Seine-Maritime : Des « dysfonctionnements importants » dénoncés à l’hôpital psychiatrique de Rouen..

SCANDALEDes mineurs seraient hospitalisés avec des adultes et enfermés dans des chambres d’isolement, ce que déplore le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.

Seine-Maritime : Des « dysfonctionnements importants » dénoncés à l’hôpital psychiatrique de Rouen. Illustration d'un hôpital psychiatrique

Des « dysfonctionnements importants impactant fortement la dignité (…) des patients » ont été constatés à l’hôpitalpsychiatrique de Rouen ( Seine-Maritime) par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a indiqué ce lundi la direction de l’hôpital annonçant une « procédure d’urgence ». Ces dysfonctionnements impactent fortement « les droits fondamentaux des patients concernant les mesures d’isolement en particulier », précise l’hôpital dans un communiqué.

Le CGLPL déplore que « des enfants » soient « hospitalisés avec des adultes et parfois enfermés dans des chambres d’isolement », précise l’hôpital dans un second communiqué citant le Contrôleur. « Les patients mineurs ne doivent pas être accueillis avec des adultes », souligne-t-il. « Le recours » à l’isolement « doit être évité par tout moyen ; il doit être totalement exclu dans les unités recevant des enfants de moins de treize ans », ajoute le Contrôleur.

Grève de la faim des salariés

Selon le communiqué, le CGPLP pointe en outre « des conditions d’hébergement dégradées et aggravées par la suroccupation des unités ». Il déplore « des atteintes à la liberté d’aller et venir de l’ensemble des patients se répercutant sur la qualité des soins. »

Autre « point majeur », le CGLPL a « mis en évidence » « une inégalité de traitement et une inégalité d’accès aux soins », entre les patients dans cet hôpital, selon le communiqué intitulé « crise inédite au CHR ». En 2018, huit salariés de cet établissement avaient suivi une grève de la faim très médiatisée afin de dénoncer un manque d’effectif au détriment des patients.

Konbini news

@konbininews

« Je ne suis plus infirmier. Je ne fais pas du soin, je fais de la maltraitance. »

Des infirmiers de l’hôpital psychiatrique de Rouen sont en grève de la faim depuis 10 jours pour demander plus de moyens. @hugoclement et Clément Brelet sont allés les rencontrer

Source 20 MINUTES.

La Cour des comptes critique le mode d’attribution de l’allocation adulte handicapé (AAH)…

La Cour des comptes dresse un jugement sévère sur la manière dont est attribuée l’allocation adulte handicapée. APF France Handicap s’insurge contre un rapport « à charge ».

L’allocation adulte handicapé compte 1,2 million de bénéficiaires.

La procédure d’attribution de l’allocation adulte handicapé (AAH), dont le coût a explosé de 70 % en dix ans, manque de « critères objectifs », est trop disparate d’un département à l’autre, et ne permet pas suffisamment de détecter d’éventuelles fraudes, pointe un rapport de la Cour des comptes publié lundi.

Devenue « le deuxième minimum social en France », avec 1,2 million de bénéficiaires, l’AAH est entièrement financée par l’État mais celui-ci n’a qu’un « droit de regard très limité, voire inexistant » sur son mode d’attribution, déplorent les sages.

La Cour des comptes observe notamment que, depuis une loi de 2005, le handicap n’est plus défini comme « une incapacité objectivable à partir d’un diagnostic médical », et que de ce fait il est difficile, voire impossible « de dégager des critères objectifs pour caractériser la situation individuelle des demandeurs ».

« Risque de fraude »

En résulte, selon les auteurs du rapport, une « grande disparité » dans les taux d’attributions de l’AAH en fonction du département de résidence des demandeurs, ce qui « pose un problème d’équité territoriale et d’égal accès aux droits ».

En outre, le grand nombre de dossiers de demandes soumis aux maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) a conduit à un processus de décision « industrialisé ».

Les demandeurs présentent, à l’appui de leur dossier, un formulaire médical rempli par un médecin qu’ils ont « librement choisi », et les vérifications de ces données par les MDPH sont « rares, voire exceptionnelles ». Cette situation « présente un risque en termes de fraude », puisqu’elle ne permet pas de détecter « certificats de complaisance, faux dossiers (ou) fausses déclarations », pointe la Cour des comptes.

« L’AAH est de ce point de vue sensiblement moins pilotée, suivie et contrôlée que les autres minima sociaux, notamment le RSA », observent les rapporteurs, qui recommandent notamment l’instauration « a minima » d’une « contre-visite médicale obligatoire avant toute première attribution de l’AAH ».

APF France Handicap dénonce un rapport « à charge »

La Cour suggère également de conditionner l’octroi de l’AAH-2 (allouée aux personnes dont l’incapacité est évaluée entre 50 % et 80 % et qui sont considérées comme éloignées de l’emploi) à une « prise en charge médico-sociale adaptée, quand celle-ci est possible », et à un entretien préalable « d’évaluation de l’employabilité ».

Contactée par l’AFP, l’association APF France Handicap s’est insurgée contre un rapport « à charge », relevant d’une « logique comptable » et qui « jette la suspicion sur les bénéficiaires ».

« Ce qui nous inquiète, c’est que l’on veut renvoyer les allocataires de l’AAH vers l’emploi, alors que 80 % ne peuvent pas travailler » du fait de leur handicap, a commenté Carole Salères, de l’APF.

Versée sous condition de ressources, l’AAH a été revalorisée début novembre. Son montant est de 900 € par mois pour une personne seule.

Source OUEST FRANCE.

Ce qui va changer en 2020 en cas de refus de médicaments génériques…

À compter du 1er janvier 2020, les médecins prescripteurs pourront exclure la délivrance d’un médicament générique par substitution à la spécialité prescrite dans 3 situations cliniques.

Génériques : la mesure punitive pour les encourager

Pour chaque médicament concerné par l’une de ces situations, une mention spécifique sera reportée sur l’ordonnance à la suite des termes « non substituable ».

Ces nouvelles décisions ont fait l’objet d’un arrêté publié au Journal officiel du 19 novembre 2019 et sont précisées dans l’article ci-dessous.

Depuis l’octroi du droit de substitution aux pharmaciens en 1999, plusieurs mesures ont été prises pour favoriser le recours aux médicaments génériques et in fine, générer des économies pour l’Assurance maladie (obligation de prescription en DCI, dispositif tiers-payant contre génériques).

En 2018, l’article 66 de la LFSS 2019 (Loi de financement de la Sécurité sociale adoptée le 22 décembre 2018) a introduit la notion de justification pour l’emploi de la mention « non substituable » par les prescripteurs. Selon ce texte, le recours à la mention « non substituable » doit être justifiée « sur des critères médicaux objectifs, définis en lien avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ».

Suite à l’adoption de la LFSS 2019, l’article L.5125-23 du code de la Santé publique définissant le cadre de la substitution au sein d’un groupe générique par le pharmacien d’officine a été modifié pour organiser plus précisément les modalités d’exclusion à la substitution générique (cfEncadré 1).

Encadré 1 – Extrait de l’article L.5125-23 du CSP modifié par la LFSS 2019
« Il [le pharmacien] peut délivrer par substitution à la spécialité prescrite une spécialité du même groupe générique ou du même groupe hybride, à condition que le prescripteur n’ait pas exclu cette possibilité par une mention expresse et justifiée portée sur l’ordonnance. Un arrêté des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale, pris après avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, précise les situations médicales dans lesquelles cette exclusion peut être justifiée, notamment sur l’ordonnance, ainsi que, le cas échéant, les modalités de présentation de cette justification par le prescripteur. »

Encadrement de l’exclusion à la substitution générique : 3 situations retenues
L’arrêté ministériel prévu par l’article L.5125-23 du CSP a été publié au Journal officiel du 19 novembre 2019. Il s’appuie sur un avis de l’ANSM du 25 octobre 2019 (non consultable).
Les dispositions de cet arrêté entreront en vigueur le 1er janvier 2020.

Trois situations d’exclusion de la substitution par le médecin prescripteur sont précisées :
– les médicaments à marge thérapeutique étroite, lorsque le patient est stabilisé ;
– certaines situations en pédiatrie, lorsque la forme galénique du princeps n’a pas d’équivalent parmi les génériques appartenant au même groupe,
– une contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire.

  • Le critère de marge thérapeutique étroite

Ce critère pharmacologique peut motiver la demande de non substitution :
– lorsque les patients sont effectivement stabilisés avec un médicament,
– et à l’exclusion des phases d’adaptation.

L’arrêté ministériel du 12 novembre 2019 liste 13 substances pour lesquels ce motif est applicable (cf. Encadré 2).

Encadré 2 – Substances à marge thérapeutique étroite pouvant bénéficier
de la mention « non substituable »

* : molécules dont les spécialités sont soumises à TFR (tarif forfaitaire de responsabilité)

NB. Le dispositif « Tiers payant contre génériques » exclut déjà la lamotrigine, le lévétiracétam, le topiramate, le valproate de sodium, la lévothyroxine, ainsi que la buprénorphine et le mycophénolate mofétil.

  • Prise en charge pédiatrique : favoriser la forme galénique la plus adaptée

La prescription chez l’enfant de moins de 6 ans, lorsque aucun médicament générique n’a une forme galénique adaptée et que le médicament de référence disponible permet cette administration, constitue un autre motif reconnu pour écarter une substitution au sein d’un groupe générique.

  • Excipient à effet notoire : contre-indication formelle et démontrée

Enfin, le troisième motif d’exclusion à la substitution est la présence d’une contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire, à condition que :
– l’excipient incriminé soit présent dans tous les médicaments génériques disponibles,
– que cet excipient n’entre pas dans la formulation du médicament de référence.
L’arrêté ministériel ne précise pas les modalités de démonstration (réalisation de tests, antécédent d’effets indésirables), ni les causes de la contre-indication (allergie).

Trois catégories de mentions « non substituables »
En pratique, si un prescripteur souhaite faire valoir l’un des trois motifs d’exclusion à la substitution, il doit le préciser sur l’ordonnance.
Pour cela, trois catégories de mentions « non substituable » sont créées :

  • mention « non substituable (MTE) », pour la prescription d’un médicament à marge thérapeutique étroite chez un sujet stabilisé,
  • mention « non substituable (EFG) », pour la prescription d’une forme galénique sans équivalent générique chez un enfant de moins de 6 ans,
  • mention « non substituable (CIF) », en cas de contre-indication à un excipient à effet notoire.

La mention appropriée doit apparaître sur l’ordonnance :

  • sous forme informatisée ou à défaut sous forme manuscrite,
  • pour chaque médicament prescrit,
  • et pour chaque situation médicale concernée.

En pratique

À compter du 1er janvier 2020, la mention « non substituable » seule devrait donc disparaître au profit des mentions plus précises décrites ci-dessus.
Cela impose aux prescripteurs une vérification préalable et systématique des spécialités génériques disponibles sur le marché, et de leur formulation.
En outre, certaines situations n’ont pas été retenues pour justifier le refus de substitution par le prescripteur, comme le risque de confusion entre les médicaments chez le sujet âgé ou polymédiqué.

Pour aller plus loin 
Arrêté du 12 novembre 2019 précisant, en application de l’article L. 5125-23 du code de la santé publique, les situations médicales dans lesquelles peut être exclue la substitution à la spécialité prescrite d’une spécialité du même groupe générique (Journal officiel du 19 novembre 2019 – texte 5)

Sur VIDAL.fr
Cour de cassation : si un médecin inscrit « non substituable » sur une ordonnance, il doit pouvoir le justifier (27 juin 2018)

En résumé !

Source VIDAL.

Antibiotiques : pourquoi les Français en consomment – un peu – moins …?

Alors qu’a débuté, lundi 18 novembre, la semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, une étude de Santé Publique France indique que la consommation française a diminué de 15 %.

Des résultats « encourageants », mais à nuancer. Jeanne Ferney.

Antibiotiques : pourquoi les Français en consomment - un peu - moins ?

Que dit l’étude de Santé publique France ?

La consommation globale d’antibiotiques en France se stabilise, indique Santé publique France dans son étude annuelle sur les prescriptions médicales. En ville, où sont délivrés la majorité des antibiotiques (93 %), les prescriptions ont même baissé de 15 % en dix ans. Les jeunes, en outre, prennent moins de médicaments, contrairement aux plus de 65 ans, chez qui la tendance est à la hausse.

« On sent que des messages sont bien passés, mais il y a encore des efforts à faire », souligne la docteure Anne Berger-Carbonne, responsable de l’unité infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques chez Santé publique France. « Chez les personnes âgées notamment, qui sont de plus en plus fragiles, résister à la prescription est parfois difficile », analyse-t-elle.

La baisse de l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux d’élevage, en revanche, est plus marquée : – 38,4 % depuis 2011. Une diminution qui a des conséquences directes sur les humains, une grande majorité de ces antibiotiques étant prescrits à des bovins ou volailles destinés à la consommation.

Cette baisse traduit-elle un changement de mentalités ?

Pour Anne Berger-Carbonne, elle découle en partie d’une meilleure formation des médecins, désormais plus conscients qu’une prescription n’est jamais anodine. Plus largement, elle y voit une « prise de conscience globale du risque biologique de détruire le microbiote, dont on sait aujourd’hui qu’il est en lien avec nos cerveaux ».

La relation entre patient et médecin s’en trouve changée. « Avant, on consultait parce qu’on pensait qu’il nous fallait des antibiotiques. J’ai l’impression que ce besoin s’est estompé », souligne Anne Berger-Carbone.

L’attachement des Français aux antibiotiques reste néanmoins fort : leur consommation se situe encore 30 % au-dessus de la moyenne européenne.

► Pourquoi le bon usage des antibiotiques est-il un enjeu de santé publique ?

En partie responsable de l’antibiorésistance, le mauvais usage de certains antibiotiques est considéré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « l’une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique ».

Car en plus d’être inutiles, certaines prescriptions augmentent le risque d’infections bactériennes. « La consommation d’antibiotiques est un des principaux facteurs à l’origine de l’émergence et de la diffusion des bactéries résistantes aux antibiotiques, indique ainsi Santé publique France. Il est donc primordial de continuer à promouvoir et d’amplifier les actions en faveur d’un bon usage des antibiotiques auprès de tous les acteurs concernés : citoyens, patients, professionnels de la santé humaine et animale, et décideurs. »

Si les infections dépendent de plusieurs facteurs extérieurs, notamment l’environnement, l’étude met en garde contre l’automédication et la « prise sauvage » de médicaments. Car un traitement mal suivi peut avoir de graves conséquences.

Source LA CROIX.

Pour regoûter au sport, des Mayennais amputés essaient des prothèses d’athlétisme…

Ce vendredi 22 novembre, le fabricant de matériel orthopédique Proteor a fait tester des lames d’athlétisme à huit patients Mayennais amputés d’une ou des deux jambes.

Le but, leur faire découvrir de nouvelles sensations sportives.

Marche, tennis de table, badminton. L'objectif de la journée, selon Proteor : "Voir les patients sous un nouveau jour, et leur faire vivre des sensations nouvelles."

Jean-Louis est amputé des deux jambes. Mais cette fois, il a laissé ses prothèses classiques dans un coin de cette salle, en plein bois de l’Huisserie au sud de Laval (Mayenne). Le voilà en train d’avancer lentement, testant des lames d’athlétisme en fibre de carbone. Un outil spécialement conçu pour le sport par la société orthopédique Proteor. Ce vendredi 22 novembre, elle organise ce petit rassemblement pour faire essayer ces équipements bien spéciaux à leurs patients. Huit Mayennais se sont inscrits, quasiment aucun n’avait jamais essayé ces prothèses.

« Je me sens allégé, je ne boîte pas. C’est formidable ! » – Marcel, un Mayennais inscrit à cette journée découverte des prothèses sportives.

« C’est une première« , sourit Jean-Louis. « Et pourtant, je porte une prothèse depuis une cinquantaine d’années ! Je suis passé dans une machine, voilà. J’ai perdu les deux pieds » Comme beaucoup, il n’avait vu ces drôles de prothèses incurvées qu’à la télé, utilisées par des athlètes des Jeux paralympiques. « C’est ce qui m’a donné envie d’essayer« , glisse-t-il.

Les prothèses classiques sont mises de côté, place aux lames en carbone, sans talon, tout en suspension ! - Radio France

Résultat ? « C’est assez agréable« , juge-t-il en testant la suspension des lames. « Il y a davantage de sensations de rebond, d’amortissement. L’équilibre est différent ! » Même observation pour Marcel, qui a perdu sa jambe droite il y a 45 ans dans un accident du travail. « La sensation est toute autre qu’avec la prothèse normale. Je me sens allégé, je ne boîte pas. C’est formidable ! »

Pour le sport et les sensations

Tous sont venus « par curiosité« , à l’invitation de Proteor. « Ça leur fait découvrir de nouvelles sensations, ça ouvre le champ des possibles« , sourit Christophe Bignon, directeur régional de l’entreprise. Et quand marcher et trottiner, ça ne suffit plus, place aux choses sérieuses avec le badminton et le tennis de table !

Un budget de 3 000 euros sans prise en charge

Contrairement aux prothèses classiques, qui peuvent aller de 3 000 à 30 000 euros, ces lames d’athlétisme ne sont pas prises en charge. Et elles coûtent environ 3 000 euros. « C’est pour ça que je suis persuadé que personne n’en achètera après les tests« , pronostique Mathieu Guéguen, responsable du centre Proteor de Laval qui compte cinq employés. « D’ailleurs, ce n’est pas le but. C’est juste une journée sympathique, pour voir nos patients dans un autre cadre. Et aussi, pour leur faire redécouvrir la marche et la course. »

Mais à l’horizon des Jeux paralympiques de 2024, l’Ufop (union française des orthoprothésistes) s’est prononcée pour la gratuité des prothèses à usage sportif.

Les lames sont idéales pour la course, mais elles peuvent aussi servir dans d'autres disciplines comme les sports de raquette. - Radio France

Présence d’un champion, pour la découverte

Parmi ceux qui viennent simplement satisfaire leur curiosité, il y a un certain Vladimir Vinchon. Membre de l’équipe de France para-équestre, élu sportif mayennais de l’année 2012, et concurrent en équitation la même année aux Jeux Paralympiques de Londres, en dressage (il avait fini 7ème en individuel et 9ème en équipe). Rien que ça.

« J’ai déjà une lame pour l’athlétisme, plus dure », révèle-t-il entre une partie de badminton et un café. Mais celle qu’il teste actuellement lui plaît pour d’autres raisons. « Sans aller chercher la performance sportive, celle-ci est plus souple, c’est plus confortable ! Je pense que c’est un très bon produit pour rester en forme, courir un peu. » De quoi s’entraîner pour aller chercher d’autres distinctions ?.

Source FRANCE BLEU.

Handicap: une application créée à Cherbourg pour transformer la vie des sourds et malentendants…

La Scop cherbourgeoise Le Messageur, dejà multiprimée, vient de recevoir le prix  » utilité sociale » par la Mutualité Française Normandie.

Parmi ses activités de transcription, elle teste une application téléchargeable qu’elle a conçu pour faciliter la vie des personnes sourdes et malentendantes.

L'application créée par le Messageur, à l'état de prototype, a pour but de faciliter la qualité de vie des sourds et malentendants. / © Marie Saint-Jours

3 questions à Samuel Poulingue, co-fondateur de la Scop le Messageur. 

Quelles sont les missions de la Scop le Messageur? 

Le Messageur est une entreprise coopérative qui agit depuis 2012 pour faciliter la communication aux personnes malentendantes et sourdes. Son action consiste à rendre accessible des événements, des établissements recevant du public, des environnements professionnels et à former sur la question du handicap auditif. Basée en Normandie, à Cherbourg, le Messageur intervient sur l’ensemble du territoire français. Au fil des années, il a créé des outils et une démarche d’accompagnement innovants, à même de mettre les personnes en situation en handicap auditif à égalité de chances dans leur vie quotidienne.

La transcription à distance instantanée représente près de 60% de son activité, permet par exemple l’accès au spectacle vivant à l’aide de boucles magnétiques, en passant par le sous-titrage de films ou de vidéos. On ne raisonne pas en termes de marché mais de besoin.

La scop accompagne entre 400 et 500 clients chaque année et couvre environ un événement par jour.

Quelle est la différence entre une application de reconnaissance vocale que l’on trouve facilement sur internet et cette application que vous portez parmi vos nouveaux outils? 

Sur Messag’In, ce sont des interprètes de l’écrit qui produisent le sous-titrage en temps réel, à la vitesse de la parole. Ils font une traduction du message oral, vers l’écrit, dans les codes de l’écrit, avec la ponctuation adaptée, pour rendre accessible le message oral. C’est donc bien une traduction, sans les tics de langage qui n’apportent rien à la compréhension. Une transcription mot à mot n’apporte pas en général une compréhension du message oral. C’est souvent incompréhensible. Le rôle de l’interprète, c’est donc de produire un texte aéré, fidèle aux propos tenus, avec une position neutre. Il prête ses oreilles à la personne sourde. Cela permet de rendre accessibles des discussions naturelles, avec des gens qui bégaient, font des digressions, ont des accents, ou des difficultés pour s’exprimer. C’est donc indispensable d’utiliser des interprètes pour des réunions professionnelles multilocuteurs, des formations, des événementiels, … pour pouvoir participer à égalité de chances. Pour ce qui est de la reconnaissance vocale automatique, elle est utile et intéressante pour l’accessibilité à la communication des personnes sourdes et malentendantes uniquement si le locuteur qui parle s’exprime en dictant ce qui doit s’écrire. Le logiciel de reconnaissance vocale ne sait pas écrire correctement si les gens s’expriment loin du micro, en parlant naturellement, avec des accents, sans articuler correctement… Le logiciel fait des erreurs qui empêchent la compréhension du message oral. Concernant les usages qui peuvent être fait : la majorité des sourds et malentendants oralisant s’appuient sur le son en premier lieu, et le sous-titrage sert de béquille pour vérifier, et compléter la compréhension orale. Un petit nombre de personnes ne peut s’appuyer sur les restes d’audition et doit lire 100 % des sous-titres.

… Comme il n’est pas possible d’utiliser un interprète 24h/24, dans toutes les situations de la vie quotidienne, il est intéressante d’utiliser une appli de reconnaissance vocale pour les conversations informelles de la vie quotidienne, qui sont les plus nombreuses. À condition de dicter. Les applis de reconnaissance vocale automatiquement sont souvent présentées comme des « baguettes magiques », ce qui provoque de la déception. Au final, il n’existe pas une solution, mais des solutions différentes qui peuvent être pertinentes dans certaines situations mais pas dans d’autres. Et surtout, ce qui va créer de l’inclusion, c’est l’utilisation des outils adaptés, avec les bons usages de communication de l’entourage : – captation de la voix du locuteur dans un micro (bâton de parole), qui permet de réguler la prise de parole, d’une part, et d’envoyer UNIQUEMENT le son de la voix du locuteur (débarrassée des sons parasites) directement dans les aides auditives. Et mise en place d’un sous titrage en temps réel quand il y a besoin.

Reportage avec Samuel Poulingue et Jean-Luc Le Goeller, co-fondateurs de la scop Le Messageur et Solène Nicolas, malentendante. 

Qu’est ce que ça change cette application? 

La surdité et la malentendance sont des handicaps invisibles. Ce dispositif les rend visibles pour le coup, psychologiquement ce n’est pas du tout anodin pour ces personnes. Cela met par ailleurs les personnes qui ne souffrent pas de ces handicaps en situation d’adaptation, ce qui est une autre démarche.

Source fr3.

 

Mobalib, un réseau d’entraide pour handicapés, créé en Gironde…

Cela pourrait faciliter la vie de 125 000 handicapés en Gironde. La start-up Mobalib a créé une application permettant l’accès à un réseau social d’entraides pour les personnes en situation de handicap mais aussi les aidants.

Un partenariat a été signé avec le département pour la développer.

Jonathan Dupire, un des trois cofondateurs de Mobilib, est handicapé moteur et a pu constater les besoins d'échanger et de partager des solutions.

Trois ans auront été nécessaires à l’élaboration de cette application par les trois cofondateurs Marina Désiré, Jessica Amrane et Jonathan Dupire, lui même dans un fauteuil roulant à cause d’un handicap moteur.

On s’est rendu compte que les personnes concernées par un handicap pouvaient souffrir d’un isolement et donc pour rompre avec l’isolement, on a créé un outil numérique accessible et adapté à tous les types de handicaps pour que les personnes handicapées puissent s’entraider.

Une convention de soutien du département de la Gironde a été scellée à l’occasion des journées portes ouvertes des maisons de la solidarité.
Pour se familiariser avec l’outil numérique, il y a également un site internet (Mobalib) qui donne toute la visibilité sur la prise en compte du handicap, comme le recueil des besoins au quotidien pour accéder aux services.

© capture Mobilib
© capture Mobilib

Selon Jessica Amrane-Delafosse, co-fondatrice de Mobalib, l’enjeu est de:

Faire émerger une communauté d’entraide sur les territoires entre les personnes handicapées et les aidants parce qu’on est fort d’un savoir et d’expériences de vie qu’on peut partager. Et on peut aider ses pairs en ce sens.

Regardez le reportage de Jean-Claude Lacoste et Sébastien Delalot.

Changer la vision sur le handicap
Faire bouger les handicapés

Mais le trio n’en est pas à leur premier coup d’essai. Leur entreprise est le fruit de rencontres.
Jonathan Dupire est né avec un handicap moteur. Pourtant, il s’installera à Bordeaux et suivra des études supérieures en Droit public, avec l’objectif de pouvoir passer les concours de la fonction publique territoriale.

Malgré sa soif d’apprendre, son envie d’indépendance, Jonathan est confronté au quotidien à des difficultés de déplacement et d’accès. Il fonde alors Globe Roller, appuyé par Jessica Amrane, son auxiliaire de vie. C’est alors un guide touristique,  papier, départemental, destiné aux personnes handicapées moteur, répertoriant tous les restaurants et lieux touristiques accessibles.
Un projet qui s’arrête pourtant en 2008 pour des raisons essentiellement économiques mais qui reprendra grâce à une autre rencontre…Avec Marina Désiré, elle aussi étudiante à Bordeaux, mais elle en gestion d’entreprise. Ils repensent alors le guide en version numérique en élargissant l’offre avec d’autres secteurs que le tourisme… D’où l’idée de Mobalib.

Des idées qui permettrait de faire changer la vision sur le handicap et les personnes concernées leur donnant un accès direct à l’information, la consommation, les solutions aux problèmes et attentes du quotidien et ainsi permettre à ces personnes d’espérer plus que le minimum (se soigner, se nourrir, se laver) et pouvoir aspirer à une personnalisation de leurs mouvements, leurs loisirs…

Une application pour l’heure girondine mais qui pourrait intéresser 23 millions de personnes en France soit
12 millions de personnes en situation de handicap et 11 millions de proches aidants.

En savoir plus sur le site Mobalib

Source FR3.

Sauvé sur la route par le chanteur Pascal Obispo, il témoigne et sera en dédicace à Avranches ce vendredi…

Nicolas Lacambre amputé d’un bras et d’une jambe après avoir été renversé par un chauffard, raconte dans un livre témoignage « On n’est pas seul sur terre » comment le chanteur Pascal Obispo lui a sauvé la vie sur la route.

Une séance de dédicaces est programmée ce vendredi 22 novembre à Avranches.

Sauvé sur la route par le chanteur Pascal Obispo, il témoigne. © Flammarion

C’est un miraculé.

Le 26 février 2008, Nicolas Lacambre roulait à scooter sur la départementale 106 en Gironde lorsqu’il a été percuté par une voiture.

Sauvé par Pascal Obispo

Le chanteur Pascal Obispo, qui passait par là, l’a aperçu et racontera : « Je découvre un homme grièvement blessé au milieu de la route. Un de ses bras a été arraché, et l’une de ses jambes est sectionnée au niveau du pied, laquelle n’est plus raccrochée au corps que par quelques millimètres de peau. Mais il est encore vivant. »

Pascal Obispo l’a mis à l’abri sur le bas-côté et c’est lui qui a appelé les secours.

Les deux hommes se reverront dix-huit mois après et deviendront amis. 

Un livre et une chanson pour se reconstruire

Amputé d’un bras et d’une jambe, Nicolas Lacambre, qui s’est baptisé « l’homme de fer », a tiré de ce drame et de cette rencontre avec l’artiste, un livre « On n’est pas seul sur terre » (Flammarion) dans lequel il raconte sa résilience, sa reconstruction et comment il a retrouvé goût à la vie.

Une séance de dédicaces est organisée ce vendredi 22 novembre à 16h dans les locaux de l’entreprise d’aide à la personne « Confiez-nous » place du marché. L’occasion de parler du handicap.

Le chanteur Pascal Obispo a également mis en musique la douloureuse expérience de Nicolas Lacambre à travers la chanson « On n’est pas seul sur terre ».

Sur sa page Facebook @l’hommedeferofficiel, Nicolas Delambre explique

Source FR3.

 

Un « patch » permet de « toucher » quelqu’un qui se trouve à l’autre bout du monde… Même avec une prothèse…

L’appareil a été conçu pour améliorer la qualité de vie des porteurs de prothèses mais il pourrait aussi avoir des applications plus ludiques.

Un patch permet de reproduire la sensation du toucher.

Pouvoir ressentir une poignée de main lorsqu’on porte une prothèse ou « toucher » quelqu’un qui se trouve à l’autre bout du monde sans bouger de chez soi : ce sera peut-être possible dans le futur. Des chercheurs ont développé une technologie de réalité virtuelle qui permet de reproduire la sensation tactile.

L’appareil, décrit dans la revue Nature ce mercredi, ressemble à un grand patch en silicone. Il est mu par une trentaine de petits actionneurs contrôlés à distance via un écran tactile sans fil, comme un smartphone ou une tablette. Lorsqu’on touche cet écran, les actionneurs du patch vibrent de manière simultanée, produisant une sensation sur la peau équivalente à ce toucher. Si l’on dessine par exemple un X avec le doigt sur l’écran tactile, le porteur du patch ressentira ce même tracé.

Ressentir le toucher même avec une prothèse

Développé par des chercheurs de Northwestern University dans l’Illinois (États-Unis), cet appareil a été conçu pour améliorer la qualité de vie des porteurs de prothèses. « Nous explorons les capacités et les limites de la réalité virtuelle ou augmentée », explique Yonggang Huang, co-auteur de l’étude, dans un communiqué.

Ainsi, Garrett Anderson, un vétéran de la guerre d’Irak, porte une prothèse depuis qu’il a perdu son avant-bras droit dans une explosion, en 2005. Celle-ci lui permet d’attraper des objets, mais elle ne reproduit pas les sensations qui vont avec. En testant le nouveau patch, le vétéran est parvenu à ressentir le toucher d’une poignée de main, et ce jusqu’au bout des doigts de sa prothèse. Désormais, il rêve de pouvoir enfin tenir simultanément la main de ses deux enfants.

Des applications ludiques aussi

Selon les auteurs de l’étude, l’appareil pourrait aussi servir de façon plus ludique, pour créer des interactions tactiles à distance, par exemple lors d’un appel vidéo ou d’un jeu vidéo en réseau.

« Imaginez que vous pouvez tenir la main de l’être aimé à l’autre bout de la planète. Ou que votre co-équipier de Fortnite vous tape dans le dos », écrivent les chercheurs. Ces derniers travaillent désormais à rendre cet appareil plus fin et plus léger.

Source 20 MINUTES.