Sciences. Des souris aveugles recouvrent la vue grâce à une thérapie génique…

Des souris de laboratoire rendues aveugles par une rétinite pigmentaire ont retrouvé la vue après avoir suivi un traitement génique pendant un mois.

Des chercheurs américains leur ont injecté un gène humain qui a permis à leur rétine de fabriquer une substance dont le manque causait leur cécité.

La méthode ne sera cependant pas immédiatement adaptable aux patients humains.

Des chercheurs américains ont réussi à faire recouvrer une vue quasi-normale à des souris de laboratoire aveugles après un mois de traitement. (Photo d'illustration).

Des chercheurs américains ont réussi à faire recouvrer une vue quasi-normale à des souris de laboratoire aveugles après un mois de traitement. Les scientifiques de l’université de Californie à Berkeley ont eu recours à une thérapie qui consiste à injecter un gène visuel humain dans l’œil des rongeurs atteints de rétinite pigmentaire.

Cet élément génétique, qui réagit à la lumière verte, a ainsi été intégré par les cellules de la rétine. Ces dernières ont pu produire le pigment dont le manque était à l’origine de la cécité, explique l’étude publiée le 15 mars dans Nature Communications. « Le pari était que d’autres cellules de la rétine puissent utiliser cette protéine photosensible pour transmettre un signal nerveux au cerveau », résume le chercheur français Thierry Léveillard dans Sciences et Avenir, ce dimanche.

Pas encore applicable aux humains

Le défi valait la peine d’être relevé quand on sait que les personnes atteintes de rétinite pigmentaires ne se voient actuellement proposer que deux solutions extrêmement coûteuses.

La première implique d’attendre que la cécité soit complète et de mettre en place une rétine artificielle. La deuxième consiste à injecter dans la rétine le Luxturna, un produit comprenant un gène sain destiné à remplacer celui à l’origine de la pathologie. Mais ce médicament, vendu 850 000 dollars (environ 755 000 euros), est le plus cher du monde.

Si la méthode s’est montrée efficace sur les rongeurs, elle ne sera pas de sitôt disponible pour les humains. « Dans les limites de ce qu’on peut observer et sans équipement spécifique, il est impossible de faire la différence entre le comportement des souris qui ont été traitées et des souris voyantes. Il faut maintenant voir comment transposer cela chez des patients », prévient dans Berkeley News le coauteur des travaux John Flannery.

Source OUEST FRANCE.

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