Paris : une centaine d’accompagnants d’enfants en situation de handicap rassemblés à Solférino …

Pour dénoncer leurs mauvaises qualités de travail, ce mercredi après-midi, une centaine d’accompagnants d’enfants en situation de handicap se sont rassemblés devant le métro Solférino à Paris, sur un appel de l’intersyndical.

Ils dénoncent notamment des salaires trop faible.

Une centaine d'accompagnants d'enfants en situation de handicap rassemblé devant le métro Solférino ce mercredi après-midi

Devant le métro Solférino à Paris, une centaine d’accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH) se sont rassemblés, ce mercredi après-midi sur un appel de l’intersyndical, pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail. Ils revendiquent des salaires trop bas. Ils touchent environ 700 euros par mois, pour 20 heures de travail et leurs heures supplémentaires ne sont pas payées.

Les AESH apprennent leur métier sur le tas

Une des principales revendications des accompagnants est l’absence totale de formations. « Il suffit de répondre à une annonce de pôle emploi et vous pouvez aller travailler » affirme Francette Popineau co-secrétaire général du syndicat SNUipp. Un manque de formation qui oblige les AESH à travailler en dehors de leurs heures de travail.

« Les accompagnants doivent regarder, chez eux, sur internet quel est le handicap de l’enfant, l’attitude a adopté … Tout ça est très rudimentaire » – Francinette Popineau, co-secrétaire général du syndicat SNUipp

Les AESH demandent la fin de la mutualisation

Depuis le début de l’année, la réforme PIAL, un pôle supposé faciliter le quotidien des accompagnants et favoriser l’apprentissage des enfants est un flop. Avant la rentrée les AESH ou encore AVS (auxiliaires de vie scolaire) s’occupaient en règle générale d’un seul enfant sur l’année. Maintenant ils sont amenés à s’occuper de plusieurs enfants en même temps et parfois seulement une heure dans la semaine avant qu’un autre prennent le relais le jour suivant… c’est ce qu’ils appellent la « mutualisation ». 

C’est un rythme fatiguant pour les accompagnants et ça déstabilise des enfants qui ont besoin de repères – déplore, Michelle une AESH.

Ils demandent également plus d’embauches pour un meilleur accompagnement des enfants.

Source FRANCE BLEU.

Auticonsult, l’entreprise qui valorise les compétences des autistes…

HandicapDepuis 2015, Auticonsult emploie et coache des consultants en informatique autistes, souvent discriminés. Une première en France.

L'équipe d'Auticonsult dans les locaux de l'entreprise, qui emploie 23 personnes autistes.

  • La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées se tient du 18 au 24 novembre.
  • Le monde du travail est peu adapté aux personnes autistes, notamment les méthodes de recrutement.
  • Auticonsult compte 23 consultants autistes envoyés dans toute la France. Ils sont coachés par des experts, pour gérer le stress ou les interactions sociales.
  • Les entreprises sont elles aussi sensibilisées aux spécificités de l’autisme.

Du labeur, mais pas de sueur, ni d’agitation. A Courbevoie (Hauts-de-Seine), Auticonsult propose un cadre de travail aux antipodes des open spaces fourmillants, jusque dans ses équipes. Ici, tous les consultants informatiques sont atteints de trouble du spectre de l’autisme (TSA). « Il y a une vraie discrimination », remarque le président William Cunche, selon qui l’écrasante majorité des personnes autistes seraient sans emploi ou sous-employées.

Créée en 2015, l’entreprise en compte aujourd’hui 23, recrutées à Paris puis envoyées en mission à travers toute la France, voire à l’étranger. Pour Flora Thiébaut, la cofondatrice, les méthodes de recrutement actuelles sont inadaptées aux autistes, notamment l’entretien d’embauche. Elle prend l’exemple d’un consultant à qui le recruteur avait posé la question suivante : « Qu’est-ce qui fait de vous un meilleur candidat que les autres ? » Réponse de l’intéressé : « Je ne sais pas, je ne les connais pas. »

Leur franchise : une richesse

Une repartie pour le moins déstabilisante, qui pourrait être mal perçue par l’interlocuteur. « Les personnes autistes ne comprennent pas le second degré », observe William Cunche. Pour Catherine Yama, qui les accompagne sur le plan technique, leur franchise est au contraire une richesse. « S’ils ne comprennent pas ou ne savent pas, ils ne vont pas hésiter à le dire. Cela rend la communication plus simple. »

Riourik a rejoint la société il y a un peu plus d’un an, après cinq ans d’inactivité. Il apprécie de pouvoir travailler dans « de meilleures conditions, sans stigmatisation ». Avec une plus grande autonomie à la clé : « Avant, je dépendais de mes parents, aujourd’hui je vis seul », déclare-t-il derrière son écran d’ordinateur.

Un coaching personnalisé

Avec Cyrielle Grandclement, psychologue de formation, il apprend à gérer l’estime de soi, le stress et les interactions sociales. Chaque consultant est accompagné par un coach d’Auticonsult et par un référent au sein de l’organisation où il est envoyé en mission. L’entreprise de services numériques prévoit en outre des interventions de sensibilisation au sein des sociétés partenaires.

Source 20 MINUTES.

 

Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées : portrait d’Annabelle qui travaille dans un pressing à Muret…

Annabelle Pimentel, 43 ans, présente une déficience auditive et intellectuelle légère. C’est un handicap invisible.

Depuis mars 2019, la jeune femme travaille « comme tout le monde », dans un pressing.

Fière de travailler « hors les murs », à l’extérieur d’un institut spécialisé.

Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées : portrait d'Annabelle qui travaille dans un pressing à Muret

En 2018, le taux de chômage de personnes en situation de handicap était de 19% contre 9% de la population active. LADAPT  (l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) organise depuis plus de 20 ans la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Une action militante devenue emblématique pour une association dont le travail quotidien est d’accompagner les personnes handicapées dans leur vie de tous les jours.

« Dans ce pressing, je me sens très bien »

Annabelle Pimentel, 43 ans, a un handicap « invisible ». Elle a une légère déficience auditive et une légère déficience intellectuelle. La jeune femme confie qu’elle n’ose pas en parler.

« Je n’aime pas parler de mes problèmes de santé à tout le monde. »

Depuis le mois de mars 2019, c’est son premier travail « hors les murs ». 2 jours par semaine, le mardi et le jeudi, elle va repasser du linge au pressing de Michèle Alary à Muret.

« Dans ce pressing, je me sens très bien, à l’aise. Je me concentre sur mon travail. Il n’y a pas de souci. Je parle avec les clients et j’aime repasser les corbeilles des clients. »

Annabelle tout sourire est heureuse dans son travail / © X.M / FTV
Annabelle tout sourire est heureuse dans son travail / © X.M / FTV

Malgré un parcours qui en aurait refroidi plus d’un, Annabelle garde le sourire. Elle a enchaîné de multiples stages pendant une vingtaine d’années. En cuisine dans une maison de retraite, elle a fait aussi le ménage dans une maison d’accueil spécialisée à Fonsorbes. Mais c’est dans la blanchisserie où elle a obtenu un CAP qu’elle préfère travailler. Elle a réussi son niveau 3 de reconnaissance de compétence professionnelle à l’ESAT (Etablissement de service d’aide au travail) les pins de Rieumes.

« Cela fait des années que je voulais travailler dans le monde extérieur, c’est difficile de trouver du travail. Il nous faut des diplômes avec des compétences.
Les personnes avec un handicap ont du mal à aller vers l’extérieur, elles n’osent pas faire le pas vers le « milieu ordinaire », pour trouver du travail. »

« Il y a eu un bon feeling, je me suis sentie à l’aise assez rapidement »

C’est sa référente, Myriam Boutonet (responsable de la blanchisserie à l’ESAT de Rieumes), qui lui a dit d’aller voir le pressing de Michèle Alary. Cette dernière avait besoin de main d’oeuvre.

« C’est ma référente qui m’a conseillé d’aller voir ce pressing, je me suis présentée avec mes diplômes et tout s’est bien passé avec Michèle Alary. Nous nous sommes bien entendues tout de suite, il y a eu un bon feeling. Je me suis sentie à l’aise assez rapidement. »

Pour Michèle Alary, la patronne du pressing, travailler avec Annabelle a soulagé son planning. Elle précise :

« Annabelle est ponctuelle et très agréable. C’est une vraie professionnelle et elle s’est vite intégrée dans le groupe. J’avais un peu peur de la réaction des clients mais tout s’est très bien passé. Elle va vers les clients et n’hésite pas à leur parler. »

Michèle Alary dans son pressing avec Annabelle Pimentel / © X.M / FTV
Michèle Alary dans son pressing avec Annabelle Pimentel / © X.M / FTV

L’objectif de ces personnes en situation de handicap est l’inclusion dans les entreprises et dans la société. Elles réclament un parcours comme des personnes normales. Annabelle qui est très motivée et aimerait bien travailler plus régulièrement.

Pour l’instant je suis remplaçante, mais plus tard j’aimerais bien être embauchée.

En contrat de prestation de service payé à l’heure, Annabelle se verrait bien intégrer un jour cette société.

80 000 postes dans le numérique

A partir du 1er janvier 2020, de nouvelles règles s’appliqueront pour les entreprises. Celles de plus de 20 salariés devront employer au moins 6% de personnes handicapées, faute de quoi elles payeront une amende.
Le numérique est une piste pour améliorer l’emploi des travailleurs handicapés. Selon le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, 80 000 postes restent à pourvoir dans ce domaine. Développeurs, chefs de projet digital, techniciens en cybersécurité ou administrateurs de réseau. Des métiers accessibles aux personnes handicapées à condition qu’elles soient formées.

Handicap : travail en établissement et service d’aide par le travail (ESAT)

L‘ESAT est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé. Cette structure accueille des personnes qui n’ont pas acquis assez d’autonomie pour travailler en milieu ordinaire ou dans une entreprise adaptée à leurs besoins.

Source FR3.

Emploi et handicap : de la galère aux nouvelles opportunités offertes par le digital… Vidéo…

Du 18 au 24 novembre 2019, se tient la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées.

En Bourgogne-Franche-Comté, fin 2018, 10,5% des demandeurs d’emploi étaient des personnes en situation de handicap, soit près de 22 000 personnes.

Fabienne Sarrasin, directrice du centre de formation, et Eloïse Rabilloud, assistante administrative.

Le parcours d’Éloïse Rabilloud, salariée handicapée

« Ce poste est la chance de ma vie et c’est mon plus grand bonheur ! », rayonne Éloïse Rabilloud. Cette jeune femme est atteinte d’hypochondrodysplasie, une forme de nanisme. La trentaine dynamique, elle occupe le poste d’assistante administration, communication et formation dans un centre de formation dijonnais depuis un peu plus d’un an. Elle y est également formatrice. L’épilogue heureux d’un long parcours du combattant pour décrocher son premier emploi !  Car Éloïse aura passé, en tout, sept années cumulées au chômage.

Éloïse Rabilloud, salariée en situation de handicap

Ce parcours chaotique vers l’emploi est-il lié à son handicap ? Éloïse ne l’évoque pas de prime abord. « Les recruteurs me reprochaient mon manque d’expérience. Ils me parlaient aussi de mon Bac Pro secrétariat suisse puisque je suis originaire de Suisse. Mais, j’ai parfois également ressenti de la discrimination. Au téléphone, les recruteurs semblaient motivés mais quand ils me recevaient, je voyais des petits regards interloqués. Une fois, en entretien d’embauche, on m’a dit  »à quel moment votre handicap va poser problème ? ». Là, c’est la douche froide ! ».

La jeune femme aurait pu baisser les bras. Elle décide de se reprendre ses études pour acquérir de nouvelles compétences et réhausser sa qualification avec un cursus niveau bac + 2. Éloïse intégre un centre de formation sur Dijon pour devenir assistante Ressources Humaines et c’est ce même centre de formation qui l’embauche quelques mois plus tard. « Je ne me suis pas dit : je fais une bonne action ou je vais rendre mon entreprise plus inclusive », avoue Fabienne Sarrasin, la directrice d’Accords Majeurs et employeur d’Éloïse. « Je l’ai embauchée pour ses compétences et sa personnalité. J’ai une grande confiance en elle. Je savais que ça collerait ! ».

Le point en Bourgogne-Franche-Comté

Selon Pôle Emploi, fin juin 2018, notre région comptait 21 931 demandeurs d’emploi en situation de handicap. Ces personnes se répartissaient comme suit par département :

  • 4 991 en Saône-et-Loire
  • 3 967 en Côte-d’Or
  • 3 644 dans le Doubs
  • 2 223 en Haute-Saône
  • 2 790 dans l’Yonne
  • 1 752 dans le Jura
  • 1 632 dans la Nièvre
  • 932 dans le Territoire-de-Belfort

Toujours dans notre région, 48% de ces chômeurs handicapés sont des femmes. 51% ont 50 ans et plus. 43% ont un faible niveau de qualification. Bref, ils cumulent parfois plusieurs freins à l’emploi. Résultat, ils connaissent plus que le reste de la population le chômage de longue durée.  59% d’entre eux sont à la recherche d’un emploi depuis au moins un an, 25% depuis au moins trois ans. L’ancienneté moyenne d’inscription au chômage est de 838 jours contre 614 jours pour les autres demandeurs d’emploi.

Source FRANCE BLEU.

Sandrine, accompagnante d’élèves handicapés en Savoie : « C’est un beau métier mais on est maltraités. » …

Mouvement national ce mercredi des AESH – accompagnants d’élèves en situation de handicap.

A Chambéry, Sandrine dénonce le calvaire de ces précieuses aides à l’inclusion.

Sandrine, accompagnante d'élèves handicapés en Savoie : "C'est un beau métier mais on est maltraités."

Partout en France, il y aura ce mercredi des rassemblements. En désespoir de cause ? Pourtant la cause est noble. Accompagner les enfants qui sans cela seraient exclus du système scolaire. Depuis la récente réforme, leurs contrats sont sensés être consolidés – trois ans au lieu de un auparavant – , leurs conditions de travail améliorées… Dans les faits, beaucoup n’en peuvent plus à l’image de Sandrine, qui après six ans de bons et loyaux services va passer la main à la fin de l’année scolaire.

Actuellement, à l’école Simone Veil de Chambéry, où elle a le soutien de la direction et des collègues, Sandrine dispose de 22 heures pour s’occuper de trois enfants en CE1 et CE2. Deux enfants sont autistes et un a des accès de violences. Pour corser un peu plus la difficulté, deux enfants sont dans la même classe. Sandrine ne veut pas rentrer dans le détail des difficultés pour ne pas stigmatiser ces enfants. La principale violence, elle vient du manque de reconnaissance.

Sandrine aime son métier, Sandrine est à bout. Sandrine touche 636 euros par mois. 

Mal traitée. Mal considérée.

Sandrine : – Ce sont des enfants qui ont du mal à s’ouvrir, à avoir confiance. Il faut du temps, c’est à nous de nous adapter à leur handicap. Ils ne contrôlent pas tout. Il faut beaucoup de patience, énormément de patience.

France Bleu Pays de Savoie : – Sans votre aide, il se passe quoi pour ces enfants ? 

Ils sont livrés à eux-même. Les institutrices n’ont pas le temps de s’en occuper.

Vos petites et vos grandes victoires ?

Leur apprendre l’autonomie. Des petits pas. C’est pour la vie. Un de mes petits me disait : « Je veux rester longtemps dans l’école pour gagner de l’argent. » Je lui ai dit : « Pour être heureux aussi. » Je sors un peu du cadre. On les accompagne. On est dans l’humain. Il s’agit de les aider à se construire. C’est un beau métier.

Et pourtant, vous arrêtez à la fin de l’année.

Je me sens maltraitée. Mal considérée. Comme je ne veux pas devenir maltraitante, j’arrête. Essayez, vous, d’avoir l’esprit complètement ouvert, de rester calme, disponible quand vous vivez avec 636 euros par mois, que tout devient difficile dès le 10 ou le 15 du mois, et qu’il vous reste 150 euros pour vivre quand vous avez payé vos charges. Pour faire ce métier, il faut être en paix. Il y a aussi le mépris. Quand vous essayez de joindre quelqu’un à l’inspection d’académie, vous avez l’impression de déranger. Moi je demande qu’on nous donne les outils pour travailler, pas seulement l’argent. On n’est pas formés ! Pour s’occuper d’enfants handicapés.

« On nous donne pas les moyens de faire ce métier correctement »

Comment l’expliquez-vous, ce manque de considération ?

Pour moi, ça n’a pas de sens. Si ce n’est que nous avons affaire parfois à une société déshumanisée. Il faudrait qu’ils viennent dans les classes. Un jour, le psychologue scolaire est venu une heure. Il m’a dit  » Mais comment tu fais pour tenir ? Tu dois être rincée.  » J’étais contente que quelqu’un s’en rende compte. On a des enfants qui ne tiennent pas en place, qu’il faut canaliser, à qui il faut donner confiance, avec qui il faut répéter, répéter… tout le temps… tout le temps.

Les familles, les enfants et les enseignants ont tellement besoin de vous.

Oui, mais on ne nous donne pas les moyens de faire ce métier correctement. C’est un très beau métier. Il m’a beaucoup apporté sur le plan humain. D’ailleurs, toutes celles et tous ceux que je croise dans ma situation aiment ce métier, aiment les enfants. Et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à démissionner.

Vous allez manifester ce mercredi devant l’inspection d’académie ?

Non, ça ne sert à rien. Ils n’écoutent pas. Je vais participer à des réunions avec les syndicats. Figurez-vous qu’on n’a même pas de véritable statut. On a juste des contrats qui arrangent l’administration. Ce sont des contrats qui nous tiennent en laisse. Je ne suis pas fonctionnaire, je ne cotise pas pour le chômage. Si je quitte mon emploi demain, je n’ai pas droit au chômage.

L’inclusion est pourtant mise en avant par le ministre de l’Education Nationale.

C’est bien beau les discours. Ils sont où les moyens pour l’école. Quels moyens on met ? Quand on demande à avoir des heures en plus, la personne référente nous dit : « Ben, non, on a déjà explosé le budget.  » Mais, nous , on n’en a pas vu la couleur, de ce budget. Il n’y a aucune évolution possible tant qu’on n’est pas reconnus. C’est dommage. C’est vraiment un très très beau métier.

Source FRANCE BLEU.

En situation de handicap, il crée son entreprise et témoigne…

Cette semaine est lancée la 23ème semaine de l’emploi des personnes handicapées.

Même si un handicap ne se voit pas forcément, il reste bien souvent un frein pour un développement professionnel.

David a voulu témoigné.

Après un accident, David Géraud crée son entreprise malgré son handicap / © C. François - France Télévisions

Un dos fragilisé par un accident de voiture et plusieurs opérations lourdes, David Géraud a été reconnu travailleur handicapé en 2017. Il était alors chef d’atelier dans l’agroalimentaire. Mais devant la difficulté de l’entreprise à lui trouver un emploi plus adapté, l’idée de créer son entreprise lui est venue : il a décidé de faire une rupture conventionnelle et de s’orienter vers un métier qui l’intéressait, être pilote de drone.

« Lorsque l’on se sent capable de vouloir changer sa vie professionnelle, il ne faut surtout pas hésiter et foncer ! » dit l’entrepreneur. Il s’est alors reconverti, a passé son brevet de pilote de drone et a ensuite décidé de créer sa propre entreprise.

Désormais, l’outil de travail de David Géraud tient dans le coffre de sa voiture, un coffre adapté car son matériel est fixé sur un plateau coulissant. Il peut ainsi faire évoluer le plateau pour sortir le matériel sans se pencher et sans forcer avec son dos.

Son projet professionnel a été encadré et en partie financé par l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (Agefiph). Car créer son entreprise est l’une des solutions de retour à l’emploi notamment pour les travailleurs handicapés. Cela permet de se reconvertir et surtout de pouvoir gérer son rythme de travail.

entrepreneur et handicap

L’Agefiph et le BGE (un réseau d’accompagnement à la création d’entreprise) permettent la mise en place d’un dispositif afin d’accompagner les porteurs de projet, d’apporter une aide financière à la création et de bénéficier d’un micro-assurance.

En 2018, 179 personnes ont bénéficié du dispositif en Pays de La Loire :

  • 42 % étaient des femmes
  • 31 % avaient 50 ans et +
  • 56 % avaient le BAC et +

Le dispositif est peu connu. L’Agefiph espère que cette Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées apporte un éclairage particulier aux projets déjà en place. Plus de 77% des entrepreneurs qui ont bénéficié des aides ont toujours leur entreprise 3 ans après.

Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées 2019 / © LADAPT Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées 2019 / © LADAPT

Source FR3.

Egalité des droits sur le marché de l’emploi: encore des efforts à faire envers les personnes en situation de handicap…

La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées débute.

La loi du 11 février 2005, sur l’égalité des droits des chances, a fait évoluer la situation avec l’obligation pour les entreprises de plus de vingt salariés d’en recruter.

Reste que le contexte est toujours tendu en Bretagne.

Travailler, c’est le voeu de nombreuses personnes en situation de handicap. Pour autant, les embûches sont encore trop nombreuses sur le chemin de l’emploi. C’est encore le cas en Bretagne selon une étude de l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées).

Dans la région, le nombre de personnes handicapées au chômage reste plus important que celles qui travaillent.

En Bretagne, autour de 22 OOO personnes handicapées travaillent mais elles sont encore pres de 28 000 inscrites à Pôle emploi. Cela correspond à 10,9% de la part totale des demandeurs d’emploi. C’est plus qu’au niveau national et c’est un chiffre en augmentation.

Concernant leur profil : 51% sont des femmes, 46% ont plus de 50 ans et 32% ont un faible niveau  de qualification.

Egalité des droits sur le marché de l'emploi: encore des efforts à faire envers les personnes en situation de handicap

En moyenne, en Bretagne une personne handicapée reste 812 jours au chômage  contre  636 pour une personne valide soit un écart de 176  jours.

Egalité des droits sur le marché de l'emploi: encore des efforts à faire envers les personnes en situation de handicap

Les métiers les plus recherchés touchent les services à la personne et à la collectivité: 23%. Viennent ensuite le support à l’entreprise et le commerce, la vente et la grande distribution. En revanche, les travailleurs handicapées sont sous-représentées dans le milieu du spectacle, les secteurs de la communication et de la santé.

Des dispositifs  pour aider les personnes handicapées à trouver et à conserver un emploi.

Ces dispositifs portent leurs fruits, même si les chiffres sont encore à améliorer . Sur les 4000 entreprises bretonnes de plus de 20 salariés,  plus de 3000 emploient déjà  une ou plusieurs personnes handicapées. Seules 197 entreprises n’ont engagé aucune action et versent donc une contribution a l’Etat

Les entreprises peuvent désormais s’appuyer sur les Cap emploi . Des structures qui aident les travailleurs handicapés à  trouver un emploi et à s’y  maintenir. Il y en a dans tous les départements .

Au premier semestre 2019, les Cap emploi ont ainsi favorisé la signature de 2 255 contrats  dans notre région. C’est 12% de plus qu’en 2018. Ils ont permis aussi à 82 personnes, majoritairement des femmes, de créer leur propre activité.

Egalité des droits sur le marché de l'emploi: encore des efforts à faire envers les personnes en situation de handicap

Au premier janvier prochain, une nouvelle loi

Une loi  pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été votée l’an passée.
Elle réforme en partie l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en simplifiant notamment les procédures de recrutement pour les employeurs .
Elle va aussi permettre aux  entreprises d’embaucher plus facilement des séniors, ou  d’avoir recours à de la sous traitance auprès des ESAT, les Etablissements et Services d’Aide par le Travail.
Des avantages seront aussi accordés pour réaliser des travaux qui favorisent par exemple l’accessibilité des locaux aux personnes handicapées ou qui facilitent leur reconversion professionnelle. 

Source OUEST FRANCE.

Trémoins : bien entouré, le petit Tom, autiste, continue de gagner en assurance …

Depuis 8 ans, à Trémoins, une vingtaine de bénévoles se relaient pour passer du temps avec Tom, 12 ans, atteint d’autisme.

Un accompagnement souhaité par sa mère et qui lui a permis de s’ouvrir aux autres.

Depuis 8 ans, une vingtaine de bénévoles se relaient pour passer du temps avec Tom, atteint d'autisme.

Trémoins, France

Un bel élan de solidarité, dans le village de Trémoins, au sud-ouest de Belfort. Depuis 8 ans maintenant, une vingtaine de bénévoles se relaient pour passer du temps avec Tom, un enfant autiste désormais âgé de 12 ans.

Il n’a jamais été vraiment scolarisé car il le supportait difficilement. Mais sa maman a voulu qu’il soit en tout cas entouré régulièrement de différentes personnes, pour l’ouvrir aux autres, pour le stimuler. Les bénévoles et Tom font ensemble des jeux, des exercices de lecture, des balades…

Tom suivra des cours au collège d’Héricourt à la rentrée 2020

Et il est vrai qu’avec le temps Tom s’est transformé, selon ses proches. Quand il avait 4 ans, Tom parlait  peu, il ne regardait pas les autres.

Etre entouré, chaque semaine, faire différentes activités, lui a fait beaucoup de bien, comme l’explique sa maman, Christelle : « Le langage a rapidement été en place, avec des mots très simples au début, puis des phrases entières. Ensuite au niveau du regard, il était très fuyant tout petit, notamment pour les photos. Maintenant dès que je demande à Tom d’être en photo, la première est directement réussie. »

La maman de Tom est d’ailleurs très reconnaissante envers les bénévoles : « C’est grâce à toute cette chaîne humaine que Tom en est là aujourd’hui. Grâce à ces gens d’horizons et d’âge différents, que Tom fait des prouesses chaque jour. », témoigne-t-elle.

Chaque semaine, les bénévoles et Tom font ensemble des jeux, des exercices de lecture, des balades....  - Radio France
Chaque semaine, les bénévoles et Tom font ensemble des jeux, des exercices de lecture, des balades…. © Radio France – Victorien Willaume

Simone passe du temps avec Tom depuis qu’il est tout petit : « Le premier mot qu’il m’a dit, c’était fraise, je m’en souviens. Après il était de plus en plus présent avec nous, il s’amusait et rigolait. », assure-t-elle.

En général, avec la bénévole, c’est bisous et câlins au programme, mais il y a aussi de la lecture : « Des fois il ne fait que des mots, mais là il a envie de tout lire, c’est formidable ! ». 

Maintenant que Tom communique plus facilement avec les autres, sa mère veut essayer de le rescolariser en partie. A la rentrée 2020 il va suivre des cours dans un collège d’Héricourt.

Source FRANCE BLEU

L’illustrateur alsacien Kevan sort un conte sur le handicap pour les tout petits…

« Yaya, l’enfant bleu » est un conte illustré pour les tout petits. Il sortira le 2 décembre prochain. On le doit à l’illustrateur alsacien Kevan.

C’est l’histoire d’un petit garçon, né bleu, il a depuis la naissance des bosses dans le dos. Un conte pour sensibiliser au handicap.

Une BD contre les préjugés sur le handicap

Durant  l’écriture et la conception de l’ouvrage, l’auteur alsacien a rencontré des personnes handicapées, mais aussi des familles de personnes handicapées, pour être au plus près du sujet.

Parler du handicap aux tout petits

Cette BD illustrée a été commandée à Kevan, par l’association DEDICI. Elle vient en aide aux personnes handicapées. L’idée c’était de parler du handicap aux tout petits, avec humour et humanité. 

 » Un enfant bleu cela permet dans les images à rendre le handicap visible, » explique Kevan.

L'histoire se termine bien
L’histoire se termine bien – Kevan

_« Yaya l’enfant bleu  » sortira le 2 décembre 2019_, dans toutes les librairies.

Après la sortie, Kevan ira à la rencontre des enfants dans les écoles, pour leur expliquer le handicap, les préjugés et la signification de ce conte à destination des plus petits.

Source FRANCE BLEU.

La canne blanche électronique présentée à Perpignan…

L’Association Action Cannes Blanches Electroniques – Grand Sud a présenté cet appareil à des personnes atteintes de déficience visuelle des Pyrénées-Orientales, pour leur permettre d’améliorer leur quotidien.

Canne blanche. Le rayon laser installé sur une canne traditionnelle permet de détecter les obstacles à distance - Radio France

C’est un appareil qui change le quotidien des personnes aveugles ou mal-voyantes : la canne blanche électronique se développe en France, ces dernières années. L’Association Action Cannes Blanches Electroniques-Grand Sud a tenu ce lundi sa première réunion d’information à Perpignan, afin de la proposer aux habitants des Pyrénées-Orientales atteints de déficiences visuelles.

La canne électronique est en réalité un boitier installé sur une canne blanche traditionnelle. Il projette un rayon laser qui détecte les obstacles à trois, six ou neuf mètres. Lorsque le laser est coupé par un obstacle, la poignée de la canne vibre et l’utilisateur peut adapter son chemin. Avec une canne traditionnelle, il ne découvrirait ce mur ou cette voiture mal garée qu’en la touchant avec le bout, à une courte distance.

« J’ai gagné en autonomie et en sécurité. Je peux faire mes courses seul. »  Jean, 64 ans, habitant d’Ortaffa

Dans les Pyrénées-Orientales, au moins deux personnes l’utilisent déjà : Raoul Mégélas, 73 ans, aveugle de naissance, et Jean, 64 ans. Cette canne leur a permis de gagner en autonomie. « Je l’utilise depuis trois ans, et cela a changé ma vie« , explique Raoul, qui est organiste. « Je m’en sers tout le temps dans la Cathédrale de Perpignan par exemple, pour éviter des chaises, le bénitier, des objets déplacés. Sans la canne électronique, c’est quasiment impossible », poursuit ce Perpignanais.

Le rayon laser installé sur une canne traditionnelle permet de détecter les obstacles à distance - Radio France
Le rayon laser installé sur une canne traditionnelle permet de détecter les obstacles à distance © Radio France – Lauriane Delanoë

Un appareil gratuit pour les déficients visuels

Pour utiliser cette canne, il faut impérativement suivre une formation de 23heures. Elle permet d’apprendre à distinguer et analyser les différentes vibrations. Dans un premier temps, cet apprentissage demande une grande concentration. L’association fait donc d’abord un bilan avec les candidats, pour déterminer si la canne électronique correspondra à leur besoin et s’ils peuvent intégrer cet appareil dans son quotidien.

Sandrine Carrère, l’une des formatrices spécialisées d’ACBE-Grand Sud souligne toutefois que les utilisateurs s’habituent : « leur niveau de vigilance dans la rue baisse, car ils sont prévenus à l’avance. Ils peuvent anticiper, donc ils sont moins stressés« .

L’Association ACBE-Grand Sud fournit l’appareil gratuitement aux personnes malvoyantes et prend en charge leur formation. Pour plus d’informations :   -Envoyez un courriel à acbegrandsud@gmail.com,   -Envoyez un courrier à ACBE Grand Sud, Maison des Lions, 12 rue de l’Etoile, 31000 Toulouse   -Téléphonez au 07 82 48 38 78.

Source FRANCE BLEU.