Le gouvernement confirme une revalorisation de 40 euros de l’allocation adulte handicapé en novembre…

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a fait cette annonce auprès du « Parisien », lundi.

Le gouvernement confirme une revalorisation de 40 euros de l'allocation adulte handicapé en novembre

C’était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron. L’allocation adulte handicapé (AAH), déjà revalorisée à 860 euros mensuels en novembre, augmentera de 40 euros au 1er novembre 2019, a confirmé la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, auprès du Parisien, lundi 6 mai.

« Ce gain de 90 euros mensuels en deux ans est une avancée énorme pour près de 1,1 million de personnes » touchant l’allocation en France, a estimé la secrétaire d’Etat, dans un entretien au quotidien publié lundi soir. Sophie Cluzel précise que la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH, régulièrement critiquée, sera rediscutée à l’occasion de « l’ouverture du chantier phare du revenu universel d’activité ». 

La revalorisation de l’allocation adulte handicapé était l’un des engagements phares d’Emmanuel Macron sur le sujet du handicap, lors de la campagne présidentielle de 2017. Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait ensuite annoncé, en septembre 2017, la revalorisation à 860 euros de l’AAH en novembre 2018, puis une deuxième augmentation un an plus tard, en novembre 2019, pour atteindre un montant de 900 euros mensuels.

Plus d’un million de personnes perçoit l’allocation

Comme le rappelle Le Parisien, 12 millions de personnes vivent aujourd’hui avec un handicap en France, dont 1,1 million touche l’allocation adulte handicapé. Selon le deuxième baromètre France Handicap de la confiance, que le journal révèle, près de neuf personnes handicapées sur dix – 89% – « n’ont pas confiance dans le gouvernement pour mieux prendre en compte leur situation ». Presque autant – 87% – pensent notamment « qu’il n’y aura pas d’amélioration dans l’accessibilité aux transports ». 

Pour 43% des personnes interrogées, leur situation personnelle s’est dégradée, et 51% estiment qu’elle n’a pas connu d’évolution. 82% confient connaître des difficultés financières, et 68% estiment que la première revalorisation de l’allocation adulte handicapé, en novembre dernier, n’a « rien changé » dans leur quotidien.

Source FRANCE INFO.

Orthopédie : quand le patient est l’acteur principal de sa rééducation…

Avant, pendant et après la pose d’une prothèse de hanche ou de genou. La Récupération Améliorée Après Chirurgie  est une prise en charge innovante des patients.

Celui-ci devient l’acteur principal du protocole et cela favorise son rétablissement précoce.

CHU de bordeaux mise en place d'une prothèse de hanche par chirurgien / © Photo P.Mondon

Fini le temps où l’on gardait le patient longtemps allongé, perfusé et à jeun, lors de la pose d’une prothèse des membres inférieurs.
Voici une nouvelle prise en charge venue des pays scandinaves depuis les années 1990 et qui a montré son efficacité.

Qu’est-ce que la RAAC ?

La Récupération Améliorée Après Chirurgie est un travail multidisciplinaire des  acteurs hospitaliers (chirurgien, anesthésiste, infirmière, kinésithérapeute etc…) en lien étroit avec les professionnels de santé de ville (médecin traitant, infirmière ou kinésithérapeute) tous sont au service du patient.
Tout est organisé, coordonné par un référent pour le retour à domicile et cela avant qu’il ne se fasse opérer, ainsi l’anxiété n’est pas de mise.

Cette prise en charge globale, vise au rétablissement rapide du patient dans toutes ses capacités qu’elles soient physiques et psychiques.
Être au centre du soin réduit pour lui la douleur, le stress et apporte le meilleur résultat.

La préparation à l’intervention

Les équipes médicales expliquent en détails l’intervention, et prépare le patient en adaptant par exemple la prise de ses médicaments.. Le bi-nome chirurgien-anesthésiste est indispensable dans la préparation du patient. Ils  définissent ensemble une stratégie anesthésique et analgésique adaptée à chaque cas.

La mise en place de checklists et rappels aide le patient à préparer ses affaires et ne rien oublier.

Le bénéfice pour le patient

Un patient bien informé et préparé appréhende avec moins de stress et d’angoisse son intervention.

L’anesthésie sera moins longue et moins forte, donc le réveil sera plus facile pour le patient. La douleur sera gérée par la prise de médicaments. Le geste chirurgical sera mini-invasif, le plus court possible et limitant la souffrance des autres tissus et organes.
Le patient remonte dans sa chambre et fait ses premiers pas dans la foulée, ainsi les complications style embolie pulmonaire, phlébite ou infections sont pour ainsi dire inexistantes.  Le jeûne n’est plus de mise et le patient sera ré-alimenté rapidement.

Le retour à domicile

Suite à l’intervention et après validation des médecins, le patient décidera de la date de son retour à  domicile.  Il reste l’acteur principal de sa guérison. Cette prise en charge permet un retour plus rapide, (souvent 24h après l’opération) que lors d’une prise en charge standard. Un suivi à domicile est effectué et sécurisé par les soignants de ville, mais le service hospitalier est joignable 24/24h.

Les patients retrouvent bien plus vite leur autonomie.

La RAAC est développée dans de nombreuses spécialités, aussi bien digestive et colorectale, cardiovasculaire et thoracique, gynécologique etc… des patients moins anxieux, moins stressés, sont des patients qui guérissent mieux et plus vite.

Source FR3.

 

 

Alzheimer. Un jeu vidéo, créé par des neuroscientifiques, étudie les premiers signes de la maladie…

Sea Hero Quest, jeu gratuit, propose plusieurs défis de navigation et d’orientation à un capitaine de navire.

Les performances du joueur sont soigneusement enregistrées et envoyées, avec son accord, à une équipe de chercheurs spécialisés dans le dépistage de la maladie d’Alzheimer.

Sea Hero Quest est un jeu vidéo créé par des neuroscientifiques pour mesurer les capacités d’orientation dans l’espace.

Sea Hero Quest est un jeu vidéo créé par des neuroscientifiques pour mesurer les capacités d’orientation dans l’espace. Sorti en mai 2016, il permet aujourd’hui aux scientifiques spécialisés dans la maladie d’Alzheimer de disposer d’une base de données gigantesque issue des 4 millions de joueurs, révèle le CNRS journal dans un article publié mercredi 24 avril.

L’idée est d’utiliser le jeu comme un test qui aiderait au diagnostic de la maladie. La base a été répartie entre le laboratoire des sciences du numérique à Nantes (LS2N), l’University College de Londres et l’University of East Anglia de Norwich. Les chercheurs en ont tiré les performances d’orientation de 4 millions de personnes, qu’ils ont pu croiser avec leur âge, leur sexe et leur pays.

Les chercheurs étudient le génotype des participants

Une première vague de résultats, publiée en 2018, a d’abord montré que l’âge est un facteur majeur dans les compétences en orientation, hors Alzheimer : notre faculté à nous orienter décroît en vieillissant. Viennent ensuite le sexe, puis l’origine.

Aujourd’hui, les chercheurs ont affiné leurs recherches en étudiant le génotype des participants, explique France Inter qui a interrogé Antoine Courtot, chercheur en sciences cognitives au CNRS, basé au laboratoire des sciences numériques à Nantes : « Nous nous sommes intéressés au gène APoE. 75 % de la population sont porteurs d’une version « normale », mais une petite partie de la population est porteuse d’une variante, E3E4, qui rend trois à quatre fois plus susceptible de développer Alzheimer. »

Si le jeu n’a pas vocation à servir d’outil de dépistage, sa base de données pourra en revanche offrir un référentiel aux médecins lors de leurs diagnostics, conclut CNRS journal.

Source OUEST FRANCE.

Concilio. Des seniors connectés avec leur santé…

Concilio est une plate-forme d’accompagnement santé qui permet aux seniors, entre autres, d’accéder facilement à quatre services de santé.

La e-santé au service du maintien à domicile des seniors. Photo d'illustration.

Concilio est une plate-forme de télé-médecine qui offre un service de santé axé sur l’interrogatoire, partie essentielle de l’examen clinique d’un patient. Aujourd’hui, la médecine conventionnelle est basée sur la consultation physique du patient.

Un parcours de soins

Concilio est avant tout une plate-forme faisant appel à différents généralistes ainsi que spécialistes, tous recommandés par leurs pairs, et se veut ainsi une structure pluridisciplinaire assurant un parcours de soins.

Cette plate-forme, c’est plus de 20 000 médecins et 5 000 pathologies couvertes sur 60 pays, avec 4 services, qui vont de la recommandation de médecins adaptés, à la prise de RDV et à la télé-consultation avec généralistes et spécialistes sans oublier les bilans de santé.

L’idée est de démocratiser ce que les médecins font pour leurs proches (dépanner avec une ordonnance, rassurer face aux questions de santé, donner le nom d’un spécialiste qu’on connaît bien et recommande…).

Trouver le bon médecin : Recommandation de médecins. Prise de RDV dans un bon délai.

Consulter à distance : Télé-consultation par téléphone ou visioconférence avec des généralistes et spécialistes sélectionnés.

Prendre soin de sa santé : Check-up médical complet dans des centres de soins à la pointe des technologies en France et à l’étranger.

La télé-médecine permet aux urgences de se concentrer sur les cas les plus graves

La télé-médecine saute les barrières géographiques, des temps de déplacement au cabinet ou encore des inconvénients de la salle d’attente. Elle permet aussi de désengorger les services d’urgence qui sont aujourd’hui surbookés et surmenés par des motifs de consultations non urgentes.

Source FRANCE INFO.

Déserts médicaux : des élus pressent le gouvernement d’agir dans une tribune…

Quelque 120 élus appellent le gouvernement à faciliter la télémédecine, pour un meilleur accès aux soins sur l’ensemble du territoire.

Un panneau pour la recherche de médecins à Matignon (Côtes-d\'Armor), le 29 juillet 2017.

Des élus interpellent le gouvernement, dans une tribune publiée le 5 mai par Le Journal du dimanche, sur les déserts médicaux, un « phénomène [qui] concerne aujourd’hui plus d’une commune sur trois ». Ces 118 élus – députés, sénateurs et élus locaux, majoritairement LREM, du centre et LR –, déplorent que des solutions pour l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire, comme la télémédecine, « peinent à émerger » en raison de « blocages administratifs » qui limitent la portée du remboursement prévu pour la consultation.

Plus de 1 000 téléconsultations par semaine

Dans un entretien au JDD, la ministre Agnès Buzyn, dont le projet de loi santé sera examiné au Sénat en juin, souligne de son côté que « plus de 11 500 téléconsultations ont déjà été réalisées, soit 1 000 par semaine ». Elle assure avoir pris le sujet des déserts médicaux « à bras-le-corps » avec « un plan d’urgence dès octobre 2017″.

Le projet de loi santé « répond à cette démographie déclinante [des médecins] en organisant les tâches » pour qu’ils puissent « libérer du temps pour de nouveaux patients », poursuit-elle, citant au nombre des mesures en ce sens la création d’assistants médicaux, les infirmiers en pratiques avancées ou les vaccinations en pharmacie. « Tout ce que nous mettons en place permettra de libérer 3 millions de consultations, soit l’équivalent de 800 médecins généralistes supplémentaires », affirme-t-elle.

Adapter la médecine aux territoires

Mais Patrick Bouet, président du Conseil national de l’ordre des médecins, se montre plus pessimiste, soulignant l’« énorme hiatus entre l’espoir suscité par la promesse de réforme et les faits ». Il faut, selon lui, « adapter le modèle très normé proposé (…) à tous les territoires ». La Seine-Saint-Denis, où il exerce, et la Lozère n’ont pas les mêmes besoins, fait-il valoir. Dans le premier cas, « on manque de pédiatres et de pédopsychiatres » ; dans le second, « il y a besoin de services de gériatrie et de lits de moyen séjour ». Quant à la télémédecine, c’est « une avancée, mais c’est un leurre de dire qu’elle réglera tout ».

Source FRANCE INFO.

Handicap et services publics dégradés…

Vie quotidienne. « La généralisation d’Internet et le manque d’accueil pénalisent les personnes handicapées. »

La Poste doit accepter des envois en braille à titre gratuit.

La Poste doit accepter des envois en braille à titre gratuit !

Paul Jauffrit (Vendée) :

Je voudrais vous faire part de quelques mésaventures qui me sont arrivées récemment dans deux services publics, sans gravité je le précise, mais emblématiques d’une certaine dégradation de l’accueil.

La SNCF : Voulant prendre le train pour Nantes avec mon épouse, avec un billet carte senior et un billet guide gratuit, l’employé me précise que « tout a changé pour les TER et que le guide gratuit n’existe plus ». Malgré mon étonnement et mon insistance, il ne trouva pas le moyen d’établir le billet gratuit et nous fait alors un seul billet avec carte senior. […]

La Poste : Il nous est arrivé plusieurs fois à mon épouse et à moi-même d’être reçus avec étonnement et une certaine méfiance pour des envois braille en cécogramme, alors que cela est codifié par La Poste depuis des années.

Il ne s’agit pas d’être crispés et revendicatifs sur nos droits et nos acquis, mais si nous, handicapés, sommes concernés au premier chef, beaucoup d’autres personnes peuvent être gênées, voire perturbées par ce qu’il faut bien appeler une certaine dégradation des services publics. Or, dans l’actualité récente, on nous sensibilise à la sauvegarde de ces mêmes services publics si indispensables.

Mon témoignage se veut une alerte, non seulement pour la Vendée, mais pour toute la France où cette situation tend à se généraliser. […] »

Source OUEST FRANCE.

Vendée : un père soupçonné d’avoir précipité sa voiture dans la mer avec sa fille trisomique à bord…

Les faits se seraient déroulés le 19 avril dernier….. La jeune femme de 24 ans a survécu.

La voiture a été précipitée dans la mer au niveau du parking de la route bleue, aux Sables d'Olonne.

Un homme de 55 ans est soupçonné d’avoir précipité sa voiture dans l’océan, vendredi 19 avril, aux Sables-d’Olonne (Vendée), alors que sa fille, trisomique, se trouvait encore à bord, rapporte France Bleu Loire Océan. La jeune femme de 24 ans a survécu, mais son état de santé n’a pas été précisé. Le père a été mis en examen pour « tentative d’assassinat ».

Lorsque la police est arrivée sur les lieux, vers cinq heures du matin, la voiture était en train de couler dans la mer. La jeune femme à bord a rapidement été secourue par les pompiers.

Une tentative de suicide

Son père, qui se trouvait alors sur la plage, a expliqué aux policiers avoir voulu mettre fin à ses jours en emportant sa fille avec lui, avant de décider de sortir de la voiture. « Il explique qu’il a rompu avec sa compagne » détaille, auprès de France Bleu, le procureur de La Roche-sur-Yon Hervé Lollic. « Il ne voyait plus d’autre perspective pour sa fille. »

Mis en examen pour « tentative d’assassinat », le père de famille a été placé en détention provisoire le temps de l’enquête, placement qu’il a décidé de contester devant la cour d’appel.

Source FRANCE INFO.

Agde : un ancien triathlète de haut niveau aide les enfants handicapés à se préparer à des challenges sportifs…

Philippe Banon, est un triathlète de haut niveau, il y a quelques années lors d’une course, il aide à franchir la ligne d’arrivée à une maman et son fils en fauteuil roulant.

Depuis il a laissé de côté sa carrière de sportif et partage sa passion avec des enfants handicapés à Agde.

Maerynn s’entraîne avec ses trois coachs pour le prochain Swimrun du Cap d'Agde qui aura lieu le 30 mai prochain - mai 2019 / © France 3 LR - F. Jobard

Direction la plage de la Grande Conque au Cap d’Agde pour Maerynn en fauteuil roulant, et ses trois accompagnateurs de l’association Xtreme triathlon solidaire. Au programme de la journée, entrainement de natation et de course pour préparer des challenges sportifs, comme le triathlon.

Parmi les trois accompagnateurs, Philippe Banon, il est triathlète sur longue distance et c’est lui qui a eu l’idée il y a quatre ans de partager sa passion avec des enfants handicapés.

Lord d’une course, il aide une maman épuisé, qui poussait son fils sur un fauteuil, à finir sa course, bouleversé après avoir passé la ligne d’arrivée avec eux, sa vie de sportif de l’extrême bascule :

Après ce jour-là, c’est compliqué à expliquer en fait, le sport pour moi, il a pris un autre sens, d’ailleurs j’ai toujours un peu de mal à en parler parce que ça me sert un peu la gorge ces injustices comme ça, elle là ça fait 4 ans et depuis je n’ai pas réussi à prendre un dossard pour courir seul, j’ai l’impression qu’il me manque quelqu’un.

Pendant, les séances physiques, les trois accompagnateurs Stéphanie, Christophe et Philippe ne pensent qu’à une chose, le bien-être de la petite fille :

Les parents nous laissent leur vie. Et il faut les remercier car les parents nous font énormément confiance, et je pense qu’on leur rend en donnant du plaisir à leurs enfants.

Tout ce qu’on fait on le fait pour elle, ajoute Stéphanie, là par exemple, elle ne veut pas sortir donc on va retourner dans l’eau.  

Maerynn est atteinte du syndrome de Prador Willy, une maladie génétique qui se caractérise par une obésité précoce, une prise excessive d’aliments, et un manque de tonus musculaire, et pour la maman de Maerynn, toutes les souffrances de sa fille sont oubliées les jours d’entrainements et de compétition :

Pour elle, c’est une bouffée d’oxygène, elle oublie la maladie pendant un moment. Ça lui apporte du bien-être, elle attend ça avec impatience, quand elle retourne à l’école, elle raconte ce qu’il s’est passé et elle est fière de pouvoir faire quelque chose comme les autres.

On me dit souvent que j’aide beaucoup ces enfants, au final je me demande si ce n’est pas eux qui m’aident moi. Je pense que eux, ils ont besoin de nos jambes et nous nous avons besoin de leur sourire, confie Stéphane Banon.

Maerynn a déjà participé le 14 avril dernier au semi relais master du Cap d’Agde et s’entraîne désormais pour le Swimrun qui aura lieu le 30 mai prochain.

Source FRANCE BLEU.

Pas-de-Calais: La galère d’un couple de handicapés pour obtenir un prêt immobilier…

Malgré des revenus conséquents, les deux quadragénaires se font systématiquement rejeter leur dossier par les banques.

La galère d'un couple de handicapés pour obtenir un prêt immobilier. Illustration vente immobilière.

  • Handicapé et invalide, un couple du Pas-de-Calais ne peut contracter de prêt immobilier.
  • Malgré des ressources importantes et un apport, les banques refusent leur dossier.
  • Une situation de « discrimination » selon ce couple.

Cindy et Bruno habitent dans un petit village du Pas-de-Calais. La quarantaine tous les deux, ils louent un logement dans lequel ils vivent avec leurs trois enfants. A cette étape de leur vie, ils aimeraient bien s’acheter une petite maison, histoire d’être vraiment chez eux.

Mais le bien de leurs rêves, malgré un prix raisonnable, semble aujourd’hui inaccessible. Tous deux souffrent de graves problèmes de santé qui rendent impossible l’accès à un prêt immobilier.

« Une maladie rare qui fait que mes os s’effritent »

« Ce n’est ni plus ni moins que de la discrimination », déplore Cindy, 37 ans. Depuis très jeune, elle souffre d’ostéonécrose, « une maladie rare qui fait que mes os s’effritent », explique-t-elle. Elle porte déjà des prothèses de hanche, s’apprête à se faire poser la même chose aux genoux et, dans quelques années, ce sera au tour de ses épaules. Son mari, Bruno, 47 ans, a réussi à survivre à deux cancers. Mais la maladie l’a forcé à lever le pied dans son travail de maçon qu’il n’exerce plus qu’à mi-temps.

« Entre le salaire de mon mari, les allocations et les prestations sociales, nos ressources sont d’environ 3.600 euros par mois. Nous avons aussi un apport de 7.000 euros. Et malgré ça, personne ne veut nous accorder de crédit », peste Cindy. Pourtant, le couple ne demande pas la lune : 75.000 euros, dont 40.000 euros de travaux pour adapter le logement. « Entre mes démarches et celles de ma courtière, ce sont une douzaine de banques qui ont refusé notre dossier », assure cette maman de trois garçons.

« Il y avait toujours quelque chose, c’est de la discrimination »

« Soit on nous disait que le montant des travaux était trop important, soit que les prestations sociales ne pouvaient être prises en compte dans les revenus, soit que le reste à vivre serait trop faible. Il y avait toujours quelque chose, c’est de la discrimination », regrette Cindy.

« Ce n’est pas vraiment étonnant car il est vrai que ce sont des dossiers longs et compliqués à monter. Et il n’y a aucune banque qui serait plus facilitatrice qu’une autre, même si certaines assurent mettre l’humain au cœur de leurs préoccupations », déplore Régis Dos Santos, président du Syndicat national de la banque et du crédit. Côté Banque de France, on s’étonne tout en restant prudent : « Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte pour accepter ou refuser un dossier. De plus, en France, il n’existe pas de droit au crédit », assure l’organisme à 20 Minutes.

Rien d’étonnant non plus pour la Fédération des malades et handicapés (FMH). « Dans ces cas-là, les banques sont frileuses parce que les allocations, comme l’AAH, ne sont pas versées à vie. Bien sûr il existe des assurances, mais elles sont très chères », explique à 20 Minutes la FMH. « Les banques n’aiment pas l’incertitude. Il vaut mieux être jeune et en bonne santé ou handicapé sans évolution possible », glisse Régis Dos Santos. Et le problème de Cindy et Bruno, c’est qu’ils ne sont ni l’un, ni l’autre.

Source 20 MINUTES.

 

A Montpellier, un centre de loisirs pour enfants handicapés et enfants valides…

Pendant la période de vacances scolaires et tous les mercredis de l’année, le centre de loisirs « les enfants d’Hélène » accueille les enfants valides et ceux en situation de handicap.

Une mixité bénéfique pour tous.

Le centre de loisirs " les enfants d'Hélène " est le seul à Montpellier à accueillir les enfants valides et les enfants en situation de handicap - mai 2019 / © France 3 LR - S.Taponier

Jeudi matin, Fabienne dit au revoir à Noé, son fils autiste, âgé de 15 ans. Elle vient de le déposer au centre de loisirs « les enfants d’Hélène ». Un endroit que le jeune homme fréquente tous les mercredis et à toutes les vacances scolaires depuis qu’il a 7 ans :

« J’ai trouvé une petite annonce à l’hôpital Peyre Plantade où Noé a été suivi en hôpital de jour et j’ai vu qu’ils proposaient un accueil pour les enfants en situation de handicap et sans handicap, c’était la mixité qui était intéressante, nous dit sa maman  »

Une possibilité d’inclusion pour les enfants handicapés

Noé n’est pas scolarisé, il va en IME ( institut médico-éducatif ), ce centre de loisirs c’est la seule possibilité pour lui de se retrouver avec des enfants de son âge qui ne sont pas handicapés.

Il va en institut médico-éducatif donc toute la semaine il est avec des enfants qui sont en situation de handicap comme lui et sinon il est à la maison et ici il est avec des enfants ordinaires et ça lui profite vraiment beaucoup nous explique sa maman.

Apprendre la tolérance

D’autres parents d’enfants ont été séduits par ce côté inclusion. C’est le cas de Barbara Crimi, ce matin-là, elle dépose son fils Arturo âgé de 7 ans. Lui n’est pas handicapé, mais sa maman a été séduite. Pour elle, ce mélange de différences enrichit tous les enfants :

Ca développe une tolérance, une connaissance aussi de la différence, des soucis que d’autres enfants peuvent avoir.

D’autres comme Ismaël, autiste lui aussi peut venir au centre de loisirs avec son frère :

J’ai des copains, y’ a mon frère Madyan, Samuel, Arturo. On va voir un spectacle au Domaine d’Ô et au cinéma voir un film aussi.

Faire bouger les choses

« Les enfants d’Hélène » est le seul centre de loisirs de l’Hérault à proposer cette mixité. Avec des animateurs formés pour l’encadrer, en fonction des besoins des enfants. Le centre est géré par une association de parents.

Tout le monde est d’accord aujourd’hui pour dire que ce qui fait avancer les choses, c’est l’inclusion, la mixité. Sauf qu’en fait on s’aperçoit que dans le domaine de l’éducation nationale comme dans le domaine des centres de loisirs, la société n’est pas encore prête. Donc c’est notre rôle aujourd’hui de faire bouger les choses, nous dit Nicolas Faure, le Président de l’association « les enfants d’Hélène ».

Pour eux, comme pour les plus grands, les questions sur les différences et le handicap ne se posent pas longtemps :

Ils sont très bienveillants avec les enfants en situation de handicap. D’eux-mêmes, ils les accompagnent dans les activités, ils vont les chercher, ils les stimulent. Et quan on accueille un nouvel enfant en situation de handicap, ils vont tout de suite nous poser des questions : est-ce que cet enfant parle? Est-ce qu’il aime bien qu’on lui donne la main ? Ils ont envie de savoir pour l’accueillir de la meilleure des manières raconte Estelle Bresson, la directrice du centre de loisirs « les enfants d’Hélène »

 

Pérenniser le financement

Seule difficulté aujourd’hui : pérenniser le financement. La moitié du budget dépend des dons et des subventions.
Les enfants d’Hélène est un centre de loisirs associatif, financé à 45% par les aides de la CAF et l’adhésion des parents et à 65% par des subventions publiques, du mécénat, des dons. Chaque année l’association de parents passent le plus clair de son temps à chercher les financements pour l’année suivante.

Les parents aimeraient arriver à boucler leur budget sur 2 ou 3 ans. Une cagnotte en ligne a même été ouverte.

Source FRANCE BLEU.