La CPAM de l’Aisne refuse de prendre en charge l’opération vitale d’un patient atteint d’obésité morbide…

Joël, 58 ans, est atteint d’obésité morbide et d’un œdème. Son quotidien dans la commune des Septvallons dans l’Aisne est devenu invivable.

Pourtant, l’assurance maladie refuse de prendre en charge les opérations qui pourraient améliorer son état.

À cause de son obésité, cet habitant de l'Aisne ne peut plus effectuer normalement les tâches de la vie quotidienne / © Éric Henry / FTV

« Je ne peux pas vivre normalement, tout est compliqué. » Pour Joël, le moindre geste est synonyme d’épuisement.

Quasiment cloîtré chez lui, cet habitant des Septvallons dans l’Aisne souffre d’obésité morbide (c’est-à-dire lorsque l’indice de masse corporelle dépasse 40), mais aussi d’un œdème, une énorme poche de liquide qui l’empêche de se déplacer. Son quotidien est devenu un véritable calvaire.

« Je fais le ménage sur mon fauteuil à roulettes. Je peux monter dans ma voiture mais c’est très difficile de conduire. Pour me laver je passe le relais aux infirmières », confie-t-il. Joël est même obligé de dormir assis sur son canapé. « C’est pour mieux respirer, parce que je ne peux pas me coucher. »

Considérée comme de la chirurgie esthétique

Jusqu’en 2015, l’Axonais âgé aujourd’hui de 58 ans travaillait, mais une embolie pulmonaire a aggravé ses problèmes. Son état nécessite des opérations. Un chirurgien à Lille accepte de l’opérer mais la CPAM refuse de prendre en charge les soins. « Pour le moment tout a été refusé parce qu’ils estiment que c’est de la chirurgie esthétique. C’est incompréhensible. Je ne veux pas ressembler à Ken. C’est pas pour faire le beau sur la plage. C’est pour retrouver une vie sociale correcte », déplore Joël.

Il comprend d’autant moins ces décisions que son état nécessite déjà des soins quotidiens, coûteux pour la société. « Pour le moment ça leur coûte un bras, les infirmières, les taxis…. Ils auraient fait ça il y a deux ans, ça m’aurait permis de retravailler, assure-t-il, quand on me dit qu’il y a un trou à la Sécurité Sociale, j’ai l’impression que c’est eux qui le creusent. »

La CPAM ne souhaite pas s’exprimer

Contactées sur cette situation, la CPAM de Saint-Quentin et la direction du service médical n’ont pas souhaité s’exprimer, mais le dossier ne serait pas figé.

D’après les derniers chiffres connus (enquête Obepi de 2012) l’obésité toucherait 21,8% des habitants des Hauts-de-France contre 15% au niveau national.

Dans l’attente d’une réponse, Joël entend désormais interpeller la ministre de la Santé et le président de la République.

Source FR3.

Handicap, gaz et accidents du travail… tout ce qui change au 1er décembre …

Nouvelle augmentation des tarifs du gaz, changement de la réglementation sur les accidents du travail et fusion des compléments à l’Allocation adulte handicapé… Voilà ce qui change au 1er décembre.

Légère augmentation du prix du gaz

Et encore une… Les tarifs réglementés hors taxe de vente du gaz d’Engie vont connaître une nouvelle augmentation de 0,6 % au 1er décembre.

Dans le détail, l’augmentation sera de 0,1 % pour les ménages utilisant le gaz pour la cuisine, 0,3 % pour ceux qui en ont une utilisation couplée cuisine + eau chaude et 0,6 % pour ceux qui se chauffent au gaz, selon la Commission de régulation de l’énergie.Photo d’illustration Pixabay

Accident du travail : la procédure de reconnaissance évolue

Selon un décret datant d’avril dernier, l’employeur n’a, désormais, plus que 10 jours francs pour émettre des réserves quant à un accident du travail.

Le délai débute à compter de la date à laquelle l’employeur a effectué la déclaration d’accident de travail ou à compter de la date à laquelle l’employeur a reçu le double de la déclaration d’accident du travail, lorsque cette déclaration a été réalisée par la victime ou par ses représentants.

Fusion du complément de ressources de l’Allocation aux adultes handicapés avec la Majoration pour la vie autonome

Les compléments à l’Allocation adulte handicapé, le Complément de ressources et la Majoration pour la vie autonome, fusionnent à compter de ce dimanche.

Le Complément de ressources est un forfait de 179,31 euros, attribué aux personnes en situation de handicap notamment si elles ont une capacité de travail inférieure à 5 %, ce qui représente environ 65 000 personnes, selon la Fnath (association des accidentés de la vie).

Le tarif de la Majoration pour la vie autonome est de 104,77 euros. Elle vise à permettre de couvrir les dépenses d’aménagement du logement, si le bénéficiaire perçoit une aide au logement et représente environ 150 000 personnes. Seule cette allocation sera conservée.

Les deux compléments sont fusionnés dans un objectif de « lisibilité », selon le gouvernement, mais la Fnath dénonce « une perte de revenus de 75 euros par mois ».

La fusion ne sera effective que pour les nouveaux bénéficiaires, à compter du 1er décembre. Tous les autres continueront de percevoir leurs allocations comme auparavant jusqu’au 1er décembre 2029.

Impôts et taxe d’habitation : les échéances de décembre

-Vous avez jusqu’au 5 décembre pour moduler votre taux d’avance de crédit d’impôt sur le revenu auquel ont droit les ménages qui emploient une aide à domicile pour le ménage, la garde d’enfant ou versent des dons ou des cotisations syndicales. Par défaut, le taux de l’avance versée en janvier 2020 sera de 60% du montant de vos crédits d’impôt récurrents de l’an passé.

-Si vous avez effectué une demande de mise à jour de votre taux de prélèvement à la source suite à une baisse ou hausse de revenus, il cesse de s’appliquer au 31 décembre. Vous devez le renouveler en 2020 si vous souhaitez le conserver. Pensez à modifier votre taux de prélèvement à la source avant le 7 décembre afin qu’il soit utilisé dès le mois de janvier 2020.

-Ceux dont le paiement de la taxe d’habitation est mensualisé et dont le montant est susceptible de changer ont jusqu’au 15 décembre pour modifier leurs mensualités.

-Les ménagés concernés par un oubli ou une erreur sur leur déclaration de revenus ont jusqu’au 17 décembre pour la corriger.

Source EST REPUBLICAIN.

Faire du sport dans une ville polluée: bonne ou mauvaise idée?…

Vaut-il mieux rester chez soi plutôt que d’aller courir le long des avenues polluées?

Faire du sport dans une ville polluée: bonne ou mauvaise idée ?

Faire du sport est bon pour la santé, tout le monde en convient. Et tout le monde sait aussi que la pollution de l’air n’est pas sans effet sur l’organisme. Alors certains s’interrogent: Vaut-il mieux rester chez soi plutôt que d’aller courir le long des avenues polluées? Ou est-ce quand même bénéfique de faire du sport, même dans un environnement pollué? Le Figaro a interrogé plusieurs spécialistes.

«En cas d’effort intense, le débit ventilatoire, c’est-à-dire le volume d’air inspiré par unité de temps, peut être multiplié par dix», souligne le Dr Gilles Dixsaut, médecin et président du comité national contre les maladies respiratoires. Or bien souvent, cet air contient divers polluants, principalement issus du trafic routier, du chauffage urbain et de l’industrie: du dioxyde de soufre, du dioxyde d’azote, de l’ozone, mais aussi des particules fines.

Logiquement, les risques pour la santé liés à l’inhalation de particules augmentent donc en cas d’activité physique. Mais ces risques dépendent, entre autres, de la taille des particules. «Plus elles sont petites, plus elles pénètrent en profondeur dans notre organisme. Les PM 2,5 (particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, ndlr) vont jusqu’aux alvéoles pulmonaires», explique le Dr Dixsaut. Cancérogènes, irritantes… Leurs effets sont divers, et elles peuvent également favoriser les allergies au pollen, ou encore amplifier le caractère cancérigène d’autres substances, comme le tabac.

Plus petites encore, les particules ultrafines (moins de 0,1 micromètre de diamètre) peuvent passer dans la circulation sanguine et abîmer les artères. Le Pr Daniel Thomas, cardiologue et président d’honneur de la Fédération Française de Cardiologie, résume: «La pollution favorise le déclenchement d’événements graves – infarctus du myocarde, AVC, etc. – et a aussi des effets chroniques en altérant les parois des artères et faisant ainsi le lit de ces événements.»

Adapter son activité

Des risques avérés, mais a priori bien moins importants que ceux liés à l’alcool, au tabac, à l’obésité ou à l’exposition au soleil, d’après des données de Santé publique France. Ainsi qu’aux problèmes qui découlent du manque d’activité physique. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, ne pas faire de sport est l’un des 10 principaux facteurs de risque de mortalité mondiale.

«La pollution, en tout cas hors des pics, est donc loin de contrecarrer tous les avantages du sport pour notre santé», affirme le cardiologue. AVC, diabète, cancers, hypertension artérielle: le sport permet dans une certaine mesure de limiter la survenue de nombreuses maladies. «Cela montre que même en cas de pollution, pratiquer une activité physique est primordial», poursuit-il.

«Le tout est d’adapter son effort», abonde le Dr Dixsaut. Plus la pollution est importante, plus il faut réduire l’intensité de son activité afin de limiter l’hyperventilation, et donc l’absorption de polluants. Lors d’un footing, il s’agit par exemple de réduire l’allure de la course. «Il est possible de télécharger des applications météo pour smartphone qui indiquent le niveau de pollution en temps réel», suggère le Pr Thomas.

S’éloigner des grands axes routiers est également primordial. «Au milieu des voitures, les niveaux de pollution sont très élevés. Mais dès que l’on s’éloigne, elle diminue. À quelques mètres de la route, la pollution est déjà beaucoup plus faible», explique Charlotte Songeur, ingénieur à Airparif, l’association chargée de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France.

Puisque cette diminution est significative dès les premiers mètres, emprunter les rues piétonnes ou rester dans un parc, même en plein centre-ville, fait déjà la différence. Des travaux menés par Airparif en 2008 ont ainsi montré que faire du vélo sur une piste cyclable permet déjà de réduire son exposition à la pollution. Un avantage d’autant plus marqué que la piste est éloignée de la route.

Faire attention à la météo

Autre conseil: adapter son activité à la météo. «Mauvais temps ne veut pas dire pollution, au contraire!» prévient le Pr Thomas. Le vent, la pluie et la neige sont plutôt des alliés sur qui compter puisqu’ils permettent de balayer les particules. Mieux vaut donc privilégier les jours qui suivent un épisode pluvieux pour faire son footing. Au contraire, lorsqu’il fait beau et chaud, la concentration en ozone augmente. L’été n’est donc pas toujours la saison idéale pour faire du sport à l’extérieur.

Il faut aussi se méfier du phénomène d’inversion des températures, accentué en automne, en hiver et au printemps. De quoi s’agit-il? «Lorsqu’il fait froid la nuit, le sol se refroidit très rapidement, et le matin, une masse d’air chaud peut bloquer au sol cet air froid, plus lourd», explique Charlotte Songeur. Or les polluants s’accumulent dans cet air non renouvelé.

«Ce phénomène concerne surtout les quelques heures autour du lever du soleil, qu’il vaut donc mieux éviter», poursuit-elle. Ce moment de la journée correspond aussi aux premières heures de pointe du trafic routier. Deux bonnes raisons de courir plutôt en fin de journée que le matin.

Source LE FIGARO.

Autisme : l’obsession pour le syndrome d’Asperger se retourne contre les neuroatypiques…

Cédric Villani a été questionné par Quotidien au sujet du supposé autisme du mathématicien, ce qui a soulevé une vague d’indignation dans l’opinion et sur les réseaux sociaux.

Pourquoi la société française a-t-elle une telle fascination pour les autistes ?

Atlantico.fr : Cédric Villani se trouve malgré lui au centre d’une polémique. En cause : une question posée par un journaliste de Quotidien au sujet du supposé autisme du mathématicien, question qu’une grande majorité de l’opinion a condamné.

Que pensez-vous de cette séquence ?

Lise Malézé : Cédric Villani a bien sûr fait une réponse très juste. Est-ce que le journaliste aurait osé lui poser une question sur son orientation sexuelle, sur une maladie, sur un aspect de sa vie personnelle, sur des problèmes psychologiques ? L’autisme reste à l’heure actuelle reconnu comme handicap, même si cela est controversé et que certains préfèrent parler de neuroatypie ou de différence, cela reste soumis à un diagnostic pour être identifié. Cela relève donc du secret médical. Au delà de cela pourquoi faudrait-il qu’une personne supposée autiste le martèle et se définisse comme telle pour faire campagne ?

Pourquoi la société française a-t-elle une telle fascination pour les autistes (notamment Asperger) ?

La France a accumulé pendant des années un grand retard dans la prise en charge et la considération des personnes autistes. Et ce retard n’est pas encore comblé. Ce sont les familles et les personnes autistes qui ont réussi à faire bouger les choses en médiatisant leur cause. Grâce aux médias et aux réseaux sociaux les personnes concernées réussissent à toucher l’opinion et les politiques. Elles se battent ainsi pour obtenir plus de moyens face à des institutions souvent trop lentes ou aux pratiques archaïques. L’autisme est donc bien plus médiatisé que d’autres causes, ce qui donne cet effet « l »autisme est à la mode ».

On parle actuellement de Troubles du Spectre Autistique : cela recouvre une très grande variété de réalités et de problématiques. La surmédiatisation va très souvent de pair avec les cas les plus extrêmes : les autistes sévères ou les « asperger génies ». L’image de l’autisme que la plupart des personnes ont en tête c’est soit un enfant totalement renfermé dans sa bulle, qui ne parle pas, se balance seul dans un coin, soit le génie qui est capable de faire des calculs surhumains. La très grande majorité des personnes autistes ne ressemble ni à l’un ni à l’autre de ces clichés.

Et pour beaucoup de personnes, l’autiste asperger, c’est le « fou sympa, excentrique, rigolo ». Il y a de plus en plus de personnages autistes dans les fictions. Les gens n’ont pas le même regard sur les personnes schizophrènes ou bipolaires par ex qui restent sources de peur et de méfiance.

Beaucoup pensent que l’autisme va de pair avec une intelligence exacerbée. Cette fascination vous semble-t-elle aider les autistes ou est-elle au contraire un poids ?

C’est un cliché qui a la peau dure… Les personnes autistes n’ont que très rarement une intelligence exacerbée, mais c’est une autre forme d’intelligence, de raisonnement et de perception de leur environnement ce qui amène très souvent à des difficultés car le monde n’est pas conçu et organisé pour eux. Ca n’aide pas les personnes autistes qui pour la plupart sont dans des demandes simples d’accès à des droits et une qualité de vie comme tout un chacun : pouvoir aller à l’école, travailler, réussir à avoir une autonomie dans la vie quotidienne, des relations sociales et amoureuses etc. Beaucoup ont de réelles difficultés cognitives et sensorielles, ce qui déroute les employeurs par ex : ils peuvent avoir un bac+5 et être brillants dans leur domaine mais ne pas réussir à être autonome, à s’organiser dans leur travail, à supporter un openspace, à communiquer avec ses collègues… Ou pour certains qui ont des aptitudes exceptionnelles dans un domaine, cela n’a malheureusement pas toujours d’application concrète dans leur vie, ça ne peut pas toujours se transformer en métier ou en passion qu’ils peuvent partager avec d’autres personnes par ex. Enfermés dans ce genre de clichés, on pense qu’ils n’ont pas besoin d’accompagnement ou d’aménagements, alors que nombre d’entre eux les réclament pour réussir à être ensuite autonome dans tous les aspects de leur vie.

Les croyances autour de l’autisme n’empêchent-elles pas, dans une certaine mesure, de comprendre et de prendre en charge les neuroatypiques en général ?

Ces clichés peuvent être un frein au diagnostic et à la bonne prise en charge des personnes autistes. L’autisme est encore très mal diagnostiqué en France. La majorité des professionnels en première ligne (médecins, psychologues…) ne sont pas assez formés.  Quand on n’est pas formé on se réfère à des clichés, aux cas les plus extrêmes recensés dans les manuels, ou on va glaner des informations sur internet. Il y a depuis quelques années une vague d’articles, de chaines youtube sur le quotidien des personnes autistes. Cela amène d’autres personnes à les regarder et se questionner « suis-je moi-même autiste ? », « mon enfant est-il autiste ? ». Il y a beaucoup d’auto-diagnostic de personnes qui pensent se reconnaitre dans ce qu’ils lisent sur internet, c’est néfaste. Et en même temps avoir un diagnostic fiable est un parcours du combattant, quant aux prises en charge, elles sont souvent difficiles d’accès, peu remboursées. Il n’y a heureusement pas que des difficultés à être autiste, la neuroatypie est aussi une richesse, et les choses bougent il y a de plus en plus d’inclusion des enfants autistes à l’école, à terme c’est le meilleur de faire changer les mentalités sur ces questions et d’éviter les clichés.

Source ATLANTICO.

Bouton de fièvre: pourquoi il est impossible de se débarrasser de son herpès labial…

Des traitements existent pour soigner les symptômes, mais ils ne permettent pas de se débarrasser définitivement du virus.

Bouton de fièvre: pourquoi il est impossible de se débarrasser de son herpès labial

Si l’herpès labial, l’autre nom donné aux boutons de fièvre, n’est pas dangereux, il peut être difficile à vivre: une multitude de petits boutons apparaissent au niveau de la lèvre et finissent par former une croûte, qui ne disparaît qu’au bout de sept à dix jours. On estime que 7 personnes sur 10 sont infectées par ce virus, la plupart du temps dans la petite enfance. Heureusement, la plupart d’entre elles n’auront jamais de boutons de fièvre

Ce virus, appelé HSV-1, est tenace: une fois installé dans l’organisme, il y reste pour la vie. Pourquoi ne peut-il pas être définitivement éliminé par nos défenses immunitaires ou par des médicaments? Réponse avec le Dr David Boutolleau, virologue et responsable du Centre national de référence Herpèsvirus.

Un virus caché dans le système nerveux…

Lors d’une proximité entre une personne saine et une autre infectée. Le virus, présent dans la salive (et donc dans les postillons) de la seconde, va pénétrer dans les cellules de peau de la première: c’est la primo-infection. Elle peut passer inaperçue ou provoquer une poussée d’herpès. Un enfant sur dix présente une gingivostomatite herpétique après cette première entrée du virus. Il s’agit d’une poussée particulièrement longue (deux à trois semaines) et sévère par rapport à un bouton de fièvre classique, souvent accompagnée de fièvre et qui se caractérise par des gencives douloureuses et enflées. Une multitude de vésicules douloureuses apparaissent alors à l’intérieur et autour de la bouche, mais aussi sur le menton. Lorsqu’elles éclatent, elles forment des plaies douloureuses.

Réprimé par les défenses immunitaires – parfois aidées de crèmes ou de médicaments antiviraux -, le virus se fait vite oublier. Mais en parallèle, son ADN pénètre dans le système nerveux de la personne infectée, en remontant le long des nerfs dont les terminaisons se trouvent au niveau de la bouche, jusqu’à atteindre leurs noyaux, situés à l’arrière du crâne. Les virus de l’herpès génital, de la varicelle ou du zona utilisent la même technique.

Pour le système nerveux, il n’y a rien à craindre. «Seul l’ADN du virus est présent: il ne produit rien qui puisse endommager les nerfs», précise le Dr Boutolleau. Pour le virus, l’avantage est considérable: il est hors de portée des traitements antiviraux, mais aussi du système immunitaire. En temps normal, ce dernier reconnaît les virus grâce à des molécules, les antigènes, présentes à leur surface. Dommage: le virus de l’herpès se débarrasse bien vite de la sienne pour pouvoir persister dans le nerf sous forme d’ADN. Le virus reste donc silencieux et invisible dans le système nerveux: on parle d’infection latente.

… Qui peut se réactiver

Mais dès qu’il sort du système nerveux, il redevient accessible aux traitements antiviraux et au système immunitaire. Stress, fatigue, fièvre, maux de tête, infection, exposition au soleil, changement hormonal comme les règles… «Puisqu’il est dans le système nerveux, le virus peut être réactivé par tout ce qui stimule ce système», explique le spécialiste, également médecin dans le service de virologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Dans ce cas, les particules virales se reforment, et reprennent le chemin du nerf en sens inverse, jusqu’à atteindre la bouche.

Une fois dans les cellules de la muqueuse buccale, le virus se multiplie en très grande quantité et un bouton de fièvre apparaît. Le risque de transmission à une autre personne est alors maximal. Les traitements antiviraux et le système immunitaire ne peuvent alors qu’empêcher le virus de se répliquer en grande quantité, et donc limiter l’expansion du bouton de fièvre. Impossible pour eux de détruire les particules virales qui se sont déjà formées, et donc de réduire le bouton déjà apparu. Il faut donc prendre un traitement dès les premiers signes de la poussée d’herpès. «Heureusement, celle-ci est prévisible: dès le début de la réactivation du virus, le patient ressent généralement des picotements, des démangeaisons, ou une sorte de chaleur sur la zone concernée», décrit le Dr Boutolleau.

Une évolution imprévisible

Une fois que le virus est présent dans l’organisme, tous les cas de figure sont possibles. Que la contamination initiale ait été symptomatique ou non, certains auront des boutons de fièvre fréquemment, d’autres très rarement, d’autres jamais… Parfois, l’herpès peut apparaître au niveau de l’œil (kératite herpétique) ou du nez, si le virus emprunte les nerfs dont les terminaisons se trouvent à ces endroits.

«Il est aussi possible que des particules virales arrivent à la bouche et ne forment pas de bouton de fièvre», précise le médecin. Cela explique que l’on puisse transmettre le virus de l’herpès sans même savoir que l’on est infecté. Chez les personnes immunodéprimées (greffées, ou infectées par le VIH, virus du Sida), les poussées sont plus fréquentes et plus sévères.

«Nous ne savons pas pourquoi certains présentent des symptômes et d’autres pas, il s’agit probablement de facteurs génétiques non identifiés à ce jour. Et il est difficile d’estimer la proportion d’individus infectés par le HSV-1 et qui l’excrètent dans la salive sans avoir aucun bouton de fièvre», commente le virologue. Seule certitude: qu’il y ait des poussées ou non, le virus reste à vie dans l’organisme.

Source LE FIGARO.

La liste des 105 médicaments à éviter en 2020….

Plus d’une centaine de médicaments, dont 12 nouveaux, sont jugés « plus dangereux qu’utiles » par la revue Prescrire pour 2020.

Des produits d’utilisation courante pour lutter contre les maux de gorge, la toux ou les crampes figurent sur cette liste noire.

Certains médicaments font même courir de graves risques sanitaires à ceux qui les prennent.

La liste des 105 médicaments à éviter en 2020

Chaque année, la revue médicale Prescrire actualise son bilan des médicaments à éviter. Cette année, un médicament qui figurait sur la liste noire 2019 de Prescrire n’est plus commercialisé en France : la méphénésine (Décontractyl®, Décontractyl Baume°), un myorelaxant. Ce produit reste toutefois vendu en Belgique.

Pour 2020, douze médicaments ont été ajoutés à cette liste noire, car les effets indésirables auxquels ils exposent sont disproportionnés par rapport à leur faible efficacité ou à la bénignité de la situation clinique dans laquelle ils sont autorisés. Il s’agit de l’alpha-amylase (Maxilase® ou autre) prescrit dans les maux de gorge, le Ginkgo biloba (Tanakan® ou autre) dans les troubles cognitifs chez les patients âgés, le naftidrofuryl (Praxilène ® ou autre) dans la claudication intermittente ischémique liée à une artériopathie des membres inférieurs ; le pentosane polysulfate oral (Elmiron ®) dans le syndrome de la vessie douloureuse, la pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 %° et Clarix toux sèche® pentoxyvérine 0,15 %°), le ténoxicam(Tilcotil ®), un anti-inflammatoire non stéroïdien, la xylométazoline, un décongestionnant rhinopharyngé disponible en Belgique, Suisse et ailleurs.

Par aileurs, la contamination par du plomb des argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux dont les diarrhées justifie de les écarter des soins : l’attapulgite (Actapulgite ®, ou en association dans Gastropulgite ®), la diosmectite (Smecta ®ou autre), l’hydrotalcite (Rennieliquo ®), la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix ®, ou en association dans Gelox ®) et le kaolin (en association dans Gastropax ® et Neutroses ®)

Cette année, la liste contient 105 médicaments dont seulement 92 sont commercialisés en France. Les produits concernés sont cités par le nom de leur molécule, puis figure parfois le nomcommercial donné par le laboratoire pharmaceutique.

Cancérologie – Hématologie

Le défibrotide (Defitelio®), le mifamurtide (Mepact° – non commercialisé en France), le nintédanib (Vargatef® – non commercialisé enFrance), le panobinostat (Farydak®) , la trabectédine (Yondelis®), le vandétanib (Caprelsa®) , la vinflunine (Javlor®).

Cardiologie

L’aliskirène (Rasilez® – non commercialisé en France), le bézafibrate (Befizal®), le ciprofibrate (Lipanor® ou autre) et le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre), la dronédarone (Multaq®), l’ivabradine (Procoralan® ou autre), le nicorandil (Ikorel® ou autre), l’olmésartan (Alteis®, Olmetec®, et en association à doses fixes avec l’hydrochlorothiazide dans Alteisduo®, Coolmetec® ou avec l’amlodipine dans Axeler®, Sevikar®), la ranolazine (Ranexa° – non commercialisé en France), la trimétazidine (Vastarel® ou autre), le vernakalant (Brinavess® – non commercialisé en France).

Dermatologie – Allergologie

La méquitazine (Primalan®), la prométhazine injectable (Phénergan®), le tacrolimus dermique (Protopic®).

Diabétologie

L’alogliptine (Vipidia®, et associée avec la metformine dans Vipdomet® – non commercialisés en France), la linagliptine (Trajenta®,et associée avec la metformine dans Jentadueto®- non commercialisés en France), la pioglitazone (Actos® – non commercialisé en France), la saxagliptine(Onglyza®, et associée avec la metformine dans Komboglyze®), la sitagliptine (Januvia®, Xelevia®,et associée avec la metformine dans Janumet,Velmetia®) et la vildagliptine (Galvus®, et associée avec lametformine dans Eucreas®).

Perte de poids

L’association bupropione + naltrexone (Mysimba®- non commercialisé en France), l’orlistat (Xenical® ou autre)

Douleur – Rhumatologie

Le célécoxib (Celebrex® ou autre), l’étoricoxib (Arcoxia® ou autre) et le parécoxib (Dynastat®), l’acéclofénac (Cartrex® ou autre) et le diclofénac (Voltarène® ou autre), le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre) le piroxicam par voie générale (Feldène® ou autre).

Arthrose

La diacéréine (Art 50® ou autre), la glucosamine (Voltaflex® ou autre), la méphénésine par voie orale (Décontractyl- non commercialisé en France), le méthocarbamol (Lumirelax®) expose à de nombreux effets indésirables, dont des troubles digestifs et des atteintes cutanées (dont des angiœdèmes), le thiocolchicoside (Miorel® ou autre), la capsaïcine en patchs (Qutenza®), le dénosumab dosé à 60 mg (Prolia®), la quinine (Hexaquine®, Okimus®), l’association colchicine + poudre d’opium + tiémonium dans la spécialité Colchimax, l’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol dans la spécialité Cortisal.

Gastro-entérologie

L’acide obéticholique (Ocaliva®), la cimétidine (Cimétidine Mylan® ou autre), la dompéridone (Motilium® ou autre), le dropéridol (Droleptan® ou autre) et la métopimazine (Vogalène®,Vogalib®), le nifuroxazide (Ercéfuryl® ou autre), le prucalopride (Resolor®), le trinitrate de glycéryle pommade à 0,4 % (Rectogésic®).

Par ailleurs, certaines argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux dont les diarrhées, les brûlures gastriques ou les reflux gastro-œsophagiens, sont à écarter en raison du plomb qu’elles contiennent.

Il s’agit de l’attapulgite (Actapulgite®, et en association dans Gastropulgite°), de la diosmectite (Smecta® ou autre), l’hydrotalcite (Rennieliquo®), de la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix®, et en association dans Gelox®) et de le kaolin (en association dans Gastropax® et Neutroses®).

Gynécologie – Endocrinologie

L’association à doses fixes estrogènes conjuguéséquins + bazédoxifène (Duavive® – non commercialisé en France), La tibolone (Livial®), l’ulipristal à 5 mg (Esmya®).

Infectiologie

La moxifloxacine (Izilox® ou autre)

Neurologie

Maladie d’Alzheimer : le donépézil (Aricept® ou autre), la galantamine (Reminyl® ou autre), la rivastigmine (Exelon® ou autre), la mémantine (Ebixa® ou autre)

Sclérose en plaques : l’alemtuzumab (Lemtrada®), le natalizumab (Tysabri®), le tériflunomide (Aubagio®) , la flunarizine (Sibelium®) et l’oxétorone (Nocertone®), la tolcapone (Tasmar®).

Des médicaments utilisés dans la migraine, les troubles cognitifs, la claudication intermittente ischémique et la maladie de Parkinson sont à écarter, comme la flunarizine (Sibelium®) et l’oxétorone (Nocertone®), le Ginkgo biloba, le naftidrofuryl (Praxilène® ou autre) et la tolcapone (Tasmar®).

Ophtalmologie

La ciclosporine en collyre (Ikervis®), l’idébénone (Raxone®)

Pneumologie – ORL

Antitussifs : l’ambroxol (Muxol® ou autre) et la bromhexine(Bisolvon®), l’oxomémazine (Toplexil° ou autre), la pentoxyvérine, la pholcodine (Biocalyptol° ou autre).

Maux de gorge : l’alpha-amylase (Maxilase° ou autre), le tixocortol en pulvérisation buccale (associé avec la chlorhexidine (Thiovalone° ou autre)).

Sont également inscrits sur la liste noire 2020, les décongestionnants par voies orale ou nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrin, le tuaminoheptane et la xylométazoline (non commercialisée enFrance)), le mannitol inhalé (Bronchitol® – non commercialisé en France), le nintédanib (Ofev®), le roflumilast (Daxas° – non commercialisé en France).

Psychiatrie – Dépendances

L’agomélatine (Valdoxan®), la duloxétine (Cymbalta® ou autre), le citalopram (Seropram® ou autre) et l’escitalopram (Seroplex® ou autre), le milnacipran (Ixel® ou autre) et la venlafaxine (Effexor LP® ou autre), la tianeptine (Stablon® ou autre), la dapoxétine (Priligy®), l’étifoxine (Stresam®)

Sevrage tabagique

La bupropione (Zyban®)

Urologie

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Source LE FIGARO.

Aide des seniors au quotidien : la famille reste prépondérante…

Selon un rapport de la Drees, qui dresse le profil-type de l’aidant, ce dernier est dans 53% des cas l’enfant du senior concerné.

Dans six cas sur dix, l'aidant d'une personne âgée est une femme.

Quel est le portrait type du proche aidant d’un senior dépendant? Le plus souvent son enfant, cohabitant avec lui ou vivant à quelques kilomètres, majoritairement à la retraite, et davantage sa fille que son fils, selon une étude de la Drees publiée jeudi.

En France, 3,9 millions de personnes aident au quotidien un proche âgé qui vit chez lui, estime cette étude du service statistique des ministères sociaux, réalisée en 2015 et basée sur un panel de 6.200 aidants d’un senior de plus de 60 ans résidant à domicile. Dans 53% des cas, le proche aidant est l’enfant du senior concerné. Près d’un sur dix vit alors avec lui, et pour les autres, non-cohabitants, les trois quarts déclarent vivre à moins de 40 minutes du domicile de leur parent.

Les conjoints représentent ensuite 27,3% des aidants, les autres proches du cercle familial 12% et les proches hors famille 7%. Dans six cas sur dix, l’aidant est une aidante. Près d’un aidant sur deux est retraité, 37% occupent un emploi, les autres étant au chômage ou inactifs pour cause d’invalidité, précise cette étude. Concernant l’aide apportée, 87% disent intervenir dans la vie quotidienne (ménage, courses, repas, rendez-vous chez le médecin…), près de 8 sur 10 en soutien moral, et moins souvent pour une aide matérielle ou financière.

Sans surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer aider pour le ménage, la gestion administrative du quotidien, les repas ou encore pour habiller ou laver le proche. Les hommes citent plus régulièrement le bricolage et les courses. Par ailleurs, environ 1,5 million d’aidants cohabitent avec leur proche dépendant, parmi lesquels sept sur dix sont les conjoints. Si neuf aidants sur dix estiment «tout à fait normal» d’aider leur proche, un sur deux (47%) déclare néanmoins que cela a des conséquences négatives sur sa vie personnelle et sa santé physique ou morale.

Selon cette étude, 720.000 personnes aident par ailleurs une personne âgée résidant en maison de retraite. Quelque 8 millions de personnes aident au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé, selon le dernier chiffre officiel disponible daté de 2008.

Source LE FIGARO.

Un Pontoisien en fauteuil roulant se voit refuser l’accès au bus, il porte plainte…

En un an et demi, c’est la troisième fois que Soumaila Traoré bloque un bus dont l’accès lui a été refusé, alors que les véhicules sont censés être accessibles aux personnes à mobilité réduite.

 Paris Saint-Lazare, dans la nuit de samedi à dimanche. Soumaila Traoré s’est vu refuser l’accès au bus en direction de Cergy à cause de son fauteuil roulant.

Les policiers lui ont donné gain de cause. Dans la nuit de samedi à dimanche, alors que Soumaila Traoré, un habitant de Pontoise, attend à Paris Saint-Lazare son Noctilien en direction de Cergy-le-Haut, le chauffeur lui refuse l’accès au bus, pourtant adapté à la prise en charge des personnes à mobilité réduite (PMR). Il vient de déposer plainte pour « discrimination par personne morale à raison d’un handicap ».

Ce soir-là, le quadragénaire, qui a perdu ses membres dans un accident à l’âge de 2 ans, a empêché le car de repartir. Voulant monter dans le bus, il avait informé le conducteur de sa présence, tandis que les autres passagers montaient à bord, mais n’a obtenu aucune réponse. Le chauffeur lui aurait expliqué que la palette ne fonctionnait pas et qu’il n’y avait plus de place.

« Alors que les gens continuaient à monter, il restait au moins 10 places libres à ce moment-là, souligne-t-il. En plus le bus était neuf ! »

« Des jeunes ont pris ma défense »

Le prochain véhicule étant annoncé une heure plus tard, Soumaila s’est planté devant. Le conducteur fini par appeler des collègues en renfort.« Ils ont essayé de m’intimider, raconte le Pontoisien. Des jeunes ont quand même pris ma défense. »

Pourtant, la situation reste bloquée plus d’une demi-heure. Après quoi, sur appel du conducteur, les policiers débarquent.« Ils m’ont défendu et le chauffeur m’a fait monter avec la palette », poursuit Soumaila, qui se dit très « choqué ».

Une enquête interne à la SNCF

Ce type de mésaventure, il l’a déjà subie en juillet 2018 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), puis au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) en mars 2019. « Ça arrive souvent, assure-t-il. Il faut sanctionner les compagnies qui laissent faire ça et mieux former les personnels. »

De son côté, la SNCF indique qu’une enquête interne est en cours pour « prendre les mesures nécessaires afin que cela ne se reproduise pas ».

Source LE PARISIEN.

Dépakine. La justice annule la condamnation de Sanofi à indemniser une famille victime…

La Cour de cassation a cassé une condamnation, mercredi, du groupe pharmaceutique à payer trois millions d’euros à une famille dont la mère prenait l’antiépileptique Dépakine.

Le médicament est au centre d’un scandale sanitaire à cause de malformations et de troubles neurologiques provoqués chez les enfants de femmes sous traitement pendant leur grossesse.

Dépakine. L'antiépileptique est responsable, depuis 1967, de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants, et de troubles neuro-développementaux chez 16 600 à 30 400 enfants.

La Cour de cassation a annulé mercredi une décision condamnant le groupe pharmaceutique Sanofi à payer plus de trois millions d’euros à une famille dont la mère prenait l’antiépileptique Dépakine et dont l’enfant est né avec une malformation, selon une décision consultée par l’AFP.

« Concrètement, la famille ne pourra pas toucher les 3 millions d’euros », a commenté à l’AFP Marine Martin, présidente de l’association de victimes Apesac.

La cour d’appel d’Orléans avait condamné fin 2017 le groupe pharmaceutique à payer deux millions d’euros à cette famille, dont une rente à vie à la fille cadette qui présente un syndrome malformatif général, avec une anomalie des membres supérieurs. Sanofi avait aussi été condamné à rembourser l’intégralité des frais versés par la caisse primaire d’assurance maladie (plus d’un million d’euros) au titre des dépenses de santé.

Sanofi a indiqué mercredi soir avoir « toujours fait preuve de transparence, alerté les autorités et sollicité à plusieurs reprises des modifications des documents d’information à destination des patients et des professionnels de santé sur le valproate de sodium (la molécule active de la Dépakine) ».

Le laboratoire a précisé auprès de l’AFP avoir sollicité l’Agence du médicament pour modifier les notices d’information à destination des patients à partir de 2004, et compte porter ses arguments en ce sens en appel.

« Retour à la case départ »

« La Cour de cassation a pris la mesure du sérieux de nos arguments concernant le rôle de l’Autorité de Santé dans la rédaction des documents d’informations et notamment la notice patient. Sanofi aura la possibilité de faire valoir ses arguments devant la Cour de renvoi », a souligné le groupe.

Si elle constitue « un retour à la case départ » pour la famille, la décision rendue mercredi est toutefois considérée comme une « victoire en demi-teinte » pour l’Apesac, car elle balaie les arguments invoqués par le laboratoire, notamment sur la prescription.

Le laboratoire « ne pourra pas dire que leur produit n’est pas défectueux et il ne pourra pas sans cesse opposer la prescription des faits », a affirmé Mme Martin, ce qui pourrait servir pour les autres procédures au civil dans ce dossier.

Le valproate de sodium, commercialisé par Sanofi notamment sous le nom de Dépakine et de Dépakote, ainsi que sous forme générique, est au centre d’un scandale sanitaire lié à sa prescription à des femmes enceintes alors que ses dangers pour le fœtus (malformations congénitales et troubles neuro-développementaux) étaient connus.

Les conditions de prescription et la notice ont été modifiées en 2015. Ce médicament est responsable depuis 1967 de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants, et de troubles neuro-développementaux chez 16 600 à 30 400 enfants, selon l’Assurance maladie et l’Agence du médicament (ANSM).

Source EST FRANCE.

Scandaleux !!! Corps conservés dans des conditions indignes: fermeture provisoire du Centre de Paris-Descartes…!

Des milliers de corps étaient livrés à la pourriture et aux rongeurs en raison de la vétusté des lieux, ou vendus à des entreprises privées, selon L’Express.

Des corps donnés à la science entassés dans un état épouvantable pendant des années à l’université Paris-Descartes. Une morgue, ici à l'hôpital de l'AP-HP Bichat-Claude-Bernard. (illustration)

Vidal (à l’Assemblée le 24 septembre 2019) ordonne la fermeture du Centre du don des corps de l’université Descartes après la découverte d’un charnier

Les révélations font froid dans le dos : en plein coeur de Paris, à la prestigieuse faculté de médecine Paris-Descartes, le Centre du don des corps (CDC) s’est transformé en véritable charnier pendant «des décennies», et ce au moins jusqu’en 2018, révèle une enquête de L’Express mardi 26 novembre. Au lendemain de ces révélations, l’université Paris-Descartes a annoncé la fermeture provisoire du centre, le lancement d’une inspection et la mise en place d’une ligne téléphonique pour les familles (01-42-86-20-48). Dans un nouvel article paru ce mercredi, L’Express fait par ailleurs de nouvelles révélations: la situation aurait perduré «jusqu’à ces derniers jours», selon plusieurs témoignages.

Des milliers de corps «démembrés» étaient livrés à la pourriture, aux vers et aux rongeurs, en raison de la vétusté des lieux : chambres froides non hermétiques, absence de ventilation et pannes à répétition. Mais un autre scandale s’ajoute au scandale : des corps ou des «pièces anatomiques» – membres ou organes – ont été monnayés, en violation de toutes les règles d’éthiques à des entreprises privées. Un ancien directeur du CDC évoque en outre un «trafic» auprès de chirurgiens désireux de faire des recherches.

Mouches, vers, putréfaction

Selon L’Express, le Pr Richard Douard, président du CDC de 2014 en 2017, aurait alerté Frédéric Dardel, président de Paris Descartes et aujourd’hui conseiller de la ministre de la recherche, Frédérique vidal, un document de 27 pages avec photographies à l’appui, et ce fin 2016.

Face à «l’inertie des pouvoirs publics», Richard Douard démissionne en octobre 2017. Sa démission est suivie de celle de Xavier de Bonnaventure, chargé d’enseignement en droit public et alors membre du comité d’éthique du CDC, puis de celle du Pr Brigitte Mauroy, urologue à Lille et présidente dudit comité d’éthique.

Des travaux de rénovation de 8 millions d’euros sont alors votés, mais ils ne seront effectifs qu’au premier trimestre… 2020. Depuis, un «grand nettoyage» (sic) aurait eu lieu avec des incinérations massives. Certains corps n’auront alors jamais servi à la science.

Mais selon L’Express, les dysfonctionnements auraient perdurés par la suite au CDC, et ce jusqu’à très récemment. Outre les graves problèmes éthiques liés au respect dus aux morts, la vétusté des lieux a ainsi posé la question des conditions de travail déplorables des médecins.

Commerce et trafic de corps humain

Mais le scandale ne s’arrête donc pas là. En violation de toutes les règles d’éthique, les « pièces anatomiques », membres ou organes, sont monnayées à des industriels, laboratoires ou entreprises privées, par exemple pour faire des crash tests de voiture, selon Alex Kahn, ex-président de Paris-Descartes.

Un corps entier pouvait ainsi être vendu 900 euros, un membre 400 euros. Une tarification votée en 2011 par le conseil d’administration de l’université. Frédéric Dardel, interrogé par L’Express, défend cette vente de dépouilles votée sous sa présidence : «Les corps représentent un coût marginal, il est normal que ceux qui les utilisent payent». Selon un audit de KPMG, les organismes privés auraient ainsi contribué à 75% du chiffre d’affaire du CDC en 2013.

Les chirurgiens, professeurs d’université parisiens désireux d’élaborer des recherches, doivent également payer pour avoir accès aux corps. Certains repartent alors chez eux avec des «pièces anatomiques» dans leur sac. « Oui, il y avait du trafic, confie à L’Express le Pr Guy Vallancien, directeur du CDC de 2014 à 2018. «Les préparateurs revendaient des pièces le samedi matin à des chirurgiens, qui les emportaient», dit-il.

Le Pr Bertrand Ludes, qui a pris les rennes du CDC à l’automne 2018, certifie vouloir mettre fin aux démembrements des corps, instaurer la prise en charge financière des dissections par l’université, et résilier les partenariats avec les entreprise privées.

Mercredi 27 novembre, scandalisé par ces révélations, un syndicat de médecins, l’Union française pour une médecine libre (UFML) a annoncé, auprès de Franceinfo, son intention de porter plainte.

Source LE FIGARO.