Effroyable – Bosnie : Les photos d’enfants ligotés et maltraités dans un établissement spécialisé choquent le pays…Vidéo…

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce jeudi à Sarajevo après la diffusion de ces photos.

Bosnie : Les photos d'enfants ligotés et maltraités dans un établissement spécialisé choquent le pays. L'élue d'opposition Sabina Cudic devant l'une des photos qu'elle a diffusées à la presse ce mercredi.

Des enfants, les bras ligotés, parfois dans le dos, et dont les jambes sont liées par des cordes à un radiateur ou à la structure de leur lit, pour les empêcher de bouger. Voici ce que les Bosniens ont découvert ce mercredi à travers une série de photos prises « depuis un an » dans un établissement pour mineurs atteints de troubles mentaux.

Les clichés, diffusés par une élue de l’opposition, ont provoqué un tollé dans le pays. Ce jeudi, plusieurs centaines de personnes ont protesté à Sarajevo.

350 enfants concernés

L’établissement en cause héberge 350 enfants et est situé à Pazaric, près de Sarajevo. Son directeur, Redzep Salic, en poste depuis mai, a affirmé que ces photos n’avaient pas été prises durant son mandat. Lui-même avait dénoncé en septembre la présumée « criminalité » de la précédente direction, à l’origine, selon lui, d’une situation très précaire dans l’établissement.

Les manifestants, dont des parents d’enfants handicapés, ont protesté devant le gouvernement de l’entité croato-musulmane de Bosnie, mais leurs représentants n’y ont pas été reçus, a rapporté la télévision privée N1. La Bosnie est composée de deux entités autonomes, une Serbe et l’autre croato-musulmane, unies par un gouvernement central.

« Traitement effrayant », « esclavagisme moderne »

« Que faut-il encore révéler pour que quelqu’un réagisse ? Il faut voir d’urgence ce qui se passe et ce qui se passait là-bas. Des responsables doivent être poursuivis et sanctionnés », a lancé à la foule Edo Celebic, représentant les parents d’un autre établissement similaire de Sarajevo.

L’élue du Parlement de l’entité croato-musulmane, Sabina Cudic, qui a distribué mercredi ces photos à la presse, avait déclaré que les enfants de l’établissement étaient victimes d’un « traitement effrayant ».

Selon cette députée de « Nasa Stranka » (Notre Parti, opposition), qui a cité plusieurs rapports d’une inspection, des enfants avaient aussi été amenés « à faire des travaux dans des locaux privés (des membres) de la précédente direction ». « Cette situation peut être qualifiée d’esclavagisme moderne », a-t-elle dit.

Ligotés jusqu’à « 14 heures » d’affilée

Elle a également relaté qu’« une seule aide soignante » surveillait pendant la nuit des groupes d’une cinquantaine d’enfants de l’établissement de Pazaric et que des enfants y étaient ligotés jusqu’à « 14 heures » d’affilée.

Sabina Cudic a expliqué avoir décidé de publier ces photos en raison de l’absence de réaction du gouvernement, qui avait été saisi en septembre et octobre par un comité parlementaire. « Ma décision (…) résulte d’un désespoir et d’une profonde perte de confiance dans le système et les institutions », a-t-elle déclaré.

VIDEO. Etats-Unis: Un daltonien de 12 ans voit les couleurs pour la première fois grâce à une paire de lunettes…!

Un Américain de douze ans a vu les couleurs telles que la plupart des gens les voient pour la première fois grâce à des lunettes à verres correcteurs.

Etats-Unis: Un daltonien de 12 ans voit les couleurs pour la première fois grâce à une paire de lunettes...!

Jonathan Jones a douze ans et est daltonien. Il n’a jamais vu les couleurs telles que la plupart des gens les voient. Pour lui faire plaisir, son professeur de sciences, lui aussi daltonien, lui a prêté ses lunettes aux verres correcteurs pour qu’il puisse voir toutes les couleurs.

La mère du jeune garçon a publié la vidéo sur son compte Instagram. Elle a ensuite lancé une cagnotte en ligne afin de pouvoir lui acheter ce type de paire de lunettes. Un jour plus tard, l’objectif de 350 dollars avait été largement dépassé. La mère de famille a donc acheté les lunettes et a donné le reste à une fondation qui achète des lunettes à verres correcteurs pour les daltoniens qui n’ont pas les moyens d’en acheter.

Source 20 MINUTES.

Lorient. A2i sensibilise les entrepreneurs au handicap…

La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées prend fin ce vendredi 22 novembre.

L’agence Actual intérim insertion (A2i) agit pour faciliter l’intégration.

Manon Dufrost accompagnée de Gwendal Dubuc (à gauche) et Frédéric Zéo (à droite).

 Le handicap ne doit pas être un frein dans la recherche du travail. A2i (Actual intérim insertion) existe pour aider les entreprises à engager des travailleurs handicapés et faciliter leur intégration  , relève Frédéric Zoé, responsable de l’agence. En cette Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées, elle rappelle que l’agence  œuvre tout au long de l’année avec différents partenaires comme Cap emploi, Pôle emploi ou encore la Mission locale.  Gwendal Dubuc, chargé d’insertion évoque une montée en puissance :  15 % des personnes avec qui nous travaillons sont des travailleurs handicapés. En 2018, ce chiffre était de 13,7 %. 

Stages et visites en entreprise

Installée à Lorient depuis une dizaine d’années, A2i est qualifiée d’Entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI). Concrètement ?  Nous travaillons sur de l’intégration durable. L’idée c’est de déboucher sur une embauche , explique Manon Dufrost. Les principaux secteurs d’activité ciblés étant l’industrie, le bâtiment et le transport.

Ici, le CV est laissé de côté pour se concentrer davantage sur l’humain et cela,  peu importe que le travailleur soit handicapé ou non . Toutefois, afin de faciliter l’approche des entreprises avec le travailleur handicapé, A2i organise des rencontres avec les différents acteurs.  Des stages, des visites sont proposés dans les entreprises qui recrutent. 

Source OUEST FRANCE.

Chasseneuil : une entreprise qui embauche 75% de personnes porteuses de handicap…

L’entreprise « Deastance Services » a organisé une journée portes ouvertes.

Dans leurs locaux, la majorité des personnes qui travaillent sont porteuses de handicap.

L’objectif : favoriser leur inclusion dans le milieu professionnel.

Chasseneuil : une entreprise qui embauche 75% de personnes porteuses de handicap . Les salariés peuvent travailler à plein temps ou à mi-temps, et en horaires décalés

Favoriser l’intégration et l’inclusion des personnes handicapées, ça ne relève plus du pari pour cette société basée à Chasseneuil-du-Poitou. Et pour cause, cela fait déjà 10 ans qu’elle le fait. Elle a même été créée pour ça, sous la forme d’une entreprise « adaptée ». « L’objectif, c’est de pouvoir leur donner un confort, des conditions de travail plus agréables, quand on a pas la possibilité d’être debout » affirme Elise Rouquié, directrice adjointe de l’établissement.

Des propos confirmés par Odile, une salariée atteinte d’une maladie musculaire depuis une dizaine d’années, et qui l’empêche de faire certaines tâches physiques. « On a les bonnes conditions ici pour travailler, l’ambiance est tout à fait particulière, parce que justement, on sait qu’on a cet emploi, et on y tient. » déclare-t-elle.

CDD Tremplin

Relation avec la clientèle, rédaction d’articles web, transcription audio en texte… l’entreprise a beaucoup de casquettes, et depuis avril dernier, elle a mis en place un système de « CDD Tremplin » : 11 salariés sont donc en contrat à durée déterminée, mais l’objectif, c’est de se préparer pour aller travailler dans des entreprises ordinaires. 

Chasseneuil : une entreprise qui embauche 75% de personnes porteuses de handicap . Au premier étage, on s'occupe de la relation client  - Radio France
Au premier étage, on s’occupe de la relation client © Radio France – Samuel Monod

C’est ce à quoi prétend Wilfried, un chargé de clientèle dialysé. « C’est pour que ces sociétés puissent voir qu’on est en situation de handicap, mais qu’on arrive à travailler« . A 33 ans, ce cariste de formation a abandonné ses chariots depuis ses problèmes de rein. Il veut désormais briser les clichés sur le travail et les handicapés. « Ca fait pas longtemps que je suis dans ce cas-là. Donc forcément, je ne connaissais pas ce milieu travail-handicap. Au fur et à mesure, il y a des barrières qui se brisent. J’ai l’impression que les gens sont un peu plus à l’écoute maintenant, et considèrent vraiment qu’on peut concilier travail et handicap sans problème« .

Cerise sur le gâteau : ici, on prône le management doux, avec des salles de repos, des poufs et des horaires aménagés.

Source FRANCE BLEU.

Près d’un médecin traitant sur deux refuse de nouveaux patients…

Les difficultés à obtenir un médecin généraliste sont les plus grandes dans les villes moyennes, de 10.000 à 100.000 habitants.

Près d'un médecin traitant sur deux refuse de nouveaux patients.... En France, 8,6% des patients de plus de 16 ans n'ont pas de médecin traitant.

Près d’un médecin généraliste sur deux (44%) refuse de devenir le médecin traitant de nouveaux patients, selon une enquête publiée jeudi par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui réclame des «mesures d’urgence» contre les déserts médicaux.

Du 8 au 22 juin, 2.770 médecins généralistes répartis dans 78 départements ont été contactés par les bénévoles de l’association «pour savoir s’ils acceptaient de nouveaux patients en tant que médecin traitant», explique l’UFC-Que Choisir.

La demande a été refusée par 44% des généralistes sollicités, auxquels s’ajoutent 9% de médecins ayant déclaré qu’«ils souhaitaient d’abord voir le patient avant de se décider». Ces résultats recouvrent de grandes disparités: «si moins de 20% des généralistes refusaient de nouveaux patients dans le Bas-Rhin, la Meurthe-et-Moselle et les Pyrénées-Atlantiques, le taux de refus grimpe à 70% dans l’Allier, 78% en Charente et même 86% en Seine-et-Marne», souligne l’association. Quant aux motifs évoqués, 71% des sondés «déclarent avoir déjà trop de patients, quand 14% arguent de leur départ prochain à la retraite».

Les villes moyennes particulièrement concernées

Autre constat, «les difficultés les plus grandes ne se rencontrent pas dans les déserts médicaux les plus importants, mais davantage dans la France périphérique des communes moyennes», relève l’UFC-Que Choisir. Ainsi, les taux de refus s’élèvent à 33% dans les communes de moins de 3.000 habitants, et à 34% dans celles de plus de 100.000 personnes, contre 52% dans les villes de 10.000 à 100.000 habitants, explique l’association. «Les refus sont moins nombreux quand l’offre de généralistes est nettement insuffisante (39% de refus en moyenne) que dans les territoires où la densité est dans la moyenne (46%)», les médecins situés dans les zones rurales ayant peut-être «davantage de réticence à refuser des patients» privés «d’alternative», ajoute-t-elle.

L’UFC-Que Choisir «presse» les pouvoirs publics «à agir enfin pour résorber les déserts médicaux» et appelle à réguler l’installation des médecins. Elle demande en outre «à la ministre de la Santé (Agnès Buzyn) de mettre fin à la pénalisation financière des usagers sans médecin traitant» et «à organiser d’urgence un système de désignation d’un médecin traitant à chaque usager qui en fera la demande». En France, 8,6% des patients de plus de 16 ans n’ont pas de médecin traitant, essentiel pour éviter des pénalités ou des réductions de remboursement par l’Assurance maladie.

Source LE FIGARO.

Les travailleurs des établissements adaptés dénoncent leur faible salaire… Pas reconnus comme salariés mais comme usagers !

Les travailleurs handicapés en environnement adapté gagnent souvent moins que le Smic.

Les travailleurs en Esat ne sont pas reconnus comme salariés mais comme usagers !

Les travailleurs en Esat ne sont pas reconnus comme salariés mais comme usagers.

  • Plus de 119.000 personnes en situation de handicap travaillent en Esat.
  • L’emploi est garanti mais souvent moins bien rémunéré que le Smic.
  • Les Esat, soumis à la concurrence, cherchent de plus en plus à garder leurs employés, malgré cette rémunération peu attractive.

Depuis quinze ans, Christiane colle des étiquettes sur des outils de bricolage trente-cinq heures par semaine, pour 600€ par mois. Souffrant d’un handicap moteur, elle travaille dans un établissement et service d’aide par le travail (Esat). A son salaire s’ajoute l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 575 euros mensuels, mais les fins de mois sont difficiles. « Ça me révolte ! On travaille autant qu’en milieu ordinaire », dénonce-t-elle.

En France, plus de 119.000 personnes autistes, malvoyantes ou en fauteuil roulant exercent en Esat un emploi dans un environnement adapté, selon un rapport de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, l’Agefiph, paru en 2018. Elles travaillent souvent en sous-traitance pour des entreprises classiques, soumises depuis 2005 à l’obligation d’emploi d’au moins 6 % de salariés handicapés.

Des établissements « transitoires »

Pour ne pas payer d’amende, ces dernières préfèrent confier des tâches à ces structures, sans embaucher directement une personne avec un handicap. L’emploi est certes garanti en Esat, mais il n’est rémunéré qu’entre 55 et 110 % du Smic. Ces faibles salaires s’expliquent d’abord par le statut de ces établissements, non reconnus comme entreprises. Les travailleurs y sont de simples usagers.

« La rémunération est basée sur les versements réalisés par les Esat et sur des aides délivrées par l’Etat », explique Valérie Viné Vallin, universitaire spécialiste des questions d’emploi et de handicap. « Ce sont des lieux transitoires qui doivent permettre aux personnes handicapées de s’insérer dans la vie publique. » Depuis la loi de 2005, « les textes poussent en faveur d’une société plus inclusive », développe Valérie Viné Vallin. Pour elle, le but des faibles rémunérations est bien de « ne pas inciter à rester en Esat ».

Pas d’augmentation prévue

Pourtant, tous les usagers ne rejoignent pas le milieu ordinaire, « par peur de se confronter à la société civile », affirme Valérie Viné Vallin. Ces dernières années, ces structures ont aussi évolué vers un modèle plus compétitif, ce qui les pousse à garder leur main-d’œuvre. « Les personnes qui y travaillent développent des compétences. En cas de départ, ça fait un manque à gagner », explique la chercheuse.

Si les associations réclament depuis longtemps un meilleur salaire pour les personnes en Esat, aucune hausse n’est prévue. L’AAH a en revanche été revalorisée de 40 euros par mois le 1er novembre dernier, passant à 900 euros maximum. Une petite amélioration, mais pas de quoi bouleverser le quotidien des travailleurs handicapés.

Source 20 MINUTES.

Comment faciliter l’accès aux études pour les personnes handicapées ?…

Malgré des progrès ces dernières années, à peine un quart des personnes handicapées ont un niveau bac ou supérieur, contre près de la moitié de l’ensemble de la population.

Comment faciliter l’accès aux études pour les personnes handicapées ?. L'alternance est une solution à envisager pour les jeunes handicapés qui veulent se former.

  • La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées se déroule du 18 au 24 novembre.
  • Les élèves handicapés ne sont pas encore tous scolarisés normalement.
  • Une formation est prévue par la loi pour les accompagnants d’élèves handicapés, mais elle est insuffisante selon l’association de parents d’élèves handicapés Unapei.
  • Pour accéder aux études, les jeunes handicapés se tournent vers l’alternance.

Un espoir déçu. En 2005, la loi Handicap prévoyant la scolarisation des enfants handicapés en école ordinaire permettait aux familles de croire qu’ils pourraient suivre des études comme les autres. Si presque 96.000 élèves handicapés ont rejoint les bancs de l’école en cinq ans, d’après les chiffres de 2018 de l’Education nationale, l’écart reste important entre valides et handicapés.

« Il y a beaucoup plus de familles qui tapent à la porte de l’école, mais il reste une différence entre la loi et sa mise en application », pointe du doigt Ernestine Ngo Melha, docteure spécialiste des questions d’éducation et de handicap. A peine un quart des personnes handicapées accèdent à des études supérieures, contre 49 % pour l’ensemble de la population, selon un rapport de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) de 2018.

Une école « véritablement inclusive »

Pour que les choses bougent, l’école doit devenir « véritablement inclusive », affirme l’association de parents d’élèves handicapés Unapei, dans un plaidoyer paru l’an dernier. Le collectif clame que l’école, actuellement « inadaptée » à ce public, a besoin de se réformer. Il demande notamment un aménagement des programmes et la mise en place d’une formation à destination des enseignants. La loi de février 2019 a permis de répondre à l’une des revendications de l’association, en instaurant une formation de soixante heures pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

« On a créé des CDD de trois ans renouvelables, qui peuvent se transformer en CDI ensuite. L’objectif est de créer 80.000 emplois pérennes d’ici 2020 », ajoute le ministère de l’Education nationale. Insuffisant pour lutter contre la précarisation de ces accompagnants, payés 600 euros par mois pour vingt heures de travail hebdomadaire, selon Ernestine Ngo Melha. « Il faut sécuriser leurs emplois car beaucoup partent en cours d’année », assure la chercheuse.

L’alternance, une solution efficace

Pour permettre à des jeunes handicapés de se former, de plus en plus de contrats en alternance aménagés sont proposés. Une solution efficace puisque six personnes handicapées en apprentissage sur dix ont ensuite trouvé un emploi, selon l’Agefiph. Afin d’aider ces jeunes à bien s’insérer, l’association accompagne ensuite des entreprises pour qu’elles adoptent une politique de recrutement plus inclusive. Une démarche essentielle pour faire bouger les mentalités.

Inégalités entre handicaps

L’accès aux études supérieures est plus élevé chez les personnes atteintes de troubles visuels, auditifs ou moteurs. Représentant 15 % des élèves handicapés en primaire, ils constituent la moitié des étudiants handicapés post-bac en 2018, selon l’association APF France handicap.

Source 20 MINUTES.

 

Travailleur et handicapé : quels sont vos droits ?…

Favoriser l’insertion professionnelle ou maintenir l’emploi des personnes en situation de handicap, c’est le rôle des Maisons Départementales des Personnes Handicapées.

Ce sont elles qui accordent la RQTH, la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé.

Favoriser l’insertion professionnelle ou maintenir l’emploi des personnes en situation de handicap, c’est le rôle des MDPH, Maisons Départementales des Personnes Handicapées. / © Pascal Franco / France 3 Auvergne

Avec une altération durable de type physique, sensorielle, mentale, psychique, ou les maladies invalidantes, il est parfois compliqué d’obtenir ou de conserver un emploi. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) permet de bénéficier d’un certain nombre de mesures qui permettent de favoriser l’insertion professionnelle dans une entreprise normale, une entreprise adaptée, ou l’orientation vers une structure à but médico-sociale comme un ESAT (Etablissements de Service et d’Aide par le Travail, le anciens CAT.) pour les personnes les plus lourdement handicapées. Elle peut être demandée, selon les situations, à partir de 16 ans. En Auvergne, en 2017, 11 493 personnes adultes ont obtenu la RQTH. 3 596 dans l’Allier, 1 014 dans le Cantal, 1 668 en Haute-Loire et 5 215 dans le Puy-de-Dôme. (Source : MDPH AURA).

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicap

La reconnaissance de qualité de travailleur handicapé est valable de 1 à 10 ans, mais « Les choses sont en train d’évoluer » selon Julien Laumier le Directeur de la MDPH63 (Maison départementale des personnes hanicapées). « Les personnes durablement atteintes par un handicap le seront bientôt officiellement pour la vie ». Pour l’obtenir, il faut adresser un dossier à la MDPH de votre département. Il comprend, un formulaire d’informations, un certificat médical, une pièce d’identité, un justificatif de domicile, un RIB et un avis d’imposition. Une fois le dossier évalué, il est rejeté ou accepté par la MDPH. La procédure prend environ 4 mois. Les personnes qui bénéficient d’une reconnaissance n’ont pas l’obligation juridique d’en informer leurs employeurs.

L’accès à des droits spécifiques

La RQTH permet notamment d’ouvrir des droits à l’insertion professionnelle, le maintien dans son emploi, l’orientation vers des apprentissages spécialisés et des formations, d’accéder à la fonction publique par des concours aménagés. Elle permet aussi des aménagements de poste et d’horaires de travail. Les entreprises publiques et privée peuvent bénéficier d’aides pour faciliter l’emploi des travailleurs handicapés reconnus. Elles ont l’obligation légale d’avoir au moins 6% de travailleurs handicapés dans leurs effectifs.
La reconnaissance de travailleur handicapé ne donne pas droit à une pension d’invalidité. Cette dernière est octroyée par l’Assurance Maladie suite à une maladie invalidante ou un accident non professionnel. Elle est attribuée à toute personne dont les capacités de travail sont réduites d’au moins 2/3. En revanche l’Assurance Maladie peut accorder une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé.

Source FR3.

Haute-Savoie : le parcours du combattant de Fabienne pour retrouver un emploi malgré son handicap… Vidéo…

Retrouver le chemin de l’emploi relève souvent du parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap.

En Haute-Savoie, Fabienne Neige participe à un stage pour préparer un diplôme de secrétaire.

Elle raconte son long combat pour y parvenir.

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap se situe à 19%. / © France 3 Alpes

Accepter son handicap, vivre avec et s’y adapter. Un long parcours pour les adultes en situation de handicap. Et une fois la sidération passée, les questions se bousculent. « On se demande ce que l’on va faire. Quelle est la suite pour moi ? Est-ce qu’il y a encore une place pour moi quelque part ? », se demande Fabienne Neige. La jeune femme prépare un diplôme de secrétaire avec la Ligue pour l’adaptation du diminué physique au travail (Ladapt) à Evian-les-Bains, en Haute-Savoie.

Avec une soixantaine d’autres participants, elle est inscrite à un stage organisé par l’association pour préparer un diplôme dans le tertiaire. Secrétaire, comptable, métier du tourisme… Toutes sont en reconversion professionnelle pour retrouver un emploi compatible avec leur handicap. En France, le taux de chômage chez les personnes handicapées est de 19% contre 9% pour le total de la population active.

Grâce à ces 18 mois de formation, Fabienne a retrouvé confiance en elle et prépare son retour dans le monde du travail. Elle fait partie des 80% d’adultes dont le handicap est dit invisible. Si son handicap est invisible, le tabou demeure.

« C’est un tabou »

« Aux yeux des employeurs, ce n’est pas évident. On ne sait pas si on doit le dire ou pas. Si je le dis, il pourrait imaginer que je ne suis pas capable, que je vais l’embêter, que je vais être malade tout le temps… Alors qu’il y a plein de façons d’être handicapé. C’est un tabou, il y a encore beaucoup de travail à faire pour se sentir comme tout le monde malgré tout », estime la jeune femme.

Toutes les participantes à la formation ont leur parcours avec des lombalgies très sévères, des cervicales fragiles ou des problèmes psychologiques. Elles sont reconnus personnes handicapées, ce qui n’est pas toujours facile à assumer, surtout quand on a été très active. « Il faut accepter que l’on soit diminuées physiquement, c’est très dur. Je n’ai jamais exercé dans le bureautique, c’est tout nouveau pour moi. Et la nouveauté, quand on a un certain âge, ça fait peur. La peur de ne pas retrouver du travail derrière », ajoute Fabienne Neige.

Hormis ce dispositif, de nombreux moyens d’information ont été mis en place par le ministère du Travail pour permettre aux personnes en situation de handicap de s’informer sur leurs droits. Selon les statistiques de Ladapt, 70% de leurs stagiaires retrouvent un emploi dans les deux ans. Mais la première chose qu’elles retrouvent ici, c’est la confiance. Qualité primordiale dans le monde du travail.

Source FR3.