Restos, bars… Voici l’appli qui recense les lieux accessibles aux handicapés…

I Wheel Share, c’est le nom de l’application qui renseigne sur les lieux adaptés aux personnes en situation de handicap, et guide celles-ci.

Trouver un cinéma adapté aux malentendants, un distributeur de billets équipé pour les malvoyants, un bar accessible aux personnes à mobilité réduite… Tout cela, I Wheel Share (jeu de mots entre I will share – je partagerai – et wheel, la roue) le fait pour vous. L’application gratuite, lancée à l’été 2018, est une sorte de « Guide du routard » pour personne handicapée. « Nous permettons à chacun d’être spontané et autonome, appuie Audrey Sovignet, fondatrice de la start-up. Nous avons recensé tous les établissements de la région parisienne accessibles aux différents handicaps dans notre base de données. »

À travers un chatbot — robot simulant une conversation — nommé Wilson, les utilisateurs renseignent d’abord leur handicap. Ils sélectionnent ensuite le type d’établissement qu’ils recherchent. « Restaurants, aux pharmacies, magasins de bien-être, supermarchés, médecins…, énumère Audrey Sovignet. Wilson permet d’installer une proximité, une familiarité. »

La start-up, installée à La Paillasse, un incubateur situé à Paris (IIe), a pu se lancer grâce à une levée de fonds de 50 000 €. Elle compte cinq salariés et a enregistré 6000 € de chiffre d’affaires l’an dernier. I Wheel Share a déjà été adopté par 8600 personnes. Sa fondatrice vise 30 000 utilisateurs « d’ici la fin de l’année ».

Bientôt une version en anglais et espagnol

Wilson va également parler espagnol et anglais pour entamer une internationalisation. « Nous allons aussi lancer une nouvelle levée de fonds en espérant atteindre les 700 000 € et recruter des développeurs, confie la fondatrice. Nous voulons le meilleur outil possible pour nos utilisateurs. »

Audrey, diplômée des beaux-arts, a créé Wilson pour son frère. Elle n’était pas destinée à se lancer dans l’entrepreneuriat. Encore moins dans le domaine du handicap. « En 2013, Lucas, est devenu paraplégique après un accident de voiture. Ça a tout changé », raconte Audrey. Elle a été indirectement confrontée aux difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite au quotidien. « Il a été refusé à l’entrée d’une boîte de nuit car elle n’était pas adaptée par exemple », confie-t-elle. Le frère et la sœur, « très proches », réfléchissent à une solution. « On s’est dit : pourquoi pas recenser tous les lieux dans lesquels il pourrait se rendre sans problème », relate Audrey. L’idée de I Wheel Share est née.

Audrey, qui a suivi une formation de codage, développe une première version de la plate-forme. Elle s’inscrit, mi-2014, à un concours « Entrepreneur au féminin », sans trop y croire. « Et j’ai gagné, c’était juste fou, s’exclame Audrey. J’ai remporté un chèque de 25 000 € pour développer la start-up. Mais j’ai laissé tomber, je pensais que c’était trop dur. Je n’y suis revenue que deux ans après… Et finalement, c’est une réussite ! »

Source LE PARISIEN.

Italie : le faux paraplégique avait réussi à rencontrer le pape…!

L’imposteur, qui a été arrêté, allait jusqu’à s’injecter un anesthésiant dans les jambes pour jouer les handicapés.

Un faux paraplégique a été arrêté pour fraude aggravée, mardi, par la police de Florence (centre de l’Italie). Pendant douze ans, il est parvenu à duper tout le monde : proches, médias, et même le Vatican, où le pape François l’a reçu pour une audience privée.

Tout commence en 2007, explique «La Repubblica», lorsque ce quinquagénaire décide de simuler un accident : il demande à l’un de ses amis de faire semblant de le renverser en voiture. Il parvient ensuite à produire un faux certificat médical avec lequel il trompera tous les médecins qu’il verra par la suite.

137 000 € de pension d’invalidité

En 2014, il écrit au pape François, lui narrant dans une longue lettre les difficultés de son quotidien d’invalide. Touché par le récit, le souverain pontife accepte de le recevoir pour une audience papale. L’instant est immortalisé par un photographe. Devant les médias, le faux paraplégique apparaît ému.

L’enquête, dirigée par le parquet de Florence, démontre que l’homme a au total touché 137 000 € de pension d’invalidité. Pour maximiser ses chances, il se déplaçait presque exclusivement en fauteuil roulant et procédait même à des injections de lidocaïne, un anesthésiant, dans ses jambes afin de les affaiblir musculairement.

Trahi par de nombreuses photos et vidéos prises à son insu par les policiers de Florence, Roberto Guglielmi a dû abandonner son personnage. Le témoignage de son ancienne aide à domicile a confirmé les résultats de l’enquête : chez lui, l’homme était complètement valide.

Source LE PARISIEN.

Stunfest. Il crée un jeu vidéo 100 % accessible aux sourds et aux aveugles…

Un jeu vidéo entièrement accessible aux personnes sourdes ou aveugles est présenté pour la première fois au festival Stunfest, à Rennes, ce week-end….

Stunfest. Il crée un jeu vidéo 100 % accessible aux sourds et aux aveugles...

« J’ai fait ça pur égoïsme . Je me disais : si je deviens aveugle ou sourd, qu’est-ce que je fais ? Ma vie s’arrête ? Je me jette par la fenêtre ? »

Alors, en 2010, Ludovic Ressegand-Valade, joueur dans un petit village de la Vienne, se met en tête de créer un jeu complètement accessible aux personnes sourdes. Son développement à petit budget devient l’activité principale de son association, Zyzomis. Dragonium, un jeu de rôle et de stratégie, dans un univers médiéval fantastique, voit le jour deux ans plus tard.

Les retours des joueurs perfectionnent le jeu

Le jeu retranscrit les informations par des synthèses vocales ou en braille, pour les sourds et les aveugles.

« J’ai constaté qu’un joueur était déjà mort à un tout petit niveau, raconte Ludovic. Je l’ai appelé pour voir comment ça allait, et il m’a dit qu’il était aveugle et que les informations n’arrivaient pas correctement sur son appareil. Il a été mon « cobaye » jusqu’au bout. Les premiers retours m’ont permis de finir le jeu. »

Au fil des dons, des cartes du jeu imprimées en braille finissent par leur être envoyées. « Nous les expédions à la demande, on en a donné plus d’une cinquantaine, indique le créateur. Ce sont les dons que l’on reçoit qui nous permettent de financer le tout. Ce serait dégueulasse de vendre les informations que nous, on a gratuitement, simplement parce qu’on voit. »

Aujourd’hui, le jeu est parfaitement accessible. I réunit une communauté de 250 joueurs actifs selon l’association, entre personnes valides, sourds et aveugles. Il est présenté au village du festival Stunfest, à Rennes, tout le week-end. Son créateur tiendra une conférence pour le présenter dimanche après-midi.

Source OUEST FRANCE.

Au travail, 86% des actifs handicapés se sentent intégrés…

Que pensent les personnes en situation de handicap de leurs expériences professionnelles?

Inspirience et le cabinet d’études et conseil Occurrence ont mené la première enquête quantitative sur le handicap et l’emploi.

Au travail, 86% des actifs handicapés se sentent intégrés

À quoi ressemble la carrière d’un actif en situation de handicap? À l’occasion du Salon Handicap, Emploi & Achats Responsables qui aura lieu le 28 mai à Paris, l’agence événementielle agréée entreprise adaptée Inspirience et le cabinet d’études et conseil Occurrence ont mené la première enquête quantitative sur le handicap et l’emploi auprès des personnes en situation de handicap occupant ou ayant occupé un emploi. Le premier enseignement majeur est positif: deux personnes en situation de handicap sur trois jugent leur intégration en entreprise facile… mais elles sont tout autant à n’avoir jamais été accompagnées.

Par ailleurs, 78% des actifs sondés ont indiqué avoir fait la démarche d’une reconnaissance professionnelle ou médicale et 66% l’ont obtenue. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) est le statut qu’ils ont majoritairement adopté, dans 79% des cas. Dans le détail, la moitié d’entre eux indiquent avoir déclaré leur handicap pour bénéficier de l’aménagement d’un environnement de travail adapté, mais aussi parce que c’est un droit (43%) ou parce que c’est normal (35%). Par ailleurs, le sujet est loin d’être tabou en interne avec les autres collaborateurs: 72% en parlent avec leurs collègues, 70% à leur hiérarchie, et 68% aux acteurs du handicap. Seuls 37% des sondés se sont tournés vers leur délégué du personnel.

Néanmoins, il faut noter que 30% des personnes interrogées ne parlent pas encore de leur handicap au travail. Et c’est d’abord parce qu’elles considèrent que leur handicap n’est pas un sujet d’ordre professionnel, pour 60% d’entre eux. La crainte des effets néfastes sur leur carrière est une raison plutôt secondaire.

L’aménagement du poste de travail est le premier besoin

Pour un travailleur porteur de handicap, quel est le besoin le plus important? L’aménagement du poste de travail est la priorité, pour près de sept actifs sur dix: 47% des sondés ont besoin d’aménagements spécifiques liés à leur handicap. Un taux qui s’élève à 56% chez les sondés porteurs d’une RQTH. Viennent ensuite le rythme de travail et des horaires, pour 37% et 36% des actifs. L’étude montre que les entreprises sont le plus souvent à l’écoute de ces demandes: 73% des sondés estiment globalement que leur entreprise a pris des mesures, bien que majoritairement partielles (41%), pour répondre à ces besoins. Autres indicateurs positifs de cette étude, dans leur équipe, 86% des sondés se sentent intégrés comme n’importe quel collègue et 80% se sentent reconnus pour leurs compétences.

Invités à s’exprimer sur les leviers qu’ils préféreraient voir activés par leur entreprise pour améliorer leur bien-être au travail, les répondants plébiscitent la formation (30%) et la sensibilisation de l’environnement proche (22%), devant les nouveaux aménagements professionnels liés à leur handicap (19%). Enfin, l’environnement professionnel est jugé comme bienveillant pour 39% des répondants, notamment dans les grandes entreprises dans lesquelles ce chiffre atteint 44%. Si les répondants sont majoritairement positifs concernant leur environnement et parcours professionnel, ils sont seulement 18% à être très satisfaits des actions menées par leur entreprise en faveur du handicap. De même, seuls 15% sont très satisfaits de la sensibilisation à la prise en compte du handicap de leur ligne hiérarchique.

Si les résultats de cette étude sont plutôt positifs, il existe tout de même un réel écart à noter entre des répondants fortement engagés dans leur travail et leur ressenti sur l’engagement de leur entreprise pour leur intégration. Ainsi quand deux tiers des répondants se sentent fortement engagés dans leur travail, ils ne sont plus qu’un tiers à percevoir un fort engagement de leur entreprise pour leur intégration. Si on conserve les seules évaluations très positives, l’écart est encore plus marqué: 35% pour les personnes engagées et seulement 12% de crédit accordé aux entreprises sur le sujet.

Source LE FIGARO.

GRAVE ! « Des accusations fantaisistes » : une femme « gilet jaune » accusée de s’être servi de son fauteuil roulant comme d’une « arme »…!

La présidente de l’association Handi-social, Odile Maurin, comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour outrage et violences envers des policiers.

Odile Maurin. "Des accusations fantaisistes" : une femme "gilet jaune" accusée de s'être servi de son fauteuil roulant comme d'une "arme"

Ce n’est pas la première fois qu’Odile Maurin, pasionaria toulousaine des « gilets jaunes » et des handicapés doit répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Toulouse. En août dernier, avec d’autres activistes en fauteuil roulant, elle avait organisé le blocage d’un convoi de pièces de l’Airbus A380. Jeudi 16 mai, c’est pour des faits qui ont eu lieu lors d’une manifestation de « gilets jaunes » à Toulouse, le samedi 30 mars, que la présidente de l’association Handi-social comparaît devant la justice.

Odile Maurin est notamment accusée d’avoir « volontairement entravé l’arrivée des secours », une accusation qui fait sourire la militante. « On me reproche, ce qui est assez marrant, d’avoir entravé un véhicule de secours, explique Odile Maurin. Et devinez ce que c’est que ce véhicule de secours ? C’est le canon à eau qui voulait juste arroser des manifestants, qui n’avait aucune intention d’éteindre aucun incendie, donc c’est totalement scandaleux, ce sont des accusations fantaisistes et destinées uniquement à me faire taire. »

« Ils considèrent que mon fauteuil est une arme »

Elle est également accusée d’outrages et de violences envers des policiers « avec usage et menace d’une arme par destination », l’arme étant son fauteuil roulant, avec lequel elle aurait fait tomber deux policiers. Une accusation qu’elle réfute également : « ils considèrent que mon fauteuil est une arme, et le problème, c’est qu’il va falloir qu’ils forment leurs agents à l’utilisation de cette arme, parce que tant que la police s’amusera à utiliser mon joystick – le manipulateur de mon fauteuil – ils me mettront en danger, et se mettront en danger eux aussi. »

L’activiste estime que ce sont les policiers qui, en manipulant son joystick pour la faire fuir, l’ont envoyée tout droit dans un camion. Elle a été légèrement blessée. En revanche, elle reconnaît les insultes adressées à une commissaire de police, insultes qu’elle a retirées de sa page Facebook.

Source FRANCE INFO.

Sciences. Des souris aveugles recouvrent la vue grâce à une thérapie génique…

Des souris de laboratoire rendues aveugles par une rétinite pigmentaire ont retrouvé la vue après avoir suivi un traitement génique pendant un mois.

Des chercheurs américains leur ont injecté un gène humain qui a permis à leur rétine de fabriquer une substance dont le manque causait leur cécité.

La méthode ne sera cependant pas immédiatement adaptable aux patients humains.

Des chercheurs américains ont réussi à faire recouvrer une vue quasi-normale à des souris de laboratoire aveugles après un mois de traitement. (Photo d'illustration).

Des chercheurs américains ont réussi à faire recouvrer une vue quasi-normale à des souris de laboratoire aveugles après un mois de traitement. Les scientifiques de l’université de Californie à Berkeley ont eu recours à une thérapie qui consiste à injecter un gène visuel humain dans l’œil des rongeurs atteints de rétinite pigmentaire.

Cet élément génétique, qui réagit à la lumière verte, a ainsi été intégré par les cellules de la rétine. Ces dernières ont pu produire le pigment dont le manque était à l’origine de la cécité, explique l’étude publiée le 15 mars dans Nature Communications. « Le pari était que d’autres cellules de la rétine puissent utiliser cette protéine photosensible pour transmettre un signal nerveux au cerveau », résume le chercheur français Thierry Léveillard dans Sciences et Avenir, ce dimanche.

Pas encore applicable aux humains

Le défi valait la peine d’être relevé quand on sait que les personnes atteintes de rétinite pigmentaires ne se voient actuellement proposer que deux solutions extrêmement coûteuses.

La première implique d’attendre que la cécité soit complète et de mettre en place une rétine artificielle. La deuxième consiste à injecter dans la rétine le Luxturna, un produit comprenant un gène sain destiné à remplacer celui à l’origine de la pathologie. Mais ce médicament, vendu 850 000 dollars (environ 755 000 euros), est le plus cher du monde.

Si la méthode s’est montrée efficace sur les rongeurs, elle ne sera pas de sitôt disponible pour les humains. « Dans les limites de ce qu’on peut observer et sans équipement spécifique, il est impossible de faire la différence entre le comportement des souris qui ont été traitées et des souris voyantes. Il faut maintenant voir comment transposer cela chez des patients », prévient dans Berkeley News le coauteur des travaux John Flannery.

Source OUEST FRANCE.

Le nombre de cas de démence va tripler dans le monde d’ici 2050, prévient l’OMS…

La démence constitue un problème de santé publique qui progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population, et qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde.

Selon les prévisions, ce nombre devrait tripler d’ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes, a alerté l’OMS mardi 14 mai.

La maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l'origine de 60 à 70% des cas de démence (photo d'illustration).

Vivre sainement réduit les risques de démence, recommande l’OMS, qui estime que le nombre de personnes souffrant de ce syndrome, causé en grande majorité par la maladie d’Alzheimer, devrait tripler d’ici 2050.

Faire du sport, suivre un régime méditerranéen, ne pas fumer, réduire sa consommation d’alcool, surveiller son diabète et son cholestérol… En résumé, vivre sainement réduit les risques de démence, selon l’OMS, qui ne parvient toutefois pas à quantifier cette diminution.

Entre 5 et 8 % des 60 ans et plus

« Les preuves scientifiques recueillies […] confirment ce que nous soupçonnons depuis un certain temps, à savoir que ce qui est bon pour notre cœur, est aussi bon pour notre cerveau », a relevé le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.

L’OMS estime que dans l’ensemble de la population, entre 5 et 8 % des personnes âgées de 60 ans et plus sont atteintes de démence à un moment donné.

50 millions de personnes dans le monde

La démence constitue un problème de santé publique qui progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population, et qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde. Selon les prévisions, ce nombre devrait tripler d’ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes, a alerté l’OMS.

La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60 à 70 % des cas, selon l’agence. L’âge constitue le principal facteur de risque du déclin cognitif, mais la démence « n’est pas une conséquence naturelle ou inévitable de la vieillesse », assure l’OMS.

Des risques liés au style de vie

« Nous savons qu’il existe des facteurs de risque de démence que nous pouvons modifier », a expliqué le Dr. Neerja Chowdhary, du département de la Santé mentale à l’OMS, lors d’une conférence de presse.

Plusieurs études récentes ont révélé un lien entre le développement de troubles cognitifs et de la démence, et les facteurs de risque liés au style de vie comme l’inactivité physique, le tabagisme, les régimes alimentaires peu équilibrés et la consommation nocive d’alcool, relève l’agence spécialisée de l’ONU.

Certains troubles, comme l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité et la dépression, sont associés à un risque accru de démence.

818 milliards de dollars dans le monde

D’autres facteurs de risque modifiables sont « l’isolement social et l’inactivité cognitive », pointe l’OMS. L’OMS appelle à la mise en œuvre de stratégie publique pour prévenir la maladie. Environ 60 % des personnes souffrant de démence vivent dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires, mais « ces pays sont ceux qui sont le moins préparés à faire face à cette charge croissante », a relevé Mme Chowdhary.

La démence engendre des coûts supplémentaires pour les familles, mais aussi pour les gouvernements, ainsi qu’une perte de productivité pour les économies, selon l’OMS. En 2015, le coût social global de la démence était estimé à 818 milliards de dollars dans le monde, soit 1,1 % du Produit intérieur brut (PIB). Il devrait s’élever à 2 000 milliards de dollars en 2030.

Source OUEST FRANCE.

Fibromyalgie, la piste controversée de l’insuline…

Des chercheurs américains ont testé un médicament antidiabétique sur certains malades, avec des progrès parfois spectaculaires.

Fibromyalgie, la piste controversée de l’insuline

Un antidiabétique utile dans la fibromyalgie? L’hypothèse formulée par Miguel Pappolla, professeur de neurologie, avec ses collègues de l’université du Texas à Galveston dans un article de la revue en ligne Plos One, est provocatrice.

A priori, l’hypothèse d’un lien entre le diabète et la fibromyalgie semble séduisante. Il y a en effet dans le diabète à la fois une résistance à l’insuline et une atteinte des nerfs (neuropathie). De plus, il est possible que le diabète et autres maladies qui endommagent les nerfs périphériques soient plus fréquents chez les personnes souffrant de fibromyalgie. «Des études antérieures ont montré une association entre la fibromyalgie et la neuropathie des petites fibres (nerveuses)», ajoutent les auteurs. «Ce lien a été démontré par une douzaine de laboratoires», confirme au Figaro le Pr Anne-Louise Oaklander, professeur associée de neurologie à la Faculté de Harvard (États-Unis).

D’où l’idée des chercheurs du Texas de traiter le prédiabète (sur la base d’un taux de HbA1c, l’hémoglobine glyquée, supérieur ou égal à 5,7) de 16 patients atteints de fibromyalgie par un antidiabétique, la metformine, et d’évaluer la progression de leurs douleurs. Les résultats ont été spectaculaires, puisque tous ont vu une réduction très nette de leurs douleurs et même leur disparition complète pour huit d’entre eux. «Nous allons probablement mener des études cliniques avec des patients ayant une HbA1c au-dessus de 5», explique le Pr Pappolla, neurologue et premier auteur de ce travail. «Nous pensons que la résistance à l’insuline est le chaînon manquant dans la pathogénèse de la fibromyalgie», conclut-il.

«Il y a là une vraie piste de recherche et il serait bien sûr intéressant de disposer d’un véritable biomarqueur»

Pr Shahram Attarian

Le Pr Serge Perrot, rhumatologue, n’est pas encore convaincu par la démonstration: «La résistance à l’insuline est peut-être une cause de certains syndromes fibromyalgiques, mais elle ne peut résumer ce syndrome, qui peut être postviral, post-Lyme, post-trauma psy, post-cancer….» Pour ce spécialiste de la maladie, «la fibromyalgie doit être envisagée comme une désynchronisation du corps et du cerveau, avec des causes multiples, psychologiques comme physiques ou somatiques».

Il y a d’autres raisons de rester prudent. «D’abord parce que ces résultats n’ont pas encore été confirmés par un laboratoire indépendant», remarque le PYann Péréon, neurologue et responsable du centre de référence «maladies neuromusculaires» du CHU de Nantes. Ensuite parce que, explique le Pr Shahram Attarian, neurologue (Assistance publique des hôpitaux de Marseille), coordinateur des centres de référence des maladies neuromusculaires, «il s’agit d’une étude rétrospective (a posteriori, NDLR) menée sur un très petit nombre de patients, et surtout sans avoir réalisé de biopsie cutanée pour confirmer l’atteinte des petites fibres nerveuses».

Pour autant, le Pr Attarian ne veut pas jeter le bébé avec l’eau du bain: «C’est un travail original et cela mérite de creuser plus loin.» C’est aussi l’avis du Pr Péréon: «Il y a là une vraie piste de recherche et il serait bien sûr intéressant de disposer d’un véritable biomarqueur de la fibromyalgie, mais il est évidemment prématuré de faire d’une corrélation une relation de cause à effet».

Le débat reste ouvert mais personne ne se risque à ce stade préliminaire à proposer la metformine comme traitement de la fibromyalgie. «La metformine n’est pas un traitement de la fibromyalgie ou de la neuropathie en dehors du contexte d’hyperglycémie diagnostiquée médicalement, insiste le Pr Oaklander. Pris à mauvais escient, il y aurait un risque mortel.»

Source LE FIGARO.

L’Anses alerte sur les dangers des LED pour la santé…

La lumière bleue contenue dans les LED a un effet toxique sur la rétine et sur le sommeil

La lumière bleue des LED, que l'on retrouve dans tous nos écrans, a un effet toxique sur la rétine et le sommeil, surtout chez les enfants.

Certains types d’éclairages à LED (diodes électroluminescentes), riches en « lumière bleue », ont un effet toxique sur la rétine et perturbent notre rythme de sommeil, a averti mardi l’agence de sécurité sanitaire Anses, qui recommande d’en « limiter l’usage », « tout particulièrement pour les enfants ».

Bon marché, très économes en énergie et à longue durée de vie, les éclairages à LED « connaissent une expansion considérable » mais ne sont pas sans danger, souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Pour obtenir une lumière blanche, ces éclairages couplent une diode bleue à une couche de phosphore jaune. Plus leur lumière est « froide » (semblable au soleil à midi plutôt qu’au soleil couchant), plus la proportion de bleu est grande dans leur spectre.

La lumière bleue toxique pour l’œil et le sommeil

L’Anses avait déjà souligné les risques pour la rétine de cette lumière bleue lors d’un premier avis, en 2010.

Depuis, « les nouvelles données scientifiques confortent » cette toxicité pour l’œil, pouvant conduire à « une baisse de la vue », alors que dans le même temps, les LED sont de plus en plus présentes : éclairage domestique et extérieur, phares automobiles, écrans des téléphones portables, tablettes et ordinateurs…

Les études « montrent des effets phototoxiques à court terme liés à une exposition aiguë et des effets à long terme liés à une exposition chronique, qui augmentent le risque de survenue d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) », détaille l’organisme chargé de l’évaluation des risques sanitaires.

L’expertise de l’Anses met aussi « en évidence qu’une exposition, même très faible, à de la lumière riche en bleu le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil ».

Les enfants et adolescents plus sensibles à la lumière bleue

A cet égard, les enfants et les adolescents, « dont les yeux ne filtrent pas pleinement la lumière bleue », car leur cristallin est encore en développement, « constituent une population particulièrement sensible ».

Enfin, de nombreuses lampes à LED présentent « des variations importantes de l’intensité lumineuse », en réaction aux fluctuations du courant d’alimentation. « Certaines populations telles que les enfants, adolescents et des professionnels, pourraient être plus sensibles aux effets potentiels induits par cette modulation de la lumière : maux de tête, fatigue visuelle, risque accidentel, etc. », estime l’Anses.

Aussi recommande-t-elle de privilégier des éclairages domestiques de type « blanc chaud » et de limiter l’exposition à la lumière riche en bleu des écrans à LED « avant le coucher et pendant la nuit ».

Elle juge également que les objets vendus au grand public ne devraient comporter que les catégories de LED les moins dangereuses et qu’il faudrait « limiter l’intensité lumineuse des phares » des voitures.

Source 20 Minutes.

Grève aux urgences : les raisons du malaise des soignants dans plusieurs villes de France…

Un mois après la grève dans les hôpitaux de Paris, Bordeaux rejoint le mouvement, comme l’ont fait Nantes, Beauvais ou encore Mulhouse.

Des dizaines de villes où le personnel soignant n’en peut plus de l’engorgement des urgences et du manque de moyens. 

Plus de patients, moins de personnel et donc moins de temps pour les malades. Les soignants des urgences ont de plus en plus le sentiment de perdre le sens de leur travail, ce qui explique leur mobilisation depuis un mois dans plusieurs villes de France. Après Paris, Bordeaux rejoint le mouvement ce jeudi, après Besançon, Valence, Mulhouse, Beauvais ou encore Aix-en-Provence.

Un contexte de réduction des coûts

Depuis plusieurs années, les hôpitaux font face à des restrictions budgétaires pour pallier le déficit de la sécurité sociale. Il faut faire autant avec moins de moyens. Des économies à tous les niveaux puisque à côté, les soins et les médicaments sont moins bien remboursés.

Les plus précaires laissent donc parfois empirer une rage de dents, par exemple, et finissent à l’hôpital. D’autres patients préfèrent même se rendre aux urgences, gratuites, pour un mal de ventre ou une petite blessure, plutôt que d’aller chez le médecin. Résultat : les services sont débordés, notamment dans les grandes villes, et le malaise des soignants ne cesse d’augmenter.

Un cercle vicieux

Des salles d’attente noire de monde, des patients sur des brancards qui patientent dans le couloir. Il y a plus de patients, moins de personnels et donc moins de temps accordé aux malades.

Certains soignants perdent donc le sens de leur travail. Sans parler de l’augmentation des agressions quelque fois physiques, souvent verbales, à cause de l’attente. Cinq mille signalements en plus entre 2016 et 2017, d’après le dernier rapport de l’Agence régionale de santé.

Ce cercle vicieux ne fait qu’empirer le malaise chez les urgentistes. Plus d’un sur deux souffre d’un symptôme lié au burn-out, d’après l’étude d’un chercheur des Hôpitaux de Marseille. Les syndicats continuent de réclamer une hausse des salaires et le recrutement d’urgence de personnels dans les services.

Source FRANCE BLEU.