml) recommandé par la FDA. De plus, ils restent plus de 24 heures dans le sang.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs du Centre sur l’évaluation et la recherche du médicament de la FDA ont procédé à une expérimentation.

Ils ont demandé à 24 adultes en bonne santé, âgés de 18 à 60 ans, de tester quatre types de protection solaire commercialisés aux États-Unis : deux vaporisateurs, une crème et une lotion.

Les participants ont été invités à appliquer 2 milligrammes de crème solaire par centimètre carré de peau sur 75 % de la surface de leur corps. Ils ont répété cette opération quatre fois pendant quatre jours. Les chercheurs leur ont fait des prélèvements sanguins pendant 7 jours.

Quatre ingrédients mis en cause.

Quatre produits ont retenu leur attention : l’ecamsule, l’avobenzone, l’octocrylène et l’oxybenzone. Ce dernier ingrédient est tout particulièrement problématique. D’après les analyses sanguines, les participants se sont retrouvés avec 20 ng/ml d’oxybenzone dans le sang, le 7e jour. C’est quatre fois plus que la quantité recommandée par la FDA.

Parmi les quatre produits testés, seule la crème solaire contenait de l’ecamsule. Les participants qui l’ont utilisée avaient 1,5 ng/ml de cet ingrédient dans le sang. Quant aux concentrations des deux autres produits, l’octocrylène et l’avobenzone, elles atteignaient plus de 0,5 ng/mL.

Une étude incomplète

Pour le moment, les chercheurs ne sont pas en mesure de dire si oui ou non ces produits sont toxiques. Cependant, ils recommandent de continuer à utiliser de la crème solaire, tout comme l’Académie américaine de dermatologie.

Dans la foulée de la publication de cette étude, cette grande organisation de dermatologues a réagi. « Ces ingrédients ont été utilisés pendant des décennies sans qu’aucun effet secondaire sur le corps humain n’ait été signalé, explique-t-elle dans un communiqué. Ce qui est important, c’est que les auteurs de cette étude concluent qu’il ne faut pas arrêter d’utiliser de la crème solaire. L’AAD l’encourage, car la crème solaire aider à réduire le risque de cancer de la peau comme de nombreuses études l’ont démontré. »

En France, l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, prend au sérieux cette étude. Cependant, les produits de protection solaire commercialisés dans l’Union Européenne ne sont pas les mêmes qu’aux États-Unis.

À ce jour, selon l’annexe VI du règlement européen sur les cosmétiques, leur concentration maximale dans les préparations prêtes à l’emploi sont réglementées jusqu’à 10 % pour l’ecamsule, 5 % pour l’avobenzone, 6 pour l’oxybenzone et 10 % pour l’octocrylène. Deux de ces ingrédients, l’oxybenzone et l’octocrylène, sont « inscrits dans un programme de réévaluation en Europe ».

Source OUEST FRANCE.

Cancer colorectal: La Sécurité sociale prend une « mesure d’urgence » pour assurer le dépistage…

Le marché, remporté en 2018 par le laboratoire Cerba, a été annulé début avril par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

Cancer colorectal: La Sécurité sociale prend une « mesure d’urgence » pour assurer le dépistage. Illustration d'un hôpital.

L’Assurance maladie a annoncé, ce vendredi, avoir conclu un « marché transitoire de fourniture de kits de dépistage » du cancer colorectal. Une « mesure d’urgence » censée garantir la continuité de ce programme menacé en raison d’un imbroglio judiciaire autour d’un contrat passé l’année dernière avec un laboratoire.

Grâce à cette solution prévue pour six mois, « les livraisons de kits aux professionnels de santé et aux centres régionaux de coordination et de dépistage des cancers reprendront à partir du 21 juin », a indiqué l’Assurance maladie dans un communiqué.

Les livraisons interrompues depuis janvier 2019

« Le dispositif de commandes en ligne » sera quant à lui réactivé « dès la fin du mois de mai », a-t-elle ajouté, alors que la presse locale fait état de pénuries dans plusieurs régions. L’Assurance maladie a précisé que les livraisons étaient interrompues depuis janvier 2019, « date qui correspond à une vague » d’un million de kits distribués. Elle a expliqué réaliser un recensement afin de « réaffecter les stocks » et « prioriser la réouverture des commandes » selon les besoins.

« Certaines structures départementales du dépistage organisé n’ont peut-être pas de stocks mais cela ne veut pas dire que les médecins », principaux destinataires des kits distribués, « n’ont plus de tests », a-t-elle fait valoir. Le dépistage organisé du cancer colorectal, gratuit, s’adresse depuis 2009 aux personnes âgées de 50 à 74 ans, invitées à réaliser un test indolore à domicile, afin notamment de repérer des polypes (petites lésions) et de les retirer avant qu’ils n’évoluent en cancer.

Le deuxième cancer le plus meurtrier en France

Le marché géré à cet effet par l’Assurance maladie a fait l’objet d’une procédure de renouvellement en 2018. Remporté par le laboratoire Cerba, il a été annulé début avril par le juge des référés du tribunal administratif de Paris, saisi par trois groupements d’entreprises concurrents, en raison de manquements aux « obligations de publicité et de mise en concurrence ». Contestant cette décision, l’Assurance maladie « a introduit un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat », qui devrait se prononcer selon elle « en juillet ».

Elle a en outre relancé, « à titre conservatoire, une nouvelle procédure d’appel d’offres », qui « devrait aboutir d’ici la fin de l’année ». Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent (45.000 cas estimés par an), et le 2e le plus meurtrier (près de 18.000 décès). Selon Santé publique France, entre 2017 et 2018, 5,5 millions de personnes âgées de 50 à 74 ans ont réalisé un test de dépistage, soit un taux de participation de 32,1 %, très inférieur « à l’objectif européen minimal acceptable de 45 % ». Le test a permis de diagnostiquer un risque de cancer pour 4 % d’entre eux.

Source 20 MINUTES.

Avoir un chien réduit de 36% vos risques de mortalité cardio-vasculaire…

Le chien est le meilleur ami de l’homme. C’est aussi le meilleur allié contre les risques d’accident cardio-vasculaire.

C’est la fédération française de cardiologie qui le dit : le risque de mortalité diminue de 36%.

Elle lance une campagne de sensibilisation à la télévision.

Alexandre Cachia, Administrateur de la Fédération Française de cardiologie.

Alès, France

Le chien est le meilleur ami de l’homme. C’est aussi le meilleur allié contre les risques d’accident cardio-vasculaire. C’est la fédération française de cardiologie qui le dit : le risque de mortalité diminue de 36%.  Elle lance une campagne de sensibilisation visible à la télévision à partir de ce dimanche et jusqu’au 4 juin.

Sensibiliser aux risques pour la santé de la sédentarité

Promener son chien permet également de sortir de l’isolement. L’espérance de vie est de 85 ans pour les femmes, 79 pour les hommes. Mais les femmes ne vivent en moyenne en bonne santé que 64 ans contre 62 pour les hommes. Avoir une activité physique est donc un enjeu majeur pour les seniors.

« Les maladies cardio-vasculaires tuent chaque jour 400 personnes. » Alexandre Cachia

https://youtu.be/TZZuQy2g4EU

Source FRANCE BLEU.

Asthme: Un médicament de Sanofi approuvé par la Commission européenne…

En Europe, 30 millions de personnes seraient touchées par l’asthme, dont 10 % sous sa forme la plus sévère.

Un médicament contre l'asthme sévère a été approuvé par la Commission européenne (illustration).

La Commission européenne vient de donner son feu vert à la commercialisation de Dupixent dans le traitement de l’asthme sévère, rapporte Le Figaro ce mardi. Ce médicament, développé par le laboratoire Sanofi, pourra être prescrit aux adultes et adolescents de plus de 12 ans souffrant d’une forme grave de la maladie. En Europe, 30 millions de personnes seraient touchées par l’asthme, dont 10 % sous sa forme la plus sévère.

En automne 2018, Dupixent avait été validé dans le traitement de l’asthme par la Food and Drug Administration, l’agence américaine du médicament. Auparavant, la molécule avait déjà été approuvée dans le traitement de la dermatite atopique, une maladie chronique inflammatoire de la peau.

Réduire la prise de corticoïdes par voie orale

Selon le laboratoire, Dupixent permettrait de réduire la prescription de corticoïdes chez les patients souffrant d’asthme sévère, qui sont souvent contraints d’en prendre par voie orale en cas d’aggravation de leurs symptômes.

« Dans les essais cliniques, Dupixent a amélioré la fonction respiratoire et la qualité de vie, et réduit les exacerbations sévères ainsi que la consommation de corticoïdes par voie orale », indique le laboratoire pharmaceutique dans un communiqué publié mardi 7 mai.

Un médicament qui peut rapporter gros

Avec près de 788 millions d’euros de chiffre d’affaires généré sur la seule année 2018, Dupixent pourrait rapporter gros et entrer rapidement dans la catégorie des médicaments réalisant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires par an, explique Le Figaro.

Ce n’est peut-être qu’un début, puisqu’en parallèle du traitement de l’asthme et de la dermatite atopique, d’autres indications de Dupixent pourraient être validées dans les prochaines années.

Source 20 MINUTES.

Médicaments: Plusieurs grossistes sanctionnés par l’ANSM l’an dernier…

Les grossistes auraient abusé de ventes à l’export en Europe, alors que cette possibilité est limitée.

Médicaments: Plusieurs grossistes sanctionnés par l'ANSM l'an dernier. illustration

Pour la première fois, plusieurs grossistes-répartiteurs de médicaments ont écopé l’an dernier de sanctions financières parce qu’ils ne remplissaient pas leurs obligations de service public, a annoncé ce lundi l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). En conséquence d’inspections conduites par les agences régionales de santé (ARS), l’ANSM a prononcé l’an dernier cinq injonctions et cinq sanctions financières d’un montant total de 480.500 euros à l’encontre de grossistes-répartiteurs, dits « short liners », selon un communiqué.

Cette catégorie spécifique de grossistes-répartiteurs se concentre sur une gamme limitée de médicaments, généralement les plus rentables, et privilégie l’export dans d’autres pays de l’Union européenne. Ces pratiques sont autorisées mais seulement dans une certaine mesure, car tous les grossistes-répartiteurs doivent respecter des obligations de service public, notamment celles de disposer d’une collection suffisante de médicaments et d’être en mesure de livrer les pharmacies françaises dans les 24 heures.

Une baisse des tarifs des médicaments vendus

« Ces obligations entraînent un coût non négligeable dans le fonctionnement des grossistes-répartiteurs mais sont indispensables à l’approvisionnement approprié et continu des patients en France », a souligné l’ANSM dans un communiqué. Ne pas respecter ces obligations « peut favoriser » l’introduction de médicaments falsifiés dans la chaîne légale de distribution, compliquer la traçabilité et provoquer des ruptures de stocks pour certains produits, que les short liners préfèrent acheter à moindre coût en France, pour les revendre plus cher dans d’autres pays européens, a ajouté l’ANSM.

La santé financière des grossistes-répartiteurs s’est considérablement détériorée ces dernières années en France, notamment parce que leur rémunération dépend étroitement des tarifs des médicaments vendus, qui diminuent en France depuis plusieurs années. Ils subissent aussi une concurrence croissante de la vente directe des laboratoires pharmaceutiques aux officines. Ce contexte difficile a favorisé le développement des short liners. Entre 2009 et 2015, leur activité serait passée de 3,6 % à 6,2 % des volumes du marché de la répartition en France, selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2017.

Face à la montée de ce phénomène, en complément de ses injonctions et sanctions financières et toujours en lien avec les ARS, l’ANSM dit avoir également renforcé sa « vigilance » sur les dossiers de demande d’autorisation de nouveaux grossistes-répartiteurs, avec la « systématisation » d’une inspection sur site la première année, pour s’assurer qu’ils respectent leurs engagements. Pour cette année « tout tend à dire » que le montant des sanctions à l’encontre de short liners « ne va pas diminuer », a indiqué une porte-parole de l’ANSM.

Source 20 MINUTES.

Transplantation: nouvel avenir pour la greffe de poumons…

Une équipe de recherche a mis au point une technique pour augmenter la durée de vie avant transplantation de poumons sur un modèle animal.

La greffe pulmonaire est actuellement limitée: 80% des poumons donnés sont trop abîmés pour la greffe.

Transplantation: nouvel avenir pour la greffe de poumons

C’est une bouffée d’air frais qu’apporte une étude publiée le 7 mai dans la revue Nature Communications sur la greffe pulmonaire. Des chercheurs américains de l’université Vanderbilt ont établi une nouvelle technique pour rendre des poumons, initialement trop endommagés, éligibles à la greffe. Ils se sont focalisés sur un type de dommage: les reflux gastriques qui contaminent les poumons.

Testée sur des porcs, la méthode a permis le maintien des poumons endommagés des donneurs durant 36 heures, le temps de les «réparer». Après avoir injecté du contenu gastrique dans un des deux poumons des huit porcs donneurs pour les rendre inéligibles à la greffe, ils les ont reliés au système sanguin des huit porcs receveurs. Cela a permis de maintenir en vie l’appareil respiratoire le temps d’effectuer un lavage des bronches pour en retirer le liquide gastrique. L’hémorragie et l’œdème pulmonaire induits par ce liquide gastrique ont été réduits au bout de 18 heures et éliminés après 36 heures. Il n’y avait par ailleurs plus aucun signe d’inflammation. La fonction pulmonaire et l’intégrité des tissus ont été conservées rendant ainsi les poumons éligibles à la transplantation.

36 heures de conservation au lieu de 4 heures auparavant

«Nous avons passé des années à parfaire cette technologie pour améliorer la récupération et la régénération des organes», souligne le Dr Matthew Baccheta, professeur en chirurgie cardiaque et thoracique à l’université de Vanderbilt qui a piloté l’étude. Actuellement à l’hôpital, il n’est possible de conserver les poumons avant transplantation (sous perfusion en milieu stérile) que durant 4 heures environ. Cela permet aux médecins de vérifier qu’ils sont réellement en bon état, voire de les réhabiliter mais seulement en cas de dommages très légers. La méthode développée par l’équipe du Dr Bacchetta permet de soutenir les poumons durant 36 heures, ce qui laisse beaucoup plus de temps pour les soigner. À terme, le chercheur espère même pouvoir étendre le maintien des organes sur plusieurs jours voire semaines. «La méthode pourrait être utilisée pour d’autres organes comme le cœur, le rein et le foie», ajoute-t-il.

L’étude montre toutefois quelques limites. La méthode ayant été conduite sur des porcs compatibles entre eux, il n’y a pas eu de problèmes de rejets et l’usage d’immunosuppresseurs n’a donc pas été testé. Par ailleurs, le temps d’exposition aux fluides gastriques avant le nettoyage des poumons était de 6 heures. Une durée inférieure aux cas humains rencontrés à l’hôpital. Il n’est donc pas certain que la méthode soit aussi efficace pour des atteintes plus graves à la suite d’une exposition plus longue des poumons aux fluides gastriques. Enfin, un seul poumon a subi des dommages afin de conserver l’autre en tant que contrôle pour l’étude. La technique n’est peut-être pas aussi efficace si les deux poumons sont touchés, ce qui est souvent le cas chez des patients.

Cette technique, qui pourrait servir à élargir le nombre de poumons éligibles au don reste néanmoins prometteuse. En France quelque 330 greffes sont pratiquées chaque année ce qui laisse environ 150 personnes en liste d’attente (chiffres 2015-2016). Et ce, sans compter les décès ou sorties des listes. Une meilleure disponibilité des organes est donc très attendue.

Source LE FIGARO.

Paris : pour les élections Européennes, voter sera plus simple pour les handicapés…

La mairie de Paris inaugurera son nouveau dispositif destiné à rendre plus accessibles les bureaux de vote aux handicapés lors du scrutin du 26 mai prochain.

Une petite révolution.

Voter devrait être plus simple pour les quelque 150 000 Parisiens handicapés âgés de plus de 18 ans. La mairie de Paris a créé un nouveau dispositif pour améliorer l’accessibilité de ses 896 bureaux de vote aux personnes atteintes de déficience motrice, mentale et psychique et leur permettre d’exercer leur devoir civique. L’arsenal sera déployé dimanche 26 mai, à l’occasion des élections Européennes.

Nicolas Norman, adjoint à la maire de Paris chargé du handicap a présenté son nouveau dispositif pour améliorer l’accessibilité des handicapés aux bureaux de vote lors des élections européennes.LP/Christine Henry

« Paris est la seule ville en France à proposer un dispositif de cette ampleur », s’est félicité Nicolas Norman, adjoint à la maire de Paris chargé du handicap.

Les associations ont participé à ce dispositif

Élaboré au cours des six derniers mois avec le concours d’associations et de personnes handicapées, « ce dispositif d’accessibilité augmentée » a été dévoilé ce jeudi matin à la mairie du IIIe arrondissement, en pointe dans ce secteur.

Comme pour les précédentes élections, dans chaque bureau, un isoloir — de grande taille — et une urne seront équipés d’une tablette à hauteur des personnes en fauteuil roulant et des affichettes en braille seront placées sous les 33 piles de bulletins de vote alignées sur la table « pour que les non voyants ou les mal voyants sachant lire ce langage puissent exercer leur droit de vote en toute autonomie », a expliqué l’élu d’Anne Hidalgo.

Nouveautés : un affichage facile à lire et à comprendre détaillera toutes les étapes du parcours dans le bureau de vote et un numéro de téléphone permettant aux handicapés rencontrant un problème de contacter directement le président du bureau de vote.

Un film pédagogique sur le mode d’emploi du vote en direction des handicapés

À cette panoplie d’outils s’ajouteront deux films : l’un consacré aux différentes étapes du vote et réalisé en direction des handicapés et l’autre destiné aux personnels de la maire de Paris appelés à tenir les bureaux de vote et à veiller au bon déroulement du scrutin. Le premier, déjà diffusé dans les centres d’accueil et centre médico-sociaux, sera disponible sur les sites de la Ville (paris.fr) et de la Maison départementale des Personnes Handicapées de Paris (www.paris.fr/mdph).

Rendre le matériel de campagne accessible

Reste encore une priorité à mettre en œuvre : rendre le matériel de propagande électorale plus accessible. « Les mots sont difficiles à comprendre. Il faudrait que les candidats nous aident », a lancé un intervenant. « Certains documents sont d’une grande complexité L’Etat ne doit plus se contenter de simples recommandations mais contraindre les candidats, par une loi ou un décret, à rendre leur matériel de campagne accessible », abonde Nicolas Norman, évoquant les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs.

Au lendemain de l’élection, une plate-forme permettra de recueillir les réactions des personnes ayant testé du nouveau dispositif afin de l’améliorer si nécessaire.

Les représentants des associations et les handicapés présents lors de cette présentation se sont félicités de la mise en œuvre — certes tardive — de ce dispositif. « Mieux vaut tard que jamais », a lancé un associatif. Thierry Fabre, éducateur spécialisé au foyer Sainte-Germaine (XVe), lui, a suggéré de délocaliser les bureaux de vote dans les centres d’accueil car les effectifs ne seront pas suffisants pour accompagner les personnes handicapées dans les bureaux de vote le dimanche 26 mai. « Impossible. La loi ne le permet pas », a répondu l’adjoint d’Anne Hidalgo.

La mairie de Paris espère que ce dispositif sera généralisé dans la France entière.

PAS DE VOTE DÈS 16 ANS

L’expérimentation du vote dès 16 ans à l’occasion des élections européennes, voulue par la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo, n’aura finalement pas lieu. « C’est dommage […], cette expérimentation aurait pu permettre de motiver (les jeunes), de les faire s’intéresser à un débat électoral », a déploré Patrick Bloche, adjoint (PS) en charge de l’éducation.

En cause : l’absence de réponse du ministère de l’Education nationale à la demande de la Ville de Paris relative à la mise en place de cette initiative dans des établissements scolaires de la capitale. « La réponse de Jean-Michel Blanquer à Anne Hidalgo est en cours », a-t-on répondu la rue de Grenelle en précisant qu’elle a « nécessité une expertise juridique ».

« Favorable au vote dès 16 ans », Anne Hidalgo avait proposé dans le Monde, début avril, de faire voter symboliquement — mais en conditions réelles et avant la date officielle du scrutin — des élèves âgés de 16 à 18 ans, scolarisés dans une douzaine de lycées de la capitale. La Ville s’était engagée à ne publier les résultats qu’après le 26 mai, pour ne pas interférer avec l’élection officielle. Raté ! On ne saura finalement jamais quelle aurait été l’issue de ce scrutin symbolique.

Source LE PARISIEN.

Églantine Éméyé se fait fracturer sa voiture et voler la carte de stationnement handicapé de son fils… Autiste et polyhandicapé.

L’animatrice de télévision Églantine Emeyé, qui est née à Toulouse en 1973, pousse un gros coup de gueule : lundi elle s’est fait fracturer sa voiture et voler le macaron de stationnement handicapé qui lui sert pour son fils Samy, 14 ans, qui est autiste et polyhandicapé.

Églantine Éméyé se fait fracturer sa voiture et voler la carte de stationnement handicapé de son fils.

Églantine Éméyé, qui coprésente « Rendez-vous en terre inconnue » sur France 2 et « Le Monde de Jamy » sur France 3, a de quoi être en colère après avoir été victime d’un acte d’incivilité pour le moins odieux. L’animatrice de 45 ans, qui est née à Toulouse en décembre 1973, est la maman de deux garçons, Marco, 16 ans et Samy 14 ans. Son fils cadet, qui a eu un AVC peu après sa naissance, est polyhandicapé et présente également des troubles autistiques sévères.

Très engagée dans la défense des handicapés, elle préside l’association « Un pas vers la vie », qui permet l’écoute des familles de personnes autistes. Elle a également réalisé un documentaire de 52 minutes intitulé « Mon fils, un si long combat », diffusé en 2014 sur France 5 et publié l’année suivante son premier livre intitulé « Le Voleur de brosses à dents », dans lequel elle raconte le combat qu’elle a mené pour son fils Samy.

Mais ce lundi, alors même que Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, annonçait une revalorisation de l’Allocation adulte handicapé et promettait la tenue avant l’été d’une Conférence nationale du handicap, Églantine Emeyé a pu constater que certains ne respectaient en rien le handicap. Elle s’est fait fracturer sa voiture à Paris et voler le macaron de stationnement handicapé qui lui sert pour son fils Samy.

« Je voudrais féliciter la perversité de la personne qui a trouvé malin et sans doute très drôle de fracasser ma voiture pour voler le macaron handicapé de mon fils », s’est-elle indignée sur Twitter. « Entre refaire le macaron, réparer la voiture et demander l’annulation des amendes reçues et à recevoir je vais avoir de la paperasse et du temps à perdre ! », a-t-elle écrit dans un autre message.

Mardi, elle a tenu à remercier sur Twitter toutes celles et ceux qui lui avaient envoyé des messages de soutien : »Merci de toutes vos réactions. Beaucoup disent le dégoût de l’humain. Mais moi je vous lis et je me dis que vous êtes formidables. Beaucoup d’empathie et de générosité. C’est plutôt chouette non ? Ce qui n’empêche pas le coté abject (ou simplement stupide ?) de certains actes », a-t-elle réagit.

Invitée de l’émission « c’est à vous sur France 5 », mardi soir, Églantine Emeyé a raconté que parmi les nombreux témoignages qu’elle avait reçus beaucoup d’handicapés lui ont raconté qu’ils avaient eux aussi été victimes de ce même acte d’incivilité.

Source LA DEPÊCHE.

Des escrocs surfent sur les normes pour handicapés pour arnaquer les PME…

Des sociétés frauduleuses proposent à des commerçants de les aider dans leurs démarches de mise en conformité avec les normes pour handicapés.

Près d’un millier de plaintes ont été enregistrées en 2018.

Connaître la loi et les normes pour handicapés sur le bout des doigts. Et surtout les sanctions qui pèsent sur les établissements recevant du public. Voilà le créneau d’escrocs d’un nouveau genre qui harcèlent les petites et moyennes entreprises (PME) de France. Depuis 2014, date des premiers faits recensés, 3000 gérants de petits commerces ont déposé plainte, après avoir été floués par des sociétés qui leur faisaient miroiter une mise en conformité, ou en tout cas l’obtention d’un dossier permettant de différer les travaux.

Entre 2017 et 2018, cette arnaque aux « dossiers d’agenda d’accessibilité programmée » a augmenté de 34%. 722 PME ont été victimes de ces escroqueries oscillant entre 1000 et 2000 euros. « Mais il y a un énorme chiffre noir car beaucoup de petits patrons ne déposent même pas plainte, par honte, parce qu’ils n’ont pas le temps ou parce qu’ils ont payé en liquide », indique un enquêteur spécialisé.

Près d’un tiers des professionnels ciblés appartient au secteur médical ou paramédical. « Plusieurs équipes ont été interpellées, mais le phénomène continue de progresser, reprend cette même source. Les escrocs mettent la pression sur les gérants de PME en leur montrant les peines encourues. »

La peur des sanctions

La loi handicap prévoit en effet 1 500 euros d’amende pour absence non justifiée de dépôt d’agenda d’accessibilité programmée. Et la sanction pour non-conformité des lieux coûte plusieurs dizaines de milliers d’euros minimum. La constitution des dossiers prend du temps et semble suffisamment obscure pour que les arnaqueurs s’engouffrent dans la brèche.

Dans des appels téléphoniques, des mails ou des courriers parfois à en-tête de la préfecture, ils rappellent ces lois aux chefs de PME et leur confient une liste de professionnels agréés pour s’occuper des démarches, des diagnostics ou des travaux. En réalité des entreprises frauduleuses. Ces sociétés inspirent confiance aux victimes car elles disposent d’un site Internet et d’un numéro de téléphone en apparence local, mais qui passe par des opérateurs à l’étranger.

Quant au paiement, il est effectué lors de la première visite par chèque ou en espèces, ou par virement en ligne au préalable, en faisant croire qu’il s’agit simplement de prendre une empreinte de la carte de crédit. Et l’argent part directement à l’étranger. « Dans certains cas, les débits effectués sont exorbitants et dépassent largement le montant prévu à l’origine, indique un enquêteur. Ils profitent du fait que les patrons de PME sont souvent débordés et n’ont pas une connaissance complète de la législation. »

Protection des données : 40 attaques en six mois

Un type d’arnaque similaire a vu le jour depuis l’entrée en vigueur, en mai 2018, du règlement européen sur la protection des données (RGPD). En six mois, 43 plaintes contre de faux organismes officiels ont été recensées sur le territoire français. Les patrons de PME ont payé pour protéger les données à caractère personnel, sécuriser leur site Internet et éviter que des informations sur leurs clients ne soient dérobées. Mais sans jamais obtenir le moindre travail de mise en conformité des sociétés frauduleuses, qui ferment aussi vite qu’elles ouvrent.

Des éléments sur ce phénomène ont été transmis à toutes les préfectures pour que celles-ci alertent les chambres de commerce et d’industrie (CCI) de chaque département. Et limiter ainsi le nombre de victimes.

Source LE PARISIEN.