Dans l’Hérault, ils fabriquent un fauteuil roulant révolutionnaire… Vidéo…

Nino Robotics, conçu à Soubès, près de Lodève (Hérault), se conduit comme un gyropode : ultra-maniable, il obéit aux mouvements du corps.

Et intéresse même le monde du cinéma et de la télévision…

Nino Robotics connaîtra sans doute son quart d’heure de gloire, en ce mois de mai, au Festival de Cannes. Cette synthèse très réussie entre le gyropode (ou Segway) et ce que l’on connaissait jusque-là d’un fauteuil roulant électrique fait partie du casting « matériel » du film « la Vérité », du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda (Palme d’or l’an passé pour « Une histoire de famille »). Il y permet notamment à Catherine Deneuve — une patiente sublime de science-fiction — de se déplacer.

Mais Nino Robotics n’a pas attendu le tapis rouge du Festival pour transformer le quotidien des personnes à mobilité réduite, y compris à mobilité temporairement réduite. « C’est un gyropode que l’on pilote assis avec les mouvements du corps. Il est ultra-maniable. Une seule inclinaison du buste en avant et il avance », explique Pierre Bardina. Avec son épouse, Esther, il a développé ce concept en s’inspirant d’un engin de transport bidouillé par des vétérans américains de la guerre du Viêt Nam à partir d’un Segway. En deux ans de commercialisation, il en a vendu plus de 350 exemplaires.

« Ce transporteur change la vie des personnes qui ont la nécessité de se déplacer assis. Il gomme le handicap parce qu’on ne voit plus un fauteuil roulant mais un véhicule moderne, design, embarquant des pièces de bois et de plexiglas. Du coup, cela change la perception et l’utilisateur retrouve une estime de soi tellement précieuse pour vivre au quotidien », argumente Pierre Bardina, qui se déplace lui-même en « transporteur » depuis un accident de plongée.

https://youtu.be/w205ovyh178

Le fondateur donne l’exemple d’une jeune utilisatrice de petite taille, près de Toulouse, devenue la coqueluche de son établissement scolaire grâce à Nino Robotics, considéré comme un objet culte de valorisation sur les réseaux sociaux.

Bientôt sur Netflix

C’est à Soubès, près de Lodève (Hérault), que ces technologies françaises sont assemblées. « Nino Robotics est pratique à plier et à mettre dans une voiture. Par sa facilité d’utilisation, il encourage la personne à mobilité réduite à se déplacer. Cela change la vie », insiste Esther Bardina. Et pour augmenter le rayon d’action des personnes en fauteuil, le couple a mis au point One, une aide à la traction avant façon trottinette électrique pour se déplacer plus vite et plus loin.

Mais les Bardina ne s’arrêtent pas là. On attend la sortie du nouveau Nino à quatre roues motrices. Et puis un tournage à venir pour Netflix avec un Nino Robotics spécialement imaginé pour la série « Warrior ». Mieux, les cadreurs du monde du cinéma et de la télévision réfléchissent sérieusement à l’engin pour exécuter confortablement leur travelling. Nino Robotics lance donc une levée de fonds de 1,4 million d’euros pour accompagner son développement et continuer à améliorer la vie des personnes à mobilité réduite.

Source LE PARISIEN.

Roxane, handicapée moteur : «J’ai l’impression d’être tout le temps un boulet»…

Nous avons suivie Roxane, 28 ans, dans son quotidien.

Transports, logement, paperasse… autant de galères qui l’empêchent d’accéder à son rêve : être autonome.

« Ça vous dérange si on y va à pied ? » demande Roxane pour éviter d’ajouter au tram et au RER un trajet en bus, « ultra-compliqué » en heure de pointe. Pour la jeune femme de 28 ans, à pied, cela signifie en mini-scooter électrique. L’engin à quatre roues sur lequel est fixé un fauteuil lui permet de filer à toute allure dans les rues de Paris, rendues glissantes ce vendredi par la pluie qui s’abat.

Roxane a une « IMC », une infirmité motrice cérébrale. Un manque d’oxygène lors de sa naissance a contraint ses jambes. Après dix-sept opérations et grâce à des béquilles, elle peut marcher, mais son équilibre est fragile, ses genoux flanchent sans prévenir. Le « scoot » lui est ainsi indispensable. Si elle accepte de nous rencontrer, ce n’est pas pour lister les galères inhérentes à son handicap, mais pour montrer les obstacles qui seraient évitables si la société prenait mieux en considération les difficultés de 12 millions de ses concitoyens. « L’accessibilité permettrait à beaucoup d’être autonomes », résume-t-elle. Roxane, bonnet noir sur la tête, yeux ébène, débit cash et rapide, n’est pas du genre à aimer dépendre des autres. Elle y est contrainte.

On la retrouve à 18 heures, dans le XVe arrondissement de Paris à la sortie du boulot, un service civique dans une association qu’elle adore. Elle montre la boulangerie où elle va acheter à déjeuner les midis sans jamais y entrer ! Il y a trois marches. Alors, elle appuie sur une sonnette et commande depuis l’extérieur. « On m’apporte mon dej à la porte. Je dois toujours avoir l’appoint, car payer en CB est impossible », note-t-elle, avant de rouler vers la station de tram pour rentrer chez elle, à la Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

En chemin, on croise le métro : « J’ai toujours les boules en passant devant. À part la ligne 14, presque aucun n’est accessible. Dommage, je perdrais tellement moins de temps ».

«Je passe ma vie à demander l’autorisation»

Arrivée en gare RER Cité Universitaire, Roxane se dirige comme chaque soir au guichet. « Bonjour, je vais à la Plaine », dit-elle à l’agent RATP qui va téléphoner à un centre de liaison pour s’assurer que son homologue de la SNCF pourra accueillir Roxane à la Plaine. Car, depuis le quai, trop haut ou trop bas, elle ne peut accéder au train. Une rampe doit, à chaque fois, être déployée. « Si elles étaient automatiques, il n’y aurait pas de problème ! Mais non, alors je passe ma vie à demander l’autorisation. Parfois, il faut laisser passer deux, trois trains. J’ai l’impression d’être tout le temps un boulet. Ça use », lance-t-elle sans ôter son grand sourire.

Le feu vert est donné : nous sommes autorisés à monter dans le RER. Roxane ne veut pas laisser penser que la vie en France est un enfer, mais juge des choses « aberrantes ». Sur son podium, l’attribution de l’allocation adulte handicapé (AAH) en fonction des revenus du conjoint.

« Ce n’est déjà pas simple d’être en couple quand on est handicapé alors dire à l’autre : tu auras aussi la charge financière, bon courage ! Pour moi, être la meuf au crochet de, il n’y a pas pire. » Aujourd’hui, Roxane vit seule et touche 964 euros d’allocation. Mais elle a été en couple pendant sept ans. La perspective du mariage fut vite tranchée : non, pour préserver l’AAH et donc son indépendance.

Source LE PARISIEN.

A Thourotte, un supermarché 100 % adapté aux clients handicapés…

Le personnel du Super U vient d’être formé pour aider au mieux les clients handicapés.

Déjà équipé de chariots adaptés aux fauteuils roulants, l’établissement va, sur certains créneaux horaires, s’adapter aux personnes autistes.

Au Super U de Thourotte, ils font du handicap leur différence. David et Nadia Blaise, le couple qui a repris la grande surface il y a deux ans, a décidé d’en faire le premier « magasin adapté » du département. Ainsi, en plus des dispositifs légaux pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR), par des petites actions, ils agissent pour rendre leur commerce plus accueillant à tous les handicapés.

Les gérants ont par exemple déjà investi dans deux chariots conçus pour les personnes en fauteuil roulant. Vendredi dernier, une vingtaine de salariés a suivi une formation dispensée par Benjamin Mannier, éducateur spécialisé. Objectif : comprendre les handicaps pour mieux y réagir. Troubles cognitifs, sensoriels, physiques, apprentissage du Makaton, langue des signes simplifiée… Tout a été passé en revue pour parer les différentes situations. « Ce que je retiens, c’est la bienveillance que nous devons garder », souligne Gwenaëlle, employée de rayon.

Des créneaux horaires adaptés aux autistes

David et Nadia Blaise sont particulièrement sensibilisés au handicap. « Notre petit-fils est atteint de trisomie. Ce n’est pas un frein pour nous, c’est une richesse », évoque la femme. Son mari poursuit : « Notre porte est ouverte à tous. Un handicap visible ou non peut entraîner une gêne, des réactions inappropriées. Nous voulons un lieu accueillant pour tous. »

Mais la démarche va être poussée encore au-delà. Dès juin, à certains créneaux horaires, le magasin changera ses habitudes pour le bien-être des personnes autistes. « On démarre le 4 juin, de 13 h 30 à 15 h 30. C’est le moment où le magasin est le moins fréquenté, donc plus calme. On verra si ça marche et en fonction, on modulera les jours. Une information sera faite à notre clientèle. »

Des clients déjà séduits

A ces heures précises, le son du magasin et des caisses – les « bips » qu’on entend à chaque article passé – sera coupé, la lumière adoucie. « Ce sont des agressions pour les personnes autistes qui peuvent provoquer des crises, souligne David Teixeira, président d’Eclosion Bleue, association qui œuvre pour l’intégration des autistes dans la société. Ce n’est rien à faire et ça peut apporter un apaisement pour tous, que ce soit pour les retraités, les familles avec des enfants un peu turbulents… »

Un sentiment que partage Martine, une cliente. « Des néons aveuglants et de la musique à fond, ça ne satisfait pas grand monde. J’irai pour mon confort mais aussi parce que ça participe à faire sortir les personnes handicapées de leur isolement. Ma sœur est atteinte de sclérose en plaques. Parfois, les gens ne font pas attention et la heurtent avec leur chariot. Ils ne la voient pas car elle n’est pas à leur hauteur, elle est en fauteuil. J’espère que ce nouveau dispositif participera à rendre les handicapés visibles et respectés. »

L’ECLOSION BLEUE, UNE ASSOCIATION QUI SE BAT POUR QUE L’AUTISME SOIT ACCEPTÉ

Le supermarché de Thourotte s’est appuyé sur l’expérience de l’association compiégnoise Eclosion Bleue pour mieux adapter son magasin. Dans la cité impériale, un opticien du centre-ville va prochainement suivre le chemin de la grande surface et former son personnel. Son président, David Teixeira, multiplie les actions pour que les autistes soient mieux intégrés dans la société. Ainsi, il organise tous les ans des chasses aux œufs au parc Songeons, ouvertes à tous, a passé un partenariat avec le multiplex de Jaux pour organiser, une fois par mois, des séances de cinéma adaptées. Le responsable a réussi également à trouver les arguments auprès de l’inspection académique pour qu’une classe spécialement réservée aux enfants autistes puisse ouvrir à l’école primaire Hersan de Compiègne dès la rentrée prochaine.

Source LE PARISIEN.

Les personnes handicapées, appelées à manifester à Paris le 14 mai…

Deux ans après l’élection d’Emmanuel Macron, les personnes porteuses d’un handicap sont très majoritairement «déçues et en colère» face à l’action du gouvernement pour améliorer leur vie quotidienne, a souligné aujourd’hui l’association APF France Handicap, qui appelle à une mobilisation nationale le 14 mai.

Les personnes handicapées, appelées à manifester à Paris le 14 mai

Malgré l’ambition affichée du candidat Macron de faire du handicap «un thème prioritaire de son quinquennat», le constat est «extrêmement mitigé» deux ans plus tard, a dénoncé Alain Rochon, président de l’APF, lors d’une conférence de presse à Paris.

Certaines mesures «vont dans le bon sens», comme la revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH), mais globalement les personnes concernées ont toujours le sentiment que leurs droits fondamentaux sont «bafoués», voire «en régression», a-t-il poursuivi, soulignant le «décalage considérable» entre les annonces du gouvernement et le «vécu quotidien» des personnes handicapées. Selon une enquête Ifop réalisée pour l’APF auprès de 2534 personnes handicapées et 933 proches, seules 6% considèrent que la situation des personnes handicapées s’est améliorée depuis le précédent quinquennat et 11% se disent satisfaites de l’action du chef de l’Etat.

A l’inverse, 83% estiment que ses engagements de campagne n’ont pas été tenus, et 89% ne lui font pas confiance pour que les difficultés des personnes handicapées soient mieux prises en compte dans la société. Sondage à l’appui, les militants d’APF vont se mobiliser cette semaine via une «caravane pour les droits» qui partira de Rennes, Strasbourg, Grenoble et Montpellier, puis sillonnera la France à travers 20 villes-étapes, avant de converger vers Paris le 14 mai, jour anniversaire de l’entrée en fonction d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Une manifestation est prévue ce jour-là entre place d’Italie et République, via l’Assemblée nationale. Les organisateurs entendent remettre une lettre ouverte au chef de l’Etat.

Parmi leurs revendications, les militants demandent que la notion de handicap soit inscrite dans la Constitution – de manière à assurer l’égalité des citoyens devant la loi «sans distinction de sexe, d’origine, de handicap ou de religion» -, et de mettre fin à l’«injustice» qui consiste à prendre en compte les revenus du conjoint dans les critères d’attribution de l’AAH. Ils souhaitent également que tous les logements neufs construits en France soient accessibles aux personnes handicapées – et non pas 20% d’entre eux, comme le prévoit la loi «Elan» adoptée en octobre dernier. L’APF espère que cette mobilisation pèsera «sur les annonces qui seront faites par le président de la République avant ou juste après l’été, à l’issue de la conférence nationale du handicap», a indiqué Alain Rochon.

Source LE FIGARO.

Handicap. Une caravane part de Rennes avec six Bretons en colère !!!!

Ce mardi, les membres de l’Association des Paralysés de France se sont mobilisés au parc Henri-Fréville, à Rennes, pour sensibiliser la population au handicap et faire signer leur lettre ouverte au président de la République, Emmanuel Macron.

Ils la livreront à Paris la semaine prochaine.

Parmi leurs principales préoccupations : l’accès au logement, l’accès aux soins et le montant de l’allocation adulte handicapé.

« En route vers nos droits », c’est le nom que porte la semaine de mobilisation nationale de l’APF, l’Association des Paralysés de France. Jeudi 9 mai, une caravane partira de Rennes, comme d’autres de Montpellier, de Grenoble et de Strasbourg.

« Nous ferons des sauts de puce, avec une heure et demie de route par jour, indique Cécile Cotteburne, directrice territoriale APF Ille-et-Vilaine et Morbihan. Notre convoi grossira dans chaque ville avec un événement organisé à chaque fois. »

Une vingtaine de minibus convergent vers Paris

Six personnes partiront de la capitale bretonne avant de passer par Le Mans, puis Caen, Le Havre, Amiens et Versailles, avant de rejoindre la place de la République, à Paris, mardi prochain, avec la vingtaine d’autres minibus mobilisée.

L’objectif des voyageurs : sensibiliser au handicap tout au long de la semaine, comme ce mardi, au parc relais Henri-Fréville, et porter la colère des personnes à mobilité réduite devant l’Élysée.

Dénoncer une situation financière dégradée

En effet, l’enquête Ifop commandée par l’association révèle aujourd’hui que 89 % des personnes en situation de handicap et leurs proches sont mécontents de l’action d’Emmanuel Macron et lui reprochent des « effets d’annonce », et 43 % considèrent que leur situation financière s’est dégradée. Sont surtout visés : le montant de l’allocation adulte handicapé, l’accès aux soins, l’accès au logement et l’accessibilité de l’espace public.

16 000 signatures pour soutenir la lettre ouverte de l’APF

Laura, costarmoricaine, fera partie du voyage : « En parlant avec des citoyens, des personnes se sont rendu compte qu’on pouvait faire plein de choses, assure-t-elle. Il faut juste qu’on nous en donne les moyens. On va recueillir les paroles d’autres personnes, et remettre à monsieur Macron la lettre et la pétition de l’association. » La lettre ouverte écrite par l’APF, la semaine dernière, recueille pour l’heure 16 000 signatures en France.

Source OUEST FRANCE.

« Tout est effort » : pour 9 personnes en situation de handicap sur 10, la situation s’est dégradée…

Deux ans après l’élection d’Emmanuel Macron, malgré les promesses, la prise en compte du handicap ne s’améliore pas.

C’est ce que révèle le 2e baromètre France handicap de la confiance, réalisé avec l’Ifop.

Un homme en fauteuil roulant en haut des escaliers d'une station de métro, le 13 mai 2014 à Paris.

À 23 ans, Alexandre vit dans un foyer médico-social. Dans son fauteuil, il lui arrive d’emprunter les transports en commun parisiens, sauf le métro, dont une seule ligne est accessible aux personnes en situation de handicap. « Quand je vais chez ma mère, je dois aller dans une gare RER. Il faut qu’un agent RATP appelle la gare où je me rends et se renseigne sur les ascenceurs pour savoir s’ils sont en panne ou pas. On est souvent obligé de faire de grands détours« , raconte Alexandre.

Promesses non tenues

Les personnes en situation de handicap et leurs proches se sont exprimées du 1er au 23 mars 2019 via le baromètre APF France handicap de la confiance réalisé avec l’Ifop. Le constat est sévère. Concernant l’accessibilité par exemple, ils sont 87% à déclarer ne pas avoir confiance dans la politique du gouvernement pour améliorer l’accès aux lieux publics et aux transports.

Quand il y a une marche de cinq centimètres devant une pharmacie, on est obligé de nous servir sur le trottoir.Alexandre, 23 ansà franceinfo

Alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé qu’il ferait du handicap une priorité, 43% des personnes interrogées estiment que leur situation s’est dégradée par rapport au précédent quinquennat. 51% trouvent qu’elle n’a pas évolué (et 6% seulement disent qu’elle s’est améliorée). Le niveau des ressources est la première préoccupation, devant l’accès à l’emploi, aux transports et au logement.

Côté professionnel, « il reste encore beaucoup à faire »

« Tout est effort« , c’est comme cela que Simon résume sa condition. Infirme moteur cérébral, il a réussi à décrocher un BTS d’assistant de direction puis un emploi chez EDF. Selon lui, les entreprises ont un peu progressé dans la prise en charge du handicap mais il reste encore beaucoup à faire notamment sur l’aménagement des postes ou encore sur les objectifs de travail : « On est souvent montré du doigt parce que pas assez rapide, pas assez productif« , confie-t-il.
Impliqué au sein de l’APF France handicap, Simon participera à l’arrivée à Paris, mardi 14 mai, de la caravane lancée par l’association. Le but est d’interpeller les pouvoirs publics sur ces droits fondamentaux rendus difficilement accessibles aux personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

Pour Mister Handi, «il faut mieux adapter la France au handicap»…

Avec sa nouvelle notoriété, Julien Calmon, élu Mister handi 2019 en février, veut faire changer le regard sur le handicap.

Pour cela, chacun doit faire un petit effort…

Pour Mister Handi, «il faut mieux adapter la France au handicap».

Son écharpe, il l’a reçue avec fierté et aussi avec responsabilité. En fauteuil roulant depuis que sa moto s’est fait couper la route il y a 15 ans, Julien Calmon a été sacré le 3 mars… Mister Handi France ! Ce titre n’est pas seulement dû à son look de beau gosse de 35 ans, barbe poivre et sel et tatouages apparents sous sa chemise orange, il tient surtout à sa pugnacité pour faire changer le regard sur le handicap.

Si seulement son constat, glissé sobrement dans le discours de son élection, pouvait faire l’effet d’un électrochoc… « Il y a même des médecins chez qui les personnes handicapées ne peuvent pas se rendre, car leurs locaux sont inaccessibles ! » Ce dimanche, depuis chez lui à Narbonne (Aude), Julien confirme : « Le généraliste, cela passe encore, car on peut en changer… mais les spécialistes, c’est compliqué. Parfois, on se retrouve devant la porte de l’ophtalmo ou du dentiste sans pouvoir y entrer », note-t-il, lui l’ancien manipulateur en radiologie, devenu le patient.

Il n’y a aucun ressentiment chez Julien. Son seul moteur, c’est l’optimisme. « Il ne faut pas demander l’impossible. La France est un pays de vieilles pierres, de bâtiments classés et tant mieux ! En revanche, on peut mieux adapter certaines choses. Je pense à l’urbanisme des trottoirs, mais pas seulement : il faut des progrès pour rendre l’école inclusive, notamment pour les enfants avec un handicap mental. »

Et au Mister d’inciter chacun à l’effort : « Vous savez, un scooter garé sur le trottoir, pour vous, c’est rien, pour nous en fauteuil, c’est une route barrée, interdite ».

Source LE PARISIEN.

Emploi, accessibilité, précarité… 89% des handicapés n’espèrent rien du gouvernement… Enquête…

Selon un baromètre que nous dévoilons, 89 % des personnes handicapées sondées n’ont pas, ou peu, confiance en la perspective de voir leurs difficultés mieux prises en compte.

C’était pourtant une priorité du quinquennat…

Alain Rochon le concède. C’est parce qu’il y a beaucoup cru, qu’il est si déçu. « Quand, au début, on entendait Emmanuel Macron parler du handicap, on se disait wow, il va réparer les trous dans la raquette ! » Mais voilà, depuis son annonce de faire du handicap la priorité du quinquennat, il s’est passé deux ans et le président de l’Association des paralysés de France (devenue l’APF-France Handicap) a la désagréable sensation de s’être bercé d’illusions. « Rien n’est à la hauteur. »

Ses mots, sévères, s’appuient sur des chiffres qui le sont tout autant. Selon le 2e Baromètre* France Handicap de la confiance que nous révélons, 89 % des répondants – des personnes handicapées dont une majorité de femmes, ou leurs proches – n’ont pas, ou ont peu, confiance en la perspective de voir leurs difficultés mieux prises en compte dans la société. Il est pourtant question de choses basiques : sortir de la précarité, accéder à l’emploi, aux lieux publics, aux loisirs…

Pire, « certains droits fondamentaux sont remis en cause », assène Alain Rochon qui ne nie pas « quelques mesures positives ». Dans son escarcelle désabusée, on trouve l’article 64 de la loi Elan, qui enterre l’obligation de 100 % de logements neuf accessibles pour porter cette proportion à 20 %. Ou encore la revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) qui reste scotchée en dessous du seuil de pauvreté et ne profite pas aux bénéficiaires en couple. « N’oublions pas aussi que nous sommes quatorze ans après la loi de 2005 (NDLR : pour l’égalité des droits et des chances) qui affichait de très fortes ambitions en termes d’accessibilité et dont nous sommes loin. Cela a créé des déceptions », note Emmanuelle Fillion, sociologue spécialiste du handicap.

Une caravane «En route pour nos droits»

Le mécontentement, il ne se voit pas que dans les chiffres. Des visages meurtris, des fauteuils, des béquilles se sont invités sur les ronds-points du samedi. Un groupe Facebook Gilets jaunes handicapés a même été créé.

Face à la grogne, Emmanuel Macron a tenté d’inverser la vapeur en citant à plusieurs reprises le handicap lors de sa conférence de presse du 25 avril. Il était question d’école et d’aidants familiaux. « Et le sondage de l’APF, il a été fait avant ou après le 25 avril ? » s’interroge-t-on en haut lieu. Il a été réalisé avant… mais l’intervention présidentielle ne changera pas la donne pour l’APF. Sa caravane « En route pour nos droits » démarre ce mardi. Elle finira son voyage à travers la France le 14 mai. Une date symbolique, les deux ans de l’élection du président, auquel elle remettra une lettre ouverte qui était déjà signée, ce lundi soir, par 15 500 personnes.

Les chiffres clés du baromètre

  • 12 millions de personnes en France sont touchées par un handicap plus ou moins important. 1,1 million perçoive l’allocation adulte handicapé (AAH)
  • 89 % n’ont pas confiance dans le gouvernement pour mieux prendre en compte leur situation.
  • 87 % pensent qu’il n’y aura pas d’amélioration dans l’accessibilité aux transports.
  • 43 % estiment que la situation s’est dégradée, 51 % qu’elle n’a pas évolué.
  • 82 % ont des difficultés financières. 68 % assurent que la revalorisation de l’AAH n’a « rien changé » pour eux.
  • 54 % jugent que la priorité pour améliorer leur vie est de meilleures allocations, 27 % un meilleur accès au logement, 27 % plus d’accès aux lieux publics et aux transports

*Baromètre de l’Ifop pour l’APF-France handicap. Enquête réalisée en ligne, du 1 au 26 mars auprès de 3467 personnes concernées directement ou indirectement par le handicap.

Source LE PARISIEN.

Handicap : le tabou de l’accompagnant sexuel…

Pour vivre leur sexualité, des personnes en situation de handicap font appel à des accompagnants, des prostitués au regard de la loi française.

Le recours à leur service est répréhensible.

« Nous sommes pourtant là pour leur apporter une attention, un bien-être », militent deux accompagnants alsaciens.

Handicap : le tabou de l'accompagnant sexuel. Photo RL /Julio PELAEZ

Le premier contact est un mail. Toujours. Dans l’un des derniers reçus par Stéphanie, l’auteur paraît intimidé. Il y aura plus tard des échanges par téléphone. Puis une rencontre dans un lieu public, « souvent un bar », dit la jeune femme. Si le feeling est bon, il y a aura d’autres rendez-vous, plus intimes. « Lorsqu’on parle de notre activité, on pense tout de suite au sexe. Mais c’est surtout de la sensualité, de la tendresse, de la présence. Ces personnes en situation de handicap ont besoin et demandent de l’attention. »

En devenant assistants sexuels, Stéphanie et Michaël, un couple installé en Alsace, ont découvert un monde de non-dits et de souffrances. Dans le milieu du handicap, « on sait combien la question est sensible. Mais on ferme les yeux ». Ces personnes ont évidemment des désirs, des pulsions, des envies. « Mais on ne sait pas le gérer. Ça peut être très violent. Et rien n’est mis en en place en France. » C’est sur ce constat que s’est créé l’Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel (APPAS) qui forme les accompagnants par des interventions de sexologues, d’ostéopathes… et des juristes. Parce que cette activité n’est pas reconnue ici. En Suisse, par exemple, elle est considérée comme un soin et remboursée par la sécurité sociale. En France, les assistants sont des prostitués. Leur recours est punissable par la loi. Même si aucune poursuite n’a encore jamais été engagée.

« Une forme d’égalité »

Stéphanie et Michaël ne sont pas froissés lorsqu’on emploie le mot de prostitution. L’homme hausse les épaules : « C’est comme ça. L’Appas tient à une rémunération pour qu’il n’y ait pas d’attachement, pas de relation amoureuse. Pour l’instant, l’activité n’est pas encadrée. Mais on espère qu’un jour les choses changent. » On comprend vite que l’important est « l’attention portée à ces personnes. J’en ai pris conscience lors d’une reconversion dans le milieu du handicap. J’ai découvert l’Appas, cela a été une révélation. Pourquoi des gens handicapés n’auraient pas le droit au bonheur ? Et ce bonheur passe, notamment, par le plaisir sexuel. Pour eux, avoir une relation, c’est une forme d’égalité. Dans le regard des autres, ils sont handicapés. Lorsqu’on est avec eux, lorsqu’on les caresse, qu’on les touche, cette différence est gommée. Dans ces moments, ils oublient leur maladie, leur déficit, ils oublient tout. »

Être assistant, c’est aussi parler, « éduquer et redonner confiance à ces personnes qui ont souvent des histoires et un passé douloureux. Il est prévu que les rencontres durent une heure. Mais ce n’est jamais le cas », assure Michaël, qui est intervenu dans un centre spécialisé de Nancy et plusieurs fois à Metz. Stéphanie prolonge : « J’assiste un homme qui aime me préparer un dîner. C’est son truc, son petit plaisir. Il aime que je m’allonge à côté de lui, il ne réclame que ça. Pour lui, c’est énorme. Voilà ce qu’on apporte à ces personnes. Ça leur redonne confiance. La plus belle récompense, c’est lorsque j’ai reçu un mail d’un jeune homme m’indiquant qu’il n’avait plus besoin de moi, parce qu’il avait trouvé sa copine. »

Source EST REPUBLICAIN.

Une surconsommation de boissons protéinées peut s’avérer dangereuse pour la santé…

L’excès de préparations protéinées aurait un effet négatif sur la production de sérotonine, aussi appelée « hormone du bonheur ».

Les boissons protéinées sont généralement utilisées par les sportifs cherchant à augmenter leur masse musculaire.

Les préparations à base de protéines, utilisées par les sportifs pour faire augmenter la masse musculaire, ne seraient pas sans risque pour la santé. Lorsqu’ils sont consommés en doses trop importantes, les acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) contenus dans ces poudres feraient grossir et entraîneraient des changements d’humeur, affirme une étude publiée le 29 avril dans Nature Metabolism. La surconsommation de ces produits ferait même diminuer l’espérance de vie.

Une carence en hormone du bonheur

Des chercheurs de l’université de Sydney (Australie) ont soumis des souris de laboratoire à un régime comprenant deux fois plus de BCAA qu’une alimentation moyenne. Ils ont alors constaté que la substance entraînait une disparition des autres acides aminés habituellement présents dans l’organisme, comme le tryptophane.

Or ce dernier « est le seul précurseur de la sérotonine, souvent surnommée « hormone du bonheur » pour son action positive sur l’humeur et le sommeil », explique dans un communiqué Stephen Simpson, coauteur de l’étude. « Mais la sérotonine fait plus que ça, et c’est bien là le problème », ajoute le spécialiste.

Les souris sont devenues obèses

Les chercheurs australiens ont en effet découvert que « la baisse de sérotonine causée par une ingestion trop importante de BCAA a été à l’origine d’une suralimentation des souris, qui sont devenues complètement obèses et ont vécu moins longtemps ». La baisse du taux d’hormone dans le cerveau des rongeurs aurait provoqué une augmentation de leur appétit.

Voilà pourquoi les scientifiques recommandent de varier les sources de protéines dans le régime alimentaire afin d’« assurer un équilibre en acides aminés le plus satisfaisant possible », analyse Samantha Solon-Biet, coauteur de l’étude.

Source 20 MINUTES.