Besançon : une handicapée (Sclérose en plaques) contrainte de partir de chez elle, faute d’aides…!

Elle se bat contre une sclérose en plaques depuis 16 ans. Sa dépendance nécessite de nombreuses heures d’aides à domicile.

Hélas, la structure qui s’en occupait a fait faillite en début d’année.

Elle doit trouver d’autres prestataires. En attendant, elle a été placée au foyer de vie de Saint-Ferjeux.

Blandine Lindeberg a 47 ans. Elle a appris qu’elle était atteinte de sclérose en plaques en 2003. Son état s’est rapidement détérioré et elle s’est retrouvée en fauteuil roulant en 2007. Elle a néanmoins continué à élever ses deux filles, jusqu’à son hospitalisation en 2014. Elle a dû alors faire appel à une structure d’aide à domicile pour son lever, son coucher, ses toilettes, son habillage, ses repas et son accompagnement pour les sorties, à raison de 121 heures par mois. Ce plan d’aide lui a permis de rester dans sa maison, adaptée à son handicap, à Routelle. Cela lui conférait une certaine autonomie au quotidien.

L’entreprise qui s’occupait d’elle a déposé le bilan cette année. Blandine Lindeberg a voulu prendre les devants pour ne pas être démunie et a réclamé l’aide de l’Association du réseau de santé de proximité et d’appui (ARESPA), qui s’est tournée vers Eliad. « Ces derniers n’ont malheureusement pas pu me répondre positivement à cause de problèmes de calendrier et de personnel », raconte la quadragénaire. « L’absence d’aides s’est cruellement vite fait sentir. Je n’en avais plus que deux. Les autres, non indemnisées pour leurs déplacements, ne sont plus venues. J’ai sollicité des infirmières. Elles ne pouvaient pas me rendre les mêmes services, bien entendu. Je le comprends. Le Conseil départemental, qui a compris mon urgence, a pu me placer à la maison de vie de Saint-Ferjeux à Besançon. J’ai actuellement tous les soins nécessaires mais je veux et dois rentrer chez moi. »

Un appel à l’État pour accorder plus de crédit aux aides à domicile

Blandine a tout de même reçu une bonne nouvelle, partielle. La société Adomis peut supporter la moitié des heures de prise en charge. Elle doit trouver les volontaires pour l’autre moitié. « Deux personnes sont intéressées », se réjouit-elle. « Je m’apprête à passer une annonce sur Leboncoin afin de recruter toute bonne volonté susceptible de venir le soir. J’avoue que je dois beaucoup m’investir. Je n’en veux pas aux aides à domicile. Ils sont dévoués et volontaires. Les associations ont du mal à recruter du personnel dans ce domaine peu rémunéré à sa juste valeur. D’un côté, l’État prône le maintien à domicile et l’autonomie. D’un autre côté, il n’accorde aucun crédit financier aux collectivités pour les promouvoir et les développer. Au final, me placer en milieu médicalisé coûte plus cher que de me laisser chez moi. »

Blandine a écrit en ce sens au ministère des solidarités et de la santé le 23 mars dernier. Elle attend toujours une réponse.

Source EST REPUBLICAIN.

Nurofen, Strepsils, Maalox… Le prix des médicaments vendus sans ordonnance a bondi… Deux hausses de TVA sur ces médicaments !

Selon une étude de l’association Familles rurales, un « panier » moyen de médicaments en vente libre a augmenté de 9%.

Nurofen, Strepsils, Maalox... Le prix des médicaments vendus sans ordonnance a bondi.

Des augmentations de 25%, 19%, 12%. Dix ans après l’autorisation de vente en accès libre des médicaments sans ordonnance (OTC), « les prix se sont envolés » selon l’association de consommateurs Familles rurales qui a publié, mardi 16 avril, les résultats de son étude annuelle sur les prix des médicaments« Force est de constater que le gouvernement n’a pas réussi le pari ‘d’offrir des prix publics concurrentiels et d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens' » avec cette mesure, selon l’association.

Depuis la création de son « observatoire des médicaments » en 2010, Familles rurales dit avoir constaté une hausse de 9% du prix moyen de son « panier » de médicaments les plus fréquemment utilisés dans la santé familiale. Le prix de l’anti-inflammatoire Nurofen, par exemple, a bondi de 25% depuis 2010, celui des pastilles pour la gorge Strepsils, de 19%, et celui du médicament contre les aigreurs d’estomac Maalox, de 12%, selon l’association. Familles rurales a aussi pointé des écarts de prix très importants de ces médicaments, qui peuvent varier du simple au triple selon les pharmacies. En moyenne, l’écart constaté tourne autour de 190%.

Deux hausses de TVA sur ces médicaments

Les médicaments OTC ont par ailleurs subi deux hausses successives de TVA sur la période, passée de 5,5% à 7% en 2012 puis de 7% à 10% en 2014. « Les pharmaciens ont donc pris sur leur marge les augmentations des prix catalogue, les hausses de TVA et une partie de l’inflation », a expliqué Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Début avril, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est dite opposée à une récente proposition de l’Autorité de la concurrence d’autoriser la grande distribution à vendre des médicaments OTC, estimant qu’une telle réforme fragiliserait le réseau des pharmacies en milieu rural.

Source LE FIGARO.

L’espérance de vie a-t-elle atteint ses limites en France ?…

L’espérance de vie progresse moins vite. En France, elle n’a gagné qu’un mois et demi par an en moyenne chez les hommes depuis 2014 et un mois par an chez les femmes.

Jeanne Calment, la doyenne de l\'humanité morte à 122 ans, le 17 octobre 1995 à Arles (Bouches-du-Rhône).

Jeanne Calment, la doyenne de l’humanité morte à 122 ans, le 17 octobre 1995 à Arles (Bouches-du-Rhône). (TSCHAEN /SIPA / SIPA)

Gilles Pison, auteur de cet article, anthropologue et démographe, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et chercheur associé à l’Ined, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités. La version originale de cet article a été publiée sur le site The Conversation, dont franceinfo est partenaire.


L’espérance de vie à la naissance a progressé de 3 mois par an en moyenne en France depuis le milieu du XXe siècle, passant de 66 ans sexes confondus en 1950 à 82 ans en 2018. Les progrès ont cependant ralenti ces dernières années : l’espérance de vie n’a gagné qu’un mois et demi par an en moyenne chez les hommes depuis 2014 et un mois par an chez les femmesD’où vient ce ralentissement ? Est-il conjoncturel ou représente-t-il une nouvelle tendance de fond ? Faut-il s’attendre à une diminution de l’espérance de vie dans quelques années, comme aux États-Unis ?

L’effet des épidémies de grippe

Les épidémies de grippe saisonnière ont été particulièrement meurtrières ces derniers hivers : depuis 2014, trois d’entre eux ont été marqués par une surmortalité d’environ 15 000 décès attribuables à la grippe à chaque fois, principalement chez les personnes âgées.

Evolution de l'espérance de vie.

Les épidémies de grippe saisonnière ne sont cependant pas une nouveauté. Quand elles sont meurtrières comme celles des dernières années, elles réduisent l’espérance de vie à la naissance de l’année de 0,1 à 0,3 an, mais l’effet est conjoncturel, sans affecter la tendance de fond. À l’effet propre des épidémies de grippe semble s’ajouter un ralentissement tenant à d’autres causes. Pour comprendre la situation, il est utile de replacer l’évolution récente de l’espérance de vie dans le contexte des changements de plus long terme.

Le formidable essor qu’a connu l’espérance de vie depuis le milieu du XXe siècle – elle a augmenté de 16 ans depuis 1950 – est dû principalement aux succès remportés dans la lutte contre la mortalité adulte, en particulier aux âges élevés où se concentrent de plus en plus les décès. La mortalité infantile a en effet atteint des niveaux si bas depuis quelques décennies que son évolution n’a plus guère d’influence sur l’espérance de vie à la naissance.

Les cancers, première cause de décès

Au milieu du XXe siècle, les maladies infectieuses étaient encore la cause d’une partie importante des décès d’adultes et de personnes âgées, et leur recul a entraîné une augmentation sensible de l’espérance de vie des adultes. Mais la part de ces maladies dans la mortalité totale a beaucoup régressé et les gains à attendre de la poursuite de leur recul sont faibles.

Les maladies cardiovasculaires et les cancers sont désormais les principales causes de décès. Et ce sont les succès rencontrés dans la lutte contre ces maladies qui ont permis à l’espérance de vie de continuer à augmenter ces dernières décennies.

La mortalité due aux maladies du cœur et des vaisseaux a beaucoup diminué depuis un demi-siècle grâce à la « révolution cardiovasculaire » qu’ont constitué les progrès de la prévention et des traitements dans ce domaine. Quant à la mortalité par cancer, qui avait augmenté, elle régresse maintenant grâce aux diagnostics plus précoces, à l’amélioration des traitements, et à la réduction des comportements à risques comme le tabagisme.

Les effets retardés du tabagisme sur la mortalité

Le ralentissement des progrès de l’espérance de vie depuis une dizaine d’années est peut-être le signe que les retombées de la révolution cardiovasculaire sont en voie d’épuisement. Et les progrès futurs pourraient dépendre de plus en plus de la lutte contre les cancers qui sont devenus la première cause de décès. Si celle-ci engrange les succès, les retombées en termes d’espérance de vie ont été moins spectaculaires jusqu’ici que celles liées à la révolution cardiovasculaire.

La mortalité par cancer a beaucoup diminué chez les hommes et elle continue de baisser. Chez les femmes, où elle est moindre que chez les hommes, elle a diminué plus lentement, et a même cessé de baisser ces dernières années. L’une des raisons est la montée du tabagisme dans les années 1950 à 1980 dans les générations de femmes ayant 50 ans ou plus aujourd’hui. Elles en subissent les conséquences quelques décennies plus tard, sous forme d’augmentation des cancers liés au tabac.

Les Françaises encore bien placées en Europe

Un même ralentissement des progrès de l’espérance de vie s’observe dans les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest. Comme en France, il est plus marqué chez les femmes que chez les hommes. Le ralentissement est ancien chez les Suédoises. Alors que ces dernières bénéficiaient de l’une des espérances de vie les plus élevées d’Europe en 1980, elles ont été rattrapées puis distancées par les Françaises, les Espagnoles et les Italiennes, qui ont pris la tête.

Si les femmes des pays nordiques ont connu plus tôt que les autres le ralentissement, c’est en partie parce qu’elles s’étaient mises à fumer plus tôt, et en ont donc subi plus précocement les conséquences en termes d’accroissement de la mortalité par cancers liés au tabac.

Avec plus de 87 ans d’espérance de vie, les Japonaises détiennent le record aujourd’hui. Elles montrent que des marges de progrès existent encore avant d’atteindre d’éventuelles limites. De leur côté, les Français restent toujours mal situés, malgré leur forte progression.

Les Etats-Unis de plus en plus distancés

Aux États-Unis les progrès de l’espérance de vie ont non seulement ralenti, mais aussi fait place ces dernières années à un recul, à la fois chez les hommes et les femmes. Il est attribué, là aussi, à une montée de la mortalité liée au tabac. À celle-ci s’ajoutent plusieurs problèmes sanitaires, comme la fréquence de l’obésité et une épidémie de décès dus à des overdoses d’opioïdes chez les adultes. Autre facteur aggravant : le système de santé aux États-Unis est inégalitaire, rendant difficile l’accès aux soins pour les plus pauvres.

Alors qu’aux États-Unis l’espérance de vie atteignait l’une des plus élevées au monde dans les années 1960, ce pays a été rattrapé puis doublé par beaucoup d’autres pays développés. Il est désormais de plus en plus distancé, notamment par les pays européens. En 1980, l’espérance de vie des hommes était identique aux États-Unis et en France. L’avantage des Françaises ne dépassait alors pas 1 an par rapport aux Américaines ; en 2017, l’espérance de vie de ces dernières accuse plus de 4 ans de retard sur celle des Françaises, et l’écart est de plus de 3 ans du côté des hommes.

Il n’est pas du tout certain que l’Europe, et notamment la France, soient touchées à leur tour par un recul de l’espérance de vie, car leurs systèmes sanitaires sont plus protecteurs et plus égalitaires que celui des États-Unis. Cependant, pour que l’espérance de vie continue de progresser en France dans les années à venir, la mortalité liée aux cancers doit continuer à diminuer chez les hommes et reculer à nouveau chez les femmes.

À plus long terme, les gains relatifs aux avancées liées à la lutte contre les maladies cardiovasculaires et les cancers finiront par s’épuiser un jour, comme ce fut le cas pour les avancées liées à la lutte contre les infections. De nouveaux terrains de lutte, comme la lutte contre les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, etc.) et des innovations médicales et sociales pourraient alors prendre le relais et ouvrir une nouvelle phase de progrès sanitaire. Ce qui pourrait non pas conduire à l’immortalité, vieux rêve inaccessible, mais remettre de nouveau à plus tard le calcul d’une limite à la progression de l’espérance de vie.

Source LE FIGARO.

Handicap : un fauteuil pour deux, au moins…!

Le rêve de Michel Accary peut-il devenir un projet de loi ?

Vendredi dernier, ce Boétien militant de la prise en charge du handicap devait rendre sa copie à Sophie Cluzel, chargée de ce dossier au gouvernement.

Michel Accary (au centre) en compagnie de Nino Ourabah et de Daniel David, du comité départemental Handisports 47. Ce fauteuil pour golfeur recyclé prend la route vers le Gers. / Photo DDM, D. R.

Il est têtu. Quand Michel Accary a une idée derrière la tête, en règle générale, il la mène à son terme ou tente de le faire. «Je ne lâcherais rien», dit-il à propos d’une obsession humaniste qu’il nourrit depuis la rentrée 2016, quelques semaines après les Jeux paralympiques de Rio. D’une déchetterie du Passage-d’Agen, il récupère un fauteuil pour handicapés avec carnet d’entretien compris.

Cet équipement a traversé l’Atlantique dans l’autre sens. Rosy vit à Porto Seguro, elle est handicapée et depuis l’automne de cette année-là, cette Brésilienne privée de ses jambes peut se déplacer. Près de trente mois après, le même Michel Accary s’apprête à remettre une proposition de loi au député LREM d’Agen Michel Lauzzana. L’élu s’est engagé à la glisser dans le porte-documents de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

Dispositif en Allemagne

Ce qu’il dit est frappé au coin du bon sens : aujourd’hui, les fauteuils, déambulateurs… sont souvent à usage unique. Le bénéficiaire ou sa famille s’en débarrassent quand ils considèrent qu’il est obsolète. Ce matériel est attribué par les conseils départementaux via les MDPH (Maisons du handicap) ou par les CPAM, la Sécu. «À chaque MDPH, à chaque Sécu sa façon de gérer. Il y a un truc qui ne marche pas et pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs». Sac au dos, Michel Accary a roulé sa bosse en Europe. En Allemagne, explique-t-il, «ce sont les länders (les régions, NDLR) qui gèrent ce roulement de matériel entre utilisateurs».

Les yeux rivés sur un écran d’ordinateur, l’ancien responsable des Bouchons d’amour le constate souvent : «En France, on trouve ce matériel d’occasion sur les sites d’achat en ligne quand ce n’est pas dans une déchetterie ou dans un garage, atteint par l’oxydation et la moisissure. Pour faire court, ce sont des dépenses à fonds perdu». À raison de 2 000 à 13 000 € environ le prix d’achat, la déperdition financière se chiffre en millions d’euros. en France.

Par la CNAM

L’idée de Michel Accary est donc d’organiser l’acquisition initiale et l’échange selon le bon principe du roulement. Le dispositif serait le suivant : achat neuf, acquisition par la personne avec attribution par une commission. «Quand ce matériel est remis par son utilisateur, il est remis sur le marché après avoir été reconditionné. On jette l’argent par les fenêtres aujourd’hui, c’est n’importe quoi en fait !».

Selon Michel Accary, la Caisse nationale d’assurance maladie, ses antennes départementales «et les conseils départementaux» doivent être «les chevilles ouvrières» de cette nouvelle organisation dans l’attribution des équipements pour handicapés. «Les handicaps se ressemblent plus ou moins. On doit arrêter de fonctionner sur le mode de cette loi coutumière qui consiste à ne pas réutiliser ce matériel pour une seconde vie». Un fauteuil pour deux, au moins : c’est la proposition de Michel Accary.

(*) Sophie Cluzel est présente vendredi 15 mars à Agen dans le cadre de l’opération DuoDay qui vise en mai prochain à la formation de duos entre des personnes en situation de handicap et des professionnels volontaires.

Source LA DEPÊCHE.

Alpes-de-Haute-Provence : une peluche pour permettre aux enfants autistes d’exprimer leurs émotions…

Grâce à son unique œil, géant et interactif, la peluche Gloups émotions permet aux enfants, notamment autistes, d’exprimer ce qu’ils ressentent.

En s’inspirant de son expérience, une jeune maman a développé cette invention.

La poupée interactive Gloups émotions permet aux enfants en situation de handicap d'exprimer leurs émotions. / © France 3 Provence Alpes

En s’inspirant de son expérience, une jeune maman a développé une peluche pour permettre aux enfants, notamment autistes, d’exprimer ce qu’ils ressentent.

Devant l’œil de la peluche cyclope Gloups, les enfants peuvent faire défiler des jetons, correspondant à leurs émotions. Grâce à un système interactif, la peluche verbalise alors ce qu’ils ne parviennent pas à exprimer : « joie », « peur », « tristesse », etc.

Pour donner plus de précisions, l’enfant peut se saisir de petites cartes, qui détaillent qui est à l’origine de ces sentiments : « papa », « maman », « aidant », etc.

La peluche exprime des sentiments en fonction des jetons que l'on présente à son oeil. / © France 3 Provence-Alpes

Communication bienveillante

« Avant l’âge de quatre ans, les enfants ne savent pas verbaliser leurs émotions », précise la créatrice du Gloups émotions, Stéphanie Blanchet.

L’idée lui est venue face à son fils, atteint d’une maladie rare à l’âge de trois mois : « Quand mon fils est tombé malade, j’aurais voulu avoir cette peluche et l’aider à verbaliser ses besoins et savoir ce qu’il avait exactement », explique-t-elle. « J’aurais bien voulu l’aider à exprimer sa douleur autrement que par la colère ».

 « Avant l’âge de quatre ans, les enfants ne savent pas verbaliser leurs émotions. »

C’est en découvrant la communication bienveillante sur les émotions que Stéphanie Blanchet a développé l’idée d’une peluche interactive.

Pour les enfants en situation de handicap

Elle s’adapte aux enfants en situation de handicap, notamment les autistes, mais elle peut aussi être utilisée par les enfants en bas âge ou hospitalisés. Elle pourrait également servir aux malades d’Alzheimer.

Le prototype a enchanté l’association Cœur lavande, organisatrice des prochaines rencontres sur l’autisme à Digne-les-Bains du 25 au 28 avril 2019.

Une peluche commercialisée cet été

« Pendant des années en tant qu’éducatrice j’ai travaillé avec du matériel qui n’était pas à la portée de tout le monde« , raconte Clotilde Livolsi, de l’association Cœur lavande.

Avec Gloups émotions, la communication avec les jeunes enfants et les enfants en situation de handicap devient accessible à tous. « Ce qui m’a interpellée, c’est le fait que la peluche puisse rebondir sur les parents pour que les enfants puisse exprimer leurs émotions ou leurs douleurs dans des situations qui peuvent culpabiliser les parents », précise-t-elle.

Pour l’instant, le Gloups émotions est encore un prototype. La peluche devrait être commercialisée dès cet été.

Source FR3.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?…

Le manque de sommeil est une caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

Les personnes atteintes ont tendance à se réveiller fatiguées.

Mais quel rapport entre le sommeil et la survenue d’une démence ? Des chercheurs américains pensent tenir une piste.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer serait le fruit d’une cascade d’événements. Les différents facteurs de risque que sont l’âge ou la génétique se superposent pour entraîner la formation de plaques amyloïdes. Celles-ci, par une succession de réactions, notamment inflammatoires, activent de manière anormale les protéines Tau, qui à leur tour s’accumulent et entraînent la dégénérescence et la mort irréversible des neurones. Et toute cette succession se fait lentement, durant des années…

Le défi serait donc de pouvoir identifier des marqueurs qui permettraient de repérer les premiers signes de cette cascade. Et le sommeil semble en être un.

Surveiller le sommeil profond

Des chercheurs de l’Université de Washington à St Louis ont recruté 119 personnes âgées de plus de 60 ans. Ils ont surveillé leur sommeil et leur ont fait passer une série de tests cérébraux, notamment la mesure du peptide béta amyloïde et de la protéine Tau dans le liquide céphalo-rachidien.

Les scientifiques ont observé qu’une diminution du « sommeil à ondes lentes » coïncide avec des niveaux plus élevés de plaques amyloïdes et de protéine Tau dans le cerveau. Ce « sommeil à ondes lentes » correspond aux  premières phases du sommeil, notamment le sommeil profond, la phase la plus importante au cours de laquelle les défenses immunitaires se renforcent et les informations s’ancrent dans notre mémoire.

Pour repérer d’éventuels risques « l’important n’est pas la quantité totale de sommeil mais la durée du sommeil à ondes lentes. Cette dernière reflète sa qualité », expliquent les auteurs. Selon eux, la surveillance du sommeil pourrait donc constituer un moyen facile et abordable de dépister plus tôt la maladie d’Alzheimer.

Source LA DEPÊCHE.

 

Alzheimer : et si tout partait du débit sanguin dans le cerveau ?…

Des chercheurs toulousains ont participé à la découverte d’une des premières manifestations de la maladie d’Alzheimer.

Leurs travaux reposent sur la modélisation de la circulation sanguine dans le cerveau. 

Sylvie Lorthois, Yohan Davit et Maxime Berg, à l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, sont les co-auteurs de la recherche sur le rôle du débit sanguin cérébral dans la maladie d'Alzheimer./ DDM, N. Saint-Affre

Pour mieux comprendre le cerveau et les maladies qui l’affectent, il faut peut êtreparfois changer de point de vue. Notamment lorsqu’il s’agit de la maladie d’Alzheimer (900 000 personnes touchées en France) et pour laquelle il n’existe toujours pas de traitement.

À Toulouse, des chercheurs de l’Institut de Mécanique des Fluides (1), associés à une équipe américaine de l’université Cornell, se sont intéressés au lien entre le débit sanguin cérébral et le développement de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux ont bénéficié d’un soutien financier européen (ERC) d’un million d’euros pendant cinq ans et leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Neurosciences.

«Nous étudions, dans le corps humain, les mouvements des fluides qui permettent le transport et les échanges de toutes les molécules nécessaires à la vie. Le cerveau a la particularité d’avoir un réseau de distribution qui fonctionne en temps réel ; contrairement au muscle, il ne peut pas stocker de l’énergie. Il était intéressant de se demander si les vaisseaux sanguins jouent un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer alors que cette maladie est classée depuis le début comme non vasculaire », explique Sylvie Lorthois, directrice de recherche CNRS à l’IMFT, responsable du groupe «milieux poreux et biologiques».

Lorsque les collègues américains observent, chez la souris, que certains globules blancs bouchent les vaisseaux sanguins du cerveau très tôt dans la maladie, l’équipe de Sylvie Lorthois est invitée à modéliser le phénomène. « Nous avons pu observer qu’en bouchant progressivement les vaisseaux, le débit sanguin décroît progressivement. L’effet est immédiat alors que, bien souvent en biomécanique, les anomalies ne sont pas visibles immédiatement. Nous avons fait les mêmes calculs sur le cerveau humain, avec les mêmes résultats de réduction du débit sanguin».

Un anticorps efficace

L’équipe américaine est alors allée plus loin. En administrant un anticorps dirigé contre les globules blancs qui bouchaient les vaisseaux sanguins du cerveau des souris, elle a observé une augmentation immédiate du débit sanguin et une amélioration des performances liées à la mémoire. La démonstration n’a pas été faite chez l’être humain où les observations sont plus compliquées. Mais ce lien entre un mécanisme biologique et les premières manifestations de la maladie – bien avant l’apparition des plaques d’amyloïdes sur lesquelles portent l’essentiel des recherches- ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. «La simulation (modélisation) permet de guider l’expérimentation, d’utiliser moins de modèles animaux. C’est aussi une façon moderne de voir la biologie, d’observer des choses très fines», glisse Sylvie Lorthois.

(1) Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/INP Toulouse)

Source LA DEPÊCHE.

Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap…

C’est au centre équestre Mas-de-Laval à Salvagnac-Cajarc que s’est déroulée la finalisation du projet porté par trois apprenties du BTS anabiotec du CFA de Beaureagrd à Villefranche-de-Rouergue.

 Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap

Ce projet d’initiative et communication, réalisé en partenariat avec l’IME de Rodez, a permis à des jeunes en situation de handicap de découvrir le monde agricole sous un autre angle. Ils ont pu et su apprécier ces moments forts et ont participé à tous les tests imaginés et préparés par les étudiantes. Ainsi, et c’était bien là une des finalités du projet, les jeunes en situation de handicap ont pu toucher et approcher plusieurs animaux de la ferme : les chevaux, les chèvres, les cochons et des volailles.

Au travers de cette journée consacrée à l’environnement et surtout à la nature, les jeunes en ont appris davantage sur les animaux, les plantes et leurs vertus et ont été sensibilisés à la protection de la nature. Mais aussi sur l’esprit de partage qui animait les trois conceptrices du projet.

Source la DEPÊCHE.

 

Handicap : une sortie en boite de nuit à Périgueux… Vidéo….

C’est sur la musique des années 80 qu’ils sont venus se déhancher.

L’association des paralysés de France a organisé cette sortie à laquelle ont participé 160 personnes vivant avec un handicap parfois lourd.

Handicap : une sortie en boite de nuit à Périgueux. © FTV

Le rendez-vous avait été donné un après-midi, dans une discothèque de Périgueux. Et c’est sur le rythme des chansons de Gilbert Montagné ou de Michael Jakson qu’ils ont été accueillis pour cette opération inédite dans le département.

Pour Angélique, c’est la première fois. Elle n’avait jamais mis les pieds dans une boite de nuit. « J’aime la boite de nuit, mais j’aime surtout les années 80 », dit-elle.

Loin des traitements et de l’enfermement, 160 personnes sont venues, parfois en fauteuil roulant. L’une d’entre eux explique :

« Ça fait 26 ans que je suis comme ça,mais ça ne fait rien, je me bats de toutes mes forces et je suis contente de voir beaucoup de monde. »

Monique elle, a connu les boites de nuit mais c’était il y a 30 ans. Elle y revient enfin. « Ça me fait chaud au cœur parce que déjà, j’aime la musique, j’aime les gens, j’aime le monde, et j’aime la danse ».

Seuls ou accompagnés de leurs éducateurs, ils partagent un moment tous ensemble. La piste de danse leur est réservée, rien que pour eux. Une idée de Mireille Noppe, bénévole à l’association les Paralysés de France. « Ils connaissent des freins importants. Des freins logistiques puisqu’ils ont besoin d’accompagnants, ils ont besoin de véhicules aussi. Ce n’est pas facile à gérer. Ils ont des freins physiques aussi, ce sont des gens avec des handicaps assez lourds qui se fatiguent énormément ».

Vu le succès rencontré par cette opération, elle pourrait bien être renouvelée avec la prochaine fois des adolescents et adultes « valides » aux côtés des personnes présentant un handicap.

Source FR3.

Il crée des tableaux avec une imprimante 3D pour permettre aux aveugles de “voir” les peintures du bout des doigts…

Jusqu’à présent, les personnes aveugles ou malvoyantes n’avaient pas accès aux tableaux peints par les grands maîtres.

Un Strasbourgeois est en train de révolutionner cela en donnant du relief à ces œuvres, par l’intermédiaire d’une imprimante 3D. Découverte.

Braque, Picasso, Van Gogh et Rouault deviennent accessibles aux aveugles / © C.Munsch/France3Alsace

Les personnes aveugles ou malvoyantes ont encore trop rarement accès aux arts. En Alsace, l’association L’Art au-delà du regard s’attache depuis des années à améliorer cette situation. Elle organise des visites de musée où les aveugles peuvent toucher des meubles, des vases ou des sculptures. Désormais les tableaux vont aussi pouvoir entrer dans leur champ d’exploration.

C’est Régis Kern, un Strasbourgeois passionné d’informatique et de 3D, mais aussi très engagé dans l’accès aux connaissances pour les personnes en situation de handicap, qui en a eu l’idée. « Je suis transcripteur professionnel, j’adapte des documents pour les élèves malvoyants, dans le domaine des cartes géographiques et des schémas scientifiques comme le cycle de l’eau, le fonctionnement d’une turbine etc. Pour les tableaux, le gros du travail se passe avant l’impression. J’essaie de choisir une œuvre qui, à mon sens, sera intéressante tactilement. Je retiens ce qui est pertinent, à savoir ce qui peut être traduit par des épaisseurs, des reliefs.« 

« François Schmitt, président de l’association L’Art au-delà du regard  m’a sollicité pour créer une œuvre en relief pour la foire d’art contemporain ST’ART 2017. J’ai donc sélectionné quelques œuvres que j’ai redessinées avec un logiciel de dessin. » Grâce à son imagination, Régis Kern conçoit un relief composé de différentes hauteurs: plus il veut une impression épaisse, plus il représente la zone en clair, plus l’impression doit être fine, plus il l’assombrit. L‘imprimante reproduit les épaisseurs en fonction de ce dégradé entre le blanc et le noir.

Régis Kern explique aux aveugles et malvoyants comment il crée ces tableaux en 3D: « J’essaie de respecter le sens de l’œuvre, en respectant les dessins principaux. Je redessine tous les contours et je simplifie, en essayant de ne pas détourner le sens de l’œuvre et ensuite je joue sur les niveaux de gris pour mettre plus ou moins de relief. »

La découverte des premiers tableaux tactiles par des aveugles et malvoyants est un événement, parce qu’ils sont souvent exclus à cause de leur handicap visuel.

Pour de nombreux participants à cet atelier, c’est un premier contact avec un art purement visuel. Christiane reconnaît: « Avant, je ne m’étais jamais intéressée à la peinture, car pour moi les tableaux ne voulaient rien dire.«  Seront-ils nombreux désormais à vouloir découvrir les tableaux de maîtres plus ou moins célèbres, par ce biais? En tout cas, la technique va pouvoir se développer et s’affiner. La proposition de toucher des peintures en relief existe déjà au Musée du Louvre, mais l’approche y est différente. Les aveugles touchent des maquettes en relief des œuvres, construites dans les ateliers du Louvre. ​​​​​​

Pour Jean-Claude Boeglin, organisateur des sorties et ateliers culturels de l’association L’Art au-delà du regard et lui-même aveugle: « Le relief est excellent; mais de prime abord, je n’ai aucune idée de ce que représente l’œuvre dans sa totalité. Une personne aveugle va avoir besoin de temps pour l’explorer. Dans ce cas, on m’a dit qu’il s’agit de la femme à la guitare, on arrive à repérer les différents éléments, mais ça demande du temps et un accompagnement. » 

Comprendre le contexte

L’expérience en est à ses débuts. Régis Kern est conscient que le défi à relever est grand. Pour lui et pour les personnes malvoyantes ou aveugles. D’où l’importance des premiers retours de la quinzaine de participants à cet atelier: « On sent bien le relief, mais il faut l’accompagnement d’une tierce personne pour nous expliquer le tableau. » A terme, lorsque ce type de « transcriptions » sera exposé dans des espaces culturels, voire des musées, il faudra un historien de l’art capable de contextualiser l’œuvre pour les visiteurs aveugles et malvoyants. Une visite guidée, à préparer donc avec une expression orale adaptée, car évoquer du jaune, rouge ou vert, à quelqu’un qui n’a jamais vu de couleur serait malvenu.

Chaque interprétation d’œuvre nécessite un long travail d’analyse. Un des prochains défis de la société Kern transcription: rien de moins que le visage peint par Léonard De Vinci: Mona Lisa et son énigmatique sourire.

Les dégradés de gris imaginés par Régis sont traduits par le logiciel puis transmis à l’imprimante qui réalise l’impression en 3D.

Le travail de Régis Kern est encouragé et soutenu par l’Éducation nationale, car il pourra servir à des élèves souffrant d’autres types de handicap. « Je travaille actuellement sur une application pour laquelle j’ai eu l’aval du ministère de l’Education nationale. L’objectif est d’inclure des élèves souffrants de troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasie etc) dans le système scolaire ordinaire. »

Cerise sur le gâteau, cette innovation va même permettre à un peintre de découvrir ses propres œuvres pour la première fois. Jacques Halon avait cessé de peindre quand il a perdu la vue. Depuis deux ans, il s’y est remis. Grâce à une impression en 3D de tableaux, mise au point par le Régis Kern, il espère « voir » un jour ses travaux du bout des doigts.

Jacques Halon, peintre aveugle devant deux de ses œuvres récentes / © Document remis par l'artiste

« Je vous montre quelques tableaux que j’ai peint dernièrement. Je ne les ai jamais vus, mais mentalement quand je les fais, je sais ce que je vais faire. Ce sont les gens qui m’en parlent qui me confortent dans ce que j’ai fait. Mais ce serait intéressant pour moi un jour qu’on me les transcrive en 3D, puisque je ne les ai jamais vus. »

Jacques Halon exposera ses dernières peintures au printemps, à Strasbourg. La prochaine sortie culturelle organisée par L’Art au-delà du regard aura lieu au Musée Würth d’Erstein. Il s’agira pour les aveugles et malvoyants de l’association de découvrir une quarantaine d’artistes africains qui travaillent et vivent en Namibie. Cette visite se fera avec un guide aguerri à la présentation d’œuvres à un public non-voyant.

Source FR3.