A l’origine des 2 heures adaptées aux autistes dans les magasins U, un Compiégnois et le directeur d’un hyper de l’Oise…

A partir de ce mardi, les 20 enseignes U des Hauts-de-France vont baisser lumières et musique chaque semaine pendant 2 heures pour mieux accueillir les personnes autistes.

Une initiative mise en place pour la première fois à Thourotte dans l’Oise et étendue à tous les magasins de l’enseigne.

Depuis le 2 décembre, les 2 heures de calme pour les clients autistes initiées dans le magasin U de Thourotte dans l'Oise sont étendues aux 1600 enseignes du groupe. / © Maxppp/L.Vadam

Des lumières moins agressives. De la musique moins présente. Le volume du bip des caisses moins fort. A partir de ce mardi, dans les 1600 magasins de l’enseigne U de France (U Express, Super U et Hyper U), des conditions d’accueil adaptées aux personnes en situation d’autisme vont être instaurées.

Dans les Hauts-de-France, on compte 20 enseignes Système U.

Un papa de l’Oise à l’origine de l’initiative

Deux heures de calme chaque semaine pour permettre aux clients atteints d’autisme ou aux parents d’enfants autistes de traverser l’épreuve des courses au supermarché plus sereinement.

A l’origine de cette initiative, David Teixeira, président de l’association Éclosion bleue et lui-même papa d’un enfant autiste de 12 ans et le directeur du magasin de Thourotte dans l’Oise. Au printemps dernier, les deux s’associent pour tester le dispositif. Et depuis, tous les mardis de 13h30 à 15h30, le magasin se fait plus calme et moins sensoriellement agressif.

L’idée est venue à David Teixiera au printemps 2018 : «  je démarchais des magasins pour une chasse aux oeufs de Pâques adaptée aux enfants autistes. Et le seul à avoir été intéressé par la notion d’adaptation, c’est David Blaise, le directeur du Super U de Thourotte, explique David Teixeira. En plus, quand j’y suis allé, j’ai remarqué que la musique était basse, que les allées étaient larges ».

« Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire. » David Teixeira, président de l’association Éclosion bleue

La démarche a immédiatement plu à David Blaise, le directeur du magasin de Thourotte : « il parlait de bienveillance et d’inclusion. et ça, c’est dans notre ADN, ma femme et moi : notre fils a eu des problèmes de langage et notre petit-fils est porteur de Trisomie 21. Et ce que proposait David était intéressant parce que ça n’excluait aucun type de handicap. Il avait un message d’ouverture aux autres qui me parlait. Et puis, baisser l’intensité des éclairages et de la musique, c’était largement faisable ! « .

C’est en Australie que ce temps adapté pour les personnes atteintes d’autisme voit le jour. Le directeur d’un magasin U du Cher la met en place. « Mais le jour n’était pas fixe. C’était le mardi une semaine et le jeudi la semaine suivante, explique David Blaise. Et puis ce n’était qu’une heure par jour. Quand on sait que les clients typiques mettent en 25 et 45 minutes pour faire leurs courses, j’ai compris qu’une heure, ce n’était pas assez. D’ailleurs, Benjamin, l’éducateur spécialisé qui a travaillé sur le projet avec nous, m’a confirmé ça : la personne qu’il accompagnait mettait 1h30. »

Des pictogrammes et une carte du magasin à disposition

Un an plus tard, en juin 2019, le premier temps adapté de 2 heures pour les personnes autistes était mis en place à Thourotte. Les salariés volontaires ont été sensibilisés au handicap en général par l’association de David Teixeira et Benjamin. En plus de baisser les lumières, la musique et le bruit des caisses, l’enseigne met à disposition un stand à son entrée avec un classeur contenant des pictogrammes pour que les personnes autistes puissent concevoir leur liste de courses. Une carte des rayons est également mise à leur disposition. « Grâce à ces pictogrammes, une adulte austiste a pu pour la première fois faire ses courses seule à Thourotte, se réjouit David Teixeira. C’était en juin et elle en parle encore à son éducatrice ! « 

Le mardi, jour sans affluence

Le jour et les horaires sont le même pour les 1600 magasins U de France. Le mardi a été choisi parce que c’est un jour où l’affluence n’est pas la plus importante. Un choix qui a du sens lorsque l’on sait que la foule est un environnement que les personnes autistes ont du mal à gérer. Le temps adapté n’est donc pas réservé aux personnes en situation de handicap. « Et c’est ce qui m’a plu » explique David Blaise.

« Cette démarche, c’est juste de la bienveillance : on fait attention à l’autre sans exclure personne. C’est de l’inclusion. » David Blaise, directeur de l’Hyper U de Thourotte

Les retours des sondages faits aurpès des clients sont tout de suite positifs. « Ça fait du bien à tout le monde ! », remarque David Blaise qui va parler de cette initiative à d’autres collègues. Qui en parlent à leur tour à d’autres collègues. Certains mettent en place ce dispositif dans leur magasin de manière individuelle. La direction du groupe Système U finit par avoir vent de l’initiative et des remontées positives qu’elle suscite. Elle décide alors de l’étendre à ses 1600 enseignes dans toute la France. « Thourotte, c’est le prototype ultime, explique Thierry Desouches au Parisien, porte-parole national de l’enseigne Système U. D’autres magasins s’intéressaient au concept, alors nous avons décidé de le généraliser. »

Des créneaux supplémentaires sont à l’étude. Mais certainement pas à des heures de grande affluence. « Des clients m’ont demandé si on pouvait mettre ces 2 heures de calme en place le samedi matin, raconte David Blaise. Atténuer les lumières et la musique alors qu’il y a beaucoup de monde ça n’aide pas un autiste. Ça n’a pas de sens. »

« On a choisi le mardi de 13h30 à 1h530 parce que c’est déjà un moment calme. On l’a juste renforcé. »

Pour David Teixeira, « c’est une victoire et un premier pas en même temps. Le magasin est un lieu de rencontre. Aujourd’hui, avec ce temps adapté, on y voit des gens qu’on ne voyait pas avant. Des personnes en situation d’autisme mais aussi des mamans avec leur poussette qui peuvent combiner sieste de bébé et courses. On voit aussi des personnes âgées qui ont besoin de plus de quiétude. J’ai voulu montrer avec cette démarche que l’adaptation du magasin n’enlève rien aux autres clients. Au contraire. Ça peut leur apporter des choses. Les autistes, eux, sont plus visibles, plus calmes et plus réceptifs aux autres. Ce temps adapté, c’est une plus-value pour tout le monde ».

Source FR3.

 

FRANCHE – COMTE : Ces jeunes adultes autistes bloqués chez les enfants…!!!

Faute de places dans les structures adaptées, les jeunes adultes autistes sont maintenus dans les établissements pour enfants.

Avec la cohabitation complexe que ça suppose sachant, aussi, que ce sont autant de places qui ne sont pas libérées pour les enfants.

Des parents alertent…

Ces jeunes adultes autistes bloqués chez les enfants

« Imaginez des écoliers en fin de CM2 auxquels on annonce qu’en attendant la construction du collège de Bethoncourt, ils vont rester encore deux, quatre ans, voire plus à l’école primaire… Les parents feraient du barouf », image François Lebeau, le président de Sésame Autisme.

Exemple pertinent car c’est du pareil au même avec, faute de places, le maintien de jeunes adultes autistes dans un établissement pour enfants alors qu’ils ont atteint l’âge limite.

Ce sera bientôt le cas de Robin. Depuis douze ans, il est accueilli à l’IME (institut médico éducatif) des Grands Bois à Grand-Charmont. Un établissement de 19 places avec internat en semaine géré par Sésame Autisme recevant des enfants et ados de 6 à 20 ans.

La même espérance de vie

« Dans un an et demi, Robin aura 20 ans. Que fait-on ? » interroge son père Pascal Bourdon, un Bethoncourtois papa de quatre enfants.

Cette question, tous les parents dont les enfants sont atteints d’autisme et autres troubles envahissants du développement se la posent. « Car nos enfants autistes vieillissent d’un an tous les ans », ironise François Lebeau ayant parfois l’impression que l’administration fait « un blocage » sur l’enfance.

De la même façon leur espérance de vie est la même qu’une personne dite ordinaire. 80 ans et plus. Ce qui signifie qu’un jeune de 20 ans qui entre aux Vergers de Sésame, le foyer d’accueil médicalisé (FAM) pour adultes en internat permanent d’Hérimoncourt y restera soixante ans et plus.

Les files d’attente s’allongent

La structure hérimoncourtoise compte 24 places. S’y ajoutent 32 autres places pour adultes dont 24 en internat à la Maison de Sésame à Bethoncourt, une structure multiservices qui comprend, entre autres une maison d’accueil spécialisée (MAS) pour des personnes dont les troubles requièrent un accompagnement soutenu (huit places). Les comptes sont faits et les places sont rares, sauf décès, dans les structures pour adultes du pays de Montbéliard qui affichent complet.

« En 2021 en Franche-Comté, plus de 50 % des personnes accueillies dans nos structures dédiées aux enfants et ados auront plus de 20 ans. 50 % d’amendement Creton », observe le président de Sésame. « Avec des files d’attente qui s’allongent » Puisque ce sont autant de places maintenues pour les adultes qui ne sont pas libérées pour les enfants.

L’inquiétude des parents

L’amendement Creton, du nom du comédien Michel Creton qui l’avait défendu, permet depuis 1989 le maintien dans un établissement pour enfants handicapés de jeunes adultes ayant atteint l’âge limite. En attente d’une place en structure dédiée. Dans ce cas, ils seraient plus de 5 000 en France.

Laura, 21 ans et demi, diagnostiquée autiste à l’âge de 4 ans, passe sa vie entre quatre couchages. « Je l’ai inscrite à l’IME de Grand-Charmont alors que l’établissement était en construction. Dire s’il faut anticiper », raconte son père Jean-Pierre Jacotey de Nommay. « Depuis ses 6 ans, elle est accueillie la semaine aux Grand-Bois, le week-end quand il y a de la place au foyer de Bethoncourt, sinon à Amagney près de Besançon et bien sûr à la maison. Des couchages itinérants et parfois perturbants pour la personne handicapée. »

Les parents ne voilent pas leurs inquiétudes : « Quelles solutions maintenant et demain pour nos enfants adultes ? » La solution, elle passe par l’ouverture de nouveaux établissements, des budgets dédiés et un engagement fort de la société. Mais ça, c’est une autre histoire sauf qu’il y a urgence.

Une place à l’école, du primaire au lycée

Pendant des années, les enfants en situation de handicap étaient accueillis à l’école ordinaire avec le soutien d’une aide personnalisée. Si ce n’est que certains comme les enfants autistes n’étaient pas en capacité de suivre un programme scolaire, de se concentrer. Alors sont nées les ULIS comme Unités localisées pour l’inclusion scolaire, un dispositif qui va de l’école au lycée dont est pourvue l’Aire urbaine.

C’est quoi l’autisme ?

C’est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de trois ans. Il se caractérise par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication, des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. L’autisme n’est pas une maladie dont on guérit mais un handicap avec lequel il faut apprendre à vivre.

Une nouvelle maison à Chaux

L’établissement public « Les Éparses » à Chaux ouvre une MAS (maison d’accueil spécialisée) avec une section dédiée aux personnes autistes.

Autisme . Photo ER

Pour éviter l’implosion, les familles ont besoin de répit

Laura parle mais n’est pas dans l’échange verbal avec les autres. Tellement affectueuse, qu’elle distribue les bises aux caissières du supermarché, clients des magasins. « Ça passe avec une fillette de 6 ans, mais c’est perturbant face à une jeune fille de 21 ans », avoue son père. « Elle est très vulnérable, n’a pas de centre d’intérêt, réclame la présence constante d’un adulte à ses côtés. Chaque enfant à des traits autistiques différents. Certains peuvent être violents après une frustration. »

Robin est épileptique, ne parle pas, présente une déficience intellectuelle, s’évade avec sa tablette numérique.

Les deux pères avouent sans fard que « pour éviter l’implosion, les familles ont besoin de répit. Bien sûr, on préférait garder nos enfants auprès de nous plutôt que les placer la semaine. En même temps, c’est usant un enfant autiste. Pour le couple, qui implose parfois, pour la fratrie, on a besoin de souffler, de se protéger, de répit. » Car, disent-ils, « la vie sociale s’effondre. Les gens ont peur du handicap. Les amis ne vous invitent plus ou on finit par ne plus aller chez les amis. De la même façon, on trace un trait sur le resto, le ciné. »

En 2018, Sésame Autisme a ouvert un service d’aide et de répit pour les aidants familiaux.

Source EST REPUBLICAIN.

Dans « D’un monde à l’autre », Pascal Demolon a voulu « se confronter à la réalité du handicap »…

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, France 3 diffuse « D’un monde à l’autre », un téléfilm avec Anne Marivin et Pascal Demolon.

Ce dernier nous raconte son rôle de paraplégique.

Pascal Demolon et Anne Marivin dans « D’un monde à l’autre ».

Pascal Demolon (Radiostars, Elle l’adore, Peplum) est le héros du téléfilm D’un monde à l’autre, dans lequel il incarne un père de famille devenu paraplégique à la suite d’un accident de voiture, et qui se bat pour retrouver le cours de sa vie.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce rôle ?

Le défi, le message. Le scénario m’a ému. Le sujet, sensible, fait peur, car on se demande si on peut être à la hauteur, mais on a aussi le désir de faire entendre la voix des gens qui vivent le handicap au quotidien.

Qu’aimeriez-vous que les spectateurs retiennent ?

Ces gens ont une capacité, une force de vie, que nous, qui n’avons pas à surmonter le handicap, oublions parfois. Nous sommes accablés par des soucis moindres. Et ils n’ont pas envie qu’on les regarde avec compassion. Ils veulent avoir leur place, naturellement, dans le monde dans lequel on vit.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Il y a une forme de pudeur à s’installer, quand on est acteur, dans un fauteuil roulant. J’ai souhaité que l’immersion soit la plus forte possible. J’ai voulu partager cette expérience, me confronter à leur réalité. Du matin au soir, sur le tournage, il était hors de question que je me lève, même pour aller chercher un café. La difficulté est permanente : un trottoir, une personne agacée qu’on la gêne nous prenant à partie, un regard inquiet lié à une forme de peur ou de culpabilité… J’ai beaucoup appris aussi en me rendant dans les centres. Nous donnons la parole aux gens sur leur quotidien.

Vous êtes-vous retrouvé dans leur combat, leur persévérance ?

Oui, la route a été très longue pour trouver ma place en tant qu’acteur et une forme de légitimité. Ça aurait pu me décourager, mais je n’ai pas perdu le désir de faire ce métier. Et, même maintenant, ce n’est jamais : « Ça y est  ! ». Il y a encore un feu qui brûle à l’intérieur et je suis toujours reconnaissant à ceux qui ont envie de collaborer avec moi. Je ne travaille pas encore tous les jours, mais j’ai quand même eu de la chance, tardivement, alors je m’en réjouis à chaque fois, j’en prends soin. Il faut rester vigilant, exigeant, investi.

D’un monde à l’autre à 21 h 05 sur France 3.

Source OUEST FRANCE.

Brive : une semaine sous les signes des personnes sourdes et malentendantes…

Du 3 au 7 décembre 2019, dans le cadre de la semaine de sensibilisation au handicap, la Ville de Brive a placé la surdité au centre de ses actions.

De nombreux événements immersifs dans le monde des personnes sourdes, malentendantes et non-voyantes sont organisés.

A l'occasion de la semaine de sensibilisation au handicap, la ville de Brive axe son programme sur la surdité / © MAXPPP

Le handicap est une question centrale du projet pour Brive du maire de la ville, Frédéric Soulier. Depuis trois ans, Brive rejoint l’entreprise nationale de la semaine de sensibilisation au handicap du 3 au 10 décembre 2019.

A l’échelle locale, chaque année porte un thème particulier. 2019 est placée sous le signe de la surdité, de la compréhension du langage des personnes sourdes et malentendantes.

Un cinéma. Drôle d’endroit pour lancer cette semaine de sensibilisation ? Pas tant que ça.

Carine Voisin, conseillère municipale déléguée en charge du Handicap et Romain Grosjean, directeur du Cinéma REX de Brive ont opté pour ce lieu afin d’entrer dans le vif du sujet dès les premiers instants.

« Les personnes atteintes de surdité se sentent souvent les grands oubliés du handicap en termes d’accessibilité. » Carine Voisin

Prêter l’oreille

Le cinéma le REX à Brive rend accessibles ses services au plus grand nombre en adoptant cette année, des alternatives au handicap sonore et visuel, tel que le système TwaVox.

En effet, depuis 2014 ce dispositif permet aux personnes atteintes de problèmes de surdité et de vue de profiter d’une séance de cinéma, d’un débat ou de cours en amphithéatre dans les mêmes conditions qu’une personne non-handicapée.

Une simple application à télécharger sur son téléphone permet au public d’accéder aux sous-titres du film, à un volume sonore plus élevé et audible et à une audiodescription multi-langues. Au REX, à Brive, trois projections de films sont prévues tout au long de la semaine :

– Vers la lumière de Naomi Kawase, mardi 3 décembre 2019 à 18h30
– Patients de Grand Corps Malade et Mehdi et Idir, jeudi 5 décembre à 20h30
– J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd de Laëtitia Carton, samedi 7 décembre à 14h

La dernière séance de la semaine est suivie d’un débat « Goûter signe » autour du thème de la semaine de sensibilisation.

Donner à voir

Le langage des signes fascine, interpelle et se démocratise. Depuis le 11 février 2005, la Loi n°2005-102 reconnait la langue des signes française comme « langue à part entière ». En 2008, la LSF est devenue une option au baccalauréat. Il s’agit de faire découvrir ce moyen de communication technique et précieux à tous.

La médiathèque du centre-ville de Brive est le second repère de cette semaine de sensibilisation au handicap. Depuis le 26 novembre 2019 et jusqu’au 14 décembre, une exposition photo « des couleurs et des émotions » en partenariat avec l’association Signée Bricole présente une série d’oeuvres autour du langage des signes.

Dans cette lignée, des ateliers sont proposés aux plus jeunes (6-10 ans) pour comprendre cette langue parlée avec les mains.

https://www.facebook.com/SophieVouzelaudOff/videos/424841488200683/

En novembre 2019, Sophie Vouzelaud, ancienne première dauphine de Miss France 2007 et atteinte de surdité avait déployé sa colère sur les réseaux sociaux suite à une amende injustifiée dans le train.

L’organisation de semaines et événements de sensibilisation face au handicap comme à Brive sont là pour permettre à toutes les générations de comprendre et s’adapter aux situations de chacun. Elle vise enfin à réduire les discriminations à l’égard de ces personnes.

Source FR3.

Journée internationale des personnes handicapées : le gouvernement s’attaque au problème du chômage…

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées.

En France, l’un des gros problèmes quand on est en situation de handicap, c’est l’emploi.

Pour y remédier, le gouvernement va lancer plusieurs mesures.

Malgré la loi qui oblige les entreprises à employer 6% de salariés handicapés, il n'y en a que 3,5%.

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. En France, l’emploi reste un problème majeur pour les personnes en situation de handicap. 18% des personnes handicapées sont au chômage. Ce qui est plus du double que le taux chômage de la population : 8,5%. Pour y remédier, le gouvernement va lancer plusieurs mesures.

Simplifier les formalités administratives pour embaucher

Parmi les mesures du gouvernement pour améliorer l’emploi des personnes handicapées, il y a en premier la réforme dès l’an prochain la fameuse Obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Le seuil minimum de 6% de salariés handicapés dans les entreprises ne bouge pas.

Mais comme en réalité il n’y en a qu’un peu plus de 3%, les formalités administratives vont être simplifiées pour les employeurs.

Deuxième mesure : faire évoluer les entreprises adaptées pour doubler le nombre de personnes handicapées qui y travaillent. Et passer de 40.000 à 80.000 emplois.

Le manque de formation, un frein important à l’emploi

Autre priorité affichée par le gouvernement : augmenter le niveau d’études. Seulement un quart des chômeurs handicapés ont le bac ou un niveau équivalent. D’où l’objectif de former 80 000 personnes dans les cinq ans. Et aussi de développer l’apprentissage.  A peine 1% des jeunes handicapés sont apprentis.

Plus besoin de faire renouveler son statut de travailleur handicapé tous les ans

Et puis, le gouvernement veut améliorer les conditions de recherche d’emploi de ces personnes. En cas de handicap irréversible plus besoin de faire renouveler son statut tous les ans.

Et un site internet va enfin recenser l’ensemble des services emploi et formation dédiés aux personne handicapées.

Le président d’APF France Handicap, Alain Rochon estime que ces mesures peuvent être efficaces mais qu’elles prendront du temps.

Source FRANCE BLEU.

Journée internationale des personnes handicapées : à la télévision, encore trop peu de personnes « différentes »…

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées.

En France, l’insertion de ces personnes dans la société reste compliquée car elles sont encore trop peu visibles.

Cela évolue un peu. Mais à la télévision, il y a encore du boulot même si les chaînes commencent à agir.

 Philippe Croizon, à la fois sportif et acteur !

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. En France, l’un des freins à l’insertion de ces personnes dans la société, c’est d’être encore trop souvent invisibles. Cela évolue un peu avec des grandes marques embauchent des top modèles qui ont un handicap visible et des sportifs comme Philippe Croizon, amputé des quatre membres, qui bat des records.  Mais il y a un secteur encore très à la peine : la télévision. D’après une étude du CSA, le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, faite en 2018, la part des personnes en situation de handicap y est seulement de 0,7%.

Que font les chaines pour rendre les personnes handicapées plus visibles ?

Pour rendre les personnes handicapées plus visibles, les chaines agissent surtout via leurs programmes. Et en premier avec des séries. Comme « Vestiaires » diffusé sur France 2 qui raconte avec humour la vie d’un club de natation handisport. Un rendez-vous plébiscité par le public avec 2,5 millions de spectateurs devant chaque épisode.

« Plus belle la vie« , la série star de France 3, s’engage autrement. Elle est la première à avoir embauché un acteur porteur de la trisomie 21 pour toute la saison.

Sur TF1, on préfère le format émission. Avec « C’est quoi cette question ? » où des personnes handicapées parlent du côté positif de leur différence.

En plus du petit écran, ces programmes servent aussi aux profs dans les écoles et pour animer des débats.

La technologie, l’atout des chaînes pour ne pas exclure

Pour inclure davantage les personnes handicapées, les chaines utilisent également la technologie. Comme le sous titrage des programmes. Mais ce n’est obligatoire qu’à la télé pas sur internet.

D’où le recours aussi à des appli comme « Facil’iti » utilisé par TF1 pour son replay.  Cette appli gratuite permet d’adapter les images en fonction des besoins : écran plus gros, lettres en couleur ou plus espacées..

A noter qu’en Belgique, la télé va encore plus loin avec des programmes qui osent se moquer gentiment du handicap. Comme l’émission « Taboe », Tabou en français qui arrive à faire sourire en parlant d’amputation ou de paralysie.

Un succès d’audience auprès des téléspectateurs belges. Et un pas de plus vers l’inclusion bienveillante des personnes handicapées.

Source FRANCE BLEU.

Peut-on retarder l’évolution de la maladie d’Alzheimer ? ….

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui ne se guérit pas.

Jugés inefficaces pour réduire les symptômes, les médicaments ne sont plus remboursés.

Existe-t-il alors des solutions efficaces pour ralentir l’aggravation de la maladie et la perte d’autonomie ?

Peut-on retarder l’évolution de la maladie d’Alzheimer ?

Troubles de la mémoire, difficultés à réaliser des actes du quotidien, changements de comportement… Les médicaments “anti-Alzheimer ” ont été récemment déremboursés, laissant près de 900 000 malades et leurs proches désemparés. Si les médicaments ne sont pas assez efficaces, que reste-t-il pour enrayer la maladie ? « Même lorsque la maladie est déclarée, tous les neurones ne sont pas touchés, explique le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste à l’Institut Pasteur de Lille. Ils gardent une capacité à se multiplier. L’enjeu est de les stimuler afin de compenser, du moins en partie, les symptômes de la maladie. » Voici plusieurs activités, très simples, et dont les bénéfices sont démontrés. Toutes s’appuient sur les capacités restantes de la personne.

Chanter

Un essai clinique a été mené au Centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) de Saint-Étienne : une soixantaine de patients volontaires atteints de troubles cognitifs légers ont participé chaque semaine à une séance de chorale d’une heure et demie, avec des chansons choisies par les participants. Ces ateliers ont duré trois mois. Le Dr Isabelle Rouch, coordinatrice du projet, a constaté des éléments positifs chez certains patients, notamment sur la mémoire et l’anxiété.

(Re)Commencer le sport

Plusieurs études ont évalué l’effet de la marche ou du taï-chi sur l’activité cérébrale des malades d’Alzheimer. L’une d’elles, publiée en janvier 2018, a mis en évidence l’intérêt des exercices aérobiques d’intensité modérée (marche rapide, vélo…), à raison de trois à quatre séances hebdomadaires de 45 minutes. Conclusion : “L’exercice améliore la fonction cognitive alors que celle-ci diminue dans le groupe témoin, qui n’a pas fait particulièrement d’exercice.”

Le plus simple est de marcher tous les jours. « L’important est de faire une activité physique plusieurs fois par semaine », conseille le Pr Amouyel. Il ne s’agit pas de viser des perfor­mances, mieux vaut faire des pauses au bout d’une vingtaine de minutes, voire avant si des signes de fatigue ou d’agacement se manifestent. La danse est en général très appréciée : elle inclut l’apprentissage des pas, la coordination avec la musique et, surtout, les échanges.

Jouer

« D’après diverses études, il est plus efficace pour stimuler le cerveau de faire des activités cognitives assez générales comme les jeux de plateau ou les mots croisés plutôt que des entraînements trop ciblés sur une seule tâche, explique Geoffroy Gagliardi, neuropsychologue à l’hôpital de la Salpêtrière (Paris). Mais cela ne marche que si l’activité est appréciée. »

Bien que l’efficacité des jeux vidéo sur ordinateur fasse encore débat, une étude menée par le Pr Philippe Robert, du CHU de Nice, a montré de légers bénéfices sur les capacités motrices et mentales des malades. Son équipe a mis au point le jeu X-Torp, mettant en scène un sous-marin contrôlé par le joueur pour trouver un trésor. Ces séances sont encadrées par une équipe médicale. Une deuxième étude est en cours. Le jeu est disponible pour les médecins et spécialistes de la santé sur la plateforme Curapy.

Lire

Au début de la maladie, il ne faut pas s’arrêter de lire, bien au contraire. Tout est bon du moment que l’on passe du temps sur un texte, un article de journal, que la personne le lise elle-même ou qu’elle le fasse lire par autrui.

Stimuler ses sens

Tricoter, bricoler, jardiner… ces activités font appel aux sens et aux capacités d’apprentissage. En plus de mobiliser des savoir-faire, elles font anticiper un résultat plus ou moins lointain et demandent une certaine concentration. Ce qu’il faut pour « générer de nouvelles connexions et enrichir ainsi le capital cerveau », dit le Pr Amouyel.

Soigner son audition

Des recherches ont montré que la surdité accélère le déclin cognitif, et plus encore sur un cerveau déjà malade. Les neurones qui ne sont plus sollicités finissent par mourir. Il est également possible que les lésions neurologiques qu’engendre la maladie aggravent la perte d’audition.

Quoi qu’il en soit, lassée de faire répéter sans cesse les phrases, la personne se coupe peu à peu du monde extérieur, un facteur connu pour aggraver la maladie d’Alzheimer. L’imagerie cérébrale a en effet montré que plus les personnes vivent dans la solitude, plus leur cerveau contient de substance amyloïde, principale responsable de la maladie. D’où l’importance de faire un dépistage systématique de la perte auditive, et si nécessaire, de se faire appareiller.

Utiliser la méthode Montessori

Son objectif est d’améliorer le quotidien de la personne en mobilisant ses capacités préservées et surtout, en la laissant choisir les activités. On propose des activités “porteuses de sens”, adaptées à ses capacités et à ses goûts : choisir ses vêtements, mettre la table, faire les courses, trier des photographies pour faire un album… Des recherches en gérontopsychologie ont été menées sur la méthode Montessori : elles montrent que les personnes engagées dans des activités qui leur plaisent sont plus éveillées et voient leurs troubles du comportement s’atténuer.

Tenir un planning

« Faire des tableaux planning pour la journée fait travailler la mémoire à court terme et les capacités d’anticipation », dit Geoffroy Gagliardi.

A table, s’inspirer du régime méditerranéen
Certains nutriments (acides gras insaturés, polyphénol, vitamines) largement présents dans le régime méditerranéen sont reconnus protéger les cellules, y compris les neurones. Même si aucun travail n’a encore confirmé l’effet de ce régime dans la maladie d’Alzheimer, manger du poisson deux fois par semaine, des légumes, des fruits et des fruits secs tous les jours, et utiliser 1 à 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive quotidiennes ne peut qu’être bénéfique pour le cerveau.

Source SANTE MAGAZINE.

Aidants familiaux : Quatre millions de Français s’occupent d’un senior au quotidien…

Dans plus de la moitié des cas, le proche aidant est l’enfant du senior concerné

Aidants familiaux : Quatre millions de Français s’occupent d’un senior au quotidien. Illustration d'une personne âgée accompagnée par un aidant.

Près de 3,9 millions de Français aident un proche âgé au quotidien, selon une étude* de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce jeudi.

Pour plus de la moitié des personnes concernées (53 %), le proche aidant est l’enfant du senior concerné. Près d’un sur dix vit alors avec lui, et pour les autres, non-cohabitants, les trois quarts déclarent vivre à moins de 40 minutes du domicile de leur parent.

Des aidants qui interviennent pour les tâches quotidiennes

Les conjoints représentent ensuite 27,3 % des aidants, les autres proches du cercle familial 12 % et les proches hors famille 7 %. Dans six cas sur dix, l’aidant est une aidante. Près d’un aidant sur deux est retraité, 37 % occupent un emploi, les autres étant au chômage ou inactifs pour cause d’invalidité, précise cette étude.

Concernant l’aide apportée, 87 % disent intervenir dans la vie quotidienne (ménage, courses, repas, rendez-vous chez le médecin…), près de 8 sur 10 en soutien moral, et moins souvent pour une aide matérielle ou financière. Sans surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer aider pour le ménage, la gestion administrative du quotidien, les repas ou encore pour habiller ou laver le proche. Les hommes citent plus régulièrement le bricolage et les courses.

Des conséquences sur la vie personnelle

Par ailleurs, environ 1,5 million d’aidants cohabitent avec leur proche dépendant, parmi lesquels sept sur dix sont les conjoints. Si neuf aidants sur dix estiment « tout à fait normal » d’aider leur proche, un sur deux (47 %) déclare néanmoins que cela a des conséquences négatives sur sa vie personnelle et sa santé physique ou morale.

Selon cette étude, 720.000 personnes aident par ailleurs une personne âgée résidant en maison de retraite. Quelque huit millions de personnes aident au quotidien un proche​ malade, âgé ou handicapé, selon le dernier chiffre officiel disponible daté de 2008.

*Etude réalisée en 2015 et basée sur un panel de 6.200 aidants d’un senior de plus de 60 ans résidant à domicile.

Source 20 MINUTES.

Un formateur et son handi-chien se font mettre dehors de la Fnac à Chambéry : : « Il est où votre handicapé ? » … Vidéo !

L’incident s’est produit ce dimanche en fin de matinée à la Fnac de Chambéry. Un formateur pour handi-chien, a voulu entrer dans la célèbre enseigne ouverte ce dimanche.

Mais le vigile lui a fermement refusé l’accès.

Un formateur et son handi-chien se font mettre dehors de la Fnac à Chambéry : : "Il est où votre handicapé ?"

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux et qui devient virale, on voit le formateur tenter d’expliquer qu’il éduque le chien.

Il est où votre handicapé ?

L’animal porte d’ailleurs une jaquette bleue avec la mention chien d’assistance. Le vigile et un responsable ordonnent quand même à l’homme de sortir avec son chien. Ce dernier tente une dernière fois de montrer un texte de loi qui l’autorise à accéder aux magasins mais un responsable lui lance « il est où votre handicapé ? » . C’est finalement la police nationale qui est intervenue pour permettre au formateur et à son chien d’accéder au magasin comme le prévoit la loi.

Ce dimanche soir, le responsable de la Fnac de Chambéry n’a pas souhaité répondre au Dauphiné Libéré.

POST / Finalement, après un appel de la Fnac, ce dimanche soir, le bénévole de l’association a décidé de retirer sa vidéo…

Source LE DAUPHINE.

Un formateur et son handi-chien se font mettre dehors de la Fnac à Chambéry : : "Il est où votre handicapé ?"

Gepostet von Jean-Jacques Arnoux am Sonntag, 1. Dezember 2019

Dépendance : quelles maladies causent la perte d’autonomie ?…

Certaines maladies peuvent limiter l’autonomie des séniors qui ont alors plus souvent besoin d’être assistés pour leurs activités quotidiennes.

Quelles sont ces pathologies à l’origine de la dépendance des personnes âgées ?

Dépendance : quelles maladies causent la perte d'autonomie ?

Les causes de la dépendance sont diverses et multiples. Avec l’âge, il est normal de perdre de la force musculaire, de moins bien voir ou entendre, de marcher avec plus de difficultés, etc. Petit à petit, ceci rend plus compliquées certaines tâches de la vie courante : courses, ménage, préparation des repas… Et à cela s’ajoute le risque de chutes qui augmente en vieillissant.

Les pathologies qui augmentent le risque de dépendance

Parmi les causes de la dépendance, ce sont souvent des problèmes de santé liés à la vieillesse. Certaines maladies vont gêner le patient pour accomplir ses activités de tous les jours sans l’aide d’un tiers. Il s’agit notamment :

Faire face à la dépendance

Lorsque la personne âgée dépendante souhaite rester à son domicile, une aide devient indispensable. Il est parfois nécessaire de repenser le logement, de le réaménager (douche à l’italienne, WC surélevés, sols antidérapants…), voire de déménager dans un lieu plus fonctionnel, par exemple en plain-pied.

Les enfants sont souvent sollicités pour aider leurs parents physiquement ou matériellement. Les frais liés à la dépendance sont élevés, qu’il s’agisse des aides ménagères, des frais de maisons de retraite, ou des travaux réalisés dans le logement. Il existe des assurances « dépendance » qui prennent en charge une partie de ces coûts, à condition d’y avoir souscrit. Les personnes âgées ont également la possibilité de percevoir une aide financière du département : l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Pour les travaux d’aménagement du logement, des aides sont possibles auprès de l’Anah (Agence nationale de l’habitat).

Des mutuelles santé pour les plus de 60 ans

Comme après 60 ans, certaines maladies sont plus à craindre, il est conseillé de souscrire une mutuelle senior qui cible et renforce les garanties concernant les maladies potentielles tout en éliminant celles qui deviennent superflues. Certaines mutuelles couvriront mieux les prothèses auditives, la lunetterie, les soins dentaires…

Néanmoins, les mutuelles proposées, si elles sont effectives dès la souscription, sont généralement d’un coût relativement élevées. Afin de comparer avec justesse les tarifs proposés par les divers organismes d’assurance, il est évidemment conseillé de faire établir des devis, de faire appel à des sites de comparaison de mutuelles en ligne ou encore de solliciter un courtier. À vos calculettes !

Source FUTURA SCIENCES.